• Au niveau européen, un pacte migratoire « dangereux » et « déconnecté de la réalité »

    Sara Prestianni, du réseau EuroMed Droits, et Tania Racho, chercheuse spécialiste du droit européen et de l’asile, alertent, dans un entretien à deux voix, sur les #risques de l’accord trouvé au niveau européen et qui sera voté au printemps prochain.

    Après trois années de discussions, un accord a été trouvé par les États membres sur le #pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile la semaine dernière. En France, cet événement n’a trouvé que peu d’écho, émoussé par la loi immigration votée au même moment et dont les effets sur les étrangers pourraient être dramatiques.

    Pourtant, le pacte migratoire européen comporte lui aussi son lot de mesures dangereuses pour les migrant·es, entre renforcement des contrôles aux frontières, tri express des demandeurs d’asile, expulsions facilitées des « indésirables » et sous-traitance de la gestion des frontières à des pays tiers. Sara Prestianni, responsable du plaidoyer au sein du réseau EuroMed Droits, estime que des violations de #droits_humains seront inévitables et invite à la création de voies légales qui permettraient de protéger les demandeurs d’asile.

    La chercheuse Tania Racho, spécialiste du droit européen et de l’asile et membre du réseau Désinfox-Migrations, répond qu’à aucun moment les institutions européennes « ne prennent en compte les personnes exilées », préférant répondre à des « objectifs de gestion des migrations ». Dans un entretien croisé, elles alertent sur les risques d’une approche purement « sécuritaire », qui renforcera la vulnérabilité des concernés et les mettra « à l’écart ».

    Mediapart : Le pacte migratoire avait été annoncé par la Commission européenne en septembre 2020. Il aura fait l’objet de longues tergiversations et de blocages. Était-ce si difficile de se mettre d’accord à 27 ?

    Tania Racho : Dans l’état d’esprit de l’Union européenne (UE), il fallait impérativement démontrer qu’il y a une gestion des migrations aux #frontières_extérieures pour rassurer les États membres. Mais il a été difficile d’aboutir à un accord. Au départ, il y avait des mesures pour des voies sécurisées d’accès à l’Union avec plus de titres économiques : ils ont disparu au bénéfice d’une crispation autour des personnes en situation irrégulière.

    Sara Prestianni : La complexité pour aboutir à un accord n’est pas due à la réalité des migrations mais à l’#instrumentalisation du dossier par beaucoup d’États. On l’a bien vu durant ces trois années de négociations autour du pacte : bien que les chiffres ne le justifiaient pas, le sujet a été fortement instrumentalisé. Le résultat, qui à nos yeux est très négatif, est le reflet de ces stratégies : cette réforme ne donne pas de réponse au phénomène en soi, mais répond aux luttes intestines des différents États.

    La répartition des demandeurs d’asile sur le sol européen a beaucoup clivé lors des débats. Pourquoi ?

    Sara Prestianni : D’abord, parce qu’il y a la fameuse réforme du #règlement_Dublin [qui impose aux exilés de demander l’asile dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’UE - ndlr]. Ursula von der Leyen [présidente de la Commission – ndlr] avait promis de « #dépasser_Dublin ». Il est aujourd’hui renforcé. Ensuite, il y a la question de la #solidarité. La #redistribution va finalement se faire à la carte, alors que le Parlement avait tenté de revenir là-dessus. On laisse le choix du paiement, du support des murs et des barbelés aux frontières internes, et du financement de la dimension externe. On est bien loin du concept même de solidarité.

    Tania Racho : L’idée de Dublin est à mettre à la poubelle. Pour les Ukrainiens, ce règlement n’a pas été appliqué et la répartition s’est faite naturellement. La logique de Dublin, c’est qu’une personne qui trouve refuge dans un État membre ne peut pas circuler dans l’UE (sans autorisation en tout cas). Et si elle n’obtient pas l’asile, elle n’est pas censée pouvoir le demander ailleurs. Mais dans les faits, quelqu’un qui voit sa demande d’asile rejetée dans un pays peut déposer une demande en France, et même obtenir une protection, parce que les considérations ne sont pas les mêmes selon les pays. On s’interroge donc sur l’utilité de faire subir des transferts, d’enfermer les gens et de les priver de leurs droits, de faire peser le coût de ces transferts sur les États… Financièrement, ce n’est pas intéressant pour les États, et ça n’a pas de sens pour les demandeurs d’asile.

    D’ailleurs, faut-il les répartir ou leur laisser le libre #choix dans leur installation ?

    Tania Racho : Cela n’a jamais été évoqué sous cet angle. Cela a du sens de pouvoir les laisser choisir, parce que quand il y a un pays de destination, des attaches, une communauté, l’#intégration se fait mieux. Du point de vue des États, c’est avant tout une question d’#efficacité. Mais là encore on ne la voit pas. La Cour européenne des droits de l’homme a constaté, de manière régulière, que l’Italie ou la Grèce étaient des États défaillants concernant les demandeurs d’asile, et c’est vers ces pays qu’on persiste à vouloir renvoyer les personnes dublinées.

    Sara Prestianni : Le règlement de Dublin ne fonctionne pas, il est très coûteux et produit une #errance continue. On a à nouveau un #échec total sur ce sujet, puisqu’on reproduit Dublin avec la responsabilité des pays de première entrée, qui dans certaines situations va se prolonger à vingt mois. Même les #liens_familiaux (un frère, une sœur), qui devaient permettre d’échapper à ce règlement, sont finalement tombés dans les négociations.

    En quoi consiste le pacte pour lequel un accord a été trouvé la semaine dernière ?

    Sara Prestianni : Il comporte plusieurs documents législatifs, c’est donc une #réforme importante. On peut évoquer l’approche renforcée des #hotspots aux #frontières, qui a pourtant déjà démontré toutes ses limites, l’#enfermement à ciel ouvert, l’ouverture de #centres_de_détention, la #procédure_d’asile_accélérée, le concept de #pays-tiers_sûr que nous rejetons (la Tunisie étant l’exemple cruel des conséquences que cela peut avoir), la solidarité à la carte ou encore la directive sur l’« instrumentalisation » des migrants et le concept de #force_majeure en cas d’« #arrivées_massives », qui permet de déroger au respect des droits. L’ensemble de cette logique, qui vise à l’utilisation massive de la #détention, à l’#expulsion et au #tri des êtres humains, va engendrer des violations de droits, l’#exclusion et la #mise_à_l’écart des personnes.

    Tania Racho : On met en place des #centres_de_tri des gens aux frontières. C’est d’une #violence sans nom, et cette violence est passée sous silence. La justification du tri se fait par ailleurs sur la nationalité, en fonction du taux de protection moyen de l’UE, ce qui est absurde car le taux moyen de protection varie d’un pays à l’autre sur ce critère. Cela porte aussi une idée fausse selon laquelle seule la nationalité prévaudrait pour obtenir l’asile, alors qu’il y a un paquet de motifs, comme l’orientation sexuelle, le mariage forcé ou les mutilations génitales féminines. Difficile de livrer son récit sur de tels aspects après un parcours migratoire long de plusieurs mois dans le cadre d’une #procédure_accélérée.

    Comment peut-on opérer un #tri_aux_frontières tout en garantissant le respect des droits des personnes, du droit international et de la Convention de Genève relative aux réfugiés ?

    Tania Racho : Aucune idée. La Commission européenne parle d’arrivées mixtes et veut pouvoir distinguer réfugiés et migrants économiques. Les premiers pourraient être accueillis dignement, les seconds devraient être expulsés. Le rush dans le traitement des demandes n’aidera pas à clarifier la situation des personnes.

    Sara Prestianni : Ils veulent accélérer les procédures, quitte à les appliquer en détention, avec l’argument de dire « Plus jamais Moria » [un camp de migrants en Grèce incendié – ndlr]. Mais, ce qui est reproduit ici, c’est du pur Moria. En septembre, quand Lampedusa a connu 12 000 arrivées en quelques jours, ce pacte a été vendu comme la solution. Or tel qu’il est proposé aujourd’hui, il ne présente aucune garantie quant au respect du droit européen et de la Convention de Genève.

    Quels sont les dangers de l’#externalisation, qui consiste à sous-traiter la gestion des frontières ?

    Sara Prestianni : Alors que se négociait le pacte, on a observé une accélération des accords signés avec la #Tunisie, l’#Égypte ou le #Maroc. Il y a donc un lien très fort avec l’externalisation, même si le concept n’apparaît pas toujours dans le pacte. Là où il est très présent, c’est dans la notion de pays tiers sûr, qui facilite l’expulsion vers des pays où les migrants pourraient avoir des liens.

    On a tout de même l’impression que ceux qui ont façonné ce pacte ne sont pas très proches du terrain. Prenons l’exemple des Ivoiriens qui, à la suite des discours de haine en Tunisie, ont fui pour l’Europe. Les États membres seront en mesure de les y renvoyer car ils auront a priori un lien avec ce pays, alors même qu’ils risquent d’y subir des violences. L’Italie négocie avec l’#Albanie, le Royaume-Uni tente coûte que coûte de maintenir son accord avec le #Rwanda… Le risque, c’est que l’externalisation soit un jour intégrée à la procédure l’asile.

    Tania Racho : J’ai appris récemment que le pacte avait été rédigé par des communicants, pas par des juristes. Cela explique combien il est déconnecté de la réalité. Sur l’externalisation, le #non-refoulement est prévu par le traité sur le fonctionnement de l’UE, noir sur blanc. La Commission peut poursuivre l’Italie, qui refoule des personnes en mer ou signe ce type d’accord, mais elle ne le fait pas.

    Quel a été le rôle de l’Italie dans les discussions ?

    Sara Prestianni : L’Italie a joué un rôle central, menaçant de faire blocage pour l’accord, et en faisant passer d’autres dossiers importants à ses yeux. Cette question permet de souligner combien le pacte n’est pas une solution aux enjeux migratoires, mais le fruit d’un #rapport_de_force entre les États membres. L’#Italie a su instrumentaliser le pacte, en faisant du #chantage.

    Le pacte n’est pas dans son intérêt, ni dans celui des pays de premier accueil, qui vont devoir multiplier les enfermements et continuer à composer avec le règlement Dublin. Mais d’une certaine manière, elle l’a accepté avec la condition que la Commission et le Conseil la suivent, ou en tout cas gardent le silence, sur l’accord formulé avec la Tunisie, et plus récemment avec l’Albanie, alors même que ce dernier viole le droit européen.

    Tania Racho : Tout cela va aussi avoir un #coût – les centres de tri, leur construction, leur fonctionnement –, y compris pour l’Italie. Il y a dans ce pays une forme de #double_discours, où on veut d’un côté dérouter des bateaux avec une centaine de personnes à bord, et de l’autre délivrer près de 450 000 visas pour des travailleurs d’ici à 2025. Il y a une forme illogique à mettre autant d’énergie et d’argent à combattre autant les migrations irrégulières tout en distribuant des visas parce qu’il y a besoin de #travailleurs_étrangers.

    Le texte avait été présenté, au départ, comme une réponse à la « crise migratoire » de 2015 et devait permettre aux États membres d’être prêts en cas de situation similaire à l’avenir. Pensez-vous qu’il tient cet objectif ?

    Tania Racho : Pas du tout. Et puisqu’on parle des Syriens, rappelons que le nombre de personnes accueillies est ridicule (un million depuis 2011 à l’échelle de l’UE), surtout lorsqu’on le compare aux Ukrainiens (10 millions accueillis à ce jour). Il est assez étonnant que la comparaison ne soit pas audible pour certains. Le pacte ne résoudra rien, si ce n’est dans le narratif de la Commission européenne, qui pense pouvoir faire face à des arrivées mixtes.

    On a les bons et mauvais exilés, on ne prend pas du tout en compte les personnes exilées, on s’arrête à des objectifs de #gestion alors que d’autres solutions existent, comme la délivrance de #visas_humanitaires. Elles sont totalement ignorées. On s’enfonce dans des situations dramatiques qui ne feront qu’augmenter le tarif des passeurs et le nombre de morts en mer.

    Sara Prestianni : Si une telle situation se présente de nouveau, le règlement « crise » sera appliqué et permettra aux États membres de tout passer en procédure accélérée. On sera donc dans un cas de figure bien pire, car les entraves à l’accès aux droits seront institutionnalisées. C’est en cela que le pacte est dangereux. Il légitime toute une série de violations, déjà commises par la Grèce ou l’Italie, et normalise des pratiques illégales. Il occulte les mesures harmonisées d’asile, d’accueil et d’intégration. Et au lieu de pousser les États à négocier avec les pays de la rive sud, non pas pour renvoyer des migrants ou financer des barbelés mais pour ouvrir des voies légales et sûres, il mise sur une logique sécuritaire et excluante.

    Cela résonne fortement avec la loi immigration votée en France, supposée concilier « #humanité » et « #fermeté » (le pacte européen, lui, prétend concilier « #responsabilité » et « #solidarité »), et qui mise finalement tout sur le répressif. Un accord a été trouvé sur les deux textes au même moment, peut-on lier les deux ?

    Tania Racho : Dans les deux cas, la seule satisfaction a été d’avoir un accord, dans la précipitation et dans une forme assez particulière, entre la commission mixte paritaire en France et le trilogue au niveau européen. Ce qui est intéressant, c’est que l’adoption du pacte va probablement nécessiter des adaptations françaises. On peut lier les deux sur le fond : l’idée est de devoir gérer les personnes, dans le cas français avec un accent particulier sur la #criminalisation_des_étrangers, qu’on retrouve aussi dans le pacte, où de nombreux outils visent à lutter contre le terrorisme et l’immigration irrégulière. Il y a donc une même direction, une même teinte criminalisant la migration et allant dans le sens d’une fermeture.

    Sara Prestianni : Les États membres ont présenté l’adoption du pacte comme une grande victoire, alors que dans le détail ce n’est pas tout à fait évident. Paradoxalement, il y a eu une forme d’unanimité pour dire que c’était la solution. La loi immigration en France a créé plus de clivages au sein de la classe politique. Le pacte pas tellement, parce qu’après tant d’années à la recherche d’un accord sur le sujet, le simple fait d’avoir trouvé un deal a été perçu comme une victoire, y compris par des groupes plus progressistes. Mais plus de cinquante ONG, toutes présentes sur le terrain depuis des années, sont unanimes pour en dénoncer le fond.

    Le vote du pacte aura lieu au printemps 2024, dans le contexte des élections européennes. Risque-t-il de déteindre sur les débats sur l’immigration ?

    Tania Racho : Il y aura sans doute des débats sur les migrations durant les élections. Tout risque d’être mélangé, entre la loi immigration en France, le pacte européen, et le fait de dire qu’il faut débattre des migrations parce que c’est un sujet important. En réalité, on n’en débat jamais correctement. Et à chaque élection européenne, on voit que le fonctionnement de l’UE n’est pas compris.

    Sara Prestianni : Le pacte sera voté avant les élections, mais il ne sera pas un sujet du débat. Il y aura en revanche une instrumentalisation des migrations et de l’asile, comme un outil de #propagande, loin de la réalité du terrain. Notre bataille, au sein de la société civile, est de continuer notre travail de veille et de dénoncer les violations des #droits_fondamentaux que cette réforme, comme d’autres par le passé, va engendrer.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/281223/au-niveau-europeen-un-pacte-migratoire-dangereux-et-deconnecte-de-la-reali
    #pacte #Europe #pacte_migratoire #asile #migrations #réfugiés

  • La garantie d’emploi, un outil au potentiel révolutionnaire | Romaric Godin
    http://www.contretemps.eu/chomage-economie-garantie-emploi-depassement-capitalisme

    L’ouvrage de Pavlina Tcherneva qui inaugure la collection « Économie politique » avance une proposition qui peut paraître a priori insensée : fournir à tous les citoyens qui le souhaitent un travail rémunéré, permettant de vivre décemment. Tout l’intérêt de son propos est de montrer que, précisément, cette proposition n’a rien d’insensé, mais qu’elle est parfaitement réalisable pour peu que l’on se libère de certaines certitudes qui ne sont que des constructions politiques. L’idée que le chômage soit le mode d’ajustement « normal » de l’économie est déjà un choix politique remarquablement déconstruit par l’autrice. Source : (...)

  • Éloge de la grève perpétuelle

    Louis

    https://lavoiedujaguar.net/Eloge-de-la-greve-perpetuelle

    Comment un mouvement social serait-il possible sans un élargissement sauvage du sens des choses et de l’existence, sans une rupture, un décloisonnement polysémique du sens courant ?

    Le temps est fini où le monde pouvait se lire sur une échelle binaire (gauche/droite, progrès/réaction, parlementarisme/autoritarisme, prolétariat/bourgeoisie, travail/capital, local/global, etc.) : la crise présente de la civilisation peut aussi se lire aujourd’hui transversalement dans toutes les strates de la société, même si leurs intérêts ne se confondent évidemment pas nécessairement. Bien mieux, cette crise de civilisation est précisément marquée, caractérisée, par l’incapacité désormais acquise de ces (anciennes) oppositions à rendre compte du réel actuel, mais d’un réel qui a également été effectivement construit sur ces oppositions, sur leurs développements pratiques et conceptuels dans le temps.

    Au lieu de chercher à classer les gens en amis et ennemis clairement identifiables en fonction de leur seule place dans la structure hiérarchique (même si celle-ci a aussi une incidence), il me semble plus sage et surtout plus efficace de chercher à voir en quoi chacun est (éventuellement) déchiré par ce conflit de civilisation, comment chacun vit dans le temps ces contradictions ressenties comme insolubles à des degrés divers, à quasiment tous les étages de la pyramide. (...)

    #civilisation #mouvement_social #conflit #enjeux #État #économie #marché #crise #monde #intelligence #politique #contradictions #égalité #différences #dépassement #maladie #capitalisme

  • Alain Damasio : « Créer une pluralité d’îlots, d’archipels, est la seule manière de retourner le capitalisme »
    https://www.bastamag.net/Alain-Damasio-Les-Furtifs-La-Volte-ultra-liberalisme-ZAD-pouvoir-alienatio

    Comment vivre dans des villes privatisées, où notre attention est contrôlée et sollicitée en permanence, et nos corps pistés à chaque instant ? Le dernier roman d’Alain Damasio, dont l’action se déroule en 2040, explore ce monde possible, avec justesse, de manière sensible et réaliste. Il nous invite à sortir d’urgence de nos « techno-cocons », à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde et de résister, pour reprendre le contrôle sur nos vies. Attention, entretien décapant. Photo (une) : Alain Damasio (...) #Inventer

    / A la une, #Politique, #Altermondialisme, #ZAD, #Surveillance_et_biométrie


    • Photo (une) : Alain Damasio en visite sur la Zad de à Notre-Dame-des-Landes, dans l’ancienne bibliothèque du Taslu, celle qui était accessible aux handicapés / © ValK

      Cette description peut sembler un détail ou anecdotique, mais, au vu de ce que dit Alain Damasio sur la #zad #NDdL, je ne regrette pas d’avoir demandé de rajouter ceci... Faut que je cherche encore comment je vais articuler ça mais dire que le #CMDO a eut raison est non seulement violent pour pas mal de gens mais surtout, faux. Il n’y avait ni raison ni tord possible a ce moment là, il n’y avait que l’urgence et le chantage et par d’habiles trahisons et autre retournements de vestes, on a voulu nous faire croire que c’était une victoire mais tant que les membres du CMDO et autres « complices » ne tordront pas le cou à cette légende, nous n’avancerons pas et ce sera un gâchis immense de perte de connaissances pour la suite... voir par exemple les différentes versions de réponses au dernier texte critique paru : https://seenthis.net/messages/788890

      #validisme #héroïsme #consentement #dépassement #victoire #histoire

    • Pour expliquer, quand même, la légende de la photo : la bibliothèque de Taslu était initialement dans l’ex Transfu, la petite cabane qui avait servi de point Medic en 2012 puis aussi d’espace communication. Sauf qu’au bout d’un moment, y’avait trop de livres à mettre dedans, les dons affluaient ! Il a été décidé de l’agrandir et le choix s’est porté sur le 1er étage de la « maison en dur » de la Rollandière, pour qu’elle reste « au même endroit ». Des travaux ont été fait pour que cette partie accueil en bas et bibliothèque en haut soient rénovées... dont un magnifique escalier en planches de bois qui semblent sortir du mur de torchis impeccable. Y’a pas à dire c’est très beau, vraiment ... mais ... sans rampe ! Toutes les personnes à mobilité réduite, toutes les personnes sujettes au vertige galèrent. Mais quand t’es visiteur-ice, tu te sens tellement privilégié d’être là que tu dis rien. Moi, au bout de 2 ou 3 visites, alors que j’accompagnais des visiteurices du Mexique, j’en ai quand même parlé, de cet accès difficile aux handicapé-e-s, qui posait sacrément problème pour un lieu comme ça. Spontanément il m’a été répondu que ça allait faire moche une rampe, qu’il n’y avait pas de problème, qu’il y avait même une cage prévue à l’extérieur qui allait servir pour les fauteuils roulants, mais bon, c’était un peu galère donc la mise en place était suspendue. Sur l’instant, choquée, je me suis contentée de signaler que ça me faisait chier d’avoir plus de mal à accéder à la bibliothèque de la zad qu’à Nantes... La personne m’a alors « gentiment » dit qu’il suffisait de demander de l’aide, que même les mômes s’adaptaient en montant et descendant sur leurs fesses... Ouaip, c’était trash... mais c’était pas fini !
      Un peu plus tard, autour du repas partagé avec les visiteureuses du Mexique, quelques anecdotes fusent, les présentations-critiques des différents lieux aussi. Une fois de plus je suis choquée par cette propension à dire des trucs comme ça devant des visiteureuses, mais à vitrioler le moindre reproche qui dépasse sur internet. Vient l’anecdote de Pâques : un sympathisant avait largué quelques paquets d’œufs en chocolat dans différents champs. Ça repart en vannes, sur quel lieu allait gueuler de ne pas en avoir et allait critiquer les lieux qui en avaient pour les taxer de privilégié-e-s. Devant la surprise d’un des visiteurs, une personne lui explique que, absurdité totale, y’avait des gens qui s’étaient mis en tête qu’il y avait une lutte des classes sur la zad. J’avoue, là, j’y tiens plus, les invité-e-s sont censé-e-s faire le lien avec les communautés zapatistes, il est hors de question de nier que oui, y’a des lieux qui galèrent grave et d’autres où c’est, en comparaison, le luxe. Courroux de mes « allié-e-s » de la zad : on ne peut pas laisser dire ça, « on a tout sacrifié pour venir s’installer là » (sauf que s’installer, ça n’est déjà plus se percevoir comme squateureuses) etc. etc. Lorsque je souligne qu’un lieu comme le Taslu est déjà immensément riche de toutes les visites et de tous les dons, même redistribués (comment ?) que c’est un des premiers qui reçoit les sourires et les considérations de celleux qui viennent comme pour un pèlerinage, et que par exemple ne pas pouvoir accéder à la bibliothèque magnifiquement dotée sans souffrance, ça me fout les boules (j’avoue, à ce moment là, j’ai les larmes aux yeux) je récolte des sortes de « allons, allons », la « bienveillance » d’une habitante exténuée (réellement) qui m’explique que ce n’est pas intentionnel et qu’iels croulent sous les charges. Je sais que c’est vrai, je ne dis plus rien, un silence gêné s’installe ... pas longtemps, la bonhommie de l’accueil reprend : il est temps de demander aux visiteureuses où iels souhaitent dormir : description rapide des possibilités « mais ici y’a moyen d’avoir une chambre individuelle en dur avec une couette en plumes ! » ... Je laisse passer à nouveau même si dans un lieu plus « roots » attend un compa qui les connait et a fait son maximum pour les accueillir mais ... sans « chambre individuelle bla bla bla » ... je ronge mon frein. Et c’est là que j’ai sans doute eut tord : j’aurai dû parler plus longuement aux ami-e-s visiteureuses et leur expliquer les dégâts que provoquait déjà ce glissement : on fait visiter la zad en commençant par la « zone Est » et la route des Chicanes, tellement « célèbres » et marquantes et aussitôt sa destruction verbale commence avec l’égrenage de tout ce qui ne va pas sur cette partie. Il en a été de même pour Alain Damasio, son récit transpire ça. Ce qu’il rapporte n’est pas ce qu’il a ressenti mais la construction qui lui en a été faite, et les grandes tablées pantagruéliques de St Jean du Tertre y sont aussi pour beaucoup : comment résister à tant de générosité opulente ?! Lorsqu’il est venu au Taslu, nous n’avons été que 2 à lui poser des questions un peu grattantes. Moi je lui ai justement parlé de l’aspect « viriliste » de ses bouquin, avouant n’avoir lu que quelques extraits que j’avais adoré mais d’autres qui m’avaient gênée, et il avait expliqué ce qu’il dit dans l’interview, que oui il était conscient désormais qu’il avait des lacunes côté féminisme.
      Sauf qu’à Saint-Jean-du-Tertre, il a rencontré Golgoth... et il l’a suivi !

      Ce que je lis ça et là des furtifs est grandement marqué par cette rencontre, entre autres, et j’y vois en filigrane, un #capacitisme qui sera traduit, comme sur la zad, en un #validisme « inconscient », « pas malveillant » ... tu penses bien ! Ce truc qui consiste à dire que si tu vas sur internet plutôt qu’en manif, t’es de la merde « mais je parle pas pour toi hein ! » .. Bah si, justement, et ça fait mal de se prendre et des lacrymos de flics et des lacrymales de censément « allié-e-s ». Sur twitter y’a un hashtag qui déferle depuis quelques jours pour définir ce que ça provoque : #PayeTonBurnOutMilitant
      https://twitter.com/search?q=%23PayeTonBurnOutMilitant&src=tyah
      Ce même capacitisme qui a fait le tri sur la zad et permet de dire désormais que non, y’a pas de problème, la négociation a permis de protéger la plupart des gens et que celleux qui sont parti-e-s n’arrivaient pas à s’adapter !

      Ha, et pour l’anecdote, plusieurs mois plus tard il n’y avait toujours pas de rampe, il a fallu que je suggère l’idée d’une corde, qui pourrait même être esthétique (l’habitant a pigé la pique et s’est excusé)... A ma connaissance et à moins que ça ait changé depuis septembre 2018, il n’y en a toujours pas.

    • L’avantage dans le fait de rendre publique une histoire, c’est de recevoir des réponses : IL N’Y A TOUJOURS PAS DE RAMPE À LA BIBLIOTHEQUE COMMUNE DE LA ZAD ! Pas plus que d’accessibilité aux fauteuils « bien évidemment » ...

    • La rencontre entre #Beb-deum et #Alain_Damasio produit autre chose qu’un beau livre avec de jolis textes littéraires, ce qui serait déjà beaucoup. C’est un carnet d’anthropologue perdu, comme tombé du futur entre nos mains. Un carnet qui compacte en une seule unité de papier un catalogue de vente d’êtres humains, tel que l’hypercapitalisme va certainement en produire, avec la parole de ces futurs « clownes » – esclaves parfois affranchis, clones fugitifs, rebelles à leur docilité programmée – et qui pensent ! Qui pensent et qui écrivent, créent des slogans, parodient leur condition, racontent leur vie de corps commercialisé qu’ils se réapproprient à leur façon par des autoportraits, leurs propres marques physiques, toute une autre « présentation de soi ».
      https://seenthis.net/messages/601882

  • La France atteindra samedi le jour de son dépassement écologique
    https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/cop21/la-france-atteindra-samedi-le-jour-de-son-depassement-ecologique_273564

    À partir de samedi 5 mai, la France aura atteint le jour de « son #dépassement_écologique », selon un rapport de l’ONG WWF France, en partenariat avec le Global Footprint Network, rendu public vendredi 3 mai. Concrètement cela veut dire que si le monde entier vivait comme les Français, à partir du 5 mai, la planète aurait déjà consommé l’ensemble des #ressources_naturelles qu’elle peut renouveler en un an.
    L’un des plus gros « prédateurs » de la planète

    Chaque année, WWF établit le jour du dépassement mondial autour du mois d’août, la date française arrive bien plus tôt et classe le pays comme un des plus gros « #prédateurs » de la planète. Selon ce rapport, la France fait partie des 10 premiers pays à vivre à crédit cette année sur le dos de la nature, derrière le Qatar, les États-Unis ou la Russie, mais bien avant l’Espagne ou le Maroc par exemple. Si toute l’humanité consommait comme les Français, il faudrait près de trois planètes pour subvenir aux besoins, selon WWF. Un résultat bien au-dessus de la moyenne mondiale qui se situe autour de 1,7 Terre.

    C’est la première fois que WWF France choisit de mettre l’accent sur le jour du dépassement français. L’objectif est d’"envoyer un signal fort à un moment politique clef où plusieurs lois et décisions sont attendues dans les domaines de l’alimentation, des mobilités, de l’énergie, de la biodiversité ou encore de la lutte contre la déforestation importée", indique l’ONG.

    https://www.footprintnetwork.org


    et
    https://www.footprintnetwork.org/2018/04/09/has_humanitys_ecological_footprint_reached_its_peak

    http://data.footprintnetwork.org/#
    #visualisation #cartographie

  • Une loi pour couvrir la France de toitures végétalisées
    01/04/2015

    https://www.lesechos.fr/01/04/2015/LesEchos/21910-351-ECH_une-loi-pour-couvrir-la-france-de-toitures-vegetalisees.htm

    Depuis un décret de juillet 2011, les autorisations d’urbanisme ne peuvent plus s’opposer à la végétalisation des façades et toitures. A contrario, certaines villes comme Paris (lire ci-dessous), Nantes, Rennes, Montreuil ou Lille mènent désormais des politiques volontaristes en la matière. « Notre objectif est de créer les conditions de maintien ou de restauration de la faune et de la flore, en créant des continuités écologiques entre nos confettis d’espaces nature », explique Lise Daleux, adjointe (EELV) à la mairie de Lille, déléguée à la nature en ville.

    recommandations etc…
    #ADIVET association française des toitures et façades végétales
    http://www.adivet.net

    Les bienfaits apportés à la ville par les toits et murs végétalisés sont unanimement reconnus : gestion des eaux pluviales, création d’îlots de fraicheur favorables à la biodiversité, amélioration de la qualité de l’air et du cadre de vie. De nombreuses collectivités souhaiteraient promouvoir et favoriser le développement de la #végétalisation des bâtiments. Certaines d’entre elles, au travers de la révision de leur Plan Local d’Urbanisme ou l’adoption de nouveaux documents d’urbanisme ont déjà initié cette démarche.

    #habitat #toiture #écologie #urbanisme #plu #sedum #biodiversité #Wildroof

    • Lille mène une politique volontariste en la matière ? ? ? ? ? ?

      A Lille, la municipalité betonne systématiquement les espaces verts. Même chose dans toute la métropole.

      Exemple : Démosphére : Fête du printemps
      dimanche 25 mars 2018 à 15h

      Rappelons à la Ville de Lille ses promesses, sauvons le Parc du Belvédère d’un déluge olympique (le projet imposé par la MEL de piscine olympique) ! Préservons un des rares espaces verts dans le quartier Moulins et alertons les habitants de l’urgence de lutter contre la pollution atmosphérique dans notre agglomération.

      Sur le Belvédère, recomposons l’environnement favorable à la flore et la faune mises en danger !
      https://lille.demosphere.eu/rv/5885

      A oui, c’est un article de l’écolo Les Echos. Je n’avais pas bien lu


      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/976-desarmons-le-beton

    • Je comprends que ça t’énerve @bce_106_6. On peut aussi voir cet article comme une bonne nouvelle ça fait un point fort de plus contre les communes qui s’opposeraient à la végétalisation des toitures.

      Actuellement les abeilles survivent mieux en ville pour différentes raisons dont celle d’échapper aux insecticides, il faudra bien cesser de croire à une campagne naturelle moins polluée que la ville et tenter d’améliorer nos conditions de vie.

      #végétalisation

      Je propose de répertorier les initiatives qui vont dans ce sens

      Paris (avec étude du potentiel de végétalisation des toitures avec carte des batiments à toitures plates)

      Rappel :
      • 460 ha brut de toitures plates non végétalisées ;
      • 44 ha de toitures végétalisées existantes (privés et publics) ;
      • 80 ha de toitures plates à fort potentiel de végétalisation.

      https://www.paris.fr/duvertpresdechezmoi

      La Ville de Paris a conçu une série de fiches pratiques à destination du grand public souhaitant végétaliser un mur grâce à des plantes grimpantes. Selon le type de mur (mur de façade ou mur de clôture), le type de structure d’accroche souhaitée (plantes autonomes ou plantes grimpantes sur support) ou la finalité recherchée (plantes ornementales et/ou comestibles), les cinq fiches ci-dessous sont à votre disposition.

    • Je ne m’énerve pas @Touti.
      Mais je ne peux laisser faire croire que la mairie de Lille fasse quoi que ce soit en faveur des communs ou de l’environnement, tout comme le magazine les Echos d’ailleurs.

      Le seul environnement qui retient l’attention des baron(nes) de la ville, de la mel, c’est celui du béton des nouvelles zones commerciales.
      Ils massacrent tout.

      Les seules toitures végétalisables sont celles des grands immeubles en béton, ils vont pouvoir ajouter cet argument à leur propagande.

      En Autriche, particulièrement autour de Vienne, pas mal d’immeubles où l’environnement est intégré, et pas seulement sur les toits.

    • D’ailleurs sur le site du groupe politique de Lise Daleux (interviewée) je lis qu’il existe des permis de végétaliser après étude technique (on va donc tout légiférer et contrôler jusqu’au droit de planter des fleurs ?) mais c’est bien tout. Aucun article n’évoque la végétalisation des toitures et façades. http://elus-lille.eelv.fr/nature-en-ville/une-loi-pour-couvrir-la-france-de-toitures-vegetalisees-les-echos

      Ça va donc faire 7 ans que ce decret est passé, je sors des bureaux de l’urbanisme à Toulouse, ils ne savent pas ce qu’il en est concernant les toitures végétales mais peut-être oui et peut-être non, à voir hein.
      #du_vent

    • Voila le décret 2011-830 JORF n°0161 du 13 juillet 2011 page 12146
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024357913&dateTexte=&categorieLie

      Notice : l’article 12 de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement prévoit que les autorisations d’urbanisme ne peuvent plus s’opposer à l’utilisation de certains matériaux, procédés ou dispositifs écologiquement performants, sauf dans certains secteurs protégés ou délimités par la collectivité territoriale. L’article 20 de la loi prévoit, pour la même collectivité, la possibilité d’autoriser certaines constructions écologiquement performantes à dépasser dans la limite de 30 % certaines des règles d’urbanisme normalement applicables.

      et si tu le lis bien, c’est pas pour Madame Michu et son atelier au fond du jardin qui subira toujours des restrictions, cela permet surtout aux promoteurs de dépasser de 30% des règles.

      Alors là pardon, y sont trop forts, réussir à dépasser de 30% la règle du feu rouge ou même tiens, un passage piéton, voir une isolation NRF des combles. Ou alors c’est un charabia et j’en appelle aux explications d’un·e juriste !

      #dépasser_la_règle_de_30%

    • Donc c’est bien un vocabulaire employé par les urbanistes.
      oct 2010
      http://outil2amenagement.cerema.fr/IMG/pdf/certu-autorisation_d_urbanisme_cle776f2e.pdf

      La loi portant engagement national pour l’environnement étend le régime de boni cation du coef cient d’occupation des sols (COS), sous condition de performance énergétique ou environnementale.

      –---

      La Loi Grenelle 2 apporte une autre nouveauté importante : la bonification ne porte plus seulement sur le COS, ce qui excluait toutes les communes n’en possédant pas mais concerne l’ensemble des règles régissant un volume bâti, c’est-à-dire à la fois, la hauteur de construction, l’emprise au sol et la densité d’occupation du sol . L’évolution vers une approche volumétrique apparait être un progrès notable. Ainsi, pour des tissus urbains hétérogènes (avec une grande diversité dans les formes des parcelles), il peut s’avérer pertinent de permettre au pétitionnaire de choisir le paramètre bonifié (emprise au sol ou hauteur) suivant les besoins de chaque projet de construction.

      –---

      Le dépassement de COS combiné à la majoration du volume constructible pour la réalisation de pro- grammes de logements comportant des logements locatifs sociaux dans des secteurs délimités (article 127-1) ne peut conduire « à un dépassement de plus de 50 % de la densité autorisée par le COS ou du volume autorisé par le gabarit ».

      Je crois comprendre qu’ainsi l’appellation écoquartier permet de dépasser les règles de 50%, un bonus pour les #bétonneurs sur le dos de la bonne conscience écologique.

  • #Saison_brune

    Dans Saison brune, #Philippe_Squarzoni tisse un récit inédit, qui entremêle analyses scientifiques et interviews de spécialistes, considérations personnelles et hommages au cinéma, enquête politique et essai engagé.

    Le #livre est découpé en six chapitres. Les trois premiers sont précédés de trois interludes portant sur les commencements d’une oeuvre. Les trois derniers sont suivis de trois interludes sur les fins.

    Les deux premiers chapitres sont consacrés aux aspects scientifiques du réchauffement : le fonctionnement du climat, la description de l’effet de serre, l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère durant l’époque moderne. Mais aussi l’expertise menée par le GIEC, l’attribution du réchauffement aux activités humaines, les différents scénarios d’augmentation des températures à venir, les risques d’effets de seuil, les risques de rétroactions positives.

    Dans les deux chapitres suivants, Philippe Squarzoni alterne entre l’examen des conséquences à venir du #réchauffement_climatique (fonte des glaciers, montée des eaux, multiplication des tempêtes, risques de sécheresse dans certaines régions...) et les questionnements du narrateur et de sa compagne face à cette situation inédite. Que faire à un niveau individuel ? Que faire quand ce qui est en cause est la production d’énergie, l’industrie, les transports, le bâtiment, l’agriculture ? Par où, par quoi commencer ? Nécessaire mais dérisoire, sans proportion par rapport à l’ampleur de ce qu’il faudrait accomplir, le niveau individuel semble largement insuffisant.

    Dans les deux derniers chapitres, Squarzoni élargit son questionnement et examine les possibilités de réduction des émissions et les différents scénarios énergétiques qui s’offrent à nos sociétés (énergies renouvelables, nucléaire, progrès technologiques, maîtrise de l’énergie...).
    Entre les insuffisances des unes, et les faux espoirs des autres, il décrit une alternative possible qui permettrait d’éviter les conséquences les plus graves du réchauffement climatique. Et les choix politiques, les modèles de société, que ces scénarios impliquent. Une porte s’ouvre. Saurons-nous la franchir ?

    Saurons-nous inventer une civilisation plus sobre capable de prendre en compte les questions écologiques ? Nos sociétés sauront-elles éviter les conséquences les plus graves du réchauffement climatique, tout en préservant la liberté et la démocratie ?

    Dans un album chargé de nostalgie, qui est probablement le plus personnel de ses livres politiques, Philippe Squarzoni livre un essai qui donne à espérer, mais reste très pessimiste sur la réalisation de cet espoir au vu de la nature de la crise, de l’ampleur des changements à accomplir, et du fonctionnement de nos sociétés.


    https://www.editions-delcourt.fr/special/saisonbrune
    #BD #bande_dessinée #changement_climatique #climat #effondrement #collapsologie #nucléaire #énergie #climatoscepticisme #climategate #ressources #sobriété_énergétique #efficacité_énergétique #croissance #économie_verte #technologie #capitalisme #Léon_Bourgeois #solidarisme #protocole_de_kyoto #transports #permis_d'émission #finance #biens_communs #dette_écologique #responsabilité #transition #transition_écologique #démocratie #libéralisme_politique #éolienne #énergie_solaire #énergie_éolienne #charbon #pétrole #accumulation #sobriété #modération #bien-être #dépassement_global

  • l’antiracisme bourgeois, un contresens et une impasse : le débat est intéressant, il avait avancé durant l’hiver grâce aux discussions occasionnées par la #marche_de_la_dignité , au cours de laquelle les #NonDisCriminateurs ont en revanche surtout brillé par leur #absence, et leur trop durable absence d’initiative #antiraciste conséquente. Ils sont durablement et irrémédiablement #disqualifiés, non sans causes profondes, aux yeux des mouvements sociaux et les #luttes sociales, par leur #discours prétendant analyser le #statu_quo #raciste et #bourgeois actuel comme une absence de racisme. refuser les prétentions aussi ridicules que furtives des thèses racistes en #science (les races sont en effet des catégorisations arbitraires, sans pertinence ni surtout sans avoir la moindre assise scientifique ni le moindre caractère de #nécessité en terme de #classifications #spécifiques et #interspécifiques ) est une chose, passer sous silence le racisme sous prétexte de #non_discrimination en est une autre, pas limite mais strictement odieuse et caractéristique de nos régimes bourgeois , toujours prompts a faire diversion antisociale en direction des conservatismes xénophobes et de classe ; c ’est, comme avec nombre d’organisations compromises avec les régimes successifs socdem , national-liberal-reac et d’extrême-droite en perspective en #fRAnCE(sauf #Ruptures_Révolutionnaires_Salvatrices ) , un positionnement passif lourdement responsable de l’etat d’imbecilite générale cultivée avec #zèle par les #classes #dominantes, pour leur maintien et contre les #intérêts_communs_public_et_général de touTEs les #dominÉes et sans hésitation : #rédhibitoire ./

    L’abolition des discriminations, fondées sur une construction raciste des regards , des routines sociales, administratives comme psychologique , exige et appelle à cors et à cris le #dépassement #égalisateur et #transcendantal des #postures des #embusquées capitalisant sur un statu quo aussi #raisonnable qu ’une #marmite_renversée #rue_des_bons_enfants ...

    ·•Ⓐ∞

    http://www.non-fides.fr/?Saint-Denis-Non-a-la-promotion-de-la-segregation-raciale-dans-une-fac-occ

  • Le culot et l’impunité - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Le-culot-et-l-impunite.html

    L’affaire Bygmalion, fausses factures, financements illicites, dépassement de dépenses de campagne, etc. a été l’occasion d’une opération de « com » particulièrement osée. On passera sur les scrupules légalistes des politiciens impliqués qui demandent qu’on laisse faire la justice. Les faits sont d’ores et déjà prouvés, avoués et s’aggravent de semaine en semaine. S’agissant de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, on pouvait attendre des questionnements sur son implication, et qu’il ait été l’instigateur ou non, qu’il ait su ou non, des interrogations sur sa responsabilité. Après tout, il était le chef et donc il devait savoir. Il doit en tout cas assumer sa responsabilité y compris sa crédulité. Qui pourrait croire malgré les démentis du lampiste Jérôme Avrilleux qu’il ne savait rien sauf à croire qu’il ne voulait pas savoir. Vieille tactique politique. Toujours est-il que l’ancien président a dépassé le seuil de dépenses électorales de quelques centaines de milliers d’euros, s’est même plaint de l’injustice d’un dépassement mineur (!), ignorant les principes des contrôles légaux en la matière (encore une forme d’incompétence) et ayant appelé les sympathisants à combler le trou (le « sarkoton »). Il s’agissait d’un dépassement de 11 millions, voire 17 millions selon les dernières informations. Or qu’advint-il de ce séisme ? A côté des règlements de comptes, pour le moins normaux, au sein de l’UMP et la démission de son chef qui a plaidé lui aussi sa parfaite honnêteté, le culot semble la réponse la plus ordinaire de la politique française. Et il a été érigé en principe cardinal de conduite par Nicolas Sarkozy selon l’adage « plus c’est gros… ».

    Au lieu donc de doutes sur la conduite du chef, un feu nourri de commentaires et réactions a tenté d’imposer la pertinence, la justesse d’un retour de Nicolas Sarkozy. De proches qui ne sont rien sans lui, rien que de très normal. De journalistes, de politologues, on est en droit de se demander quel est le degré de corruption, de soumission ou de naïveté. Bien sûr, les amis de Nicolas Sarkozy ont monté de haute main une contre manœuvre de communication. Est-on menacé de la justice, c’est le moment de revenir en politique. Il faut être devenu singulièrement indifférent au minimum d’exigences de probité publique pour s’engager dans cette voie. Rien d’étonnant quand on approche de près aujourd’hui le cynisme et la médiocrité morale des professionnels de la politique. Rien que des calculs d’opportunité, de profits, de combines etc. Et le meilleur moyen d’échapper à la justice n’est-il pas de la contrôler en contrôlant la présidence comme le montra l’élection de Jacques Chirac en 2002 ? La question n’a pas été évoquée par aucun commentateur. Aucun n’a explicitement envisagé l’hypothèse d’une stratégie de conquête du pouvoir pour échapper aux affaires. Comme aucun commentateur – ou presque – ne s’est penché sur les infractions massives aux lois sur le financement politique. Il fallait observer le silence significatif de gens de presse à une mise en cause rare faite par François Bayrou sur LCP (11 juin 2014). Il aurait manqué la vox populi à la campagne d’impunité orchestrée autour de Nicolas Sarkozy s’il n’avait été fait appel aux sondages. On pouvait compter sur le Figaro dont l’expertise en matière de manipulations a été suffisamment révélée par l’affaire des sondages de l’Elysée. Un sondage Ifop-Figaro Magazine (toujours la même association) nous apprend donc que Nicolas Sarkozy est toujours en tête des sympathisants UMP [1] (cf. encadré ci-dessous). Il faudrait les croire sur parole. Il est vrai qu’il est difficile d’avoir été berné et de le reconnaître et il est devenu encore plus difficile en France d’être bien informé quand les mêmes journalistes – l’auteur du commentaire notamment se multiplie sur tous les plateaux de télévision – et mènent eux-mêmes une campagne d’intoxication. Un mal profond du journalisme français dont les éditorialistes n’ont de professionnel que la carte de presse et se sont mués en agents d’influence. On n’en est plus à un scrupule près quand le principal intéressé prend de la distance sinon de la hauteur par le culot qui mérite de figurer au livre des records et ferait pâlir de jalousie tous les camelots. Nicolas Sarkozy, toujours dans le Figaro, en appelle à une autre façon de faire de la politique : « Il faut réinventer le modèle démocratique français. Notre façon de faire de la politique, l’organisation des formations et les idées » (Le Figaro, 29 juin 2014). Plus c’est gros…

    #UMP
    #affaires
    #Bygmalion
    #fausses_factures
    #financements_illicites
    #dépassement_de_dépenses_de_campagne

  • Mise en examen du gérant de #pompes_funèbres qui avait enlevé le corps d’un défunt | SOS conso
    http://sosconso.blog.lemonde.fr/2014/01/15/mise-en-examen-du-gerant-de-pompes-funebres-qui-avait-enleve-l

    Relevé dans les commentaires :

    comme si il fallait un certain nombre de plaintes pour que l’institution commence à bouger…

    http://www.afif.asso.fr/francais/conseils/conseil13.html

    #chantage #rocambolesque #dépasser_la_fiction #préfecture #institution #arnaque #escroc #croque_mort

  • Article11 - Préparatifs pour la prochaine fois - Serge Quadruppani
    http://www.article11.info/?Preparatifs-pour-la-prochaine-fois#forum37957

    Une critique de Fantomas du livre Premières Mesures Révolutionnaires (d’Hazan & Kamo à La Fabrique) - postée en commentaire d’une recension :

    À propos :
    Ce monde particulièrement lugubre l’est surtout parce qu’il montre bien l’une des menaces fondamentales que l’ennemi essaye de nous inculquer : il n’y a pas d’issue, il n’y a pas d’au-delà possible, il n’y a pas de but. L’insurrection est son propre but, une façon de vivre suffisamment durable pour qu’on oublie comment elle commence, tout comme le Comité invisible a aujourd’hui oublié comment commence une insurrection. Alors que le projet anthropocentrique de l’humanité est un projet de maîtrise de l’humain par l’humain, de la totalité, le Comité invisible est sans cesse résigné à des pertes de contrôle définitives, comme même la notion du temps. Même les maoïstes du PCMLM, qui au moins pensent sortir de cet univers par la dialectique et la lutte de classes, visent un dépassement. Mais ici, on reste dans ce monde, il est seulement ravagé par la guerre, en deux camps sans fin, dans une sorte d’apocalypse pauvre et tenace, qui ressemble à certains films de politique fiction de série B.

    Devant un projet aussi médiocre, qui incite plutôt à la soumission actuelle – qui au moins ne trouve pas ses joies dans des ateliers mécaniques et des mairies envahies par des expulsés –, il ne sera ici commenté qu’un seul des désaccords plus fondamentaux que ce texte fait aussi surgir : ce que les auteurs disent de l’« assemblée générale ».

    « Un autre réflexe est, au moindre mouvement, de faire une assemblée générale et de voter. C’est une erreur. Le simple enjeu du vote, de la décision à remporter, suffit à changer l’assemblée en cauchemar, à en faire le théâtre où s’affrontent toutes les prétentions au pouvoir. Nous subissons là le mauvais exemple des parlements bourgeois. L’assemblée n’est pas faite pour la décision, mais pour la palabre, pour la parole libre s’exerçant sans but. »

    Dire que voter transforme une assemblée en cauchemar est une vision qui ne correspond pas, en tout cas, à celles qui ont eu lieu en Argentine en 2002. Le but était la palabre plus qu’ailleurs – ce but n’était pas avoué mais but quand même –, et l’on votait beaucoup : voter faisait partie de la palabre. Le vote y a aussi été utilisé pour le pouvoir, mais surtout contre tout pouvoir, pour brouiller toutes les cartes. Bref, voter était parfaitement réjouissant.

    Les parlements « bourgeois », quant à eux, votent justement sans décider quoi que ce soit : les décisions sont prises avant le vote, par les centrales des partis. Le vote ne donne lieu, dans ces assemblées, à aucunes prétentions au pouvoir : le pouvoir, comme la décision, a son siège dans des antichambres moins exposées au public. Enfin, prétendre que la palabre, la parole libre, est celle qui s’exerce sans but, est bien le témoin de ce désarroi de gens sans buts, qui n’en veulent pas. Parler sans but n’intéresse pas particulièrement les assemblées qui jouissent des urgences dont l’histoire est l’accélérateur, et dont l’insurrection est la preuve. Les assemblées qui sont aujourd’hui les plus proches de cette définition – pas faite pour la décision, mais pour la palabre – sont les pseudo-débats télévisés, où il n’y a pas non plus de vote, et qui se veulent, non sans raison, les lieux privilégiés de la parole libre s’exerçant sans but.

    Le Comité invisible trouve qu’il y a fort peu de décisions à prendre, si peu qu’il ne faut pas les prendre, mais que les décisions doivent s’emparer de nous. Je prends plusieurs milliers de décision par jour, et je cherche par ailleurs à prendre la décision qui contient toutes les autres. Il s’agit d’acquérir une maîtrise de ce qui est. Cette décision nécessite plusieurs assemblées générales de l’humanité, qui décident, pas nécessairement d’ailleurs par le vote, mais même de cela ce sont ces assemblées qui décideront. Une décision qui s’emparerait de moi est aux antipodes d’une décision qui me réalise, qui m’accomplit. Celle-là se projette, et se prépare. Voilà tout ce qui sépare la téléologie moderne de cette « insurrection qui vient », que je combattrai avec férocité si elle avait lieu dans le vaste monde que nous traversons en insatisfaits plutôt que dans l’imagination pauvre de quelques pauvres.

    4. Le phénomène de ce petit ouvrage est étrange, parce qu’il est à la fois familier et étranger à chacun. C’est une flèche qui ne se trompe pas de direction. Elle est tirée avec force, mais sans portée. Elle se termine à nos pieds ou dans un nuage, dans le trop court et dans le trop vague, tant l’insurrection finale paraît absurde et peu souhaitable, à nous-mêmes qui souhaitons des insurrections.

    La faiblesse de la méthode, l’ignorance très inquiétante de l’histoire, la perte de recul et de vue d’ensemble, sont les autres étrangetés d’un ouvrage qui mesure quelle est la distance entre les particuliers éparpillés d’aujourd’hui et leur propre insatisfaction, entre les moyens d’un constat qui n’a plus les moyens d’une analyse, et le dérisoire d’un projet qui a perdu son but.

    C’est sans doute par cette infirmité qui s’est généralisée que ‘L’insurrection qui vient’ nous est suffisamment familier pour que nous examinions ce curieux objet si hostile au même ennemi que nous et où, pourtant, nous reconnaissons son influence à chaque pas.

  • Le contrat sur les dépassements d’honoraires : qui, quoi, combien ? - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/le-contrat-sur-les-depassements-d-honoraires-qui-quoi-combien-01-12-2013-
    http://www.leparisien.fr/images/2013/12/01/3366271_b30a3f0a78af6c0db4e680564579cc0f7e167400_545x341.jpg

    En signant le contrat d’accès aux soins, qui entre en vigueur dimanche, les médecins s’engagent à limiter leurs dépassements d’honoraires en échange du paiement d’une partie de leurs cotisations sociales.

    QUESTION : QUI PEUT LE SIGNER ?
    REPONSE : Ce contrat s’adresse aux médecins qui fixent librement leurs honoraires et pratiquent donc des dépassements (secteur 2), mais aussi aux médecins appliquant les tarifs Sécu (secteur 1) ayant le titre de chef de clinique.
    Selon le Quotidien du médecin, quelque 9.500 médecins des deux secteurs ont signé jusqu’à présent. Au total pour le secteur 2, 24.600 sont éligibles à ce contrat.

    Q : A QUOI S’ENGAGENT LES MEDECINS ?
    R : Les praticiens s’engagent à ne pas augmenter leurs tarifs et à limiter leur taux de dépassement moyen. Ce taux ne doit pas dépasser 100% du tarif Sécu, soit 56 euros pour une consultation qui coûte 28 euros chez un spécialiste du secteur 1.
    Ils s’engagent aussi à pratiquer les tarifs Sécu pour les situations d’urgence et les patients modestes (bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire ou éligibles à l’aide à la complémentaire santé, soit neuf millions de personnes). Au moins 30% de l’activité du praticien doit être réalisée au tarif Sécu... ;

    #santé
    #médecins
    #dépassements-d'honoraires
    #cotisations-sociales

    • Ach, les belles réformes de santé, on ne connaît que ça !
      http://seenthis.net/messages/202773

      Bei der Krankenversicherung werden der Zusatzbeitrag von 0,9 Prozent sowie die Kopfpauschale abgeschafft. Der Zusatzbeitrag richtet sich zukünftig nach dem Einkommen. Die Arbeitgeberbeiträge bleiben jedoch bei 7,3 Prozent eingefroren. Der Zusatzbeitrag durfte zudem bisher maximal zwei Prozent des Einkommens betragen, der einkommensabhängige Zusatzbeitrag hat jedoch keinen Deckel. Die Beschäftigten werden daher künftig drauf zahlen.

      Rien ne change pour l’assurance maladie : le patrons continueront à payer une somme fixe et toutes les augmentation à venir seront assumées par les employés.

  • #Chine : L’ #excédent #commercial #dépasse largement les #attentes, le #gouvernement se déclare confiant au sujet de l’objectif de croissance 2013

    L’excédent commercial chinois s’est en effet affiché en hausse à 28,52 Mds USD pour le mois d’août, après 17,82 Mds USD le mois précédent, alors que le consensus des économistes avait anticipé un excédent bien moins important de 20 Mds USD.

    Perspective et analyse plus précise suite à l’article précédent sur la reprise économique chinoise.

    http://www.professeurforex.com/2013/09/chine%c2%a0-lexcedent-commercial-depasse-largement-les-attentes-le-gouvernement-se-declare-confiant-au-sujet-de-lobjectif-de-croissance-2013/#sthash.NcolCXuU.dpuf

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 04/11/2013

  • #Dépassements_d’honoraires : « Les vrais pigeons seront les patients » | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/10/22/depassements-dhonoraires-les-vrais-pigeons-seront-les-patients-236414

    La « réunion de la dernière chance » sur les dépassements d’honoraires des médecins est en réalité une « partie de poker menteur », selon le président du Collectif interassociatif sur la santé (le Ciss), représentant les usagers, Christian Saout.

    Le gouvernement a mis une grosse pression sur les syndicats de médecins, réunis autour de la table avec la Sécu ce lundi : « S’il n’y a pas d’accord, il y aura une loi », a prévenu François Hollande ce week-end au congrès de la Mutualité française.

    #santé #sécu

  • #Tarifs_médicaux : enquête sur les #dépassements d’honoraires
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/04/10/enquete-sur-ces-consultations-au-prix-fort_1682940_1651302.html

    Près de 15 euros de plus à débourser de sa poche à Paris pour voir un médecin, par rapport à la base de remboursement de la Sécurité sociale. Pour la première fois, Le Monde a quantifié la moyenne des dépassements d’honoraires pour les consultations dans les dix plus grandes villes de France. En s’appuyant sur les données, publiques, d’Ameli-direct, le site de l’assurance-maladie, nous avons mesuré le tarif demandé en moyenne aux patients, médecins généralistes et spécialistes confondus. Un exercice qui nous a aussi permis de relever la répartition des praticiens selon les prix demandés (deux fois, trois fois, etc., le tarif de la « Sécu »).

    Au total, 66 médecins, dont 63 à Paris, facturent plus de cinq fois le tarif conventionnel. L’immense majorité sont des médecins hospitaliers qui ont une activité privée à l’hôpital, tels ce professeur de l’hôpital Tenon dont la consultation s’élève de 200 à 220 euros, remboursée sur la base de 23 euros, ou ce psychiatre de Sainte-Anne qui demande 200 euros pour une consultation dont la base de prise en charge est de 34 euros.

    #santé

    • Vu du point de vue médical il y a plusieurs types de dépassements :
      – le médecin installé en zone immobilière très onéreuse (Paris, Cannes etc.) où le tarif SS ne permet pas de vivre de son métier.
      – le médecin qui assume d’être en secteur 2 par idéologie (ne pas être prisonnier des tarifs SS qui sont on ne peut plus subjectifs malgré des nomenclatures complexes).
      – le médecin vénal avec en particulier l’universitaire qui a déjà un double salaire (hôpital/université), des horaires à la carte, des RTT et qui en ajoute avec des dépassements officiels ou pire en liquide. C’est le cas de beaucoup d’universitaires en chirurgie.

      Supprimer les dépassements c’est supprimer des médecins aux endroits où il y a une forte densité de population et donc allonger les listes d’attentes en ces lieux. C’est aussi supprimer la liberté (et ça idéologiquement c’est très important pour beaucoup de confrères) de pouvoir faire payer le prix qu’ils estiment juste pour leur travail de certains médecins et enfin, ça ne supprimera pas les dessous de table en liquide des vrais escrocs universitaires.

      Moi ? Je suis secteur 1 sans dépassement :-p