• Les MDPH privent de leurs droits les personnes séropositives depuis plus de 20 ans. | Act Up Sud-ouest
    http://actupso.yagg.com/2016/01/18/droitspvvih

    La loi du 11 Février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées » instituait une définition du #handicap et la notion de maladie et/ou trouble invalidant permettant à de nombreuses personnes atteintes de pathologie chronique de longue durée telles que les personnes atteintes du #VIH de mieux accéder à leurs droits sociaux (#AAH, PCH, Complément de Ressources).

    Malheureusement, depuis quelque temps, en toute impunité certaines MDPH (#Maisons_départementales_des_personnes_handicapées) de la Région Midi Pyrénées (Lot et Aveyron) suppriment et/ou restreignent des droits des personnes malades depuis plus de 2 décennies alors qu’elles en ont toujours bénéficié. Cette politique de réduction des #dépenses_publiques se fait sur le dos des personnes malades avec la complicité des Conseils Départementaux.

  • COP21 bien comprise : Suisse : Le DURO, DUrable et RObuste n’a pas de prix

    Tout le monde a croisé au moins une fois sur sa route un exemplaire de ces camions militaires, les fameux Duro transportant les troupes.

    Dans les années 1990, l’armée suisse en avait acheté environ 2000 auprès de l’entreprise Mowag pour une facture de quelque 230 millions de francs. Duro est une contraction de « DUrable et RObuste ».

    Pour durer, il faut cependant de l’entretien et des adaptations. Certes, mais cela n’a apparemment pas de prix pour l’#armée_suisse.

    Lors de la session d’hiver des Chambres fédérales, le Conseil national a accepté un crédit de 558 millions de francs destinés à mettre à jour la flotte des Duro, notamment leur tableau de bord. Ce qui représente une dépense de 250 000 francs par camion, soit deux fois le prix qu’ils avaient coûté à l’époque.

    Généralement les #dépenses_militaires sont soutenues sans trop de discussion par les partis bourgeois au Parlement. Mais là, la pilule n’a pas passé et le bloc #UDC lui-même s’est divisé en plénum sur la question.


    La fronde a été menée par le conseiller national argovien #Ulrich_Giezendanner (UDC/AG), patron d’une société de transports. Malgré ses arguments sur l’incroyable cherté de l’opération, le crédit, soutenu par le chef de l’armée, Ueli Maurer, a passé de justesse par 98 voix à 90. Mais hier, dans Blick, le transporteur argovien est revenu à l’attaque en disant que cette histoire « pue à plein nez ».

    Il entend intervenir auprès de la Chambre des cantons qui doit statuer à son tour sur cette dépense. En toile de fond, certains soupçonnent que ce crédit vise surtout à subvenir aux besoins de l’entreprise Mowag, située à Kreuzlingen (TG), à qui va revenir le mandat pour bichonner les Duro. Mowag appartient par ailleurs à la société américaine #General_Dynamics.

    Au nom du groupe socialiste, le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU) était intervenu pour dénoncer « la modernisation luxueuse, c’est un euphémisme, de ces camions ». Il relève aujourd’hui que « dans cette histoire, il n’y a pas eu semble-t-il un réel appel d’offres. Pour cette raison on arrive à un prix très élevé et à cette polémique. »

    Il ajoute aussi que « ces dépenses de l’armée sont illogiques. Il n’y a pas que les camions, on capitalise aussi pour 100 millions de munitions. Pendant ce temps la Confédération doit économiser sur la formation, le personnel ou sur l’aide au développement. »

    La « patate chaude » du Duro est dorénavant dans le camp des sénateurs pour la session du mois de mars.
    (Le Matin) 29.12.2015 Source : http://www.lematin.ch/suisse/duro-sent-combine/story/21281710

  • Bouches-du-Rhône : La prime de Noël [départementale] se transforme en bon d’achat pour des jouets
    http://www.20minutes.fr/marseille/1752347-20151216-bouches-rhone-prime-noel-transforme-bon-achat-jouets

    « Nous avons en quelque sorte une prime qui s’ajoute à celle de l’Etat : elle est versée par le Conseil départemental en faveur des enfants des bénéficiaires du RSA », explique Marine Pustorino (LR), élue au Conseil départemental, déléguée à l’insertion sociale et professionnelle.
    Des bons d’achat de jouets de 50 euros par enfant de moins de 12 ans
    Avant le changement de majorité, près de 53.760 foyers du département, sur les 72.000 bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) dans les Bouches-du-Rhône, touchaient cette prime, instaurée en 1998 et allant de 115 à 465 euros.
    Cette année, la prime sera versée sous la forme d’un virement de 50 euros par enfant de moins de 12 ans. Et dès l’année prochaine, elle se fera sous la forme de bons d’achat de jouets de 50 euros par enfant de moins de 12 ans. « Nous voulons permettre à chaque enfant d’avoir un cadeau, estime Marine Pustorino. Car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant »
    « A notre arrivée, nous nous sommes rendu compte que les caisses n’étaient pas aussi remplies que ce que l’on croyait : il avait été dépensé 100 millions d’euros dans les trois mois précédant la campagne sur les 2,6 milliards d’euros de budget, précise Marine Pustorino. Avec la baisse de 35 millions de dotations de l’Etat, nous avons dû faire de concessions et des coupes budgétaires pour ne pas augmenter les impôts ».
    « Chasser les plus fragiles qui doivent faire face à une misère toujours plus grande »
    Avec cette prime de Noël nouvelle formule, l’économie est de huit millions d’euros pour le Conseil départemental, soit 0,6 % de son budget annuel selon la CGT. Le syndicat proteste contre la « suppression de cette prime ».
    « En 1998, suite aux grandes mobilisations des chômeurs, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône instaurait en complément de l’aide de l’État, une prime de Noël en faveur des chômeurs. Aide exceptionnelle qui fut peu à peu restreinte aux allocataires du RSA, et qui est désormais sur le point d’être complètement supprimée », dénonce le syndicat.
    « Nous sommes le seul département à verser une prime de Noël, souligne l’élue. Et pour l’instant, l’exigence sociale est le point fort de la mandature de Martine Vassal », la présidente LR du Conseil Départemental.

    Mais pour le syndicat cette mesure, après celle sur la fin de la gratuité des transports pour les demandeurs d’emploi, car seules les personnes en « recherche active » de travail et n’en ayant pas profité plus de douze mois peuvent désormais en bénéficier, est une nouvelle façon de « chasser les plus fragiles qui doivent faire face à une misère toujours plus grande ».

    • « Nous voulons permettre à chaque enfant d’avoir un cadeau, estime Marine Pustorino. Car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant »

      Idée sous-jacente : si les pauvres gèrent leurs trois sous selon leurs contraintes du moment c’est mal. C’est même pire que ça, cette obligation d’acheter un cadeau conforme fait totalement abstraction des contraintes en question, et sous-entend que les pauvres ne traitent pas bien leurs gosses.
      #indécence #mépris #paternalisme #guerre_aux_pauvres

    • Braquages de Noël, mais pas seulement, et pas dans les BdR
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/normandie-ils-braquent-le-toys-r-us-et-raflent-5000-eur-20-12-2015-538955

      Un magasin de jouets de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), près de Rouen, a été braqué ce dimanche par au moins deux hommes qui ont pris la fuite avec quelque 5000 €.

      L’un des malfaiteurs, portant une casquette et un foulard, est entré aux alentours de 10 heures dans le magasin parlant avec des salariés et leur posant des questions.

      Vers 12h30, apparemment muni d’une arme de poing, il a contraint la responsable du magasin, où se trouvaient de nombreux clients, à lui donner l’argent placé dans le coffre de l’établissement.

      Il a ensuite rejoint un complice, qui l’attendait dans une voiture garée non loin de là, sur un parking, et tous deux ont pris la fuite.
      .
      Le 14 décembre 2013, c’est un magasin King Jouets qui avait été braqué à Guichainville, près d’Evreux (Eure). Plusieurs hommes cagoulés, dont un portait un pistolet Beretta, avaient pénétré vers 14h30 dans le magasin et étaient parvenus à s’emparer d’une partie de la caisse avant de prendre la fuite.

      Une semaine avant, le samedi 7 décembre 2013, un magasin Toys « R » Us à Thiais (Val-de-Marne), dans le centre commercial Belle Epine, avait été attaqué par trois ou quatre personnes armées de deux pistolets automatiques, d’un fusil à pompe et d’une bombe lacrymogène. Ils avaient fait main basse sur 18 000 €.

      Les marchands de jouets ne sont pas toujours une cible de Noël. Au cœur de l’été, le samedi 23 août 2014, trois malfaiteurs munis d’une arme de poing chacun se sont fait remettre la modeste somme de 500 € au MaxiToys de Villiers-sur-Marne.

      Bon, tout ça c’est parce que c’est dur d’accéder au cash :

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/eure-un-magasin-de-jouets-braque-en-plein-apres-midi-un-suspect-en-garde-

      Les braquages dans les commerces ont augmenté de 9,7 % au cours des dix premiers mois de l’année, selon des chiffres de l’Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco).

    • Joyeux Noël (sous condition de ressources)
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/12/joyeux-noel-sous-condition-de-ressources.html

      gèrent-ils si mal que cela, ces pauvres ? La sociologue #Ana_Perrin-Heredia a consacré sa thèse à la gestion du budget dans les classes populaires, et ce sur la base d’une ethnographie particulièrement fine d’une "zone urbaine sensible". Considérons le cas d’une de ses enquêtées, évoqué dans cet article. Chaque année, Mélanie ne paye pas son loyer du mois de décembre. Mauvaise gestion ? Pas du tout. Elle sait qu’elle pourra attendre la lettre de rappel du mois suivant et, en décembre [voire, faire une demande de fonds solidarité logement pour éponger cette dette là, ndc] , il y a des dépenses plus urgentes et que l’on ne peut repousser : les cadeaux des enfants... En Janvier, elle payera deux loyers et se "serrera la ceinture". Comme on le voit, ce n’est pas une erreur de gestion, mais au contraire une connaissance fine et une maîtrise des règles du jeu - combien de lettres de rappels on recevra, quels délais on peut s’autoriser... C’est pour la même raison que Mélanie préfère les chèques aux virements automatiques ou refuse de mensualiser sa taxe d’habitation : ces "erreurs de gestion", au regard d’un certain idéal des classes moyennes et supérieures, sont pour elle les conditions pour disposer de quelques marges de manœuvres.

      Marges de manœuvres toutes relatives certes, car c’est bien la contrainte qui structure le rapport à la consommation de Mélanie et des autres enquêté.e.s d’Ana Perrin-Heredia. Mais elle apparaît comme étant bien peu la conséquence d’une mauvaise gestion. Au contraire, à voir comment ces femmes - car la gestion du budget est ici une activité bien féminine - parviennent à gérer leur situation, c’est un véritable "#travail_financier" (moneywork) qui apparaît : on guette en permanence les "bonnes affaires" et les promotions, on inspecte sans relâche les étiquettes pour comparer les prix ou les dates de péremption, et, souvent, on gère des #stocks, que ce soit des stocks de nourriture - le congélateur est un allié précieux - de produits ménagers ou de quoique ce soit d’autres. Autant de pratiques qui demandent des capacités de calculs et de #prévision que je ne suis pas sûr que la plupart des classes moyennes et supérieures mettent en œuvre au quotidien... Pour rester sur la question des jouets, la même Mélanie explique ainsi comment elle se constitue une "armoire aux trésors" avec des cadeaux trouvés en promotion "pour si des fois la souris elle passe ou si y’a un anniversaire d’un copain". Une façon aussi de faire face à la pénurie : on pourra continuer à offrir même si la situation financière se dégrade un peu plus...

      On se rend compte, avec ces exemples, que la contrainte à laquelle font face les membres des classes populaires n’est pas seulement financière, comme l’analyse Ana Perrin-Heredia dans cet autre article. Il faut y ajouter une contrainte "interactionnelle" ou "sociale". Faire des cadeaux aux enfants à Noël est quelque chose de plus urgent, de plus essentiel finalement, que le respect des engagements contractuels, à rebours des conseils de "bonne gestion" dispensés auprès des classes populaires par les organismes spécialisés (CAF, travailleurs sociaux, associations spécialisées...). Alors que ces ménages font preuve souvent d’une véritable virtuosité dans l’ascétisme, il y a des dépenses "déplacées" d’un point de vue extérieur que l’on se permet parce que leur signification symbolique est forte. Suivons un autre cas, celui de Malika qui sait pourtant si bien éviter les "coups de folie" qu’elle évite purement et simplement de s’approcher des magasins qui pourraient la tenter :

      De même, Malika a pu s’autoriser des #dépenses « futiles » (là aussi toujours modérées) comme, par exemple, lorsqu’elle s’est endettée auprès d’un de ses frères (à hauteur de 800 euros) et a utilisé l’intégralité de la prime de naissance de son dernier-né pour s’acheter notamment une chambre avec un grand lit et une armoire.
      Pour comprendre, cette « folie », c’est-à-dire le fait qu’alors même que Malika fait preuve d’une extrême rigueur dans toutes ses dépenses, elle ait pu réaliser un tel achat, il faut l’envisager comme une « #consommation_de_prestige » pour ces femmes musulmanes, une dépense à laquelle « l’individu ne peut se soustraire que s’il renonce à la fréquentation de ses semblables, à son appartenance au groupe en tant que tel »  [Elias]. Les entretiens ont en effet montré l’attachement de la plupart d’entre elles pour ce bien, à l’instar de ce qu’exprime Kaoutar : « Je lui dit [à son mari] : “ça fait treize ans de mariage, je rêve d’avoir une chambre comme tout le monde !” et pour lui c’est pas important ! »
      La chambre à coucher apparaît alors comme un marqueur distinctif d’un certain statut social au sein de ce groupe. Ce type de bien révèle l’enjeu non économique (réputation, honneur, honte, etc.) de l’accès à l’économie : la dépense n’est pas seulement un système de classement dans un ordre économique mais bien un système de classement dans un ordre symbolique. Et il en va ainsi de nombre d’achats, en particulier ceux destinés aux enfants, comme les vêtements et les chaussures de marques ou, plus quotidiennement, les goûters destinés à être consommés dans la cour de récréation, c’est-à-dire au vu et au su de tous.

    • C’est la même chose pour imposer la #carte_jeune (carte numérique pour tous les enfants, ados, etc en Haute Garonne) pouvoir assurer le fichage (aucune mention de la CNIL) et faire miroiter d’obtenir une aide financière pour la rentrée scolaire. Sauf que ce n’est pas un versement. Les collabos sont la #FCPE et les librairies habilitées comme #Gibert avec un dispositif numérique de décompte sur place ou même #Ombres_blanches chez qui j’ai vu des affiches de propagande…
      Ma demande de profiter des aides sans obligation de fichage (c’est une loi de la #CNIL) s’est soldé par une réponse me demandant d’envoyer copie de mon passeport, résultat : je refuse la carte et m’asseois sur 100€/an et je milite en solo, as usual (ce qui n’a aucun effet) quand même les militants contactés (anarchistes touss touss) qui ont des enfants les ont laissé être fichés sans bouger un pouce.

      #chantage #fichage #surveillance

  • The Guardian view on the media after #Paris: from fear to loathing, by way of made-up facts | Editorial | Comment is free | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/nov/24/the-guardian-view-on-the-media-after-paris-from-fear-to-loathing-by-way

    The discrepancy between what people think they know and what is actually the case often explains why they are so unsettled. Anti-immigration sentiment across Europe begins to make more sense when you realise that Brits and Spaniards think they have twice as many immigrants in their country as they actually do, the Italians, Belgians and French assume there are three times as many as there are, the Hungarians eight times and the Poles more than 30 times.

    Animosity towards welfare spending holds a certain logic once you learn that Britons think £24 out of every £100 spent on benefits is claimed fraudulently, when the official estimate is 70p. Generally speaking we think we are a far more violent, licentious, devious nation that is far more generous to foreigners, both home and abroad, than we actually are.

    These misconceptions don’t come from nowhere. The media, of course, has a particular responsibility. By pushing the agendas that target “welfare scroungers” and “bogus asylum seekers”, some outlets have created perceptions of a world that does not exist, incited fears that are not substantiated and sown divisions that are neither necessary nor helpful.

    But while parts of the media may feed on xenophobia, Islamophobia and general anomie, they did not invent them. These falsehoods are rooted in popular anxieties and underpinned by widespread prejudices that find a home in our political culture, where scapegoating provides a cheap and inadequate salve for what actually ails us. They frame debates, drive misinformed policy and provide the carrion on which populist #parasites feed.

    #fausses_croyances

  • Les perdants de la réforme des APL
    http://www.toutsurlimmobilier.fr/les-perdants-de-la-reforme-des-apl.html

    L’Assemblée nationale a voté mercredi 4 novembre 2015 en première lecture la réforme des aides au logement préparée par le gouvernement dans le cadre du projet de Budget pour 2016. Certains allocataires vont en faire les frais alors que d’autres, dont les étudiants, sont préservés. Décryptage.
     

    Qui va payer la réforme des aides au logement ? Le vote en première lecture du volet Logement du projet de loi de finances pour 2016 (PLF 2016) mercredi 4 novembre 2015 par l’Assemblée nationale apporte des éléments de réponse à cette question sensible. Certains profils d’allocataires risquent en effet de voir leurs aides diminuer, voire disparaître. D’autres en revanche s’en tirent à bien meilleur compte...

    QUI EST PERDANT ?

    Les propriétaires d’un petit patrimoine (30.000 euros et plus)
    Le patrimoine des bénéficiaires va être intégré dans le calcul des aides au logement, à l’instar de ce qui existe déjà pour le revenu de solidarité active (RSA). Un seuil de 30.000 euros a ainsi été fixé, à partir duquel le patrimoine sera intégré en partie aux revenus. Une limite bien inférieure à celle proposée par les députés (75.000 euros). Selon les élus, 10% des allocataires vont être impactés, soit environ 650.000 foyers.

    Ce n’est toutefois pas l’intégralité du patrimoine qui va être prise en compte. Selon le député PS de Paris #Christophe_Caresche, seulement « 3% du patrimoine (...) serait intégré à l’assiette des revenus. Donc en réalité, l’impact serait limité » . Pour autant, cette augmentation des revenus retenus pour le calcul des aides devrait aboutir mécaniquement à une diminution du montant versé.

    Les Parisiens et les locataires qui paient un loyer élevé
    Si vous payez un loyer très élevé, votre allocation va peut-être bientôt baisser. La réforme fixe en effet des limites au-delà desquelles le montant de l’aide au logement diminuera. « Il est probable que nombre des ménages assumant une charge aussi élevée par rapport aux revenus qu’ils déclarent bénéficient de ressources plus larges qui, si elles étaient prises en compte, diminueraient le montant de l’aide qui leur est versée. La #dégressivité_de_l'allocation contribuera à corriger ce décalage » , justifie l’exposé des motifs de l’amendement porté par Christophe Caresche instaurant cette nouveauté.

    Concrètement, un célibataire parisien ou francilien qui paie un #loyer supérieur à 732 euros verra son allocation logement baisser. Pour un couple sans enfant, le montant à ne pas dépasser se situe à 883 euros. « Ce sont des montants de loyer excessivement réduits par rapport à la réalité du marché. Si vous retenez ce seuil pour Paris, nombreux sont les ménages qui verront leurs APL baisser » , a dénoncé le député PS de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg. Une location parisienne se négocie en effet à 24,8 euros du mètre carré en moyenne selon l’observatoire Clameur* : à un tel prix, le locataire d’un 30 mètre carré (744 euros par mois) verrait alors son aide au logement diminuer.

    Dans les grandes agglomérations (plus de 100.000 habitants) et en Corse, les limites à ne pas excéder se fixent respectivement à 638 et 781 euros. Partout ailleurs, elles se situent à 598 et 725 euros.

    Les enfants dont les parents paient l’ISF
    Cette mesure symbolique devrait concerner peu de monde mais corrige une aberration. Les jeunes dont les parents s’acquittent de l’impôt de solidarité sur la fortune ne toucheront plus d’aide au logement, une restriction qui s’applique aussi bien à l’aide personnalisée au logement (APL) qu’aux allocations de logement sociale et familiale (ALS et ALF).

    comme dit par
    http://seenthis.net/messages/425289
    c’est sur cet amendement uniquement que la presse titre aujourd’hui, bien entendu, car c’est un joli appât à plèbe stupide qui laisse entendre, et ça a été clairement dit lors des débats, qu’on fait UN PEU DE JUSTICE SOCIALE.
    cet amendement est non recevable évidemment et va péter au conseil constitutionnel dans pas deux jours, tout simplement parce qu’il crée une exception de prise en compte du foyer fiscal de rattachement pour les fils de familles imposées à l’ISF, quand aucun autre étudiant rattaché au foyer fiscal parental ne voit ce paramètre pris en compte.

    QUI EST PRÉSERVÉ ?

    Les étudiants [sauf dans les deux cas précédemment relevés, le seuil de loyer va ci jouer fortement, ndc]

    Le scénario était connu à l’avance. En commission, les députés avaient adopté un amendement afin de prendre en considération les ressources des parents ainsi que l’éloignement du domicile familial pour l’attribution des allocations aux étudiants non boursiers. L’idée étant de ne plus verser d’aides au logement à un jeune issu d’un foyer aisé et/ou vivant dans la même agglomération que ses parents.

    Comme annoncé par l’exécutif avant le vote en séance publique, l’Assemblée nationale a finalement abandonné cette disposition, afin de préserver l’universalité des allocations logement. « Cet amendement aurait [eu] pour conséquence de baisser le montant de l’aide perçue par une part importante des étudiants non boursiers – environ 495.000 étudiants », a indiqué la ministre du Logement Sylvia Pinel lors du vote en séance publique.

    Les salariés précaires de moins de 25 ans

    Initialement, la réforme portée par le gouvernement prévoyait de supprimer une dérogation au calcul des #APL favorable aux salariés de moins de 25 ans en contrat à durée déterminée (CDD). Celle-ci leur permet « de continuer à bénéficier d’une APL calculée sur la base de leurs revenus de l’année N-2, souvent proches de 0 ».

    « Autant cette mesure nous paraît juste lorsqu’elle concerne les allocataires bénéficiant d’un contrat à durée indéterminée (CDI), autant nous considérons que la dérogation pourrait être maintenue pour ceux dont la situation professionnelle est plus incertaine », a expliqué Daniel Goldberg devant l’Hémicycle. Les élus du Palais Bourbon ont donc retoqué cette mesure afin de protéger les jeunes salariés en CDD. En revanche, le gouvernement pourra supprimer par décret la dérogation pour les salariés de moins de 25 ans en CDI, cette disposition ne relevant pas du pouvoir législatif.

    *Statistiques arrêtées en août 2015

    #revenu_théorique

    Pour mémoire, une analyse située

    point APL vite fait

    à l’amendement sur la prise en compte du patrimoine à partir de 75000 euros
    le gouvernement a avisé qu’il rejetterait l’amendement sauf à rédiger un sous amendement établissant la prise en compte du patrimoine à partir de 30000 euros...
    sous amendement et amendement adoptés.

    dans les faits : à partir d’un patrimoine (immo/épargne) de 30000 euros, le barème applicable au RSA sera appliqué, c’est à dire une entrée de 3% dudit patrimoine dans l’assiette annuelle
    (alors que ça nous rapporte jamais 3% mais bon passons ils s’en foutent le but de cette réforme n’est pas de prendre en compte les gens mais de convaincre bruxelles qu’on fait assez chier nos pauvres à son goût)
    traduction : tu prends 3% de ton patrimoine et tu enlèves ça de ton droit à APL actuel

    où c’est immonde ? pour les Rsastes, pardi ! leur Rsa est déjà amputé du patrimoine ! une amputation de l’APL en prime sur la même base est une ure et simple double peine !
    moyens de contrer : conseil constitutionnel. je sais pas quelle asso/groupement a les moyens de tenter ça mais sanctionner financièrement DEUX FOIS une même personne sur un patrimoine pour chacune de ses ressources n’est pas conforme à la constitution ça revient à une double imposition, ça c’est sûr et certain. bien entendu (j’ai suivi le vote en live, je me suis imposé ça, oui) AUCUN député présent (ils étaient pas 15...)n’a évoqué ce point. Evidemment.

    autre écueil : au décret d’application il est tout à fait probable (voire certain) que d’autres plafond seront évoqués. si à 30KE on retient 3% dans l’assiette annuelle, rien n’empêche qu’à 50KE ce soit 7% et qu’à 100KE ce soit 10% par exemple. là dessus notre défense est pour le moment NULLE, les intéressés par notre sort sont au nombre de ZERO.

    étude de cas pour calmer les idiots : 100KE ça te paraît une grosse somme ? imagine que tu aies eu un accident de bagnole que tu sois devenu handicapé des 4 membres (pour faire simple je prends un handicap physique, que les familles de handis mentaux me pardonnent, vous savez qu’ils pigent que ça en première instance, hein) et que le responsable ait été condamné à cette somme en dommages et intérêts à ton égard. et bien c’est un capital et ça ne suffira malgré tout pas à réaménager ton logement, acheter un fauteuil de compète pour pas te pécho 12 escarres par jour et un véhicule où ton fauteuil passe. si tu me crois pas vas vite checker les tarifs de ces choses là et leur prise en charge par la sécu/les assureurs avant de l’ouvrir et de risquer que je t’insulte. bisous.

    sur l’amendement plafond de loyer.
    le gouvernement a émis la même réserve que ci dessus et fait passer de la même manière un sous amendement établissant le plafond de loyer à 2.5 fois le loyer référence.
    un député a émis un doute quant à une potentielle réaction du marché parisien (et autres grandes agglomérations, zone de tension 1 pour la CAF), il lui a été répondu qu’on pourrait corriger le tir au décret d’application au besoin.
    amendement ET sous amendement posant la base de travail à 2.5x le loyer de référence adoptés.

    dans les faits : si ton loyer est > 250% loyer de référence caf (APL max, quoi), ton APL sera diminuée, de combien on sait pas, CF décret d’application à venir (allô la défense ? y’a quelqu’un ?)

    où c’est immonde : 250% du loyer référence c’est PAS ASSEZ pour plein de gens INDEPENDEMMENT de la zone de résidence, CAR depuis la loi Boutin de 2009 les locataires réputés insolvables (pas de cdi, pas 3 fois le loyer hors charges de revenus fixes) n’ont plus accès au marché « licite » de la location et ne peuvent plus espérer se loger que par le marché dit « direct », de propriétaire à locataire sans intermédiaire agence ou assureur anti loyers impayés, ce qui les expose à tous les abus imaginables le premier étant un loyer PLUS CHER QUE LA MOYENNE DU SECTEUR.
    (rappel : bien avant la loi Boutin les étrangers en situation irrégulière étaient déjà soumis à ce régime bananier des proprios, il se trouve juste que tout le monde s’en tapait, de la même manière que tout le monde se tape maintenant que ça soit fait aux pauvres....jusqu’au jour où ce sera pour vos gueules aussi et là il sera trop tard) (je dis ça JUSTE pour vous culpabiliser, OUI, et aussi pour vous faire la PEUR qui doit vous être faite, toutafé, j’assume) (bonus : si c’est pas vous ce sera vos gosses) (de rien)

    autre écueil : Le bémol du gouvernement qui nous dit qu’on pourra rectifier le tir au besoin sur le décret d’application de ces amendements est une catastrophe pour la zone 3 de la CAF car : si on monte le barème à 280% par exemple (amendement principal, donc plafond attendu) pour la zone 1, aka les grandes agglomérations, alors la PERTE D ECONOMIES AFFERENTE DEVRA ETRE REPERCUTEE et elle le sera FORCEMENT sur la zone 3, aka la rase campagne, là où sont les plus pauvres d’entre les pauvres, exilés, rejetés, et surtout PAS DEFENDUS, par personne, qui risque de se manger un plafond de loyer à 200% du loyer de référence pour compenser, ce qui ne dérangera personne, 80% de la plèbe française étant en ville.
    J’en appelle ici à la vigilance du seul collectif de cambrousse que je connaisse aka le collectif RSA ARIEGE. Entendez moi silvouplé vous serez seuls nous n’avons environ RIEN dans les autres départements ruraux.

    étude de cas sur ce point : lisez CQFD Journal de ce mois ci. (pardon mais flemme de tout re rédiger et manque de temps, dîner à faire toussa) (chez les pauvres tu sais on épluche beaucoup et ça prend un temps infini)

    pour terminer je vous laisse rire du LOL de ce vote :
    avant de parler de l’amendement sur les étudiants reliés à un foyer fiscal parental imposable à l’ISF les députés ont demandé (et obtenu) une suspension de séance de 5 minutes.
    quand ils sont revenus l’amendement proposant l’éviction de toute allocation logement d’un étudiant issu d’un foyer fiscal ISF avait occupé (lol) toute leur pause et a été présenté.
    c’est sur cet amendement uniquement que la presse titre aujourd’hui, bien entendu, car c’est un joli appât à plèbe stupide qui laisse entendre, et ça a été clairement dit lors des débats, qu’on fait UN PEU DE JUSTICE SOCIALE.
    cet amendement est non recevable évidemment et va péter au conseil constitutionnel dans pas deux jours, tout simplement parce qu’il crée une exception de prise en compte du foyer fiscal de rattachement pour les fils de familles imposées à l’ISF, quand aucun autre étudiant rattaché au foyer fiscal parental ne voit ce paramètre pris en compte. si ils ont demandé une suspension de séance c’était pour en parler et se mettre d’accord sur le fait de le voter (et comble du lol en revenant de pause ils l’ont dit^^) EN SACHANT qu’il ne va pas passer les barrières constitutionnelles MAIS il aura permis entre temps d’attirer l’attention de la plèbe et des journalistes (stupides parmi les stupides si tu veux mon avis) sur les pauvres petits enfants riches, ce qui évite qu’on s’intéresse à ce qui est fait pendant ce temps là aux VRAIS PAUVRES.

    voilà.
    c’est tout ce que j’ai à dire à propos de ça.
    FOREST GUMP

    « Afin de privilégier les ménages les plus modestes » et autres intox du #gouvernement et des média sur la réforme de l’APL
    http://seenthis.net/messages/425061

    Palme de l’#intox à Libération
    http://seenthis.net/messages/424735

    Déjà, les #expulsions sont en hausse constante
    http://seenthis.net/messages/423725

    Maîtriser les #dépenses, qui sera touché, selon Le Monde
    http://seenthis.net/messages/419506

    #précarisation #APL

  • Le #FMI appelle la #France à une réduction « fondamentale » des #dépenses publiques
    http://www.lorientlejour.com/article/952278/le-fmi-appelle-la-france-a-une-reduction-fondamentale-des-depenses-pu

    L’institution gardienne de l’orthodoxie budgétaire préconise donc « de mettre un terme à la croissance de l’#emploi_public » en menant un examen « à tous les niveaux de l’administration » et plaide « pour un relèvement effectif de l’âge de départs à la #retraite » pour alléger le coût de l’#assurance-vieillesse. Le Fonds assure également que de « nouvelles coupes » doivent être menées dans les « transferts sociaux » assurés par les collectivités locales, dont les capacités d’#endettement doivent être davantage limitées.

    L’institution, qui alerte la France sur les risques d’une « longue période de faible #croissance », met par ailleurs la faible productivité dans le pays « en partie » sur le compte d’un manque de concurrence et d’une « #régulation excessive ». Le Fonds appelle dès lors le gouvernement à « libéraliser les professions régulées » qui n’ont pas été ouvertes à la #concurrence par la controversée loi Macron.

    « #réforme » #austérité #privé

  • Réforme des aides au logement : qui va être pénalisé ?
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/09/30/225-millions-d-economies-sur-les-aides-au-logement-des-2016_4778147_1653445.

    Pour les acteurs de l’habitat [les proprios], le pire a été évité avec le budget de l’Etat présenté mercredi 30 septembre par le gouvernement : l’enveloppe consacrée au #logement pour 2016 s’élève à 17,7 milliards d’euros, soit à peine moins qu’en 2015 (17,9 milliards d’euros, à périmètre constant).

    Les principales économies concernent les trois types d’allocations logement (#APL, ALF et ALS). Après moult réflexions et rapports – de la Cour des comptes, de l’Inspection des finances –, ce sont finalement les propositions d’un groupe de parlementaires, piloté par François Pupponi, député PS du Val-d’Oise et maire de Sarcelles, qui ont été retenues.

    Les économies se montent à 225 millions d’euros en 2016, et à 317 millions d’euros en 2017, quand les nouvelles mesures auront pris leur plein effet. Des sommes modestes, comparées à l’énorme poste des aides au logement : celles-ci pèsent 18 milliards d’euros, dont 15,5 milliards d’euros à la charge du ministère du logement, et sont versées à 6,5 millions de bénéficiaires, dont 95 % de locataires. L’objectif est bien de maîtriser cette #dépense, qui s’alourdit de près de 400 millions d’euros chaque année.

    Quatre nouvelles mesures vont concerner les #locataires, notamment dans les modalités plus restrictives du calcul des aides au logement. Les accédants à la propriété et les étudiants sont épargnés [faux dans les deux cas].

    Le #patrimoine des allocataires pris en compte

    La première de ces mesures, assez symbolique, est d’intégrer aux ressources des bénéficiaires, donc dans le calcul de leur aide, un revenu théorique de leur patrimoine (résidence secondaire, assurance vie, dépôt sur un livret A, etc.). Le rapport Pupponi, remis en mai à Bercy, avait suggéré un taux : 3 % de la valeur de ces biens. Selon l’étude d’impact préparatoire, 10 % des allocataires détiennent en effet un patrimoine de plus de 30 000 euros, et 2 % un patrimoine de plus de 150 000 euros. Pour un célibataire percevant plus d’un demi-smic [soit un peu plus que le RSA], tout euro de revenu théorique supplémentaire se traduit par 33 centimes de baisse de l’allocation.

    L’économie attendue pour l’Etat, en année pleine, est de 133 millions d’euros, mais cette disposition étant difficile à mettre en œuvre puisqu’elle oblige les caisses d’allocations familiales chargées de calculer et verser l’aide à modifier leurs logiciels, elle n’entrera en vigueur qu’au 1er octobre 2016, réduisant l’économie attendue à 33 millions d’euros sur cet exercice.

    Réduction de l’aide pour les loyers très élevés

    La deuxième mesure concerne les locataires qui paient un loyer très élevé, soit deux fois supérieur au #loyer_plafond pris en compte dans le calcul de l’aide personnalisée au logement [situation où l’on retrouve nombre d’étudiants]. Par exemple, le loyer plafond est d’environ 400 euros par mois pour un couple en Ile-de-France : le seuil qui déclenchera la baisse s’élevera donc à 800 euros.

    Au-delà du seuil, l’allocation serait diminuée, dans l’idée de ne pas encourager les ménages à louer des appartements trop chers et d’alimenter ainsi l’inflation des loyers [pour partie attribuée à raison par diverses études à l’existence même des aides au logements qui en « solvabilisant la demande » sont en fait des aides au propriétaires, ce qui pourrait inciter à règlement les loyers plutôt qu’à diminuer le fiancent des tant droit mais bon...]. Les ménages réglant des loyers supérieurs aux plafonds sont 475 000. L’économie attendue est, en année pleine, de 123 millions d’euros, mais le nouveau mode de calcul ne prendra effet qu’au 1er juillet 2016, réduisant ce gain de moitié cette année-là.

    Les locataires de moins de 25 ans mis à contribution

    Les salariés de moins de 25 ans qui bénéficient, l’année de leur embauche, d’un calcul favorable, verront leur régime désormais aligné sur le droit commun. Cette simplification procure immédiatement 109 millions d’euros à l’Etat.

    Des allocations arrondies à la baisse

    Les petits ruisseaux font les grandes rivières : la règle d’arrondir les allocations logement à l’euro, en oubliant les centimes, permet 20 millions d’euros d’économies supplémentaires.

    #austérité #fabriquer_la_pauvreté #guerre_aux_pauvres

    • Ben c’est du patrimoine car notre ennemi c’est la finance, non ? :)
      ok @monolecte, mais mettre un seul doigt dans cette logique (appliquée par les lois Hartz en Allemagne ou, contre les chômeurs, les allocs sont fonction y compris des livrets d’épargne des enfants) c’est se faire raboter sur toute marge de manoeuvre, voire comme déjà dit ici sur des circonstances fâcheuses, comme d’hériter d’un machin qui vaut rien et qui peut coûter cher mais sera "forfaitairement une occasion de réduire l’APL ou ordinaires, comme par exemple recevoir une indemnité de licenciement.

      Le PS a été jusqu’à dire que la baisse des APL était du à la nécessité de financer le logement des réfugiés. Ils veulent pourvoir se poser en rempart contre un FN qu’ils font monter sciemment. Et surtout que tous les gueux de ce pays se battent pour les miettes (par ex que faut il prendre en compte pour réduire ou pas l’APL) sans jamais même causer du gâteau.

      Soit dit en passant l’APL a bien par ailleurs un effet inflationniste. En « finançant la demande solvable » de nombreux jeunes en formation elle garanti la rente foncière, c’est une aide aux propriétaires (y compris de taudis). Tant que ces derniers sont libres de fixer les #loyers, ce qui est pour l’essentiel le cas malgré les micro rustines foireuses annoncées urbi et orbi par le PS et les Verts.

      L’article dont un extrait suit contredit ce que je dis plus haut, mais n’envisage pas un contrôle des loyers.

      Aides au logement et loyers : l’erreur de raisonnement
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/15/aides-au-logement-et-loyers-l-erreur-de-raisonnement_4540944_3232.html

      D’abord on sait que depuis les années 1980, les aides au logement ont perdu du pouvoir d’achat. Dans les logements HLM, tous les loyers rentraient dans le plafond de l’APL lors de sa création. Aujourd’hui, la moitié des logements dépassent ce plafond. Le surplus reste à la charge des locataires.
      Et si l’effet était pris pour la cause
      Dans le secteur locatif privé, le dépassement est quasi systématique. La raison en est simple, toutes les aides personnelles ont été sous actualisées de manière permanente par les gouvernements successifs, et ont donc perdu du pouvoir d’achat.
      Comment des aides à la baisse en pouvoir d’achat peuvent-elles tirer les loyers à la hausse ? A titre de confirmation, le « Panorama social de la France 2013 » publié par l’Insee indique que le taux d’effort des locataires après aide personnelle a augmenté. L’étude de l’Insee s’appuie sur des travaux antérieurs, notamment ceux de Mme Fack.
      Cette étude est pertinente mais pour une période et un évènement précis, l’extension de l’allocation de logement aux étudiants dans les années 1980. Il est évident qu’une augmentation brutale du pouvoir d’achat des étudiants sans que l’offre ait le temps de s’adapter a conduit à une augmentation des loyers. Mais plus rien de tel ne s’est produit depuis cette date. Comparer une période et un évènement exceptionnels à une évolution de longue durée n’est pas scientifiquement acceptable.

      Parler d’événement exceptionnel à pros de l’extension de l’APL c’est ne pas tenir compte de l’encouragent à la rente foncière dont cet événement a été un des facteurs.

    • Ben oui, c’est ça. L’entre soi est l’avenir du moi-je. À Paris, par exemple, pour un « isolé », plafond fois deux = un peu moins de 600€ (hors charges). Et pour ce qui est de pousser, ça risque de pousser, à coups d’expulsions. faudrait vire avec ça, et comme tant de RSAstes l’ont fait et le font, envisager l’exil vers des coins ou le m2 est pas cher, les plus paumés possibles...

    • Des aides au logement pour les étudiants placées sous conditions de ressources ? Deux amendements remettant en cause l’accès des étudiants aux aides personnalisées au logement (APL) ont été déposés jeudi 29 octobre sur la loi de finance 2016 par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Ils seront revotés en séance plénière le 4 novembre.
      Pour les associations étudiantes, ces amendements, s’ils sont adoptés, pénaliseraient les classes moyennes. « Mettre les APL étudiantes sous condition de ressources, comme le système de bourses du Crous, c’est priver jusqu’à 500 000 jeunes d’une aide de 100 à 200 euros par mois, indispensable pour payer leur loyer. Cela signifie que des jeunes devront retourner vivre chez leurs parents et parfois renoncer à leurs études », défend l’Une,...

      http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/10/30/faut-il-conditionner-les-aides-au-logement-des-etudiants-aux-ressources-des-

      via https://twitter.com/feeskellepeut

    • Les APL, un budget qui équivaut au total de ceux des allocations familiales et RSA
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/11/05/les-particuliers-dont-les-parents-paient-l-isf-ne-toucheront-plus-d-aides-au

      Dans le rapport qu’elle avait présenté le 16 septembre à la commission des finances du Sénat, la Cour des comptes rappelait les montants consacrés à l’aide au logement : 17,4 milliards d’euros en 2013, soit un montant moyen mensuel de 225 euros pour 6,5 millions de bénéficiaires. Le coût devrait atteindre 18,2 milliards en 2015. Bien plus que les allocations familiales (12,5 milliards d’euros) ou le revenu de solidarité active (RSA) « socle » (7,8 milliards). « La capacité à poursuivre le financement des aides n’est pas assurée », estimait la Cour. Elles ont cependant un impact redistributif important pour les revenus modestes, 75 % des bénéficiaires appartenant aux trois premiers déciles de revenus.

  • Asphyxier les départements pour dynamiser la #chasse aux pauvres. "RSA : les fraudeurs dans le collimateur" - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_communes/articles/4235274/rsa--les-fraudeurs-dans-le-collimateur

    Le financement du #RSA et l’envol des #dépenses_sociales se trouveront au cœur du congrès des #départements de France, aujourd’hui et demain à Troyes. Environ 80 présidents de conseils départementaux sur 102, dont beaucoup de nouveaux élus lors du scrutin de mars (qui a vu de nombreux départements basculer à droite), sont attendus pour ce grand rassemblement annuel.

    Marylise Lebranchu, la ministre de la Décentralisation, doit présenter aujourd’hui des « mesures d’urgence » proposées par le gouvernement. Un groupe de travail réunissant des représentants du gouvernement et des départements doit par ailleurs être constitué pour réfléchir à des mesures structurelles pour assurer le financement du RSA sur la durée. Selon Matignon, « une quarantaine de départements peuvent être considérés comme fragiles » financièrement. La situation d’un « petit nombre » est jugée « préoccupante ». Ce serait le cas notamment en Seine-Maritime.

    La guerre est déclarée. Les Départements de la Seine-Maritime et de l’Eure sont bien décidés à traquer les #fraudeurs au RSA (Revenu de solidarité active), à l’heure où son versement les pousse au bord de la faillite. Alors que l’État assure toujours l’attribution du RSA « activité » (complément de revenus), les Conseils départementaux restent comptables de la partie « socle » (pour les foyers sans #revenu), une portion qui n’a cessé en effet d’augmenter ces dernières années.

    En Seine-Maritime, l’assemblée présidée par Pascal Martin a présenté la semaine dernière son plan « Pour un juste droit », voué à améliorer la détection des fraudes (lire ci-dessous). Dans l’Eure, là même où fut expérimenté le RSA en 2007, sous la présidence du socialiste Jean Louis Destans, son successeur, Sébastien Lecornu (Les Républicains), s’est montré très critique tout en annonçant lui aussi la création d’un service dédié à la traque des tricheurs.

    « Douze petits contrôles de la CAF [Caisse d’allocations familiales, organisme qui instruit les dossiers et verse les prestations, N.D.L.R.], par an, ce n’est pas lutter contre la fraude. Et jusqu’alors, il n’y a eu aucune politique de #contrôle ! », a même taclé l’élu en séance plénière, la semaine dernière. Or, signale-t-on à la CAF de l’Eure, le RSA fait déjà l’objet de contrôles pointus et permanents, dans le cadre d’une politique globale de #surveillance de l’ensemble des prestations.

    PRÈS DE 35 000 CONTRÔLES

    Chaque bénéficiaire du RSA est tenu, pour commencer, d’effectuer une déclaration de ressources trimestrielle. Ces données sont passées au peigne fin grâce à des outils informatiques et statistiques sans cesse perfectionnés, mais aussi recoupées avec celles transmises par les finances publiques, Pôle emploi, l’Urssaf, etc. « Tout le monde ici est concerné par la question du contrôle », affirme Annick Sourd, directrice de la CAF de l’Eure. Les anomalies détectées font l’objet, selon leur importance, de contrôles sur pièce ou directement sur place, chez l’#allocataire.

    À ce titre, près de 35 000 procédures ont été déclenchées l’année dernière dans l’Eure en lien avec le RSA, révèlent les services de la #CAF : environ 33 600 contrôles sur pièce, un peu plus de 1 500 sur place. Cinq agents sont spécifiquement dédiés à cette mission dans le département. « Des personnes solides sur le plan relationnel », précise Annick Sourd.

    Ces procédures ont donné lieu à plus de 4,5 millions d’euros d’indus (trop-perçus par les allocataires) et 3,6 millions de rappels (sommes dues par la CAF), sur un total de 85 millions d’euros de prestations versées pour le RSA.

    « Tout le monde n’a pas d’intention frauduleuse, note la directrice de la CAF. Le contrôle sur place permet justement de vérifier l’#intentionnalité d’une déclaration erronée. » Les fraudes au RSA les plus fréquentes restent « la non-déclaration de revenus, ou encore la déclaration d’#isolement alors que la personne vit en couple », précise Annick Sourd.

    Justement, « le RSA devrait être systématiquement individualisé, y compris pour les personnes en couple », estime de son côté Roger Smadja, pour l’Association havraise des chômeurs et des précaires. « Le système est pénalisant pour les couples, ce qui incite aux fausses déclarations. » De même, le calcul du RSA reste défavorable aux allocataires qui le perçoivent en plus d’une activité à faibles revenus, déplore Roger Smadja. Ce qui, selon lui, encourage la fraude, voire la non-recherche de travail.

    Sur 96 cas de triches officiellement détectées par la CAF de l’Eure, en 2014 et toutes prestations confondues, près de 80 % concernaient le RSA. Preuve que le renforcement des contrôles n’est pas qu’une préoccupation départementale, les services eurois doivent répondre cette année à l’#objectif de 226 tromperies démasquées. Plus de 190 l’ont d’ores et déjà été.

    Un #plan « Pour un juste droit »
    Vice-présidente de la Seine-Maritime en charge de l’action sociale, Agnès Firmin Le Bodo est chargée de mettre en œuvre un plan baptisé « Pour un juste droit ».❞

    Dans des départements socialistes aussi des objectifs de contrôle et de radiations (cf exemple de l’Ariège)
    http://seenthis.net/messages/88223

  • Manuel Valls a rejeté la demande de l’Assemblée des #départements de France (ADF) d’une compensation par l’État de hausse de la hausse des #dépenses du Revenu de solidarité active (#RSA). Des « mesures d’urgence » seront toutefois prises. avec une #carte : Combien de foyers touchent le RSA dans votre département
    http://www.rtl.fr/actu/economie/carte-interactive-combien-de-foyers-touchent-le-rsa-dans-votre-departement-77800

    « Le Premier ministre a estimé que tous les éléments nécessaires pour poser de façon objective et partagée les termes du débat sur la recentralisation éventuelle du RSA n’étaient pas réunis à ce jour », indique Matignon dans un communiqué. Manuel Valls ne ferme toutefois pas complètement la porte, en annonçant une prochaine mission confiée à un parlementaire, « dans le cadre d’une réflexion plus vaste que le gouvernement souhaite conduire sur la politique de solidarité et la gestion des minimas sociaux dans notre pays ». La condition fixée par Matignon pour envisager une « éventuelle » recentralisation est de bien « déterminer en commun les conditions financières », avec notamment un retour dans le giron de l’État de l’"intégralité des ressources" des départements consacrées au RSA. (...)
    Selon les termes même de Matignon, « une quarantaine de départements peuvent être considérés comme fragiles » financièrement et la situation « d’un petit nombre de départements » est jugée « préoccupante ».

    Un groupe de travail afin de réfléchir aux évolutions du RSA

    La création de ce groupe de travail confirme l’engagement pris par le Premier ministre à l’occasion du Congrès de l’ADF à Pau l’année dernière. Il avait alors annoncé la « réunion d’un groupe de travail afin de réfléchir aux évolutions du RSA socle, de son mode de gestion et de son articulation avec les autres #allocations » dans le cadre d’une #réforme globale concernant les #minimas_sociaux.

    Il y a la réforme rampante, la réforme globale, bref, on programme dne mettre plein la tronche aux #pauvres par tous les moyens nécessaires.

    RSA, APL, minimum vieillesse... Ce qui pourrait changer dans les prestations sociales
    http://www.rtl.fr/actu/economie/rsa-apl-minimum-vieillesse-ce-qui-pourrait-changer-dans-les-prestations-sociales

    En modifiant la date de revalorisation des prestations sociales ainsi que leur mode de calcul, l’État pourrait économiser 500 millions d’euros. (...)

    Une seule et unique date pour les revalorisations sociales : le 1er... avril.

    Actuellement, les revalorisations sont basées sur l’#inflation prévue pour l’année à venir. Une méthode qui oblige l’État à réévaluer ces revalorisations et à calculer les « trop-perçus » d’aides l’année suivante. Un fonctionnement qui exclut de fait le RSA et les aides au logement, deux prestations non soumises au correctif.

    L’inflation pour 2015 a été estimée à 0,9%, entraînant une hausse des prestations d’autant, mais a été ramenée à 0% par la suite, explique Metronews. Une méthode qui entraîne donc un décalage, l’inflation restant très régulièrement inférieure aux prévisions. C’est pourquoi l’État souhaite dorénavant baser les revalorisations des prestations sociales sur les douze derniers mois écoulés. Une évolution qui permettrait notamment au gouvernement d’éviter la hausse annoncée de l’inflation en 2016.

    C’est dit.

  • « Regards » a fait un boulot plus exhaustif que le notre sur les « macronneries »
    http://www.filoche.net/2015/10/06/regards-a-fait-un-boulot-plus-exhaustif-que-le-notre-sur-les-macronneries

    « Il y a dans cette société [Gad] une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. » (Europe 1, 17/09/2014)

    « Il y a beaucoup de Français et de Français qui aimeraient travailler le dimanche pour précisément pouvoir se payer le cinéma. » (RTL, 11/12/2014)

    « Un groupe de travail planchera pour rendre la pénibilité supportable pour les entreprises. » (Radio Classique, 02/12/2014)

    « Je compte sur vous pour engager plus d’apprentis. C’est désormais gratuit quand ils sont mineurs. » (Université d’été du Medef, 79/08/2015)

  • Le remède, c’est la pauvreté
    http://dormirajamais.org/parise

    Cette fois je ne répondrai pas ad personam, je parlerai à tous, en particulier cependant à ces lecteurs qui m’ont âprement reproché deux de mes phrases : « Les pauvres ont toujours raison », écrite il y a quelques mois, et cette autre : « le remède c’est la pauvreté. Revenir en arrière ? Oui, revenir en arrière. » écrite dans mon dernier article. [Article paru sur le Corriere della Sera le 30 juin 1974, repris dans l’anthologie Dobbiamo disobbedire, Adelphi 2013.] Source : Corriere della Sera via Dormira jamais

    • La #consommation_ostentatoire de camelote plus ou moins luxueuse a lassé bien du monde en se banalisant, y compris des #riches dont certains se débarrassent au maximum d’objets dont l’accumulation est considérée comme vulgaire et dégradante, et qui choisissent avec soin des objets peu nombreux et durables. Sur cet axe, divers commerces prolifèrent niches par niches, cible par cible, on peut louer partout où on veut aller plutôt que de s’embarrasser d’une iou de plusieurs propriétés, aimer le « vintage », les chaines hifi et leurs vynils sont remplacées par des disques durs branchées sur des enceintes audiophiles haut de gamme qu’on ne confondra pas avec de grosses colonnes encombrantes, passer à la tablette pour mettre fin à une accumulation de livres, créer des marques pour friqués qui s’appellent « clochard ». Tout pour ne pas ressembler aux « nouveaux riches » comme aux #prolos voire aux #racailles (qui ont bouffé l’image de Lacoste, quelle tristesse), devenir imperceptibles aussi (pas de logo, pas de frime, etc), (pas tout à fait) comme disait l’autre, ce qui ne gâte rien en termes de sécurité (il y’a plein de pauvres, faut pas être lisible, ça peut craindre).
      Ces jeux d’allure rendent pour partie inopérationnelle une efficace sociologie spontanée dont chacun savait faire preuve sans même passer par une quelconque intellection, la saisie instantanée, un simple regard, enregistrant la posture, le type de chaussures, avant toute parole.

      On vend aussi beaucoup aux cadres sup sup, des échappées hors de la trépidante vie mondaine impliquée par leur travail (retraites en monastères, sports dit extrêmes).

      Et pendant ce temps, la #dépense et la dilapidation peuvent rester des instants de joie collective, y compris du fait de n’en avoir rationnellement pas les moyens.

      Ce discours sur la pauvreté rejoins celui de Pasolini contre l’#embourgeoisement des prolos. Aujourd’hui, il peut prendre effet chez une partie des hauts revenus à patrimoine (pour bien faire comprendre que le pouvoir est anonyme, soyons le), comme chez nombre assistés et autres smicards pour qui la fièvre acheteuse comme les besoins élémentaires sont inassumables.
      Aucune pauvreté n’est acceptable sans que puisse lui correspondre une pratique positive du #luxe.

      #Goffredo_Parise #littérature #obsolescence_de_l'accumulation ?

    • « Pratique positive du luxe », je veux dire par là qu’il est hors de question de laisser le luxe aux bourgeois, au capital. Le luxe n’implique pas l’accaparement et Marie Antoinette avait raison :) : pas seulement du pain, aussi de la brioche. Luxe pour tous, ou pour personne. On nous a bassiné avec la supériorité morale de la pauvreté pour mieux nous faire attendre le paradis.

      C’est très concret. Par ex. lors d’autoréductions négociées dans des supermarchés, les responsables de mags râlent toujours qu’il y’a ait autre chose que des pâtes et des couches culottes. Faut parfois planquer les bons fromages, le whisky ou les pinards pas pourris. Potlacher, c’est un luxe. On nous fait comprendre que « ça se mérite ». Moi pas comprendre.

      Sinon, bien d’accord pour dire qu’"on" est empêtré dans la conso. Sans doute aurais-je du mieux trier les exemples d’écarts qui se cherchent, du côté des bourgeois pour s’en dépêtrer.

    • Oui, son texte paradoxal nous dit qu’une certaine pauvreté peut être riche, sensible. Les moines le montraient eux aussi, pendant que l’église amassait des biens. Une des vulgates actuelles est que la richesse « intérieure », l’authenticité ne peut pas tolérer l’amassement (voir le sens péjoratif courant du mot « matérialiste »). Point de vue qui, j’essayais de le dire, peut orienter les gavés dans le trop plein (à la recherche d’un art de vivre) comme les pauvres, dans le trop plein de fausse richesse, ou dans le manque de richesse. Mais il y a manifestement là trop de morale et d’esthétique, trop de phénomènes variés et de différences sociales solides pour conclure quoi que ce soit, manque une ou des enquêtes sur les pratiques.

    • Pas besoin d’un yacht, voilà le genre de produit à 2000 boules qui se banalisent pour le chez soi : "L’équipement audio vidéo tout-en-un : serveur de stockage et lecteur multimedia HD. Disque dur de 2 à 4 To en RAID 5 - Rip CD, DVD, Blu-ray - Diffusion multiroom et partage en réseau - Compatible tuner TNT HD"ajouter un ampli bien cher et des enceintes itou, et on gagne en simplicité et dépouillement. En option une consultations Feng shui à domicile (vous savez là où les toubibs vont plus, et là où déboulent les contrôles Caf) sont pas à négliger

  • À propos de la « théorie du déficit » inventée pour légitimer, depuis une économie libidinale parfaitement intégrée à l’#économie restreinte (vs l’"économie générale " de Bataille, discutable par ailleurs) la prostitution, cf
    http://seenthis.net/messages/398660
    on doit bien constater que la notion de #déficit sert à imposer une loi (par ex. les politiques d’austérité) et une normativité sociale sur fond de #vie_amputée et à maintenir comme telle. Force du #raisonnement_comptable, reprise d’une théorisation du #manque comme étant au fondement de l’ordre symbolique, ..., il y aurait aurait sans doute à creuser par là.

    • Le politique par Jean Oury [15-10-2004], Le droit à la connerie
      https://deterritorium.wordpress.com/2011/09/12/le-politique-par-jean-oury-2004

      Alors, on en arrive là à une autre articulation que je voulais proposer. L’articulation entre l’aliénation sociale et l’aliénation transcendantale. Pour reprendre une stéréotypie d’il y a quelques temps, de l’année dernière ou il y a deux ou trois ans, une stéréotypie que j’avais piochée chez Niels Egebak, un universitaire de Aarus, au Danemark. Il m’avait envoyé un texte magnifique, d’une érudition extraordinaire, sur la notion de #travail chez Marx, en remettant en question toutes les âneries de beaucoup de marxologues. Pas tous, mais des gens qui ont compris de travers. Il reprenait tout. Il reprenait aussi bien les Manuscrits de 1844 que les Manuscrits de 1842, et puis les Grundrisse. Et alors, en prenant un modèle épistémico…ce que vous voulez, de Georges Bataille, la distinction entre « #économie_générale » et « économie restreinte ». Pour résumer, on peut dire : l’#économie_restreinte, c’est l’économie telle qu’elle est décrite par Marx dans ce qui allait devenir « Le Capital », c’est-à-dire la production capitaliste, le processus productif, c’est-à-dire l’incarnation d’une force de travail qui produit, qui transforme un objet en marchandise, avec toute la thématique du fétichisme. Et après, de la consommation qui doit être prise absolument dans le processus de production. Parce qu’on voit la déviation quand on met d’un côté la consommation et puis la production. Mais c’est dans le même truc. Dans la consommation, il faut reprendre ce qui influe dialectiquement sur la force de travail, sur les valeurs d’échange, en mettant peut-être en sourdine la valeur d’usage. Tosquelles insiste beaucoup là-dessus. Et ça, ça s’appelle « l’économie restreinte », c’est-à-dire l’économie de la plus-value, du profit, du mesurable, avec toutes les équations, avec l’économie mondialiste au fond, avec une complexité plus grande maintenant, avec toutes les histoires de modernisation. Mais n’empêche que ça restait ça : nous sommes tous traités comme des produits. Un enfant est un produit. On peut dire : « Combien tu as de produits chez toi ? » pour dire « Combien d’enfants ? » « J’ai cinq produits ! » On peut changer de mots, comme ça gêne. Vous savez les nouvelles réglementations. Les formateurs d’instituteurs à l’Éducation Nationale qui est toujours à la pointe de la connerie ! Les formateurs disent : « Il ne faut plus employer le mot « élève », il faut employer le mot « apprenant ». D’ailleurs, il y a une Circulaire de l’Éducation Nationale qui recommandait dans les textes officiels aux professeurs de gym dans les lycées : « Vous devriez utiliser davantage le circonstanciel rebondissant », et ça veut dire « jouer au ballon ! » C’est digne de Klemperer.

      #dépense #Jean_Oury

  • La mauvaise culture économique des Français participe à leur #vulnérabilité financière
    http://www.lemonde.fr/argent/article/2015/06/03/la-mauvaise-culture-economique-des-francais-participe-a-leur-vulnerabilite-f

    Entre le #chômage, la #précarité croissante, et le poids des #dépenses_contraintes dans le budget des ménages, les raisons expliquant les difficultés financières des Français sont légion. Mais cette situation ne se limite pas aux seuls aléas conjoncturels, pointe une étude* publiée le 2 juin par la chaire Banques populaires vulnérabilité financière et microfinance de l’école Audencia Nantes.

    « Cette vulnérabilité financière s’explique aussi par une culture économique déficiente et par des #comportements – sous-épargne, suremprunt, mauvaise planification – qui peuvent conduire à des situations compliquées, ou à les aggraver », explique Nils Poussielgues, chargé d’études à la chaire.(...)
    « Surestimer ses compétences, ne pas bien comprendre les conséquences de ses actes, notamment en matière de #crédits, sont autant d’écueils surtout lorsque les foyers ont des contraintes financières fortes », note Nils Poussielgues. Or ce sondage montre justement la grande difficulté qu’ont les Français à #épargner (seulement 40 % des sondés ont pu économiser au cours de l’année écoulée) et le faible niveau de leur réserve en cas de coup dur. Ainsi, 53 % expliquent qu’ils ne pourront maintenir leur niveau de dépenses plus de six mois s’ils perdent leur #emploi et 18 % fixent cette échéance à un mois. Pas étonnant alors que 58 % des personnes interrogées disent qu’il leur arrive d’être inquiets lorsqu’elles pensent à leur situation financière.

    #dette #droits_sociaux #trouille

    • ... un plan d’action pour enrayer l’augmentation des indemnités journalières, qui s’explique en grande partie par l’allongement de la durée des arrêts maladie... (...)

      Les arrêts de moins de 30 jours, très majoritaires (76 %), ne sont à l’origine que de 20 % des #dépenses. En revanche, les #arrêts_maladie d’un à six mois représentent 19 % du volume, mais 41 % des dépenses. Et les arrêts dits « longs », au-delà de six mois, 5 % du volume mais 39 % des dépenses.

      Les troubles musculo-squelettiques (TMS, dos, épaule, hernies discales…) et les troubles mentaux, essentiellement des « épisodes dépressifs », « représentent à eux seuls 55 % du nombre de journées indemnisées pour ces arrêts longs, les tumeurs 14 % et les traumatismes 9 % ».

      Aider la reprise d’activité

      Autre piste, la prévention de la désinsertion professionnelle, pour éviter le cercle vicieux engendré par de longs arrêts de travail. Un « agent facilitateur » pourrait ainsi accompagner les patients vers la #reprise_d'activité, et améliorer la coordination entre les multiples intervenants de leurs parcours de soins (médecin traitant, médecin du travail, service social,...).

      #austérité #contrôle #emploi #gestion

  • Austérité : les dépenses d’éducation par élève atteignent leur niveau le plus bas depuis quinze ans
    http://www.bastamag.net/La-depense-par-eleve-continue-de-chuter

    Sur fond de réforme des collèges, quels sont les moyens alloués par élève pour assurer leur scolarité ? Selon le ministère de l’Éducation nationale, les dépenses par élèves ont augmenté de 500 euros en dix ans. Mais si l’on se penche en détail sur les chiffres fournis, le discours officiel peut être mis en doute. Une étude réalisée par le syndicat Force ouvrière montre au contraire que ces dépenses, en grande majorité assurées par l’Etat et les collectivité locales, diminuent. Pour le collège, la France (...)

    En bref

    / #Education, #Politique, L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Services_publics, A la une

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

  • The cost of military domination - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2015/05/08/mili-m08.html

    Classique, mais toujours bon à rappeler.

    Every passing year in America brings news of cutbacks to essential social programs, from food stamps and home heating assistance to research and infrastructure. The public is told there is no choice because “there is no money” for such programs. What is never questioned in the political establishment is how a country with crumbling bridges and mass poverty can afford to spend hundreds of billions of dollars each year on the military.

    #armement #dépenses_militaires #militarisation #armes #états_unis

  • Organiser l’omerta, fabriquer le non recours, le cas du « droit d’option » pour les chômeurs
    C’est la 1ere fois (à ma connaissance) qu’a été publiquement affichée une évaluation du taux de #non_recours (48%) à un droit avant même sa mise en oeuvre. C’est en comptant sur les #économies réalisées grâce à ce non recours que le texte a été toiletté par les fuckin’ partenaires "sociaux" et nos amis socialistes. Le fait que les #précaires n’exercent pas leur droit apparaît dès lors non pas comme un "dysfonctionnement" mais bien comme un objectif à atteindre.
    Il faudrait que le "#droit_d'option" qui vient d’être revu avec quelques concessions ne "coûte pas plus cher" que l’#indemnisation très faible programmée par les "#droits_rechargeables"...

    Nos lecteurs écrivent : à propos du « droit d’option » pour les chômeurs
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/04/08/nos-lecteurs-ecrivent-propos-du-droit-doption-pour-les-chome

    Travaillant à #Pôle_emploi, je voudrais revenir sur l’évolution des droits rechargeables des #chômeurs, dont vous avez parlé dans un article du journal.

    Depuis le 1er octobre et la mise en place de ces « droits rechargeables », il n’a pas été facile d’annoncer aux demandeurs d’emploi qu’avant de recalculer leur allocation sur la base de leur dernier contrat, il leur faudrait épuiser la précédente, même lorsqu’elle avait été calculée sur un #temps_partiel ou un #salaire beaucoup plus bas… Selon l’Unedic, ces nouveaux droits « rechargeables » permettent de payer les demandeurs d’emplois plus longtemps mais moins cher, alors que le montant des factures quotidiennes, lui, n’est pas revu à la baisse.

    Fin mars, l’#Unedic, en traînant la patte, a finalement accepté de revoir un peu les droits rechargeables et d’étendre le « droit d’option », qui existait déjà pour ceux dont les droits avaient été calculés sur un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, à d’autres chômeurs, avec les critères serrés que vous rappelez dans votre article.

    Jusqu’à présent, quand nous avions à traiter une demande d’allocation comprenant le droit d’option, le système informatique le détectait automatiquement et générait un #courrier_explicatif proposant à l’intéressé d’exercer son droit d’option pour recalculer ses droits, fournissant même un comparatif de l’allocation journalière, suivant l’option retenue.

    Lorsque l’Unedic a annoncé à la presse que le droit d’option était élargi à certains demandeurs d’emploi, nous avons cru que les nouveaux concernés auraient droit au même traitement. Eh bien pas du tout : aucune mise à jour du système informatique n’a été faite et lorsque cette mesure nous a été annoncée, le responsable de mon agence a mis en avant le fait qu’il n’y aurait aucune rétroactivité et que ce « généreux geste » ne serait accordé qu’aux demandeurs d’emplois en faisant la #demande .

    Je rappelle qu’à Pôle emploi, nous sommes tous des « conseillers », censés donc donner informations et conseils aux demandeurs d’emplois. Dans le cas du droit d’option, il n’en est plus question, le responsable a même terminé son intervention en déclarant : « Pas de pub » … S’imagine-t-il que nous allons nous taire et ne pas expliquer leurs droits aux chômeurs ? Dans ce cas il se trompe, et pour une fois « vive la pub » !

    Une lectrice (Seine-Saint-Denis)

    Pour mémoire :
    Non-recours aux droits et inégalités sociales, Philippe Warin
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5868
    Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5935

    • Sur la production du non recours
      Le #non-recours au RSA activité Etude exploratoire en Gironde
      http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/dossier_etudes/Dossier%20164%20-%20Non-recours%20RSA%20activité.pdf

      échantillon :

       ????Des freins liés au caractère intrusif de la demande
      La demande de RSA peut paraître intrusive à deux niveaux. D’une part, les personnes ayant un ou plusieurs enfant(s) à charge, ne vivant pas avec l’autre parent et n’ayant pas demandé de pension alimentaire doivent justifier le fait de vouloir être dispensées de cette démarche et présenter un motif valide (notons que cela concerne également la pension alimentaire que doivent verser les parents à leur enfant). Ainsi, une femme seule vivant avec son enfant déclare ne pas avoir « envie de dévoiler sa vie privée à la Caf, car, vous comprenez, je veux rester en bon terme avec mon ex-mari, donc je n’ai pas envie et j’ai peur de faire des poursuites judiciaires à l’encontre de mon ex-mari ». D’autre part, dans le formulaire de demande de RSA, il faut également déclarer le montant de l’argent placé (plan d’#épargne logement, etc.) ou d’épargne disponible (comptes, livrets bancaires –ex. livret A). Ces précisions peuvent pour certaines personnes paraître indiscrètes et freiner le recours au droit. Ainsi, un couple avec un enfant qui pouvait bénéficier de 85 euros par mois (ils avaient d’ores et déjà procédé au test d’éligibilité sur Internet) n’ont pas souhaité faire une demande du fait du caractère intrusif du dossier sur la question de l’épargne. En effet, ce couple plaçait de l’argent pour leur enfant depuis sa naissance et mettait le montant de leur salaire mensuel sur un livret A qu’ils retiraient au fur et à mesure, ce qui n’était donc pas vraiment un placement.

  • La dépense pour le parcours d’un élève ou d’un étudiant en France et dans l’OCDE en 2011 (MEN)
    http://www.education.gouv.fr/cid58241/la-depense-pour-le-parcours-d-un-eleve-ou-d-un-etudiant-en-france-et-

    La France est donc largement sous la moyenne OCDE pour le primaire et juste à la moyenne en ajustant le secondaire.

    Et depuis 2011 ?
    En France, les dépenses d’éducation par élève seraient restées stables si j’en crois la lecture de ce graphique, contrairement à d’autres pays européens (baisse de 7% par an en Grèce).

    http://www.facebook.com/photo.php?fbid=802217123148782

    #éducation #budget #dépenses_d'éducation #statistiques #OCDE

  • La dépense publique sauve la France de la dépression
    http://www.marianne.net/les-eco-att/La-depense-publique-sauve-la-France-de-la-depression_a36.html
    http://www.marianne.net/les-eco-att/photo/art/default/966635-1144246.jpg?v=1366106786

    Mois après mois, le gouvernement se ravise. Fin 2012, il tablait sur une croissance annuelle du PIB de 2 % (en volume) à compter de 2014. On a finalement une quasi-stagnation : 0,4 % (après déjà 0,3 % en 2012 et en 2013), avec le risque sérieux de ne guère faire mieux l’an prochain. La réduction promise des déficits publics et de la dette publique n’a pas davantage eu lieu. Fin 2012, le gouvernement prévoyait un déficit de 2,2 % du PIB pour 2014, il est finalement le double, à 4,4 %. La dette publique prévue à 90,5 % s’établit à 95,3 %. Comment expliquer ces « erreurs » de prévision ? A chaque fois, le gouvernement a sous-estimé l’impact récessif de sa politique. L’austérité budgétaire et salariale étouffe l’activité. Cela réduit d’autant les recettes fiscales et augmente mécaniquement les déficits et les dettes, puisque ceux-ci sont calculés par rapport à un PIB… qui se contracte. 

    LA DÉPENSE PUBLIQUE SOUTIENT MASSIVEMENT L’ACTIVITÉ.
    Ce qui est vrai de façon générale l’est plus encore lorsque le privé se porte mal. Or, la grande crise ouverte en 2007 est celle du régime néolibéral qui pendant des années avait soutenu la demande par la dette privée en lieu et place de la hausse des salaires. Depuis 2007, le privé est contraint de se désendetter. Cela entraîne un choc négatif de demande. Si le public ne prend pas le relais, c’est la catastrophe assurée : baisse de production mais aussi baisse des prix, ce qui finalement rend impossible le désendettement. Le FMI, lui-même, a finalement reconnu cela. Preuve qu’il a poussé loin sa conversion au néolibéralisme, le gouvernement ne l’admet toujours pas. 

    A l’échelle mondiale, les plans de relance monétaire et budgétaire ont permis que la Grande récession ouverte en 2007 ne se transforme pas en Grande dépression. Mais les dirigeants européens ont refusé de reconnaître ce rôle positif de l’intervention publique. Après une brève parenthèse keynésienne en 2008 et 2009, ils ont, contre l’avis même des Etats-Unis, pris le tournant vers l’austérité. Quatre ans après, le bilan est affligeant. Les pays qui ont été le plus loin dans l’austérité budgétaire (Grèce, Portugal, Espagne…) connaissent une véritable dépression. Leur PIB s’effondre. Et leur dette publique, loin de se réduire, augmente fortement (on retrouve « l’effet dénominateur »).
    La France a, elle aussi, pris le chemin de l’austérité, ce qui explique son enlisement dans la stagnation. Mais cette austérité a été moins brutale qu’en Europe du Sud de sorte qu’elle n’est pas en dépression. Cela mérite d’être souligné : c’est grâce à la dépense publique, cette grande galeuse selon les libéraux, que nous échappons pour l’heure à la dépression. 

    DEPUIS 2011, LA DEMANDE DU PRIVÉ EST DRAMATIQUEMENT ORIENTÉE À LA BAISSE
    moins 1,5 milliard (Md) pour la consommation des ménages et surtout moins 13 Mds pour leur investissement en logement (les chiffres sont en volume) ; l’investissement des entreprises a lui-même baissé de 2,6 Mds. Si le PIB a néanmoins augmenté de 21,6 Mds entre 2011 et 2014, c’est grâce à la dépense publique. La « dépense de consommation finale » des administrations publiques tout d’abord (+26,8 Mds) constituée de consommations individuelles (éducation, médicaments, soin, etc.) et collectives (justice, police, etc.). L’investissement public (+1,5 Md) ensuite qui n’a pas complètement fléchi sur la période. S’y ajoutent les prestations sociales en espèces (retraite, allocations familiales et chômage, etc.). Entre 2011 et 2014, le pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages a régressé (-0,9 % en 2012, 0 % en 2013 et +0,7 % prévu en 2014) ce qui explique la compression de la consommation des ménages. Mais il aurait régressé bien plus si les prestations sociales en espèces (retraite, allocation chômage et familiales, etc.) qui en représentent plus d’un tiers ne l’avaient pas soutenu. Elles ont en effet augmenté de plus de 20 Mds depuis 2011.
    Au final, la somme des contributions directes de la dépense publique s’est élevée à environ 50 milliards ces trois dernières années, soit 2,3 points de PIB et 3,5 points si l’on retient l’hypothèse réaliste d’un multiplicateur budgétaire de l’ordre de 1,5. L’austérité budgétaire a bien eu lieu (la hausse de la dépense publique est passée de 2% par an entre 2002 et 2011 à 1,2 % en 2012 et 2013 puis 0,9 % en 2014). Mais c’est parce que légère hausse de la dépense publique il y a eu néanmoins que la France a échappé à la dépression.....

    #économie
    #dépense_publique

  • Ukraine : les dépenses militaires en hausse de 16% en 2014 (Finances) | International | RIA Novosti
    http://fr.ria.ru/world/20140725/201943145.html

    Les dépenses militaires ukrainiennes ont augmenté de 16% en 2014 pour atteindre 4,5 milliards de dollars, a annoncé vendredi à Kiev le vice-ministre ukrainien des Finances Vladimir Matviïtchouk.


    « Cette année, notre budget d’Etat prévoit de dépenser 54,3 milliards de hrivnyas (4,5 mds USD) pour la défense et la sécurité compte tenu des fonds de réserve déjà versés à ces fins. En 2013, nous avons dépensé 45,3 milliards de hrivnyas (3,7 mds USD). Il s’agit d’une hausse de 15,7% », a indiqué M.Matviïtchouk lors d’un point presse......

    #Ukraine
    #Dépenses_militaires

  • Les priorités du monde en matière de dépenses sont hors-jeu

    La Coupe du monde de soccer a coûté $15 milliards. C’est huit fois les montants consacrés cette année à l’aide humanitaire apportée aux personnes touchées par les conflits et la faim au Soudan du Sud, au Soudan, en Somalie et en République centrafricaine.

    La communauté internationale doit agir et apporter les fonds nécessaires pour financer une aide humanitaire vitale dans ces crises.

    http://blogs.oxfam.org/fr/blogs/14-06-23-conflits-afrique-prolongations

    #infographie #dépenses #coupe_du_monde #football #Brésil2014

  • L’insoutenable #illégitimité de la #dette
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/05/30/l-insoutenable-illegitimite-de-la-dette_4429472_3232.html

    Le premier ministre, Manuel #Valls, en a fait un argument massue pour justifier le programme de stabilité et la réduction de 50 milliards d’euros de la #dépense_publique : « Depuis plus de trente ans, nous vivons au-dessus de nos moyens. » Le rapprochement qu’il effectue avec l’#endettement de la France sous-entend que la dépense publique est la cause première de la dette publique.

    Faux, répond le groupe d’économistes de gauche et de syndicalistes constitué au sein du Collectif pour un audit citoyen de la dette publique (#CAC), qui a publié, mardi 27 mai, une étude analysant les composantes de la dette publique.

    L’explication – ou plutôt les explications – réside ailleurs : des recettes dont s’est privé l’Etat « en multipliant les cadeaux fiscaux » depuis le début des années 2000 et des taux d’intérêt excessifs auxquels l’Etat s’est financé. Ces deux facteurs, à eux seuls, contribuent pour 59 % à l’actuelle dette publique.

    En trente ans, ont calculé ces économistes, la part des recettes de l’Etat dans le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 5,5 points. Si cette part était restée constante, la dette publique serait inférieure à son niveau actuel de 24 points de PIB, soit 488 milliards d’euros.

    Si l’Etat, parallèlement, avait emprunté au taux réel au lieu de recourir aux marchés financiers, le niveau de la dette serait inférieur de 29 points de PIB, soit 589 milliards. A cela s’ajoute celui de l’évasion fiscale, estimé à 20 % de la dette de l’Etat en 2012.

    « Il faut combattre l’idée que le déficit provient des dépenses excessives, assure Michel Husson, membre du conseil scientifique d’Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), qui a coordonné ces travaux. Elles ont au contraire un peu baissé, de 2 points en trente ans, en proportion du PIB. Le problème vient des #recettes. En fait, en baissant les recettes, on fabrique du #déficit. »

    (...)

    Outre le déficit primaire – l’écart entre les recettes et les dépenses hors intérêts –, les #intérêts_de_la_dette sont la seconde source d’augmentation de la dette publique. De 1980 à 2013, la dette est passée de 20,7 % à 93,5 % du PIB. Pour les deux tiers (62 %), la hausse est imputable au cumul des déficits et, pour 38 %, à l’effet boule de neige déclenché à partir du moment où les taux d’intérêt auxquels l’Etat emprunte sont supérieurs au taux de croissance.

  • Calculée comme la dépense publique, la dépense privée dépasserait 200% du PIB | Chez les Economistes Atterrés | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres/2014/05/07/calculee-comme-la-depense-publique-la-depense-privee-depasser

    L’affaire semble entendue : la dépense publique représentant en France 57 % du PIB, il ne reste plus que 43 % pour le privé. De quoi justifier l’austérité budgétaire. Le problème est que ce raisonnement est faux.

    Avec la méthode retenue pour calculer la dépense publique, on peut estimer la dépense privée à plus de 200 % du PIB. Petite démonstration, sachant que tous les chiffres portent sur 2012 et sont tirés des comptes de la nation de l’Insee.
    La dépense publique est calculée en additionnant quatre grands types de dépenses.

    Celle de fonctionnement des administrations publiques tout d’abord (392 milliards, soit un tiers des dépenses). On y trouve la rémunération des fonctionnaires (268 milliards, soit seulement 23 % de la dépense publique, 13 % du PIB) mais aussi les consommations intermédiaires (les fournitures achetées par les administrations publiques : essence, crayons, etc.) (114 milliards) et plus accessoirement des impôts sur la production et des revenus de la propriété (10 milliards).
    Le deuxième est constitué de simples transferts : des sommes sont prélevées mais pour être immédiatement reversées aux ménages ou aux entreprises. C’est de loin le poste le plus important : 643 milliards, soit 56 % de la dépense publique. On y trouve principalement des prestations sociales (525 milliards, soit à elles seules la moitié de la dépense publique), mais aussi toutes sortes de subventions et de transferts (115 milliards) aux ménages, aux entreprises ou bien encore aux institutions internationales.
    Le troisième est constitué de l’investissement (64 milliards soit 5,6% de la dépense).
    Le dernier correspond aux intérêts de la dette publique (52 milliards soit 4,5 % de la dépense). Notons que ces intérêts représentent 2,5 % du PIB et que ce chiffre représente mieux le poids réels de la dette publique, qui celui régulièrement agité de 90 % qui met en rapport le stock de dette publique (1 839 milliards) avec le flux annuel de richesse (le PIB), comme si cette dette devait être payée dans l’année. ...........

    #économie
    #PIB
    #dépense-publique
    #dépense-privée

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    Avec la méthode retenue pour calculer la dépense publique, on peut estimer la dépense privée à plus de 200 % du PIB

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