• Covid : La Réunion face à l’afflux de patients mahorais – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-la-reunion-face-a-lafflux-de-patients-mahorais-20210221_HWGERNB45RE

    Sur l’île, où le nombre de contaminations au virus ne cesse de croître, de plus en plus de patients arrivent de Mayotte. Face au risque de saturation en réanimation, certains d’entre eux devraient prochainement être transférés en métropole.

    #Covid-19#migrant#migration#france#reunion#metropole#sante#depistage#systemesante#circulationtherapeutique

  • Covid-19 : la frontière entre les Etats-Unis et le Canada reste fermée jusqu’au 21 mars
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/20/covid-19-la-frontiere-entre-les-etats-unis-et-le-canada-reste-fermee-jusqu-a

    La fermeture de la frontière entre les Etats-Unis et le Canada à tous les déplacements non essentiels a été prolongée de un mois – jusqu’au 21 mars –, a indiqué vendredi le gouvernement canadien.« Les restrictions concernant les voyages non essentiels avec les Etats-Unis ont été prolongées jusqu’au 21 mars 2021 », a ainsi annoncé Bill Blair, ministre de la sécurité publique, sur Twitter.La fermeture des frontières des Etats-Unis avec ses deux partenaires de l’Association de libre-échange nord-américain, le Canada et le Mexique, a été décidée en mars et prolongée chaque mois depuis. Seuls sont autorisés le commerce des biens et des marchandises, ainsi que les voyages considérés comme essentiels.
    A partir de lundi, tous les voyageurs se rendant au Canada devront par ailleurs se mettre en quarantaine dans un hôtel dès leur arrivée, en attendant que leur soient communiqués les résultats du test de dépistage PCR obligatoire auquel ils se seront préalablement soumis.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#canada#sante#hotequarantaine#depistage#frontiere#circulation

  • « Ceux qui ne l’ont pas vécu ne peuvent pas comprendre » : en quarantaine à l’hôtel, des voyageurs racontent un moment « hors du temps »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/21/ceux-qui-ne-l-ont-pas-vecu-ne-peuvent-pas-comprendre-en-quarantaine-a-l-hote

    Cocotiers, ciel bleu, chant des tourterelles… En septembre, Béatrice et Vincent ont vécu à quelques mètres de la mer, à l’île Maurice. « Sauf qu’un grand mur de pierre infranchissable cachait le paysage », précise Béatrice. Le couple de trentenaires a vécu deux semaines enfermé dans une chambre d’hôtel avec leur fille de 2 ans, un sort commun à de nombreux voyageurs depuis le début de la pandémie de Covid-19.Depuis bientôt un an, plusieurs pays ont imposé une quarantaine de quatorze jours à l’hôtel pour toutes les personnes arrivant de l’étranger. Le Royaume-Uni a inauguré, lundi 15 février, des mesures similaires pour celles en provenance de pays classés à risque. A partir du 22 février, les voyageurs atterrissant au Canada devront, eux, s’isoler trois jours à l’hôtel.
    L’hôtel Sofitel de l’aéroport de Heathrow, dans l’ouest de Londres, le 14 février.
    Que se passe-il dans le huis clos de ces chambres transformées en salles d’attente ? En réponse à un appel à témoignages, les internautes ont raconté au Monde un moment « hors du temps ». Tous préviennent : « Si vous pouvez éviter une quarantaine à l’hôtel, faites-le. » Le prix d’un tel séjour allant de 1 500 à 2 500 euros par personne, les témoignages évoquent majoritairement des impératifs personnels ou professionnels.
    Confiné seul dans son logement de 15 m2 à Toulouse, Tom, étudiant franco-australien de 21 ans, voulait rejoindre sa famille à Sydney en avril. Après un été passé auprès de son père malade, Delphine rentrait chez elle à Singapour, fin août. Au même moment, Anne-Hélène, nommée professeure de philosophie au lycée français de Bangkok, s’installait en Thaïlande. Repoussant depuis de longs mois leur déménagement à l’île Maurice, Béatrice et Vincent, eux, ont pris en septembre le dernier vol de rapatriement, qui était assorti d’une quarantaine financée par l’Etat.
    A peine le pied posé sur le sol de leur pays d’accueil, tous se souviennent avoir été pris pour des « parias ». « On avait l’impression d’être des virus ambulants », raconte Béatrice, accueillie à l’aéroport par des personnels en tenue de protection intégrale, avant d’être conduite en car à l’hôtel.
    Un voyageur assis à une fenêtre de l’hôtel Radisson Blu, à l’aéroport de Heathrow, dans l’ouest de Londres, le 17 février.Si les règles de la quarantaine varient selon les pays, elles partagent la même rudesse. En Australie, Tom n’a jamais pu ouvrir sa fenêtre pour respirer l’air extérieur pendant ses quatorze jours d’isolement.
    Pour vivre au mieux cette privation de liberté, Delphine s’est longuement
    Débute ensuite « le temps subi ». « Celui des rendez-vous imposés qui rythment la journée », raconte Delphine. « On se sent un peu comme dans un zoo : des animaux qui attendent les heures de repas », décrit Béatrice. A l’île Maurice comme ailleurs, les pensionnaires ont interdiction de croiser les personnes en combinaison servant la nourriture. Même s’ils séjournent dans des hôtels multi-étoilés, tous décrivent des menus rudimentaires, similaires aux plateaux-repas industriels servis dans les avions. « Du riz, du riz et encore du riz », du petit déjeuner au dîner pour Delphine, à Singapour. (...)Tous évoquent l’importance des « petits plaisirs » : musique, sport, bains, films… « Hormis le jour et la nuit, il n’y a pas grand-chose qui vous raccroche au réel, donc il faut se recréer un monde agréable », abonde Anne-Hélène,Les séances de peinture, de dessin, de danse organisées pour occuper leur fille ont aidé Béatrice et Vincent à tenir. Pour d’autres, le travail a été salvateur. Anne-Hélène a préparé sa rentrée. Tom, étudiant en ingénierie aéronautique, suivait ses cours à distance avec la France, de 18 heures à 3 heures, en raison du décalage horaire. L’étudiant, habitué aux petits espaces, reconnaît avoir vécu « comme des vacances » ce séjour dans une suite immense du Sofitel de Sydney, avec baignoire, lit « king size » et un salon séparé. (...) Beaucoup décrivent ce que Delphine appelle le « blues du 6e jour ». « Quand vous n’êtes pas tout à fait à la fin de la première semaine, le temps qu’il reste semble long », rapporte-t-elle. Le lendemain, en guise d’encouragement, tous les résidents de son hôtel singapourien ont reçu un gâteau pour les féliciter du chemin parcouru. « Singapour a un côté militaire et infantilisant », souligne la magistrate, qui est finalement « rentrée dans le jeu ». « C’est stupide, mais j’étais fière de recevoir ce gâteau, je l’ai pris en photo pour l’envoyer à mes amis », poursuit-elle.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#hotelquarantaine#depistage#frontiere#circulation#santementale

  • Un an après le drame de Guayaquil, l’Equateur peine à contrôler la pandémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/20/un-an-apres-le-drame-de-guayaquil-l-equateur-peine-a-controler-la-pandemie-d

    « La politique de santé publique a été historiquement délaissée », poursuit le médecin, en rappelant que, depuis 1992, aucun ministre de la santé n’est resté le temps d’un mandat présidentiel. Le ministre actuel, Juan Carlos Zevallos, a multiplié les maladresses : au début de la pandémie, il promettait à ses concitoyens une rapide immunité collective ; le 21 janvier, il affirmait que les tests massifs sont inutiles. Sur la sellette pour avoir fait vacciner en priorité sa mère de 87 ans, M. Zavallos est silencieux depuis trois semaines. Un an plus tôt, le 14 février 2020, une Equatorienne venue d’Espagne et porteuse du coronavirus débarquait à Guayaquil. Elle est considérée comme la patiente zéro de ce pays de 17 millions d’habitants. « Probablement à tort, précise la docteure Grace Navarrete. Tout porte à croire que le virus circulait librement depuis plusieurs semaines dans la ville, ce qui explique la terrible flambée de mars et avril. »
    « La crise de Guayaquil a servi d’antimodèle », explique à Quito un fonctionnaire du ministère de la santé. Le 16 mars 2020, le gouvernement décrète un confinement national. Quito, nichée en altitude, ne connaît pas d’explosion de l’épidémie. Mais, faute de dépistage massif et de suivi des cas contacts, la progression du virus y est soutenue. Dès le mois de juillet, le nombre de cas y était plus important qu’à Guayaquil. Depuis un an, et faute d’une autorité respectée et d’un comité scientifique crédible, le ministère de la santé, l’institut de sécurité sociale et les municipalités peinent à articuler leur action. La maire de Guayaquil a ainsi pris l’initiative, en solitaire, d’une campagne antiparasitaire massive à l’ivermectine, qui « pourrait protéger » la population du Covid-19. Le médicament est à l’étude en Afrique du Sud.

    #Covid-19#migrant#migration#equateur#espagne#sante#patientzero#depistage#contamination#frontiere#circulation

  • « Ici, l’ambiance est “Covid-free” » : au Mexique, des mesures sanitaires souples pour sauver le tourisme
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/16/ici-l-ambiance-est-covid-free-au-mexique-des-mesures-sanitaires-souples-pour

    « Ne dites pas à mon patron que je suis au Mexique », confie, sous couvert d’anonymat, une comptable espagnole de 31 ans, qui vient de débarquer dans la station balnéaire de Tulum, sur la Riviera Maya (sud-est). Les mesures sanitaires locales, plutôt permissives face à la pandémie de Covid-19, attirent les étrangers qui fuient les restrictions dans leur propre pays. Au point que le Mexique s’est hissé du septième au troisième rang mondial des nations les plus prisées en ces temps de coronavirus. Le pari, qui permet au secteur touristique de mieux résister à la crise, semble néanmoins risqué. Le télétravail a été la planche de salut de cette employée d’une grande entreprise à Barcelone : « Je ne supportais plus le couvre-feu dans mon appartement. » C’est l’absence de restriction de voyage et l’envie de soleil qui l’ont incitée, fin janvier, à s’envoler pour le Mexique. La comptable travaille à distance dès 3 heures du matin, décalage horaire oblige. « A partir de midi, c’est la liberté à la plage ! »
    Comme elle, des milliers d’Européens et d’Américains se laissent séduire par les plages de sable fin. « C’est conjoncturel, tempère Miguel Torruco, le ministre du tourisme. Le secteur n’est pas épargné. Mais la crise est moins forte qu’ailleurs. » L’arrivée de touristes étrangers a chuté de 46 % en 2020 (24 millions de visiteurs internationaux), contre une baisse de 74 % au niveau mondial. Le manque à gagner, pour le secteur, s’élève à plus de treize milliards de dollars (10,7 milliards d’euros) ; le chiffre d’affaires, lui, a accusé un recul de 55 % en un an. Un quart des quatre millions d’emplois directs générés par le secteur ont été supprimés. Les mesures sanitaires non coercitives ont néanmoins limité la casse. Pas de confinement obligatoire, pas d’amende, pas de tests Covid-19 imposés aux étrangers… Le gouvernement a joué la carte de la souplesse, misant sur une limitation des activités commerciales en fonction d’un code d’alerte sanitaire de quatre couleurs selon les régions. Objectif : sauver un secteur-clé de l’économie (il pèse 8,7 % du produit intérieur brut) qui représente la troisième source de devises après les transferts de fonds des émigrés et le pétrole. « Nous n’avions pas le choix, justifie M. Torruco. Six salariés sur dix vivent au jour le jour sans être déclarés, spécialement dans le tourisme. » Le ministre précise néanmoins que « des protocoles sanitaires stricts sont appliqués » dans les hôtels, les restaurants et les transports. Bilan : début février, les vols internationaux étaient revenus à 67 % de leur niveau d’avant le Covid, selon le Centre de recherche et de compétitivité touristique (Cicotur) de l’université Anahuac de Mexico. Quant au taux d’occupation hôtelière, il atteignait environ 50 % fin 2020, contre plus de 70 % en temps normal. « La pandémie a changé les pratiques touristiques, précise le directeur du Cicotur, Francisco Madrid. Les touristes étrangers sont moins nombreux, mais ils restent plus longtemps. Par ailleurs, les Américains, qui représentent la moitié des visiteurs au Mexique, optent pour des vols plus courts, de moins de quatre heures. Notre proximité avec les Etats-Unis est un atout. » De quoi satisfaire Céline Desfeux, qui gère une vingtaine de locations Airbnb à Tulum. « On est plein depuis juin 2020 », se félicite cette Française de 33 ans, dont treize passés dans la région. Les tarifs abordables constituent un autre avantage concurrentiel : les touristes dépensent en moyenne 1 000 dollars (sans le vol) pour une ou deux semaines au Mexique, contre 2 500 dollars aux Etats-Unis, d’après Cicotur. Les professionnels répondent aussi aux exigences sanitaires des étrangers : « Nous avons installé des centres de tests Covid dans les hôtels et les aéroports », explique Braulio Arsuaga, président du Conseil patronal touristique mexicain, qui se dit néanmoins « inquiet » des nouvelles restrictions aériennes.

    #Covid-19#migrant#migration#mexique#europe#etatsunis#sante#teletravail#travailleurmigrant#tourisme#restrictionsanitaire#hotel#depistage

  • Hotel quarantine rollout in England ’an absolute joke’, says border official | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2021/feb/15/hotel-quarantine-rollout-in-england-an-absolute-joke-says-border-offici
    https://i.guim.co.uk/img/media/3fbd3de72fc39d8b28973da340f56c9a8adc7e0c/0_458_3450_2071/master/3450.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Border staff received guidelines on how to execute England’s new “red list” quarantine rules in an email two and a half hours before they came into force in a rollout that one worker described as “an absolute joke”.
    British and Irish nationals or UK residents arriving from a list of 33 countries are now required to book a 10-day quarantine package costing £1,750 per adult, as the government seeks to limit the spread of new and potentially more dangerous coronavirus variants arriving from abroad.Border Force sources told the Guardian that all immigration control staff had received a lengthy email with five attachments, detailing official guidance for carrying out the new checks at the border, at 9.25pm on Sunday. The rules came into effect at midnight.Significant numbers of staff would not have seen the email when they started their shifts on Monday, the sources said. One Border Force operative on duty at Heathrow airport during the first day of the checks described the process as “an absolute joke”. The Home Office has been approached for comment.
    Arrivals who have been in a red-list country in the last 10 days queue in a separate lane from other travellers at one of five airports. The significant majority on Monday arrived at Heathrow.Immigration control staff must check each traveller’s completed passenger locator form, hotel quarantine booking, a confirmed negative Covid test and evidence of two additional test bookings for while they are in quarantine

    #Covid-1ç#migrant#migration#grandebretagne#sante#frontiere#quarantaine#depistage#hotelquarantaine#variant

  • « Viser l’objectif zéro Covid constitue un moyen clair de traverser la pandémie en minimisant les dégâts »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/15/viser-l-objectif-zero-covid-constitue-un-moyen-clair-de-traverser-la-pandemi

    Nous faisons partie d’un groupe de scientifiques internationaux qui approuvent cette stratégie, comprenant aussi bien des épidémiologistes et des immunologues que des politistes, des sociologues et des économistes, et dont certains ont récemment publié un appel similaire dans The Lancet ou sont à l’origine de « No Covid », une initiative allemande qui prépare déjà des outils permettant de l’appliquer efficacement. Eliminer le virus sur l’ensemble du continent européen peut sembler impossible. Nous pensons pourtant être capables d’y parvenir en définissant des mesures et des normes communes de santé publique pour instaurer puis protéger des « zones vertes » où le virus y est maîtrisé. Plus ces zones seront de taille réduite, plus vite elles pourront retrouver un fonctionnement normal et éviter des mesures contraignantes.
    Toutefois, ce zonage doit être politiquement et socialement acceptable, et il faut disposer des moyens de le faire respecter localement : chaque pays devra donc l’établir de façon pragmatique. La France pourra, par exemple, opter pour un zonage par département ou par région, l’Allemagne par Landkreis ou par Land, tandis qu’un pays comme le Danemark pourra choisir d’être considéré comme une seule zone. De façon encore plus fine, une métropole pourra, quand c’est possible, être considérée comme une zone. Une zone devient verte lorsque le taux de transmission en son sein est proche de zéro. Elle est alors en mesure de revenir progressivement à la normale : les écoles, les restaurants, les lieux culturels et les autres entreprises peuvent rouvrir complètement. Les voyageurs peuvent circuler librement entre les zones vertes ; en revanche, il faudra veiller, par des restrictions sur les déplacements, à éviter la réintroduction du virus et, en cas de reprise des infections, déclencher des mesures préventives ciblées, rapides et cohérentes.
    Les voyageurs en provenance de zones non vertes seront tenus à leur arrivée de présenter un test négatif et d’observer une quarantaine. Il faudra en outre un système efficace de dépistage-traçage à l’intention des personnes ayant un motif impérieux de se déplacer, et porter une attention particulière aux lieux accueillant un grand nombre de visiteurs. Plus il y aura de zones vertes, plus le soutien pourra se concentrer vers les autres zones afin de leur permettre de devenir vertes à leur tour. On imagine ainsi une Europe parsemée de zones vertes où les résurgences sont rapidement maîtrisées par des mesures locales.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#zonage#frontiere#circulation#sante#depistage#quarantaine#trancking#zerocovid

  • Covid-19 : comment l’Australie et la Nouvelle-Zélande réussissent à éradiquer le virus sur leur territoire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/15/covid-19-comment-l-australie-et-la-nouvelle-zelande-reussissent-a-eradiquer-

    Viser un taux d’incidence faible de l’ordre de 10 cas pour 100 000 habitants, très peu pour la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Les deux pays océaniens estiment que, pour garder le contrôle sur l’épidémie, il faut tendre vers un objectif zéro. Wellington suit une politique « d’élimination » du Covid-19. Canberra de « neutralisation agressive ». Sous ces différences sémantiques se cache une même stratégie : empêcher toute circulation du virus sur le territoire national en écrasant la moindre flambée épidémique. Fin janvier, l’Institut Lowy de Sydney, qui a évalué la qualité de la gestion de la pandémie par une centaine de pays sur la base de six critères, a classé la Nouvelle-Zélande première, l’Australie huitième et la France soixante-treizième.
    Pierre angulaire de ce succès des antipodes : la fermeture des frontières aux étrangers non résidents et la mise en quatorzaine obligatoire de toute personne entrant dans le pays. Un système instauré précocement, dès le mois de mars 2020, et particulièrement étanche. Les voyageurs, qui pendant les premières semaines avaient été autorisés à s’auto-isoler, ont rapidement été envoyés dans des « hôtels de quarantaine » surveillés par la police et l’armée. « C’est un élément fondamental de notre politique de neutralisation, explique l’infectiologue australien Paul Griffin. Ces établissements agissent comme des barrières de protection vis-à-vis de notre population. Evidemment, le système n’est pas parfait. Il y a parfois des fuites. Mais, dès lors qu’elles sont rares, nos services sanitaires peuvent déployer efficacement nos autres outils de défense comme les technologies de traçage. »
    Pendant leur quatorzaine, les voyageurs sont testés à deux reprises. Depuis l’apparition des nouveaux variants, les fonctionnaires et salariés en contact avec ces personnes doivent se plier à des tests quotidiens. Grâce à ce cordon sanitaire frontalier, la plupart des habitants de ces pays n’ont subi qu’un confinement de quelques semaines depuis le début de la pandémie.
    « Coupe-circuits » En Nouvelle-Zélande, c’est le 23 mars que la première ministre, Jacinda Ardern, a donné quarante-huit heures à ses concitoyens pour se préparer à la fermeture de tous les magasins non essentiels et des écoles. L’archipel n’enregistre alors pourtant que quelques dizaines de cas quotidiens. Il faut « frapper vite et fort », martèle l’élue travailliste, qui vient de faire le pari de l’élimination, à contre-courant des autres pays occidentaux, qui misent soit sur un « contrôle de la courbe », soit sur l’immunité collective. Ce confinement strict durera un peu plus d’un mois avant d’être levé à pas comptés. Entre-temps, le virus a effectivement été éradiqué du sol « kiwi ». De l’autre côté de la mer de Tasman, Canberra a opté pour un confinement plus souple, mais a atteint pratiquement le même résultat. En mai, le Covid-19 a quasiment disparu sur l’île-continent. Depuis, les cas d’infection acquise localement sont rares et ils proviennent systématiquement de brèches dans le dispositif frontalier.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#nouvellezelande#sante#frontiere#depistage#quarantaine#insularité#confinement#cordonsanitaire

  • En Afrique, l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 reste une grande inconnue
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/14/en-afrique-l-ampleur-de-l-epidemie-de-covid-19-reste-une-grande-inconnue_606

    « Les chiffres s’emballent. D’un point de vue européen, où le nombre de contaminations se compte en centaines de milliers, ils peuvent paraître encore faibles. Pourtant, ils ne reflètent la réalité que de manière très limitée. Seuls 1 000 à 2 000 tests sont réalisés chaque jour dans des pays de plusieurs millions d’habitants, soit 300 fois moins qu’en Europe. Et une partie concerne surtout les voyageurs », a alerté fin janvier l’ONG Alima, présente en Afrique de l’Ouest.En dehors des capitales, les moyens de dépistage s’avèrent le plus souvent inexistants. « Il n’existe qu’un laboratoire national à Bamako pour analyser des prélèvements transportés par vols humanitaires depuis Tombouctou, Mopti ou Gao. Seuls les malades présentant des symptômes sont testés. Il est dans ce contexte très difficile d’évaluer la circulation du virus », admet Aimé Makimere Tamberi, chef de mission d’Alima au Mali. Sur l’ensemble du continent, moins d’un million de tests ont été réalisés au cours de la semaine écoulée, soit deux fois moins qu’en France. Et pour une écrasante majorité, seule une poignée de pays (Afrique du Sud, Maroc, Egypte…) en ont bénéficié.
    Chaque jour, l’OMS et le Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine (CDC-Afrique) publient les chiffres des nouvelles contaminations et des décès sur la base des statistiques hospitalières fournies par les Etats.La Tanzanie, dont le président John Magufuli nie la gravité de l’épidémie, a cessé de transmettre des chiffres fin avril 2020. Le pays comptait alors 509 cas et 21 décès. La présence du variant sud-africain a pu y être repérée dans les tests positifs pratiqués cette semaine sur deux ressortissants tanzaniens en voyage au Royaume-Uni. Or ce variant, déjà identifié dans sept pays, inquiète au plus haut point les épidémiologistes. Plus contagieux, il serait également, selon une étude menée par l’Université de Witwatersrand (Johannesburg), résistant au vaccin développé par AstraZeneca. Des résultats qui ont conduit le gouvernement sud-africain à suspendre, à peine lancée, sa campagne de vaccinations.
    « Nous ne testons pas tout le monde, mais nous n’avons pas observé de mortalité massive en dehors des cas répertoriés [par les centres de santé] », répond le docteur John Nkengasong, directeur du CDC-Afrique, lorsqu’il est questionné sur la sous-évaluation de l’épidémie. Plusieurs enquêtes conduisent toutefois à s’interroger sur cette réalité.
    En Zambie, une étude menée à Lusaka a révélé que 19 % des cadavres reçus par la plus grande morgue de la capitale entre juin et septembre 2020 étaient positifs au SARS-CoV-2. « 364 personnes ont été testées et dix-neuf sont apparues positives ; 70 % étaient des hommes, avec un âge médian de 49 ans, mais il y avait aussi sept enfants. La majorité des décès étaient survenus dans les communautés. Personne n’avait été testé avant de mourir, même si des symptômes du Covid-19 étaient dans certains cas visibles », écrivent Lawrence Mwananyanda et Christopher Gill, chercheurs à l’école de santé publique de l’Université de Boston (Etats-Unis) et auteurs principaux de l’article publié fin décembre 2020 sur la plateforme en ligne MedRxiv. En Afrique du Sud, l’équipe conduite par Debbie Bradshaw, du South African Medical Research Council (SAMRC), a annoncé, le 10 février, que selon ses calculs menés en prenant pour référence des tendances de mortalité antérieures à la pandémie, les décès supplémentaires enregistrés dans le pays entre mai 2020 et février avoisinent les 137 000, soit plus de trois fois le chiffre déclaré à l’OMS.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#afriquedusud#mali#zambie#circulation#variant#depistage#morbidite#mortalite#sante

  • Vous l’attendiez impatiemment, vous en rêviez depuis des mois, les voici les voilà !!!

    https://www.paris-normandie.fr/id159859/article/2021-01-27/covid-19-le-test-anal-juge-plus-fiable-de-plus-en-plus-utilise-en-ch

    Covid-19. Le test anal, jugé plus fiable, de plus en plus utilisé en Chine

    La Chine recourt de façon croissante aux dépistages Covid-19 rectaux pour tester les sujets à risque et les voyageurs arrivant de l’étranger.

    Selon la télévision publique CCTV, des malades du Covid-19 de plusieurs quartiers de Pékin ont été soumis à un écouvillonnage rectal. La mesure est également imposée aux personnes en quarantaine obligatoire dans les hôtels.

    « Pas assez pratiques »

    Le dépistage rectal « permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées » car le coronavirus reste présent plus longtemps dans l’anus que dans les voies respiratoires, a indiqué à CCTV le médecin Li Tongzeng, de l’hôpital You’an de Pékin. Selon le média chinois, les tests rectaux n’avaient pas vocation à être généralisés car ils ne sont « pas assez pratiques ». Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent.

    #ça_va_chier_des_bulles

  • Αίτημα επιστροφής 1.500 προσφύγων στην Τουρκία κατέθεσε η Ελλάδα στην Ε.Ε.
    –-> La Grèce demande à l’UE le #retour de 1 500 réfugiés en Turquie.

    Αίτημα προς την Ευρωπαϊκή Επιτροπή και τη Frontex για την άμεση επιστροφή 1.450 προσώπων, των οποίων έχουν απορριφθεί τα αιτήματα παροχής ασύλου, κατέθεσε το υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου, επικαλούμενο την Κοινή Δήλωση Ε.Ε.-Τουρκίας. Ωστόσο να σημειωθεί ότι πλέον η έκδοση των αποφάσεων παροχής ασύλου σε πρώτο βαθμό γίνονται με διαδικασίες εξπρές, μη εξασφαλίζοντας επαρκή νομική βοήθεια και κατά συνέπεια δίκαιη απόφαση.

    Στην ανακοίνωση του υπουργείου Μετανάστευσης αναφέρεται ότι η Ελλάδα ζητά να επιστρέψουν στην Τουρκία 955 αλλοδαποί που μπήκαν στη χώρα μας από την Τουρκία και βρίσκονται στη Λέσβο, 180 που βρίσκονται στη Χίο, 128 που βρίσκονται στη Σάμο και 187 στην Κω, επισημαίνοντας ότι τα αιτήματά τους για άσυλο έχουν απορριφθεί τελεσίδικα και ως εκ τούτου είναι επιστρεπτέοι, βάσει της Κοινής Δήλωσης ΕΕ- Τουρκίας.

    Το πρώτο δίμηνο του 2020 καταγράφηκαν συνολικά 139 επιστροφές προς την Τουρκία, με τη διαδικασία να έχει σταματήσει από τις 15 Μαρτίου 2020, καθώς η Τουρκία επικαλέστηκε τις δυσκολίες που επέφερε το ξέσπασμα της πανδημίας του κορονοϊού. Πλέον, το υπουργείο Μετανάστευσης ισχυρίζεται ότι « οι ταχείες διαδικασίες ελέγχων για κορονοϊό στην Ελλάδα και η σημαντική επιτάχυνση της διαδικασίας ασύλου, έχουν δημιουργήσει τις κατάλληλες συνθήκες για την επανέναρξη της διαδικασίας επιστροφών με ασφάλεια όσων αλλοδαπών δεν δικαιούνται διεθνούς προστασίας και εισήλθαν στην Ελλάδα από την Τουρκία ».

    Ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου, Νότης Μηταράκης, επισημαίνει στη δήλωσή του ότι η Ελλάδα αναμένει από την Τουρκία « να ενισχύσει τις προσπάθειες στα πλαίσια της Κοινής Δήλωσης : πρώτον, στην αποτροπή διέλευσης βαρκών που ξεκινούν από τα παράλιά της με προορισμό τη χώρα μας. Δεύτερον, στην αποδοχή επιστροφών στη βάση της Κοινής Δήλωσης Ε.Ε.-Τουρκίας, αλλά και των διμερών συμφωνιών επανεισδοχής ».

    Και αναφερόμενος στην ευρωπαϊκή πολιτική για το προσφυγικό/μεταναστευτικό, σημειώνει ότι « το ζητούμενο για την Ευρώπη είναι να κατοχυρώσει στο νέο Σύμφωνο Μετανάστευσης και Ασύλου έναν κοινό μηχανισμό, καθώς και το απαραίτητο νομικό οπλοστάσιο για επιστροφές. Και να οχυρώσει, με αυτόν τον τρόπο, τις χώρες πρώτης υποδοχής απέναντι σε ανεξέλεγκτες μεταναστευτικές ροές, αλλά και τη δράση κυκλωμάτων λαθροδιακινητών ».

    Την ίδια ώρα, με αφορμή το αίτημα του ελληνικού υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου προς την Κομισιόν και τη Frontex, η οργάνωση-ομπρέλα για τα ανθρώπινα δικαιώματα HIAS Greece εξέδωσε ανακοίνωση στην οποία σημειώνει ότι η ταχεία διαδικασία που ακολουθείται για την εξέταση των αιτημάτων ασύλου δεν εξασφαλίζει σωστή και δίκαιη απόφαση.

    Επίσης οι αιτούντες άσυλο δεν έχουν επαρκή νομική βοήθεια και η διαδικασία της προσφυγής σε δεύτερο βαθμό είναι νομικά περίπλοκη, ουσιαστικά αποτρέποντας τους πρόσφυγες από να διεκδικήσουν την παραμονή τους στη χώρα.

    « Καθίσταται σαφές ότι χωρίς νομική συνδρομή είναι αδύνατον οι αιτούντες/ούσες άσυλο να παρουσιάσουν εγγράφως και μάλιστα στην ελληνική γλώσσα, τους νομικούς και πραγματικούς λόγους για τους οποίους προσφεύγουν κατά της απορριπτικής τους απόφασης », σημειώνει μεταξύ άλλων, τονίζοντας επίσης :

    « Η έλλειψη δωρεάν νομικής συνδρομής αποβαίνει εις βάρος του δίκαιου και αποτελεσματικού χαρακτήρα που θα έπρεπε να διακρίνει τη διαδικασία ασύλου στο σύνολό της, ιδίως αν ληφθούν υπόψη οι εξαιρετικά σύντομες προθεσμίες που προβλέπονται για διαδικασία των συνόρων και τα σημαντικά κενά στη πρόσβαση σε νομική συνδρομή ήδη από το πρώτο βαθμό της διαδικασίας ασύλου ».

    https://www.efsyn.gr/node/276785

    –—

    Traduction de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migeurop :

    Le ministère de l’Immigration et de l’Asile a soumis une demande à la Commission européenne et à #Frontex pour le #retour_immédiat de 1 450 personnes dont la demande d’asile a été rejetée, citant la déclaration commune UE-Turquie. Cependant, il convient de noter que désormais, les décisions d’asile en première instance sont prises par des procédures expresses, sans que soit assuré une aide juridique suffisante au requérant, ce qui pourrait garantir une décision équitable.

    L’annonce du ministère de l’Immigration indique que la Grèce demande le retour en Turquie de 955 étrangers qui sont entrés dans notre pays depuis la Turquie et se trouvent à #Lesbos, 180 à #Chios, 128 à #Samos et 187 à #Kos, notant que leurs demandes d’asile ont été définitivement rejetés et qu’il est possible de les renvoyer, en vertu de la déclaration commune UE-Turquie. Au cours des deux premiers mois de 2020, un total de 139 #retours_forcés en Turquie ont été enregistrés, un processus qui est au point mort depuis le 15 mars 2020, date à laquelle la Turquie a évoqué les difficultés supplémentaires causées par l’apparition de la #pandémie de #coronavirus.

    Désormais, le ministère de l’Immigration affirme que "les procédures de #dépistage_rapide du coronavirus en Grèce et l’accélération significative du processus d’asile, ont créé les bonnes conditions pour la #reprise en toute sécurité du processus de retour des étrangers qui n’ont pas droit à une protection internationale et sont entrés en Grèce depuis la Turquie. ». Le ministre de l’Immigration et de l’Asile, #Notis_Mitarakis, souligne dans sa déclaration que la Grèce attend de la Turquie "un renforcement des efforts dans le cadre de la Déclaration commune : premièrement, pour empêcher le passage des bateaux partant de ses côtes vers notre pays". Deuxièmement, par l’acceptation des retours sur la base de la déclaration commune UE-Turquie, mais aussi des accords bilatéraux de #réadmission ". Faisant référence à la politique européenne des réfugiés / immigration, il a noté que « l’objectif de l’Europe est d’établir un mécanisme commun dans le nouveau pacte d’immigration et d’asile, ainsi que l’arsenal juridique nécessaire pour les retours. Et de fortifier, de cette manière, les premiers pays d’accueil contre les flux migratoires incontrôlés, mais aussi l’action des réseaux de passeurs ".

    Dans le même temps, à l’occasion de la demande du ministère grec de l’Immigration et de l’asile à la Commission et à Frontex, l’organisation de défense des droits de l’homme HIAS Greece a publié une déclaration dans laquelle elle note que la procédure rapide suivie pour l’examen des demandes d’asile ne garantit pas décision juste et équitable. De plus, les demandeurs d’asile ne bénéficient pas d’une aide juridique suffisante et la procédure de recours en deuxième instance est juridiquement compliquée, ce qui empêche les réfugiés de défendre leur droit de séjour dans le pays. « Il devient clair que sans assistance juridique, il est impossible pour les demandeurs d’asile de présenter par écrit et qui plus est en langue grecque, les raisons juridiques et réelles pour lesquelles ils font appel de la décision de rejet de leur demande », notent-t-ils, entre autres, en soulignant : « L’absence d’assistance juridique gratuite se fait au détriment du caractère équitable et efficace de la #procédure_d'asile dans son ensemble, en particulier compte tenu des délais extrêmement courts prévus de la #procédure_à_la_frontière (#Border_procedure) et des lacunes importantes déjà en matière d’accès à l’#aide_juridique, dès la première instance de la procédure d’asile ".

    #Grèce #Turquie #asile #migrations #renvois #expulsions #réfugiés #accord_UE-Turquie #déboutés

    ping @isskein @karine4

    • « Ναι » στις επιστροφές μεταναστών λέει η Τουρκία

      Πρόκειται για αίτημα που κατέθεσε την περασμένη εβδομάδα στην Ε.Ε. και στον Frontex ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης.

      Θετική ανταπόκριση της Τουρκίας στο ελληνικό αίτημα για επιστροφή 1.450 αλλοδαπών των οποίων τα αιτήματα ασύλου έχουν απορριφθεί τελεσιδίκως προκύπτει από τη χθεσινή συνάντηση του αντιπροέδρου της Ευρωπαϊκής Επιτροπής Μαργαρίτη Σχοινά με τον Τούρκο υπουργό Εξωτερικών Μεβλούτ Τσαβούσογλου. Πρόκειται για αίτημα που κατέθεσε την περασμένη εβδομάδα στην Επιτροπή και στον Frontex ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης. Ο κ. Τσαβούσογλου, σύμφωνα με πληροφορίες της εφημερίδας Καθημερινη , είπε ότι το ζήτημα θα επιλυθεί με ορίζοντα τον Μάρτιο.

      Σύμφωνα με τις ίδιες πληροφορίες, η συνάντηση με τον κ. Σχοινά –η πρώτη μεταξύ των δύο ανδρών– διήρκεσε μία ώρα και συζητήθηκαν όλα τα θέματα αρμοδιότητος του αντιπροέδρου : το μεταναστευτικό, η ασφάλεια, ο διαθρησκειακός διάλογος και οι επαφές μεταξύ των λαών. Κοινοτικές πηγές αναφέρουν ότι, ενόψει της Συνόδου Κορυφής του Μαρτίου και της έκθεσης Μπορέλ για τις ευρωτουρκικές σχέσεις, είναι επιτακτική ανάγκη η οικοδόμηση ενός πλαισίου θετικής συνεννόησης και η αποφυγή διχαστικών δηλώσεων που θα οξύνουν εκ νέου τις εντάσεις. Ο κ. Τσαβούσογλου κάλεσε τον κ. Σχοινά να συμμετάσχει ως κεντρικός ομιλητής στο Φόρουμ της Αττάλειας τον προσεχή Ιούνιο.

      Σε θετικό κλίμα εξελίχθηκε και η συνάντηση του Τούρκου υπουργού με την επίτροπο Εσωτερικών Υποθέσεων Ιλβα Γιόχανσον. Τα βασικά θέματα τα οποία συζήτησαν, σύμφωνα με πληροφορίες, ήταν οι δεσμεύσεις των δύο πλευρών όπως απορρέουν από την Κοινή Δήλωση Ε.Ε. – Τουρκίας για τη διαχείριση του μεταναστευτικού και τα προαπαιτούμενα με τα οποία πρέπει να συμμορφωθεί η Αγκυρα για να υπάρξει πρόοδος στο θέμα της απελευθέρωσης των θεωρήσεων. Ο κ. Τσαβούσογλου συναντήθηκε επίσης με τον Ζοζέπ Μπορέλ και τον επίτροπο Διεύρυνσης Ολιβερ Βαρχέλι, ενώ είχε και ένα σύντομο τετ α τετ με την Ούρσουλα φον ντερ Λάιεν. Σε δηλώσεις του πριν από τη δική του συνάντηση με τον κ. Τσαβούσογλου, ο ύπατος εκπρόσωπος της Ε.Ε. για την Εξωτερική Πολιτική χαρακτήρισε το 2020 « περίπλοκο έτος » για τις σχέσεις των δύο πλευρών. « Πρόσφατα όμως », πρόσθεσε ο κ. Μπορέλ, « έχουμε δει βελτίωση της ατμόσφαιρας » και « κάποια σημαντικά βήματα » στην αναζήτηση « κοινών στρατηγικών συμφερόντων ».

      « Ενα θετικό βήμα είναι η ανακοινωθείσα επανέναρξη των διερευνητικών συνομιλιών μεταξύ Ελλάδας και Τουρκίας », είπε ο κ. Μπορέλ, σημειώνοντας : « Πρέπει να υπάρξει επιμονή σε αυτές τις προσπάθειες. Προθέσεις και ανακοινώσεις πρέπει να μεταφραστούν σε πράξεις ». Επανέλαβε δε την « πλήρη δέσμευση » της Ε.Ε. να στηρίξει την « ταχεία επανέναρξη » των διαπραγματεύσεων για το Κυπριακό, υπό την αιγίδα του γ.γ. του ΟΗΕ. « Είναι ισχυρή μας επιθυμία να υπάρξει μια αποκλιμάκωση διαρκείας στην Ανατ. Μεσόγειο και στην ευρύτερη περιοχή και είμαι βέβαιος ότι μπορούμε να έχουμε ένα διάλογο ουσίας για να ενισχύσουμε τις πολιτικές διαδικασίες που συνδέονται με συγκρούσεις στην περιοχή, στη Λιβύη, στη Συρία ή στο Ναγκόρνο-Καραμπάχ », είπε.

      Επιπλέον, « με πλήρη αμοιβαίο σεβασμό, θα μιλήσουμε ειλικρινά και ανοιχτά για την πολιτική κατάσταση στην Τουρκία και τις προοπτικές ένταξης [της χώρας στην Ε.Ε.] », ανέφερε ο κ. Μπορέλ. Μιλώντας νωρίτερα στο Ευρωκοινοβούλιο, ο ύπατος εκπρόσωπος επανέλαβε τις ανησυχίες της Ε.Ε. για τα ανθρώπινα δικαιώματα στην Τουρκία. Εκανε αναφορά στις υποθέσεις Ντεμιρτάς και Καβαλά αλλά και στις « βαθιά ανησυχητικές » διώξεις δημάρχων της αντιπολίτευσης.

      ​​​​​​Από την πλευρά του, ο κ. Τσαβούσογλου χαρακτήρισε κι αυτός το περασμένο έτος « προβληματικό » για τις σχέσεις Ε.Ε. – Τουρκίας. Χαιρέτισε τις αμοιβαίες κινήσεις βελτίωσης της ατμόσφαιρας που έχουν γίνει έκτοτε και είπε ότι μαζί με τον κ. Μπορέλ θα « εργαστούν για να προετοιμάσουν » την επίσκεψη στην Αγκυρα της Ούρσουλα φον ντερ Λάιεν και του προέδρου του Ευρωπαϊκού Συμβουλίου Σαρλ Μισέλ. Υπενθυμίζεται, πάντως, ότι η επίσκεψη αυτή δεν έχει επιβεβαιωθεί ακόμα από ευρωπαϊκής πλευράς.

      https://www.stonisi.gr/post/14486/nai-stis-epistrofes-metanastwn-leei-h-toyrkia

    • Le Ministre grec de la politique migratoire demande la #révision de l’accord UE-Turquie, afin que les retours puissent être également effectués depuis la #frontière_terrestre

      Traduction du grec reçue via la mailing-list Migreup :

      "Il est clair qu’aucune nouvelle structure ne sera créée en #Thrace", a déclaré M. Mitarakis.

      La nécessité de réviser la déclaration commune UE-Turquie, de manière à inclure les frontières terrestres, mais si et seulement si elle est accompagnée par la levée de restriction géographique pour ceux qui arrivent aux îles, a été mise en avant lors d’une conférence de presse d’Alexandroupolis par le ministre de l’Immigration et de l’Asile Notis Mitarakis.

      Évoquant les points qui doivent être modifiés dans l’accord, M. Mitarakis a déclaré que << le premier est la question de la levée de la restriction géographique imposée par l’accord qui a créé une énorme pression sur les îles de la mer Égée, car elle associait a possibilité d’un renvoi à Turquie de ceux qui n’ont pas droit à une protection internationale à leur confinement géographique aux îles jusqu’à la fin de la procédure d’asile.

      Le ministre a souligné que si la clause de la restriction géographique est levée, nous devrions reconsidérer l’accord européen afin que les retours puissent être effectués depuis les frontières terrestres [et non pas uniquement par voie maritime], "à condition de ne pas rendre obligatoire le séjour des demandeurs d’asile qui arrivent par voie terrestre à la région Evros », dit-il.

      Après les réactions extrêmes de certains habitants d’Orestiada avant-hier, Notis Mitarakis a souligné que "la politique nationale pour Thrace et Evros ne change pas, il est clair qu’aucune nouvelle structure ne sera créée en Thrace, et qu’il n’y aura pas de séjour d’immigrants en Thrace. Le caractère du #hotspot #Fylakio ne change pas non plus, tous les demandeurs vont être transférés après les contrôles nécessaires vers les structures existantes de régions non-frontalières ».

      Enfin, le ministre a essentiellement annoncé la décision prise de déplacer le bureau régional d’asile d’#Alexandroupoli à #Kavala, arguant que la présence d’immigrants à Alexandroupoli pour traiter leurs dossiers est contraire à la politique qui stipule que les migrants ne doivent pas s’installer à la région frontalière d’#Evros.

      source en grec :
      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/280765_mitarakis-epanexetasi-tis-symfonias-gia-na-mporoyn-na-ginontai-epistrof

      #transferts

  • Covid-19 : à Bagneux, vaste opération de dépistage en milieu scolaire après une contamination au variant anglais
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/09/a-bagneux-vaste-operation-de-depistage-en-milieu-scolaire-apres-une-contamin

    Une personne travaillant comme animateur d’école maternelle a contracté le variant anglais, sans que l’on puisse établir de lien avec un voyage outre-Manche. Un dépistage est organisé jusqu’à mardi pour tenter de comprendre d’où vient ce premier cas « autochtone ».Que se passe-t-il à Bagneux (Hauts-de-Seine), où deux écoles et un collège sont invités à participer à un testing massif depuis le vendredi 8 janvier ? Une personne travaillant comme animateur d’école maternelle « exerçant dans deux établissements de la ville », selon le rectorat de Versailles, a été testé positif au Covid-19 avant les vacances de Noël – et s’est ensuite révélé porteur du variant anglais du virus. Les enseignants et agents territoriaux des écoles Henri-Barbusse et Maurice-Thorez, ainsi que ceux du collège Henri-Barbusse, étaient invités à réaliser un test PCR, vendredi. La communauté scolaire a « joué le jeu », puisque « 200 personnes se sont présentées », selon l’entourage de la maire de la commune, Marie-Hélène Amiable (PC). A partir de samedi et jusqu’au mardi 12 janvier, tous les habitants de Bagneux qui le souhaitent – dont les élèves des établissements concernés et leurs parents – sont invités à venir se faire tester dans une salle polyvalente du quartier. Samedi à midi, au moins 236 personnes avaient été testées.
    A première vue, la méthode a de quoi interroger : pourquoi tester massivement adultes et écoliers si le malade a contracté le Covid avant les congés et a respecté les règles de quarantaine ? « La chaîne de contamination a été cassée, puisque cette personne s’est confinée et que le traçage des cas contacts a été réalisé », précise au Monde l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. Mais la détection du variant anglais a ensuite décidé cette dernière à organiser ce dépistage. Tous les tests réalisés dans ce cadre seront analysés pour tenter d’y retrouver le variant. « Nous avons également demandé à tous les laboratoires de la commune de retester les PCR positives », ajoute l’ARS. Jusqu’ici, les cas du variant anglais repérés en France étaient tous liés à des voyages outre-Manche. La personne employée par la ville de Bagneux représente le premier cas « autochtone ». « Elle ne s’est pas rendue au Royaume-Uni, insiste-t-on à l’ARS. Ce qui signifie que le virus circule à Bagneux. Pour la première fois, on cherche donc à comprendre qui a contaminé la personne malade, et non pas qui elle a contaminé. » Une « photographie » de la présence du virus dans la ville pourra ainsi être dressée, espèrent les autorités de santé. Dans les rangs des enseignants, la situation interroge pourtant : dans ce cas précis, un nombre important de tests PCR ont pu être déployés pour mener une opération massive de dépistage. Mais ailleurs, la politique de test promise par l’éducation nationale peine à se mettre en place. 10 000 tests antigéniques avaient été réalisés avant les congés de Noël, en particulier au lycée, et l’institution affirme qu’un million d’entre eux sont « prêts » à être déployés dans les établissements sur le mois de janvier. L’affaire devient d’autant plus pressante que les variants anglais et sud-africain, tous deux présents sur le territoire hexagonal, circuleraient plus parmi les jeunes.

    #Covid-19#migrant#migration#france#bagneux#sante#depistage#casautochtone#mutationvirus#grandebretagne

  • France : neuf cas de #COVID-19 sur dix ignorés par le système de #dépistage suite au premier confinement - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/12/31/frcv-d31.html
    https://www.wsws.org/asset/7ac816e1-d4b8-4c1e-b667-bf9d895a4d3c?rendition=image1280

    Cette sous-détection massive du virus, due à un manque de tests, a supprimé la possibilité réelle d’éradiquer le virus en France après la première vague et d’empêcher la deuxième vague dévastatrice qui engloutit actuellement le pays et fait des centaines de victimes chaque jour. Depuis la fin de la première phase de confinement, le 11 mai, 36.621 personnes sont mortes du virus, ce qui porte à près de 63.000 le nombre total de décès dus au COVID-19 en France.

    Dans un commentaire publié par Natureavec l’article en question, Jeffrey Shaman, un virologiste de l’Université de Columbia, écrit : « Les résultats suggèrent que le système global de test et de contrôle en place était inadéquat pour contenir le virus avec succès dans ce pays d’environ 65 millions d’habitants ». Il a ajouté que « de nombreux pays, en raison de l’échec de leurs dirigeants, de barrières culturelles ou institutionnelles, ou simplement de la fatigue, avaient échoué dans leurs efforts pour atteindre ou maintenir le contrôle du virus ».

    L’article a révélé qu’au cours de cette période de sept semaines, seuls 31 pour cent des personnes présentant des symptômes de type COVID-19 avaient consulté un médecin. Pour la majorité de la population française il était nécessaire pendant cette période de contacter un médecin pour obtenir une ordonnance avant d’obtenir un test. Shaman conclut que ce processus byzantin « pourrait avoir désavantagé les communautés qui ont un accès plus limité aux soins de santé, et réduit les taux de dépistage ».

  • How have Thailand and Cambodia kept Covid cases so low? | Coronavirus | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2020/dec/16/thailand-cambodia-covid-19-cases-deaths-low
    https://i.guim.co.uk/img/media/79e30e66d2600fdbfabd2308bbe52ecbb69ac83f/0_74_2892_1736/master/2892.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    In both countries the pandemic has proved economically devastating. In Thailand, strict entry restrictions have halted tourism, contributing to millions of job losses. Over recent weeks, a small cluster of cases has emerged, linked to people travelling undetected over the Myanmar border, prompting fears the virus could spread among migrant workers, who may be reluctant to report symptoms if they have not crossed into the country through an official route. Anyone entering Thailand is required to quarantine in designated facilities for 14 days, and undergo multiple Covid-19 tests.

    #Covid-19#migrant#migration#cambodge#thailande#sante#depistage#travailleurmigrant

  • Pandémie de Covid-19 : à Dubaï, l’échappée belle des réfractaires au confinement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/11/dubai-l-echappee-belle-des-refractaires-au-confinement_6062972_3210.html

    « Ciao la France ! », s’exclame Charles, sur un ton goguenard, en piochant dans un plateau de pastèque. « De toute façon, avec le Covid, il n’y a rien à faire, ajoute le jeune homme, qui travaille dans l’immobilier. On a le droit de signer chez le notaire, mais pas le droit de faire de visite. Alors à quoi bon aller au travail ? » Justine, salariée du secteur automobile, confesse le même ras-le-bol à l’égard des restrictions en place en France. « On ne peut plus rien faire, dit-elle, on est comme des enfants privés de dessert. » Leur gâterie de substitution, c’est donc Dubaï, un refuge, une bulle à l’écart de l’épidémie… ou presque. Les EAU, fédération de sept micro-monarchies, sont épargnés par la deuxième vague qui déferle sur l’Europe et les Etats-Unis. Après un raidissement à la fin de l’été, la courbe de l’infection s’est stabilisée début octobre, avec une moyenne de 1 300 cas par jour pour près de 10 millions d’habitants. Le nombre quotidien de décès, qui avait culminé à 13 en mai, ne dépasse plus la barre des 5. C’est le résultat d’une politique de dépistage massive, d’une discipline collective sans faille et d’un secteur hospitalier de pointe.
    A Abou Dhabi, la capitale politique des EAU, la quatorzaine reste de rigueur pour tous les nouveaux arrivants. Rien de tel à Dubaï, l’empire du « fun ». Après avoir sacrifié au rite du test PCR à leur descente d’avion, les visiteurs peuvent se précipiter dans les attractions qui font la renommée de la ville : restaurants extravagants, malls labyrinthiques et tours vertigineuses, comme la Burj Khalifa, la plus haute du monde. Seuls bémols à l’impératif hédoniste local : l’obligation du masque en ville, une jauge maximale de huit personnes par table, et l’interdiction de danser et de consommer au comptoir. Ces contraintes sanitaires light visent à faire redémarrer le tourisme et le commerce de détail, les deux vaches à lait de l’émirat. D’autres mesures ont été adoptées dans cette perspective, comme l’autorisation du concubinage pour les étrangers et l’assouplissement des règles régissant l’achat d’alcool. Dans l’attente des fêtes de Noël, pic de fréquentation traditionnel, cette politique attire une clientèle d’Européens ravis d’échapper aux rigueurs du confinement, dont de nombreux Français.

    #Covid-19#migrant#migration#emiratsarabes#sante#tourisme#depistage#systemesante

  • Covid : une vaste opération de dépistage pour les évacués du camp de Saint-Denis - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28577/covid-une-vaste-operation-de-depistage-pour-les-evacues-du-camp-de-sai

    Pour tenter de limiter la contamination au coronavirus, des équipes de santé se sont chargées de tester mardi les personnes hébergées après leur évacuation. Reportage dans un hôtel en banlieue parisienne qui accueille une soixante de migrants. Vêtus de combinaisons jetables et de masques de protection, les membres de l’équipe médicale frappent aux portes des chambres d’un hôtel de Clamart, mises à la disposition d’une soixantaine de migrants. Ils leur demandent, un par un, s’ils acceptent de se soumettre à un test de dépistage dans une pièce du même étage, transformée en salle de prélèvement. Certains refusent, la peur d’un résultat positif semblant les dissuader alors qu’ils viennent à peine de trouver refuge dans ce lieu confortable qui les accueille jusqu’à mi-décembre.
    Suite au démantèlement du camp de Saint-Denis, mardi 17 novembre, et aux mises à l’abri de quelque 2 500 migrants, des tests au Covid-19 ont été proposés à l’ensemble de cette population.Les personnes positives sont invitées à rejoindre des centres dans lesquels elles pourront bénéficier d’une prise en charge médicale adaptée. Selon Luc Ginot, directeur de la Santé publique à l’Agence régionale de santé Île-de-France, « le taux d’acceptation des tests a été extrêmement élevé » au cours des dépistages mis en oeuvre dans la trentaine de centres d’hébergement réquisitionnés après le démantèlement. Les résultats de ces tests réalisés essentiellement par des équipes de l’APHP, du Samu social et de la Croix-Rouge sont attendus au cours des prochains jours. Ils devraient offrir une idée précise du taux de contamination qui prévalait au sein des occupants du camp installé au nord de Paris.

    #Covid-19#migrant#migration#france#camp#sante#depistage#acceptation#logement#vulnerabilite

  • Paris : sans masques, sans tests, sans douches, les migrants à la rue font « comme ils peuvent » face au Covid-19 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28320/paris-sans-masques-sans-tests-sans-douches-les-migrants-a-la-rue-font-

    Paris : sans masques, sans tests, sans douches, les migrants à la rue font « comme ils peuvent » face au Covid-19. Le camp de Saint-Denis, en banlieue parisienne, compte près de 2 000 personnes, incapables de se confiner faute d’un dispositif généralisé de mise à l’abri. Inquiets par la situation sanitaire, Médecins du monde souligne toutefois que la maladie n’y sévit pas de manière dramatique : aucun cas grave n’a pour l’heure été détecté.
    Impossible de savoir combien de malades sont actuellement atteints du Covid-19 parmi les quelque 2 000 personnes du camp informel de Saint-Denis, en banlieue parisienne."Il y a sûrement beaucoup de cas positifs, comme partout ailleurs", explique Louis Barda, coordinateur santé à Paris pour l’ONG Médecins du monde (MdM). « Je ne vois pas pourquoi le campement de Saint-Denis serait épargné ». Mais faute de tests pratiqués à grande échelle, le nombre de personnes contaminées reste une inconnue.
    Pour l’ONG médicale - la seule présente dans le camp aujourd’hui -, réaliser des dépistages sur site n’est pourtant pas une priorité. D’abord parce qu’elle n’a ni les moyens, ni les capacités matérielles de le faire. « Notre ONG a un rôle de veille sanitaire. Nous n’avons pas de partenariat avec des labos, nous n’avons pas le matériel pour pratiquer des tests PCR. C’est au gouvernement de prendre les choses en main ». Ensuite, parce que les chiffres n’auraient aucune valeur en soi. « Entre le temps du test et le temps des résultats, l’impossibilité de retrouver les cas contacts, la difficulté à isoler les gens malades, quelle serait la valeur des résultats ? Les chiffres n’auraient pas de pertinence », souligne Louis Barda. Malgré tout, les personnes souffrantes sont « évidemment » prises en charge, à condition qu’elles se fassent connaître. « Nous n’entrons pas dans le campement pour y repérer des gens qui seraient potentiellement malades du Covid. Les patients sont pris en charge quand ils se présentent d’eux-mêmes à la clinique mobile ». En cas de suspicion, d’apparition de symptômes, une mise à l’abri se déclenche. « Nous les dirigeons vers ce qu’on appelle des ’centres Covid’ », indique le coordinateur de MdM. Mais là encore, tout se complique : il y a ceux qui refusent de s’y rendre « parce qu’ils ne veulent pas s’éloigner de leurs proches » et ceux qui ne restent pas dans les centres et qui disparaissent au bout de quelques heures. « Nous faisons ce que nous pouvons. Nous leur rappelons les consignes : mettre des masques, respecter les gestes barrières, se laver fréquemment les mains. Mais comment voulez-vous qu’ils respectent ces règles quand ils n’ont rien. Ils font comme ils peuvent ».MdM rappelle que la distribution de masques dans le camp est impossible. « Pour protéger efficacement, il faudrait qu’ils changent de masque toutes les quatre heures ». Face à une population de 2 000 personnes, il faudrait constituer des stocks de plus de 7 000 masques par jour. « Irréalisable », tranche Louis Barda.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#camp#depistage#systemesante#sansdomicile#refugie#demandeurdasile#dubline#priseencharge

  • Que doivent faire les migrants à la rue qui présentent des symptômes du Covid-19 ? - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28326/que-doivent-faire-les-migrants-a-la-rue-qui-presentent-des-symptomes-d

    Que doivent faire les migrants à la rue qui présentent des symptômes du Covid-19 ? Fièvre, toux, difficultés respiratoires… Les symptômes du Covid peuvent conduire à des formes graves de la maladie qui nécessitent une prise en charge urgente. Pour les personnes vivants à la rue, savoir où faire un test et à qui demander de l’aide peut s’avérer compliqué. InfoMigrants fait le point.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#depistage#droit#priseencharge#systemesante#sansdomicile

  • #Santé des migrants

    Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 8 % des personnes vivant en Europe sont des personnes migrantes. En 2012, la section Europe de l’OMS lance le projet Phame. Phame (Public Health Aspects of Migrations in Europe, Migration et santé publique en Europe) soutient les services de santé publique des pays soumis à d’importants flux migratoires. Ses objectifs sont au nombre de trois : compenser l’impact négatif du parcours migratoire, réduire les inégalités des états de santé en facilitant l’#accès_aux_soins, et garantir les #droits_à_la santé des personnes migrantes. En recensant les meilleures pratiques et les éventuelles lacunes des services de santé publique, le projet sollicite la #coordination des interventions et l’établissement de plans d’urgence adaptés. Certes, les #services_de_santé ne peuvent, à eux seuls, assurer une #prise_en_charge globale de la santé des personnes migrantes et agir sur l’ensemble des #déterminants_sociaux tels que le #logement, l’#éducation, l’#emploi et la #protection_sociale. L’#OMS Europe insiste donc sur la nécessité de mettre en place des #actions_intersectorielles en réponse aux enjeux spécifiques à la santé de ces personnes, d’autant que l’ensemble des déterminants sociaux ont un impact sur l’état de santé des personnes.

    Sous une appellation unique – « les personnes migrantes » – se cachent des situations complexes, régies selon le #titre_de_séjour, le #droit_d’asile, la protection des frontières, les conventions européennes et internationales et les clauses humanitaires. Notre dossier prévoit de définir ces catégories, dont les #situations_sanitaires varient aussi selon leur #statut_administratif. On ne saurait considérer de manière uniforme ces personnes dont la santé est fonction de l’âge, du sexe, de la situation dans le pays d’origine, mais surtout des #risques encourus lors du #parcours_migratoire. Arrivées dans une zone de langue et de culture différentes, il leur est quasi impossible de se repérer sans aide dans un #système_de_soins inconnu, de se plier aux contraintes de #dépistages, dont ils peuvent redouter les conséquences, d’accorder de l’attention à des gestes de santé éloignés de la simple nécessité de survivre.

    Incluses dans l’appellation générale de « personnes migrantes » se trouvent les mêmes catégories hautement vulnérables : les enfants exposés, utilisés, exploités, qui mûrissent trop vite avec parfois, mais c’est loin d’être la règle, des développements spectaculaires, et puis les #femmes, qui ont rarement le choix de leur vie, sont souvent traitées comme des marchandises, ayant elles-mêmes la charge d’#enfants nés durant leur parcours chaotique.

    Les professionnels de santé confrontés aux problèmes de santé ou, au contraire, à la non-demande de soins de personnes migrantes, se réfèrent à des grilles diagnostiques où figurent tout à la fois les maladies transmissibles, les maladies chroniques (diabète, hypertension artérielle notamment) et les séquelles de traumatismes sur des corps dont l’usure est majorée par une hygiène de vie précaire, la malnutrition, la prise quotidienne de risques, et trop souvent la vie à la rue.

    Comment nommer ce mal venu d’ailleurs ? Cette question nous obsède depuis plusieurs semaines avec la menace de la Covid-19, mais elle est en fait très ancienne. On craint depuis fort longtemps ces maladies étranges contractées sous les tropiques et autres lieux perçus hostiles, au point d’ouvrir des services spécialisés en médecine tropicale, et d’enseigner dans les facultés de médecine les maladies des populations immigrées. On redoute la résurgence de pathologies désormais bien maîtrisées dans nos régions, et on s’inquiète également de l’ancrage des maladies de la misère chez ces personnes étrangères recueillies sur notre territoire. S’ils sont, comme le montrent les chiffres, de plus en plus nombreux à souhaiter entrer sur les territoires européens, saurons-nous endiguer les conséquences sur leur santé physique et psychique de parcours de vie aussi difficiles et souvent violents ?

    On constate que dans les situations d’urgence les mesures ne se discutent pas et sont généralement adaptées, mais les professionnels de santé observent également des manifestations plus torpides, souvent consécutives à des agressions physiques et psychiques, qui se pérennisent et pour lesquelles les symptômes ne sont pas toujours lisibles ou s’expriment tardivement. Dans le vaste champ de la #santé_mentale, les services susceptibles de répondre à ces troubles au long cours sont peu disponibles et leur répartition est inégale sur le territoire français.

    Une pratique ordinaire de soins fait le constat des conditions de vie souvent marginales de la plupart de ces personnes. Lorsque l‘organisation de la vie quotidienne est déstructurée, un accompagnement et un suivi particuliers sont nécessaires pour leur permettre un accès explicite et légitime aux ressources du système de soins en place et à la solidarité du régime de protection sociale. Or, le plus souvent, en France comme dans les pays voisins, l’accès à des filières de soins adaptées aux personnes migrantes est balisé par des contraintes administratives qui restreignent leur portée et retardent les soins.

    L’état de santé des étrangers en France, quelle que soit leur catégorie, est mal connu car la variable « étranger » ou « pays d’origine » ne figure pas dans les grandes enquêtes nationales de santé. Il n’y a donc pas de #donnés_épidémiologiques synthétiques sur l’état de santé des personnes immigrées. Néanmoins nous disposons de quelques connaissances. L’Académie de médecine a consacré en 2019 un numéro de son Bulletin à « La santé des migrants » puis a publié en février 2020 un rapport sur L’Immigration en France : situation sanitaire et sociale, qui proposait dix recommandations. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie et actualise des dossiers dédiés à la santé physique et mentale des migrants en France. Le ministère des Solidarités et de la Santé a publié en juin 2018 une « Instruction relative à la mise en place du parcours santé des migrants primo-arrivants »quel que soit leur statut administratif.

    Nous espérons que ce dossier dédié à la santé des migrants contribuera de manière complémentaire aux connaissances existantes. Le thème retenu pour ce dossier est vaste, universel, sans cesse remanié. Volontairement, l’accent a été mis sur les groupes les plus vulnérables, femmes et enfants, et sur la prise en compte de la santé mentale, en particulier des #stress_post-traumatiques, afin d’éviter la chronicisation des #troubles_psychiques.

    Il est bien dans l’optique du Haut Conseil de la santé publique de promouvoir les actions intersectorielles. Dans les problématiques relevant de la santé des personnes migrantes, chaque échelon territorial, et le département plus particulièrement, doit veiller à la cohérence entre ces actions. Certaines conventions existent entre des services de l’Éducation nationale, du Logement, de la Justice et de la Santé, mais la plupart du temps, ce sont des structures privées, associations ou fondations, qui prennent l’initiative de ces mises en réseau.

    Qu’il s’agisse des services publics ou du secteur privé, la voix des professionnels comme celle des bénévoles, engagés auprès des populations migrantes, est toujours forte. Il faut au moins toute cette intensité et cette vigilance pour que l’accueil et la protection de leur santé s’établissent et se maintiennent dans le respect de la dignité et de la protection des droits de la personne.

    https://www.hcsp.fr/explore.cgi/adsp?clef=1172
    #migrations #santé_publique #asile #réfugiés

    via @karine4
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  • Tests, quarantaines, frontières : Bruxelles veut mieux coordonner les réponses des Vingt-Sept à la pandémie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/22/tests-quarantaines-frontieres-bruxelles-veut-mieux-coordonner-les-reponses-d

    Aujourd’hui, alors que le virus du Covid-19 fait de nouveau des ravages et que les mesures de restriction ont recommencé à se multiplier partout en Europe, le risque a resurgi de voir une nouvelle fois le Vieux Continent se fragmenter. A la fin de l’été, en tout cas, lorsque la propagation du virus s’est accélérée, les Etats membres ont d’abord agi en ordre dispersé, et la Commission européenne a mis du temps à reprendre l’initiative.
    Il a fallu attendre le 4 septembre pour qu’elle fasse des recommandations afin de « coordonner les mesures ayant une incidence sur la libre circulation », et le 13 octobre pour que les Vingt-sept les adoptent. « Au cours de ces derniers mois, de nombreux gouvernements ont introduit des restrictions de voyage. Cela a conduit à un véritable patchwork de mesures. Il est difficile de savoir où l’on peut voyager et quelles sont les règles à suivre pour s’y rendre et rentrer chez soi », résumait le 12 octobre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
    Lire aussi Les dirigeants européens mettent sur pied une conférence en ligne des donateurs contre le Covid-19

    La portée de ces recommandations reste limitée. Ne serait-ce que parce que ce texte n’a rien de contraignant, les Etats membres étant souverains en la matière. Mais aussi parce que son champ est réduit au minimum, ce qui n’a pas empêché certains Etats membres de ne pas l’adopter, parmi lesquels le Luxembourg et l’Autriche. Le document définit des critères communs d’avancée de la pandémie, une sorte de thermomètre donc, à partir desquels les différentes régions de l’Union européenne (UE) sont classées en zone rouge, pour les plus atteintes, orange dans les cas moins critiques et verte lorsque le virus s’y fait rare. Avec une règle corollaire : aucune restriction (quarantaine et/ou test) ne doit être imposée à un voyageur venant d’une zone verte, contrairement à ceux venant des autres zones. Dans ce cadre, aucun Etat membre ne doit refuser l’entrée sur son territoire de voyageurs venant d’un autre pays de l’Union, une consigne adressée tout particulièrement à la Hongrie qui s’est fermée et ne tolère que certains citoyens tchèques, polonais et slovaques.
    Conscients de leurs insuffisances, les chefs d’Etat et de gouvernement européens ont exprimé lors d’un conseil à Bruxelles le 15 octobre le besoin de davantage se coordonner. Par exemple, en donnant à la quarantaine la même définition, alors qu’aujourd’hui celle-ci peut durer, selon les Etats, sept, dix ou quatorze jours. Ou encore en pratiquant une reconnaissance mutuelle des tests de dépistage. Il a aussi été question de l’harmonisation des formulaires à remplir par les voyageurs.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#circulation#sante#frontiere#territoire#zonerisque#depistage#quarantaine

  • Le covid-19 a-t-il une odeur ? À l’aéroport d’Helsinki des chiens sont utilisés pour dépister les porteurs du virus. Ils pourraient le détecter cinq jours avant l’apparition des symptômes.

    Síntomas de covid-19 : el mecanismo por el que los perros pueden detectarlos 5 días antes de que empiecen
    https://www.elnacional.com/bbc-news-mundo/sintomas-de-covid-19-el-mecanismo-por-el-que-los-perros-pueden-detectarl


    A los pasajeros que llegan a Finlandia se les pide que se froten con un papel para que el perro lo olfatee. (EPA)

    En Argentina, Brasil, Chile, Colombia y México, entre otros países, están entrenando perros para que puedan detectar la enfermedad en pacientes asintomáticos

    ¿El covid-19 tiene olor?

    Esa es una respuesta que solo nos podría dar con exactitud un perro.

    La capacidad olfativa de una de nuestras mascotas preferidas se ha convertido en otra herramienta para combatir la pandemia del covid-19, que ya ha causado más de 20 millones de contagios y un millón de muertes en todo el mundo.

    En países como Finlandia, Líbano, Argentina, Chile, Alemania, EE.UU., Colombia y México, las autoridades están entrenando canes para que puedan detectar si las personas están contagiadas con el nuevo coronavirus.

    Desde hace algunas semanas, por ejemplo, perros especialmente entrenados para identificar mediante el olfato el covid-19 comenzaron a rastrear pasajeros como parte de un programa piloto en el aeropuerto de Helsinki-Vantaa de Finlandia.

    De acuerdo con la profesora Anna Hielm-Bjorkman, de la Universidad de Helsinki, los perros pueden detectar el virus en humanos cinco días antes de que se desarrollen síntomas.

    Son muy buenos [para detectar el coronavirus]. Nos acercamos al 100% de efectividad”, explica.

  • La France en « position intermédiaire » face à la pandémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/13/la-france-en-position-intermediaire-face-a-la-pandemie-de-covid-19_6055842_3

    La mission indépendante présidée par le Suisse Didier Pittet et chargée d’évaluer l’exécutif sur la gestion de la #crise_sanitaire en France rend ce mardi son rapport d’étape avant le rendu final de décembre. Par Delphine Roucaute et Béatrice Madeline

    Tirer des enseignements de la première vague pour pouvoir rectifier le tir à l’automne. C’est l’objectif que se donne le rapport d’étape présenté mardi 13 octobre par la mission sur l’évaluation de la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19. Confiée il y a plus de trois mois par Emmanuel Macron à l’infectiologue et épidémiologiste suisse Didier Pittet, cette mission est chargée de fournir une analyse indépendante sur la manière dont l’exécutif français a fait face à l’épidémie. Ces premières préconisations arrivent au moment où la France commence à affronter la deuxième vague de l’épidémie, alors que les mesures de restriction se multiplient sur le territoire national pour tenter d’enrayer la propagation du virus. « On n’imaginait pas que les choses seraient si compliquées au moment du rapport d’étape , confie au Monde l’un des cinq membres de la mission, Raoul Briet, président de la première chambre de la Cour des comptes. C’est une matière inflammable. »

    Alors que la France fait figure de mauvaise élève européenne depuis la rentrée en étant l’un des premiers pays où le virus a recommencé à circuler intensivement, « en matière d’excès de mortalité, la France occuperait une position intermédiaire par rapport à ses voisins européens » , note le rapport. Cette comparaison des #excès_de_mortalité prend en compte les variations saisonnières au cours des années précédentes (comme les morts causées par la grippe), ainsi que la structure démographique des différents pays.

    Satisfecit global

    Autre indicateur intéressant, créé par le groupe de recherche de la mission : le nombre de jours passés au-dessus du seuil de un décès de patient atteint de Covid-19 par million d’habitants. Cet indice « permet d’approcher à la fois la sévérité de la crise dans le pays donné et l’efficacité des politiques mises en place pour diminuer son impact » , soulignent les auteurs. Quand les Etats-Unis s’enfoncent dans la crise et témoignent de leur manque de réactivité et d’efficacité dans la gestion de la vague épidémique, la France se place, là encore, en position intermédiaire, avec soixante-huit jours enregistrant plus de 66 morts causées par le Covid-19, contre trente-quatre jours avec plus de 8 morts pour l’Autriche ou quarante-quatre jours à plus de 83 morts pour l’Allemagne.

    Infographie Le Monde

    Au chapitre économique et social, les travaux conduits par Laurence Boone, économiste en chef de l’OCDE, décernent un satisfecit global à la gestion de la crise en France : ni le soutien budgétaire apporté aux entreprises, ni les dispositifs d’activité partielle, qui ont permis de préserver l’emploi, n’ont à souffrir de la comparaison internationale. Certes, l’activité économique en France a chuté de manière plus importante au premier semestre (– 13,8 %) qu’en Allemagne, par exemple, alors que la surmortalité a été plus élevée. Mais cette moindre performance n’est pas liée, selon les experts, à la qualité de la réponse en matière de politique économique, mais bien à « l’intensité » – durée, périmètre et ampleur – du #confinement. Avec huit semaines de confinement total, étendu à tout le territoire, la France a donc donné un coup de frein plus puissant à son économie que certains de ses voisins, tels que la Belgique ou l’Allemagne.

    Assurer les conditions d’une reprise durable et dynamique suppose aujourd’hui de « rassurer » les salariés

    Quelques facteurs supplémentaires sont toutefois venus aggraver l’impact du confinement sur l’activité : l’inquiétude des ménages, qui a pesé sur la consommation, l’arrêt de certaines activités même « sans injonction juridique » … Ce phénomène n’est pas propre à la France : l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont également concernés. Autre point négatif : la chute de l’activité dans les administrations publiques et dans certaines activités de service aurait pu être moindre si le #télétravail avait pu « pallier l’absence de travail en présentiel », soulignent les auteurs du rapport, dans une critique à mots couverts.

    De même, l’insuffisance des équipements sanitaires, suivie d’une « mise au point laborieuse des protocoles » , a entravé au début de la crise l’activité dans les secteurs de la construction et des travaux publics. La tenue du premier tour des élections municipales a également pu jouer un rôle perturbateur.

    Assurer les conditions d’une reprise durable et dynamique suppose aujourd’hui de « rassurer » les salariés et de permettre ainsi leur retour sur leur lieu de travail. Pour cela, la mission formule quelques recommandations à destination des ministres, en particulier ceux chargés du travail et des transports : donner plus de flexibilité aux salariés pour « répondre aux craintes engendrées par l’utilisation des transports en commun aux heures de pointe » . Elle suggère également que les entreprises puissent proposer – et non imposer – des tests de dépistage du SARS-CoV-2 à leurs salariés. « Les données macroéconomiques ne reflètent pas toute la réalité. Dans une seconde étape, d’ici au mois de décembre, il faudra éclaircir les conséquences de la crise pour les populations les plus fragiles » , estime Anne-Marie Moulin, médecin et philosophe, membre de la mission. Pour y parvenir, elle compte conduire une enquête de terrain, et s’appuyer sur les récents travaux d’une équipe de l’Inserm sur les inégalités sociales face au virus.

    Pistes d’amélioration

    Les auteurs du rapport notent dans la gestion globale de l’épidémie certains ratés, notamment des « défauts manifestes d’anticipation, de préparation et de gestion » . « Le discours sur les #masques_ [jugés d’abord inutiles pour les non-soignants puis imposés de manière généralisée en septembre] _a été un mauvais départ, qui a créé une perte de confiance. Le citoyen français a beaucoup moins confiance dans son gouvernement que les Italiens ou les Allemands » , admet le président de la mission, Didier Pittet, ajoutant que « la manière dont a été appliqué le confinement a créé une déresponsabilisation de la population qui n’a pas été opportune » , notamment par les attestations à remplir avant de sortir de chez soi. La communication mise en place par le gouvernement, elle, est jugée « perfectible » , ayant provoqué « un sentiment d’infantilisation et de défiance » dans la population française.

    Par ailleurs, l’effort de #dépistage n’a pas tenu ses promesses, selon le rapport, notamment en raison d’une sorte de retard à l’allumage. Aujourd’hui, la stratégie « tester, tracer, isoler » portée par le gouvernement doit amener à s’interroger sur la gestion « de la priorisation, les délais de restitution des résultats et surtout leur utilisation opérationnelle en vue du contrôle de l’épidémie (traçage, isolement) » . « Ce qui manque le plus, ce sont des analyses plus fines des clusters » , souligne Pierre Parneix, médecin de santé publique au CHU de Bordeaux et membre de la mission. « Il faut faire des #enquêtes_de_terrain_ , renchérit Didier Pittet. _De l’épidémiologie d’intervention pour casser les #chaînes_de_transmission. » Et comprendre au plus près comment les contaminations se multiplient dans certaines situations.

    Face à la deuxième vague, quelles sont les options du gouvernement ?

    Plusieurs préconisations sont ainsi données pour la gestion de la crise actuelle, comme accroître la couverture vaccinale contre la grippe et préparer la mise en œuvre d’un éventuel vaccin contre le Covid-19, ce qui impliquerait de réfléchir dès aujourd’hui à l’éventuelle mise en place d’un « #passeport_immunitaire » pour attester l’immunité des personnes. Ou engager dès maintenant une étude approfondie sur la question des reports de soins (opérations reportées ou diagnostics différés), qui risquent de compliquer la crise sanitaire dans les mois qui viennent. Enfin, travailler sur la concertation pour permettre une adhésion de la population sur le long terme. « On était dans une phase d’urgence et il faut entrer dans une phase associant davantage les parties prenantes. Il faut faire monter à bord tous les Français car on ne peut pas gérer une telle crise par le haut » , conclut Raoul Briet. La mission rendra son rapport définitif en décembre.

    #covid-19 #rapport #économie #gouvernement

    • Rapport public - Mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19 et sur l’anticipation des risques pandémiques - Rapport d’étape, 13 octobre 2020. Auteur(s) : Didier Pittet - Laurence Boone - Anne-Marie Moulin - Raoul Briet - Pierre Parneix
      https://www.vie-publique.fr/rapport/276679-gestion-de-crise-la-covid-19-et-anticipation-des-risques-pandemi

      La Mission remettra son rapport final au mois de décembre 2020. Le présent rapport d’étape présente la méthodologie de travail, expose les premiers constats et analyses quantitatives, qui seront approfondis par la suite, et appelle l’attention des pouvoirs publics sur plusieurs points :

      Faire partager une claire conscience du contexte (vivre durablement avec le virus) et transformer la communication ;
      Mieux asseoir la légitimité des décisions en matière sanitaire ;
      Assumer clairement que les #tests ont vocation à casser les chaînes de transmission ;
      Mener une politique volontariste pour accroître la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière et préparer la mise en oeuvre d’un éventuel #vaccin anti-Covid ;
      Organiser le partage d’information entre ARS et établissements de santé de manière à garantir la prise en charge de l’ensemble des patients ;
      Rassurer sur la sécurité au #travail ;
      Engager sans tarder une étude approfondie sur la question des #reports_de_soins.

      Le travail de cette mission officielle (voir le résumé posté ci-dessus par l’imMonde) s’ajoute aux résultats des enquêtes #EpiCov et #CoviPrev. Le couvre-feu ne s’est pas décidé sans une lecture de ces résultats (critiques).
      Sauf que tout ce que touche le gouvernement (masques, test, santé publique) se transforme en déchet et ce de façon renouvelée, répétée, constante. L’exemple des masques restant parmi les plus clairs (avant celui des tests). Il n’y en avait pas besoin, et pas assez pour les soignants ; il y en a, et on doit les porter y compris là où c’est inutile, mais c’est de la drouille souvent bien moins efficace que ce qui serait possible (pas de réelles normes de fabrication, pas de chaines de production de ces « équipements personnels » là où chaque individu est suspect de mal faire). Et ils ne sont de nouveau pas nécessaires là où c’est un enjeu public qui nécessiterait une dépense collective (école). Et il manque de nouveau des FFP2 dans les services de santé. Alors qu’il aurait fallu en fabriquer, de même que des chirurgicaux corrects, y compris pour certaines circonstances auxquelles la population générale peut être confrontée (visites aux vieux vieux par exemple).
      Les cost killers , c’est la gabegie, criminelle.

      #vivre_avec_le_virus

  • HK extends epidemic rules as new cases pick up - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/10/hk-extends-epidemic-rules-as-new-cases-pick-up

    There were more unidentified infections in the community after social distancing rules were relaxed last month, said Benjamin Cowling, a professor of public health at the University of Hong Kong.“There’s opportunity for infection to spread, and sooner or later the virus will take one of those opportunities,” Cowling said. “So I think fairly soon we are going to see some outbreaks and maybe that’s going to develop into our fourth wave. By mid-to-late October it will be clear.”Meanwhile, health officials said they were considering whether to prosecute a Thai housewife, 27, for reportedly giving incorrect information on how she contracted Covid-19 and misleading them about the whereabouts of her infected friend.The woman told authorities she thought she had caught the virus from a 35-year-old friend who she went shopping with in Tsim Sha Tsui, but that the friend had returned to Thailand and tested positive there.
    However, the friend in question never left Hong Kong, and was staying in Tsim Sha Tsui with four other Thais. She and one of her flat mates tested positive on Sunday and Monday. The Center for Health Protection said it had asked for help from the Thai Consulate in Hong Kong to find asymptomatic patients in the city

    #Covid-19#migrant#migration#kongkong#thailande#sante#discrimination#economie#depistage#infection

  • Covid-19 : 1 million de morts dans le monde, 6 millions de cas en Inde, situation « très inquiétante » en Allemagne
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/28/coronavirus-1-million-de-morts-dans-le-monde-6-millions-de-cas-en-inde-situa

    Le coronavirus détecté à bord du premier bateau de croisière à revenir en Grèce. Une douzaine de membres d’équipage du premier bateau de croisière à accoster en Grèce depuis le confinement ont été testés positifs au coronavirus, ont annoncé des gardes-côtes grecs. Avec 922 passagers à son bord, le navire Mein-Schiff-6, battant pavillon maltais et opérant pour le géant allemand du tourisme TUI, se trouvait amarré lundi matin près de l’île cycladique de Milos, a indiqué une porte-parole des gardes-côtes

    #Covid-19#migrant#migration#grece#tourisme#sante#contamination#depistage#economie

  • « Il faut que les tests aillent aux gens, pas l’inverse » | Catherine Hill - Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260920/il-faut-que-les-tests-aillent-aux-gens-pas-l-inverse

    Tout l’été, la France a laissé le SARS-CoV-2 se propager. Fin octobre, il y aura autant de malades en réanimation qu’au pic de l’épidémie, prévient l’épidémiologiste et biostatisticienne Catherine Hill. Avec un système de dépistage performant, il serait pourtant possible de contrôler le virus.

    Epidémiologiste et biostatisticienne, Catherine Hill a longtemps travaillé à l’institut Gustave-Roussy, le grand centre de lutte contre le cancer d’Île-de-France. Elle n’est pas médecin, mais elle a étudié l’épidémiologie du cancer, notamment le lien entre le cancer et l’exposition au tabac ou aux radiations nucléaires. Elle a aussi aidé la pneumologue Irène Frachon, encore très isolée, à faire émerger le scandale du Mediator en mettant en évidence la surmortalité associée à la prise de ce médicament. Elle a fait le même travail pour la Dépakine, l’anti-épileptique de Sanofi. Aujourd’hui à la retraite, elle suit au jour le jour l’évolution du Covid-19. Elle trace des courbes, lit la littérature scientifique, en fait une analyse qu’elle souhaite rendre accessible au grand public.

    Pourquoi ce virus est-il si difficile à comprendre et à contrôler ?

    Catherine Hill : On est face à un virus nouveau, dont on ne savait rien il y a six mois, mais énormément d’informations ont été accumulées depuis. Il faut une vision globale et ne pas se perdre dans les détails. Quand je travaillais sur le tabac, les industriels nous disaient : on ne connaît pas la dose à partir de laquelle le tabac est nocif ! C’était bien sûr un détail, ils cherchaient à nous égarer. Ce qui compte dans le cas du tabac, c’est que le risque augmente avec la dose.
    Pour le SARS-Cov-2, nous savons que la plupart des contaminations par des personnes qui développent des symptômes se font dans les 4 jours avant l’apparition des symptômes, et dans les 6 jours à partir des premiers symptômes. Il faut donc tester et isoler très vite les porteurs de virus, si possible avant les symptômes et chercher largement leurs cas contacts. Mais nous savons aussi que la moitié des contaminations viennent de personnes qui sont infectieuses et n’ont pas de symptômes, c’est toute la difficulté : pour trouver ces personnes, il faut un dépistage systématique dans la population générale. Si on se limite aux symptomatiques, l’épidémie se poursuit. Des chercheurs ont estimé qu’entre mi-mai et fin juin on est passé à côté de 9 cas sur 10. Aujourd’hui, on teste plus et j’estime qu’on passe à côté de 4 cas sur 5.

    Le nombre de reproduction de base, au début de l’épidémie, est de 3 : une personne en contamine en moyenne trois autres. Cela signifie que l’immunité de groupe ne sera atteinte que lorsque les deux tiers de la population auront contracté le virus, on en est encore très loin.

    Ce virus n’est pas si grave. Il y a un mort pour 200 personnes infectées. Mais si on atteint l’immunité collective, c’est-à-dire si 67 % de la population est infectée, ce qui représente 45 millions de personnes en France, on peut s’attendre à 220 000 morts. C’est bien sûr inacceptable.

    Quelle est votre analyse de l’épidémie en France ?

    En France, nous ne connaissons pas le niveau de l’épidémie. Les autorités communiquent beaucoup sur l’incidence – c’est-à-dire le nombre de tests positifs pour 100 000 habitants. Cet indicateur est faux : il ne reflète pas la situation épidémique, mais nos capacités de dépistage, qui ne sont pas bonnes. Aujourd’hui, vu la longueur des queues, on peut supposer que les jeunes ont plus d’énergie que les personnes âgées ou les malades pour se faire dépister. Mais on voit tout de même augmenter le taux de positivité des tests chez les personnes âgées. Ce n’est pas bon du tout.

    On pourrait s’y prendre autrement pour estimer l’épidémie. Depuis le 1er mai, à intervalles plus ou moins réguliers, des échantillons représentatifs d’Anglais ont été interrogés sur leurs symptômes et ont réalisé eux-mêmes un prélèvement nasopharyngé pour un test PCR. Près de 600 000 personnes ont déjà participé. Les Anglais peuvent ainsi suivre l’évolution de l’épidémie. Ce travail révèle que 72 % des personnes ayant un test positif n’avaient aucun symptôme au moment du prélèvement, ni dans la semaine précédente. En France, nous n’avons pas fait ce travail, nous ne connaissons pas l’épidémie.

    Les chiffres les plus fiables en France sont donc le nombre de personnes hospitalisées chaque jour et le nombre de personnes admises en réanimation chaque jour. Je suis la courbe des nouvelles admissions en réanimation, lissée pour enlever les irrégularités dues aux week-ends et jours fériés, et tracée sur une échelle verticale logarithmique, parce qu’avec cette échelle une progression exponentielle apparaît sous la forme d’une ligne droite. Je suis assez sûre de pouvoir prolonger la droite des admissions en réanimation récentes sur 4, voire 6 semaines, parce que les admissions d’aujourd’hui sont les conséquences des contaminations d’il y a trois ou quatre semaines.


    © Catherine Hill

    Le nombre des admissions va donc continuer à augmenter, au moins quelque temps. Le 1er novembre, nous aurons probablement un nombre journalier d’admissions en réanimation comparable au mois d’avril, au pic de l’épidémie. La situation sera cependant différente, car ces malades graves seront répartis sur tout le territoire. Mais cela mettra de nouveau le système hospitalier dans une énorme tension.

    « On rate une énorme partie de la contagiosité »

    Les files d’attente s’allongent devant les laboratoires, comme les délais des résultats. Notre stratégie de dépistage a-t-elle encore une quelconque efficacité ?

    En France, il y a un délai de 3 jours, en moyenne, entre les symptômes et la pratique du test, selon les données de Santé publique France. Mais on ne connaît pas le délai de rendu du résultat, Santé publique France indique simplement qu’il peut aller au-delà de 7 jours.

    On rate une énorme partie de la contagiosité. J’estime que nous ne dépistons qu’un cas positif sur cinq. Santé publique France constate qu’environ 4 cas identifiés sur 5 n’ont aucun lien avec des cas connus. Le personnel des agences régionales de santé s’épuise à remonter des chaînes de contamination, qui ne concernent qu’une faible partie de la circulation du virus.

    Le résultat d’un test qui arrive plus de 48 heures après le prélèvement ne sert à rien. Si la personne était positive, elle l’apprend alors qu’elle a déjà contaminé largement autour d’elle, et souvent, alors qu’elle n’est plus contagieuse, si elle était négative, elle a pu se contaminer depuis. Les laboratoires doivent cesser de perdre du temps à analyser le stock de tests en retard, et l’assurance-maladie ne doit pas les rembourser. Il faut que le gouvernement assume ses erreurs sur le dépistage aujourd’hui, comme sur les masques en février.

    Le million de tests, c’est de la communication. Personne n’a pensé à l’efficacité du dispositif de dépistage. Quelle est sa finalité ? Il y en a deux : le diagnostic des personnes symptomatiques et de leurs contacts ; et un dépistage plus large de surveillance des populations à risque ou fragiles. Par exemple dans les Ehpad, les hôpitaux, les services d’aide à la personne, le personnel et les patients devraient être dépistés au moins une fois par semaine, c’est criminel de ne pas le faire. Il faut que les tests aillent aux gens, pas que les gens aillent aux tests.

    De nouveaux tests salivaires ou antigéniques sont en train d’être autorisés en France. Mais leur sensibilité est discutée.

    Aucun test n’est absolument fiable. La sensibilité des tests est à mettre en balance avec leur disponibilité, leur coût, la simplicité et la rapidité de leur mise en œuvre et leur faisabilité en grand nombre. Et le meilleur test pour le diagnostic chez les patients symptomatiques n’est pas nécessairement le meilleur test pour un dépistage de masse.

    Il faut déployer tous les outils dont nous disposons : les tests antigéniques, dont le résultat est rendu en 30 minutes, les tests salivaires, qui facilitent le prélèvement, les tests groupés de 10, 50 ou 100 prélèvements, pour accélérer l’analyse et économiser des réactifs en pénurie.

    J’ai été contactée par des mathématiciens qui réfléchissent à des modèles mathématiques pour les tests groupés, et par des ingénieurs qui travaillent sur le suivi de l’épidémie dans les eaux usées. Ces personnes m’ont contactée, parce qu’ils n’arrivaient pas à se faire entendre.

    Pourquoi la stratégie du gouvernement échoue-t-elle à ce point ?

    Le conseil scientifique a écrit dans un de ses avis que « l’avenir de l’épidémie à court terme est entre les mains des citoyens ». Je pense que l’épidémie est largement entre les mains du gouvernement, dont la politique ne semble pas tenir compte de la dynamique de ce virus. Ne voit-il pas que quelque chose ne va pas ?

    Penser que l’économie et la santé publique sont antinomiques est une erreur. On avait tout intérêt, économiquement, à contrôler l’épidémie. On ne l’a pas fait. Pour préserver notre tourisme cet été, on a laissé le virus se répandre partout. Et nous sommes devenus un pays où personne ne veut plus venir ! Le gouvernement pense à très court terme.

    Les masques, l’idée d’une bulle sociale, l’interdiction des rassemblements : ce sont des mesures préventives, palliatives. Le curatif, c’est le dépistage. Dès le 15 mars, il fallait travailler sur un dispositif de dépistage qui identifie très vite les personnes contagieuses, afin de les isoler.

    Il y a aujourd’hui de nombreux pays qui n’ont plus aucun cas de Covid-19. Quand quelques cas réapparaissent, ils reconfinent pour un temps court, et testent massivement pour éteindre l’épidémie. Cette stratégie est possible en France.

    Le monde médical et scientifique n’est pas non plus exempt de critique. On subit une véritable cacophonie !

    C’est normal qu’on ne soit pas d’accord. La cacophonie, c’est la vie.

    Je suis une des « méthodologistes » dont Didier Raoult se moque. Quand j’étais à l’institut Gustave-Roussy, j’aidais les cliniciens à rédiger les protocoles des essais cliniques. Quels sont les critères principaux d’un essai ? Quelle est la population qu’on inclut ? Quand est-ce qu’on arrête un essai ? Didier Raoult nous oppose son pifomètre qu’il qualifie de brillant.

    La science doit se contenter de dire les faits, d’une manière accessible, et ne pas se soucier de l’acceptabilité des mesures qui en découlent. Sur la base de ces faits, la société, les politiques vont se positionner. Qu’il y ait des anthropologues ou des sociologues dans le conseil scientifique perturbe beaucoup les choses. Cette confusion est toxique.

    Une autre difficulté est que les scientifiques sont tous très spécialisés. Les spécialistes des tests cherchent les tests parfaits. Les modélisateurs des épidémies ont du mal à partager leurs analyses, très brillantes, mais peu accessibles. Il faut synthétiser l’état des connaissances scientifiques, savoir communiquer et concevoir des solutions opérationnelles. Pour y arriver, il faut sortir du cadre. Mais la bureaucratie nous étouffe : le Haut Conseil de la santé publique, la Haute Autorité de santé, les agences régionales de santé, tout le monde est terrifié.

    Dépistage foireux, recherche de cas contact aux oubliettes, isolement des contaminés à peine envisagé, sans lieux ni appui en ville. Il s’agit de durer, l’oeil braqué sur le système hospitalier en comptant sur un mauvais vaccin bricolé au plus vite qui permettrait d’approcher le graal de l’immunité de troupeau. Espérer 60 à 80 000 morts du covid plutôt que 200 000, essentiellement des "faibles" (comme disait Macron en off à son staff de campagne).

    #test #dépistage #dépistages #die-up_nation

    • Je suis d’accord avec la dame sur un point  : elle est trop spécialisée pour avoir un tableau d’ensemble. Elle oublie allègrement les 10% de covid longs qu’aucun pays n’a les moyens de se payer à l’échelle de la population, elle oublie qu’elle compare une situation de contamination générale actuellement avec une contamination sur deux foyers principaux au printemps  : on avait pu gérer en déchargeant les malades sur les autres régions, là, ça ne va pas être possible. Elle oublie que la propension au consentement de la population est tombée très bas  : les profs ont été insultés, les premiers de corvées abandonnés et spoliés de leur maigre prime, les soignants sont allés à l’épuisement et certains même à la mort pour faire tenir le truc. Depuis, les capacités hospitalières ont été encore réduites et en médecine de ville, des tas de gens ont raccroché  : trop vieux, dégoutés, etc.

      La population a été massivement désinformée, beaucoup de gens spoliés, virés, mis dans la merde, le moral s’est dégradé, la solidarité aussi.

      Et cette fois, ils laissent les gosses en première ligne tout en mentant effrontément aux parents sur la sensibilité des jeunes au covid.

      On part beaucoup plus mal que lors de la première tournée…