• Amid Covid-19 lockdowns, Chinese tourism turns inward, giving rise to camping and suburb tours; or nothing at all | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/people-culture/article/3176852/amid-covid-19-lockdowns-chinese-tourism-turns-inward-giving

    Amid Covid-19 lockdowns, Chinese tourism turns inward, giving rise to camping and suburb tours; Statistics show that Chinese people are still travelling, but they are mostly staying within their city or province And in doing so, spending has fallen off a cliff, with travellers only spending 45 per cent of pre-pandemic levels
    Local tourism made up 40 per cent of all business during the recent Labour Day holiday, marking a “considerable increase” from the same period in both 2021 and 2020, leading online travel agency Ctrip said in a report earlier this week.Depending on regional definitions, local tourism is defined as travel within a city or province.One activity that has grown dramatically in popularity is camping, which has become something of a lifestyle trend for Chinese urbanites. Ctrip searches for the term “camping” surged by 90 per cent on the first day of the holiday, the company said.The spectre of Covid-19 hovers over the changing dynamics, as the potential consequence of getting locked out of China, or their home city, has made international tourism for most Chinese people almost impossible.Lvmama, another e-tourism website, said orders for camping products on its platform grew by 70 per cent compared with the same period last year.Ann Xu, an outdoor enthusiast in Hangzhou, Zhejiang province in eastern China, said: “It seems half of the people in my WeChat contact list went camping this past weekend.”“A few years ago, only outdoor enthusiasts would go camping, but now it has become a leisure and social activity for everybody. I think travel restrictions have catalysed this change,” she said.In Shanghai, which has endured a high-profile lockdown for over a month, some residents have taken camping to an extreme, deciding to take a “holiday” within their complex. Amid the lockdown, many people in Shanghai are only allowed freedom of movement within their building, but they cannot leave the complex.“Spring is so beautiful. We must make full use of it even if we cannot exit our community gate,” said Lily Yang, a woman in Shanghai who had just camped on the ground floor of her building.According to the Ctrip report, other popular options included sightseeing in the suburbs and visiting museums and art exhibits as residents simply cannot travel beyond their city limits.However, despite surges in out-of-the-box trips, the reality is that most people are staying at home.Nationwide, the number of tourist trips over the five-day Labour Day holiday dropped by over 30 per cent from last year, standing at 160 million, according to Ministry of Culture and Tourism data.Tourism revenue dropped by about 43 per cent compared to 2021, standing at 64.68 billion yuan (US$9.7 billion), it showed.Compared to pre-pandemic numbers in 2019, the number of trips dropped by 18 per cent, but Chinese people only spent 44 per cent of what they did before the pandemic.The Ministry attributed the drop to Covid prevention and control policies, which are widely adopted across the country.Dozens of mainland cities have imposed total or partial lockdowns to combat the largest Covid outbreak China has experienced, driven by the Omicron variant.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#tourisme#deplacementinterne#sante#confinement#pandemie#omicron

  • La responsabilité de la voiture dans l’étalement urbain
    http://carfree.fr/index.php/2022/05/03/la-responsabilite-de-la-voiture-dans-letalement-urbain

    Historiquement, est-ce la voiture qui est responsable de l’étalement urbain ou s’est-elle développée en réponse à l’étalement urbain ? Une analyse de la trajectoire de 123 villes, situées dans 57 pays, Lire la suite...

    #Argumentaires #Etalement_urbain #Fin_de_l'automobile #Ressources #angleterre #congestion #constructeurs #densité #déplacements #économie #GM #motorisation #périurbanisation #recherche #travail #urbanisme #usa #ville

  • #Grenoble, ville en transition écologique et sociale ?

    Entretien avec Vincent Fristot et Pierre-André Juven

    Que peuvent les villes pour lancer une dynamique de #transition_écologique et sociale ? La question se pose avec une actualité particulière pour les municipalités dirigées par une alliance de gauche, citoyenne et écologiste comme à Grenoble. Deux adjoints de la majorité issue des dernières élections, Vincent Fristot1 et Pierre-André Juven2 reviennent avec nous sur leur expérience, les initiatives prises en matière d’énergie, de transports ou d’urbanisme, leurs résultats et leurs limites.


    Mouvements : Grenoble a changé de majorité municipale dès 2014, pouvez-vous revenir sur les priorités que le « Rassemblement citoyen, de la gauche et des écologistes » s’était donné en matière de transition écologique, sur ce qui a été possible et ce qui n’a pas été possible durant la première mandature ?

    Vincent Fristot : Avant 2014, on avait vécu un mandat sans élu écologiste dans la majorité, il y avait eu une régression et un épuisement du pouvoir local, avec un maire en fin de parcours politique. Ça s’était traduit par une convergence vraiment exemplaire à gauche, avec une mobilisation citoyenne et écologiste très forte qui a permis de montrer qu’une autre voie était possible pour les politiques publiques locales avec des ambitions discutées lors de travaux de mise en commun d’objectifs. Concernant les aspects #mobilités, on sortait aussi d’une ère où on avait agi contre des projets de plan de #déplacement_urbain qui étaient focalisés sur une traversée routière (voire autoroutière) de la Bastille avec la construction d’un tunnel, ce qui représentait un investissement d’un à deux milliards d’euros qui allait plomber les finances publiques pour longtemps, et on avait réussi à faire annuler ce projet au tribunal administratif. Il était donc très important de repartir sur une feuille vierge. C’est comme ça qu’un #plan_de_déplacement urbain, le #PDU 2030, a pu être voté en métropole en 2019. C’était le premier axe. Le second était le plan d’#urbanisme, avec là encore des projets qui avaient été lancés dans le contexte du productivisme de la construction, avec plus de 1 000 logements neufs par an à Grenoble. Le rythme de construction était très important, y compris avec des immeubles de grande hauteur, donc il y avait des mobilisations très fortes qui ont aidé à renforcer la quête d’alternative. Il fallait aussi réorienter les outils des collectivités. On a des outils locaux puissants en matière d’#énergie, comme #Gaz_Électricité_de_Grenoble (#GEG) et la #Compagnie_de_Chauffage (#CCIAG) ; il était important de sortir de la gouvernance privée de ces Sociétés d’Économie Mixte qui sont majoritairement détenues par les collectivités. Je pense que la reprise en main de ces outils a été cruciale. Donc, pour résumer, une réorientation des #politiques_publiques vers l’usager, le citoyen, le climat, les ressources à utiliser avec sobriété, et puis la santé des habitant.es, au regard de la #qualité_de_l’air. Parfois, il faut y consacrer des moyens, mais on est aussi là pour trouver des aides, des subventions de l’Europe, de la Région, des différents niveaux institutionnels.

    Mouvements : Je reviens sur les enjeux qui sont à la frontière entre rénovation énergétique et construction. Quelles sont vos marges de manœuvre par rapport au parc privé et au PLU ?

    Vincent Fristot : Alors, plusieurs marges de manœuvre existent. Au niveau du #PLU, on a voulu brider les #consommations_énergétiques des futures opérations, y compris des rénovations, puisque la réglementation définit un plafond. On a baissé de 20 % ce plafond, ce qui permet déjà de donner une direction. Je me souviens qu’au moment de mettre en place cette mesure, des promoteurs sont venus dans mon bureau en disant que c’était impossible de faire ça, alors qu’on avait des opérations qui le mettaient déjà en œuvre. La #Caserne_de_Bonne avait été une opération d’#éco-quartier, primée au niveau national d’ailleurs, qui me permettait de dire : « Mais attendez, ça intéresse tout le monde, et vous ici, locaux, ça ne vous intéresse pas ? ». Et au fil des projets urbains de Grenoble, on a sans cesse rehaussé la barre en termes de performance. Pour le privé, la ville a aussi une dimension d’aménageur : elle rachète des terrains, les viabilise et les revend aux promoteurs d’opérations qui vont faire du privé. Et au moment de la vente, on a des leviers : en donnant des objectifs et des seuils minimaux de performance, de coût, on peut faire bouger beaucoup de choses. On a des opérations qui sont basées sur des matériaux en bois, d’isolants en paille ou en #matériaux_biosourcés, y compris de la terre. Nous, le matériau terre, on l’a mis en œuvre en tant que maître d’ouvrage dans une école sur la ZAC Flaubert (des briques de #terre_crue pour le rez-de-chaussée et du #bois). Mais on peut aussi le faire passer dans la commande de ce que l’on va réaliser via la construction de #logements publics ou privés. Donc ce sont des logements, des commerces ou des bureaux qui vont être commercialisés par les promoteurs en direction d’usagers privés ou des locataires, mais qui ont des qualités environnementales extrêmement performantes en termes de qualité de l’air intérieur, de choix des matériaux et donc à faible contenu carbone, à faible dépense énergétique, et surtout en termes de confort, parce que si l’hiver il faut chauffer, l’été, ici, il faut faire attention aux surchauffes. Dernier point : on a une agence locale de l’énergie et du climat qui est en capacité de venir inspecter les travaux finis et de faire un suivi avec les aménageurs. D’ailleurs, les projets européens exigent en général d’avoir un suivi de ce qui est réellement construit et consommé, une fois les vrais habitant.es dans les logements. Donc il y a vraiment une attention portée à l’ensemble du cycle de construction et on aboutit, je pense, à des choses qui sont assez performantes pour aller vers le bas carbone.

    Mouvements : Peux-tu revenir sur la question des compétences techniques et de la relation avec les services de la ville, en particulier quand on arrive dans une municipalité qui a ses traditions et qu’il s’agit d’infléchir les choses ? Quel genre de tensions ça peut générer ?

    Vincent Fristot : Comme dans toute organisation, il y a des rapports de forces qui peuvent s’exprimer au niveau technique, au niveau administratif, entre services, entre élu.es. C’est comme dans les entreprises. La question clé est celle du portage politique de ces sujets. Avec un maire qui, comme le nôtre, parle des transitions écologiques et sociales à longueur de journées ou de réunions, pour les adjoints c’est plus facile. Et puis quand on a un œil un peu attentif aux aspects techniques, finalement, des solutions nouvelles peuvent être trouvées. Mais en sept ans de mandat depuis 2014, on a dû faire, dans les services, de très importants changements de personnes ; en particulier pour certain.es qui arrivaient en fin de carrière et pour lesquels il était très difficile de concevoir l’activité de façon parfois très orthogonale à ce qui se faisait avant. C’est un gros virage à prendre que d’adopter une vision transversale, non plus enfermée dans son chemin traditionnel, mais en lien avec l’ensemble des acteurs.rices et des habitant.es avec cette conséquence que l’intégralité des dispositifs administratifs est concernée par les transitions.

    C’est une transformation qui n’est pas encore complète. Il y a encore beaucoup de productivisme, et arriver avec des scénarios de décroissance énergétique, ce n’est pas forcément ce qui est le plus facile. Par exemple, pour le gaz, on observe une décroissance importante de la consommation pour plusieurs raisons. On a une substitution du gaz par le réseau de chaleur pour certains usages parce qu’il est beaucoup plus performant au niveau environnemental. Il émet beaucoup moins de CO2 que le gaz, et en plus, en 2030, il devrait être 100 % renouvelable. On récupère de la chaleur issue de l’incinération des déchets ou du site chimique au sud de l’agglomération. Donc, on a une alternative aux combustibles fossiles. Il faut vraiment travailler sur les réseaux et donc, si on veut maintenir un service identique du gaz, même renouvelable, on est devant des difficultés d’investissement et des augmentations de prix.

    Mouvements : Quels sont les objectifs de réduction de la #consommation_énergétique à l’horizon 2030 pour Grenoble ?

    Vincent Fristot : Un schéma directeur énergétique de la métropole a été voté en 2017, avec moins 30 % de combustibles fossiles en 2030, lesquels représentent 85 % de la consommation. Donc, il y a un objectif fort de réduction. Forcément, comme je le disais, il y a des sujets autour des tarifs du réseau de chaleur. Donc, on a mis en place des comités d’usagers pour les services publics qui ont été créés autour de l’eau, autour du chauffage urbain et du gaz. Et sur l’eau je peux mentionner notre tarification sociale de l’eau qui est une spécificité de la métropole : pour certains ménages à bas revenus, il y a une redistribution, un abaissement de la facture, sans aucune démarche, ce qui est très important en termes de reconnaissance de l’accès à ce droit.

    Mouvements : Sur ces enjeux de consommation énergétique et de changement du mix, quelles sont les choses sur lesquelles vous butez vraiment, et qui relèveraient des limites des capacités d’action de la ville ?

    Vincent Frisot : Pour les projets énergétiques, la question décisive n’est pas nouvelle, elle est de savoir qui paie les transitions. Cela se traduit par des choses très concrètes quand on regarde les éléments du parc immobilier de la ville. Par exemple, celui des 80 écoles de Grenoble : comment faire pour rénover thermiquement cet ensemble ? On connaît les coûts. C’est 3 à 4 millions d’euros par groupe scolaire pour une rénovation thermique globale (ventilation, menuiserie et fenêtres, et isolation par l’extérieur). Comment on partage ce coût ? Certes, on peut bénéficier de subventions de l’Europe, etc. Mais comment on finance l’ensemble des opérations ? On est encore en train de chercher. Le but est d’en faire de plus en plus, de changer les modalités. On essaie d’en faire de notre côté en maîtrise d’ouvrage interne, ce qui évite des coûts externalisés, mais les marges de manœuvre sont faibles et les blocages sont d’ordre politique et financier. Au niveau national, on voit bien qu’il n’y a pas assez de volonté et de moyens pour réellement isoler des bâtiments de façon sérieuse, et le gouvernement continue à entretenir l’illusion qu’il a fait le nécessaire. Donc ce sont vraiment des choix politiques, y compris au niveau de la métropole où aujourd’hui on a un contexte politique nouveau. Lors du dernier mandat, on avait une cohérence d’ensemble entre les communes autour de Grenoble, entre l’agglomération et la ville centre. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Certaines communes veulent prendre un peu leur revanche par rapport à Grenoble, ce qui se traduit concrètement par une baisse des moyens pour les mobilités alternatives sur Grenoble. Certes, lors du premier mandat, il y a eu beaucoup de réalisations, mais il reste encore beaucoup de choses à faire, qui bénéficient à tout le monde. Et maintenant, pour de nombreuses politiques publiques, on voit que les projets de l’agglo sont plutôt portés sur la périphérie. Donc, on a aujourd’hui un problème de fonctionnement politique de la métropole. Cela concerne les outils historiques de la ville de Grenoble : la métropole est réticente à acquérir la compagnie de chauffage (GEG) même si elle va y être obligée, parce qu’aujourd’hui c’est elle qui a la compétence, plus la ville de Grenoble. Pour ce qui concerne le logement aussi, la métropole rechigne à se doter d’un vrai outil de construction et elle fait comme si elle pouvait continuer à vivre dans le train-train courant avec son budget classique, alors qu’elle est devenue une métropole, qu’il y a des enjeux extrêmement lourds en matière de transition, de justice sociale, de qualité de l’air, de climat. Tout cela ne se traduit pas réellement aujourd’hui par des engagements financiers. Et donc on en pâtit, y compris la ville-centre qui représente un tiers de la métropole.

    Mouvements : On va continuer avec Pierre-André Juven sur la question des mobilités alternatives, parce que dans la palette d’enjeux auxquels les « villes en transition » se confrontent aujourd’hui, il y a les enjeux d’étalement et la question des mécanismes pour favoriser d’autres mobilités voire une « dé-mobilité ».

    Pierre-André Juven : Effectivement, j’ai pris la suite de Vincent sur la délégation urbanisme avec une spécificité qui a été de lier cette délégation à celle de la santé. Le principe de la politique urbaine à Grenoble est la résultante d’une série de nécessités et d’urgences. Il y a un besoin de nouveaux logements et notamment de #logements_sociaux, qui n’exclut pas, par ailleurs, de travailler sur le logement vacant, le logement insalubre et le logement indigne. Si on considère qu’il faut limiter à tout prix l’#étalement_urbain et la logique pavillonnaire qu’on a pu connaître dans les décennies précédentes, lesquelles contribuent à l’#artificialisation_des_terres et à la destruction des surfaces agricoles, c’est dans les villes qu’il faut aller chercher le #foncier disponible. La nécessité de repenser l’urbanisme est aussi imposée par des enjeux écologiques et sociaux. D’où l’importance de lier la structuration urbaine et des mobilités favorables au climat et à la santé.

    À ce titre, la #zone_à_faible émission (#ZFE) est une des politiques publiques importantes en matière de #mobilité, de qualité de l’air et donc de contribution à la lutte contre le réchauffement climatique avec un fort impact sur la santé des populations. Quand on parle de ZFE, on observe très vite des crispations fortes et des tensions entre groupes politiques. C’est très difficile de sortir du dualisme entre d’un côté l’urgence climatique et sanitaire et de l’autre l’urgence sociale. On se retrouve face à cette opposition, au fond stérile, entre fin du mois et « fin du monde » alors que la crise écologique touche aussi plus fortement les ménages modestes, par exemple du fait des inégalités face aux pathologies chroniques induites par la pollution de l’air. Le principe de la ZFE est relativement simple, c’est un calendrier donné, imposé par la loi « climat et résilience » – que nous, à Grenoble, on aimerait voir plus ambitieux, mais c’est une politique métropolitaine, donc on n’est pas les seuls à décider – et ce calendrier définit à partir de quand on ne peut plus rouler avec tel type de véhicule. Le problème de la ZFE, est que, par exemple, un ménage qui aurait fait l’acquisition d’un diesel d’occasion il y a deux ans, devra changer de voiture dans deux ou trois ans. Et évidemment, c’est extrêmement difficile, parce que les ménages n’ont pas forcément les moyens de remplacer leur véhicule. Donc, la première question est : est-ce que tout le monde a besoin de remplacer sa voiture ? Et dans les études qui ont été réalisées par Transitec, une agence d’études sur les mobilités, a priori, il y a au moins un tiers du parc automobile grenoblois qui pourrait ne pas être renouvelé. Cela veut dire que si demain on dit à tout le monde : « Vous pouvez conserver votre voiture mais vous ne pourrez accéder à la ZFE que sous réserve de tel et tel critère », il y aura probablement un tiers des gens qui diront : « Moi, dans ce cas-là, je n’ai plus besoin de ma voiture », ce qui est a priori assez vertueux en termes de pollution de l’air et de surface disponible. On parle souvent de foncier disponible, mais à l’échelle d’une ville, la place occupée par la route, les parkings, le stationnement, est phénoménale. La solution, est donc de densifier l’offre de transport en commun pour permettre de dé-motoriser une partie des ménages. Ensuite, il faut un accompagnement financier. Mais cela a un coût. Ce sont les métropoles qui conduisent ces politiques, mais elles peuvent tout à fait être appuyées par l’État. Aux journées de France urbaine, au mois de septembre, Jean Castex a annoncé 450 millions pour les ZFE. On ne sait pas s’ils seront véritablement distribués parce que c’est une promesse d’année présidentielle et jusqu’ici l’État a peu contribué à doter les ZFE de moyens financiers.

    L’autre cause majeure de #pollution sur l’agglomération est le #chauffage au bois. Et quand on additionne la prime de l’État, celle de la métropole et celle de la ville – puisqu’on a voté au mois de mars une délibération « qualité de l’air » pour augmenter la prime de remplacement du chauffage au bois – les ménages modestes et intermédiaires ont un reste à charge de zéro pour le remplacement d’un appareil dont le coût peut être de 5 à 6 000 euros. Donc on peut tout à fait, si les collectivités et l’État mettent les moyens, engager une transition qui ne soit pas douloureuse pour les ménages précaires.

    A propos de ces tensions entre logique sociale et logique écologique, on a un autre enjeu qui est celui du suivi et de l’entretien des logements sociaux, avec des bailleurs sociaux qui sont dans des situations financières assez difficiles (du fait de la réforme des APL et d’autres mesures) et qui, tout en produisant du logement, sont en difficulté en matière de gestion locative, de réhabilitation des appartements et des immeubles, etc. Et là, c’est pareil, les choix sont le fait des collectivités dans les zones d’aménagement concertées dont parlait Vincent. On est à plus de 40 % de logements sociaux produits dans ces parties de la ville, avec un cahier des charges exigeant en matière de type de bâti, de qualité de l’air, d’espaces végétalisés, de services accessibles, etc. Ce sont des rapports de force omniprésents.

    Mouvements : Je reviens sur les enjeux du marché de la construction avec le problème de la convergence entre lobbies de l’immobilier et experts techniques, voire avec les services techniques de la ville. Jusqu’à quel point y êtes-vous confrontés ? Ou au contraire, parce que Grenoble a une longue histoire d’expérimentation dans ce domaine, le problème se pose de façon moins aiguë que dans d’autres villes ?

    Pierre-André Juven : C’est probablement moins aigu en ce qui concerne les imbrications entre enjeux techniques et orientations politiques. Ce que je vois avec notre mandature est que le travail qui a été fait entre 2014 et 2020, notamment par Vincent, a permis une acculturation assez forte aux idées portées par la majorité municipale, au sein des services techniques de la ville, auprès des agents de la ville, mais aussi pour nombre d’aménageurs qui sont des acteurs très important pour le suivi des opérations, notamment dans les ZAC. Vincent parlait des cultures professionnelles dans le milieu de l’énergie, et même si dans le milieu du bâtiment il y a aussi des cultures de constructeur, on arrive de plus en plus à poser la question de la réhabilitation. Donc, pour l’essentiel, ce travail d’acculturation, a été opéré depuis 2014, même s’il y avait à Grenoble une tradition datant de la zone d’aménagement concerté de Bonne.

    Mouvements : Comment trouver des sources de légitimité, des points d’appui qui ne sont pas simplement la parole des élu.es de la municipalité ? Par exemple pour convaincre les entreprises du BTP ?

    Pierre-André Juven : Il y a une nécessité à être assez solide techniquement pour pouvoir discuter avec les services, avec les acteurs économiques, pour être capable de justifier les choix en matière de qualité du bâti, de végétalisation, de surface et d’espace commun pour les habitant.es d’un immeuble, etc. Une des raisons, peut-être, pour lesquelles on est, à Grenoble, moins en difficulté que d’autres face aux promoteurs, est qu’il y a effectivement cette histoire longue de transition à Grenoble. Un certain nombre d’acteurs privés dans le domaine du bâtiment et de la promotion immobilière ont compris que ça allait être plus difficile pour eux d’engager des opérations à Grenoble s’ils ne prêtaient pas attention à un certain nombre d’exigences. Ce d’autant plus que l’attractivité et la valeur des biens qu’ils vont produire dépendent aussi des politiques de transition. Dès le moment où on met en avant la qualité de l’air intérieur, la végétalisation de la parcelle, un garage à vélos, l’infiltration de l’eau, la disposition de panneaux photovoltaïques et donc la consommation d’énergie pour l’immeuble, etc., pour les habitant.es de centre-ville, tout cela compte énormément. Donc c’est aussi stratégiquement intéressant d’un point de vue économique et marchand et on a des acteurs de la promotion et du bâtiment qui l’ont compris et avec qui on travaille plutôt bien.

    Une autre source de légitimité, si on se place dans une perspective politique plus large, est qu’on connaît les tendances de fond du dérèglement climatique : il y a des raisons objectives d’en tenir compte qui deviennent de plus en plus difficiles à contester. Les îlots de chaleur urbains à Grenoble, sont la résultante de phénomènes climatiques documentés depuis longtemps. De même, en matière de santé des populations, si l’urbanisme favorable à la santé trouve aujourd’hui des relais, c’est parce que cela fait déjà plusieurs années que cette question a été réfléchie, pensée et portée politiquement. Donc on a des phénomènes sociaux, climatiques, politiques, qui font que les acteurs économiques, d’une certaine façon, sont obligés de plier, parce que ce n’est pas seulement une volonté des responsables politiques locaux, parce que c’est devenu une volonté visible de la majorité des habitant·es.

    Mouvements : Peux-tu revenir sur cette question des îlots de chaleur : Grenoble est célèbre pour l’intensité du phénomène. Quelle est la politique de la ville ? Et comment articule-t-elle mesures de transition, démocratisation, implication des habitant.es ?

    Pierre-André Juven : Effectivement, on est une ville soumise en été à des phénomènes d’îlots de chaleur urbains et de canicule de plus en plus fréquents. On travaille beaucoup là-dessus, avec des géographes et des climatologues, d’abord pour nous aider à bien comprendre ce qui se passe. On sait que plusieurs choses favorisent ces îlots : les grandes surfaces verticales exposées au soleil de façon non filtrée : quand il n’y a pas de végétalisation, c’est le bâtiment qui prend directement la chaleur ; les rues disposées en canyon où l’air circule de façon restreinte ; la nature des matériaux utilisés pour construire ; la place de l’eau en ville aussi. Et puis il y a les activités anthropiques : la voiture, la climatisation, tout un tas de pratiques liées à l’homme. Donc, on a commencé à établir un diagnostic cartographié. On est à la confluence de trois massifs – Belledone, la Chartreuse et le Vercors – avec des grandes vallées et des courants d’air très forts ; on a deux fleuves, le Drac et l’Isère, qui sont des sources de fraîcheur importantes ; mais il y a des points de la ville où, par contre, les îlots de chaleur sont très forts. Et donc, il faut faire l’inverse de tout ce que j’ai listé, et on retombe sur des tensions difficilement solubles. Par exemple, concernant le logement de qualité, le rapport Girometti-Leclercq, qui a été remis à Emmanuelle Wargon il y a quelques mois, préconise d’augmenter la hauteur sous plafond, pour des raisons de qualité de l’air intérieur, d’espace, de lumière. Mais si on augmente la hauteur réglementaire, on augmente le risque d’îlots de chaleur. Il faut donc imaginer des solutions comme la végétalisation des façades, une couleur claire pour les bâtiments, l’utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés. Donc là, on a nommé un adjoint pour travailler spécifiquement sur cette question : il est adjoint à la fraîcheur et à la nature en ville chargé de penser la place de l’eau dans la ville avec par exemple la possibilité de débuser un certain nombre de cours d’eau ou encore l’idée – et là on rejoint l’articulation de l’écologique et du social – de créer un lac baignable dans le parc de la Villeneuve, une cité d’un quartier populaire bien connu de Grenoble. Et puis après, il y a la lutte contre les activités anthropiques qui favorisent l’augmentation de la température. Et pour cela, la réduction du transport automobile dont on parlait est une priorité.

    Mouvements : Pour finir, au-delà de l’expérience de Grenoble, peux-tu parler de la manière dont vous inscrivez vos réflexions et vos politiques dans les réseaux de villes en transition ?

    Pierre-André Juven : Il y a plusieurs modalités de participation à ces réseaux. Il y a des participations par thématiques et par délégations, il y a des élu.es en charge du lien avec le réseau des villes en transition, via la biennale des villes en transition, mais il y a aussi les réseaux généraux de villes. Le maire est vice-président de « France urbaine » et participe activement à son animation. Je connais mieux le « réseau des villes santé OMS » qui fédère des villes de plusieurs couleurs politiques. Il porte des préoccupations sur les questions climatiques, de santé publique, d’offre de soins, de santé mentale, et conduit des opérations de plaidoyer pour des politiques de santé fortes auprès de l’État et du ministère.

    Mouvements : Dans quelle mesure ce réseau peut-il être une ressource à la fois pour la politique locale et pour jouer sur les échelles d’action, faire pression sur l’État ?

    Pierre-André Juven : Il s’agit surtout de ressources d’expertise. Le réseau des villes OMS a produit une série de travaux importants sur un ensemble de politiques publiques : sur les espaces verts et la santé, sur les mobilités et la santé, sur le sport et la santé, etc. Ses documents sont d’une part des synthèses de connaissances scientifiques mobilisables pour réfléchir et légitimer l’action politique mais il y a aussi des recommandations basées sur des expériences municipales qui permettent aux élu.es de disposer d’exemples et de s’inspirer d’initiatives prises ailleurs. Il s’agit donc à la fois d’information et de légitimité. Quand il faut justifier d’une politique publique en matière de santé, laquelle peut être contraignante – on parlait des rapports de forces avec des acteurs économiques dans le monde de la construction, c’est la même chose pour la santé –, disposer de ressources qui synthétisent une multitude d’avis et d’expertises, est un point d’appui important dans les négociations.

    A ce propos, j’aimerais insister sur la place paradoxale de la santé dans les discussions sur la transition écologique. C’est assez surprenant mais les politiques de santé à l’échelle de la ville sont celles qui suscitent le moins de débats, que ce soit en commission avec les oppositions ou en conseil municipal. Quelles que soient les arènes, les politiques de santé rencontrent très peu d’intérêt. Si on parle des écoles, de la culture, de l’urbanisme, des mobilités, des espaces publics, de la propreté, on a immédiatement un débat. Mais la santé est quelque chose qui semble complètement apolitique…peut-être parce que c’est difficile d’aller s’opposer à des politiques publiques qui visent l’amélioration de la santé des populations. Donc articuler étroitement la question de la santé et celle de la transition écologique est aussi une façon de rendre plus difficile l’expression d’une opposition frontale. C’est assez clair quand on parle de qualité de l’air. Si sur le chauffage au bois et la voiture, on invoque le climat ou la pollution, on va en convaincre quelques-uns, mais ça ne va pas être irréfutable. Si, par contre, on invoque les asthmatiques et les personnes qui meurent de la pollution tous les ans, ça devient en fait quelque chose qui n’est plus contestable. Et c’est valable pour de nombreux sujets : sur la qualité des logements, sur les mobilités, sur la biodiversité. Dans la légitimation de la transition écologique, la santé est un levier politique complètement sous-estimé alors qu’il est extrêmement puissant. L’imbrication du dérèglement climatique et des enjeux sanitaires est tellement forte que porter des politiques publiques visant ces derniers suppose des politiques publiques visant le premier. Parler santé permet d’entraîner l’adhésion, et de gagner des combats politiques, ou en tout cas de rendre plus difficile à nos adversaires de bloquer les politiques de justice sociale et de transition écologique.

    https://mouvements.info/grenoble-ville-en-transition-ecologique-et-sociale

    via @isskein

    ping @olaf

  • Histoires de changements dans les villes à travers le #monde
    http://carfree.fr/index.php/2022/04/11/histoires-de-changements-dans-les-villes-a-travers-le-monde

    La recherche de nouvelles histoires à raconter ! Parcourez et complétez la carte interactive de @Car Free Megacities en version française. Partout dans le monde, des villes prennent des mesures pour Lire la suite...

    #Argumentaires #Ville_sans_voitures #alternatives #aménagement #déplacements #écologie #environnement #futur #histoire #mobilité #transports_en_commun #ville

  • https://orientxxi.info/magazine/les-camps-de-regroupement-entreprise-de-destructuration-du-monde-rural-a

    Les camps de regroupement, entreprise de destructuration du monde rural algérien

    Pour empêcher les combattants indépendantistes de bénéficier du soutien des villageois pendant la guerre d’indépendance, l’armée française procède au regroupement de la population dans une opération pudiquement désignée sous le nom de « pacification ». En réalité, plus de deux millions d’Algériens ont été parqués dans des camps soumis à l’autorité militaire et qui ont déstructuré la société rurale.

    Fabien Sacriste, 25 mars 2022

    (...)

  • Exterminez toutes ces brutes (1/4). La troublante conviction de l’ignorance

    Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.

    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Déshumanisation
    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    #film #documentaire #film_documentaire #peuples_autochtones #récit #contre-récit #récit_historique #histoire #Séminoles #extrême_droite #suprémacisme_blanc #racisme #Grand_Remplacement #invasion #colonialisme #puissance_coloniale #extermination #Tsenacommacah #confédération_Powhatan #Eglise #inquisition #pureté_du_sang #sang #esclavage #génocide #colonialisme_de_peuplement #violence #terre #caoutchouc #pillage

    –-> déjà signalé plusieurs fois sur seenthis (notamment ici : https://seenthis.net/messages/945988), je remets ici avec des mots-clé en plus

  • La Décolonisation britannique, l’art de filer à l’anglaise

    Le 24 mars 1947, Lord Mountbatten est intronisé Vice-roi des Indes dans un faste éblouissant. Alors que l’émancipation de 410 millions d’indiens est programmée, la couronne britannique tente de sauver les apparences en brillant de tous ses feux. Cinq mois de discussions entre les forces en présence aboutissent à un découpage arbitraire du territoire entre le Pakistan et l’Inde avec des conséquences désastreuses. Des violences qui sont reléguées au second plan par l’adhésion des deux nouveaux États souverains à la grande communauté du Commonwealth. Un arrangement qui ne va pas sans arrière-pensées. Mais déjà la Malaisie et le Kenya s’enflamment à leur tour. Dans les deux cas, la violence extrême de la répression qui s’abat est occultée par une diabolisation « de l’ennemi » et par une machine de propagande redoutable qui permet aux autorités de maîtriser le récit des événements.
    En 1956, la Grande-Bretagne échoue à rétablir son aura impériale après avoir été obligée d’abandonner le canal de Suez par les deux nouveaux maîtres du monde : l’URSS et les États-Unis. Le nouveau Premier ministre, Harold Macmillan, demande un « audit d’empire », pour évaluer le poids économique du maintien des colonies, car il sait que le pays n’a plus les moyens de poursuivre sa politique impérialiste. Il est prêt à y renoncer, à condition de restaurer le prestige national.
    Une décision mal vue par l’armée. En 1967 au Yémen, des unités britanniques renégates défient le gouvernement et s’adonnent à une répression féroce, obligeant la Grande-Bretagne à prononcer son retrait. En Rhodésie du Sud, c’est au tour de la communauté blanche de faire sécession et d’instaurer un régime d’apartheid. Incapable de mettre au pas ses sujets, signe de son impuissance, la couronne est condamnée à accepter l’aide du Commonwealth pour aboutir à un accord qui donne lieu à la naissance du Zimbabwe.
    Après la perte de sa dernière colonie africaine, l’Empire britannique a vécu et le dernier sursaut impérialiste de Margaret Thatcher aux Malouines n’y change rien. Jusqu’à aujourd’hui, la décolonisation demeure un traumatisme dans ces pays déstabilisés par leur ancien maître colonial tandis qu’au Royaume-Uni, la nostalgie prend le pas sur un travail de mémoire pourtant nécessaire.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/61716_0
    #film #film_documentaire #documentaire
    #colonisation #décolonisation #Inde #Pakistan #violence #Lord_Mountbatten #frontières #déplacement_de_populations #partition_de_l'Inde #Malaisie #torture #Commonwealth #Kenya #Mau_Mau #camps_d'internement #Kimathi #serment_Mau_Mau #travaux_forcés #Aden #Rhodésie_du_Sud #réserves #îles_Malouines

    ping @postcolonial

  • Coronavirus in China: travel restrictions should continue to avoid a resurgence, researchers say | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/science/article/3166171/coronavirus-china-travel-restrictions-should-continue-avoid

    Coronavirus in China: travel restrictions should continue to avoid a resurgence, researchers say. A key to controlling the pandemic lies in the development and widespread use of vaccines that are more effective in preventing infection, says research paper China’s continuous pursuit of the zero-Covid policy has come under scrutiny for its high social and economic costs
    Chinese researchers said allowing for the movement of people to Covid-zero regions like China would result in 234.2 million infections and 2 million deaths within a year. The key to controlling Covid-19 lies in the development and widespread use of vaccines that are more effective in preventing infection, according to a research paper published in China CDC Weekly, a bulletin of the Chinese Centre for Disease Control and Prevention.
    China has strictly enforced its “zero-Covid” policy with the use of tight border controls and lockdowns as it battles the highly infectious Omicron variant while hosting the Winter Olympics in Beijing.Across China, 45 new local Covid-19 cases were reported on Sunday, a rise from the low of nine cases last week during the Lunar New Year holiday.
    Are Hong Kong’s Covid-19 defences starting to collapse?
    Based on previous studies of vaccine effectiveness against infection in Britain and Chile, the researchers found that the baseline efficacy – indicated by efficacy against infection, against symptomatic disease and against death – was 30 per cent, 68.3 per cent and 86 per cent, respectively.Even if the vaccination rate reached 95 per cent, the paper said, allowing for transregional movement would result in 234.2 million infections and 2 million deaths within a year in unaffected regions.
    “No matter how effective the vaccine was, it could not eliminate Covid-19 in Covid-zero regions, i.e., regions with strong national commitments to suppressing Covid-19 transmission such as China,” according to the report.
    It said nations should continue to develop vaccines and explore new ways to improve vaccine protection against infection to eliminate Covid-19 at the global level.
    The paper also said that a higher level of vaccine protection would be necessary if the goal was to restore population mobility to the pre-Covid level in 2019. To reduce the annual incidence of Covid-19 to that of influenza, the vaccine’s effectiveness against infection and symptomatic disease needs to be increased to no less than 40 per cent and 90 per cent, respectively.The paper said non-pharmaceutical interventions such as travel restrictions and lockdown should be continued to avoid a resurgence of Covid-19. “In any case, resuming international population mobility should be treated with caution to avoid domestic outbreaks,” it said.
    Liang Wannian, the country’s top government adviser on the coronavirus, said in a recent interview with Hong Kong-based Phoenix Television that it was imperative for China to continue its “dynamic zero-Covid” policy through timely and decisive interventions.However, Liang also said the policy could not be permanent, but its implementation should take into account factors such as changes in the epidemic.
    Most countries have decided to “coexist” with the coronavirus to return to normal economic activity and daily living, while China’s continuous pursuit of the zero-Covid policy has come under increasing scrutiny for its high social and economic costs and sustainability.The spread of the Omicron variant will make China’s success in tackling Covid-19 “look more fleeting” and could undermine its efforts to present itself as a global health leader, wrote Yanzhong Huang, a senior fellow for global health at the New York-based Council on Foreign Relations.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#circulation#deplacementinterne#mobilite#region

  • En Chine, les migrations du Nouvel An sous le signe du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/31/en-chine-les-migrations-du-nouvel-an-sous-le-signe-du-covid-19_6111707_3244.

    En Chine, les migrations du Nouvel An sous le signe du Covid-19
    Si les autorités n’ont pas voulu annuler les festivités une troisième année d’affilée, les obstacles aux retours sont nombreux alors que le pays maintient sa politique zéro Covid.
    M. Ceng, 50 ans, casquette et veste noires, teint hâlé, s’apprête à rentrer chez lui pour la première fois depuis le début de la pandémie. Un simple sac à dos pour tout bagage, il attend sa femme, abrité de la pluie fine à l’entrée d’une bouche de métro d’où s’écoule un flot continu de voyageurs se dirigeant vers le vaste bâtiment vitré de la gare de Shanghaï. A l’entrée, un haut-parleur leur rappelle de présenter leur « code QR de santé » aux employés enveloppés dans des combinaisons intégrales.
    Originaire de Huainan, dans l’Anhui, à trois heures de TGV au nord-ouest de Shanghaï, M. Ceng, gardien d’immeuble, n’a pas vu sa fille et ses parents depuis deux ans : « L’année dernière, mon employeur ne nous a pas laissés quitter Shanghaï, parce que l’épidémie était plus sérieuse », explique-t-il. A la veille du Nouvel An lunaire cette année, la Chine appelle à la prudence, mais lâche un peu la bride à sa population, malgré des foyers du variant Omicron, sous contrôle pour l’instant.
    Quitte à envoyer des messages parfois contradictoires : certaines villes offrent des centaines de yuans de subventions et de bons d’achat aux ouvriers migrants qui ne retourneraient pas chez eux, notamment au Guangdong et au Zhejiang, deux provinces manufacturières qui attirent chaque année des millions de migrants. Mais beaucoup ont ignoré les appels des autorités et sont rentrés parfois des semaines avant les vacances officielles, qui durent de la veille du Nouvel An, lundi 31 janvier, au 7 février, pour éviter d’éventuelles restrictions.
    D’autres localités imposent des quarantaines de deux semaines à ceux qui rentrent passer les fêtes en famille, pour un simple cas dans leur ville. Le gouvernement appelle à la mesure : « Certaines localités n’autorisent pas les personnes venant de zones à faible risque à rentrer, ou les forcent à passer par des hôtels de quarantaine payants. Cela provoque des réactions fortes de la part du public », a noté Mi Feng, le porte-parole de la Commission nationale de la santé, en conférence de presse, samedi 29 janvier. Il a appelé les autorités locales à « ne pas imposer de restrictions arbitraires, afin que les gens puissent passer une Fête du printemps joyeuse, en paix et en bonne santé ».Mais les autorités locales sont sous pression : en cas de foyer épidémique, ce sont elles qui seront tenues responsables, comme ces vingt-six fonctionnaires à Xi’an, punis fin décembre pour « manque de rigueur dans la prévention et le contrôle de la maladie ». Pour autant, le confinement strict de la ville pendant un mois a suscité un fort mécontentement et des critiques contre une politique sanitaire à l’emporte-pièce. En général, les villes les plus grandes et les plus développées font preuve de plus de mesure dans les restrictions tandis que les zones qui ont moins de moyens tentent de se protéger par des restrictions plus lourdes.
    Pékin est l’exception à cette règle : la capitale, qui accueille les Jeux olympiques d’hiver du 4 au 20 février, refuse les voyageurs de zones à risque moyen et impose plusieurs tests à l’arrivée. Dans ce contexte ambigu, le ministère des transports prévoit cette année 1,18 milliard de voyages pendant les quarante jours qui entourent la Fête du printemps, soit 35 % de plus que l’année dernière, mais beaucoup moins que les trois milliards de trajets effectués en 2019.A la sortie de la gare de Shanghaï, des employés en combinaison blanche se tiennent prêts à contrôler les tests et codes QR à l’arrivée. Ils sont désœuvrés : la plupart des voyageurs quittent les métropoles pour rejoindre leurs familles dans le reste du pays. Sans trop s’inquiéter du virus : « J’avais surtout peur au début, mais maintenant un peu moins. J’ai reçu ma troisième dose la semaine dernière, confie M. Ceng, qui se prépare à cuisiner pour toute la famille, parce que je suis le seul qui cuisine bien », sourit-il.
    La nourriture est évidemment au centre des festivités du Nouvel An, où la coutume veut qu’on rende visite aux différentes branches de la famille en enchaînant les banquets. Certains voyageurs tiennent à la main des boîtes de viande séchée, d’autres d’assortiments de noix. Mme Wang, 27 ans, rapporte des palmiers, spécialité pâtissière de Shanghaï héritée de l’époque coloniale. Elle n’est pas rentrée chez elle depuis trois ans. « Je sais qu’il y a un risque faible, mais je suis prête à le prendre pour voir ma famille. La Fête du printemps, c’est très important pour les Chinois », témoigne la jeune femme qui travaille dans le marketing.Elle aussi a reçu sa troisième dose de vaccin : devant la gare, deux grandes tentes sont prêtes à offrir les vaccins à ceux qui veulent. Dans les rues de Shanghaï, depuis un mois, une campagne de rappel a été lancée. Mais les deux principaux vaccins administrés en Chine, des sérums à virus inactivé développés par Sinovac et Sinopharm, sont peu efficaces face au variant Omicron, et la population chinoise, protégée par la politique zéro Covid, possède un faible niveau d’immunité naturelle.D’où la vigilance des autorités alors que les foyers Omicron se multiplient depuis début janvier. Pour l’instant, malgré une dizaine de foyers en activité, le nombre de cas officiellement déclaré reste faible, à moins d’une centaine par jour. Les mesures alliant tests massifs et confinements étendus semblent garder leur efficacité, au prix de lourds sacrifices : quelques millions de personnes, du Henan, dans le centre, au Heilongjiang, au nord-est, passeront le Nouvel An confinés.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#deplacementinterne#nouvelan#vaccination#immunité#confinement#quarantaine#test#omicron#travailleurmigrant

  • A quelques jours des JO d’hiver, la Chine paralysée par Omicron et sa gestion zéro Covid
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/01/19/en-chine-le-variant-omicron-met-a-mal-la-politique-zero-covid_6110045_3210.h

    A quelques jours des JO d’hiver, la Chine paralysée par Omicron et sa gestion zéro Covid
    La Chine y mettait son point d’honneur. Contrairement au Japon, qui n’avait admis aucun visiteur aux Jeux olympiques de Tokyo durant l’été 2021, les Chinois allaient pouvoir, eux, assister aux JO d’hiver prévus à Pékin du 4 au 20 février. Seuls les étrangers en seraient privés. Une décision logique puisque, grâce à sa politique zéro Covid, la Chine estimait avoir vaincu l’épidémie dès septembre 2020 alors que le reste du monde ne parvenait pas s’en défaire. Ce scénario a volé en éclats. Lundi 17 janvier, le Comité olympique Pékin 2022 a annoncé qu’il n’y aurait finalement pas de vente de billets. Seuls des spectateurs chinois préalablement « invités » pourront assister aux épreuves. Combien ? Sous quelles conditions ? Mystère.
    Tests de masse à Tianjin (nord de la Chine) à la suite de ka découverte de 41 cas, le 9 janvier 2022.
    Ce revirement de dernière minute le prouve : la célébration en grande pompe de la « victoire » contre le Covid-19 en septembre 2020 était prématurée. Avec seulement 4 634 victimes du SARS-CoV-2 recensées par les autorités depuis janvier 2020, dont 2 décès depuis avril 2020, la Chine fait, officiellement, mieux que le reste du monde en matière de mortalité. Mercredi 19 janvier, le pays ne dénombre que 53 nouveaux cas localement transmis.Certains experts étrangers jugent « statistiquement aberrants » ces nombres si faibles. De fait, en matière de transparence, la Chine a quelques progrès à faire. Lou Jiwei, un ancien ministre des finances, s’est même plaint en décembre qu’il n’y ait « pas assez de données qui montrent le côté négatif » des choses. Néanmoins, en Chine, nul ne pense vraiment que les chiffres officiels soient très nettement sous-évalués. La situation ne laisse pas supposer que les hôpitaux soient débordés. Et ceux qui jugent ces chiffres très minorés sous-estiment sans doute le systématisme avec lequel le triptyque « tester, tracer, isoler » est mis en œuvre. Deux ans après le début du confinement à Wuhan, c’est justement là que le bât blesse. « On arrive à la fin d’un cycle mais nul ne sait encore ce qui va lui succéder » résume un diplomate occidental.C’est que ce triptyque est coûteux : les communes doivent désormais avoir à disposition des millions de tests. Une ville de moins de 2 millions d’habitants dispose de deux jours pour tester toute la population à la moindre alerte. Trois jours pour les plus grandes. L’isolement aussi a un coût, psychologique et économique. Depuis mars 2020, la Chine est quasiment coupée du reste du monde. Y compris de Hongkong. Le trafic aérien international a été réduit de 98 % et, comme les compagnies aériennes sont sanctionnées quand on découvre des cas de Covid-19 à bord des avions entrant en Chine, les rares vols encore programmés sont souvent annulés. En raison des confinements, les chaînes de production industrielles sont souvent interrompues.
    Surtout, au moindre test positif dans le pays, ce sont des millions de personnes qui peuvent être placées en quarantaine. Wuhan en 2020 et Xi’an (13 millions d’habitants, confinés depuis le 22 décembre) ne sont pas des exceptions. A la frontière avec le Myanmar, Ruili a connu deux cents jours de quarantaine en 2021. La capitale du Hebei, Shijiazhuang (près de 10 millions d’habitants) a été coupée du reste de la Chine durant trois semaines en janvier 2021. Dans les provinces du nord-est du pays (Heilongjiang, Jilin, Liaoning) plusieurs villes ou quartiers ont subi le même sort. Tout comme Urumqi (Xinjiang) etc. Dans le Henan, Yuzhou (1,1 million d’habitants) a imposé début janvier à chacun de rester chez soi en raison de la découverte de trois cas asymptomatiques.Depuis le début de l’année, la propagation du variant Omicron multiplie les villes touchées. De Dalian (Liaoning) au nord à Shenzhen (Guangdong) au sud en passant par Tianjin, Pékin et Shanghaï, au moins neuf villes recensent au moins un cas. Quand ce n’est pas un quartier entier qui est bouclé, c’est au moins un immeuble. On a vu à Pékin et Shanghaï des consommateurs bloqués quarante-huit heures dans des centres commerciaux parce qu’un cas y avait été détecté. Le moindre déplacement, y compris au supermarché voisin, peut se transformer en souricière. En raison d’Omicron, les cas importés de l’étranger augmentent. Ils sont passés de cinq à environ trente par jour à Shanghaï malgré la baisse du nombre de vols. Certaines villes dont Pékin doivent actuellement gérer simultanément les deux variants, Delta et Omicron.La capitale s’isole. Ses habitants sont priés de ne pas sortir – notamment s’ils sont fonctionnaires ou s’ils ont des enfants scolarisés – et y entrer relève du parcours du combattant. Il faut au moins présenter un test antigénique réalisé quarante-huit heures avant l’arrivée puis, à partir du 22 janvier, en réaliser un second sur place. Entrer à Pékin en provenance d’une zone à « risque moyen ou élevé » – c’est-à-dire où un cas de Covid-19 a été confirmé dans les deux semaines précédentes – est théoriquement impossible. D’où la décision d’organiser les Jeux d’hiver quasiment à huis clos.Un mois avant les JO, les autorités ont tellement peur du moindre contact entre les étrangers et les Chinois que ceux-ci ont reçu l’ordre de ne pas intervenir en cas d’accident de la route qui impliquerait un véhicule réservé aux Jeux. Tout ce qui vient de l’étranger est suspect. Depuis lundi 17 janvier, les autorités de Pékin expliquent que c’est par un colis en provenance du Canada qu’Omicron se serait infiltré dans la capitale.
    Si elle est globalement efficace, la politique zéro Covid n’est pas infaillible. Pour s’être interrogé sur cette stratégie, l’un des principaux épidémiologistes chinois, Zhang Wenhong – il avait déclaré dès juillet 2021 que « le monde devait coexister avec le virus » – a été qualifié de « traître » sur les réseaux sociaux et a dû faire machine arrière. Car le sujet reste politiquement mais aussi sociologiquement sensible. Conséquence de la propagande véhiculée depuis deux ans, une grande majorité de Chinois sont convaincus que le virus entraîne quasiment systématiquement la mort. La peur est omniprésente, d’où l’acceptation par la population des mesures drastiques imposées.
    Aujourd’hui, les responsables commencent à parler de « politique zéro Covid mature et dynamique » car « personne ne peut garantir qu’il n’y ait plus aucun cas, en raison des cas importés » explique le Global Times. Mais nul ne voit très bien quels changements concrets ces qualificatifs entraînent. Zhang Wenhong met désormais en garde ses compatriotes contre Omicron « dont la virulence ne doit pas être négligée » – et les appelle à recevoir une troisième dose.Mais l’efficacité des vaccins chinois face à Omicron est toute relative. Selon certains spécialistes, la Chine est donc dans une impasse. « Le succès initial du zéro Covid et l’attachement personnel de Xi Jinping rendent impossible le changement de cap. (...) Malgré un accord de coopération passé entre le chinois Fosun et l’allemand BioNTech, les autorités bloquent en effet la distribution de ce vaccin à ARN messager. « Il ne sera autorisé que le jour où un groupe chinois aura développé son propre vaccin. Pas avant », affirme un ambassadeur européen. En Chine, la lutte contre la pandémie est autant politique que sanitaire

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#politiquesanitaire#casimporte#etranger#jeuxolympiques#confinement#test#vaccination#deplacementinterne#zonearisque

  • Omicron creeps towards Beijing ahead of Olympic Games - Asia Times
    https://asiatimes.com/2022/01/omicron-creeps-towards-beijing-ahead-of-olympic-games

    Omicron creeps towards Beijing ahead of Olympic Games
    Highly contagious variant discovered in nearby Tianjin, raising new doubts about the viability of China’s ‘zero Covid’ policy
    China is scrambling to contain a new viral wave as Tianjin, a port city near the capital Beijing, was hit over the weekend by the highly infectious Omicron variant less than one month before the Winter Olympics commence on February 4.Tianjin reported two Omicron cases on Saturday morning involving two women who worked at a children care center and school. By Sunday, the city with a population of 14 million situated just 30 minutes from Beijing by train had reported 21 total cases.Meanwhile, in nearby Henan province, a total of 60 cases were identified on Sunday, of which at least two in Anyang City were caused by Omicron. Health authorities said the Omicron cases in Henan and Tianjin had the same origin.China reported a total of 97 local infections on Sunday, including 15 in Shaanxi province and one in Shenzhen. In Hong Kong, dozens of local Omicron cases have been reported over the past two weeks as some flight attendants carried the virus to the city.Based on epidemiological investigations and gene sequencing results, the source of the Omicron infections in Henan has been identified as a college student who returned to the Tangyin County area of Anyang City from Tianjin’s Jinnan District on December 28.
    But the arrival of Omicron on the mainland is raising hard new questions about the future viability of Beijing’s “zero Covid” policy, particularly as the nation opens its doors to thousands of foreign athletes for the upcoming Winter Olympics to be held from February 4-20.
    On Monday, a commentary published on the website of the China Communist Party (CPC) Central Inspection Discipline Commission said virus outbreaks in different Chinese locales had recently made the country’s epidemic situation more complicated.Local governments should continue to contain the virus and try to stop virus spread within a time frame equivalent to one incubation period, which is about two weeks, the article said.Since Saturday, Tianjin’s local government has stopped residents from leaving the city unless they could prove their journeys were essential and they could provide a negative Covid test in the last 48 hours. On Sunday, the government said the entire population in Tianjin would undergo Covid-19 tests.Tianjin’s leaders, meanwhile, vowed to serve as a moat to protect the Chinese capital from the viral spread, according to a municipal meeting led by the city’s Communist Party Secretary cited in news reports.
    At the same time, the Center for Disease Prevention and Control in Beijing said the capital city was facing domestic and external epidemic risks as people would travel more frequently later this month due to next month’s Chinese New Year, which significantly will coincide with the Winter Olympics.The Center said people must remain vigilant against Covid-19 and avoid unnecessary travel between Beijing and Tianjin.
    The situation in Xi’an city has shown the policy can be porous. The local government there locked down the city from December 23 after daily infections exceeded 100 for several consecutive days. The city has so far recorded more than 2,000 cases in a gathering epidemic wave, which reports say was caused by the Delta, not Omicron, variant.Last week, the city’s epidemic situation improved as the number of cases fell below 100 per day. But the restrictions came at a cost as local residents complained about food shortages and the lack of essential medical services.Zhong Nanshan, a prominent Chinese pulmonologist, said lockdown measures in Xi’an had shown positive results despite the criticism, as the number of daily cases in the city was declining. He said he was confident that people could return to their home towns before the Chinese New Year as interprovincial travel would still be allowed later this month.Zhong added that, theoretically, China had achieved “herd immunity” as 86% of the population in China was vaccinated.However, he did not comment on the low efficacy rates of the locally-made Sinovac and Sinopharm vaccines used in China compared to those applied in the West, as well as the fact that the majority of vaccinated Chinese have not received third booster shots.
    Zhang Wenhong, an infectious disease expert, said Western countries have maintained relatively low death rates during the Omicron wave because their vaccination rates had reached 70-80%. But it’s not clear that will also be the case in China amid reports Sinovac is particularly ineffective against Omicron.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#deplacementinterne#omicron#jeuxolympiques#retour#circulation#frontiere#zerocovid#vaccination

  • Covid-19 in China: Shenzhen, Beijing and Tianjin in Omicron containment race ahead of Lunar New Year and Winter Olympics | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/politics/article/3163571/covid-19-china-beijing-and-tianjin-racing-contain-omicron

    Covid-19 in China: Shenzhen, Beijing and Tianjin in Omicron containment race ahead of Lunar New Year and Winter Olympics. The Chinese capital has recorded its first Omicron case, while the neighbouring city has recorded more positives
    The southern Chinese city of Shenzhen reported its first locally transmitted case of the Omicron variant of Covid-19 on Sunday, joining Tianjin and Beijing in battling to bring the strain under control before the Lunar New Year holiday and Winter Olympics. Shenzhen reported two new community cases on Sunday, bringing the city’s total to 17 in this outbreak. The city reported no cases for Saturday.State media reported that a woman from Longgang district handling frozen overseas chemical reagents was confirmed with the Omicron variant. The other case is a Delta infection.
    Across China, 119 cases were reported as of midnight Saturday, of which 65 were locally transmitted, the National Health Commission said on Sunday. Among these cases, 33 were in Tianjin, 29 in Henan province, one in Beijing, one in Guangdong and one in Shaanxi’s provincial capital Xian.
    On Saturday, Beijing reported its first case of Omicron, a woman from Haidian district who reported having a sore throat and fever in the past few days.The woman had not left the city in the previous two weeks and had not been in contact with confirmed cases. Two people living with her tested negative but some environmental samples in her home were positive.
    The local health authorities have tracked her movements over the past two weeks and alerted close contacts. People who have visited the same public places as her were told to get tested. Covid outbreaks loom over world’s biggest human migration as China braces for Lunar New Year rush
    Chen also said she has given up any hope of travelling home to the eastern province of Anhui, some 1,000km (600 miles) from the capital, for the holidays, especially with the Winter Olympics opening in a few weeks.
    A series of preventive measures have been put in place for the Games, which will be held inside an isolation bubble. On Saturday, Xu Hejian, a spokesman for the Beijing municipal government, said that all departments had to ensure the safety of the capital and the Olympics.Meanwhile, Vice-Premier Liu He warned of growing uncertainty surrounding the capital’s pandemic controls during the holidays and Winter Games, and called on officials to strengthen their contingency plans.Tianjin, a major port city to the east of the capital, is still battling to contain its outbreak but the NHC said the risk of it spreading to other cities was falling. Tianjin’s most recent cases have been detected in locked down parts of the city.
    On Saturday, Shenzhen reported zero new local cases, raising hopes that the outbreak will be over by Lunar New Year on February 1. But the newly reported cases on Sunday are expected to cast shadow over those holiday plans.The nearby cities of Zhuhai and Zhongshan are continuing mass screening and have imposed travel restrictions since Omicron was detected in both cities last month. The authorities in Macau have also tightened their border controls in response.The National Development and Reform Commission said on Sunday that local governments should refrain from “simplified” and “one-size-fits-all” Covid-control measures during the upcoming holiday to minimise the impact on people’s lives.The state planner urged governments to allow people in low-risk areas to make short trips and encourage measures to boost consumer spending.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#jeuxolympiques#deplacementinterne#omicron#delta#economie#zerocovid#confinement#tracking#frontiere#controle

  • Philippines accused of being ‘anti-poor’ with public transport ban on Covid unvaccinated | Philippines | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/jan/14/philippines-accused-of-being-anti-poor-with-public-transport-ban-on-cov
    https://i.guim.co.uk/img/media/e96f96791206df4f69d5380577b8fd0d7594a1ab/0_37_2000_1200/master/2000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Philippines accused of being ‘anti-poor’ with public transport ban on Covid unvaccinated. The Philippine government has defended a controversial ban that prevents unvaccinated people from using public transport in the capital of Manila, denying that the policy is “anti-poor”.
    The “no vaccination, no ride” policy is designed to curb a recent wave of Covid infections and applies to all modes of transport to and from Metro Manila, including public buses, jeepneys, rail, boats and planes. The policy will be fully implemented from Monday, according to local media, when passengers will be required to show proof of vaccination.Less than half of Filipinos are fully vaccinated, though vaccination rates are higher in the capital, at more than 90% of the eligible population. Rights groups, including the Philippine Commission on Human Rights and Amnesty International, have criticised the transport ban for unvaccinated people, warning that it penalises the poorest, who are less likely to have the option of working from home or of travelling in a private vehicle. “The reality is that ordinary Filipinos continue to rely on public transportation in attaining basic needs, such as for food, work and accessing health services,” the Philippine Commission on Human Rights said in a statement. It fears that even those who should be exempt from the rules could still struggle to access essential goods or services because they do not have a private vehicle. The Philippine Commission on Human Rights said the government should find less punitive ways to promote vaccination. “We continue to urge the government to address vaccine hesitancy and the low vaccination rate in the country with education that addresses common misconceptions and positive encouragement,” it said.The Department of Transportation, however, said the policy was not “anti-poor, draconian or punitive”, adding: “We believe that it is more anti-poor and anti-life if we do not impose interventions that will prevent loss of life due to non-vaccinations.” It said exemptions would be made for people who were unable to receive a vaccination for medical reasons, as well as those who needed to buy essential goods or travel to a vaccination site. The Philippines has experienced a recent surge in infections, which health experts have blamed on the more transmissible Omicron variant. The country reported a record 34,021 cases on Thursday, the highest since the start of the pandemic, half of which were reported in the national capital region. A further 82 deaths were confirmed.The rise in cases has placed a strain on public services, including hospitals and schools, as well as private businesses. Schools in the capital have announced they will close for a week, with no online or in-person classes, while the government has placed limits on the amount of paracetamol and other over-the-counter medicines that can be bought by one individual or household, due to shortages in shops.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#philippines#deplacementinterne#vaccination#pauvre#omicron#inegalite#transport

  • Millions more Chinese people ordered into lockdown to fight Covid outbreaks | China | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/jan/11/millions-more-chinese-ordered-into-lockdown-to-fight-covid-outbreaks
    https://i.guim.co.uk/img/media/a13d18d8b64803e2c61a6b7f680c3d5dbc90faa0/0_43_3264_1958/master/3264.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Millions more Chinese people ordered into lockdown to fight Covid outbreaks. Omicron cases prompt tough measures in Anyang, a city of five million, as concerns grows ahead of Winter Olympics
    Millions more people in China have been ordered into lockdown and Hong Kong has banned transit passengers from 150 places as China continues to battle outbreaks across several provinces a few weeks before the Winter Olympics.China’s national health commission reported 110 new locally transmitted Covid-19 cases for Monday, including 87 in Henan province, 13 in Shaanxi, and 10 in Tianjin.The cases in Henan, which include at least some of the highly transmissible Omicron variant, prompted the lockdown of five million residents in the city of Anyang on Monday evening. Anyang recorded 58 of the 87 Henan cases. At least two Omicron cases have been confirmed in the city in recent days, linked to an outbreak in Tianjin, about 500km away.Anyang residents have been ordered into their homes and banned from driving on the roads, according to the state news agency Xinhua. Non-essential businesses have been closed down. Also in Henan, Zhengzhou city has closed schools and kindergartens and barred in-restaurant dining, while Yuzhou remains in lockdown.Xi’an city in northern China is in its third week of strict lockdown, while Shenzhen in the south has implemented targeted lockdowns of some housing compounds and launched a mass testing drive.
    Across numerous Chinese cities, public and long distance transport has been reduced or suspended, including multiple flights from the US.Tianjin is of particular concern to authorities over its proximity to Beijing, and officials have pledged to fulfil the city’s role as a “moat” to protect the capital. The origin of the Omicron strain is eluding officials. Zhang Ying, the deputy director of the city’s CDC, recently said it may have been spreading “for some time” before it was detected.With the Winter Olympics just around the corner, there are mounting concerns and rumours circulating about harsher restrictions to come. On Saturday a 39-year-old woman was arrested for allegedly disseminating false information about plans to shut down the popular Beijing party district Sanlitun, and on Tuesday the Beijing organising committee rejected rumours of plans to close some or all of the city during the games. Deputy director Huang Chun said the Omicron variant was spreading quickly around the world but the “closed loop” system for athletes, employees and others attending was running “smoothly” and there was no need to adjust it unless there was an outbreak within it.In Hong Kong, where a relatively small number of Omicron cases have also been detected, authorities have reportedly planned to ban all international transit passengers coming from about 150 places. Bloomberg reported on Monday the ban would be extended to air passengers from “Group A” countries, which have been designated high-risk, from 15 January to 14 February. According to Bloomberg, diplomats, government officials, athletes and staff travelling to the Games would be exempt from the ban.China is under pressure to maintain its official commitment to a zero-Covid strategy which has been challenged by the latest outbreaks and Omicron cases. As of December officials claimed to have fully vaccinated more than 82% of the population. However there are concerns that Omicron has a substantial ability to evade immune responses and current vaccines are less effective.
    China uses Sinovac and Sinopharm, two domestically developed and produced vaccines based on inactivated viruses. Dr Daryl Cheng, medical leader for the Melbourne vaccine education centre, said there were concerns that these types of vaccines appear to have a higher rate of breakthrough infections with Omicron.“We’re stuck in a perfect storm at the moment where Omicron is significantly infectious, and in places like China where they may have a higher rate of breakthrough infections,” Cheng told the Guardian.“It puts the population at significant risk of infection … [and] if you’re going for Covid-zero it puts higher strain on resources.”
    Cheng said Sinovac and Sinopharm – like all currently used vaccines – were developed before Omicron appeared, and so it was expected that they all would have reduced effectiveness, as happens with vaccines against new variations of the flu, which are adjusted each year.Some countries are giving a booster on top of citizens’ two doses with a different type of vaccine, often an mRNA type. China had indicated it would approve the mRNA vaccine developed by Pfizer for domestic use in 2021 but has not done so. There are no mRNA vaccines approved for use in China. Cheng said China may be developing an mRNA vaccine but Omicron was “spreading by the day”.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#hongkong#sante#variant#omicron#circulation#zerocovid#confinement#depistage#resident#etranger#vaccination#deplacementinterne#restrictionsanitaire

  • Chinese vice-premier calls for tougher action in Henan’s Omicron and Delta coronavirus hotspots | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/science/article/3163098/chinese-vice-premier-calls-tougher-action-henans-omicron-and

    Chinese vice-premier calls for tougher action in Henan’s Omicron and Delta coronavirus hotspots
    Strict prevention and control measures are needed in Henan as it battles the twin threats of the Omicron and Delta coronavirus variants, Chinese Vice-Premier Sun Chunlan said on Tuesday, capping a trip to the central province.Sun said the Omicron strain spread quickly and was highly infectious, putting containment measures in Anyang, now the centre of the province’s main outbreak, to the test, state news agency Xinhua reported.
    “It is necessary to further improve the efficiency of nucleic acid testing and investigations, adopt strict social control measures, block transmission routes as soon as possible, and strictly prevent the spread of the epidemic,” Sun was quoted as saying.Henan reported 118 new local symptomatic cases on Wednesday, up from 87 the day before, according to the National Health Commission.Of those reported on Wednesday, 65 were in Anyang, where the province’s first Omicron case was detected. Meanwhile Xuchang, previously the centre of the province’s outbreak, reported 41 new cases on Wednesday, down from 74 on Tuesday.With the Lunar New Year less than three weeks away, cities in Henan have taken a series of measures to prevent further spread of the disease, including limits on return trips home.
    Authorities in Anyang asked people from the city working in other centres not to return home “unless necessary” during the holiday. Anyang’s 5 million residents have been banned from leaving their homes except to get a Covid-19 test since the first Omicron case was diagnosed on Monday.
    The patient was a university student who arrived from Tianjin on December 28. Anyang’s health bureau said genome sequencing showed that two of the city’s cases involved the Omicron variant but it was not known how many others were related to the strain.And on Wednesday, Anyang-administered Hua county banned its residents from entering residential compounds other than where they lived.Eleven Anyang officials were punished for poor performance combating the outbreak, including at least two who have been suspended.Authorities in Changyuan, also in Henan, said that anyone returning to the city “without permission from relevant departments” would be put under centralised quarantine at their own expense and could be prosecuted.Provincial capital Zhengzhou reported 12 new cases on Wednesday, up from 11 the day before.
    Authorities said on Tuesday that with the exception of various closed and controlled areas, the city had reached “zero social transmission” in three rounds of citywide screening, meaning that all new confirmed cases had been isolated and linked to previously recorded cases.
    Chinese city Yuzhou of over 1 million forced into lockdown with just 3 coronavirus cases recorded
    In her comments on Tuesday, Sun said the situation in Zhengzhou had stabilised but the risk of community transmission had not been completely eliminated in Yuzhou – within Xuchang – where 1 million residents have been in lockdown for more than a week.She said authorities should ensure that residents in locked-down communities had access to supplies and basic medical care, and their demands were resolved in a timely way.
    It follows a flood of public complaints about food shortages and delays in medical treatment in the Shaanxi provincial capital Xian, where 13 million people have been confined to their homes.Chinese province takes on twin coronavirus fronts of Omicron and Delta

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#omicron#delta#zerocovid#deplacementinterne#confinement#depistage#resident#retour#restrictionsanitaire#controle

  • JO d’hiver 2022 : à trois semaines du début de la compétition, Omicron aux portes de Pékin
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/11/a-trois-semaines-des-jo-d-hiver-omicron-aux-portes-de-pekin_6108984_3244.htm

    JO d’hiver 2022 : à trois semaines du début de la compétition, Omicron aux portes de Pékin. L’apparition du variant dans les villes de Tianjin et d’Anyang met les administrations en état d’alerte.
    La Chine est à son tour affectée par le variant Omicron. Celui-ci aurait fait son apparition en décembre 2021 à Tianjin, une ville de quatorze millions d’habitants située à 130 kilomètres à l’est de Pékin. Un premier cas, asymptomatique, avait été détecté le 13 décembre chez un voyageur rentré de Pologne quatre jours plus tôt et se trouvant en quarantaine. Plus inquiétant, dimanche 9 janvier, d’autres cas, qui ne semblent pas liés à celui-ci, y sont apparus : une écolière de dix ans et une employée du centre de soutien scolaire de 29 ans. Par ailleurs, au moins deux personnes atteintes de ce variant, dont un étudiant, se sont rendues, entre-temps, à environ 500 kilomètres de Tianjin, à Anyang, une ville de cinq millions d’habitants située dans le Henan. Il s’agit des premiers cas de contamination locale par le variant Omicron.
    Mardi, l’administration chinoise faisait état de 10 nouveaux cas (31 la veille) à Tianjin et de 87 nouveaux cas dans le Henan. Tianjin et Anyang ont, dès dimanche, pris des mesures pour tester toute leur population. La politique zéro Covid définie par Pékin impose en effet aux villes de plus de 5 millions d’habitants de réaliser un premier round de tests en trois jours (deux jours pour les villes plus petites) et de répéter cette opération à deux reprises les jours suivants.Située à une trentaine de minutes de Pékin par train à grande vitesse, Tianjin constitue un cas particulier. L’apparition du variant Omicron si près de la capitale, qui plus est à trois semaines de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver et du Nouvel An lunaire, met les administrations en état d’alerte.Dès dimanche, les autorités de Pékin cherchaient, dans les quartiers, les établissements scolaires, les entreprises, les personnes s’étant rendues à Tianjin – ou ayant été en contact avec une personne qui en venait – depuis le 9 décembre. A celles qui y sont allées depuis le 23, il est demandé de ne pas sortir de chez elles.A Tianjin, plus de 75 000 personnes ont été placées en quarantaine, et les quatorze millions d’habitants ne peuvent plus quitter la ville sans une autorisation spéciale et un test négatif. Il est désormais quasiment impossible de faire la moindre réservation sur un des trains qui mènent de Tianjin à Pékin, des barrages ont été mis en place sur les autoroutes reliant les deux mégapoles et, dès dimanche, plus de 140 vols y ont été annulés.
    Les mesures à Tianjin sont certes moins strictes qu’à Xi’an, cette ville du Shaanxi de 11 millions d’habitants où la population est confinée à domicile depuis le 22 décembre après l’apparition de dizaines de cas positifs quotidiens – jusqu’à 157 le 27 décembre – mais Tianjin est malgré tout plus ou moins coupée du reste de la Chine, et des lignes de métro ont été partiellement fermées. Même situation à Anyang, où les transports publics ont été drastiquement réduits et où 1 495 cas contacts ont été placés en quarantaine.Pour éviter la propagation du virus, la Chine s’en tient à son triptyque : « tester, tracer, isoler ». Conséquence : elle cherche à réduire autant que possible les déplacements à l’intérieur même du pays. Sept villes et provinces ont d’ores et déjà demandé à leurs résidents de ne pas partir durant le Nouvel An lunaire. Parmi elles, Pékin, Shanghaï et le Zhejiang, dans le sud de la Chine, où vivent des dizaines de millions de migrants. Pour ceux-ci, 2022 pourrait donc être la troisième année consécutive durant laquelle ils ne sont pas autorisés à rentrer chez eux pour le Nouvel An lunaire, principale – voire unique – période de congés pour nombre d’entre eux. Idem pour les fonctionnaires priés de ne pas rentrer dans leurs familles. La politique zéro Covid est-elle adaptée au variant Omicron ? Les autorités l’affirment et refusent tout accommodement qui serait destiné à « vivre avec » le virus. Même si les milieux économiques commencent à se plaindre des conséquences de cette stratégie, le pouvoir et la grande majorité des experts soutiennent une politique décidée, semble-t-il, par le président, Xi Jinping, en personne. Alors que les personnes âgées sont relativement peu vaccinées et que, par ailleurs, les vaccins chinois ne semblent pas très efficaces contre Omicron, l’arrivée de ce variant ouvre une nouvelle période d’incertitude.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#omicron#zerocovid#deplacementinterne#resident#vaccination#variant#economie

  • En Chine, une stratégie zéro Covid à géométrie variable
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/03/en-chine-une-strategie-du-zero-covid-a-geometrie-variable_6107980_3244.html

    En Chine, une stratégie zéro Covid à géométrie variable
    A Jinghong, dans le sud-ouest du pays, des milliers d’habitants et de visiteurs se sont retrouvés piégés après la découverte d’un cas positif au Covid-19. Mais dans cette région touristique éloignée du pouvoir, le confinement n’est pas aussi strict qu’ailleurs. Réveillés comme chaque matin par le chant du coq puis par le gong de la majestueuse pagode qui borde le Mékong, environ 10 000 habitants de Gaozhuang se sont livrés samedi 1er janvier à leur nouveau rituel : faire la queue pour subir un test salivaire. Le quatrième en six jours. L’exercice est entré dans les mœurs. Certains s’y rendent même en chaussons et en pyjama. Le 26 décembre, les autorités locales se sont en effet rendu compte qu’une touriste testée positive s’était promenée le 24 décembre dans ce petit paradis du sud-ouest de la Chine ainsi que dans deux autres quartiers de la ville de Jinghong les deux jours suivants. Résultat : trois quartiers de cette localité de plus de 500 000 habitants située dans la préfecture du Xishuangbanna, à quelques dizaines de kilomètres du Laos et de la Birmanie, ont été placés en quarantaine dès le 27 décembre. Pas moyen d’en sortir si on y est entré avant le 26. Les millions de tests effectués dans tout Jinghong semblent avoir été négatifs puisque aucun nouveau cas n’a été signalé, mais peu importe. A un mois des Jeux olympiques qui s’ouvrent le 4 février à Pékin, toute défaillance dans la politique du « zéro Covid » fait tomber des têtes. Les responsables locaux ne veulent donc prendre aucun risque.
    Le 30 décembre, les habitants de Gaozhuang ont même eu la surprise désagréable de voir l’armée patrouiller dans les rues, bloquer la circulation et interdire les sorties d’hôtels. La veille, suite à une erreur de communication des autorités, des centaines de jeunes arrivés après le 25 décembre s’étaient massés au seul point de passage entre le quartier et le reste de la ville, convaincus qu’ils allaient être autorisés à partir.
    Les autorités avaient juste oublié un détail : leur permettre matériellement d’effectuer le test PCR indispensable pour retrouver la liberté. Face à une foule dont la colère montait au fur et à mesure que le soleil déclinait, le Parti a d’abord envoyé des dizaines de soldats et de policiers puis, vers 22 heures, une équipe médicale. Le lendemain matin, nombre de candidats au départ attendaient toujours les résultats de leurs tests. C’est sans doute pour éviter tout nouveau débordement que les autorités ont imposé un strict confinement à domicile. D’ailleurs celui-ci s’est rapidement relâché, sauf aux abords du fameux point de passage où des véhicules blindés continuent de bloquer l’accès, sous les regards éberlués des passants. (...)
    Gaozhuang pourrait rester coupé du monde encore quelques jours. Comme pour s’excuser, le bureau de tourisme de la ville a fait parvenir le 1er janvier aux touristes un petit colis contenant des produits locaux et trois entrées gratuites dans deux grands parcs de la région, valables du 20 janvier au 31 décembre.Mais le retour à Pékin est loin d’être acquis. Ceux qui ont le privilège d’habiter près du pouvoir devront encore patienter deux semaines dans une autre province avant de rejoindre la capitale. En espérant qu’aucun cas de Covid-19 n’y soit déclaré. Et ce, qu’ils soient vaccinés ou non. Pour mener à bien sa politique de zéro Covid, la Chine a, en effet, la même stratégie pour tous : « tester, tracer, isoler » mais celle-ci s’exerce de façon encore plus drastique dans la capitale que dans le reste du pays.
    Le sort des confinés du Xishuangbanna est d’ailleurs infiniment plus enviable que celui des 13 millions d’habitants de Xian, enfermés à leur domicile depuis le 22 décembre, sans pouvoir en sortir, parce qu’un voyageur en provenance du Pakistan aurait provoqué la contamination de plus d’un millier de personnes. Infiniment plus favorable aussi que celui des rares voyageurs autorisés depuis mars 2020 à entrer dans le pays et soumis à au moins trois semaines de quarantaine à l’hôtel. Avec parfois un traitement de défaveur, comme ces Français arrivés mi-septembre et qui ont eu droit à plusieurs tests dans l’anus. Hasard ? La même semaine, une délégation de sénateurs français visitait Taïwan. Et comment qualifier le traitement réservé à ce diplomate espagnol venu prendre ses fonctions à l’automne ? Un de ses innombrables tests n’ayant pas été clairement négatif, cet homme a eu droit à 60 jours de quarantaine. Ecœuré, il a renoncé à son poste et est rentré en Espagne… à bord d’un avion-Cargo. Les Chinois ont en effet refusé de le laisser embarquer sur un avion de ligne. C’est donc dans ces conditions que Pékin s’apprête à accueillir les Jeux olympiques. Ils auront lieu mais pas la fête. Les conditions de participation sont tellement draconiennes que, dans les chancelleries, on se bat… pour ne pas devoir accompagner les athlètes. Nul n’a envie d’être celui qui sera soumis aux trois semaines de quarantaine imposées à tous ceux qui, même de loin, auront été en contact avec des sportifs venus de l’étranger et donc potentiellement dangereux. En boycottant les Jeux, Joe Biden a peut-être vexé Xi Jinping mais a ôté une sacrée épine du pied aux responsables du protocole chinois et américains.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#deplacementineterne#confinement#quarantaine#test#isolement#pakistan

  • Covid-19 : malgré la propagation du variant Omicron, les Américains déterminés à voyager pour les fêtes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/24/covid-19-malgre-la-poussee-du-variant-omicron-les-americains-determines-a-vo

    Covid-19 : malgré la propagation du variant Omicron, les Américains déterminés à voyager pour les fêtes
    D’après des estimations, plus de 109 millions de personnes devaient quitter leur région entre le 23 décembre et le 2 janvier, un chiffre en hausse de 34 % par rapport à l’an dernier.

    L’appel des fêtes de fin d’année est trop fort. Des millions d’Américains ont commencé à voyager à travers les Etats-Unis malgré la propagation rapide du variant Omicron, qui ravive les craintes liées à la pandémie. Avec 171 000 cas quotidiens en moyenne sur sept jours, selon le site Covid Act Now, la vague due à Omicron, déjà largement dominant parmi les nouvelles infections, est sur le point de dépasser le pic de celle due au variant Delta.
    Même si les politiques et les restrictions varient d’un Etat à l’autre, le président Joe Biden a donné le ton, mardi, en incitant ses compatriotes à ne « pas paniquer » et, grâce aux vaccins et aux tests, à fêter Noël avec leurs proches comme prévu – en évitant toutefois les trop grands rassemblements. Résultat : les déplacements traditionnels de Noël battaient leur plein, jeudi. (...)
    Mais la propagation d’Omicron, y compris parmi les équipages des compagnies aériennes, pourrait compliquer les projets de nombreux passagers. United Airlines a ainsi annulé environ 120 vols pour la journée de vendredi. « Le pic de cas d’Omicron à travers le pays cette semaine a eu un impact direct sur nos équipages et les personnes qui gèrent nos opérations », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) la compagnie, qui a dit s’efforcer de trouver des solutions pour que les passagers concernés partent comme prévu. Les mouvements de voyageurs s’accompagnent d’un rythme de vaccination qui semble de nouveau augmenter, notamment pour les doses de rappel, dont 1,3 million ont été inoculées en vingt-quatre heures, selon les derniers chiffres rendus publics mercredi.
    Pour faire face à la nouvelle vague, le pays compte aussi désormais sur deux pilules contre le Covid-19. Au lendemain de l’autorisation de celle développée par le laboratoire Pfizer, l’agence américaine du médicament (FDA) a donné son accord, jeudi, à la pilule de Merck, destinée aux adultes à hauts risques.Et au cas où la vague Omicron submergerait malgré tout le système hospitalier américain, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), principale agence sanitaire des Etats-Unis, ont assoupli, jeudi, leurs directives concernant la mise à l’isolement des soignants contaminés par le Covid-19. Ces derniers pourront, s’ils sont asymptomatiques, reprendre le travail après sept jours de quarantaine – contre dix jours auparavant – et l’obtention d’un test négatif. « Ce temps d’isolement peut être raccourci en cas de pénuries de personnel », précisent même les CDC.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#sante#deplacementinterne#vaccination#isolement#soignant#quarantaine#CDC

  • Variant Omicron : les Etats-Unis rouvriront le 31 décembre leurs frontières aux voyageurs de huit pays africains
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/24/variant-omicron-les-etats-unis-rouvriront-le-31-decembre-leurs-frontieres-au

    Variant Omicron : les Etats-Unis rouvriront le 31 décembre leurs frontières aux voyageurs de huit pays africains
    Depuis l’apparition de ce variant, l’arrivée sur le sol américain est interdite aux personnes venant d’Afrique du Sud, du Botswana, du Zimbabwe, de Namibie, du Lesotho, d’Eswatini, du Mozambique et du Malawi. Plus d’un mois après l’apparition du variant Omicron en Afrique australe, les Etats-Unis rouvrent leurs frontières. Les restrictions aux voyages pesant à l’égard de huit pays africains, qui avaient été imposées fin novembre pour tenter de ralentir la propagation de ce nouveau variant, vont être levées à partir du 31 décembre, a fait savoir, vendredi 24 décembre sur Twitter, un porte-parole de la Maison Blanche. L’arrivée sur le sol américain est actuellement interdite aux personnes venant d’Afrique du Sud, du Botswana, du Zimbabwe, de Namibie, du Lesotho, d’Eswatini, du Mozambique et du Malawi, une décision qui avait été annoncée le 26 novembre « par excès de précaution », a déclaré la Maison Blanche. Cette décision était intervenue alors que le président américain, Joe Biden, venait tout juste de rouvrir début novembre les frontières aux voyageurs du monde entier, à condition qu’ils soient vaccinés contre le Covid-19, après vingt mois de restrictions.
    L’exécutif américain assure vendredi, dans un communiqué transmis par un haut responsable de la Maison Blanche, que « deux raisons essentielles » l’ont décidé à lever les restrictions. D’abord, le constat que les « vaccins actuels protègent efficacement contre une forme grave [du Covid-19] liée à Omicron, surtout après une dose de rappel ». Ensuite, le fait que « des voyageurs internationaux venus de ces pays n’auront pas d’impact significatif sur le nombre de cas aux Etats-Unis », maintenant que le variant Omicron est largement présent dans le pays.Il a représenté 73,2 % des nouvelles infections au Covid-19 lors de la semaine qui s’est achevée le 18 décembre, contre seulement 12,6 % la semaine passée, selon des données des autorités sanitaires américaines. Il représente même jusqu’à 96,3 % des nouveaux cas dans trois Etats du nord-ouest des Etats-Unis (Oregon, Washington et Idaho). Alors que de nombreux Américains vont voyager à travers le pays en cette période de fêtes de fin d’année, M. Biden a mis en garde il y a quelques jours ceux qui ne sont pas entièrement vaccinés, déclarant qu’ils avaient « de bonnes raisons d’être inquiets » et qu’il était de leur « devoir patriotique » de se faire vacciner. « Ceux qui ont décidé de ne pas se faire vacciner sont responsables de leurs propres choix, mais ces choix sont alimentés par la désinformation à la télévision et sur les réseaux sociaux », a-t-il aussi regretté, lors d’une allocution le 21 décembre.
    « Nous ne sommes plus en mars 2020. Nous sommes prêts », a-t-il toutefois assuré, citant « trois grandes différences » avec le début de la pandémie : tout d’abord les vaccins, mais aussi l’abondance d’équipements de protection individuelle pour les soignants devant faire face à l’afflux de non-vaccinés dans les hôpitaux et enfin le savoir accumulé sur ce virus.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#afrique#sante#vaccination#circulation#frontiere#deplacementinterne#patriotismevaccinal

  • L’habitude compulsive de l’automobile
    http://carfree.fr/index.php/2021/12/21/lhabitude-compulsive-de-lautomobile

    La #dépendance à la voiture des habitants des villes contemporaines est une préoccupation majeure pour les décideurs politiques, qui ont souvent du mal à convaincre les gens d’adopter des modes Lire la suite...

    #Uncategorized #aliénation #déplacements #drogue #géographie #recherche #science #société #transport

  • Schengen : de nouvelles règles pour rendre l’espace sans contrôles aux #frontières_intérieures plus résilient

    La Commission propose aujourd’hui des règles actualisées pour renforcer la gouvernance de l’espace Schengen. Les modifications ciblées renforceront la coordination au niveau de l’UE et offriront aux États membres des outils améliorés pour faire face aux difficultés qui surviennent dans la gestion tant des frontières extérieures communes de l’UE que des frontières intérieures au sein de l’espace Schengen. L’actualisation des règles vise à faire en sorte que la réintroduction des #contrôles_aux_frontières_intérieures demeure une mesure de dernier recours. Les nouvelles règles créent également des outils communs pour gérer plus efficacement les frontières extérieures en cas de crise de santé publique, grâce aux enseignements tirés de la pandémie de COVID-19. L’#instrumentalisation des migrants est également prise en compte dans cette mise à jour des règles de Schengen, ainsi que dans une proposition parallèle portant sur les mesures que les États membres pourront prendre dans les domaines de l’asile et du retour dans une telle situation.

    Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen, s’est exprimé en ces termes : « La crise des réfugiés de 2015, la vague d’attentats terroristes sur le sol européen et la pandémie de COVID-19 ont mis l’espace Schengen à rude épreuve. Il est de notre responsabilité de renforcer la gouvernance de Schengen et de faire en sorte que les États membres soient équipés pour offrir une réaction rapide, coordonnée et européenne en cas de crise, y compris lorsque des migrants sont instrumentalisés. Grâce aux propositions présentées aujourd’hui, nous fortifierons ce “joyau” si emblématique de notre mode de vie européen. »

    Ylva Johansson, commissaire aux affaires intérieures, a quant à elle déclaré : « La pandémie a montré très clairement que l’espace Schengen est essentiel pour nos économies et nos sociétés. Grâce aux propositions présentées aujourd’hui, nous ferons en sorte que les contrôles aux frontières ne soient rétablis qu’en dernier recours, sur la base d’une évaluation commune et uniquement pour la durée nécessaire. Nous dotons les États membres des outils leur permettant de relever les défis auxquels ils sont confrontés. Et nous veillons également à gérer ensemble les frontières extérieures de l’UE, y compris dans les situations où les migrants sont instrumentalisés à des fins politiques. »

    Réaction coordonnée aux menaces communes

    La proposition de modification du code frontières Schengen vise à tirer les leçons de la pandémie de COVID-19 et à garantir la mise en place de mécanismes de coordination solides pour faire face aux menaces sanitaires. Les règles actualisées permettront au Conseil d’adopter rapidement des règles contraignantes fixant des restrictions temporaires des déplacements aux frontières extérieures en cas de menace pour la santé publique. Des dérogations seront prévues, y compris pour les voyageurs essentiels ainsi que pour les citoyens et résidents de l’Union. L’application uniforme des restrictions en matière de déplacements sera ainsi garantie, en s’appuyant sur l’expérience acquise ces dernières années.

    Les règles comprennent également un nouveau mécanisme de sauvegarde de Schengen destiné à générer une réaction commune aux frontières intérieures en cas de menaces touchant la majorité des États membres, par exemple des menaces sanitaires ou d’autres menaces pour la sécurité intérieure et l’ordre public. Grâce à ce mécanisme, qui complète le mécanisme applicable en cas de manquements aux frontières extérieures, les vérifications aux frontières intérieures dans la majorité des États membres pourraient être autorisées par une décision du Conseil en cas de menace commune. Une telle décision devrait également définir des mesures atténuant les effets négatifs des contrôles.

    De nouvelles règles visant à promouvoir des alternatives effectives aux vérifications aux frontières intérieures

    La proposition vise à promouvoir le recours à d’autres mesures que les contrôles aux frontières intérieures et à faire en sorte que, lorsqu’ils sont nécessaires, les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours. Ces mesures sont les suivantes :

    - Une procédure plus structurée pour toute réintroduction des contrôles aux frontières intérieures, comportant davantage de garanties : Actuellement, tout État membre qui décide de réintroduire des contrôles doit évaluer le caractère adéquat de cette réintroduction et son incidence probable sur la libre circulation des personnes. En application des nouvelles règles, il devra en outre évaluer l’impact sur les régions frontalières. Par ailleurs, tout État membre envisageant de prolonger les contrôles en réaction à des menaces prévisibles devrait d’abord évaluer si d’autres mesures, telles que des contrôles de police ciblés et une coopération policière renforcée, pourraient être plus adéquates. Une évaluation des risques devrait être fournie pour ce qui concerne les prolongations de plus de 6 mois. Lorsque des contrôles intérieurs auront été rétablis depuis 18 mois, la Commission devra émettre un avis sur leur caractère proportionné et sur leur nécessité. Dans tous les cas, les contrôles temporaires aux frontières ne devraient pas excéder une durée totale de 2 ans, sauf dans des circonstances très particulières. Il sera ainsi fait en sorte que les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours et ne durent que le temps strictement nécessaire.
    – Promouvoir le recours à d’autres mesures : Conformément au nouveau code de coopération policière de l’UE, proposé par la Commission le 8 décembre 2021, les nouvelles règles de Schengen encouragent le recours à des alternatives effectives aux contrôles aux frontières intérieures, sous la forme de contrôles de police renforcés et plus opérationnels dans les régions frontalières, en précisant qu’elles ne sont pas équivalentes aux contrôles aux frontières.
    - Limiter les répercussions des contrôles aux frontières intérieures sur les régions frontalières : Eu égard aux enseignements tirés de la pandémie, qui a grippé les chaînes d’approvisionnement, les États membres rétablissant des contrôles devraient prendre des mesures pour limiter les répercussions négatives sur les régions frontalières et le marché intérieur. Il pourra s’agir notamment de faciliter le franchissement d’une frontière pour les travailleurs frontaliers et d’établir des voies réservées pour garantir un transit fluide des marchandises essentielles.
    - Lutter contre les déplacements non autorisés au sein de l’espace Schengen : Afin de lutter contre le phénomène de faible ampleur mais constant des déplacements non autorisés, les nouvelles règles créeront une nouvelle procédure pour contrer ce phénomène au moyen d’opérations de police conjointes et permettre aux États membres de réviser ou de conclure de nouveaux accords bilatéraux de réadmission entre eux. Ces mesures complètent celles proposées dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, en particulier le cadre de solidarité contraignant, et doivent être envisagées en liaison avec elles.

    Aider les États membres à gérer les situations d’instrumentalisation des flux migratoires

    Les règles de Schengen révisées reconnaissent l’importance du rôle que jouent les États membres aux frontières extérieures pour le compte de tous les États membres et de l’Union dans son ensemble. Elles prévoient de nouvelles mesures que les États membres pourront prendre pour gérer efficacement les frontières extérieures de l’UE en cas d’instrumentalisation de migrants à des fins politiques. Ces mesures consistent notamment à limiter le nombre de points de passage frontaliers et à intensifier la surveillance des frontières.

    La Commission propose en outre des mesures supplémentaires dans le cadre des règles de l’UE en matière d’asile et de retour afin de préciser les modalités de réaction des États membres en pareilles situations, dans le strict respect des droits fondamentaux. Ces mesures comprennent notamment la possibilité de prolonger le délai d’enregistrement des demandes d’asile jusqu’à 4 semaines et d’examiner toutes les demandes d’asile à la frontière, sauf en ce qui concerne les cas médicaux. Il convient de continuer à garantir un accès effectif à la procédure d’asile, et les États membres devraient permettre l’accès des organisations humanitaires qui fournissent une aide. Les États membres auront également la possibilité de mettre en place une procédure d’urgence pour la gestion des retours. Enfin, sur demande, les agences de l’UE (Agence de l’UE pour l’asile, Frontex, Europol) devraient apporter en priorité un soutien opérationnel à l’État membre concerné.

    Prochaines étapes

    Il appartient à présent au Parlement européen et au Conseil d’examiner et d’adopter les deux propositions.

    Contexte

    L’espace Schengen compte plus de 420 millions de personnes dans 26 pays. La suppression des contrôles aux frontières intérieures entre les États Schengen fait partie intégrante du mode de vie européen : près de 1,7 million de personnes résident dans un État Schengen et travaillent dans un autre. Les personnes ont bâti leur vie autour des libertés offertes par l’espace Schengen, et 3,5 millions d’entre elles se déplacent chaque jour entre des États Schengen.

    Afin de renforcer la résilience de l’espace Schengen face aux menaces graves et d’adapter les règles de Schengen aux défis en constante évolution, la Commission a annoncé, dans son nouveau pacte sur la migration et l’asile présenté en septembre 2020, ainsi que dans la stratégie de juin 2021 pour un espace Schengen pleinement opérationnel et résilient, qu’elle proposerait une révision du code frontières Schengen. Dans son discours sur l’état de l’Union de 2021, la présidente von der Leyen a également annoncé de nouvelles mesures pour contrer l’instrumentalisation des migrants à des fins politiques et pour assurer l’unité dans la gestion des frontières extérieures de l’UE.

    Les propositions présentées ce jour viennent s’ajouter aux travaux en cours visant à améliorer le fonctionnement global et la gouvernance de Schengen dans le cadre de la stratégie pour un espace Schengen plus fort et plus résilient. Afin de favoriser le dialogue politique visant à relever les défis communs, la Commission organise régulièrement des forums Schengen réunissant des membres du Parlement européen et les ministres de l’intérieur. À l’appui de ces discussions, la Commission présentera chaque année un rapport sur l’état de Schengen résumant la situation en ce qui concerne l’absence de contrôles aux frontières intérieures, les résultats des évaluations de Schengen et l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations. Cela contribuera également à aider les États membres à relever tous les défis auxquels ils pourraient être confrontés. La proposition de révision du mécanisme d’évaluation et de contrôle de Schengen, actuellement en cours d’examen au Parlement européen et au Conseil, contribuera à renforcer la confiance commune dans la mise en œuvre des règles de Schengen. Le 8 décembre, la Commission a également proposé un code de coopération policière de l’UE destiné à renforcer la coopération des services répressifs entre les États membres, qui constitue un moyen efficace de faire face aux menaces pesant sur la sécurité dans l’espace Schengen et contribuera à la préservation d’un espace sans contrôles aux frontières intérieures.

    La proposition de révision du code frontières Schengen qui est présentée ce jour fait suite à des consultations étroites auprès des membres du Parlement européen et des ministres de l’intérieur réunis au sein du forum Schengen.

    Pour en savoir plus

    Documents législatifs :

    – Proposition de règlement modifiant le régime de franchissement des frontières par les personnes : https://ec.europa.eu/home-affairs/proposal-regulation-rules-governing-movement-persons-across-borders-com-20

    – Proposition de règlement visant à faire face aux situations d’instrumentalisation dans le domaine de la migration et de l’asile : https://ec.europa.eu/home-affairs/proposal-regulation-situations-instrumentalisation-field-migration-and-asy

    – Questions-réponses : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/qanda_21_6822

    – Fiche d’information : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/fs_21_6838

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_21_6821

    #Schengen #Espace_Schengen #frontières #frontières_internes #résilience #contrôles_frontaliers #migrations #réfugiés #asile #crise #pandémie #covid-19 #coronavirus #crise_sanitaire #code_Schengen #code_frontières_Schengen #menace_sanitaire #frontières_extérieures #mobilité #restrictions #déplacements #ordre_public #sécurité #sécurité_intérieure #menace_commune #vérifications #coopération_policière #contrôles_temporaires #temporaire #dernier_recours #régions_frontalières #marchandises #voies_réservées #déplacements_non_autorisés #opérations_de_police_conjointes #pacte #surveillance #surveillance_frontalière #points_de_passage #Frontex #Europol #soutien_opérationnel

    –—

    Ajouté dans la métaliste sur les #patrouilles_mixtes ce paragraphe :

    « Lutter contre les déplacements non autorisés au sein de l’espace Schengen : Afin de lutter contre le phénomène de faible ampleur mais constant des déplacements non autorisés, les nouvelles règles créeront une nouvelle procédure pour contrer ce phénomène au moyen d’opérations de police conjointes et permettre aux États membres de réviser ou de conclure de nouveaux accords bilatéraux de réadmission entre eux. Ces mesures complètent celles proposées dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, en particulier le cadre de solidarité contraignant, et doivent être envisagées en liaison avec elles. »

    https://seenthis.net/messages/910352

    • La Commission européenne propose de réformer les règles de Schengen pour préserver la #libre_circulation

      Elle veut favoriser la coordination entre États membres et adapter le code Schengen aux nouveaux défis que sont les crise sanitaires et l’instrumentalisation de la migration par des pays tiers.

      Ces dernières années, les attaques terroristes, les mouvements migratoires et la pandémie de Covid-19 ont ébranlé le principe de libre circulation en vigueur au sein de l’espace Schengen. Pour faire face à ces événements et phénomènes, les pays Schengen (vingt-deux pays de l’Union européenne et la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande) ont réintroduit plus souvent qu’à leur tour des contrôles aux frontières internes de la zone, en ordre dispersé, souvent, et, dans le cas de l’Allemagne, de l’Autriche, de la France, du Danemark, de la Norvège et de la Suède, de manière « provisoirement permanente ».
      Consciente des risques qui pèsent sur le principe de libre circulation, grâce à laquelle 3,5 millions de personnes passent quotidiennement d’un État membre à l’autre, sans contrôle, la Commission européenne a proposé mardi de revoir les règles du Code Schengen pour les adapter aux nouveaux défis. « Nous devons faire en sorte que la fermeture des frontières intérieures soit un ultime recours », a déclaré le vice-président de la Commission en charge de la Promotion du mode de vie européen, Margaritis Schinas.
      Plus de coordination entre États membres

      Pour éviter le chaos connu au début de la pandémie, la Commission propose de revoir la procédure en vertu de laquelle un État membre peut réintroduire des contrôles aux frontières internes de Schengen. Pour les événements « imprévisibles », les contrôles aux frontières pourraient être instaurés pour une période de trente jours, extensibles jusqu’à trois mois (contre dix jours et deux mois actuellement) ; pour les événements prévisibles, elle propose des périodes renouvelables de six mois jusqu’à un maximum de deux ans… ou plus si les circonstances l’exigent. Les États membres devraient évaluer l’impact de ces mesures sur les régions frontalières et tenter de le minimiser - pour les travailleurs frontaliers, au nombre de 1,7 million dans l’Union, et le transit de marchandises essentielle, par exemple - et et envisager des mesures alternatives, comme des contrôles de police ciblés ou une coopération policière transfrontalières.
      Au bout de dix-huit mois, la Commission émettrait un avis sur la nécessité et la proportionnalité de ces mesures.
      De nouvelles règles pour empêcher les migrations secondaires

      L’exécutif européen propose aussi d’établir un cadre légal, actuellement inexistant, pour lutter contre les « migrations secondaires ». L’objectif est de faire en sorte qu’une personne en situation irrégulière dans l’UE qui traverse une frontière interne puisse être renvoyée dans l’État d’où elle vient. Une mesure de nature à satisfaire les pays du Nord, dont la Belgique, qui se plaignent de voir arriver ou transiter sur leur territoire des migrants n’ayant pas déposé de demandes d’asile dans leur pays de « première entrée », souvent situé au sud de l’Europe. La procédure réclame des opérations de police conjointes et des accords de réadmission entre États membres. « Notre réponse la plus systémique serait un accord sur le paquet migratoire », proposé par la Commission en septembre 2020, a cependant insisté le vice-président Schengen. Mais les États membres ne sont pas en mesure de trouver de compromis, en raison de positions trop divergentes.
      L’Europe doit se préparer à de nouvelles instrumentalisations de la migration

      La Commission veut aussi apporter une réponse à l’instrumentalisation de la migration telle que celle pratiquée par la Biélorussie, qui a fait venir des migrants sur son sol pour les envoyer vers la Pologne et les États baltes afin de faire pression sur les Vingt-sept. La Commission veut définir la façon dont les États membres peuvent renforcer la surveillance de leur frontière, limiter les points d’accès à leur territoire, faire appel à la solidarité européenne, tout en respectant les droits fondamentaux des migrants.
      Actuellement, « la Commission peut seulement faire des recommandations qui, si elles sont adoptées par le Conseil, ne sont pas toujours suivies d’effet », constate la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson.
      Pour faire face à l’afflux migratoire venu de Biélorussie, la Pologne avait notamment pratiqué le refoulement, contraire aux règles européennes en matière d’asile, sans que l’on donne l’impression de s’en émouvoir à Bruxelles et dans les autres capitales de l’Union. Pour éviter que cela se reproduise, la Commission propose des mesures garantissant la possibilité de demander l’asile, notamment en étendant à quatre semaines la période pour qu’une demande soit enregistrée et traitée. Les demandes pourront être examinée à la frontière, ce qui implique que l’État membre concerné devrait donner l’accès aux zones frontalières aux organisations humanitaires.

      La présidence française du Conseil, qui a fait de la réforme de Schengen une de ses priorités, va essayer de faire progresser le paquet législatif dans les six mois qui viennent. « Ces mesures constituent une ensemble nécessaire et robuste, qui devrait permettre de préserver Schengen intact », a assuré le vice-président Schinas. Non sans souligner que la solution systémique et permanente pour assurer un traitement harmonisé de l’asile et de la migration réside dans le pacte migratoire déposé en 2020 par la Commission et sur lequel les États membres sont actuellement incapables de trouver un compromis, en raison de leurs profondes divergences sur ces questions.

      https://www.lalibre.be/international/europe/2021/12/14/face-aux-risques-qui-pesent-sur-la-libre-circulation-la-commission-europeenn
      #réforme

  • HCR - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/press/2021/12/61a9e616a/haut-commissaire-nations-unies-refugies-preconise-creation-dun-mecanisme.html

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    GENÈVE – Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a conclu une visite de dix jours au Mexique, au Salvador et au Guatemala par un appel sans équivoque en faveur de la mise en place d’un mécanisme régional qui permettrait de renforcer, de coordonner et de créer des synergies entre les différents programmes, politiques et initiatives visant à faire face à l’ampleur et à la complexité sans précédent qui caractérisent les mouvements de population au Mexique et en Amérique centrale. « Plutôt que d’ériger des murs pour retenir les gens, nous devrions plutôt aider ceux qui se déplacent à rester chez eux en créant les conditions nécessaires pour qu’ils n’aient pas besoin de partir et que ceux qui doivent s’enfuir trouvent ce dont ils ont besoin plus près de chez eux », a expliqué Filippo Grandi. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un mécanisme régional pour générer des synergies entre les différents programmes, alliances, plateformes et forums existants qui tentent de s’attaquer aux causes structurelles de la mobilité humaine et de trouver des solutions. »
    Le déplacement de près d’un million de personnes au Mexique et en Amérique centrale est dû à un certain nombre de facteurs économiques, sociaux et humanitaires interconnectés, notamment le manque d’opportunités, l’insécurité causée par les gangs et le crime organisé, les ravages de la pandémie de Covid-19 et les effets du changement climatique. En outre, les migrants et les demandeurs d’asile venant de plus loin au sud et des Caraïbes transitent de plus en plus par l’Amérique centrale. Cette année, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants ont entrepris la traversée de la jungle du Darien entre la Colombie et le Panama, tandis qu’au cours des six premiers mois de 2021, le Mexique a reçu le troisième plus grand nombre de demandes d’asile au monde. « Le Mexique et le Guatemala ne sont pas seulement des lieux de transit, mais de plus en plus des pays où les réfugiés et les migrants trouvent la sécurité et un accès à des opportunités », a déclaré Filippo Grandi. « Dans ces deux pays, j’ai vu de nombreuses manifestations de générosité, un accueil chaleureux et de véritables efforts pour intégrer les réfugiés dans le tissu social et économique. J’ai également rencontré de nombreux réfugiés qui sont heureux de travailler, d’étudier et de contribuer de différentes manières au bien-être de leurs communautés d’accueil ». Le HCR collabore avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer les systèmes d’asile au Mexique, au Guatemala et dans d’autres pays d’Amérique centrale, et plaide pour des alternatives migratoires en faveur de ceux qui en ont besoin. De nombreuses personnes déracinées par la violence dans la région ne franchissent pas de frontières internationales mais restent dans leur propre pays. Au cours de sa visite, le Haut Commissaire a pu constater les efforts déployés par le Salvador pour renforcer sa législation, ses politiques publiques et ses programmes afin de répondre aux besoins de protection, de services et d’assistance pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le mardi 30 novembre, le Haut Commissaire a participé à la 4e réunion annuelle du Cadre régional de protection et de solutions (MIRPS, selon l’acronyme espagnol), qui réunit le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama dans le but de coordonner les réponses régionales et nationales visant à s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés, à apporter des réponses efficaces aux besoins de protection de la population déplacée, des demandeurs d’asile, des réfugiés et des rapatriés ayant besoin de protection, ainsi qu’à la recherche de solutions durables.

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  • UNHCR Global Trends - Forced displacement in 2020
    https://www.unhcr.org/flagship-reports/globaltrends

    Growing displacement despite pandemic
    While the full impact of the COVID-19 pandemic on wider cross-border migration and displacement globally is not yet clear, UNHCR data shows that arrivals of new refugees and asylum-seekers were sharply down in most regions – about 1.5 million fewer people than would have been expected in non-COVID circumstances, and reflecting how many of those seeking international protection in 2020 became stranded.Despite COVID-related movement restrictions and pleas from the international community for a ceasefire that would facilitate the COVID-19 response, displacement continued to occur – and to grow. As a result, above one per cent of the world’s population – or 1 in 95 people – is now forcibly displaced. This compares with 1 in 159 in 2010.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#pandemie#deplacementforce#frontiere#refugie#demandeurdasile#protection

  • #carte du #monde interactive « Histoires de changement »
    http://carfree.fr/index.php/2021/10/05/carte-du-monde-interactive-histoires-de-changement

    A l’occasion de la Journée mondiale sans voiture, Car Free Megacities a lancé une carte du monde interactive des histoires de changement. Saviez-vous qu’aucun piéton ou cycliste n’est mort dans Lire la suite...

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