• VIDEO. Vivez en accéléré le déplacement hors-norme du monument aux morts de 940 tonnes à Toulouse
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/video-vivez-en-accelere-le-deplacement-hors-norme-du-mo

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/TWAsjz9_o_-l8RweP76t7bw-yC4/930x620/regions/2023/08/31/whatsapp-image-2023-08-31-at-12-35-23-64f09545ce4145350

    #déprime #honte #toulouse
    ça ne les dérange pas que soit détériorer des quartiers entiers historiques et vivants de Toulouse (cf Matabiau actuellement), des arbres centenaires et des maisons toulousaines classées, non plus d’avoir une politique du logement zéro et d’un urbanisme violent tout comme de faire du business immobilier sans habitants mais un monument super môche, faut ABSOLUMENT le conserver quitte à le déplacer pour le remettre après les travaux :/

    #à_nos_enfants_morts_pour_l'industrie
    #monument_moche
    #mémoire_d'infanticides
    #en_marche_arrière
    #moudenc

    L’opération a coûté près de 7 millions d’euros sur les 3,2 milliards d’euros budgétisés pour l’ensemble des travaux de la ligne C du métro.

  • Une critique très intéressante du livre Terre et Liberté d’Aurélien Berlan est parue l’année dernière dans la revue L’inventaire. Cette critique se situe dans la même perspective que celle de Berlan, qui a ses limites, qui à mon avis apparaissent mieux avec cette critique de Nicolas Gey. A lire absolument !

    Nicolas Gey, « Subsister », L’Inventaire , automne 2022

    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2023/05/24/nicolas-gey-subsister

    #agriculture #subsistance

    • Bah c’était déprimant @deun 😭

      s’il est légitime de décrier le calcul des aides que la politique agricole commune indexe à la surface de production, il faut s’exprimer (ce qu’on fait moins) sur la dimension énergétique de ces aides, dont le calcul dépend aussi de la valeur calorique des aliments produits. De sorte que le maraîchage et l’arboriculture sont nettement moins subventionnés que la production d’oléo-protéagineux (comme les appellent les agronomes). Un kilo de tomate, du fait de la main-d’œuvre nécessaire pour sa culture et sa récolte, dépasse souvent le prix de 1 kg de blé, mais sa valeur politique est à peu près nulle : on n’a jamais fait de révolution pour cause de pénurie de tomates.

      […]

      Jusqu’à preuve du contraire, et dans les conditions qui sont les nôtres (et qui n’ont guère de raison de devenir plus favorables), on peut donc affirmer qu’il n’existe, en Occident, aucun modèle agricole économiquement viable susceptible de récolter davantage d’énergie qu’il n’en consomme pour la produire

      […]

      Pour nous subsistantialistes, il ne suffit pas de suggérer qu’on pourrait toujours, le moment venu, se déplacer et labourer avec un animal de trait (21), battre les céréales au fléau, trier le grain avec un tarare, remettre en service des moulins à vent ou à eau, entretenir nous-mêmes les sentiers, les conduites d’eau, les routes pavées et les entrepôts, que sais-je ? N’oublions pas de poser ces questions, en apparence naïves : Qui fait quoi, et surtout quand ? En d’autres termes, qui s’y lance maintenant, avant les autres, au risque de l’épuisement moral et physique ? Qui accepte de commercer avec l’ensemble d’une population directement et indirectement mécanisée et subventionnée ? Qui accepte, en somme, de troquer l’or contre la pacotille ?

      […]

      Jusqu’à preuve du contraire, toutes les expérimentations «  permacoles  » (27) et «  agroécologiques  » non mécanisées des régions tempérées ont échoué à produire non seulement des légumes sur des terres généreusement amendées et paillées (souvent avec fumier et paille du commerce), mais suffisamment de calories pour nourrir, au minimum, les agriculteurs eux-mêmes.

      Dans certains cas, comme au mas de Beaulieu de feu Pierre Rabhi, l’expérimentation, sur un hectare, est loin d’égaler la modeste production maraîchère d’un jardin ouvrier (28). Ailleurs, à la Ferme du Bec-Hellouin (29), Perrine et Charles Hervé-Gruyer renouvellent quant à eux les trouvailles de Bouvard et Pécuchet (30) en terre normande. Là-bas, les cultures nourricières cèdent systématiquement le pas aux productions à forte valeur ajoutée, jusqu’à délaisser la pomme de terre ! Les amendements proviennent de haras voisins ; les résultats publiés sont avant tout financiers, proviennent pour bonne part de formations, et lorsque les volumes de production de certains fruits ou légumes sont annoncés, il n’est jamais question de calories. Or la Ferme Potemkine du Bec-Hellouin est censée apporter sa contribution (sinon la solution) au problème de l’autonomie alimentaire (individuelle, communale, régionale, nationale, etc.). En dépit de l’évidence, une succession de rapports de l’Inra-AgroParisTech conclut toutefois au succès de l’entreprise agroécologique (31).

      […]

      Ce que nombre de «  permaculteurs  » (plus ou moins survivalistes) et «  d’agroécologistes  » ne perçoivent pas lorsqu’ils tentent l’expérience de «  l’autonomie  » (mais ils finissent invariablement par délaisser l’agriculture au profit d’activités plus lucratives, comme la formation, l’accueil de touristes, les «  soins alternatifs  », etc.), c’est le caractère systémique d’une organisation paysanne. Les dimensions d’héritage culturel, de normes, de devoirs, d’effort et de temps sont généralement refoulées ou fantasmées plutôt qu’appréhendées dans leur complexité et leurs limites. S’il est évidemment impossible de répondre à tous ses besoins (de la mine à la forge, de la carrière au four à chaux, des champs de lin aux métiers à tisser, etc.), il l’est presque autant, sous nos latitudes surpeuplées (37), de répondre à ses besoins les plus vitaux, sans se soumettre aux lois de la physique bien sûr, mais aussi à l’autorité d’un groupe, sinon à l’un.e de ses représentant.e.s.

      #déprime #céréales ! #calories #alimentation #nutrition #mode_de_vie #paysannerie etc etc

    • Bah c’était déprimant @deun 😭

      Ah ça ! J’ai lu l’article il y une quinzaine de jours et j’avoue que ça m’a bien sonné ...

      Pourtant, il y a des positions chez Nicolas Gey qui me paraissent assez biaisées, genre :

      Si la dénonciation des effets dévastateurs de la mécanisation, de l’aliénation des agriculteurs, de l’irrigation par pompage, des engrais de synthèse et des pesticides est parfaitement légitime, il est en revanche assez malhonnête d’en déduire que cette agriculture industrielle n’aurait obtenu que des «  résultats minimes  ». Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1990, les rendements céréaliers moyens ont bel et bien été multipliés par 4 en France et par 3 en moyenne dans le monde. Puisque la surface cultivée totale est restée à peu près constante (la surface de champs urbanisés étant pour l’instant «  compensée  » par la conversion des pâturages et le défrichement accéléré des ultimes forêts primaires), la production a donc été multipliée par trois et la population mondiale, dont la frange la plus riche s’est mise à consommer de plus en plus de viande (9), par 2,5 (passant de 2,4 à 6 milliards d’individus).

      La question (subsidiaire) aurait pu être : mais pour combien de temps ?

      Et d’ailleurs arrive cette forme d’aveu concernant les limites de cette croissance productive :

      Depuis les années 1990, effectivement, les rendements du blé plafonnent et paraissent même, depuis 2016, amorcer leur déclin.

      Avec, en filigrane, ce sentiment qui est mien, à savoir que le dérèglement climatique et son cortège de nuisances pourrait bien y être pour quelques chose.

      Après, il y aurait un fastidieux travail de vérification des données techniques (entre autre le raisonnement qui s’appuie sur un bilan calories entre le travail à fournir et récolte obtenue) et économique (valeur de la chose produite rapportée à la quantité de travail nécessaire pour la produire)

      Or ce sont précisément les productions agricoles les plus riches en calories et en travail, fût-il mécanique, que les expériences subsistantialistes tendent à ajourner (14). Et pour cause : acheter des céréales, des légumineuses, des sucres, des huiles issues de la production mécanisée et subventionnée revient à acheter chaque jour, pour moins de 2 euros le kilo, une quantité de travail que nous refuserions de fournir à ce prix. Pour fixer les idées : l’équivalent d’une journée de travail de cinq à sept heures (15). Payé au smic de 2021, le coût du travail nécessaire pour produire 1 kg de blé sans tracteur, moissonneuse-batteuse ni subvention serait donc compris entre 50 et 70 euros. Dans ces conditions, qui d’entre nous, s’il ne possédait une rente d’au moins 1500 euros par mois (ce qui le rangerait indiscutablement du côté des puissants), pourrait encore acheter quotidiennement son kilo de farine équitablement subsistantialiste (ou son équivalent énergétique d’environ 2 500 kcal) ?

      Et l’auteur lui-même nous invite à remettre cette évaluation sur le métier dans la note 15 :

      Cette estimation m’est propre, et mérite sans doute discussion. Je suis parti du principe qu’il fallait en moyenne 5 à 10 m2 de terre pour fournir 1 kg de blé tendre dans des conditions «  subsistantialistes  », sans tracteur ni engrais de synthèse. Le calcul consiste simplement à additionner le temps passé à labourer (ou bêcher) cette surface de terre, avant de la semer et d’enterrer le semis (afin qu’il ne soit pas détruit par des étourneaux, des corneilles ou des pies), puis de la désherber (des gaillet, vulpin, folle avoine, rumex, chénopode, renouée, amarante et chardon, entre autres) et de l’amender, avant de la moissonner, d’en transporter les gerbes jusqu’à l’aire de battage, de battre les gerbes, d’en vanner le grain, de le moudre puis de bluter la mouture. Sans compter le travail de cuisine et de boulangerie, ni le temps passé à récolter du bois pour la cuisson.

      La modélisation des rendements énergétiques lié aux activités agricoles, ça a déjà dû être fait. Après, vérifier si tous les paramètres ont été inclus, c’est plus compliqué. En outre, l’anticipation des circonstances (dérèglements climatiques, bouleversements socio- et géopolitiques) qui pourraient influer sur la validité de ces paramètres voire en introduire de nouveaux, ça rajoute du « niveau ». Pas d’autre choix pour l’instant que de confier toutes ces tâches d’expertises à un groupe d’étude comme celui qui travaille sur l’évolution du climat.

    • Est-ce qu’il faut nécessairement envisager les choses comme le fait Nicolas Gey (et Aurélien Berlan peut-être je ne sais pas bien) ? C’est-à-dire penser que la seule alternative à la société industrielle ce sont des sociétés paysannes où tout est fait localement, donc forcément à la main puisque qu’il n’y a pas d’autres types d’énergie disponible sur place ?

      Le texte a tout de même le mérite de pointer le prisme habituel autour du maraîchage et des légumes, en laissant de côté ce que l’on appelle les « grandes cultures », c’est-à-dire comme il l’indique les aliments qui nourrissent vraiment d’un point de vue calorique.
      Encore que, à mon sens, les légumes sont indispensables pour la santé, non pas à cause de leur contenu calorique, mais en terme de vitamines par exemple.

      Plutôt que produire à la main du blé dans une contrée où c’est fait avec d’énormes machines énergivores, on peut aussi s’intéresser aux régions où l’agriculture est déjà sans machines, mais où de petites machines sont introduites à l’intérieur d’une organisation où le travail manuel est la norme.

      Par exemple pour en Afrique, des batteuses sont utilisées pour décortiquer les haricots. Elles peuvent être apportées dans les ferme derrière une moto (par exemple le modèle Imara tech Multi-crop). Ca coûte 700$.

      Actuellement, les femmes et les jeunes supportent la majeure partie de la charge du battage, et l’utilisation du battage mécanisé libère leur temps pour d’autres tâches plus gratifiantes. Un exemple de cela est fourni par l’utilisation de la batteuse multicultures Imara tech, qui prétend traiter les haricots 75 fois plus rapidement qu’à la main.

      https://taat-africa.org/wp-content/uploads/2022/02/Catalogue_Haricot_commun_FR.pdf

      En France toujours pour des haricots on parlera plutôt pour battre les haricots d’une machine à 130000€

      https://www.youtube.com/watch?v=UBc-2m2t5zw

      La deuxième chose c’est de considérer le problème de la mécanisation dans sa dynamique et dans son contexte marchand.
      C’est ce qui manque à la perspective de Bey - à la critique anti-industrielle en général ? Elle finit par rejoindre la perspective survivaliste, comme Bey le reconnaît :

      Autrement dit, qui peut prétendre subvenir à ses besoins, vivre substantiellement de sa production ? S’il existe quelques personnes ou communautés d’Europe de l’Ouest qui y parviennent, je serais ravi, sinon de les rencontrer, du moins d’entendre de quelle manière elles s’y prennent. De ce point de vue, il n’est pas nécessaire de partager les orientations politiques du courant survivaliste pour souscrire au tragique de ses analyses.

      ... comme si le but c’était de vivre de sa propre production. Bien-sûr ce but est évident pour le survivaliste puisqu’il se prépare à une rupture d’approvisionnement généralisé. Mais pour les révolutionnaires ?

    • ... Il y a quand même des erreurs dans le texte de Nicolas Gey. Il parle de la nécessité de produire annuellement 10 tonnes de céréales et 1 tonne d’oléagineux s’il ont est 10... il a confondu tonne et quintal.
      C’est donc, pour 10 personnes, 10 quintaux de céréales, soit 1 tonne, et 1 quintal d’oléagineux, soit 100 kg.

  • Retraites : le FN/RN de Marine Le Pen, l’autre parti du capital | Minuit dans le siècle
    https://spectremedia.org/minuit-dans-le-siecle/?playing=1293

    Le Front national devenu récemment Rassemblement national (FN/RN) a indéniablement conquis une frange de l’électorat populaire au cours des quatre dernières décennies. Pour autant, défend-il un programme favorable aux intérêts matériels des classes populaires ? Pas le moins du monde, comme on le montre dans cet épisode avec l’économiste Denis Durand. Durée : 38 min. Source : Spectre

    https://episodes.castos.com/60c88ecb8244e2-60091627/a207c241-b842-4fb6-947e-90749fb68b71-EpDenisDurand.mp3

    • On constate ici, à juste titre, la continuité idéologique existant entre la droite libérale et l’extrême droite, notamment pour ce qui concerne la conception du rôle de l’État dans le maintien de l’économie capitaliste.

      Pour autant, on semble considérer que l’opposition au « fascisme » représente non seulement une fin en soi, mais une priorité, s’appuyant sur maintes références historiques parfaitement valides.

      Chaque période historique n’est-elle pas singulière ? N’y a t-il pas lieu de déterminer les continuité et les rupture, afin d’éviter les erreurs d’appréciation de la réalité ?

      On retrouve, de mon point de vue, toute l’ambiguïté de l’antifascisme : c’est au nom de cet antifascisme épidermique que nombre de personnes ont voté à deux reprises et retourneront voter contre Le Pen aux élections, sans forcément faire le bilan d’une situation politique actuelle où les décisions politiques les plus autoritaires s’installent au sein de démocraties ordinaires.

      Ces décisions politiques les plus autoritaires et liberticides sont mises en œuvre par un personnel politique tout à fait classique et « non-fasciste », arrivé au pouvoir à l’issue d’un barrage contre l’extrême droite.

      Alors certes, on sait, que le RN est démagogue, qu’il n’a aucune cohérence politique et qu’il est prêt à raconter tout et son contraire pour arriver au pouvoir mais qu’en est-il des responsabilités de cette gauche (d’où est issu, rappelons-le, Macron) à cette situation ?

      De ce point de vue, l’analyse du capitalisme monopoliste d’État et des « problèmes de la gauche » pour contre-argumenter vis à vis de Le Pen sur le rôle de l’État, qui est évoquée à la fin de ce document me semble quand même assez ras du plancher car elle ne renvoie essentiellement qu’à une perspective électorale.

    • Toujours sur le sujet, en complément de l’exemple donné par @mad_meg : ce retour à chaud de l’action menée cet après-midi au stade de France où nous étions quelques personnes (pas seulement la CGT !) à distribuer des cartons et des sifflets afin de permettre aux supporters d’exprimer leur opposition à la réforme des retraites, à la 49,3e’.

      On a eu affaire, vers 19 heures, à un troupeau d’une centaine de supporters ultras nantais, qui se sont montrés particulièrement teigneux contre nous. Je ne sais pas vraiment comment on pourrait qualifier ces personnes mais ils présentaient tous les attributs, jusqu’à la caricature, des bandes fascistes, sans avoir la certitude qu’ils l’étaient.

      Tout ça pour un bide total. La 49,3e‘ est passée complètement inaperçue ; pire, le commentateur de la TV s’est fait un plaisir de signaler « quelques timides sifflets »...

      Décidément le sport, faut vraiment le prendre à la racine pour en venir à bout. A méditer pour les JO…

      Toujours est-il que cela me semble être une métaphore assez pertinente de la situation : des bandes virilistes et folkloriques – mais incontestablement dangereuses, localement – qui illustrent assez bien le climat de violence sociale du moment, des bataillons de CRS protégeant un pouvoir présidentiel ultra confiné (dans les vestiaires) et une masse de spectateurs avides de jeux.

      Mieux vaudrait ne pas considérer qu’il s’agisse de fascisme (passé ou à venir), car nous y sommes et c’est cela qu’il faut traiter dès maintenant.

    • « Il prônait des valeurs de famille et d’honneur » : qui est François Jay, l’ancien allié du RN mis en examen pour proxénétisme à Bordeaux ?
      Par Marie-Hélène Hérouart
      Publié le 03/05/2023 à 17:46 , Mis à jour le 04/05/2023 à 10:45
      Interpellé après un an d’enquête menée par la police nationale, François Jay, un ancien allié du RN, a été mis en examen pour proxénétisme et blanchiment aggravés, vendredi. Interpellé après un an d’enquête menée par la police nationale, François Jay, un ancien allié du RN, a été mis en examen pour proxénétisme et blanchiment aggravés, vendredi.

      Inscrit sur la liste RN-Siel en 2014, François Jay a siégé pendant un an au conseil municipal de Bordeaux, en remplacement de Jacques Colombier. Propriétaire de nombreux biens immobiliers, il a été mis en examen pour proxénétisme aggravé, vendredi.

      Le Figaro Bordeaux

      Sur son téléphone, qui bascule directement sur répondeur, une voix féminine enjouée lance d’un ton chantant : « Bonjour, laissez un message à François Jay ». Interpellé et placé en garde à vue du 23 au 25 avril après un an d’investigations menées par la police nationale de Bordeaux, François Jay est bien le « proxénète profiteur » désigné par l’enquête, selon une information dévoilée par Sud Ouest et confirmée au Figaro par une source proche du dossier. L’ancien conseiller municipal de Bordeaux, mis en examen vendredi pour proxénétisme et blanchiment aggravés, est accusé d’avoir été à la tête d’un « réseau de prostitution de femmes asiatiques dans l’agglomération bordelaise ». Il aurait agi aux côtés d’un trentenaire de nationalité chinoise, arrêté simultanément.

      « Il n’était pas vraiment Rassemblement national (RN), il était étiqueté Souveraineté, indépendance et libertés (Siel) », réagit auprès du Figaro Nicolas Florian. Et c’est à ce titre que François Jay, troisième sur la liste RN-Siel, a siégé au conseil municipal de la Ville à partir de 2018 en remplacement de Jacques Colombier (RN), tout juste élu député européen. Malgré leur alliance pour les municipales de 2014, le parti d’extrême droite et Siel avaient alors coupé les ponts, deux ans plus tôt, en raison de la tournure « identitaire » de la formation menée par Paul-Marie Coûteaux, précise Jimmy Bourlieux, délégué du RN en Gironde. Un lien « ténu », selon ce dernier, qui souligne par ailleurs que « même s’il était sortant, François Jay n’a pas été reconduit, même à une position inéligible, sur la liste municipale du RN en 2020 ».

      Il avait une tolérance zéro sur l’immigration et la délinquance
      Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux (LR)

      Maire de Bordeaux au moment du passage de François Jay au conseil municipal, Nicolas Florian se souvient d’un élu qui « prônait un certain nombre de valeurs, qui parlait de famille et d’honneur ». « C’était aussi un opposant par principe sur les questions de vivre ensemble. Il fallait frapper fort, avec une tolérance zéro sur l’immigration et la délinquance. Mais, il n’était pas très à l’aise avec les questions de logements », ajoute encore l’ancien édile. Et pour cause : le sexagénaire est propriétaire de très nombreux biens immobiliers (maisons, appartements, immeubles, garages) à Bordeaux et au Lège Cap Ferret. Ce sont ces lieux qu’il est soupçonné d’avoir mis à disposition pour des activités de prostitution « en profitant de faveurs sexuelles de temps en temps », selon le parquet de Bordeaux, au moment « collecter les loyers ».

      Un autre politique local évoque un homme ayant la réputation de « traîner dans pas mal d’affaires louches », aperçu au bras « d’une Ukrainienne de 19 ans » avec qui il « avait l’air d’entretenir une relation peu saine ». François Jay était également très proche de l’association d’extrême droite Bordeaux nationaliste, à qui il prêtait des locaux. Depuis la dissolution du groupe par Gérald Darmanin début février, les lieux sont occupés « gracieusement » par la Bastide Bordelaise, qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

      Placé sous contrôle judiciaire en échange d’une caution de 100.000 euros, François Jay, comme le second mis en cause dans cette affaire, est présumé innocent. Son supposé complice a quant à lui été placé en détention provisoire à la prison de Gradignan.

      Le pus infect touche des millions dans la prostitution mais avec 100.000€ il est libre, vive l’amérique !

    • La France est (aujourd’hui) assez clairement de droite violemment bourgeoise, capitaliste, et raciste. Le pari de la NUPES est il me semble bien fail, une bonne partie d’anti Macron a soit rien fait (tout en râlant) soit voté RN.

      Franchement ça va être chaud de construire un imaginaire de gauche, une éducation des générations suivantes de gauche, avec ces années et années de droite qui détruisent la sociabilité de gauche. Car évidemment c’est pas dans les gènes, c’est parce que la manière de vivre en commun nous pousse à être plus collaboratif ou plus compétitif ou plus raciste, etc, que la population entière a telle ou telle inclinaison ensuite, sauf que c’est après des décennies d’éducation, de changement de génération.

      Ya un paquet de jeunes racistes, virilistes, masculinistes, pro RN, Zemmour etc, anti woke, anti féminisme. C’est pas juste des vieux nostalgiques de l’OAS.

      #déprime grave…
      et #EnMarcheVersLeFN #EnMarcheVersLeRN : on l’avait dit ici depuis le TOUT début du règne de Macron

  • #fascisme_ambiant
    #ambiance_de_merde
    #deprime
    Journaliste, j’ai été #verbalisée le soir du 1er tour pour avoir interviewé des « #gilets_jaunes » dans la rue
    https://www.nouvelobs.com/election-presidentielle-2022/20220411.OBS56958/journaliste-j-ai-ete-verbalisee-le-soir-du-1er-tour-pour-avoir-interviewe

    Dimanche 10 avril, alors qu’elle suivait des « gilets jaunes » pour un article sur le vote anti-Macron, notre reporter Emmanuelle Anizon a été verbalisée par la police, comme une manifestante, après avoir pourtant présenté sa carte de presse.

  • Ceci n’est pas une dystopie. Comment l’Université se vend à l’Entreprise. Immersion dans l’enfer ludique d’un #hackathon

    Dans une salle de stade, zone VIP, un lundi matin, un animateur, jeune, grand, beau, cheveux bruns gominés, boucle d’oreille, costume bleu, harangue une foule d’étudiants.

    Tous ont reçu, à l’entrée, des sacs en tissu blanc sur lesquels on lit, en bleu et quatre polices différentes, le slogan suivant : « Étudiant & entrepreneur. Il n’y a point d’entrepreneur sans un grain de FOLIE ». Au-dessus du slogan, une tête souriante qui louche (la « FOLIE », sans doute). Un sac à goodies qui contient un cahier « Pépite » (couverture : « Ecrire c’est organiser le bordel les idées que l’on a dans sa tête »), un stylo de l’Université de X., une gourde de l’Université de X., un bracelet d’une entreprise locale, cartes et dépliants divers.

    Une centaine de sacs pour une centaine de Jeunes. Étudiants. Mais surtout Jeunes.

    Je suis là, moi aussi, plus très jeune, ou alors je ne l’ai jamais été. Tout dépend de ce que l’on entend par Jeune.

    L’Université de X., que je fréquente cette année, nous oblige, mes jeunes camarades de Master 2 et moi, à participer à un hackathon. « EC2 Module hackathon – coeff. 1 », lit-on sur la maquette de l’Université.

    https://lundi.am/Ceci-n-est-pas-une-dystopie

    La #start-up_nation #université #facs #France #étudiants-entrepreneurs #goodies #it_has_begun

    #déprime totale...

  • Ventilation et aérosols : toujours pas de recommandations | Coronavirus | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1757625/ventilation-aerosols-ecoles-comite-inspq-rapport

    des écoles anglophones et des écoles privées ont déjà commencé à s’équiper en purificateur d’air avec filtres HEPA, comme en Allemagne. Elle ironise : « pendant [ce temps], les écoles francophones publiques doivent encore patienter juste au cas que les règles de la physique soient différentes chez elles. »

  • Et dire que ça m’avait échappé (3 avril). Mais enfin, Seenthis, qu’est-ce que tu fais, tu loupes des infos aussi vitales pour le futur de l’hôpital public ? En pleine crise sanitaire ? Je vais te dire : tu ne lis pas assez la presse sérieuse…

    Nabilla très fière de recevoir un appel de Brigitte Macron : cette vidéo qui va faire le buzz
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/brigitte-macron-une-femme-exceptionnelle-son-appel-surrealiste-a-nabilla-en-vid

    En légende de cette vidéo, Nabilla précise qu’elle a échangé très longtemps avec l’épouse d’Emmanuel Macron - déprimée par confinement - au sujet de la fondation des Hôpitaux de Paris- Hôpitaux de France 🇫🇷 que les deux femmes défendent. Brigitte Macron en est la présidente. « Aujourd’hui est un grand jour pour moi car j’ai eu l’immense honneur et le privilège de recevoir un appel de Madame Brigitte Macron, qui est une personne que j’admire beaucoup, une femme exceptionnelle, touchante, pleine d’énergie, sensible et forte à la fois, un exemple pour beaucoup d’entre nous », écrit-elle.

    Le « Ségur de la Santé » on s’en fout : Nabila et Brigitte ont déjà sauvé l’hôpital. (Et maintenant Jean-Marie Bigard va sauver l’économie.)

  • La traversée de #Paris des #gilets_jaunes, par Grégoire #Bouillier - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2018/12/20/la-traversee-de-paris-des-gilets-jaunes-par-gregoire-bouillier_1698562

    L’#Arc_de_triomphe ? 

    Son anagramme est « #Charlot_déprime ».

    Je n’invente rien. On peut vérifier. Je le découvre maintenant. En lisant en écrivant. En éprouvant un petit orgasme au-dessus de la ceinture. En me rappelant cette journée de samedi.

    En me revoyant Charlot déprime dans les lumières jaunes de la ville tigre.

    Charlot déprime place Charles de Gaulle, sur son carrefour le sien, cinquante ans après mai 68, salut à toi mon général, bon anniversaire, les veaux te saluent bien.

    Charlot déprime en ces temps foutrement modernes, pris dans les rouages, broyé par la machine, tout concorde à merveille, rien n’a changé depuis 1936. La même logique basse du front populaire n’a fait qu’empirer la situation.

    Une chose n’est jamais strictement identique à elle-même. Elle en contient toujours mille autres en son sein, en puissance. Chaque mot recèle ses propres mystères. Rien n’est chargé à blanc. Même s’il l’ignore, tout Charlot qui déprime porte en lui un arc de triomphe.

    Je suis Charlot déprime.

    J’aimerais inscrire ça en grosses lettres jaunes sur mon tee-shirt. Taguer ces mots sous la statue de la liberté du pilier ouest de l’Arc de triomphe. Cela ferait joli. Cela résume mon état d’esprit à cet instant. Cela me fait marrer tout seul.

    Charlot #déprime_de_Noël.

    À hauteur du Fouquet’s (protégé par de grands panneaux de bois), Lolo m’a lâché pour aller là où ça chauffe le plus. Gaffe à toi, je lui ai dit. Je l’ai senti frétillant, intrépide. Car ça fritte plus haut.

  • Et si on quittait les réseaux sociaux ?
    https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-05-juillet-2018

    Jérôme Colombain

    raaa, celui-là on se demande presque combien il touche des gafas !
    s’adressant de haut à Arthur Messaud, « l’’idéologue » juste juriste pour la Quadrature du Net et qui tente vainement de faire entendre un autre son de cloche mais est coupé rapidement par de la musique.
    pff
    ça m’a fait de nouveau un écho insupportable car hier, une émission que j’ai zappé furieuse sur arte se mettait à servir la soupe à zuckerberg et google en les comparant à l’annuaire papier des alternatives des années 70

    #déprime
    #gafa
    #france_inter hahah mastodon mais personne ne s’en sert, à quoi bon ?

    #soldat_technophile

  • Aki Kaurismäki : « Nous devons exterminer les riches et les politiciens qui leur lèchent le cul | « histoireetsociete
    https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/02/20/aki-kaurismaki-nous-devons-exterminer-les-riches-et-les

    Le cinéaste finlandais présente « El otro lado de la esperanza », prix du meilleur réalisateur à la dernière Berlinale et raconte à ce périodique espagnol à quel point il est à bout, lui et le monde dont il faudrait « exterminer les riches et les politiciens qui leur lèchent le cul », de l’anarchie comme moyen de survie et de lucidité sur les limites de ce que l’on peut faire. le truc que je trouve le plus cohérent dans ce qu’il dit c’est que c’est gens là ont une telle inhumanité qu’ils vont bien finir par nous déglinguer, une analyse pertinente de l’évolution vers le fascisme. Et c’est cohérent dans ce qui ne pourrait être qu’une proclamation de petit bourgeois pris de rage, c’est que cela part de son propre intérêt, tant que l’individu n’en arrive pas là il est suspect. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

  • Les Caf vont chercher les familles qui ne réclament pas leurs prestations
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/11/08/20011-20171108ARTFIG00225-les-caf-vont-chercher-les-familles-qui-ne-reclame

    C’est un chantier qui pourrait donner du pouvoir d’achat à certains Français mais aussi coûter cher aux finances publiques. La Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) va en effet chercher à identifier - au niveau national - les allocataires qui passent à côté d’aides sociales auxquelles ils ont pourtant droit. Pour repérer ces allocataires « distraits », la Cnaf utilisera la même technique que celle qui permet déjà aux Caisses d’allocations familiales (Caf)... d’appréhender les fraudeurs aux allocations ! « Notre action s’appuie sur le data mining (nldr : exploration de données) comme dans la lutte contre la fraude », explique au Figaro Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf. « Nous avons prévu de faire un test à partir de la fin de l’année sur un échantillon de 12.000 dossiers dans la France entière pour conduire des actions ciblées sur des allocataires dont on pense qu’ils ne touchent pas tous leurs droits », poursuit Daniel Lenoir.
    Une expérimentation a déjà été lancée il y a quelques mois, par la Caf de la Gironde, à partir d’un échantillon représentatif de plusieurs centaines de familles. Au total, 12% des familles ne faisaient pas valoir la totalité de leurs droits. Elles touchaient par exemple les allocations familiales mais pouvaient passer à côté d’autres aides comme l’allocation logement, la prime d’activité ou encore le RSA. La récupération de ces droits a rapporté 210 euros par mois en moyenne aux familles concernées ayant fait valoir leurs droits.

    Ce ciblage à grande échelle ne va pas s’arrêter aux seuls fichiers des caisses d’allocations familiales. L’idée serait en effet d’identifier dans d’autres fichiers - par exemple celui de Pôle Emploi - les personnes qui passeraient à côté de l’une des prestations versées par les Caf. « Par ailleurs, dans le cadre du rendez-vous des droits élargis, nous allons cibler les fichiers de Pôle Emploi avec 6.000 dossiers dans la France entière », précise ainsi Daniel Lenoir. L’objectif restant toujours d’améliorer les recours aux droits.
    10 milliards d’euros non réclamés chaque année

    Selon une estimation de septembre 2016 - réalisée par l’Odenore (Observatoire des non-recours aux droits et services) pour le compte de l’Assemblée nationale - 36% des personnes qui ont droit au revenu de solidarité active (RSA socle) n’effectuent pas les démarches pour le percevoir. Même chose pour 21 à 34% des personnes éligibles à la couverture maladie universelle (CMU). En ce qui concerne l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), on estime le taux de non-recours entre 57 et 70%.
    Pourquoi ces taux si élevés de « non-recours » ? « Il y a le manque d’information, ceux qui s’engagent dans des démarches mais trouvent ça trop compliqué et enfin ceux qui savent qu’ils sont éligibles mais ne demandent pas car ils ne veulent pas être stigmatisés ou apparaître comme des ‘profiteurs’ du système. L’image sociale est importante », analyse Pierre Mazet, chercheur à l’Odenore. Selon différentes études, les aides non réclamées atteindraient environ 10 milliards d’euros chaque année dans l’Hexagone. « En 2011, le non recours au RSA représentait à lui seul 5,3 milliards d’euros », détaille Pierre Mazet. Ce chiffre de 10 milliards est en tout cas bien plus important que la fraude aux prestations sociales « détectées » qui représentaient 275,4 millions d’euros en 2016.

    #CAF (dépensière !?!???) #non-recours #ayants_droits_potentiels #data_mining (promotion du)

  • greek crisis : L’obsolescence de l’homme
    http://www.greekcrisis.fr/2017/03/Fr0593.html#deb

    une autre femme âgée a entamé un tel monologue à haute voix, comme on en a désormais l’habitude ici : “Le système de Santé nous vomit, je suis pour l’instant assurée, sauf que je dois payer mes médicaments ou sinon mourir, j’ai cotisé durant quarante ans et voilà le résultat. Ma fille au chômage, n’est pas indemnisée et elle n’est plus assurée. Je lui ai payé la consultation chez le pneumologue hier. Le médecin nous a dit que les migrants et les refugiés se rendant en hôpital s’en sortent mieux que nous. Ces administrations ont reçu l’ordre à les accueillir et à leur fournir même les médicaments. À nous, ils nous les font payer. Notre monde a complètement chaviré et nos droits avec. Nous ne sommes plus chez nous”.

    puis un étrange commentaire de #Grigoriou, qui semble valider une logique pour le moins pourrie :

    La société grecque (dans sa majorité) déjà cannibalisée de l’intérieur ne peut pas et ne veut pas subir une mutation démographique et ethnique alors forcée et pour tout dire, initiée de l’extérieur. C’est tout de même facile à comprendre... avant la probable future explosion.

    Euh mutation ethnique forcée de l’extérieur ? Qu’est-ce-à-dire ? Ça mégalo-remplace en Attique ou bien ?

  • Enfant éveillée, je me persuadais que ma génération devenue adulte changerait le monde.
    Il me manquait alors le concept de sénilité.

    • Oh moi, non.
      Ceux qui dirigent le monde, ou ont l’ambition de, n’ont pas besoin d’âge pour être séniles.
      Je vois juste que dans 20 ans, « ma génération » aura 70 ans, et l’ordre actuel des choses veut que ceux qui s’accrochent à leurs privilèges auront alors gagné le cimetière. Elle accédera au pouvoir totalement sénile, c-a-d sans pensée, ni aucune créativité ou envie de changement.
      #déprime #sénilité

  • L’école, cet enfer

    Ils s’appellent Aurélie, Ruben et Nicolas et ils ont accepté de briser le tabou des souffre-douleur. Moqués, frappés, harcelés par leurs camarades, ils se sont enfermés dans le silence durant des années. Le récit de ces trois rescapés de la scolarité obligatoire met en lumière le caractère sournois et destructeur du #harcèlement_scolaire, un phénomène dont les cantons romands commencent à prendre la mesure.

    Les chiffres font froid dans le dos : 5 à 10 % des élèves sont victimes de harcèlement au cours de leur scolarité, selon trois études réalisées en Suisse romande. Temps Présent a cherché à comprendre comment se déroule cette dynamique d’#exclusion et surtout à montrer les conséquences dramatiques qu’elle provoque chez la victime : #déprime, chute des résultats, conduites suicidaires.

    Le désarroi est alors immense pour les parents qui souvent se sentent impuissants face à la souffrance de leur enfant. Faut-il interpeler les enseignants ? Les parents des élèves harceleurs ? La police ? Difficile de trouver la bonne attitude face à un phénomène vieux comme l’école mais dont on mesure aujourd’hui beaucoup mieux la nature dévastatrice.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/7300641-l-ecole-cet-enfer.html

    #école #exclusion #harcèlement #suicide #Suisse

  • Front du Karabakh, nouvel incident

    Des drones arméniens abattus aujourd’hui par l’armée azérie.

    Boum ! Boum ! La guerre, toujours la guerre. Ou presque.
    http://contact.az/docs/2015/Politics/070500122157ru.htm
    Il y a eu cette année,

    les hélicoptères,http://www.bbc.com/news/world-europe-30025296
    les espions, http://seenthis.net/messages/290548
    les coup de mains dans les tranchées, http://seenthis.net/messages/281875
    qui ressemblent de plus en plus à des combats « pour de vrai », http://www.nytimes.com/2015/02/01/world/asia/clashes-intensify-between-armenia-and-azerbaijan-over-disputed-land.html?_r

    Mais c’est loin, et quand ça pétera, il y aura deux axes dans la presse, 1/ la Russie (toujours la Russie) et 2/ le conflit ethnique qui explose, soudainement, blablabla, ces pays lointains et mystérieux avec leurs vendettas ancestrales, mon bon monsieur, ahlala. On a rien vu venir.


    Sinon, la paix, quelqu’un ?

    OK
    #déprime #chronique_d_une_débandade_annoncée #nkao #arménie #azerbaïdjan #caucase

  • Espagne : « C’est une vague de soulèvements qui commence » / Entretien avec Paul B. Preciado « Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2015/05/28/espagne-cest-une-vague-de-soulevements-qui-commence-entreti

    Le philosophe Paul B. Preciado, figure des queer studies, est un observateur enthousiaste des mutations politiques de l’Espagne. Après la victoire de plusieurs candidatures citoyennes et « indignées » aux municipales, en particulier à Barcelone, l’un de ses lieux d’attache, l’auteur de Testo Junkie (Grasset, 2008) revient sur la genèse de ces #mouvements inédits, qui « repolitisent les classes moyennes appauvries par la crise » et rompent avec une culture politique née de la transition post-franquiste.

    Qu’est-ce qui vous séduit le plus, dans la plate-forme citoyenne qui a remporté les élections dimanche à Barcelone ?

    Je trouve tout excitant. Ce sont des partis politiques nouveaux, qui ne reproduisent pas la structure des professionnels de la politique, qui n’ont ni l’argent, ni les réseaux des partis « installés ». Dans la victoire d’#Ada_Colau, il y a plusieurs choses qui ont compté, et qui sont assez extraordinaires. D’abord, la mobilisation des classes moyennes appauvries, précarisées par la crise après 2008. Cette #politisation est le résultat d’un travail extraordinaire, mené par Ada Colau et la PAH [la #plateforme_anti-expulsions immobilières lancée en 2009 en Catalogne – ndlr] qui a su élargir cette expérience et sa force de transformation au-delà de ce réseau d’activistes.

    Avec la PAH, on touche à la question du logement, de l’habitat, de la survie, de la vulnérabilité du corps. La PAH a su organiser la #vulnérabilité pour la transformer en action politique. La comparaison est trop forte, mais pour moi, il s’est passé un tout petit peu quelque chose comme les luttes pour les malades du sida dans les années 80. Cela a servi de levier pour repolitiser toute une classe qui traversait une énorme dépression politique. La capture des désirs par le #capitalisme_néolibéral produit une #déprime_collective, qui s’exprime sous la forme d’une #dépolitisation totale. En inventant des techniques politiques nouvelles, comme le scratche , Ada Colau et d’autres ont réenchanté le domaine de la politique. C’est sans doute ce qu’il y a de plus beau dans leur victoire. Les corps sont sortis dans les rues, et la #ville entière a été repolitisée par leur présence.

    #précarisation

  • Les dangers de la sédentarité - France Info
    http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/info-sante/les-dangers-de-la-sedentarite-1262967-2013-12-30

    Surpoids, diabète, déprime, cancers... Toutes les études scientifiques l’affirment : la sédentarité rend malade. Un médecin part en guerre contre ce fléau dans un livre qui vient de paraître, « Danger sédentarité ».

    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2013/12/30/1265595/images/ressource/Danger%20Séden%20livre_220.jpg

    « Si nous ne changeons pas notre mode de vie, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous vivrons moins vieux que nos parents ». C’est le cri d’alarme que lance le Pr François Carré dans son livre : « Danger sédentarité », aux éditions du Cherche-Midi. Cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes et cofondateur de l’Observatoire de la sédentarité, il rappelle que notre corps est fait pour bouger :

    "Nous avons des muscles, des tendons, des ligaments, des articulations, un squelette : dans notre corps, tout est conçu pour marcher, courir, nager, même sur de longues distances. Notre histoire nous montre aussi que nous sommes faits pour bouger : notre vieil ancêtre, cet homme préhistorique, ce chasseur- cueilleur, parcourait environ 15 kms par jour. Nous ne marchons plus que 2 kms en moyenne. C’est peu. Et nos gènes eux, n’ont pas changé

    Du coup, cette sédentarité est délétère pour notre organisme : "Comparons avec une maison qui n’est pas nettoyée : la poussière l’encrasse. Idem dans l’organisme. Le niveau d’inflammation augmente. Plus il est élevé, moins le corps peut se défendre, le système immunitaire est plus faible.

    Actuellement, beaucoup de scientifiques pensent que ce haut niveau d’inflammation fait le lit des maladies chroniques, comme l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète mais aussi les cancers. Donc la sédentarité pourrait être un facteur de risque de cancer.

    L’OMS affirme que la sédentarité est responsable d’un décès sur dix. Mais le Pr Carré, lui affirme : « il faut avoir une activité physique, pas obligatoirement pratiquer un sport ». "Activité physique veut dire : marcher quand on téléphone, faire le ménage, jardiner... Le sport est plus codifié, avec des règles. Toutes les études montrent que c’est l’activité physique qui diminue les risques de maladie.

    Si l’on est sédentaire, il faut reprendre une activité physique. Est-ce que la reprise est bénéfique à tout âge ? Même chez les seniors ? "Les dernières études montrent que, même en commençant tardivement, il y a un bénéfice, à tout âge, à pratiquer une activité physique : on multiplie par trois ses chances de mener une vieillesse en bonne santé. C’est le résultat d’une étude qui vient d’être publiée dans le British Journal of Sports Medicine. L’OMS recommande aux personnes âgées de pratiquer 150 minutes d’activité physique d’endurance à intensité modérée, ou 75 minutes à intensité soutenue chaque semaine.

    #santé
    #obésité
    #surpoids
    #diabète
    #déprime
    #cancers
    #sédentarité

  • Pleurer devant YouTube en 5 secondes, c’est possible | Slate.fr
    http://www.slate.fr/culture/80439/pleurer-youtube-5-secondes

    Au printemps 2013, le magazine Time a désigné 5second-films comme l’un des 50 meilleurs sites de l’année –une distinction que d’aucuns trouveront bien tardive, voire carrément cruelle l’année de lancement de Vine. Le service de microvidéo de Twitter a clairement fait éclore toute une génération de concurrents directs des 5sf, et même si l’équipe a accueilli à bras ouvert la plateforme, prodiguant même ses conseils pour les néophytes, le succès de Vine explique peut-être la mauvaise nouvelle annoncée le 25 novembre : le rythme de croisière des 5sf va ralentir, l’équipe ne va plus s’imposer de poster coûte que coûte une publication quotidienne.

    Une prise de recul qui n’a en soit rien d’étonnant, l’équipe s’apprêtant à tourner en montagne leur premier long-métrage tiré d’un de leurs sketchs, une parodie de film d’horreur féministe baptisée Dude Bro Party Massacre 3 : le croquemitaine y sera une femme trucidant des éphèbes peu vêtus. Bien entendu, il n’y a jamais eu de Dude Bro Party Massacre 1 ou 2, mais cela n’a pas empêché le film de cartonner sur Kickstarter où plus de 240.000 dollars ont été récoltés l’été 2013.

    Coïncidence fâcheuse, l’annonce de ce ralentissement de production intervient juste après la mise en ligne de nouveaux 5sf particulièrement tristes produits dans le cadre de la deuxième édition de la « Bummer Week », comprendre « la semaine déprimante ». Visiblement désireux de montrer la palette de jeu des comédiens et d’expérimenter avec le drame plutôt qu’avec la comédie, l’équipe a posté cinq films aussi courts que d’habitude, mais loin d’être aussi fendards puisqu’il a été successivement question...

    ... d’enfant disparu...

    http://www.youtube.com/watch?v=zzY6Ve5k_9s

    ... de malade en phase terminale...

    http://www.youtube.com/watch?v=glEtEe30WVU

    ... d’accident mortel de la route...

    http://www.youtube.com/watch?v=T2uNytL5b-U

    ... d’alcoolisme...

    http://www.youtube.com/watch?v=TwbZXylXqyg

    et d’enfant battu.

    http://www.youtube.com/watch?v=0JCIWNyFGu8

    #5sf #5_Seconds_Films #déprime

  • http://www.desordre.net/bloc/images/miche.gif

    J’ai vu la fin du monde se produire sous mes yeux. Dans une boulangerie de la place de Jaude à Clermont-Ferrand c’est là que cela s’est produit. La boulangère, quand je lui tendais la pièce de mon pain m’a prié d’insérer cette dernière dans une fente tout exprès d’un robot, le montant de ma pièce s’est affiché sur un petit écran LCD, la boulagère a alors appuyé sur une touche du robot et la monnaie qu’elle me devait est tombée dans un petit réceptacle en bout de rigole. Je sais, je dois sûrement débarquer, comme souvent. Et pourtant il me semble que l’on vient de franchir ici un pas qui est autre que symbolique, celui justement de ne plus se préoccuper de ce que c’est que d’échanger de l’argent pour du pain, ce qui, à mes yeux, fonde notre société, et d’une certaine façon l’humanité-même, dans ce qu’elle est capable de se partager les tâches, sans doute pas équitablement, pour que les uns produisent je ne sais quoi (dans mon cas ce n’est peut-être pas très glorieux, je répare des programmes informatiques la nuit, il n’empêche) pendant que d’autres font cuire le pain, ce qui permet, ton grandiloquent, que nous puissions envisager de vivre et non de survivre. C’est en tout cas, de cette façon pas tous les jours consciente, que je dépose habituellement une pièce dans la main de ma boulangère et qu’elle me donne du pain (et qu’elle le fait tellement grâcieusement d’ailleurs quand je lui envoie Nathan avec une patience dont on m’a rapporté qu’elle était angélique) à hauteur de la valeur de cette pièce qui est passée de ma main à la sienne et le pain connaissant le chemin inverse qui va de sa main à la mienne.

    Si on défait cela, c’est bien simple, on est cuit.

    Et d’ailleurs, cela ne me surprend en rien, mais le pain que je viens d’acquérir de la sorte, ce pain-là n’est pas assez cuit, il est bien trop blanc pour être honnête.

    #it_has_begun (je suis sérieux)

    • Vu ça aussi dans une boulangerie du coin (mais je ne me souviens plus où), et ça m’a bien sidéré. Pour aller dans le sens de Philippe, c’est ma petite (trois ans) qui donne la pièce pour payer le pain, elle adore ça, « c’est moi qui donne, papa ! », une manière d’entrer dans le monde des grands, et d’entamer la petite conversation avec la vendeuse.

      Et là, la petite dont on refuse la pièce, indiquant qu’il faut la glisser dans un petit robot, ça casse carrément le début de socialisation. J’ai moi aussi trouvé ça glaçant.

      (Et donc, c’est un truc uniquement dans les boulangeries, cette connerie ? )

    • En Norvège c’est un système qui se généralise depuis un an presque partout, à l’aéroport de Gatwick, pour acheter ses sandwichs et son journal on est soi même le caissier ou la caissière (vu il y a deux jours) - en plus pour les chiottes, c’est au fond du Duty Free donc obligé de passé devant les smaries avec sa maramaille pour changer un couche ou pisser un coup. Telenor, la compagnie principale de téléphone en norvège fait régler les problèmes de connexion etc... par des robots et des voies de robots qui rappelle en disant : « cher M ; X votre problème est réglé ». La fin du monde ---> l’agnie a commencé il y a quelques années déjà.

      #it_has_begun_since_long_this_stuff

    • @monolecte

      Finalement, j’ai fait de cette petite humeur it_has_begunienne un article du Bloc-notes du Désordre , dans lequel je ne manque pas de renvoyer vers ton très bon billet.

      http://www.desordre.net/blog/?debut=2012-03-18#2963

      Je suis un peu rasséréné de constater que je suis moins seul à me désoler de ces petites choses qui ne sont pas si petites

    • J’avais moi-même l’idée de faire quelque chose, sur Visions carto, à propos de ça. Ce qui m’a décidé, c’est mon passage à Gatwick il y a deux jours, lorsque j’ai acheté mon sandwich et ma bouteille d’eau pour un « outrageous price » (13 pounds pour un sandwich minable et une bouteille), prix pour lequel de client de suis devenu caissier, emballeur et manutentionnaire (on me somme de ranger mon panier à une place loin de la « caisse automatique »).

      Il y a donc les caisses automatiques dans tous les supermarchés de Norvège, les rendeurs de monnaie automatique, les call center robots - pas tellement mieux que les calls centers réel d’ailleurs qui sont souvent de « dead ends » desquels on ne peut absolument rien obtenir, cf. Orange par exemple). C’est la mise en place ici d’un monde dans lequel le client, mais aussi le citoyen est mis dans une situation de grande solitude... Tout est fait pour l’éloigner du responsable de l’administration, du commerçant, de clui qui rend et fait le service ; la Police ici commence le même cirque pour les dépots de plaintes, lezs services municipaux pour les inscriptions dans les écoles, les Impôts pour les déclarations et les réclamations, il est désormais, depuis trois mois, impossible de trouver quelqu’un dans les services des impôts pour discuter de la manière de déclarer, a

    • J’avais moi-même l’idée de faire quelque chose, sur Visions carto, à propos de ça. Ce qui m’a décidé, c’est mon passage à Gatwick il y a deux jours, lorsque j’ai acheté mon sandwich et ma bouteille d’eau pour un « outrageous price » (13 pounds pour un sandwich minable et une bouteille), prix pour lequel de client de suis devenu caissier, emballeur et manutentionnaire (on me somme de ranger mon panier à une place loin de la « caisse automatique »).

      Il y a donc les caisses automatiques dans tous les supermarchés de Norvège, les rendeurs de monnaie automatique, les call center robots - pas tellement mieux que les calls centers réel d’ailleurs qui sont souvent de « dead ends » desquels on ne peut absolument rien obtenir, cf. Orange par exemple). C’est la mise en place ici d’un monde dans lequel le client, mais aussi le citoyen est mis dans une situation de grande solitude... Tout est fait pour l’éloigner du responsable de l’administration, du commerçant, de clui qui rend et fait le service ; la Police ici commence le même cirque pour les dépots de plaintes, lezs services municipaux pour les inscriptions dans les écoles, les Impôts pour les déclarations et les réclamations, il est désormais, depuis trois mois, impossible de trouver quelqu’un dans les services des impôts pour discuter de la manière de déclarer, alors que c’était le cas avant.

    • Bien entendu Madame @Monolecte, j’oubliais les stations essence ici aussi en Norvège, le pire du pire. Partout les caisses automatiques, partout on transforme le citoyen en caissier, manutentionnaire - en Angleterre on a même proposé aux voyageurs de devenir contrôleur de billets contre une réduction sur leur propre billet !!! (j’ai vu à Londres dans le métro une pub qui disait « It is easy to spot a ticket controler, they look like you ! ». Ce processus se fait doucement, comme la colonisation de l’espace public par les espaces privés et commerciaux (aéroports Duty Free Shop, gare, certaines rues privatisée) ce qui fait qu’on l’accepte beaucoup plus facilement. On arrive à accepter ce qui en distance est tout à fait inacceptable. Voilà, début du débat.

    • Oui, il faut se désoler de ces petites choses qui n’ont l’air de rien ; les petits effets ont parfois de grandes causes. Pour ma part, en Bretagne, je n’ai encore jamais vu ça... Mais je dirais comme Agnès, pourquoi ne pas refuser tout net ? Je crois que si ça m’arrivait je changerais de boulangerie, en expliquant courtoisement la raison de ce choix. De la même façon que je refuse d’utiliser les caisses automatiques au supermarché.

      En attendant, on a une boulangerie bio où le boulanger n’utilise pas de caisse enregistreuse et fait ses calculs de tête à une vitesse impressionnante.

    • Refuser, oui, mais au Carrefour du 13e, où il y a des caisses automatiques, j’ai discuté avec un cadre qui prétend que ça « libère » les caissières d’un boulot aliénant pour leur permettre de faire - dans le magasin - des tâches plus valorisantes... Je vous ai dit, le débat est ouvert...

    • Justification après-coup. Tu crois vraiment qu’ils dépensent des millions pour installer des caisses automatiques juste pour libérer les caissières d’un sale boulot et de leur permettre de faire des trucs plus valorisant dans le magasin ?
      Je discute assez avec les caissières pour savoir que leur confort, leurs besoins et tout ça, ça ne revêt aucune espèce d’importance pour les managers et/ou la direction. Des postes de travail inadaptés depuis de nombreuses années, des postures nocives, des courants d’air glacial, des horaires fractionnés, des pauses-pipi chronométrées et rationnées...
      Franchement, tu y as cru une seule seconde au baratin du cadre ?

    • Bien sur que non, je mettais ça au pot pour dire que dans le débat, les initiateurs de ce merdier développent et vont développer des arguments auxquels il faudra être préraré si on veut les contrer. Ça ne manque pas de cynisme et de mauvaise foi, et pour bien lutter contre ça, bien connaître la stratégie de ses ennemis aide beaucoup.

    • On sait pourquoi les supermarché peuvent préférer les caisses automatiques : ça ne fait pas grève, ça ne prend pas de vacances ni de congés parentales, ça ne râle pas et ça ne traîne pas son patron devant les prudhommes.
      Avec les supermarchés, ce qui était auparavant un lieu d’échange sous toutes ses formes, le commerce donc, est maintenant un rituel au dieu consommation. Les fidèles y défilent pour y laisser leurs économies dans une ambiance peu propice à la discussion et au partage. Il faut aller vite, en cadence. Et chacun repart dans sa petite voiture, trajet durant lequel personne ne rencontre plus personne.
      @moderne il serait intéressant de savoir pourquoi cette boulangère utilise une machine à sous pour sa petite boutique. Ici je n’en ai pas encore vu même dans les plus grandes.

    • bien vu @monolecte je viens tout juste de terminer un bouquin sur les jardins (je ferai un seen). L’auteur parle d’un village au Maroc où des paysages fabuleux ont disparus à jamais sous les chenilles du btp : « J’ai compris ce qu’étaient ce développement et ce progrès le jour où je suis allé à l’ouverture d’un supermarché, construit là où, l’année précédente, je lisais encore allongé parmi les soucis, à l’ombre des chênes verts. La foule se pressait à l’entrée, retenue par des cordons de policiers et canalisée par des barrières [...] Mais les forces de l’ordre ne cherchaient pas des armes ou des explosifs. Ils voulaient vérifier que l’aspirant client avait en poche ou dans son sac assez d’argent pour faire des courses. »

    • De retour chez moi, à Fontenay, je suis allé de ce pas trouver ma boulangère ce matin et profitant de l’heure matinale, je lui ai demandé un peu de ce qu’elle en pensait de ces foutues caisses automatiques. Elle m’a confirmé ce que nous suspections tous, le démarchage agressif des vendeurs de ces saloperies. L’argument de vente est le suivant, l’argent est sale le pain doit rester propre, c’est bon pour l’hygiène, et puis plus bas les commerciaux glissent que cela évite tous les problème avec les employés qui distraient de la monnaie.

      Par ailleurs la boulangère m’a dit que ce type d’appareil coûtait une fortune.

      Elle-même, sainte femme, m’a dit qu’il était hors de question qu’elle ait recours à un truc pareil et qu’elle trouvait que j’avais raison de penser qu’il était essentiel que je lui remette l’argent en mains propres (parce que justement ma boulangère a les mains propres) et elle le pain dans ma main à moi.

      Sinon elle m’a dit aussi que Nathan, quand il allait chercher du pain, était toujours très poli, mais ça j’imagine que vous vous en moquez un peu, mais ça m’a quand même fait plaisir.

      Et son pain à ma boulangère il est vraiment cuit et ça c’est incomparable. En haut de l’avenue de la République à Fontenay-sous-Bois, il n’y a pas de raison qu’elle n’ait pas droit à sa réclame. Elle le mérite.

    • hé hé le fier papa ... Très bien Monsieur Philippe, en te lisant, je me remémore une des scènes les plus horribles que j’ai vécu dans le magasin de photo de mon père il y a de cela vingt ans... Lui qui était la générosité même, très ouvert, menait ce petit labo photo d’une main de maître, de nombreux photographes, artistes, simples amateurs éclairés aimaient tellement venir qu’ils n’auraient pour rien au monde changé de crêmerie.

      Un jour arriva deux requins. Enfin un requin et une requine. De chez Canon. Deux commerciaux, deux vendeurs qui voulaient placer une des premières photocopieuses en couleur. Mon père n’en avait pas besoin. Le prix de la location et le contrat obligatoire d’entretien était absolument obscène. Ils s’y sont donc mis a deux, à coup d’arguments violents, brutaux, ils ont pendant une heure massacré mon père. Ils l’ont détruit. Psychologiquement, il a fallu longtemps pour qu’il se remette de cette attaque en règle, convaincu qu’il était d’avoir fait l’erreur de sa vie... en refusant finalement l’offre de ces deux crapules.

      Je peux donc imaginer que ces méthodes soient généralisées et que nombreux sont ceux, non préparés, qui cèdent à ce chantage.

      De la même manière, je me suis retrouvé à signer un chèque de 300 euros juste pour avoir mon nom en gras dans les pages jaunes, il y a une quinzaine d’année... La commerciale qui s’était imposée dans mon petit bureau de carto parisien avait trouvé les bons arguments pour me faire céder.

      Ainsi va le monde de la consommation.

    • En Suède c’était assez répandu. Il y a des caisses automatiques (que je trouve quand même bien pratiques, car je parle rarement aux caissiers, je suis timide, et c’est quand même moins stressant je trouve), mais aussi des caisses « normales » avec ce dispositif. Ça ne me semble pas être fait pour supprimer les humains en tout cas, ou alors à long terme.

    • Et c’est pas tout : vous lirez ici que les internautes aussi seront enrolé pour le bien des multinationales :) je n’ai rien contre la cartographie collective, rien contre le crowd sourcing, mais pour que les résultats restent la propriété des citoyens... Maintenant, c’est la grosse récup.