#désacralisation

  • Saturation des urgences - 1 : les fausses évidences
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    Les nouvelles caractéristiques de la relation entre #médecin généraliste et patients sont précisées par l’étude sur " Le rôle et la place du médecin généraliste en France ", réalisée à la demande de l’Académie Nationale de Médecine et du Sénat et publiée le 4 novembre 2008 par l’Institut BVA, qui retrouvait :

    « Des relations qui ont fortement évolué dernièrement, l‘apparition d’#Internet constituant un des déclencheurs : des MG qui font fassent à un double phénomène. D’une part, les patients sont de plus en plus #experts et possèdent eux-aussi une certaine connaissance médicale = 31% des français ont déjà fait des recherches sur Internet ou dans de la documentation médicale avant ou après avoir eu le diagnostic d’un médecin pour s’assurer de celui-ci. D’autre part, la figure du médecin a évolué, il est désormais accessible et peut subir la contradiction = 24% des français ont déjà contesté le diagnostic ou le traitement que lui avait fourni son médecin... »

    « Une #désacralisation de la parole médicale qui est jugée salvatrice et enrichissante pour toutes les parties, les patients comme les médecins... Pour tous les médecins interrogés, il est désormais indispensable d’user de pédagogie, de transparence et de sincérité avec les patients... »

    « Pour autant, en dehors de ce phénomène, des MG qui ont l’impression de se diriger vers une relation de #prestation de service où le médecin répond à un besoin circonscrit et ponctuel alors même qu’ils aspirent à une médecine holistique et préventive = un phénomène principalement urbain, mais les médecins de zones rurales en connaissent les premiers symptômes. »

    « Les généralistes estiment que les conditions de réception des patients ne sont pas optimales (attente des patients, durée limitée des consultations) et leur salle d’attente sont souvent pleines. Cette #surcharge est extrêmement stressante par le rythme de #travail qu’elle impose mais surtout s’avère très frustrante d’un point de vue personnel. »

    Ce ressenti des médecins généralistes libéraux, première ligne des soins primaires habituels et d’urgence, témoigne de l’évolution sociétale avec des patients plus informés et surtout plus exigeants, qui regardent de plus en plus le médecin généraliste traitant anciennement « médecin de famille » comme un technicien de la médecine. Cette évolution est malheureusement accentuée par le fait que les médecins de ville en particulier polyvalents (généralistes mais aussi pédiatres) se retrouvent trop souvent désarmés face à des patients sur-informés, mais mal informés, auxquels ils ne savent pas quelle explication claire et pertinente donner faute de formation médicale intelligente (comme sur les vaccinations par exemple).

    #santé