« Il y a eu beaucoup de bouche-à-oreille, de recherches sur internet, d’écoutes, de discussions. Il a fallu faire des choix : des morceaux engagés, ça peut vouloir dire plein de choses. Je viens du rap, donc ça me tenait à coeur que le projet soit fidèle à l’engagement qu’on peut retrouver dans le rap, c’est-à-dire être dans l’action, parler de préoccupations de l’instant présent, faire des constats et porter des messages, plutôt que d’être dans des morceaux évasifs ou juste poétiques. Il fallait que ce soit vraiment des morceaux d’espoirs puisqu’ils parlent d’une époque où les peuples essayaient de se libérer, de luttes ouvrières… Je voulais aussi que le projet ait des sonorités rap, soul, funk, disco… Il était important aussi que les morceaux soient beaux, parce que l’engagement ne se justifie pas tout seul : c’est le beau qui est transmis. L’idée était de renverser les a priori par rapport à la musique engagée et de dire : ne vous en faites pas, c’est pas chiant ! »