• La #Suède annonce allouer plus de 9 millions d’euros pour accélérer les #retours de migrants dans leur pays d’origine

    Dans un communiqué du 13 mai, le gouvernement suédois a indiqué renforcer son soutien à l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) afin d’augmenter les retours des migrants présents dans le pays mais aussi dans l’Union européenne. Plus de 9 millions d’euros vont être alloués par la Suède à l’agence onusienne.

    Le sujet de l’immigration irrégulière occupe de nouveaux le devant de la scène en Suède. Mardi 13 mai, le gouvernement suédois a indiqué renforcer son soutien à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en lui allouant 9,2 millions d’euros pour accélérer les retours de migrants présents sur son territoire mais aussi au sein de l’Union européenne (UE).

    Cette #aide_financière doit contribuer à "lutter contre la migration irrégulière depuis l’#Irak, la #Somalie, l’#Ouzbékistan et la #Tunisie" renseigne le communiqué.

    Une autre partie de la somme servira à "renforcer les conditions de retour vers la #Syrie et lutter contre la traite des êtres humains en #Ukraine", précise le document. Le ministre des Migrations, #Johan_Forssell, a réaffirmé le soutien de Stockholm à l’Ukraine et a précisé que l’argent permettra également de "contrer et fournir de l’aide à ceux qui ont été victimes de la traite des êtres humains pendant l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie".

    Ces programmes d’"#aide_au_retour_volontaire" (#AVR) sont mis en place et soutenus par l’OIM dans plus de 100 pays. L’agence onusienne "ne facilite ni ne met en œuvre les expulsions (et) n’intervient qu’une fois qu’une personne a donné son #consentement_éclairé pour recevoir de l’aide", assure-t-elle dans un communiqué daté du 12 mai.

    Une myriade de mesures pour réduire l’immigration

    Cette nouvelle annonce n’est qu’une énième mesure du gouvernement, désireux de freiner l’immigration dans le pays. Depuis une dizaine d’années, les restrictions adoptées par les autorités suédoises à l’encontre des personnes exilées et étrangères sur le territoire scandinave sont de plus en plus sévères.

    Pour inciter les migrants à regagner leur pays d’origine, elles avaient annoncé le 12 septembre 2024 vouloir tripler le montant de l’aide au retour “volontaire”. Actuellement de 10 000 couronnes (environ 920 euros), celle-ci devrait grimper à 350 000 couronnes (30 000 euros) pour un adulte. Très critiquée, la mesure doit malgré tout entrer en vigueur en 2026. D’autres pays européens proposent également une #aide_financière_au_retour : de plus de 13 000 euros au #Danemark, d’environ 1 300 euros en #Norvège et jusqu’à 2 500 euros en #France.

    En avril dernier, les autorités avaient fait part de leur volonté d’introduire dans la législation un critère de "#conduite_honnête" aux migrants, sous peine de voir révoquer ou refuser leur titre de séjour. Déjà, un projet de loi annoncé en janvier proposait de conditionner l’obtention de la #citoyenneté suédoise à une “#bonne_conduite”, une durée de séjour plus longue (huit ans contre cinq actuellement) et à la réussite d’un test de connaissances de la société et des #valeurs suédoises ainsi qu’un examen de #langue.

    Dans cette même logique de durcissement des conditions d’accès des étrangers pour obtenir des #titres_de_séjours, le gouvernement défendait en décembre dernier un projet pour limiter la possibilité des demandeurs d’asile déboutés de déposer une nouvelle demande, sans avoir auparavant quitté le pays.

    Une autre proposition avait suscité un tollé dans le pays en mai 2024 : la coalition au pouvoir avait proposé une loi visant à obliger les travailleurs du secteur public à dénoncer aux autorités les personnes #sans-papiers avec lesquelles ils sont en contact. La mesure, jugée raciste et discriminatoire, s’était cependant heurtée à une très forte opposition au sein des services publics, qui avait appelé à la "désobéissance civile".

    Souhaitant privilégier l’immigration d’une “main-d’œuvre étrangère qualifiée et hautement qualifiée” comme le déclarait l’ancienne ministre des Migrations en février 2024, Stockholm souhaite également relever le plafond de #salaire_minimum requis pour les travailleurs non-européens dans l’obtention d’un #visa_de_travail. Ils devront désormais prouver qu’ils gagnent plus de 34 200 couronnes (3 000 euros) contre 27 360 couronnes (2 400 euros) actuellement.

    La Suède ferme ses portes aux immigrés

    Réputée accueillante pour les demandeurs d’asile depuis les années 1990, la Suède a permis à un grand nombre de personnes en provenance de régions en proie à des conflits, notamment d’ex-Yougoslavie, de Syrie, d’Afghanistan, de Somalie, d’Iran et d’Irak, de vivre sur son territoire. En 2015, le pays connaît un afflux de #réfugiés_syriens fuyant le régime d’Assad. Sur cette seule année, la Suède a accueilli plus 160 000 demandeurs d’asile, soit le taux d’accueil le plus élevé par habitant dans l’Union européenne.

    Mais ces arrivées massives marquent aussi un tournant. Le gouvernement social-démocrate de l’époque déclare alors qu’il n’est plus en mesure de poursuivre sa "politique de la porte ouverte". Depuis, les gouvernements successifs s’emploient à freiner les arrivées de migrants dans le pays.

    L’arrivée au pouvoir en 2022 d’un bloc qui regroupe modérés, conservateurs et obtient le soutien du parti d’extrême droite anti-immigration, les Démocrates de Suède, opère un virage radical dans la politique migratoire suédoise. "Il est temps de faire passer la Suède d’abord", déclarait à cette période Jimmie Akesson, le leader des Démocrates de Suède.

    Devenue l’une des nations européennes les plus strictes en la matière, la Suède peine à intégrer un grand nombre des nouveaux arrivants. En 2024, le nombre de migrants ayant obtenu l’asile en Suède a atteint le niveau le plus bas depuis 40 ans. L’an dernier, un peu plus de 6 000 permis de séjour pour l’asile ont été accordés dans le pays scandinave.

    "Aujourd’hui, trois personnes sur quatre qui demandent l’asile en Suède ne sont pas considérées comme ayant des motifs suffisants pour obtenir un #permis_de_séjour. Elles ne sont donc pas des réfugiées et doivent rentrer chez elles", a déclaré le ministre Johan Forssell.

    La Suède a ainsi été l’un des premiers pays à annoncer la suspension des demandes d’asile pour les Syriens après la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64546/la-suede-annonce-allouer-plus-de-9-millions-deuros-pour-accelerer-les-
    #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #IOM #traite_d'êtres_humains #retours_volontaires #naturalisation #réfugiés_syriens

    ping @karine4 @reka

  • Faites partir les Etats-Unis – Ne touchez pas au Groenland !

    Manifestation contre les menaces du gouvernement américain à l’encontre du Groenland le samedi 29 mars de 12 à 14 heures devant l’ambassade américaine à Copenhague. « Le Groenland appartient aux Groenlandais·es ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/29/groenland-des-inuits-a-dedommager/#comment-65972

    #international #danemark #groenland

  • Accordo Danimarca-Kosovo : un modello per la nuova politica migratoria dell’UE

    Il trattato che permette a Copenaghen di inviare in Kosovo fino a 300 detenuti, inclusi migranti soggetti a un ordine di rimpatrio, è il modello di esternalizzazione dei centri detentivi per il rimpatrio più vicino ai «return hubs» proposti dalla Commissione europea. I rischi di quel modello sono già evidenti

    C’è uno spettro che aleggia sulla nuova strategia della Commissione europea sui rimpatri , che condizionerà il dibattito sulla politica migratoria dei 27 Paesi membri dell’UE nei prossimi mesi. È un accordo finora poco considerato nel dibattito pubblico europeo che, con tutti i suoi rischi e punti controversi, potrebbe fungere da modello per l’esternalizzazione dei centri per il rimpatrio di persone migranti provenienti da Paesi esterni all’UE.

    È l’accordo tra Danimarca e Kosovo siglato nel 2021 – ma non ancora implementato –, che prevede per la Danimarca un parziale utilizzo della prigione kosovara di Gjilan. L’accordo permette, in sostanza, a uno stato membro dell’Unione europea di inviare detenuti dalla cittadinanza straniera in un Paese terzo esterno all’UE per scontare la pena, o anche nell’attesa del rimpatrio. «Si tratta del fenomeno della crimmigration: la migrazione viene sempre più trattata sotto un’ottica securitaria», avverte Silvia Carta, advocacy officer a PICUM, una rete europea di organizzazioni che si occupano dei diritti delle persone migranti prive di documenti.

    Sia l’accordo bilaterale cercato dal governo danese sia la nuova proposta presentata dalla Commissione europea contribuiscono a suggerire ai cittadini che esiste un nesso quasi immediato tra migrazione e criminalità, e che queste persone vengono trasferite in centri per il rimpatrio «perché se lo sono meritate».

    Questo nella realtà non è vero, spiega Carta, rimarcando che le deroghe in materia di diritti fondamentali per le persone considerate «un rischio per la sicurezza» possono essere usate "in maniera strumentale e discriminatoria, a prescindere dal fatto che la persona abbia ricevuto condanne in passato e conferendo ai rimpatri una funzione punitiva, al di là dei principi del diritto penale”.
    Il primo passo verso l’esternalizzazione della detenzione

    Era il 15 dicembre 2021 quando i governi di Copenaghen e Pristina siglavano il trattato per l’affitto di spazi carcerari in Kosovo «ai fini dell’esecuzione delle sentenze danesi». L’intesa prevede il trasferimento di 300 detenuti nell’istituto penitenziario di Gjilan – tutti cittadini stranieri che stanno scontando attualmente una pena in Danimarca, «comprese persone a cui è stato imposto un provvedimento di espulsione» e persone «in custodia» per l’esecuzione di tale provvedimento.

    Secondo quanto previsto dal trattato, l’affitto dell’istituto penitenziario di Gjilan ha una durata iniziale di cinque anni, con la possibilità di prorogarlo per altri cinque. In cambio il governo danese destina a Pristina 15 milioni di euro per ogni anno di durata dell’accordo (fino a un massimo di 150 milioni), oltre a 5 milioni per ristrutturare la struttura carceraria e dotarla degli standard detentivi previsti dai regolamenti danesi.

    Dopo la ratifica del 23 maggio 2024 da parte del Parlamento del Kosovo, l’accordo è ora formalmente in vigore, ma la sua attuazione deve ancora iniziare. «L’opinione pubblica non ha avuto informazioni e non c’è stato alcun dibattito sulla questione», spiega Fatmire Haliti, avvocata e responsabile di programma presso il Kosova Rehabilitation Center for Torture Victims (KRCT), sottolineando come non ci sia finora mai stata alcuna consultazione con le associazioni per i diritti umani o altri meccanismi di monitoraggio.

    In una risposta scritta rilasciata a OBCT e Føljeton, il ministero della Giustizia danese sottolinea che, se un individuo non coopera con l’ordine di rimpatrio e «non può essere allontanato con la forza», il trattato prevede la possibilità di far rientrare il cittadino straniero in Danimarca, «temporaneamente o in modo più permanente». Tuttavia, alcune disposizioni prevedono che l’individuo possa essere tenuto in custodia nel carcere di Gjilan «se c’è una ragionevole possibilità che possa essere espulso nel suo Paese d’origine».
    Un nuovo modello per la politica migratoria UE?

    Uno dei punti più delicati dell’accordo Danimarca-Kosovo riguarda proprio il fatto che rende possibile nei fatti l’esternalizzazione del sistema detentivo di un Paese membro dell’UE, aggiungendo la prospettiva dell’espulsione «direttamente nel Paese d’origine dopo aver scontato la pena». Un modello che diventa ancora più rilevante ora che la Commissione europea ha presentato la sua nuova proposta di Regolamento UE sui rimpatri, che prevede anche i cosiddetti return hubs, o centri per il rimpatrio.

    Si tratta di centri collocati al di fuori del territorio dei 27 Paesi membri dell’UE, dove le persone la cui domanda di asilo è stata respinta potrebbero essere inviate prima del rimpatrio, fatta eccezione per i minori non accompagnati e le famiglie con minori. Un accordo specifico con il Paese terzo disposto ad accogliere uno o più di questi centri dovrà stabilire «le modalità di trasferimento e le condizioni per il periodo di permanenza», che potrà essere «a breve o a lungo termine», specifica il testo legislativo.

    A questo si aggiunge la questione del rimpatrio per chi è considerato un «rischio per la sicurezza» – una categoria molto estesa ("chi minaccia l’ordine pubblico, la sicurezza pubblica o la sicurezza nazionale") che può comportare una detenzione «separata» rispetto agli altri detenuti, senza un termine chiaro e con un divieto d’ingresso nell’Ue per ulteriori dieci anni.

    La proposta della Commissione lascia ampio margine di manovra agli Stati membri, ma è evidente che il modello lanciato dalla Danimarca con il Kosovo è molto in linea con la nuova proposta legislativa di Bruxelles. A partire dal fatto che a Gjilan possono essere inviate anche persone che si trovano in custodia per via di un provvedimento di espulsione, indipendentemente dalla presenza di un procedimento penale a loro carico.

    Tuttavia, «sappiamo che con le norme attuali non ci può essere la certezza che le procedure di asilo o di valutazione di altri rischi in materia di diritti fondamentali siano state compiute nel merito del caso individuale,» avverte ancora Silvia Carta di PICUM. Il rischio, dunque, è che una persona venga immessa nella procedura di rimpatrio «senza aver avuto tutte le possibili garanzie, come il diritto a presentare ricorso».

    L’accordo Danimarca-Kosovo ha già attirato l’attenzione di altri stati dell’Unione, come dimostra l’accordo di coalizione del nuovo governo belga guidato da Bart De Wever, che lo indica esplicitamente come un «esempio» da replicare. «Sappiamo che diversi Paesi hanno contattato il Kosovo in merito alla possibilità di firmare accordi simili a quello siglato con la Danimarca», conferma Fatmire Haliti, del Kosova Rehabilitation Center for Torture Victims. Allo stato attuale, tuttavia, Pristina «non dovrebbe stipulare ulteriori accordi», dal momento che il Paese «non è adeguatamente preparato per la loro attuazione».
    L’impatto sui Paesi candidati

    Oltre alle preoccupazioni per il rispetto dei diritti umani, c’è un altro fattore di rischio da considerare: l’impatto sui Paesi terzi che potrebbero finire per ospitare questi centri detentivi. «Attualmente ci sono oltre 200 detenuti nel carcere di Gjilan, ma gli altri centri di detenzione del Kosovo non hanno la capacità di accoglierli. Qualsiasi piano di trasferimento porterebbe quindi al sovraffollamento», avverte Haliti. Questo tema si lega alla questione dei doppi standard nelle condizioni detentive. «Mentre il carcere di Gjilan sarà migliorato per soddisfare gli standard danesi, negli altri penitenziari del Kosovo gli standard rimarranno inferiori, creando disuguaglianza nel sistema carcerario», continua l’avvocata kosovara, che ricorda come l’investimento danese di 5 milioni di euro per la ristrutturazione «è quasi pari al costo sostenuto per la costruzione dieci anni fa».

    A tutto questo si somma un’altra questione che sta mettendo in agitazione le organizzazioni della società civile. «Se queste persone non potranno ritornare in Danimarca e non faranno richiesta di asilo in Kosovo, cosa succederà quando la condanna terminerà?», si chiede Orjana Demaliaj, responsabile di paese presso il Jesuit Refugee Service (JRS). In base all’accordo, i detenuti saranno ri-trasferiti in Danimarca «prima della loro liberazione», a meno che non ci sia un accordo tra Copenaghen e un Paese terzo per il rimpatrio «al momento della liberazione». Se questo è ciò che si legge sulla carta, la realtà può essere molto più sfumata.

    Un cono d’ombra è rappresentato da tutte le persone che si trovano in custodia in attesa del rimpatrio, ma i cui Paesi di origine non accettano di collaborare sul trasferimento. L’esperienza sul campo indica che possono crearsi situazioni problematiche, in cui potrebbero cadere anche i casi più a rischio tra quelli inviati dalla Danimarca. «In Kosovo esistono centri di detenzione per stranieri che non hanno documenti di identificazione e non hanno presentato domanda di asilo, oppure che non hanno lasciato il Paese entro due settimane dopo il respingimento della domanda ma non hanno commesso reati», spiega Demaliaj.

    Non sono centri pensati per il rimpatrio, e «da lì non si può uscire per un anno», continua l’esperta del Jesuit Refugee Service. Ciò che succede al termine dell’anno di detenzione è «l’inizio di un circolo vizioso», dal momento che «semplicemente si apre la porta del centro, e il governo afferma che è stata risolta la questione senza dare ulteriori informazioni». Mentre queste persone migranti continueranno la rotta balcanica – o finiranno di nuovo in un centro di detenzione, se fermate dalle forze dell’ordine –, Demaliaj punta il dito contro le istituzioni, a cui «interessa solo mettere una ’x’ sui progressi nel Rapporto annuale sui criteri richiesti al Kosovo dall’Unione europea, anche in assenza di risultati».

    Gli accordi per l’esternalizzazione della detenzione e dei rimpatri di persone migranti si inseriscono esattamente in questo quadro. «I Paesi candidati sono disposti a siglare qualsiasi tipo di intesa pur di fare bella figura» con i Paesi membri e con Bruxelles, «in modo da accelerare il proprio processo di integrazione», è l’accusa di Demaliaj. Un’aspra critica non viene risparmiata nemmeno all’Unione europea, «che sta sfruttando questa disponibilità» per i propri fini – e per un preoccupante cambio di rotta nella politica migratoria.

    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/Accordo-Danimarca-Kosovo-un-modello-per-la-nuova-politica-migratoria

    #accord #Danemark #Kosovo #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #crimmigration #détention #prisons #Gjilan #pays_tiers #renvois #expulsions #emprisonnement

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Boycott USA – Le mouvement populaire contre les produits étasuniens

    Quand l’heure tourne, la résistance devient un devoir. Tous et toutes les citoyennes ordinaires peuvent boycotter les biens et produits étasuniens pour frapper l’Amérique de Trump au portefeuille

    Donald Trump respecte le pouvoir et l’argent. Il y a beaucoup d’argent en jeu si les Européen·nes boycottent les produits étasuniens.

    Quels produits américains pouvez-vous boycotter ? Nous pouvons commencer par quelque chose de facile. Les produits d’hygiène personnelle. Boycottez le dentifrice Colgate, le shampoing Head & Shoulders et les produits de rasage Gillette. Trouvez d’autres produits.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/04/boycott-usa-le-mouvement-populaire-contre-les-

    #usa #danemark

  • La bataille pour le #Groenland, nouvelle frontière des industries minières
    https://lvsl.fr/la-bataille-pour-le-groenland-nouvelle-frontiere-des-industries-minieres

    De longue date, le Groenland subit des pressions multiformes pour s’ouvrir aux investissements étrangers. Entre autres procès, cette terre riche en minéraux est attaquée par la société australienne ETM, qui lui réclame une indemnisation de 11,5 milliards de dollars pour rupture de contrat. Avec Donald #Trump, l’ambition des États-Unis s’affiche désormais sans fard : au nom […]

    #International #Danemark #impérialisme #Métaux_rares #Routes_de_la_soie #Terres_rares

  • German state plans to intensify confiscation of valuables from asylum seekers

    A proposal by the Ministry of Justice of Germany’s southern federal state of Baden-Württemberg suggests new restrictions and regulations to be introduced when it comes to taking in asylum seekers.

    According to local newspaper reports from the Stuttgarter Zeitung and Stuttgarter Nachrichten, the proposed measures include expanding the confiscation of jewelry, cash and valuables from asylum seekers arriving without identification documents.

    State Secretary of Justice Siegfried Lorek of the Christian Democrats said that it was important to “clearly communicate that we will confiscate money and valuables within the legal framework” as a deterrent for people with fraudulent or weak cases. Asylum seekers would be allowed to keep 200 euros, with any additional funds used to cover procedural costs.

    To date, this practice has only been applied in isolated cases, he added, stressing that in the future it would be applied across the board.

    “If word gets around, this will reduce the number of arrivals,” he told reporters.

    Following the Danish example

    Taking valuables from asylum seekers on arrival to fund part of the costs of housing them is already practiced in Denmark, which as part of a wider set of asylum reforms has led to a sharp drop in asylum seekers coming to the Scandinavian nation.

    Any item valued at more than 1,300 euros — including jewelry, watches and even wedding rings — can be taken away under the Danish law.

    Lorek said that the same was also legal to be applied in Germany at the state level, adding however that further measures of a similar nature would have to be decided by the federal government.

    Only one appeal

    State Justice Minister Marion Gentges, also a member of the Christian Democrats party (CDU), meanwhile has come out in favor of a similar redesign of the German asylum system after the Danish model.

    She told the local papers that she would like to examine whether the legal recourse that asylum seekers are entitled to in the event of a rejected asylum decision could be shortened. In Denmark, she said, failed asylum seekers only had one appeal available in such cases.

    “We need rule of law and are committed to it, but we don’t need an overflowing legal system,” Gentges told the two newspapers.

    Cash incentives to leave

    Gentges also said she would possibly entertain the idea of offering cash incentives for rejected asylum seekers if they left the country voluntarily.

    Denmark currently offers up to 3,500 euros per person, however, only if an appeal against a rejection is not lodged.

    A few months ago, Danish Migration and Integration Minister Kaare Dybvad Bek already suggested that other European nations — including Germany — should copy his country’s approach to handling migration.

    However, Germany cannot copy all alternative ideas to deal with immigration issues from Denmark: Although Denmark is a member of the European Union, it is not subject to European Law in many instances after being granted an opt-out clause from shared EU laws in 1990.

    Criticism against initiative

    The Refugee Council in Baden-Württemberg meanwhile has criticized the justice ministry’s plans.

    The public body stressed that many refugees did not have any significant funds or belongings that could be confiscated anyway.

    “The latest proposals from the Ministry of Justice are another example of how harshness is to be demonstrated in the current context of migration policy — relatively detached from the factual framework conditions,” says Refugee Council Director Anja Bartel.

    “(I)t is also clear that anyone applying for asylum is exercising a fundamental right and this must not be associated with costs,” says Bartel.

    https://www.infomigrants.net/en/post/62785/german-state-plans-to-intensify-confiscation-of-valuables-from-asylum-
    #Allemagne #migrations #réfugiés #confiscation #confiscation_de_biens #bijoux #aide_au_retour #asile #recours #droit_d'asile #argent

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    pour rappel, au #Danemark en 2016 (pratique qui était déjà courante en Suisse)...

    La révision de la loi sur l’asile au Danemark a secoué la presse internationale en janvier. Elle a également été dénoncée par les organismes onusiens et européens. L’attention médiatique a surtout porté sur la saisie de tous les biens « patrimoniaux » des demandeurs d’asile : les requérants se voient dépouillés de toute liquidité à concurrence de 1350 francs et de tout bien personnel à montant équivalent.

    https://seenthis.net/messages/459127

  • Exclusif : la #Commission_européenne s’apprête à proposer des « #centres_de_retour » pour les migrants

    La Commission européenne réfléchit à une nouvelle législation européenne sur le #retour des migrants, alors que de nombreux pays insistent sur la nécessité d’adopter une ligne dure.

    La Commission européenne est désormais prête à inclure les « centres de retour » situés en dehors des frontières de l’Union et à partir desquels les migrants peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine dans une prochaine proposition législative visant à accélérer le retour des demandeurs d’asile déboutés. Cette information émane des « minutes » d’une réunion informelle des ministres de l’Intérieur de l’UE qui s’est tenue la semaine dernière et qu’euronews a pu consulter.

    Lors du Conseil informel qui s’est tenu à Varsovie le 30 janvier, le nouveau commissaire autrichien à l’immigration, Magnus Brunner, a discuté de propositions « innovantes » pour la gestion de l’immigration avec des représentants des Etats membres de l’espace Schengen et des institutions de l’UE (https://fr.euronews.com/my-europe/2024/10/15/delocalisation-des-migrants-hors-de-lue-la-commission-europeenne-favora). A ce stade, il a surtout été question de la #législation sur les #retours, d’après le compte-rendu.

    Les réunions informelles du Conseil sont des rassemblements réguliers des États membres et des institutions de l’UE, organisés par la présidence tournante du Conseil de l’UE, cette fois-ci dirigée par la Pologne, qui a accueilli l’événement dans sa capitale.

    Interrogé par euronews, un porte-parole de la Commission a refusé de commenter les informations divulguées.

    La proposition de l’UE visant à accélérer le retour des migrants devrait être publiée par la Commission dès la fin de ce mois, donnant ainsi le coup d’envoi du processus législatif.

    Le commissaire Brunner a proposé des « règles plus strictes en matière de #détention » et la « possibilité de développer des centres de retour » au cours de la réunion, selon le document.

    Les centres de retour sont des lieux proposés en dehors de l’UE, où les personnes dont la demande d’asile a été rejetée au sein de l’Union pourraient être envoyées avant d’être renvoyées dans leur pays d’origine. C’est le genre de solution que l’Italie a déjà mis en place après un accord avec l’Albanie, mais qui soulève beaucoup de questions juridiques.

    L’#Autriche, la #Bulgarie, la #République_tchèque, le #Danemark, l’#Allemagne, la #Grèce, l’#Italie, la #Lettonie et #Malte ont accueilli favorablement la proposition de centres de retour et l’ont décrite comme « un moyen de #dissuasion possible de l’#immigration_irrégulière ».

    Les décisions en matière d’immigration sont prises à la majorité qualifiée, ce qui signifie qu’au moins 15 des 27 États membres représentant au moins 65 % de la population de l’Union européenne doivent approuver la proposition.

    Lisbonne et Madrid ont émis des doutes

    D’autres Etats membres, tels que le Portugal et l’Espagne, ont émis des « #doutes » d’un point de vue juridique et opérationnel, tandis que d’autres, tels que l’Irlande et la Belgique, ont « souligné la nécessité de mesures réalistes et réalisables, dans le respect des #droits_fondamentaux », selon le compte-rendu.

    Lors de son audition de confirmation au Parlement européen à l’automne dernier, M. Brunner avait déclaré que l’Union européenne devait rester « ouverte » à l’exploration de « nouvelles idées » pour freiner l’immigration irrégulière.

    L’établissement de ces centres pourrait se faire d’une manière « humaine et juridiquement saine », avait-il déclaré à l’époque, ajoutant qu’une réflexion plus approfondie était nécessaire pour « découvrir à quoi ce type de concept pourrait ressembler » dans la pratique.

    Les organisations humanitaires ont déjà rejeté cette initiative, affirmant que ces centres conduiraient à des détentions sans fin et à des souffrances endémiques. La législation européenne actuelle interdit aux autorités d’envoyer des migrants contre leur gré dans des pays avec lesquels ils n’ont pas de lien.

    Mais la pression politique exercée pour améliorer le #taux_d'expulsion a eu raison de ces avertissements, favorisant une approche plus stricte dans de nombreux États membres.

    La présidente de la Commission, #Ursula_von_der_Leyen, a également soutenu fermement les « centres de retour » dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE avant un sommet de deux jours à Bruxelles dominé par les discussions sur l’immigration en octobre dernier. Dans cette lettre, Mme Von der Leyen estimait qu’un protocole de migration conclu entre l’Italie et l’Albanie - qui a fait l’objet d’une contestation juridique - pourrait déterminer les prochaines étapes de la politique migratoire de l’UE.

    Autres détails de la future #loi

    Mme Brunner a également proposé d’introduire une obligation pour les personnes renvoyées de « coopérer et d’énoncer des conséquences claires » en cas de non-respect des règles, de renforcer les règles pour les « personnes renvoyées qui représentent une #menace_pour_la_sécurité » et de faciliter la reconnaissance mutuelle des décisions de retour au sein de l’Union.

    Les ministres du Danemark, de l’Islande, du Liechtenstein, de la Lituanie, de Malte, de la Norvège, de la Roumanie, de la Slovénie et de la Suède ont salué les « obligations claires des rapatriés et les sanctions » pour ceux qui refusent de coopérer.

    Plusieurs pays ont accepté l’idée d’une #reconnaissance_mutuelle des décisions de retour entre les Etats membres, la France étant la seule à s’y opposer totalement, selon le compte-rendu.

    L’Espagne, soutenue par le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et l’Islande, a demandé un renforcement du rôle de #Frontex, l’agence européenne des frontières, pour les retours. L’agence « a accepté la proposition [...] et a souligné la nécessité d’avoir des ressources adéquates pour cela », selon le compte-rendu.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé dans son discours de réélection l’été dernier qu’elle avait l’intention de tripler le personnel de Frontex.

    Enfin, le document indique que la plupart des Etats membres considèrent qu’il est préférable de rédiger la loi sous la forme d’une #directive plutôt que d’un #règlement, afin de donner aux Etats membres plus de #flexibilité dans son #application.

    Suspension du #droit_d'asile

    Le procès-verbal fait également état d’une discussion sur le trafic de migrants aux frontières de la Russie et du Bélarus, sous le titre « #armement_des_migrants ».

    M. Brunner a rappelé aux États membres qu’ils peuvent prendre les « mesures nécessaires pour s’opposer aux acteurs hostiles » qui envoient des migrants aux frontières de l’UE. Cependant, toute action contre ces #acteurs_hostiles pouvant avoir un impact sur les demandeurs d’asile doit être considérée comme une « mesure exceptionnelle » et doit être conforme au droit international, a-t-il déclaré.

    À cet égard, la Suède a présenté la #suspension des régimes d’asile « dans des circonstances exceptionnelles » comme une réponse possible à ces « acteurs hostiles ».

    Cette idée reflète des initiatives similaires prises récemment par la Finlande et la Pologne.

    Prochaines étapes

    Après la publication de la proposition sur le retour des demandeurs d’asile, la Commission européenne entamera son processus législatif, qui dure généralement deux ans.

    Le commissaire Brunner sera chargé de mettre en œuvre le nouveau #pacte_pour_l'immigration_et_l'asile, la réforme de grande envergure que l’#Union_européenne a achevée en mai après près de quatre ans de négociations acharnées. Le Parlement considère le nouveau pacte comme une réussite historique et souhaite que tous les États membres se conforment aux nouvelles règles.

    Cependant, la Pologne et la Hongrie ont ouvertement déclaré qu’elles ne le feraient pas, ce qui alimente les craintes que la réforme complexe ne s’effondre avant d’avoir eu la chance de produire des résultats.

    Le nouveau commissaire s’est engagé à poursuivre en justice ceux qui ne respectent pas les règles. « Si cela s’avère nécessaire et justifié, des procédures d’infraction pourraient être engagées », a-t-il déclaré.

    https://fr.euronews.com/my-europe/2025/02/04/exclusif-la-commission-europeenne-sapprete-a-proposer-des-centres-de-re
    #migrations #asile #réfugiés #expulsions #innovation #renvois #guerre_hybride #externalisation

    via @karine4

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Des dizaines de migrants quittent l’Albanie pour l’Italie après une décision judiciaire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/31/en-italie-des-juges-refusent-d-endosser-la-detention-de-migrants-en-albanie_

    Des dizaines de migrants quittent l’Albanie pour l’Italie après une décision judiciaire
    Le Monde avec AFP
    Au lendemain du revers judiciaire infligé au projet de la première ministre italienne d’externaliser le traitement de l’immigration dans un pays tiers, une quarantaine de migrants a embarqué depuis l’Albanie, direction l’Italie. Un bateau italien transportant 43 migrants a ainsi quitté samedi le port albanais de Shëngjin, juste après midi, selon l’Agence France-Presse (AFP).
    Les migrants faisaient partie d’un groupe de 49 personnes interceptées par les autorités italiennes alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée, avant d’être conduites en Albanie, où elles sont arrivées mardi. Plusieurs d’entre elles ont été renvoyés le jour même, tandis que des dizaines sont restées sur place. La plupart sont originaires du Bangladesh, mais le groupe compte également six Egyptiens, un Ivoirien et un Gambien, selon les associations de défense des droits de l’homme qui suivent l’affaire.
    Vendredi soir, la Cour d’appel de Rome a renvoyé l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), refusant ainsi d’approuver la détention d’un groupe de migrants dans des centres gérés par le pays en Albanie et portant un nouveau coup dur au projet de la première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni. Une source du ministère de l’iIntérieur italien a réagi en déclarant que le gouvernement ne se laisserait pas détourner d’une initiative qui a été discutée lors d’une réunion des ministres de l’UE cette semaine. « Le gouvernement ira donc de l’avant », a-t-elle ajouté.
    Les pays scandinaves, Danemark en tête, poussent ouvertement à la création rapide de ces hubs, aux côtés de la Pologne, de l’Autriche, des Pays-Bas et donc de l’Italie. Un vœu exprimé par d’autres pays européens, qui plaident toutefois pour que ces centres ne soient pas installés à leurs frontières, de crainte de subir des flux de migrants cherchant à entrer à nouveau dans l’Union européenne. La France est, elle, pour l’instant plutôt en retrait des discussions, préférant juger sur pièce, tant le sujet est épineux, notamment aux yeux d’une partie de la société civile.
    Dans ce contexte, le projet de Mme Meloni de confier le traitement des demandes d’immigration à un pays tiers et d’accélérer le rapatriement des demandeurs d’asile déboutés est suivi de près par d’autres pays européens. Pour Elly Schlein, chef du Parti démocratique (PD), formation d’opposition de centre gauche, ces derniers développements montrent que le programme est un « échec retentissant ». Le plan, fortement critiqué par les groupes de défense des droits et les partis d’opposition en Italie, s’est, en effet, heurté à des obstacles répétés, et la CJUE examine des questions juridiques soulevées par plusieurs tribunaux italiens.
    En novembre 2023, Mme Meloni a signé un accord avec son homologue albanais, Edi Rama, afin d’ouvrir deux centres gérés par l’Italie en Albanie, de l’autre côté de l’Adriatique. Les centres sont devenus opérationnels en octobre, mais les juges ont rejeté la détention des deux premiers groupes d’hommes qui y avaient été transférés et qui ont donc été renvoyés dans la Péninsule.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Albanie, le centre de migrants de Giorgia Meloni, symbole de la très restrictive politique migratoire italienne : « Pour notre village perdu, c’est une aubaine »
    L’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs » et les demandes d’asile de personnes originaires de ces pays sont traitées de façon accélérée. Mais les juges qui ont bloqué le premier transfert de migrants ont invoqué une décision de la CJUE selon laquelle les pays de l’UE ne peuvent décréter l’ensemble d’un pays sûr alors même que certaines régions de ce même pays ne le sont pas. Le gouvernement de Mme Meloni avait réagi en adoptant une loi réduisant la liste des pays sûrs à 19 pays (au lieu de 22), assurant que toutes les zones de ces pays étaient sûres. Mais les juges ont ensuite fait libérer un deuxième groupe de demandeurs d’asile transférés, en estimant qu’ils souhaitaient obtenir des éclaircissements de la part de la CJUE, qui devrait tenir une première audience en février, selon les médias italiens.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#albanie#UE#CJUE#payssur#migrationirreguliere#asile#hubmigratoire#expulsion#autriche#danemark#paysbas#pologne#droit#sante

  • Le pouvoir colonial "Danemark-Norvège"

    Un nouveau livre sur la question : Finn-Einar Eliassen, En kort introduksjon til Danmark-Norge som kolonimakt (Une courte introduction au Danemark-Norvège comme puissance coloniale), Cappelen Damm Academic, Oslo,2024.

    Oui, les Norvégiens n’aiment pas l’idée mais ils ont bien été coloniaux et esclavagistes via le Danemark.

    Pendant près de deux cents ans – de 1620 à 1814 – la Norvège faisait partie d’une puissance coloniale appelée Danemark, mais souvent désignée aujourd’hui sous le nom de Danemark-Norvège, pour souligner qu’il s’agissait de deux royaumes, bien que la Norvège ne disposait d’aucune autonomie.

    Le Danemark-Norvège possédait des colonies et des territoires sur quatre continents :

    -trois îles-plantations dans les Caraïbes
    – deux comptoirs commerciaux en Inde
    – une série de forts dédiés à la traite des esclaves sur la Côte de l’Or, en Afrique de l’Ouest.

    Les Norvégiens étaient actifs et jouaient divers rôles dans toutes les parties de l’empire colonial dano-norvégien. Cela était particulièrement vrai dans le domaine de la navigation maritime, y compris le commerce transatlantique des esclaves, où de nombreux habitants du sud de la Norvège gagnaient leur vie comme armateurs, capitaines ou membres d’équipage.

    Les forges fournissaient des canons, des balles et du fer, qui servaient à fabriquer des chaînes pour esclaves et des moyens de paiement. Par ailleurs, les produits coloniaux devenaient des biens de consommation populaires, notamment le sucre des « îles danoises » dans les Caraïbes, qui était raffiné dans des « raffineries de sucre » à Copenhague, Trondheim, Bergen et Halden.

    Pour le Danemark, cette période coloniale s’est prolongée jusqu’au début de la Première Guerre mondiale.

    le port de Christiansted, à St Croix à la fin du XVIIIe siècle (actuelles Îles Vierges des États-Unis).

    L’auteur vient à Arendal fin janvier pour présenter son livre, l’occasion de s’intéresser d’un peu plus près à cette ancienne colonie d’où est originaire un certain Alexander Hamilton, devenu père fondateur des États-Unis et premier secrétaire au Trésor des États-Unis, architecte du système financier de la nation. C’est La romancière et poète américaine Sophie Schiller qui revient sur sa vie dans une livre paru en 2020 :

    Sophie Schiller, The Lost Diary of Alexander Hamilton, Tradewinds Publishing, 2020.

    En 1765, Alexander Hamilton arrive avec sa famille à Saint-Croix. Lorsqu’il assiste à la torture d’un jeune esclave africain, Alex jure d’agir. Il persuade son oncle d’acheter Ajax et promet de lui rendre sa liberté. Son père abandonne la famille et sa mère meurt de la fièvre jaune. Devenu orphelin, pour survivre, il travaille dans une maison de commerce où il apprend les « secrets qui enrichissent les hommes et les nations ». La nuit, il se cultive en lisant et rêve de gloire.

    Au XVIIIe siècle, la contrebande était une activité primordiale. Elle assurait la survie économique des treize colonies, car sans le commerce illicite avec les Antilles, elles seraient restées endettées auprès des banquiers londoniens, face aux lourdes taxes imposées par le roi George.

    Peter Andreas évoque cette période dans un livre aussi très intéressant où il explique tout simplement que les États-Unis sont nées comme une nation de crapules et de contrbandiers.

    Peter Andreas, Smuggler Nation, Owford University Press, 2014.

    Alexander Hamilton venait donc des Antilles. Enfant grandissant à Saint-Croix, il se trouvait au cœur du commerce caribéen, considéré comme un "entrepôt", un centre de transbordement clé dans le système commercial colonial. La contrebande y jouait un rôle central. Si le sucre a mis les Antilles sur la carte, c’est la contrebande qui les reliait au reste du monde. Sans cette activité, la Révolution américaine n’aurait pas été possible.

    #Norvège
    #Danemark
    #esclavage
    #colonialisme
    #colonies

  • L’accélération de l’#IA pose déjà des questions de #pénuries d’#eau et d’#énergie

    Le Royaume-Uni comme les États-Unis viennent de présenter de nouveaux plans pour soutenir la mise en place d’#infrastructures pour l’IA dans leurs territoires. Mais actuellement, aux États-Unis, de nouvelles #centrales au gaz sont ouvertes pour répondre aux demandes d’énergie de l’IA. Au Royaume-Uni, l’implantation par le gouvernement de sa « première zone de croissance de l’IA » près d’un nouveau réservoir pose la question des priorités d’#accès_à_l'eau.

    Ce mardi 14 janvier et six jours avant la passation de pouvoir à Donal Trump, Joe Biden a publié un décret pour l’investissement des États-Unis dans des infrastructures. « Je signe aujourd’hui un décret historique visant à accélérer la vitesse à laquelle nous construisons la prochaine génération d’infrastructures d’IA ici aux États-Unis, de manière à renforcer la compétitivité économique, la sécurité nationale, la sécurité de l’IA et l’énergie propre », affirme-t-il.

    Selon certaines estimations, la consommation énergétique de l’IA devrait être multipliée par 4 à 9 d’ici 2050 et la consommation d’énergie des #data_centers aux États-Unis est déjà très carbonée.

    Le #gaz comme source d’énergie future aux États-Unis

    Mais, malgré les différentes annonces d’investissements dans le nucléaire par les géants du numérique, les États-Unis seraient plutôt à l’aube d’un boom de la construction de #centrales_électriques au gaz naturel, selon le Financial Times. Le journal économique américain explique que « les grandes entreprises technologiques se tournent vers les #combustibles_fossiles pour répondre aux énormes besoins en #électricité de la révolution de l’intelligence artificielle, ce qui met en péril les objectifs en matière de climat ».

    Le journal cite le cabinet de conseil en énergie #Enverus qui prévoit qu’au moins 80 centrales électriques au gaz seront construites aux États-Unis d’ici à 2030. Le Financial Times estime la capacité supplémentaire de ces centrales à 46 gigawatts, « soit la taille du réseau électrique norvégien et près de 20 % de plus que ce qui a été ajouté au cours des cinq dernières années ». Et selon Corianna Mah, analyste pour Enverus interrogée par le journal, « le gaz croît en fait plus rapidement aujourd’hui, et à moyen terme, que jamais auparavant ». Aucun des projets qu’Enverus a listés ne prévoit d’être équipé d’un système de capture de dioxyde de carbone.

    Approvisionnement de l’eau dans un lac de barrage prévu pour la population britannique

    De son côté, le gouvernement du Royaume-Uni vient d’annoncer une stratégie nationale pour faire de son pays un leader en matière d’intelligence artificielle. Dedans, il prévoit entre autres des « Zones de croissance de l’IA » (#IA_growth_zones), « des zones bénéficiant d’un meilleur accès à l’électricité et d’un soutien pour les autorisations de planification, afin d’accélérer la mise en place d’une infrastructure d’IA sur le sol britannique », comme l’explique le communiqué du Secrétariat d’État à la science, à l’innovation et à la technologie.

    Mais des questions se posent sur l’emplacement prévu de la première « #zone_de_croissance ». Situé à Culham, au siège de l’Autorité britannique de l’énergie atomique (UKAEA), cet endroit est aussi celui du premier nouveau lac de barrage construit depuis 30 ans aux Royaume-Uni, « qui était censé fournir de l’eau aux habitants du sud-est de l’Angleterre, qui souffre d’un grave problème d’approvisionnement en eau », explique le Guardian.

    Le journal britannique souligne que cette région est celle qui, selon l’agence environnementale nationale, est la plus sensible du pays aux manques d’eau. Entre les réserves d’eau disponibles et la demande attendue sans compter les data centers, le sud-est du pays sera confronté à un déficit potentiel de plus de 2,5 milliards de litres par jour d’ici 2050.

    Du côté énergétique, le gouvernement britannique a mis en place un Conseil de l’énergie de l’IA qui doit travailler avec les entreprises du secteur pour « pour comprendre les demandes et les défis énergétiques » liés à l’intelligence artificielle. Il parie encore sur la possibilité de mettre en place des #SMR (#réacteurs_nucléaires_modulaires).

    « L’expansion de l’IA a été un sujet de préoccupation pour #National_Grid [entreprise de distribution de l’électricité et du gaz notamment au Royaume-Uni], mais la vitesse à laquelle la demande de calcul de l’IA augmente a pris tout le monde par surprise et, à moins que nous n’équilibrions correctement les compromis ci-dessus, avec des politiques appropriées, toute l’énergie verte et bon marché dont nous disposons sera utilisée par les grandes entreprises technologiques, ce qui privera les familles qui souffrent déjà de la pauvreté énergétique », explique Gopal Ramchurn, chercheur de l’université de Southampton, interrogé par le Guardian.

    La #France s’appuie sur son #nucléaire, mais des tensions sont présentes

    Quant à la France, l’instabilité politique ne permet pas d’y voir très clair dans la politique du pays concernant l’IA. Lors de son discours de politique générale, le premier Ministre François Bayrou a évoqué l’IA lorsqu’il a annoncé la création d’un fonds spécial « entièrement [consacré] à la réforme de l’État ». Ce fonds sera financé par des actifs « en particulier immobiliers, qui appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir investir, par exemple, dans le déploiement de l’intelligence artificielle dans nos services publics ».

    Lors de ses vœux, le Président de la Région Normandie Hervé Morin a évoqué la volonté de sa région d’être référente en matière d’intelligence artificielle et d’accueillir des data centers sur trois ou quatre points du territoire. Il a mis en avant « son potentiel énergétique décarboné », faisant référence aux centrales nucléaires de Flamanville, Paluel et Penly et à l’EPR situé lui aussi à Flamanville.

    Mais RTE tirait récemment un signal d’alarme sur le foisonnement de projets de data centers prévus pour l’IA. Si l’entreprise affirmait en novembre à l’Usine Nouvelle avoir « assez d’électricité pour répondre à la croissance des besoins », elle pointait aussi du doigt une « course à la capacité » et un manque de planification :« plusieurs projets ont été abandonnés en raison de tensions sur la distribution de l’énergie », ajoutait-il.

    https://next.ink/165467/lacceleration-de-lia-pose-deja-des-questions-de-penuries-deau-et-denergie

    #intelligence_artificielle #AI #énergie_nucléaire

    • Pourquoi l’IA générative consomme-t-elle tant d’énergie ?

      #DeepSeek défraye la chronique en proposant un modèle dont les #performances seraient comparables à celles des modèles préexistants, pour un coût très réduit en termes de puissance de calcul et de données, et donc une #consommation_énergétique moindre. Quand on sait que Microsoft a indiqué une hausse de 29,1 % d’émission de carbone sur l’année 2023 et que différentes grandes entreprises du numérique investissent dans des capacités de production d’électricité, le tout en lien avec l’essor de l’#IA_générative, l’enjeu est de taille. Pourquoi l’IA générative consomme-t-elle tant ? Décryptage.

      Les grands modèles de langage (Large Language Models ou LLM), comme ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google/DeepMind) ou encore les modèles génératifs d’images comme #Midjourney, sont devenus en très peu de temps des outils incontournables avec des usages qui ne cessent de s’amplifier et de se diversifier. Il est vrai que la fluidité des échanges avec ChatGPT impressionne, et que les promesses de développement sont enthousiasmantes.

      Néanmoins, ces promesses cachent des coûts de calcul, et donc énergétiques, considérables. Or, aujourd’hui l’idée dominante dans l’industrie des modèles génératifs est : « Plus grand est le modèle, mieux c’est. » Cette compétition s’accompagne d’une croissance de la consommation énergétique et, donc, de l’empreinte écologique qui ne peut plus être ignorée et qui questionne quant à sa pérennité et sa viabilité pour la société.
      Pourquoi un tel coût ?

      Un modèle génératif de texte comme un chatbot est un ensemble de paramètres numériques ajustés à partir de données pour accomplir une tâche spécifique. L’architecture dominante s’appuie sur les « transformers ».

      Les #transformers prennent une séquence en entrée, par exemple un prompt (soit votre question), pour la transformer numériquement. En empilant les couches de transformers, le modèle multiplie ces transformations afin de construire la réponse en prolongeant son entrée. Cet empilement de couches confère au modèle son efficacité et fait croître le nombre de paramètres. C’est pourquoi un modèle tel que GPT-4 contient au moins 1 tera (1 000 milliards) de paramètres et nécessite donc au moins 2 tera octets (To) de mémoire vive pour être utilisable.

      Que ce soit pour l’entraînement, pour le stockage des données et des paramètres, ou pour le calcul d’une réponse, des infrastructures de calcul de plus en plus puissantes sont donc indispensables. En d’autres termes, contrairement à ce que l’on croit souvent, ce n’est pas juste pour entraîner le modèle que ces techniques sont très coûteuses.

      Des données émerge la « connaissance »

      Avant tout, un modèle génératif doit être « appris ». Pour cela des données (textes, images, sons, etc.) lui sont présentées à maintes reprises afin d’ajuster ses paramètres. Plus il y a de paramètres, plus la phase d’apprentissage est coûteuse en données, mais aussi en temps et en énergie.

      Ainsi, pour un LLM (grand modèle de langage), on parle par exemple de l’ordre de la dizaine de trillions de données (environ 10 trillions pour GPT-4 et 16 trillions pour Gemini) et aux alentours de trois mois de préapprentissage sur environ 20 000 puces A100 de NVIDIA pour le dernier-né d’OpenAI. Ces modèles les plus performants sont en fait une combinaison de plusieurs énormes modèles (les « Mixture of Experts »), GPT-4 étant ainsi le résultat de 16 experts de 110 milliards de paramètres, selon les rares informations disponibles.

      Après cette phase d’apprentissage, le modèle est déployé afin de répondre aux utilisateurs dans une phase dite d’« inférence ». Pour faire face à la demande (ces systèmes construits pour répondre à plusieurs personnes en même temps) avec un temps de réponse satisfaisant, le modèle est alors dupliqué sur différents clusters de calcul. Un article de recherche constate également que les architectures génératives polyvalentes consomment significativement plus d’énergie à l’inférence que les systèmes spécifiques à une tâche, même à taille de modèle équivalente.

      Ce survol des besoins en termes de calcul donne une idée des ordres de grandeur qui se cachent derrière nos interactions — qui semblent si rapides et efficaces — avec ces énormes modèles. Il permet surtout de poser différemment la question de l’évaluation de ces modèles, en y incluant la question de la soutenabilité en termes énergétiques et écologiques. Des travaux récents proposent ainsi un modèle pour évaluer les impacts environnementaux de la fabrication des cartes graphiques et une analyse multicritère des phases d’entraînement et d’inférence des modèles d’apprentissage automatique.
      Obsolescence et frugalité

      Ainsi les grands modèles génératifs nécessitent des infrastructures matérielles colossales.

      Au-delà de considérations économiques, il a été montré que passé un certain point, les gains de performances ne justifient pas une telle explosion du nombre de paramètres. Toutes les applications ne nécessitent pas d’énormes modèles et des approches plus modestes peuvent être aussi performantes, plus rapides et moins coûteuses.

      Sur le plan environnemental, l’apprentissage et l’inférence de modèles massifs ont un coût énergétique qui nécessitent réflexion. Les travaux de certains auteurs soulignent la complexité de mesurer avec précision l’empreinte carbone de ces grands modèles, tout en montrant leur impact considérable : 50,5 tonnes équivalent CO2 (CO2 eq) pour un modèle de 176 milliards de paramètres, appris en 2023… et pratiquement considéré comme obsolète aujourd’hui. Pour rappel, si un Français moyen rejette actuellement environ 10 tonnes CO2 eq par an, l’objectif à l’horizon 2050 pour respecter l’engagement des accords de Paris est d’environ 2 tonnes CO₂ eq par Français et par an.

      Quant à la phase d’inférence (ou d’utilisation, quand on pose une question à GPT), lorsqu’elle est réalisée des millions de fois par jour, comme c’est le cas pour un assistant conversationnel, elle peut engendrer un coût énergétique considérable, parfois bien supérieur à celui de l’entraînement.

      Ainsi, un outil développé en 2019 a permis d’estimer qu’une inférence de ChatGPT 3.5 produisait environ 4,32 grammes de CO2.

      À l’heure où les assistants conversationnels sont peut-être en passe de remplacer les moteurs de recherche standards (Google, Bing, Qwant), la question de son utilisation se pose, car ces derniers ont un coût 10 à 20 fois moindre (0,2 gramme de CO2 la recherche, d’après Google).

      Enfin, la concentration de pouvoir entre quelques acteurs disposant des ressources nécessaires pour développer ces modèles — data centers, données, compétences — pose des problèmes scientifiques en limitant la diversité des recherches, mais aussi stratégiques et politiques.
      Les recherches en IA frugale

      La frugalité consiste à se fixer dès le départ une enveloppe de ressources (calcul, mémoire, données, énergie) et à concevoir des modèles capables de s’y adapter. L’idée n’est pas de sacrifier les performances, mais de privilégier la sobriété : optimiser chaque étape, du choix de l’architecture à la collecte des données, en passant par des méthodes d’apprentissage plus légères, afin de réduire l’empreinte environnementale, d’élargir l’accès à l’IA et de favoriser des applications réellement utiles.

      La recrudescence de travaux de recherche sur ce thème illustre la volonté de penser l’IA sous l’angle de la sobriété. Il s’agit ainsi de replacer la pertinence, l’impact sociétal et la soutenabilité au cœur de la recherche.

      Concrètement, de nombreuses pistes émergent. Sur le plan de l’apprentissage, il s’agit d’explorer des alternatives algorithmiques au paradigme actuel, hérité du milieu des années 1980 et qui n’a jamais été remis en question alors même que les quantités de données et la puissance de calcul n’ont plus rien à voir avec celles qui prévalaient aux débuts de ces modèles.

      Ainsi, au-delà des optimisations techniques, une réflexion méthodologique de fond s’impose, tant le contexte scientifique a évolué depuis les années 1980. Cette réflexion est au cœur, par exemple, du projet Sharp, financé par le programme France 2030. L’étude d’architectures plus compactes et spécialisées est également abordée avec le projet Adapting du même programme.

      Les mathématiques appliquées peuvent jouer un rôle clé en proposant des « représentations parcimonieuses », des méthodes de factorisation, ou en optimisant l’usage de données faiblement annotées.

      Ainsi, en travaillant avec des contraintes de ressources, ces recherches visent un développement en IA plus frugal et donc durable, ainsi que plus accessible, et indépendant de l’hyperconcentration du marché. Elles limitent les externalités négatives — environnementales, éthiques, économiques — liées à la course effrénée vers le gigantisme.

      Mais pour atteindre ces objectifs, il est aussi important d’avancer sur les critères et les méthodes d’évaluations en IA : avec le paradigme dominant actuel, la dimension de frugalité peine encore à s’imposer, que ce soit du côté de la recherche ou industriel. Il ne faut d’ailleurs pas confondre la récente explosion des outils de DeepSeek avec de la frugalité, les coûts en calcul et en données étant eux aussi extrêmement élevés, avec des méthodes probablement éthiquement répréhensibles.

      Ainsi, le monde académique doit mieux intégrer cette dimension afin d’améliorer la visibilité et la valorisation des travaux qui visent la frugalité.
      L’IA que nous développons est-elle vraiment utile ?

      La frugalité en IA n’est pas un simple concept, mais une nécessité face aux enjeux actuels. Les travaux récents sur son empreinte carbone illustrent l’urgence de repenser nos méthodes. Avant même d’envisager les manières de rendre l’IA plus sobre, il est légitime de se demander si l’IA que nous développons est vraiment utile.

      Une approche plus frugale, mieux pensée et mieux orientée, permettra de construire une IA tournée vers le bien commun, s’appuyant sur des ressources maîtrisées, plutôt que sur la surenchère permanente en taille et en puissance de calcul.

      Cet article a été écrit dans le cadre de la troisième édition des Dauphine Digital Days qui a eu lieu à l’Université Paris Dauphine — PSL, du 18 au 20 novembre 2024.

      https://theconversation.com/pourquoi-lia-generative-consomme-t-elle-tant-denergie-247406

    • IA : un puits sans fond de dépenses en énergie, en #eau et en #CO2

      Emmanuel Macron veut croire que la France a « des #data_centers_propres ». Mais les dégâts environnementaux des industries numériques sont déjà tangibles (consommation d’#électricité, émissions de CO2, besoins en eau et en #minerais, conflits d’usage sur le #foncier) alors que l’idée d’une #IA_verte n’est encore qu’une promesse.

      Si le climat était une intelligence artificielle (IA), le monde serait en train de le sauver. Face au tsunami d’investissements publics et privés programmés pour ses infrastructures, il est tentant de détourner le fameux slogan : « Si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé. » Car si ces annonces financières brillent de l’or des profits à venir, elles éclipsent un problème tout aussi exponentiel : les impacts environnementaux désastreux de l’IA.

      109 milliards d’euros en France dans les prochaines années annoncés par Emmanuel Macron, ainsi qu’un projet de méga data center cofinancé par les #Emirats_arabes_unis ; 500 milliards de dollars débloqués pour #Stargate (« la porte des étoiles ») et ses futurs data centers aux États-Unis par #OpenAI et #SoftBank ; 65 milliards de dollars par #Meta, la maison-mère de #Facebook, qui a par ailleurs démoli un centre de données en cours de construction pour le remplacer par un autre adapté aux besoins de l’IA. #Microsoft veut débourser 80 milliards de dollars en divers équipements techniques dans le même objectif.

      Secteur industriel en plein boom ou au bord d’une bulle financière, l’avenir le dira. Mais l’#empreinte_carbone et matérielle de la ruée mondiale vers les #données_numériques est, elle, déjà palpable. Une requête via #ChatGPT consomme dix fois plus d’électricité qu’une recherche Google, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ses expert·es anticipent une explosion de la demande énergétique, équivalente à la consommation actuelle d’un pays comme la Suède ou même l’Allemagne – selon la place du curseur sur la fourchette d’estimation.

      Requêtes énergivores

      Pourquoi ? Deux explications principales semblent faire consensus parmi les spécialistes. D’abord, des raisons strictement matérielles : les #serveurs configurés pour l’#IA_générative utilisent beaucoup plus de courant électrique que leurs prédécesseurs. Notamment parce qu’ils utilisent des puces spécifiques, les #GPU (« # graphics_processing_unit », des #processeurs_graphiques), « qui ont des capacités de #calcul nécessaires à la #technologie d’apprentissage qui permet aux modèles d’IA d’améliorer leur performance, explique Loup Cellard, chercheur associé au médialab de Sciences Po. Une requête sur ChatGPT demande plus de mémoire vive et plus de capacité de #stockage qu’une simple recherche sur un moteur internet ».

      Or, chacun de ces services correspond à des besoins matériels supplémentaires. « Faire une requête ChatGPT pour demander un truc que pourrait donner Google, c’est comme couper votre baguette de pain avec une scie électrique : ça marche mais ça n’est pas la meilleure utilisation que vous pouvez faire des ressources », résume Sylvain Waserman, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), selon qui « il serait absurde de s’opposer à l’IA et il est irresponsable de ne pas s’intéresser à ses impacts ».

      La phase d’entraînement des machines est plus intense en énergie à l’unité, car elles doivent être beaucoup stimulées pour ramasser et distribuer les données. Mais c’est bien sûr celle des usages qui finalement est la plus énergivore, car le nombre des utilisateurs de la technologie dépasse de loin celui des ingénieur·es qui la développent.

      Ainsi « la migration vers le cloud, l’essor de l’IA générative et les #cryptomonnaies sont les trois principaux vecteurs de la reconfiguration en cours des impacts des centres informatiques » selon l’association GreenIT, dont les rapports font référence. Les data centers, les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle ont consommé près de 2 % de l’électricité mondiale en 2022, selon l’AIE. Cela peut sembler dérisoire. Mais la quantité d’électricité qu’ils consomment pourrait doubler en 2026 (par rapport à 2022). Il existe aujourd’hui plus de 8 000 centres de données dans le monde, principalement situés aux États-Unis.

      Les data centers adaptés aux besoins de l’intelligence artificielle consomment 18 % de l’électricité des centres informatiques, alors qu’ils n’en représentent que 2 % de la quantité dans le monde, selon les dernières estimations de GreenIT. Ils émettent près de 4 % de tout le CO2 de la filière numérique, soit déjà plus que l’ensemble des ordinateurs portables en circulation. Selon #France_Datacenter, le lobby du secteur, la demande supplémentaire liée à l’IA générative en France d’ici à dix ans sera de 1 gigawatt, l’équivalent d’un petit réacteur nucléaire.

      Mais les opérateurs de data centers n’aiment pas trop aborder le sujet de leurs impacts environnementaux. Interrogé par Mediapart sur ses besoins en électricité pour soutenir le développement de son activité, #Amazon_Web_Service (#AWS), la branche data center du Gafam, répond par la liste très détaillée de ses investissements et créations d’emplois à venir, sans un mot sur ses besoins énergétiques.

      « Avec l’IA, on pourrait changer d’échelle d’ici à 2030 en termes d’impact environnemental car ses serveurs ne représentent que 2 % des équipements et la demande est très importante pour les années à venir, constate Cécile Diguet, spécialiste des infrastructures numériques. Aujourd’hui, le numérique est un des secteurs qui nous mettent dans le rouge quant au respect des limites planétaires : consommation d’énergie, de ressources en minerais et terres rares, en eau. Les technologies et le numérique prétendent régler des problèmes qu’ils aggravent. Grâce à une IA, on pourra peut-être traiter une base de données plus vite ou mieux gérer la complexité de réseaux d’électricité. Mais en définitive, l’accumulation perpétuelle de matériels et de data centers fait que tous les gains en énergie sont consommés derrière. Le numérique n’est pas source de sobriété. »

      C’est particulièrement vrai concernant les quantités de minerais utilisés pour fabriquer les équipements (centres de données mais aussi puces et autres composants) nécessaires à l’IA – et les déchets en résultant. Ils sont la « colonne vertébrale » de l’intelligence artificielle, selon la chercheuse états-unienne Kate Crawford, qui appelle à créer un nouvel atlas du monde pour visualiser les besoins matériels, financiers et politiques de l’IA, qu’elle décrit comme un système « extractiviste » (Contre-Atlas de l’intelligence artificielle, Zulma, 2024).

      En Chine, l’institut de recherche sur le réseau électrique s’attend à ce que la demande en électricité des centres de données double d’ici à 2030 (par rapport à 2020). Cette consommation est dopée par l’expansion rapide de la 5G et de l’Internet des objets. Le concurrent chinois de ChatGPT, #DeepSeek, a été développé à moindre coût économique et avec moins de consommation énergétique, promettent ses fabricants. Mais personne n’est aujourd’hui en mesure de le vérifier.

      En Europe, le cas de l’#Irlande est spectaculaire : les data centers y représentent 17 % de toute la demande en électricité du pays. C’est autant que toute la consommation du résidentiel en ville. Si tous les projets de centres de données qui ont été approuvés sont menés à terme dans les prochaines années, ils utiliseraient 32 % de tout le courant électrique. Au #Danemark, qui mise aussi sur l’économie des data centers tout en soutenant une initiative européenne de réduction du CO2 du numérique, les centres de données pourraient avaler 20 % de l’électricité en 2026. Est-ce soutenable, alors que le Pacte vert européen fixe aux États l’objectif de réduire d’au moins 38 % leur consommation d’énergie finale d’ici à 2050 ? Pour la Commission européenne, la demande en électricité des data centers pourrait augmenter de 30 % dans l’Union entre 2018 et 2030.

      #Bilan_carbone désastreux

      Surtout que, malgré l’essor des énergies dites renouvelables dans le monde, les sources d’électricité du numérique restent globalement très émettrices en carbone. Apple et Google prétendent être neutres en impact climatique, mais c’est parce qu’ils achètent des crédits de compensation carbone, rappelle la chercheuse Kate Crawford. Elle cite l’exemple de la Chine, où l’industrie des centres de données tire à 73 % son électricité du charbon. En France, l’Ademe a dû revoir à la hausse l’empreinte carbone des data centers à 42 % du secteur du numérique, en intégrant les centres de données à l’étranger que font tourner les utilisateurs nationaux.

      En 2022, l’ensemble du secteur numérique a émis autant de CO2 que le secteur des poids lourds (un peu plus de 4 % de tous les rejets de carbone) dans l’Hexagone. Mais grâce à son électricité décarbonée, la France cherche à se positionner sur le marché des usines à données : « Les data centers en France, ce n’est pas comme aux États-Unis où on utilise du pétrole et du gaz. Ce sont des data centers propres », a prétendu Emmanuel Macron dimanche 9 février.

      Ainsi, entraîner le modèle #GPT3 de la firme OpenAI équivaudrait à conduire 112 voitures à essence pendant un an, selon des scientifiques cités dans AOC par les chercheurs Loup Cellard et Christine Parker. Ils y critiquent pourtant les méthodes d’évaluation des impacts de l’intelligence artificielle. Selon eux, les gains écologiques que permettrait « l’IA verte » sont surestimés et potentiels, alors que les impacts sont immédiats et réels. Les projets de récupération de chaleur pour chauffer une piscine, une résidence, une usine, un hôpital sont multiples et s’affrontent à des obstacles : niveau de température de sortie pas toujours assez haut, risque d’intermittence, etc. – voir aussi le rapport de l’ONG Beyond Fossil Fuels sur le sujet.

      « L’IA n’est pas une activité différente des autres, ajoute Loup Cellard. C’est une industrie capitaliste comme une autre, à laquelle se posent les mêmes questions de responsabilité environnementale, de calcul et de mise en visibilité de ses impacts. »

      À titre d’exemple, de nombreux opérateurs de data centers sont des #fonds_d’investissement_immobiliers (#Real_Estate_Investment_Trust, #Digital_Realty, #Equinix), comme le remarque l’Ademe. La multiplication de leurs constructions ainsi que l’augmentation de leur taille posent des problèmes d’#artificialisation et d’#urbanisme : quelle forme de villes annonce la multiplication des centres de données ? Qui a envie de vivre à côté d’un immeuble de serveurs et de ses stocks de fioul inflammable ? En France, un véritable cluster s’est développé à l’ouest de la #Seine-Saint-Denis (La Courneuve, Saint-Denis, Le Bourget, Dugny) et au nord de #Marseille.
      Parmi les effets déjà tangibles aujourd’hui : la consommation en #eau. Car les data centers doivent être refroidis. Plus ils grossissent et produisent de la chaleur, plus la quantité d’eau nécessaire à baisser leur température est importante. Cette question peut s’avérer critique en période de canicule, signale l’Ademe dans un avis de novembre dernier – en France, ses expert·es estiment qu’en fonction de leur système, ils peuvent consommer 2 litres d’eau par kilowattheure. Au prochain épisode de sécheresse, combien de personnes accepteront que leur data center continue d’être alimenté alors que leur eau potable est coupée ? Et qui décidera ?

      Ainsi #Thames_Water, principale compagnie britannique de distribution d’eau, a demandé aux opérateurs de data centers, notamment à #Google_Cloud et #Oracle, un plan de réduction de leur consommation, jugée excessive à l’été 2022 pendant un pic de chaleur. À Amsterdam, Microsoft a dû présenter un plan drastique de réduction de ses besoins en eau. Aux États-Unis, un des plus gros data centers en fonctionnement est celui de l’agence de renseignement NSA, qui s’étend sur plus de 100 000 mètres carrés dans l’Utah, une terre particulièrement exposée à la sécheresse. Il avale à lui tout seul plus de la moitié de la consommation de l’eau de l’État, autour de 60 %, selon une étude.

      Ouvrir le capot des IA ?

      Après avoir longtemps refusé de révéler la quantité de liquide absorbée par son data center, la NSA a finalement fait savoir en 2022 qu’il avait besoin de près de 90 millions de litres d’eau – soit 35 fois la piscine olympique de Paris 2024 – chaque mois. L’Utah mise sur l’industrie des centres de données et leur vend son eau à des prix battant toute concurrence. Les méga hangars à serveurs s’y multiplient – il y en a deux douzaines aujourd’hui. Mais le Grand Lac salé s’en ressent, selon les défenseurs de l’environnement qui s’inquiètent de le voir s’assécher. En novembre 2022, il a atteint son étiage le plus bas, au point de mettre en danger son écosystème, et notamment ses populations de crustacés, dont se nourrissent des millions d’oiseaux migrateurs.

      En France, l’Ademe estime que les data centers pourraient utiliser 6 % de l’électricité en 2050 – aujourd’hui, le numérique en dépense 11 %. Selon RTE, le gestionnaire des réseaux, les data centers en France pourraient tripler leur consommation d’électricité d’ici à 2035, passant d’environ 10 térawattheures aujourd’hui à 28, selon leur plus haute projection. Les demandes de raccordement de nouveaux centres de grande taille sont en très forte hausse depuis quatre à cinq ans, note l’Ademe, et dépassent de 8 gigawatts – soit plus de quatre réacteurs EPR.

      Son président, Sylvain Waserman, veut défendre la thèse « d’une IA française et européenne qui pourrait trouver un avantage concurrentiel en étant plus respectueuse des ressources ». Il estime que ce peut être une piste de différenciation face à des Gafam « qui jamais n’accepteront qu’on ouvre le capot pour étudier leur impact ».

      En attendant, le gouvernement vient de désigner 35 sites privilégiés pour y construire de nouveaux data centers : simplification des procédures administratives, possible dérogation aux obligations de débat public, réduction des délais de recours juridiques… Sans savoir si les industriels accepteront de communiquer sur leur empreinte énergétique, ils bénéficient d’ores et déjà d’une belle offre de dérégulation.

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/100225/ia-un-puits-sans-fond-de-depenses-en-energie-en-eau-et-en-co2

    • #Antonio_Casilli : « L’intelligence artificielle est l’une des industries extractives de notre époque »

      Professeur de sociologie à Télécom Paris, à l’Institut Polytechnique de Paris, il est l’auteur d’En attendant les robots, enquête sur le travail du clic (Seuil, 2019), dont une version augmentée vient de paraître en anglais aux éditions University of Chicago Press. Antonio Casilli est aussi co-auteur du documentaire Les Sacrifiés de l’IA, qui se penche sur les conditions de production des technologies d’IA utilisées en Occident, et sera diffusé sur France 2 le 11 février.

      À cette occasion, et en parallèle du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, Next l’a rencontré.

      (#paywall)

      https://next.ink/169487/antonio-casilli-lintelligence-artificielle-est-lune-des-industries-extractives

    • L’IA générative a le potentiel de détruire la planète (mais pas comme vous le pensez)

      Le risque premier avec l’intelligence artificielle n’est pas qu’elle s’attaque aux humains comme dans un scénario de science-fiction. Mais plutôt qu’elle participe à détruire notre #environnement en contribuant au #réchauffement_climatique.

      La course à l’intelligence artificielle (IA) s’intensifie. Le 9 février, veille du sommet de l’IA à Paris, Emmanuel Macron promettait 109 milliards d’euros d’investissements publics et privés dans cette technologie pour les années à venir. Il entend concurrencer les États-Unis sur ce terrain, en faisant référence au programme « #Stargate » promis par Donald Trump, qui prévoit des dépenses de 500 milliards de dollars (484 milliards d’euros) dans l’IA aux États-Unis.

      Des deux côtés de l’Atlantique, ces centaines de milliards seront principalement investis dans la construction de nouveaux centres de données pour entraîner puis faire fonctionner les outils d’intelligence artificielle. Pourtant, les impacts environnementaux de ces « data centers », mis de côté dans ce sprint à l’IA, présentent un danger réel pour notre planète.

      « Plus grand est le modèle, mieux c’est »

      L’ouverture au public de l’agent conversationnel d’OpenAI, ChatGPT, en novembre 2022 a marqué un tournant dans les usages de l’intelligence artificielle. Depuis, des dizaines d’IA génératives sont accessibles avec la capacité de résoudre des problèmes variés, allant de la rédaction d’un email professionnel à des suggestions de recette de tartes, en passant par des lignes de code informatique.

      Ces grands #modèles_de_langage (en anglais, « #Large_language_models », ou #LLM), avec un grand nombre de paramètres, se sont développés ces dernières années, comme #Gemini de #Google, #Le_Chat de l’entreprise française #MistralAI ou #Grok de #X. D’autres modèles permettent de créer de toutes pièces des images – on pense à #Dall-E ou #Midjourney –, des vidéos ou des chansons.

      Si leur utilisation est gratuite (bien que des versions payantes existent), le prix est payé non seulement par les utilisateurs dont les données personnelles sont captées, mais aussi par les populations les plus vulnérables au changement climatique. Avec leurs dizaines voire centaines de milliards de paramètres et des terabytes de données pour les alimenter, faire tourner les systèmes d’IA générative demande beaucoup de #puissance_de_calcul de #serveurs, situés dans des centres de données. Donc beaucoup d’#électricité.

      Ces chiffres ne font qu’augmenter à mesure que les modèles se perfectionnent. « Aujourd’hui, l’idée dominante dans l’industrie des modèles génératifs est : "Plus grand est le modèle, mieux c’est" », résument les chercheurs Paul Caillon et Alexandre Allauzen dans The Conversation. Malgré un manque de transparence des entreprises, la consommation d’électricité de leurs modèles et leur #impact_climatique ont fait l’objet d’estimations par nombre de chercheurs et institutions.

      Combien consomme une requête ChatGPT ?

      On sait déjà que la version de ChatGPT sortie en mars 2023, #GPT-4, a demandé plus de puissance de calcul que la précédente. Le Conseil économique et social (Cese), dans un avis de septembre 2024, cite OpenAI et explique : entraîner la troisième version de son modèle de langage a demandé l’équivalent de l’énergie consommée par 120 foyers américains. La version suivante a multiplié par 40 cette consommation, avoisinant la consommation de 5000 foyers.

      Selon une étude, début 2023, une requête ChatGPT consommait environ 2,9 Wh d’électricité, soit presque dix fois plus qu’une simple recherche Google (0,3 Wh). D’autres études estiment l’impact carbone d’une requête à ChatGPT autour de 4 à 5 grammes d’équivalent CO2.

      Produire une image, c’est pire. La startup #HuggingFace, à l’origine de l’IA #Bloom, a été l’une des premières à estimer les émissions de gaz à effet de serre de ces modèles. Dans une étude co-écrite avec l’Université états-unienne de Carnegie-Mellon, elle montre que la génération d’image est de loin la plus polluante des requêtes formulées à une IA générative (l’étude ne prend pas en compte les vidéos).

      Pour donner un ordre d’idée, générer 1000 images correspondrait à conduire environ 7 kilomètres avec une voiture essence. En comparaison, 1000 textes générés équivalent à moins d’un 1 mètre parcouru avec un même véhicule. Mais leur utilisation massive rend cet impact non négligeable. Selon le PDG d’OpenAI Sam Altman, à la fin de l’année 2024, plus d’un milliard de requêtes étaient envoyées à ChatGPT par jour.

      En janvier 2023, soit quelques mois après qu’elle a été rendue accessible au public, ChatGPT avait accumulé 100 millions d’utilisateurs. Selon une estimation de Data for Good, rien que ce mois-là, l’utilisation de ChatGPT aurait pollué à hauteur de 10 113 tonnes équivalent CO2 – soit environ 5700 allers-retours en avion entre Paris et New York.

      En décembre 2024, selon son PDG, le service avait atteint les 300 millions d’utilisateurs… par semaine. Et ce, avec une version bien plus performante – donc bien plus polluante – que la précédente.

      De plus en plus de personnes utilisent l’IA au quotidien, et pour de plus en plus de tâches. Installés dans nos smartphones, accessibles en ligne ou même intégrés dans les frigos haut de gamme, les outils d’intelligence artificielle sont presque partout.

      Une explosion de la consommation d’électricité

      Selon l’Agence internationale de l’énergie, les centres de données représenteraient aujourd’hui environ 1 % de la consommation d’électricité mondiale. Mais cette consommation risque d’augmenter avec les usages croissants et le développement de nouveaux modèles d’IA. Selon l’agence, la consommation des centres de données pour l’IA et les cryptomonnaies a dépassé 460 TWh en 2022. C’est autant que la consommation de la France. D’ici l’année prochaine, selon les scénarios, cette demande en électricité pourrait augmenter de 35 % (160 TWh en plus) à 130 % (590 TWh) ! « Soit l’équivalent d’au moins une Suède et au maximum une Allemagne » de plus dans le monde en quelques années.

      Une autre étude de l’ONG Beyond Fossils Fuels est encore plus alarmiste : « Au cours des six prochaines années, l’explosion de la demande en énergie des centres de données dans l’UE [Union européenne] pourrait entraîner une hausse de 121 millions de tonnes des émissions de CO2, soit presque l’équivalent des émissions totales de toutes les centrales électriques au gaz d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni en 2024 combinées » écrit l’ONG en février 2025.

      Les grandes entreprises de la tech cherchent à faire oublier leurs promesses écologiques. Selon le Financial Times, dans un article d’août 2024, les Gafam tentent de remettre en cause les règles de « zéro carbone net » qui leur permettent de compenser leurs émissions de CO2 par le financement d’énergies renouvelables (des règles déjà critiquées pour leur mode de calcul qui dissimule une grande partie de l’impact carbone réel de leurs consommation d’électricité).

      « Ces géants de la technologie sont sur le point de devenir les plus gros consommateurs d’énergie de demain, dans leur course au développement d’une intelligence artificielle énergivore », écrit le média britannique. Les émissions de gaz à effet de serre de Google augmentent par exemple de 13% par an (selon des chiffres de 2023). Une hausse notamment portée par l’augmentation de la consommation d’énergie de ses centres de données. Les émissions de #Microsoft ont bondi de 29 % entre 2020 et 2023.

      Des investissements massifs aux dépens des populations

      Les chefs d’État des États-Unis comme de la France ont pourtant annoncé des investissements massifs dans l’IA pour les années à venir. L’Union européenne, par la voix d’Ursula von der Leyen, a également annoncé un investissement de 200 milliards en partenariat avec de grands groupes.

      Dans les trois cas, ces centaines de milliards d’euros sur la table serviront majoritairement à construire des centres de données pour permettre l’entraînement puis l’utilisation de ces technologies. En France, en amont du sommet de l’IA, le fonds canadien Brookfield a annoncé investir 15 milliards d’euros dans la construction de centres de données, tandis que les Émirats arabes unis ont mis entre 30 et 50 milliards sur la table pour la construction d’un centre de données géant.

      Il est peu probable que cette consommation d’électricité massive ne se fasse pas au détriment des populations. En Irlande, les centres de données monopolisent une part grandissante de l’électricité du pays, ils représentent aujourd’hui plus de 20 % de sa consommation. Cette situation crée des tensions avec les habitants, qui voient leurs factures augmenter alors que la consommation des ménages n’augmente pas.
      Des engagements « durables » non contraignants

      Aux États-Unis, raconte un article de Vert, Microsoft va rouvrir le premier réacteur de la centrale nucléaire de Three Mile Island, site d’un accident en 1979 qui avait irradié toute cette partie de la Pennsylvanie et traumatisé les habitants. Les géants de la Tech – Google, Amazon et Microsoft en tête – cherchent également à investir dans les « petits réacteurs modulaires » nucléaires, en cours de développement, pour alimenter leurs centres de données, ce qui pose la question de la sûreté d’une multitude de petites installations nucléaires face au risque d’accidents. Autre conséquence : le retour en grâce du charbon, fortement émetteur en gaz à effet de serre. Dans l’État de Géorgie, la promesse faite il y a trois ans de fermer toutes ses centrales à charbon a été abandonnée pour répondre au pic de demande d’électricité créé par les centres de données.

      Face à ces risques pour les populations locales comme pour celles les plus vulnérables au changement climatique dans le monde entier, les actions semblent faibles. Une déclaration d’intention a été signée à l’issue du sommet de l’IA, notamment avec l’Inde et la Chine. Il prévoit entre autres la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’IA, sous la responsabilité de l’Agence internationale de l’énergie. Il planifie également la création d’une « coalition pour l’IA durable » avec de grandes entreprises du secteur.

      Ces engagements en matière d’intelligence artificielle signés par les États et les entreprises présentes ne sont pas contraignants, et ne sont pas tournés vers l’action immédiate. De plus, ni le Royaume-Uni ni les États-Unis, qui concentre un tiers des centres de données du monde, n’ont signé ce texte.

      https://basta.media/l-ia-generative-a-le-potentiel-de-detruire-la-planete-mais-pas-comme-vous-l

      #schéma #visualisation #comparaison

    • Comment l’intelligence artificielle et ses data centers s’accaparent l’eau

      La consommation d’eau de l’intelligence artificielle est souvent oubliée des discussions sur l’impact de cette technologie. Pourtant, les centres de données consomment chaque année des milliards de mètres cubes d’eau – et cela risque d’empirer.

      Google a soif. En 2023, les centres de données et les bureaux de la multinationale du numérique ont à eux seuls englouti 24 milliards de litres d’eau – dont la grande majorité utilisée par les data centers. C’est l’équivalent de la consommation d’eau annuelle d’environ 453 000 Français. La question des besoins en eau est l’un des grands enjeux environnementaux du numérique. Il est amplifié par le développement rapide et incontrôlé de l’intelligence artificielle (IA).

      Chaque année, les grandes entreprises de la tech augmentent de dizaines de pourcents leur consommation d’eau. Entre 2021 et 2022, Microsoft a accru de 34 % la quantité d’eau utilisée pour ses activités, et Google de 20 %. Cela représente des milliards de litres d’eau, en grande partie potable, prélevés en plus chaque année. La course au développement d’intelligences artificielles toujours plus performantes – et donc toujours plus polluantes – participe à cette augmentation. Rien que l’entraînement de GPT-3 (la version en usage jusqu’à mars 2023 du robot conversationnel d’OpenAI) aurait consommé 700 000 litres d’eau dans les centres de données de Microsoft basés aux États-Unis.
      Des centres de données géants dans des régions en proie à la sécheresse

      Les ressources en eau globales sont déjà mises en danger par le réchauffement climatique. De nombreuses régions du monde sont en stress hydrique : l’accès à l’eau y est limité, si ce n’est difficile. Selon des estimations de chercheurs, partagées par The Washington Post, un grand centre de données – comme ceux des Gafam – peut consommer entre 3,8 et 19 millions de litres d’eau par jour.

      Ces millions de litres sont utilisés pour produire l’électricité qui les alimente, mais aussi, pour environ un quart, directement pour le refroidissement des serveurs de ces centres de données. Si cela représente encore une faible partie de la consommation d’eau à l’échelle mondiale, les conséquences locales se font souvent déjà sentir. Le journal américain cite l’exemple de la commune de The Dalles, dans l’Oregon, où Google s’accapare plus d’un quart de l’eau de la petite ville.

      Le refroidissement par l’eau est brandi comme argument écologique par les grandes entreprises. Google, par exemple, s’est vanté d’avoir réduit son empreinte carbone de 300 000 tonnes de CO2 en 2021 grâce à des centres de données refroidis par de l’eau plutôt qu’avec de l’air conditionné. Malgré ses promesses de plus grande responsabilité écologique, deux ans plus tard encore, plus de 30 % de l’eau utilisée venait de zones où les risques de pénurie d’eau sont considérés comme moyens ou élevés.

      En Espagne, à une centaine de kilomètres de Madrid, la ville de Talavera de la Reina s’apprête à accueillir un centre de données de 191 hectares, propriété de Meta (la maison-mère de Facebook et Instagram). Depuis 2022, une trentaine de projets similaires ont été lancés dans le pays, rapporte le média indépendant espagnol elDiario.es. Dans la région de l’Aragón, « la situation est grave : 146 000 hectares ne peuvent être cultivés et 175 000 autres sont gravement endommagés par le manque d’eau ». C’est pourtant là qu’Amazon a décidé d’investir 15,7 milliards d’euros pour installer ses centres de données « hyperscale », autrement dit de très grande taille.
      « 4,2 à 6,6 milliards de mètres cubes d’eau en 2027 »

      Amazon tente de montrer patte blanche, promettant un approvisionnement électrique provenant à 100 % d’énergies renouvelables, mais des mouvements écologistes s’opposent vivement à ce projet. « Nous refusons le discours selon lequel cette méga-infrastructure serait bénigne pour les territoires, bien au contraire. Les dégâts écologiques et sociaux causés par le déploiement massif de centres de données peuvent déjà être observés dans d’autres territoires tels que la Virginie (États-Unis), le Mexique, l’Irlande et les Pays-Bas », écrit Tu Nube Seca Mi Río (« Ton nuage assèche ma rivière »).

      « La consommation directe d’eau pour le refroidissement représentera la moitié de la consommation totale d’eau de la ville de Saragosse (plus de 300 000 personnes et ses commerces et entreprises) et aurait permis d’irriguer 170 hectares de terres, [et ce,] si les chiffres avancés par projet sont respectés, ce qui semble fort peu probable. » Le collectif, qui agrège plusieurs associations écologistes espagnoles, dénonce les conséquences multiples qu’auront ces data centers pour l’accès à l’eau dans la région, tant pour l’agriculture, pour les populations que dans la lutte contre les incendies, de plus en plus fréquents. Tu Nube Seca Mi Río alerte aussi sur le danger pour la faune locale.

      Ce risque n’est pas présent qu’à l’étranger. En France, à Marseille, le collectif Le nuage était sous nos pieds – composé notamment de la Quadrature du Net – dénonce « la quasi-absence des enjeux environnementaux et territoriaux des infrastructures du numérique dans le débat public », entre autres quand il est question de la construction de nouveaux data centers. « Le méga-ordinateur surchauffe, renvoie l’air ou l’eau chaude dans une ville déjà trop souvent sujette à la canicule, pompe des quantités astronomiques d’eau et d’électricité sur le réseau public, et ne génère pratiquement aucun emploi direct », résument-ils, face à un nouveau projet de l’entreprise Digital Realty dans la ville.

      Le développement et la massification de l’utilisation de l’intelligence artificielle entraînent les entreprises dans une course effrénée à la construction de centres de données, sans considérer les conséquences écologiques et sociales. Selon une étude menée par des chercheurs et chercheuses de l’Université de Cornell, aux États-Unis, en 2023, « la demande mondiale en IA devrait représenter 4,2 à 6,6 milliards de mètres cubes d’eau en 2027, soit plus que le prélèvement annuel total d’eau de quatre à six Danemark ou de la moitié du Royaume-Uni ».

      https://basta.media/comment-intelligence-artificielle-IA-data-centers-gafam-s-accaparent-eau

    • Big tech’s water-guzzling data centers are draining some of the world’s driest regions

      #Amazon, #Google, and #Microsoft are expanding data centers in areas already struggling with drought, raising concerns about their use of local water supplies for cooling massive server farms.

      In short:

      - The three largest cloud companies are building or operating 62 data centers in regions facing water scarcity, including in Spain, #Arizona, and other drought-prone areas across five continents.
      - Amazon’s new centers in Spain’s #Aragon region are licensed to use enough water to irrigate hundreds of acres of farmland annually, and the company has requested a 48% increase in water for its existing sites.
      – Tech firms promise to become “water positive” by 2030, but experts and even internal critics say offsetting water use elsewhere doesn’t solve shortages in the communities where centers operate.

      Key quote:

      “Neither people nor data can live without water. But human life is essential and data isn’t.”

      — Aurora Gómez, Tu Nube Seca Mi Río

      Why this matters:

      Data centers are the invisible engines of the internet — processing everything from emails to AI, video calls to cloud storage — but they come with a physical footprint. That footprint includes massive energy use and a surprising dependence on fresh water to keep machines cool. In places where droughts are worsening with climate change, the demands of these centers are clashing with local needs for drinking water and agriculture. Some of these regions are already edging toward desertification, and water-intensive industries like tech may tip them further. Critics worry that promises of sustainability are greenwashing efforts that mask the environmental costs of maintaining digital infrastructure.

      https://www.dailyclimate.org/big-techs-water-guzzling-data-centers-are-draining-some-of-the-worlds-
      #Espagne

    • Big tech’s new datacentres will take water from the world’s driest areas

      Amazon, Google and Microsoft are building datacentres in water-scarce parts of five continents
      Luke Barratt, Costanza Gambarini and data graphics by Andrew Witherspoon and Aliya Uteuova
      Wed 9 Apr 2025 13.30 CEST
      Last modified on Wed 9 Apr 2025 17.40 CEST

      Amazon, Microsoft and Google are operating datacentres that use vast amounts of water in some of the world’s driest areas and are building many more, the non-profit investigatory organisation SourceMaterial and the Guardian have found.

      With Donald Trump pledging to support them, the three technology giants are planning hundreds of datacentres in the US and across the globe, with a potentially huge impact on populations already living with water scarcity.

      “The question of water is going to become crucial,” said Lorena Jaume-Palasí, founder of the Ethical Tech Society. “Resilience from a resource perspective is going to be very difficult for those communities.”

      Efforts by Amazon, the world’s largest online retailer, to mitigate its water use have sparked opposition from inside the company, SourceMaterial’s investigation found, with one of its own sustainability experts warning that its plans are “not ethical”.

      In response to questions from SourceMaterial and the Guardian, spokespeople for Amazon and Google defended their developments, saying they always take water scarcity into account. Microsoft declined to provide a comment.

      Datacentres, vast warehouses containing networked servers used for the remote storage and processing of data, as well as by information technology companies to train AI models such as ChatGPT, use water for cooling. SourceMaterial’s analysis identified 38 active datacentres owned by the big three tech firms in parts of the world already facing water scarcity, as well as 24 more under development.

      https://www.theguardian.com/environment/2025/apr/09/big-tech-datacentres-water

      Datacentres’ locations are often industry secrets. But by using local news reports and industry sources Baxtel and Data Center Map, SourceMaterial compiled a map of 632 datacentres – either active or under development – owned by Amazon, Microsoft and Google.

      It shows that those companies’ plans involve a 78% increase in the number of datacentres they own worldwide as cloud computing and AI cause a surge in the world’s demand for storage, with construction planned in North America, South America, Europe, Asia, Africa and Australia.

      In parts of the world where water is plentiful, datacentres’ high water usage is less problematic, but in 2023 Microsoft said that 42% of its water came from “areas with water stress”, while Google said 15% of its water consumption was in areas with “high water scarcity”. Amazon did not report a figure.

      Now these companies plan to expand their activities in some of the world’s most arid regions, SourceMaterial and the Guardian’s analysis found.

      “It’s no coincidence they are building in dry areas,” as datacentres have to be built inland, where low humidity reduces the risk of metal corrosion, while seawater also causes corrosion if used for cooling, Jaume-Palasí said.
      ‘Your cloud is drying my river’

      Amazon’s three proposed new datacentres in the Aragon region of northern Spain – each next to an existing Amazon datacentre – are licensed to use an estimated 755,720 cubic metres of water a year, roughly enough to irrigate 233 hectares (576 acres) of corn, one of the region’s main crops.

      In practice, the water usage will be even higher as that figure doesn’t take into account water used to generate the electricity that will power the new installations, said Aaron Wemhoff, an energy efficiency specialist at Villanova University in Pennsylvania.

      Between them, Amazon’s new datacentres in the Aragon region are predicted to use more electricity than the entire region currently consumes. Meanwhile, Amazon in December asked the regional government for permission to increase water consumption at its three existing datacentres by 48%.

      Opponents have accused the company of being undemocratic by trying to rush through its application over the Christmas period. More water is needed because “climate change will lead to an increase in global temperatures and the frequency of extreme weather events, including heat waves”, Amazon wrote in its application.

      “They’re using too much water. They’re using too much energy,” said Aurora Gómez of the campaign group Tu Nube Seca Mi Río – Spanish for “Your cloud is drying my river” – which has called for a moratorium on new datacentres in Spain due to water scarcity.

      Spain has seen rising numbers of heat-related deaths in extreme weather events linked by scientists to the climate crisis. Last month, Aragon’s government asked for EU aid to tackle its drought.

      Farmer Chechu Sánchez said he’s worried the datacentres will use up water he needs for his crops.

      “These datacentres use water that comes from northern Aragon, where I am,” he said. “They consume water – where do they take it from? They take it from you, of course.”

      With 75% of the country already at risk of desertification, the combination of the climate crisis and datacentre expansion is “bringing Spain to the verge of ecological collapse”, Jaume-Palasí said.

      Asked about the decision to approve more datacentres, a spokesperson for the Aragonese government said they would not compromise the region’s water resources because their impact is “imperceptible”.
      Water offsetting

      Amazon does not provide overall figures for the water its datacentres use worldwide. But it does claim that it will be “water positive” by 2030, offsetting its consumption by providing water to communities and ecosystems in areas of scarcity elsewhere.

      Amazon says it is currently offsetting 41% of its water usage in areas it deems unsustainable. But it’s an approach that has already caused controversy inside the company.

      “I raised the issue in all the right places that this is not ethical,” said Nathan Wangusi, a former water sustainability manager at Amazon. “I disagreed quite a lot with that principle coming from a pure sustainability background.”

      Microsoft and Google have also pledged to become “water positive” by 2030 through water offsetting, as well as finding ways to use water more efficiently.

      Water offsetting ca not work in the same way as carbon offsetting, where a tonne of pollutants removed from the atmosphere can cancel out a tonne emitted elsewhere, said Wemhoff, the Villanova University specialist. Improving access to water in one area does nothing to help the community that has lost access to it far away.

      “Carbon is a global problem – water is more localised,” he said.

      Amazon should pursue water accessibility projects “because it’s the right thing to do”, not to offset the company’s usage and make claims about being “water positive”, Wangusi said.

      In March, Amazon announced that it would use AI to help farmers in Aragon use water more efficiently.

      But that is “a deliberate strategy of obfuscation” that distracts from the company’s request to raise water consumption, said Gómez, the campaigner.

      Amazon said its approach shouldn’t be described as offsetting because the projects are in communities where the company operates.

      “We know that water is a precious resource, and we’re committed to doing our part to help solve this challenge,” said Harry Staight, an Amazon spokesperson. “It’s important to remember many of our facilities do not require the ongoing use of water to cool operations.”
      ‘Extreme drought’

      Amazon is by far the biggest owner of datacentres in the world by dint of its Amazon Web Services cloud division, but Google and Microsoft are catching up.

      In the US, which boasts the largest number of datacentres in the world, Google is the most likely to build in dry areas, SourceMaterial’s data shows. It has seven active datacentres in parts of the US facing water scarcity and is building six more.

      “We have to be very, very protective around the growth of large water users,” said Jenn Duff, a council member in Mesa, Arizona, a fast-growing datacentre hub. In January, Meta, the owner of Facebook, WhatsApp and Instagram, opened a $1bn datacentre in the city, and Google is developing two more.

      The surrounding Maricopa county, where Microsoft also has two active datacentres, is facing “extreme drought”, according to the National Oceanic and Atmospheric Administration. In June 2023, Arizona state officials revoked construction permits for some new homes there due to a lack of groundwater.

      Drought has not halted Google’s plans for a second Mesa datacentre, while its first centre has a permit to use 5.5m cubic metres of water a year – about the same quantity used by 23,000 ordinary Arizonans.

      “Is the increase in tax revenue and the relatively paltry number of jobs worth the water?” said Kathryn Sorensen, an Arizona State University professor and a former director of Mesa’s water department. “It is incumbent on city councils to think very carefully and examine the trade-offs.”

      Google said it won’t use the full amount of water in its Mesa permit as it plans to use an air cooling system.

      “Cooling systems are a hyperlocal decision – informed by our data-driven strategy called ‘climate-conscious cooling’ that balances the availability of carbon-free energy and responsibly sourced water to minimise climate impact both today and in the future,” said Google spokesperson Chris Mussett.
      Stargate

      In January at the White House, Trump announced “Project Stargate”, which he called “the largest AI infrastructure project in history”.

      Starting in Texas, the $500bn joint venture between OpenAI, the American software company Oracle, Japan-based SoftBank and Emirati investment firm MGX will finance datacentres across the US.

      The day before the Stargate announcement, Trump’s inauguration date, the Chinese company DeepSeek launched its own AI model, claiming it had used far less computing power – and therefore less water – than its western rivals.

      More recently, Bloomberg has reported that Microsoft is pulling back on some of its plans for new datacentres around the world. Microsoft has also published plans for a “zero water” datacentre, and Google has said it will incorporate air cooling to reduce water use – though it isn’t yet clear how its systems will work.

      “I’ll believe it when I see it,” said Jaume-Palasí. “Most datacentres right now are going from air cooling to water cooling because liquid is more efficient when you try to cool down high-density racks, which are the ones that are mostly being used for AI.”

      And while the Trump administration has pledged to fast-track new energy projects to power these new datacentres, it has so far said nothing about the water they could use up.

      “Neither people nor data can live without water,” said Gómez. “But human life is essential and data isn’t.”

  • La Danimarca aumenta la spesa militare per difendere la Groenlandia

    Il ministro della Difesa, Poulsen, ha annunciato che investirà 2 miliardi di euro per le armi ma dice che il piano “non ha nulla a che vedere con l’annuncio fatto da #Trump

    Il ministro della Difesa danese, Troels Lund Poulsen, ha annunciato un aumento della spesa per la difesa dell’Artico, in particolare della Groenlandia (regione indipendente sotto la corona danese). La Danimarca investirà 12-15 miliardi di corone danesi, (quasi due miliardi di euro), per compensare un periodo di grossi risparmi sulla difesa dell’Artico durato molti anni”. “Investiremo in sorveglianza, nella capacità degli aerei e, per cominciare - ha dichiarato il ministro all’emittente di servizio pubblico danese, Dr - sostituiremo le quattro navi attuali non più operative con due nuovissime navi moderne”. Sarà poi potenziata la base aerea a Kangerlussuaq per essere messa in grado di ospitare F-35 e usare droni a scopo di sorveglianza e monitoraggio.

    L’annuncio arriva il giorno dopo le parole del presidente eletto USA, Donald Trump: “Ai fini della sicurezza nazionale e della libertà in tutto il mondo, gli Stati Uniti d’America ritengono che il possesso e il controllo della Groenlandia siano una necessità assoluta”.

    Per il ministro danese, però, si tratta di “un’ironia della sorte”; l’annuncio odierno non sarebbe in risposta al post di Trump. “Sono molti mesi che lavoriamo a questo piano di investimenti nell’Artico, per cui ho dialogato sia con il governo groenlandese che con quello delle isole Faroe. Quindi il fatto che venga presentato ora non ha nulla a che vedere con l’annuncio fatto da Donald Trump” ha sottolineato Troels Lund Poulsen a Dr.

    Resta il fatto che Trump ha reiterato il suo desiderio di acquistare la Groenlandia. Desiderio che aveva già espresso durante il suo precedente mandato alla Casa Bianca nel 2019, richiesta alla quale la Premier danese Mette Fredriksen rispose con un secco no, definendo “assurda” la proposta di Washington.

    https://www.rsi.ch/info/mondo/La-Danimarca-aumenta-la-spesa-militare-per-difendere-la-Groenlandia--2457823.htm
    #Danemark #Groenland #dépenses_militaires #armée #budget #investissement #armes #Arctique #USA #Etats-Unis #Trump #Donald_Trump

    ping @reka

    • Le gouvernement danois a annoncé - c’était déjà dans les tuyaux - une augmentation de 1,5 milliard de dollars des dépenses militaires au Groenland.

      Des 2 patrouilleurs (navires), 2 drones (à longue portée) et 2 équipes de traineaux à chien, la presse états-unienne ne retient que le dernier point… et, rejointe sur les réseaux, se gausse…

      Denmark boosts Greenland defence after Trump repeats desire for US control
      https://www.bbc.com/news/articles/ckgzl19n9eko

      The Danish government has announced a huge boost in defence spending for Greenland, hours after US President-elect Donald Trump repeated his desire to purchase the Arctic territory.
      Danish Defence Minister Troels Lund Poulsen said the package was a “double digit billion amount” in krone, or at least $1.5bn (£1.2bn).
      He described the timing of the announcement as an “irony of fate”. On Monday Trump said ownership and control of the huge island was an “absolute necessity” for the US.

      Greenland, an autonomous Danish territory, is home to a large US space facility and is strategically important for the US, lying on the shortest route from North America to Europe. It has major mineral reserves.

      Poulsen said the package would allow for the purchase of two new inspection ships, two new long-range drones and two extra dog sled teams.

      It would also include funding for increased staffing at Arctic Command in the capital Nuuk and an upgrade for one of Greenland’s three main civilian airports to handle F-35 supersonic fighter aircraft.
      “We have not invested enough in the Arctic for many years, now we are planning a stronger presence,” he said.

      bon, l’article détaille le programme, mais le titre se limite aux traineaux

      Denmark will deploy 2 sled dog teams to help secure Greenland after Trump threatens takeover
      https://nypost.com/2024/12/24/us-news/denmark-will-deploy-2-sled-dog-teams-to-help-secure-greenland-after-trump-th

  • Le tour du monde de visionscarto.net (08)

    Cette année, pour passer de 2024 à 2025, nous vous emmenons dans un voyage virtuel autour du monde, en puisant dans nos archives, un jour un lieu, un jour une histoire.

    Jour 8 : Monde arctique

    « Concurrences frontalières et partage de l’Arctique » - 2006, 2015 et 2024

    https://www.visionscarto.net/concurrences-frontalieres-partage-arctique

    Par Philippe Rekacewicz

    « Commencée dès le début du XXe siècle, la « conquête » de l’Arctique se poursuit avec l’ambition des États riverains d’étendre leur contrôle au-delà de 200 milles nautiques. La partage de l’espace arctique et la délimitation des zones de souveraineté fait l’objet d’intenses discussions entre les États riverains, lesquels ont chacun leurs revendications qui, en mains endroits, se superposent. Les États ne manquent pas d’arguments pour se battre et affirmer le bien fondé de leurs exigences dans un espace où le droit international est encore très embryonnaire. »

    #Arctique #frontières #États-Unis #Russie #Danemark #Norvège #Danemark #transport #Transport_maritime #ressources_naturelles #pétrole #énergie1707773827

  • Après la chute d’Assad, la France et d’autres pays de l’UE suspendent les demandes d’asile des Syriens

    À peine le régime d’Assad tombé en Syrie que plusieurs pays européens annoncent la suspension de leur programme d’asile pour les demandeurs d’asile syriens. C’est le cas de la #France - et de l’#Allemagne, qui compte près d’un million de Syriens. Tour d’horizon des mesures prises en Europe.

    Le président #Bachar_al-Assad a fui la Syrie dimanche 8 décembre, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes. La chute de ce gouvernement marque un tournant de l’histoire qui a mis fin à un demi-siècle de règne sans partage de ce clan familial.

    Mais si l’avenir politique de la Syrie reste incertain, certains pays européens envisagent déjà de restreindre l’asile aux exilés syriens.

    France

    Le ministre de l’Intérieur a fait savoir lundi que la France travaille « sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », indique Le Parisien. En 2023, plus de 4 000 demandes d’asile de ressortissants syriens ont été enregistrées en France, selon les derniers chiffres de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) chargé d’examiner les demandes.

    Allemagne

    Berlin a décidé de suspendre les décisions sur les demandes d’asile en cours d’exilés syriens. L’Allemagne est le pays de l’Union européenne qui accueille la plus importante part de Syriens en exil.

    Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, près d’un million de Syriens (974 136) résident actuellement en Allemagne. Parmi eux, 321 444 ont obtenu le statut de réfugié et 329 242 ont bénéficié d’une protection subsidiaire, un sursis plus temporaire, tandis que des dizaines de milliers d’autres cas restent en suspens.

    La situation actuelle en Syrie reste toutefois « très confuse », a toutefois affirmé la ministre allemande de l’Intérieur, après la fuite du président Assad chassé par une offensive spectaculaire de rebelles islamistes. « Les possibilités concrètes de retour ne sont pas encore prévisibles pour le moment et il ne serait pas sérieux de spéculer à ce sujet dans une situation aussi volatile », a-t-elle souligné.

    Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, a rappelé lundi que des combats avaient toujours lieu en Syrie. « Le fait que le régime d’Assad ait pris fin n’est malheureusement pas une garantie d’une évolution pacifique », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

    #Autriche

    Les autorités autrichiennes ont également annoncé lundi 9 décembre que les demandes d’asile de Syriens allaient être suspendues. Les autorités ont aussi annoncé préparer « un programme d’expulsion ».

    « À partir de maintenant, l’ensemble des procédures en cours vont être stoppées », a déclaré le ministère de l’Intérieur autrichien dans un communiqué. Environ 7 300 dossiers sont concernés par cette décision parmi les quelque 100 000 Syriens vivant en Autriche, un des pays qui en a accueilli le plus en Europe.

    Le cas de ceux qui se sont déjà vu accorder l’asile va également être réexaminé. Le regroupement familial est de même suspendu. « Dans ce contexte, j’ai chargé le ministère de préparer un programme de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie », a ajouté le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner.

    « La situation politique en Syrie a fondamentalement changé, avec une soudaine accélération des événements ces derniers jours », a souligné le ministère, jugeant « important de réévaluer la situation ».

    Depuis 2015, environ 87 000 Syriens ont reçu une réponse positive à leur demande d’asile dans le pays de neuf millions d’habitants.

    #Danemark

    Le Danemark aussi suit la même ligne que les Allemands et les Autrichiens. La commission de recours des réfugiés danoise « a décidé de suspendre le traitement des dossiers concernant des personnes en provenance de Syrie en raison de la situation très incertaine dans le pays après la chute du régime Assad », a-t-elle écrit dans un communiqué.

    La décision concerne actuellement 69 cas, a-t-elle précisé.

    La commission de recours a également « décidé de reporter la date limite de départ pour les personnes en mesure d’être expulsées vers la Syrie », ce qui concerne 50 cas, a-t-elle précisé.

    À l’été 2020, le Danemark était devenu le premier pays de l’Union européenne à réexaminer des centaines de dossiers de réfugiés syriens au motif que « la situation actuelle à Damas n’est plus de nature à justifier un permis de séjour ou son extension ». Dans les faits, il n’y avait pas eu de retour forcé de réfugiés syriens vers la Syrie.

    Le Danemark a une politique d’accueil très restrictive avec un objectif assumé de « zéro demandeur d’asile ». Il encourage les retours volontaires des Syriens et ne délivre que des permis de résidence temporaire depuis 2015.

    #Norvège

    Même décision de la part de la Norvège. Helsinki suspend l’examen des dossiers d’asile des Syriens. « La situation dans le pays reste très floue et non résolue », écrit le directorat norvégien de l’immigration (UDI) dans un communiqué.

    Concrètement, cela signifie que le traitement des dossiers d’asile est à l’arrêt : l’UDI « ne rejettera ni n’accordera les demandes des Syriens qui ont demandé l’asile en Norvège, pour le moment », précise l’organisation sans donner le nombre de dossiers concernés.

    La Norvège a reçu 1 933 #demandes_d'asile de la part de Syriens depuis le début de l’année.

    #Suède

    Stockholm a aussi suspendu l’examen des demandes d’asile des Syriens, selon les services de l’immigration. À l’instar de l’Autriche, les permis de séjour des réfugiés en provenance de Syrie devraient être « réexaminés » à la lumière de la chute du président syrien Bachar al-Assad, a estimé le chef de file des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), associé à la coalition gouvernementale. « Les nouvelles situations exigent de nouvelles appréciations », a lâché Jimmie Akesson, le chef de file des SD.

    La Suède est le deuxième pays au sein de l’UE à avoir accueilli le plus grand nombre de Syriens fuyant la guerre civile en 2015 et 2016, après l’Allemagne.

    Sur les 163 000 demandeurs d’asile en 2015, plus de 50 000 venaient de Syrie, selon les chiffres de l’autorité suédoise de statistiques SCB.

    La Suède a durci sa politique migratoire ces dernières années, restreignant le regroupement familial, œuvrant pour le retour et l’expulsion de migrants en situation irrégulière.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61626/apres-la-chute-dassad-la-france-et-dautres-pays-de-lue-suspendent-les-
    #Syrie #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens #retour_au_pays #suspension

    ping @karine4 @_kg_
    –—

    Ajouté à la métaliste sur le #retour_au_pays / #expulsions de #réfugiés_syriens...
    https://seenthis.net/messages/904710

    • La #Suisse suspend les procédures pour les requérants d’asile syriens

      A l’instar d’autres Etats, la Suisse suspend les procédures et les décisions d’asile pour les requérants syriens. Cette mesure restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre, a annoncé lundi le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM).

      Le SEM n’est actuellement pas en mesure d’examiner de manière fondée s’il existe des motifs d’asile et si l’exécution d’un renvoi est raisonnablement exigible, précise-t-il sur X.

      Au Parlement, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a interprété cette décision comme « le signe d’une très forte instabilité ». Le SEM a probablement des signaux selon lesquels la situation est instable et qu’il vaut mieux attendre et geler les décisions pour quelques jours ou quelques semaines, a-t-il dit.

      28’000 Syriens en Suisse

      Le SEM estime que les Syriens qui souhaitent rentrer dans leur pays vont d’abord observer comment la situation évolue sur place. Il faudra plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour qu’une nouvelle structure et sa stabilité se dessinent.

      A la fin 2023, environ 28’000 ressortissants syriens séjournaient en Suisse, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Depuis le début de la guerre civile qui y sévit, la Syrie compte parmi les principaux pays de provenance des demandeurs d’asile en Suisse.

      Sur X, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a fait savoir que la Suisse débloquait deux millions de francs supplémentaires pour l’aide d’urgence en Syrie : un million pour l’ONU (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) et un million pour le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
      D’autres Etats font de même

      Au lendemain de la chute du président syrien Bachar al-Assad, de nombreux Etats examinent la situation des réfugiés syriens. Les gouvernements allemand, autrichien, suédois, danois, norvégien et belge ont décidé lundi de la suspension des demandes d’asile des ressortissants syriens. La France envisage de leur emboîter le pas.

      L’Allemagne est le pays de l’Union européenne qui accueille la plus importante diaspora syrienne. Moins de 48h après le renversement du président Assad, le débat d’un retour des migrants syriens a déjà été lancé dans la première économie européenne en campagne électorale, notamment par l’extrême droite et la droite conservatrice.

      Amnesty International a fustigé le « signal totalement erroné » envoyé par Berlin avec le gel de l’examen des demandes d’asile, qui concerne selon l’ONG « près de 50’000 personnes ». « Le prix » d’une réévaluation de la situation à Damas « ne devrait pas être payé par ceux qui tentent depuis des années de se construire une nouvelle vie », déplore l’ONG.
      L’ONU appelle à « la patience et la vigilance »

      Le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a appelé lundi à faire preuve « de patience et de vigilance » sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays.

      « Le HCR conseille de rester concentré sur la question des retours » et espère que les développements sur le terrain permettront « enfin des retours volontaires, sûrs et durables - avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées », écrit le patron de l’agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.

      https://www.rts.ch/info/2024/article/la-suisse-suspend-les-procedures-pour-les-requerants-d-asile-syriens-28722203.ht

    • Chute d’Assad en Syrie : l’#ONU appelle à « la #patience et la #vigilance » sur la question du retour des réfugiés

      Le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés a appelé lundi à faire preuve « de patience et de vigilance » sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays après la chute de Bachar al-Assad alors que plusieurs États européens ont annoncé suspendre les demandes d’asile des Syriens.

      Éviter à tout prix la précipitation. C’est le message qu’a voulu faire passer lundi 9 septembre le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) aux pays accueillant des réfugiés syriens. L’agence onusienne a appelé à faire preuve « de patience et de vigilance » sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays après la chute de Bachar al-Assad.

      « Le HCR conseille de rester concentré sur la question des retours » et espère que les développements sur le terrain permettront « enfin des retours volontaires, sûrs et durables - avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées », écrit le patron de l’agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.

      De très nombreux réfugiés ont notamment déjà décidé de rentrer dans leur pays depuis la Turquie. Le pays accueille près de trois millions de Syriens et a annoncé lundi la réouverture d’un poste-frontière fermé depuis 2013 pour faciliter le retour de ces personnes dans leur pays.
      Demandes d’asile suspendues

      En Europe, dès le lendemain de la chute de Bachar al-Assad, le débat sur l’accueil des réfugiés syriens a ressurgi et plusieurs pays, dont l’Allemagne, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile pour les exilés de ce pays.

      En France, le ministère de l’Intérieur a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », avant que l’Ofpra (Office français de protection de réfugiés et apatrides), l’organisme indépendant chargé de statuer sur ces demandes de protection, ne nuance la portée de cette annonce.

      L’établissement public a précisé « suivre attentivement la situation en Syrie » dans un communiqué. « Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanent de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », a détaillé l’Office.
      « Les besoins en Syrie restent immenses »

      De son côté Filippo Grandi a souligné que, pour l’heure, la situation sur le terrain en Syrie reste très incertaine. « À mesure que la situation évolue, nous surveillerons les développements, nous engagerons des contacts avec les communautés de réfugiés et soutiendrons les États dans tout retour volontaire organisé », a-t-il indiqué. Dans un message posté sur X, le responsable a également appelé à prendre en compte les « vies et aspirations des Syriens ».

      « N’oublions pas non plus que les besoins en Syrie restent immenses », souligne encore le responsable, face aux destructions provoquées par le conflit. Aujourd’hui 90 % de la population syrienne dépend de l’aide humanitaire et l’hiver approche, rappelle Filippo Grandi.

      « Nous appelons également les donateurs à veiller à ce que le HCR et ses partenaires disposent des ressources nécessaires pour intervenir rapidement et efficacement, notamment dans les pays voisins qui accueillent encore des millions de réfugiés », insiste le Haut-commissaire.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/61639/chute-dassad-en-syrie--lonu-appelle-a-la-patience-et-la-vigilance-sur-

    • Syrie : à peine le dictateur déchu, l’Europe songe à se débarrasser de ses réfugiés syriens

      L’Allemagne, l’Italie ou la Suède ont décidé de geler les demandes d’asile des Syriens. L’Autriche va plus loin en voulant même expulser les réfugiés syriens de son territoire. En France, le ministre démissionnaire de l’intérieur veut lui aussi une « pause ».

      LesLes annonces n’auront pas tardé. À peine la chute du dictateur Bachar al-Assad rendue officielle, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) ont déclaré suspendre les demandes d’asile des ressortissant·es syrien·nes ayant cherché refuge sur leur territoire, laissant apparaître un opportunisme indécent face au drame vécu par le peuple syrien et les difficultés de l’exil.

      C’est notamment le cas de l’Allemagne, qui s’était pourtant démarquée, en 2015, en accueillant près de un million de Syrien·nes qui avaient fui la guerre. L’opposition de droite conservatrice n’a pas mâché ses mots : « Et si le gouvernement fédéral disait : “À tous ceux qui souhaitent retourner en Syrie, nous affréterons des charters pour eux et ils recevront une somme de départ de 1 000 euros” », a osé Jens Spahn, vice-président du groupe CDU/CSU au Parlement allemand.

      Au vu de l’« incertitude actuelle », l’office chargé d’examiner les demandes d’asile en Allemagne (Office fédéral des migrations et des réfugiés) a décrété un « gel des décisions pour les procédures d’asile actuellement encore en cours », a expliqué la ministre de l’intérieur allemande, Nancy Faeser. Le porte-parole de l’office a expliqué surveiller l’évolution de la situation en Syrie.

      L’Italie, la Suède, la Norvège et le Danemark ont eux aussi annoncé un gel des demandes d’asile s’agissant de cette nationalité, tandis que l’Autriche a annoncé vouloir expulser les réfugié·es syrien·nes vivant sur son sol. « J’ai ordonné au ministère de préparer un plan pour des rapatriements et des expulsions ordonnés », a assumé le ministre de l’intérieur autrichien, Gerhard Karner, lundi 9 décembre.
      Retailleau veut une « pause »

      En France, dans un communiqué, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a déclaré « suivre attentivement la situation en Syrie ». « Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », peut-on lire.

      Sans surprise, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, qui ne cesse de criminaliser les immigré·es dans une logique à la fois idéologique et électoraliste, a quant à lui fait savoir qu’il entendait appuyer sur « pause » s’agissant de l’accueil des réfugié·es syrien·nes. Le ministère de l’intérieur français a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », après la chute du régime de Bachar al-Assad ce week-end, indiquait l’AFP dès le 9 décembre.

      « Le ministre démissionnaire de l’intérieur qui gère les affaires courantes annonce gérer une affaire qui ne relève même pas de son champ quand il est de plein exercice. L’Ofpra bénéficie d’une indépendance fonctionnelle. Et certains louent la compétence de Bruno Retailleau ? », abonde Thibaud Mulier, constitutionnaliste et maître de conférences en droit public.

      Pour tous ces pays européens, la libération de la Syrie et de son peuple semble s’apparenter à du pain bénit. Il ne s’agit plus de se réjouir des libertés retrouvées d’un peuple – bien qu’encore incertaines –, mais de l’idée de pouvoir se débarrasser des réfugié·es accueilli·es par le passé, comme s’il s’agissait d’un vulgaire stock de marchandises. Tous semblent par ailleurs oublier que le statut de réfugié·e peut aussi être accordé pour d’autres motifs que celui de la guerre, comme la religion ou l’orientation sexuelle.

      L’ONG Médecins sans frontières y voit une « instrumentalisation des migrants à des fins politiques » et un « empressement profondément honteux » à restreindre le droit d’asile. « Deux jours seulement après la chute d’al-Assad en Syrie, plusieurs pays européens ont sauté sur l’occasion pour annoncer publiquement qu’ils mettaient en suspens la demande de protection des Syriens au titre de la procédure d’asile sur leur sol. »

      Comment a-t-on pu en arriver là ? En réalité, les velléités de certains pays de l’UE (et d’autres pays à travers le monde) sur le renvoi des réfugié·es syrien·nes ne datent pas d’hier. Ces dernières années, les discours se sont durcis à leur endroit, comme lorsque le Danemark ou la Suède ont choisi de restreindre la protection à laquelle ils et elles pouvaient prétendre, jugeant que la ville de Damas, dans un pays en proie à la guerre et aux conflits, était une zone « sûre » pour les réfugié·es.

      Pour mieux comprendre ce que cela signifie, il faut se plonger dans les entrailles du système d’asile européen, et prendre la mesure des conséquences de telles mesures : si une région d’un pays ou un pays dans sa globalité est considéré comme « sûr », des personnes exilées originaires de ces zones peuvent y être renvoyées, sans violer le principe de non-refoulement imposé par la Convention de Genève relative aux réfugié·es.

      En août, l’Allemagne s’est par exemple targuée d’avoir repris les expulsions de ressortissant·es afghan·es, trois ans après le retour au pouvoir des talibans, en justifiant que ceux-ci représentaient une menace pour la société. La question des Syrien·nes avait également été posée.

      En France, en janvier 2023, Amnesty International et la Cimade alertaient sur deux tentatives d’expulsion de Syriens vers la Syrie, pour lesquels la préfecture avait pris attache avec les autorités syriennes, malgré le risque qu’ils encouraient en cas de renvoi. « Nos organisations demandent au gouvernement de clarifier sa position en rappelant aux préfectures les obligations internationales de la France, qui interdisent de façon absolue le renvoi d’une personne dans un pays où elle risque la mort, la torture et d’autres mauvais traitements », indiquaient-elles.

      Dans un rapport publié en 2021, Amnesty International décrivait les violences que pouvaient subir les réfugié·es syrien·nes de retour dans leur pays, entre détention arbitraire et disparitions forcées ; sans parler des cas de torture. Parmi les personnes interrogées, des réfugié·es qui avaient trouvé refuge dans des pays voisins comme la Turquie, le Liban ou la Jordanie, et qui en avaient été expulsé·es, malgré la notion de pays « sûr ».

      Cette question des pays sûrs, qui empêche certains États d’éloigner des ressortissant·es de pays non sûrs, est au cœur des débats au niveau européen. L’Italie a bataillé pour extraire des pays comme l’Égypte et le Bangladesh de la liste des pays « sûrs », de sorte de pouvoir expulser leurs ressortissant·es… Jusqu’à ce qu’un tribunal italien annule le renvoi de plusieurs exilés, en vertu d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

      Dans le même temps, l’UE ne cache pas son envie d’expulser les exilé·es qui ne pourraient prétendre à aucune protection : le pacte migratoire européen voté au printemps dernier devrait faciliter la tâche aux États membres, tandis que le récent accord signé entre l’Italie et l’Albanie pour sous-traiter les demandes d’asile dans ce pays tiers a déjà été repris par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, comme source d’inspiration.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/121224/syrie-peine-le-dictateur-dechu-l-europe-songe-se-debarrasser-de-ses-refugi
      #pays_sûrs

    • Suspension des demandes d’asile de Syriens en Europe : inquiétudes autour d’une décision hâtive

      Quelques heures seulement après l’annonce de la chute de Bachar al-Assad en Syrie, plusieurs pays européens, dont la France, ont indiqué suspendre les demandes d’asile de Syriens. Des ONG et politiques ont réagi à cette annonce, la jugeant hâtive et dangereuse pour les Syriens dont l’avenir est encore très incertain.

      Après l’annonce de la chute de Bachar, plusieurs pays européens, dont la France, se sont empressés de suspendre les demandes d’asile dans le pays. Le ministère de l’Intérieur français a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie ». Une annonce prise à la hâte et impossible à mettre en place car, concernant l’asile, seule l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), organisme indépendant, est décisionnaire.

      De son côté, l’Ofpra a annoncé « suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens » dans le but de prendre du recul sur la situation. « L’instance attend de savoir s’il y a des craintes légitimes en cas de retour dans le pays. Tant qu’elle ne peut pas répondre à cette question, elle suspend ses décisions », a expliqué à InfoMigrants Laurent Delbos, juriste à Forum réfugiés. De même en Allemagne, seule la décision finale sur l’asile est reportée mais les dossiers continuent à être examinés.

      D’autres États en revanche sont allés plus loin encore que la France et l’Allemagne. L’Autriche a ainsi indiqué que le regroupement familial était suspendu pour les Syriens réfugiés dans le pays. Vienne a également affirmé, de même que le Danemark et la Suède, vouloir réexaminer les dossiers des réfugiés syriens vivant dans le pays en vue d’une éventuelle expulsion.
      « La sécurité des demandeurs d’asile doit être placée au cœur de la prise de décision »

      Ces décisions ont été rapidement critiquées par des ONG, associations de défense des droits humains et instances internationales. L’ONU a appelé mardi à « la patience et la vigilance » sur la question du retour des réfugiés dans leur pays alors que la situation y est encore très incertaine. "Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) espère que les développements sur le terrain permettront « enfin des retours volontaires, sûrs et durables - avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées », a déclaré le patron de l’agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.

      De même, Amnesty international a dénoncé les décisions européennes de suspendre les demandes d’asile des Syriens. « Les pays devraient éviter de plonger les réfugié·e·s syriens et les personnes en quête d’asile dans des situations d’incertitude et de précarité accrues. Bien au contraire, la sécurité des personnes demandeuses d’asile doit être placée au cœur de la prise de décision et non sacrifiée au profit de la politique anti-réfugiés qui s’empare actuellement de l’Europe », a déclaré Eve Geddie, la directrice du Bureau d’Amnesty international auprès des institutions européennes.

      Le sénateur écologiste français Yannick Jadot a lui jugé jeudi « indécente » la réaction de nombreux gouvernements européens à la chute de Bachar al-Assad, qui se sont aussitôt focalisés sur le retour des réfugiés plutôt que sur l’aide à la reconstruction. En France, « on a 700 demandes d’asile de personnes syriennes (en attente) à l’Ofpra. Donc franchement, il n’y a pas d’invasion, il n’y a pas de crise », a souligné l’ancien député européen.

      Selon lui, l’Europe devrait « proposer une aide à la reconstruction, une aide à l’installation de la démocratie, y compris pour mettre la pression sur le nouveau régime syrien sur le respect des droits des femmes et des minorités ».

      Inquiétudes des minorités

      C’est notamment autour de ces questions des droits des femmes et des minorités que demeure la plus grande incertitude : tous les Syriens et toutes les communautés syriennes seront-elles en sécurité dans un pays géré par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ? Certains Syriens n’auront-ils pas des motifs de demander une protection internationale dans un autre pays ?

      Des Syriens, craignant pour leur sécurité, ont déjà décidé de quitter le pays. À la frontière libanaise, des personnes de confession chiite qui fuient la Syrie croisent ainsi le flux de réfugiés qui souhaitent revenir. Les Syriens chiites craignent d’être persécutés en raison de leur foi alors que le HTS prône un islam sunnite radical. « Ils ont déjà commencé à vouloir nous contrôler. Ils disent ‘vous devez prier comme nous, vous devez pratiquer votre religion comme nous le voulons’. Ils vous nous attaquer, comme ils l’ont déjà fait avant », a témoigné sur France 2 une Syrienne professeure des écoles.

      Il en est de même pour les chrétiens qui représentent aujourd’hui entre 2 et 5 % de la population syrienne selon les sources. « Nous étions une minorité qui avait du poids, moins aujourd’hui. La part de la présence chrétienne en Syrie est passée de 8 % à 2 %, de deux millions à 500 000 personnes. À Alep, nous ne sommes plus que 25 000 contre 200 000 avant la guerre », décrivait en septembre dernier au Monde Nabil Antaki, un notable chrétien d’Alep, fondateur de l’Association des maristes bleus qui vient en aide aux démunis de toutes confessions.

      Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir, a assuré mercredi que la coalition rebelle, menée par des islamistes radicaux, qui a chassé Bachar al-Assad du pouvoir garantirait les droits de toutes les communautés, appelant les millions d’exilés à rentrer au pays.

      HTS affirme avoir rompu avec le djihadisme mais il reste classé mouvement « terroriste » par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis. Mohammad al-Bachir a en outre appelé les Syriens exilés à rentrer chez eux pour « reconstruire » le pays, à majorité arabe sunnite, où cohabitent plusieurs communautés ethniques et confessionnelles.

      Quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations prodémocratie a déclenché une guerre dévastatrice qui a fait plus d’un demi-million de morts.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/61707/suspension-des-demandes-dasile-de-syriens-en-europe--inquietudes-autou

    • « Le renvoi des réfugiés syriens est prématuré »

      Après 14 ans de conflit en Syrie, les récents développements sont sources d’espoir, mais aussi d’incertitudes pour des millions de réfugiés ou exilés syriens dans le monde.

      Alors que des pays européens entament la suspension des demandes d’asile des réfugiés syriens et préparent un plan de rapatriement, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés appelle à faire preuve de patience et de vigilance.

      Selon le HCR, la situation reste encore incertaine, pour permettre des retours volontaires, sûrs et durables. Au fur et à mesure que la situation évolue positivement, le HCR se dit prêt à soutenir les États dans le cadre de tout retour volontaire organisé.

      Pour aborder toute cette problématique du retour des réfugiés syriens, un porte-parole du HCR William Spindler a répondu aux questions d’Alpha Diallo.

      https://news.un.org/fr/audio/2024/12/1151351

    • Menaces de #rapatriement, suspension des demandes d’asile : l’avenir incertain des réfugiés syriens

      À peine Bachar al-Assad était-il tombé que plusieurs pays européens, dont la France, ont suspendu les demandes d’asile de Syriens. Des politiciens de droite appellent même à leur rapatriement. 6,6 millions de Syriens ont fui le pays depuis 2011.

      Dès le lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad, neuf pays du continent européen (France, Allemagne, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Suède, Royaume-Uni, Suisse) ont annoncé suspendre l’examen des demandes d’asiles de Syriens.

      « Après la chute du régime Assad, la situation en Syrie est extrêmement dynamique, confuse et difficile à évaluer. Sur la base de la situation actuelle et de son évolution imprévisible, il n’est pas possible de prendre une décision définitive sur l’issue d’une procédure d’asile », a justifié l’Office allemand des réfugiés et de la migration. En cas de stabilisation de la situation, l’Office envisagera d’adapter sa pratique décisionnelle et reprendra ensuite l’ensemble de ses activités de décision », ajoute l’administration.

      « Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », explique aussi l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). 2500 demandes d’asile ont été déposées en France depuis début 2024. 700 demandes (mineurs inclus) d’asile de Syriens sont actuellement en cours de traitement en France.
      6,6 millions de Syriens réfugiés

      L’Espagne poursuit en revanche l’étude des demandes d’asile en cours. « Aucune mesure supplémentaire n’est nécessaire, car contrairement à d’autres pays européens où les Syriens représentent une part très importante des demandes d’asile, ce n’est pas le cas ici », a déclaré le socialiste José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères espagnol.

      En 13 ans de guerre, 6,6 millions de Syriens ont fui leur pays, principalement vers les pays frontaliers : Turquie, Liban, Jordanie. En Europe, l’Allemagne a accueilli le plus grand nombre de réfugiés de Syrie, près d’un million depuis 2011. 200 000 réfugiés syriens vivent aussi en Suède, 95 000 en Autriche. 45 000 Syriens et Syriennes ont trouvé refuge en France.

      À travers l’Europe, des ministres et politiciens de droite se sont jetés sur l’événement pour aller jusqu’à demander, déjà, le retour des réfugiés syriens. En Autriche, le ministre de l’Intérieur, issu du parti conservateur, a indiqué « préparer un programme de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie ».

      En Allemagne, un député conservateur (de l’opposition) a même proposé que le gouvernement fédéral affrète des avions pour rapatrier les Syriens et offre 1000 euros à chaque réfugié qui partirait. « La situation en Syrie est encore très dangereuse », a répliqué le chancelier Olaf Scholz (social-démocrate), soulignant qu’un retour des Syriens n’était pas à l’ordre du jour.
      En France, des annonces polémiques

      À Paris, le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi travailler « sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie, sur le même modèle que ce que fait l’Allemagne ». « C’est de la communication politique. Le ministre n’a aucune instruction à donner à l’Ofpra, l’organe qui décide des demandes d’asile en France métropolitaine », note Gérard Sadik, responsable national de l’asile à la Cimade, joint par Basta !.

      « Bachar est tombé il y a quelques jours à peine, arrêtons de prendre des décisions précipitées, on doit rester conformes aux traités internationaux » qui prolongent le droit d’asile, appelle aussi Étienne Marest, président d’une association d’accueil de réfugiés syriens et syriennes que nous avons contacté.

      « Certains Syriens ont passé des années dans la prison de Saydnaya, torturés, affamés. Il faut qu’ils puissent quitter ce pays et demander l’asile », souligne aussi Gérard Sadik. Et bien que le régime d’Assad soit tombé, des conditions dangereuses pourraient perdurer en cas de résurgence de milices ou de représailles.
      La diaspora syrienne dans l’incertitude

      Les annonces des différents gouvernements ont de quoi susciter une inquiétude supplémentaire au sein de la diaspora syrienne, qui criait sa joie dimanche dans les rues de Berlin, de Vienne, d’Athènes ou de Paris. « Ce qui est sûr, c’est que les réfugiés syriens n’ont qu’une seule hâte : aller embrasser leur famille restée au pays. Mais pas forcément d’y rester », explique Étienne Marest.

      Parmi les réfugiés, beaucoup ont refait leur vie. En Allemagne, par exemple, plus de 160 000 réfugiés syriens ont acquis la nationalité allemande. L’un d’entre eux est même devenu maire d’un village de Bade, dans le sud du pays.

      Pour celles et ceux qui vivent en Europe avec le statut de réfugiés, se rendre en Syrie aujourd’hui pour rendre visite à des proches est encore quasi impossible. La décision de partir, même quelques jours, peut entraîner la perte de la protection internationale.

      https://basta.media/menaces-rapatriement-suspension-demandes-asiles-avenir-incertain-refugies-s

    • Syriens en Allemagne : « Je me suis construit une nouvelle vie ici, je me sens chez moi »

      L’Allemagne compte la plus importante diaspora syrienne en Europe. Les Syriens rencontrés par InfoMigrants sont partagés quant à leur éventuel retour au pays.

      Malgré la précarité de la situation politique et sécuritaire qui règne en Syrie près de deux semaines après le renversement du régime de Bachar al-Assad, les autorités allemandes ont suspendu les procédures de demandes d’asile en cours d’exilés syriens. Toute une série de pays européens ont pris des décisions semblables.

      Ce gel n’affecte toutefois pas les Syriens dont le droit d’asile a déjà été reconnu ou qui résident en Allemagne. En revanche, l’inquiétude monte chez les près de 330.000 Syriens bénéficiant d’une protection subsidiaire. Ce statut temporaire peut être levé dès que les conditions en Syrie sont considérées comme suffisamment sûres pour qu’ils puissent y retourner.

      L’Autriche, qui a également suspendu les demandes d’asile et les regroupements familiaux, prévoit déjà de rapatrier les Syriens. Il n’est pas exclu que l’Allemagne suive cette voie.

      Certes, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, assure qu’il est trop tôt pour spéculer sur des plans concrets. Mais les appels à expulser se font avec insistance au sein d’une partie de la classe politique, notamment chez les conservateurs, favoris pour les prochaines élections législatives anticipées, qui doivent se dérouler fin février.

      Le député de la CDU Jens Spahn, ancien ministre de la Santé sous Angela Merkel, a plaidé pour l’organisation de vols charters et d’une prime de 1.000 euros pour chaque Syrien expulsé.

      InfoMigrants est allé à la rencontre de Syriens vivant à Bad Godesberg, en banlieue de Bonn, dans l’ouest de l’Allemagne. De nombreuses personnes interrogées disent vouloir retourner en Syrie. Certains ont encore de la famille dans le pays, d’autres ont perdu des proches dans le conflit. Cette même volonté de quitter l’Allemagne se retrouve chez les exilés issus des minorités religieuses et ethniques en Syrie, où leur avenir reste incertain avec l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste radical.

      Retrouver sa famille

      "Je veux retourner à Damas, dès que c’est sûr. Toute ma famille est là-bas", explique par exemple Dia Al-Dorgmani, un Kurde qui vend des patisseries à Bad Godesberg. "Je remercie l’Allemagne et tous les pays qui nous ont acceptés. Ils nous ont accueilli pendant longtemps. Nous devons accepter cette idée de retourner (en Syrie)."

      Non loin de là, Mohammad dirige le restaurant "Le Damas" en hommage à sa ville natale. L’homme de 46 ans est arrivé en Allemagne en 2015, avant que sa famille ne le rejoigne. Comme plus de 160 000 Syriens, il possède aujourd’hui la citoyenneté allemande.

      Mohammad dénonce les appels à renvoyer les Syriens. "Le gouvernement qualifie ces personnes (le groupe islamiste radical HTS qui domine le nouveau pouvoir en Syrie) de terroristes. Comment pouvez-vous renvoyer des personnes dans les bras de terroristes. Il faut d’abord un gouvernement approprié en Syrie. Après seulement on peut parler des retours.”

      Avec leurs passeports allemands, Mohammad et sa famille n’ont pas à craindre d’être expulsés. Pour lui, pas question de retourner en Syrie : "J’ai me suis construit une nouvelle vie ici, je me sens chez moi. L’Allemagne est mon chez moi."

      Pour Mohammad, la chute de l’ancien régime signifie avant tout qu’il lui sera possible de visiter sa famille restée en Syrie et qu’il n’a plus vue depuis 12 ans.

      En revanche, les personnes ayant le statut de réfugié en Allemagne risquent de se voir retirer leur droit de séjour si elles se rendent en Syrie. Elles pourraient même être interdites de revenir dans le pays.

      Une perte pour l’Allemagne

      De nombreux Syriens affirment vouloir participer à la reconstruction du pays. Pour l’Allemagne, leur départ changerait le visage de nombreux secteurs d’activités, dans les universités et les écoles.

      "Bien sûr, ce serait une perte", estime une habitante de Bad Godesberg. "Ces gens paient aussi des impôts, il faut le voir sous cet angle."

      Si la femme de 63 ans ajoute que selon elle, beaucoup de Syriens sont bien intégrés, elle pense aussi que "le nombre d’étrangers devient incontrôlable", en montrant dans la rue principale une série de magasins et des entreprises tenus par des Syriens, des Irakiens, des Libanais et des Marocains à côté des commerces allemands. "À un moment donné, qu’il s’agisse de Syriens ou de personnes d’autres pays, ça suffit", affirme-t-elle.

      Daniel, un Allemand de 38 ans, ne partage pas cet avis. Il estime que l’Allemagne doit continuer à accueillir les nouveaux arrivants et critique la décision du gouvernement de geler les demandes d’asile des Syriens. Pour lui, chaque personne doit pouvoir de décider elle-même si elle veut rentrer en Syrie ou non.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/61840/syriens-en-allemagne--je-me-suis-construit-une-nouvelle-vie-ici-je-me-

    • Chute d’Assad : 700 demandes d’asile de Syriens actuellement suspendues en #France

      Selon le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, environ 700 dossiers d’asile de Syriens sont actuellement suspendus à l’Ofpra en attendant de voir comment évolue la situation à Damas. Selon le chef de la diplomatie, des « dérogations » seraient toutefois possibles pour permettre à certains réfugiés statutaires de rentrer provisoirement dans leur pays sans perdre leur protection.

      Quelque 700 dossiers de demande d’asile déposés par des Syriens sont actuellement suspendus en France, le temps de voir comment évolue la transition politique à Damas, a indiqué dimanche 5 janvier le ministre français des Affaires étrangères.

      « Il y a aujourd’hui 700 demandes d’asile syriennes qui sont à l’instruction par l’Ofpra [Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides, ndlr], et qui sont suspendues en attendant d’en savoir plus », a expliqué Jean-Noël Barrot sur la radio française RTL.

      Plus de 100 000 demandes de protection internationale émanant de Syriens en exil dans l’Union européenne (UE) sont à l’étude dans les 27 pays membres, selon l’agence de l’UE pour l’asile (EUAA).

      La France n’est pas la seule à avoir suspendu les étude des dossiers d’asile syriens. Dans un contexte de forte progression des partis d’extrême droite aux récentes élections, une dizaine de pays européens ont eux aussi décidé, dès la chute de Bachar Al-Assad à Damas début décembre, la même suspension.

      À Paris, cette décision de suspension, a été « prise à froid, réfléchie. Elle est mal perçue dans le débat public alors qu’elle n’est pas forcément négative », avait toutefois précisé en décembre à InfoMigrants Laurent Delbos, juriste spécialisé en droit d’asile à Forum réfugiés. « C’est même le contraire de la précipitation. L’Ofpra attend de savoir s’il y a des craintes légitimes en cas de retour dans le pays. Tant qu’elle ne peut pas répondre à cette question, elle suspend ses décisions. »
      "Il est légitime que des Syriens souhaitent retrouver leur famille, leur maison"

      Le chef de la diplomatie française a également indiqué que certains réfugiés pourraient rentrer en Syrie sans immédiatement perdre leur statut, ce que la loi française, en principe, ne leur permet pas.

      Et de justifier sa position. « Dans une situation aussi particulière que celle que nous vivons, [...] il est légitime que certains Syriens qui ont le statut de réfugié souhaitent rapidement retrouver leur famille, leurs biens, leur maison, sans pour autant, parce qu’ils n’ont pas encore toutes les assurances, renoncer définitivement à la protection ».

      Le gouvernement français examine cette situation, a précisé Jean-Noël Barrot. « Il y a des dérogations qui sont possibles dans certaines circonstances [...] Elles ont été accordées dans certains cas ».

      Environ 45 000 Syriens bénéficient du statut de réfugié politique sur le territoire français, soit 0,07 % de la population.

      L’association Revivre, qui accueille depuis 2004 les réfugiés syriens en France, demande « un engagement moral, humaniste des autorités françaises, consistant à dire que les réfugiés syriens peuvent aller en Syrie sans qu’il y ait de problèmes à leur retour en France ».

      Plus de la moitié des Syriens ont fui leur domicile depuis le début du conflit en 2011, soit 13 millions de personnes, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR). La majorité s’est réfugiée à l’étranger, notamment dans les pays voisins. La Turquie est de loin le premier pays d’accueil : il comptait fin 2024 plus de trois millions de réfugiés syriens, représentant 3,5 % de sa population.

      En Europe, l’Allemagne arrive largement en tête avec 781 000 réfugiés ou demandeurs d’asile syriens (soit 0,92 % de la population allemande), selon le HCR. Ils étaient aussi 87 700 en Suède (0,87 % de la population) ou encore 79 000 aux Pays-Bas en 2024 (0,44 % de la population).

      https://www.infomigrants.net/fr/post/62067/chute-dassad--700-demandes-dasile-de-syriens-actuellement-suspendues-e

    • Berlin précise les critères d’un éventuel retour des réfugiés syriens dans leur pays

      Alors qu’un débat a été lancé dès la chute du régime Assad sur le retour dans leur pays des Syriens réfugiés en Allemagne, la ministre de l’Intérieur précise, dans une interview, quels critères pourraient ou non justifier une telle mesure.

      « Comme le prévoit notre loi, l’Office fédéral des migrations et des réfugiés examinera et révoquera les statuts de protection si les personnes n’en ont plus besoin en Allemagne parce que la situation en Syrie s’est stabilisée ». Pour la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser, les dossiers des réfugiés de Syrie qui bénéficient d’un statut de protection subsidiaire doivent être examinés. Il s’agit de Syriens qui ne bénéficient pas du droit d’asile en raison de persécutions individuelles, mais à cause de la guerre dans leur pays.

      La fin du régime de Bachar el-Assad rend, en principe, un retour possible. La ministre souligne toutefois que la situation sécuritaire sur place doit être observée de près et que Berlin se coordonnera avec ses partenaires européens.

      Les réfugiés syriens qui ne bénéficient pas d’un autre titre de séjour en Allemagne, n’y ont pas de travail ou ne sont pas en formation, pourraient être incités à rentrer dans leur pays. Un programme de soutien aux retours volontaires doit être renforcé. Nancy Faeser souligne par ailleurs que les personnes bien intégrées et qui ont trouvé du travail restent les bienvenues en Allemagne.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/62059/berlin-precise-les-criteres-dun-eventuel-retour-des-refugies-syriens-d

    • Le #Royaume-Uni suspend 6 500 demandes d’asile de ressortissants syriens

      Londres a annoncé en fin d’année qu’environ 6 500 dossiers de demandes d’asile de ressortissants syriens étaient suspendus au Royaume-Uni, en attendant de voir comment évolue la situation à Damas. Depuis la chute du clan Assad le 8 décembre 2024, le gouvernement britannique entend faciliter le retour des réfugiés en Syrie.

      Environ 6 500. C’est le nombre de dossiers de demandeurs d’asile syriens suspendus au Royaume-Uni, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur britannique dévoilés à la fin de l’année. Avec la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, Londres a décidé de mettre en attente les demandes de personnes originaires de Syrie en attendant de voir comment la situation dans le pays évolue.

      Au Royaume-Uni, à la fin du mois de février 2021, plus de 20 000 réfugiés syriens avaient été réinstallés dans le cadre d’un programme gouvernemental, d’après le Refugee Council. En 2019, environ 47 000 Syriens vivaient au Royaume-Uni, mais ce nombre serait depuis tombé à environ 30 000.

      Le Royaume-Uni n’est pas le seul État à avoir suspendu les études des dossiers d’asile syriens. Dans un contexte de forte progression des partis d’extrême droite aux récentes élections, une dizaine de pays européens ont eux aussi décidé, dès la chute de Bachar al-Assad à Damas début décembre, la même suspension.
      « Situations d’incertitude »

      À l’instar de Londres, Paris a aussi annoncé dimanche 5 janvier qu’environ 700 dossiers d’asile de Syriens sont actuellement suspendus à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) « en attendant d’en savoir plus ».

      Quelque 45 000 Syriens bénéficient du statut de réfugié politique sur le territoire français, soit 0,07 % de la population.

      En Autriche, ce sont 7 300 dossiers qui sont suspendus, parmi les quelque 100 000 Syriens vivant dans le pays, un des États avec l’Allemagne qui en a accueilli le plus en Europe.

      Certains pays ont également annoncé leur intention de réexaminer les protections subsidiaires accordées aux exilés syriens. « Comme le prévoit notre loi, l’Office fédéral des migrations et des réfugiés examinera et révoquera les statuts de protection si les personnes n’en ont plus besoin en Allemagne parce que la situation en Syrie s’est stabilisée », a indiqué début janvier la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser. Un programme de soutien aux retours volontaires doit par ailleurs être renforcé.

      Ces décisions européennes ont été rapidement critiquées par des ONG, associations de défense des droits humains et instances internationales. « Les pays devraient éviter de plonger les réfugié·e·s syriens et les personnes en quête d’asile dans des situations d’incertitude et de précarité accrues. Bien au contraire, la sécurité des personnes demandeuses d’asile doit être placée au cœur de la prise de décision et non sacrifiée au profit de la politique anti-réfugiés qui s’empare actuellement de l’Europe », avait déclaré Eve Geddie, la directrice du bureau d’Amnesty international auprès des institutions européennes.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/62087/le-royaumeuni-suspend-6-500-demandes-dasile-de-ressortissants-syriens

  • Out of sight, out of mind : EU planning to offshore asylum applications ?

    In a letter sent to EU heads of state last month, European Commission president #Ursula_von_der_Leyen named 2024 “a landmark year for EU migration and asylum policy,” but noted that the agreement on new legislation “is not the end.” She went on to refer to the possibility of “tackling asylum applications further from the EU external border,” describing it as an idea “which will certainly deserve our attention.”

    “Safe havens”

    The idea of offshoring asylum applications has come in and out of vogue in Europe over the last two decades. In the early 2000s, a number of states wanted camps established in Albania and Ukraine, with the Blair government’s “safe haven” proposals providing an inspiration to other governments in the EU.

    The idea has come back with a bang in the last few years, with the UK attempting to deport asylum-seekers to Rwanda (a plan now shelved), and EU governments noting their approval for similar schemes.

    Austria plays a key role in the externalisation of border and migration controls to the Balkans, and the country’s interior minister has called on the EU to introduce “asylum procedures in safe third countries,” referring to “a model that Denmark and Great Britain are also following.” Denmark adopted their own Rwanda plan, but that was suspended last year.

    “Innovative strategies”

    Now the idea has made it to the top of the EU’s political pyramid.

    “Many Member States are looking at innovative strategies to prevent irregular migration by tackling asylum applications further from the EU external border,” says von der Leyen’s letter (pdf).

    “There are ongoing reflections on ideas which will certainly deserve our attention when our next institutional cycle is under way,” it continues, suggesting that the intention is to get working on plans quickly from September onwards.

    The news comes just as almost 100 organisations, including Statewatch, have published a statement calling on EU institutions and member states to uphold the right to asylum in Europe, underlining that attempts to outsource asylum processing have caused “immeasurable human suffering and rights violations.”

    Von der Leyen goes on to indicate that the offshoring of asylum applications may be tacked onto existing migration control initiatives: “Building on experience with the emergency transit mechanisms or the 1:1, we can work upstream on migratory routes and ways of developing these models further.”

    The phrase “the 1:1” refers to the intended human trading scheme introduced by the 2016 EU-Turkey deal: “For every Syrian being returned to Turkey from Greek islands, another Syrian will be resettled from Turkey to the EU.” In a seven-year period, up to May 2023, fewer than 40,000 people were resettled under the scheme, while tens of thousands of people remained trapped in Greek camps awaiting their intended removal to Turkey.

    The current Commission president, who is soon likely to be elected for a second five-year term, goes on to say that the EU can “draw on the route-based approach being developed by UNHCR and IOM,” allowing the EU to “support the setting up of functioning national asylum systems in partner countries while strengthening our cooperation on returns to countries of origin.” In short: someone else should take care of the problem.

    These efforts will be bolstered by the new Asylum Procedure Regulation, says the letter, with the Commission considering “how to better work in synergy with future designated safe third countries.”

    “Hybrid attacks”

    The letter closes with a consideration of the use of so-called “hybrid attacks” by the EU’s geopolitical enemies.

    “When I was in Lappeenranta [in Finland] in April, it was clear that Russia’s actions at the border with Finland, or those of Belarus at the border with Poland, Latvia and Lithuania, are hybrid attacks aimed at undermining the security of our external borders, as well as that of the border regions and our citizens,” von der Leyen writes.

    The Commission president goes on to suggest that more legislation may be forthcoming on the topic, further reinforcing the security approach to migration, despite the EU having only just approved rules on the issue, where the term used is “instrumentalisation of migrants.”

    “We will therefore need to continue reflecting on strengthening the EU’s legal framework to provide for an appropriate response not only from a migration but also from a security perspective in line with the Treaties,” says the letter.

    The need for new legislation is also hinted at in the “strategic agenda” adopted by the European Council at the end of June, the same meeting to which von der Leyen’s letter was addressed.

    That document states the European Council’s intention to “find joint solutions to the security threat of instrumentalised migration.”

    As for the people targeted by all these initiatives, they are barely mentioned in the letter – but von der Leyen notes that the Commission is “conscious of the need… to enable durable solutions to be found for the migrants themselves.”

    It might be remarked, however, that “solutions” will likely only be considered “durable” to the EU if they are outside its territory.

    https://www.statewatch.org/news/2024/july/out-of-sight-out-of-mind-eu-planning-to-offshore-asylum-applications
    #lettre #migrations #asile #réfugiés #externalisation #frontières #safe_havens #ports_sûrs #Tony_Blair #Albanie #Rwanda #pays_tiers #pays_tiers_sûrs #Autriche #Balkans #route_des_Balkans #Danemark #innovations #accord_UE-Turquie #1:1 #IOM #OIM #HCR #hybrid_attacks #attaques_hybrides #géopolitique #Russie #Biélorussie #frontières_extérieures #instrumentalisation #menaces_sécuritaires

  • Migration : les États membres s’efforcent de transférer les procédures d’immigration à des États non membres de l’UE

    Un groupe d’États membres de l’UE, emmené par la #République_tchèque et le #Danemark, prépare une #lettre à la #Commission_européenne demandant que les migrants qui tentent d’atteindre l’UE soient transférés vers des États tiers sélectionnés avant d’atteindre les #côtes de l’Union — une procédure qui, selon les experts, risque d’être difficile à appliquer dans le cadre de la législation européenne actuelle sur l’immigration.

    Selon la lettre obtenue par les journaux tchèques, les signataires appellent à la conclusion d’#accords avec des pays tiers vers lesquels les États membres de l’UE pourraient envoyer les migrants interceptés en mer. L’ensemble de l’UE pourrait alors adopter un modèle similaire à celui conclu en novembre 2023 entre l’#Italie et l’#Albanie.

    « Là, une solution permanente pourrait être trouvée pour eux », peut-on lire dans la lettre, comme le rapporte le journal Hospodářské noviny.

    Selon ce plan, les migrants qui se dirigent vers l’Europe sans les documents nécessaires n’atteindraient même pas les côtes de l’UE, peut-on également lire dans la lettre.

    Le plan prévoit également le transfert des personnes qui se trouvent déjà dans un pays de l’UE, mais qui n’y ont pas obtenu l’asile, suggérant que ces migrants pourraient être emmenés dans un pays tiers, où ils resteraient jusqu’à ce qu’ils puissent être expulsés.

    Cette lettre a été rédigée à l’initiative du Danemark et de la République tchèque, et soutenue par plusieurs États membres. Une telle approche est soutenue par la majorité des Vingt-Sept, dont les #Pays-Bas, les États baltes et l’Italie, a appris Euractiv.

    L’Italie a été le premier État membre à signer un accord bilatéral avec un pays tiers — l’Albanie — sur l’externalisation des procédures de migration.

    « L’#externalisation et la #relocalisation des demandes d’asile ont une triple fonction : lutter plus efficacement contre les organisations criminelles dédiées au #trafic_d’êtres humains, comme outil de #dissuasion contre les départs illégaux, et comme moyen de soulager la pression migratoire sur les pays de première entrée, comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre ou Malte », a déclaré à Euractiv Italie le sous-secrétaire d’État au ministère italien de l’Intérieur, le député de la Lega Nicola Molteni (Identité et Démocratie).

    La #Hongrie est également favorable à une externalisation, mais n’a pas encore signé la lettre. Comme l’a confié un diplomate à Euractiv République tchèque, Budapest est « toxique » et pourrait nuire à la pertinence de la lettre.

    Le débat sur l’externalisation a battu son plein peu après l’approbation par le Parlement européen du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, et les États membres devraient formellement approuver le paquet législatif le 14 mai.

    L’externalisation des procédures d’immigration sera également abordée lors de la conférence internationale sur l’immigration qui se tiendra à Copenhague lundi (6 mai).

    « La conférence sera une bonne occasion de présenter les propositions du groupe de travail dirigé par le Danemark, avec la représentation de la majorité des États membres de l’UE, pour compléter le pacte sur la migration et l’asile après les élections européennes avec de nouvelles mesures, en particulier dans la dimension de la migration extérieure [y compris l’externalisation], basée sur un nouveau type de partenariat aussi complet », a déclaré Hana Malá, porte-parole du ministère tchèque de l’Intérieur, à Euractiv République tchèque.

    Les partenariats avec les États membres ne faisant pas partie de l’UE sont également soutenus par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    « Parallèlement à la mise en œuvre du Pacte sur les migrations, nous poursuivrons nos partenariats avec les pays d’origine et de transit afin de nous attaquer ensemble aux causes profondes des migrations », a-t-elle déclaré.

    Cependant, certains émettent des doutes quant à l’externalisation. C’est notamment le cas des libéraux français.

    Pour le député français Sacha Houlié, qui fait partie de l’aile gauche du parti majoritaire du président Emmanuel Macron, Renaissance (Renew Europe), l’externalisation des processus migratoires est aux antipodes du pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen.

    « Envoyer des personnes dans des pays qui n’ont rien à voir avec leur pays d’origine, comme l’Albanie ou le Rwanda, pose un problème moral et éthique », a fustigé M. Houlié.

    L’externalisation de la gestion des migrations a également été qualifiée d’« inacceptable » par l’eurodéputé italien Brando Benifei, chef de la délégation du Parti démocrate (Partido Democratico, Socialistes et Démocrates européens) au sein de l’hémicycle européen.
    Critiques des ONG

    Les organisations de défense des droits de l’Homme se montrent particulièrement critiques concernant l’externalisation des procédures d’immigration, y compris l’accord italo-albanais.

    « Il est grand temps que les institutions européennes reconnaissent que l’accord entre l’Italie et l’Albanie créerait un système illégal et nuisible, auquel il faut mettre fin. Au lieu d’accroître la souffrance des individus, les autorités devraient garantir l’accès à une procédure d’asile efficace, à un accueil adéquat et à des itinéraires sûrs et réguliers », a souligné l’organisation Amnesty International en février.

    Selon l’expert en migration Vít Novotný, la proposition d’externaliser le traitement des demandes d’asile risque d’être difficile à mettre en œuvre, car les règles européennes, même dans le cadre du nouveau pacte migratoire, sont basées sur des procédures d’asile se déroulant uniquement sur le territoire de l’Union.

    « Le changement est concevable, la porte est là, mais le chemin juridique est long », a déclaré M. Novotný du Centre Wilfried Martens pour les études européennes à Euractiv République tchèque, soulignant que cette situation est encore spéculative.

    Il a expliqué que les propositions sur le retour des demandeurs déboutés pourraient être beaucoup plus faciles à obtenir un consensus et que l’initiative pourrait aider à résoudre le problème de longue date des déportations.

    Toutefois, il est essentiel de trouver des pays partenaires adéquats — un problème qui, selon M. Novotný, persiste.

    « La question est de savoir dans quelle mesure l’UE a essayé de trouver de tels pays. Il est possible qu’elle n’ait pas suffisamment essayé », a-t-il affirmé.

    « Maintenant que même l’Allemagne parle de solutions similaires, ce qui était impensable il y a seulement un an ou deux, il y a peut-être plus de chances de trouver un ou plusieurs pays de ce type. Mais pour l’instant, je ne fais que spéculer », a-t-il ajouté.

    M. Novotný a également rappelé les efforts de l’UE en 2018, lorsque le président du Conseil européen de l’époque, Donald Tusk, a déclaré que l’UE avait essayé de se mettre d’accord avec l’Égypte pour reprendre les personnes secourues en mer.

    « Et [le président Abdel Fattah] al-Sisi avait répondu très fermement à l’époque qu’il n’y avait pas moyen. Maintenant, cela se fait de manière un peu plus diplomatique, ce qui est probablement une meilleure façon de réussir », a conclu l’expert.

    https://www.euractiv.fr/section/all/news/migration-les-etats-membres-sefforcent-de-transferer-les-procedures-dimmigr

    #UE #Union_européenne #EU #asile #migrations #réfugiés #Europe #externalisation #pays_tiers

    • A Copenhague, une #conférence sur les #partenariats pour l’immigration

      Les représentants de plusieurs gouvernements européens se sont retrouvés, lundi, au Danemark, pour discuter des partenariats avec des pays tiers, dans le but de réduire l’immigration en Europe.

      La première ministre danoise, Mette Frederiksen (à gauche), avec la commissaire européenne chargée des affaires intérieures et des migrations, Ylva Johansson, lors d’une conférence internationale sur les migrations, à Copenhague, le 6 mai 2024. MADS CLAUS RASMUSSEN / AFP

      En janvier 2023, le gouvernement danois annonçait renoncer, temporairement, à sous-traiter le droit d’asile au Rwanda. A l’époque, le ministre de l’immigration et de l’intégration, Kaare Dybvad, faisait valoir que son pays souhaitait avancer avec ses partenaires européens, reconnaissant qu’une solution danoise ne réglerait pas le problème auquel faisait face l’Union européenne. « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’après nous avoir envoyés balader, de plus en plus de pays semblaient intéressés par ce que nous avions à proposer », explique-t-on aujourd’hui au ministère.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pacte européen sur la migration et l’asile : « Le régime d’asile actuel est inhumain par nature ; il doit être réformé en profondeur »

      Lundi 6 mai, Copenhague accueillait une conférence internationale sur l’immigration. Plus de 250 responsables politiques et représentants d’organisations internationales, dont le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations ou Europol, y ont évoqué différents types de « solutions durables », sous forme de « partenariats » avec des pays tiers, destinés à endiguer les arrivées et à accélérer les retours.

      Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi, ses homologues autrichien et tchèque, Gerhard Karner et Vit Rakusan, de même que le ministre de l’immigration néerlandais, Eric van der Burg, ont fait le déplacement. La Belgique, l’Allemagne et la Suède étaient, quant à elles, représentées par leurs secrétaires d’Etat à l’intérieur et à l’immigration.

      « Une base solide »

      Venue accueillir les délégués, la première ministre sociale-démocrate danoise, Mette Frederiksen, a constaté que « le système actuel de l’immigration et de l’asile s’était de facto effondré », rappelant que le nombre d’arrivées en Europe « était comparable à 2015 ». « Le pacte européen sur la migration et l’asile est une base solide sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Mais nous avons également besoin de partenariats plus larges et plus égaux, et d’un engagement en faveur d’une solution durable à long terme », a-t-elle déclaré, en ouverture de la conférence.

      Au cours de la journée, il a notamment été question de la loi, adoptée le 23 avril, par le Parlement britannique, qui va permettre au Royaume-Uni d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Un modèle très controversé, imaginé par le Danemark, qui avait été le premier pays à légiférer, dès 2021, avant de signer un accord de coopération bilatérale avec Kigali en septembre 2022, puis de suspendre son projet d’y délocaliser la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak

      Copenhague, cependant, n’y a pas renoncé, selon M. Dybvad, qui estime qu’« une coopération européenne commune avec un ou plusieurs pays tiers en dehors de l’Europe devrait réduire l’incitation à y venir ». D’après le gouvernement danois, un tel système serait « plus humain et plus juste », car il réduirait le pouvoir des trafiquants et permettrait d’accorder l’asile à ceux « qui en ont vraiment besoin ».

      « Partenariats stratégiques »

      L’accord migratoire, signé entre l’Italie et l’Albanie, en janvier, a également été évoqué ainsi que les « partenariats stratégiques », passés par l’Union européenne, avec la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et la Mauritanie. « Il n’est pas possible de penser que nous pouvons gérer l’immigration seuls au sein de l’UE », a observé Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, vantant le partenariat avec la Tunisie, qui a permis de « réduire d’environ 80 % les départs depuis que l’accord a été signé », en juillet 2023.

      Pour autant, pas question de sous-traiter l’asile à un pays tiers : « Ce n’est pas possible dans le cadre du pacte sur la migration » et « cela ne semble pas être un gros succès au Royaume-Uni », a-t-elle asséné. Le ministre autrichien de l’intérieur, M. Karner, n’est pas de cet avis : « Nous n’avons pas besoin d’une, mais de plusieurs solutions », martèle-t-il, affirmant qu’une des priorités, pour la prochaine Commission européenne, devra être de « modifier le cadre réglementaire », notamment « le critère de connexion », qui interdit aux pays européens d’envoyer un demandeur d’asile dans un pays où il n’a aucune connexion.

      Conseiller du ministre des affaires étrangères mauritanien, Abdoul Echraf Ouedraogo plaide, lui, pour « une réponse holistique ». La seule solution durable est de « s’attaquer aux facteurs structurels à l’origine de l’immigration, notamment aux inégalités de développement », dit-il, rappelant, par ailleurs, que les pays européens manquent de main-d’œuvre et auraient tout intérêt à faciliter les voies légales d’immigration vers l’UE.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/07/a-copenhague-une-conference-sur-les-partenariats-pour-l-immigration_6232022_

  • Something is rotten in the state of Denmark.
    https://fashionweek.berlin/blog/single-news/berlin-fashion-week-partner-uber.html#:~:text=In%20dieser%20Saison%2


    Shakespeare, Hamlet, Act I, Scene 4, line 90

    https://www.cliffsnotes.com/cliffsnotes/subjects/literature/what-is-the-exact-quote-in-hamlet-about-something

    In dieser Saison feiert auch Uber sein Debüt auf der deutschen Modebühne: Das Mobilitätsunternehmen wird erstmals offizieller Partner der Berlin Fashion Week 2024 und während der Modewochen im Februar und Juli auf verschiedene Art und Weise präsent sein. Unter anderem wird Uber den Shuttleservice für internationale Gäste und Journalist:innen vermitteln, hinzu kommen Ticketverlosungen für Runway-Shows und weitere Aktionen bei Fahrten, die über die Uber-App in Berlin gebucht werden.

    Ein weiteres Highlight ist die Zusammenarbeit mit der in Berlin lebenden und international gefeierten Designerin Sia Arnika. Im Februar präsentiert die gebürtige Dänin nicht nur erneut ihre Kollektion auf der Berlin Fashion Week, sondern sie lieferte nun auch die Vorlage der Designs, die ab sofort Premium-Fahrzeuge in der Hauptstadt zieren. Wer modisch von A nach B fahren möchte, wählt in der Uber-App – bis zum 9. Februar – einfach die neue Vermittlungsoption „Berlin Fashion Week“ aus.

    „Mit unserer Partnerschaft wollen wir die Modeszene unterstützen und unsere Verbundenheit mit der Stadt Berlin zeigen“, sagt Christoph Weigler, General Manager Uber DACH. „Wir möchten aufstrebende, junge Designerinnen und Designer unterstützen und ihnen durch unsere Plattform mehr Sichtbarkeit verschaffen. Gemeinsam mit Sia Arnika bringen wir ein ganz besonderes Designprojekt auf die Straße.“

    Zusätzlich feiert Uber 2024 das zehnjährige Bestehen des Unternehmens in Deutschland und würdigt das Jubiläum – neben der Partnerschaft mit der Berlin Fashion Week – mit vielen weiteren Aktionen. Unter anderem wird Uber erneut einer der Hauptpartner der Berlinale und des Bundespresseballs sein. Außerdem hat das Unternehmen vor kurzem bekannt gegeben, dass einer der bekanntesten Veranstaltungsorte Berlins, die Mercedes-Benz-Arena, ab 22. März Uber Arena heißen wird. Auch die Verti Music Hall erhält einen neuen Namen und wird zukünftig Uber Eats Music Hall heißen.

    Über Uber

    Uber ist ein Technologieunternehmen, das Menschen weltweit per Smartphone-App auf Knopfdruck mit verschiedenen Services verbindet. Die Mobilitätsplattform bietet ihren Nutzer:innen Zugang zu alternativen Beförderungsmöglichkeiten, Lieferdiensten und Frachtservices. Uber ist in mehr als 10.000 Städten in 71 Ländern aktiv und revolutioniert die Art und Weise, wie Menschen sich fortbewegen. In Deutschland feiert Uber 2024 seinen zehnten Geburtstag. Seit zehn Jahren hilft das Unternehmen Menschen dabei, sicher, komfortabel und bequem von A nach B zu kommen. Der Fahrtenvermittlungsservice von Uber ist derzeit in 19 Regionen verfügbar: In Berlin, München, Düsseldorf, Frankfurt/M., Wiesbaden, Mainz, Köln, Hamburg, im Großraum Stuttgart und in der Region Duisburg sowie in Essen, Leverkusen, Neuss, Bergisch Gladbach, Bonn, Hannover, Mannheim, Augsburg und Heidelberg.

    Mehr über Sia Arnika
    https://fashionweek.berlin/designer-2024/sia-arnika.html

    https://fashionweek.berlin/designer-2024/sia-arnika.html

    Sales Kontakt: sales@siaarnika.com
    PR Kontakt: press@siaarnika.com
    https://www.siaarnika.com
    https://www.instagram.com/sia.arnika

    ABOUT THE LABEL

    Das in Berlin ansässige Label SIA ARNIKA, gegründet von der gleichnamigen dänischen Designerin, verbindet Minimalismus und Maximalismus zu einer eigenen, alternativen Realität. Sie greift auf kulturelle Referenzen und Erzählungen zurück, um aktuelle kulturelle Entwicklungen und alte Märchen zu erforschen. Die Entwürfe stellen konventionelle Normen durch experimentelle Normalität in Frage, in der gegensätzliche Kräfte im selben Universum koexistieren. Die Kollektionen sind oft von Folklore, Mystik und Erinnerungen inspiriert, was sich in der Verwendung von komplizierten, absichtlichen Verzerrungen und unkonventionellen Formen widerspiegelt. Die Designs der Marke werden oft als Spiegel der zeitgenössischen Kultur Berlins gesehen. Ziel ist es, durch eine harmonische Mischung aus Anonymität und mutigem Selbstausdruck zum Nachdenken anzuregen. Der Fokus auf nachhaltige Produktion und hohe Handwerkskunst fördert Slow Fashion und respektiert die Kunst der Bekleidungsherstellung.

    ABOUT THE SHOW

    “Meine Kollektionen leben vom Gegensätzlichen. In dieser Saison kreisen meine modischen Erzählungen um Kontraste wie Unordnung und Verzierung, das Alltägliche und das Provokative sowie die Kunst des Schichtens und Formens”, sagt Berlin Contemporary-Designerin Sia Arnika über ihre Herbst/Winter 24/25 Kollektion.

    Als erneute Berlin Contemporary-Gewinnerin präsentierte Sia Arnika ihre Looks für Herbst/Winter 2024/25 in einem ehemaligen Club am Potsdamer Platz. Welche Ikone der Stummfilmära die gebürtige Dänin inspirierte, erklärt sie hier.

    “Mit dieser Runway-Show beginnt ein neues Kapitel für Sia Arnika. Die Kollektion ist inspiriert von Stummfilmstar Asta Nielsen. 1881 in Dänemark geboren, spiegelt ihr Erfolgs-Aufstieg in der Stummfilmära in Berlin auch meine eigene Reise wider. Eine Vielzahl meiner Looks sind ganz konkret von einigen ihrer unterschiedlichen Rollen inspiriert: Von der androgynen “Hamlet” bis hin zur verführerischen “Abyss”, erforscht die Kollektion die Kraft der Verwandlung durch Kleidung, Stoffe und Ausdruck.

    Alles beginnt mit dem Stoff, seinen Texturen, Formen, der Dekonstruktion und den zahlreichen Gegensätzen, von denen alle meine Kollektionen leben: Unordnung und Verzierung, das Alltägliche und das Provokative sowie die Kunst des Schichtens und Formens.“

    Alle Bilder sowie ausführliche Kollektionstexte und Informationen sind im offiziellen Berlin Fashion Week MEDIA HUB zu finden.
    https://fashionweek-berlin.presscloud.com/digitalshowroom/#/gallery

    #Berlin #Dänemark #Mode #Uber #Marketing #Propaganda #Militarismus

  • taxi.eu -The taxi app in Kopenhagen
    https://www.taxi.eu/en/cities/kopenhagen

    Copenhagen is a mixture of a historically important port city and a young and modern student city, which attracts many visitors every year.

    Anyone visiting Copenhagen cannot do without a visit to Denmark’s most famous landmark, the Little Mermaid. The fairy tale figure from Hans Christian Andersen’s fairy tale is a magnetic attraction for all tourists. Equally popular are Tivoli Park, one of the oldest theme parks in the world, Christiansborg Castle, which is the seat of the Danish Parliament, and Amalienborg Castle, where Danish Queen Margrethe II resides and which invites you to watch the royal guard change of guard every day at 12 midday.

    Copenhagen has a well-developed transport network so that the urban area, which is spread over several islands, is accessible to everyone. The Copenhagen taxi dispatch centre Amager-Øbro Taxi 4×27 is the best contact to get from one place of interest to the next – quickly and anytime. Amager-Øbro Taxi 4×27 can be reached 365 days a year by phone on +45 27 27 27 27 27 or via taxi.eu, the taxi app for Europe. The taxi dispatch centre is committed to being the best English-speaking taxi dispatch centre in Denmark. That is why they are always working to improve their already excellent service level even further.

    Whether you need a taxi in Nørrebro, Østerbro, Valby, Bispebjerg, or in Vanløse – or in another city in Europe – one of the many taxis you can reach with taxi.eu is with you in a few minutes.

    Antwerp
    Barcelona
    Berlin
    Bremerhaven
    Cologne
    Hamburg
    Kopenhagen
    Luxembourg
    Madrid
    Munich
    Paris
    Vienna
    Zurich

    #Dänemark #Kopenhagen #Uber #Taxi

    LöschenBearbeiten

  • This city lost Uber, here’s how it’s doing
    https://www.cnet.com/culture/uber-copenhagen-denmark-ride-sharing

    29.7.2017 by Eric Mack - If Uber disappeared what would you do? One city’s story

    Commentary: Up to a quarter of Copenhagen’s 1.2 million residents were using Uber — until it went away. I visited to see how the Danes are coping.

    Eric Mack has been a CNET contributor since 2011. Eric and his family live 100% energy and water independent on his off-grid compound in the New Mexico desert. Eric uses his passion for writing about energy, renewables, science and climate to bring educational content to life on topics around the solar panel and deregulated energy industries. Eric helps consumers by demystifying solar, battery, renewable energy, energy choice concepts, and also reviews solar installers. Previously, Eric covered space, science, climate change and all things futuristic. His encrypted email for tips is ericcmack@protonmail.com.

    Expertise Solar, solar storage, space, science, climate change, deregulated energy, DIY solar panels, DIY off-grid life projects. CNET’s “Living off the Grid” series. https://www.cnet.com/feature/home/energy-and-utilities/living-off-the-grid Credentials

    Finalist for the Nesta Tipping Point prize and a degree in broadcast journalism from the University of Missouri-Columbia.

    When I passed through Copenhagen earlier this month and decided to visit Tivoli Gardens, I fired up the Uber app to help me navigate narrow congested alleyways. The map showed zero cute little black cars. Instead, a terse message informed me the service was no longer available in Denmark’s charming capital city.

    “Wait … what?” I literally said out loud to no one.

    Isn’t this supposed to be one of those Scandinavian techno-utopias where everything is digitized and you can visit the world’s largest 3D printer store? Isn’t that how they justify charging 12 euros for weak beer?
    bikes

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    bikes

    There is life after Uber, but it helps if your country is one of those bike-obsessed, Scandinavian techno-Utopias.
    Johanna DeBiase/CNET

    I felt a distinctly new sinking feeling — similar to the one I get when the signal on my phone switches from “LTE” to “3G,” but with added dread. No Uber means having to deal with foreign taxis and their malfunctioning meters and credit card machines, not to mention drivers who don’t have turn-by-turn directions and won’t offer me bottled water.

    For travelers and the otherwise vehicularly challenged, Uber, and competitors like Lyft, have become a convenient means of getting around cities. It’s easy to imagine the pain it would cause the peripatetic who have come to depend on ride-sharing apps were the services they provide to vanish overnight.

    Yet that’s exactly what happened in Denmark. Uber, which operates in more than 600 cities, shut down operations in Denmark on April 18 in response to new laws that would force ride-sharing drivers to essentially convert their vehicles to taxis. Major competitors like Lyft had yet to launch in the city when the law came into effect.

    “(New regulations) will not allow drivers to use their privately owned cars for ride sharing and requires the installation of expensive, old-style taximeters and seat-sensors — effectively blocking the use of modern technology, like smartphones, which can serve the same functions,” Uber said in a statement announcing its withdrawal from the Nordic nation.

    So about two and a half years into Denmark’s Uber era, some 2,000 Uber drivers and 300,000 Danish riders were plunged back into the dark ages of transit. That’s according to numbers from Uber itself. The service launched in Denmark in late 2014, but only operated in Copenhagen.

    Finally arrived in Copenhagen for #3daysofdesign - who knew Uber was banned here?!.
    — Nest.co.uk (@nest_co_uk) June 1, 2017

    What? No Uber in Copenhagen any more?! End of days!!
    — Food Geek (@FoodGeekUK) May 13, 2017

    Yet, as I learned a few months after the Danish Uberpocalypse, everyone is moving on (and around) in that city just fine.

    As it turns out, getting around Copenhagen before Uber launched there wasn’t hard. On social media, mostly foreigners and travelers lamented the loss of ride sharing, while local taxi companies and developers of at least one app designed to connect Copenhageners with taxis — similar to Uber but within the bounds of Danish law — began planning to move in on the territory now abandoned by Silicon Valley.

    Denmark isn’t the only nation to be stripped of its Uber-ing privileges. Bulgaria and Hungary have their own regulations favoring taxis, essentially forcing the world’s largest ride-hailing company to suspend operations in each country in 2016. Neither of those runs lasted as long as Uber’s time in Copenhagen, but like in the Danish city both withdrawals were met with delight from taxi companies.

    I asked a few Copenhageners how Uber’s disappearance had affected them, and for the most part, they were indifferent. Most said they hadn’t used the service much. Perhaps that’s not a surprise in the bike-crazy Vesterbro neighborhood where I asked.

    Bikes and bike lanes abound to such a degree in Copenhagen that even famously bicycle-friendly Portland, Oregon, could learn a thing or two about two-wheel transit from the Danes. Two weeks ago during the annual Distortion festival, which “celebrates youth culture” with electronic dance music and cheap beer-fueled block parties around the city, the bikes piled up on every corner, locked to every inch of fence, spilling into sidewalks.

    Clearly the locals were having little trouble getting around in the post-Uber age, but it was more of a challenge for bikeless tourists like me left bewildered by the lack of buses (many lines were temporarily suspended because of the festival).

    Even after Uber, taxis aren’t nearly as prevalent in Copenhagen as in other cities with ride sharing like New York. Waiting at a taxi stand in a busy shopping district for several minutes and then wandering the streets for several blocks hoping to come across a unoccupied cab left me and my family on foot.

    Second day in #Copenhagen with hour+ wait for taxi. Bring back #uber
    — Kenny Powers (@VMelson) May 11, 2017

    When we finally found the number of a local taxi service, the driver filled us in on the drill. Cabs are pretty quick to respond to calls and web orders (within 10 minutes in our case) and most companies have mobile apps that mimic many of the same features as the ride-sharing apps.

    After installing a few local taxi apps, I was right back to hailing and scheduling rides, as well as tracking and messaging my driver. It was all a strangely familiar experience, even if there wasn’t any bottled water.

    #Dänemark #Kopenhagen #Uber #Taxi

  • Is There Uber In Copenhagen In 2024?
    https://abackpackersworld.com/uber-copenhagen

    15.2.2024 byJosh Band -‎ Copenhagen is one of my favourite cities in the world, and I try to visit the city a few times each year.

    In the modern world, Uber is used to get around cities all across the world. But is there Uber in Copenhagen?

    The city is known for being an amazing destination to visit and it’s one of the most popular destinations in Scandinavia. But how are you going to get around?

    This is a question I had too before I visited Copenhagen. I couldn’t find a concrete answer online, and when I arrived in the city, I was surprised by the answer, so as soon as I got home, I created this guide to help you get a straight answer to this important question.
    Is There Uber In Copenhagen?

    To summarise this article and put it bluntly, no, Copenhagen does not have Uber.

    Uber is technically illegal in Denmark due to the national taxi laws which protect the local taxi firms in Denmark, including Copenhagen.

    I remember one of the guys I met in the hostel I stayed in telling me they tried to get an Uber from the airport but he wasn’t able to- well, this is why!

    It is quite frustrating that there isn’t an option to use the service in Copenhagen, especially if you use it frequently.

    Many people assume you can use Uber worldwide, and while this is somewhat true due to the large number of countries, Denmark isn’t one of them.

    The history between Uber and Danish laws is a long story. They were operating in Denmark from 2014 to 2017 like they would in any other country.

    There were some disputes between the company and the government before then, as there have been in other countries too. But when new taxi laws in 2017 made Uber technically illegal unless they changed how they operated, they pulled out of operating in Denmark.

    Since then, there has been a back and forth between the ride-hailing company and the Danish government where Uber have been trying to reach a compromise, but it seems that the final judgement is that Uber won’t be returning to Denmark or Copenhagen any time soon.
    A picture of a taxi in Copenhagen. Is there Uber Copenhagen? No.

    The reason is that the new law introduced in 2017 required all taxi cabs in Denmark to have a fare meter, video surveillance and seat sensors among other things.

    Of course, if you have been in an Uber before, you will know that the ride fee isn’t calculated using a fare meter and is paid for in advance.

    As a very modern city, it’s quite weird that there isn’t Uber in Copenhagen.

    If you ask me, the reason that the Danish government are being so strict is because they want to protect the local taxi firms and keep the money in Denmark. They have a strong economy and don’t want money generated through both locals and tourists to go to international companies.

    But it’s not the end of the world, there are other alternatives available which I will discuss in a moment, but in answer to the question “Is there Uber in Copenhagen?“, no, there isn’t.
    Equivalent Of Uber In Copenhagen

    There are a few services similar to Uber (an app-based taxi or ride-hailing app) that operate in Copenhagen. When I was in Copenhagen, I saw quite a lot of taxis, but it seemed to be mainly tourists who used them rather than locals.

    The first alternative is Viggo, a ride-hailing service which fits right in with the Copenhagen way of life. The company only uses zero-emission cars, getting you from A to B in a modern electric vehicle.

    Viggo is a relatively small taxi firm, with around 100 cars in the city, but the size does not take away from the quality. The taxis are top-class and I’d recommend using them.

    As you may be aware, Copenhagen is expensive to visit, so the price of Viggo’s taxis may seem high but it’s pretty in line with the economy in the city. Unfortunately, it’s just one of those places that are costly to visit. But worth it!
    A picture of the rates for Viggo, Copenhagen’s Uber alternative.

    If you want to travel with the environment in mind, Viggo is the perfect company. Personally, I can see them expanding outside of Scandinavia in the near future.

    Another option similar to Uber in Copenhagen is Taxa 4×35. The “preferred taxi company in Copenhagen” is definitely a fair phrase for them to use.

    During my 3 days in Copenhagen, I definitely saw the 4×35 cars the most. The taxi firm started as a regular firm but grew to have an app similar in functionality to Uber.

    It’s really easy to book a ride, you just follow the same steps as normal by putting in where you want to go, when you want to go and where you want picked up, and it’ll give you a price.

    Taxa 4×35 emailed me to let me know that they also aim to go 100% electric by 2025, with around half of their current fleet being zero-emission taxis.
    A picture of the rates for Taxa 4x35, another Uber Copenhagen alternative.

    As you can see, the prices of Viggo and Taxa 4×35 are pretty similar, so it’s a personal preference of who you wish to use in Copenhagen.

    Both companies provide a great experience. Like the rest of Copenhagen, the rides are efficient but laid-back.

    Also- if you are wondering how safe ride sharing is in Copenhagen, Copenhagen is safe 100%. It’s actually the safest city I have ever visited and one of the safest in the entire world.

    So there are two very strong options that replace Uber in Copenhagen: Viggo and Taxa 4×35.

    Even though Uber doesn’t operate in Denmark, the Copenhageners aren’t short of ride-hailing apps, that’s for sure.
    Transportation Options in Copenhagen

    If you decide not to use one of the two ride-hailing apps offered above, you may wonder what your other options for getting around Copenhagen are. There are 5 main options to choose from.

    Bus
    Walking
    Cycling
    Car Rental
    Harbour bus

    When you get to Copenhagen, you will quickly see that all the locals get around the city by cycling. Copenhagen is one of the world’s most cycle-friendly cities after all.

    Side note, taking a bike tour of Copenhagen is actually one of the best ways to see the city’s main sights.
    A picture of people cycling in Copenhagen.
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    The public transport in Copenhagen is very reliable, prompt and affordable. So you can be sure that if you choose to use it, you will easily get from A to B.

    Public transport is also included in your Copenhagen Card! It’s one of the reasons I suggest buying the card in my Copenhagen Card review.

    And if you were wondering, the harbour buses are buses that go through Copenhagen’s harbour and canals to get you from A to B via the water. It’s a pretty cool experience! If you’re visiting Copenhagen on a budget, it’s a cheeky way to get a quick canal tour rather than paying for a proper tour.

    Thankfully, Copenhagen is an easy city to navigate and get around, and there are lots of options to do so.
    FAQs

    Below are some questions related to “Is there Uber in Copenhagen?” along with my answers.
    Is there a taxi app in Copenhagen?

    Yes, there is the Taxa 4×35 app which allows you to book a taxi on their app. Another app is the Viggo app which is a ride-hailing app using 100% zero-emission cars.
    What is Denmark version of Uber?

    There are two options to choose from as the equivalent of Uber in Denmark: Taxa 4×35 which is the main taxi firm in Copenhagen who have an app. Or Viggo, a ride-hailing company that only uses zero-emission cars for your journeys.
    Why is Uber banned in Denmark?

    Uber withdrew from operating in Denmark as new taxi laws required all taxis to have fare meters, video surveillance and seat sensors. Shortly after this law was introduced, the ride-hailing service pulled out of Denmark.
    Is there Uber Eats in Copenhagen?

    Yes, even though there are no Uber rides in Copenhagen as the service is outlawed, you can still avail of fast food delivery using the Uber Eats app.
    Conclusion

    And there you have it, a complete guide to “Is there Uber in Copenhagen?“.

    Remember, the answer is unfortunately no.

    But there are other ride-hailing apps like Taxa 4×35 and Viggo.

    And of course, the other transport options too.

    However you choose to get around Copenhagen, I hope you have a great trip even though Copenhagen has no Uber! 🙂

    Now that you know there is no Uber in the city, you can start planning other aspects of your trip. I recommend starting with how to get from Copenhagen airport to the city.

    Read more about Copenhagen:

    Is Copenhagen Worth Visiting? Things To Do & Reasons To Visit
    How Many Days In Copenhagen Is Enough?
    Copenhagen In January: Ultimate Guide & Travel Tips
    Does it snow in Copenhagen? Copenhagen in Winter
    Copenhagen Solo Travel: Ultimate Guide
    How to say Copenhagen in Danish
    Copenhagen to Legoland: Ultimate Guide

    Josh Band

    Josh Band is the founder of A Backpacker’s World. He is a full-time traveller currently on a mission to visit every country in the world. As a full-time traveller, Josh knows exactly how to make the most of any trip and shares these tips with his readers. Josh mostly travels as a backpacker on a budget, so he is also an expert when it comes to getting the most of your money while travelling.

    Who I am
    A young man with a short brown haircut and a smile stands in Amsterdam in front of a scenic canal, trees, and a clear sky, wearing a casual light blue t-shirt and carrying a dark shoulder bag.

    Hey! My name is Josh, I’m 20 years old and I travel full-time on a budget as well as run this travel blog providing tips and tricks for how you can make the most of your money while travelling.

    I’m on a mission to visit every country in the world and so far, I’ve visited 26 countries and I’m so happy to be able to say that I help tens of thousands of people save money on travel each month. Learn more about me by clicking here.
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    #Dänemark #Kopenhagen #Uber #Taxi

  • Au Danemark, les migrants victimes de discrimination médicale - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55506/au-danemark-les-migrants-victimes-de-discrimination-medicale

    Au Danemark, les migrants victimes de discrimination médicale
    Par Ana P. Santos Publié le : 01/03/2024
    Au Danemark, des cliniques tentent de venir en aide aux migrants qui se retrouvent désavantagés dans le système de soins public.
    Des cliniques spécialisées au Danemark se lancent dans la lutte contre la discrimination dont sont victimes les migrants en matière de soins de santé. Elles dénoncent les négligences du système de santé publique, comme le rapporte l’agence de presse AFP.La discrimination médicale se traduit notamment par des diagnostics hasardeux et l’absence de prise en charge. « Un médecin peut estimer que vous êtes en bonne santé, simplement parce que vous ne lui ressemblez pas et que vous exprimez vos symptômes différemment de ce à quoi il est habitué », témoigne Morten Sodemann, professeur et médecin en chef à la Migrant Health Clinic, l’un des trois centres de soins de santé dédiés aux migrants au Danemark.
    Sa clinique a ouvert il y a une dizaine d’années à Odense et traite quelque 250 patients par an. Elle propose des consultations approfondies, qui peuvent durer une heure, et s’adresse aux patients dont le nom a une consonance étrangère et qui présentent un problème médical que personne n’a réussi à résoudre. La clinique traite environ 250 patients par an depuis son ouverture il y a plus de dix ans. Ali Hod Roj, un patient de Morten Sodemann, a fait le tour des spécialistes à la suite d’un accident de travail. Âgé d’une cinquantaine d’années et originaire du Liban, il n’a jamais été scolarisé. « Pendant trois ans, aucun médecin n’a réussi à m’aider. Ici, on m’écoute et nous commençons à trouver une solution », raconte le Libanais.
    Morten Sodemann a ouvert sa clinique après la mort tragique d’une femme ayant fui la Tanzanie pour rejoindre son mari au Danemark. Alors qu’elle se plaignait d’épuisement, des médecins ont conclu qu’elle souffrait d’un « choc culturel ».Elle décèdera à l’hôpital quelques semaines après ce diagnostic. Après sa mort, des examens médicaux ont révélé qu’elle était séropositive et atteinte de tuberculose. Le Danemark dispose pourtant d’un des meilleurs système de santé au monde, qui prône légalité dans l’accès aux soins. Ces derniers sont gratuits et principalement financés par les impôts. Toutefois, les migrants se retrouvent désavantagés.
    Michala Bendixen, de l’ONG Refugees Welcome, estime que le système de santé danois peine à prendre en compte les différences culturelles, ce qui conduit à des inégalités. Le système « met l’accent sur la responsabilité individuelle », en affirmant que « chacun est responsable de sa santé et doit participer au processus », explique Michala Bendixen.Selon elle, « ceux qui ne sont pas nés du Danemark hésitent à demander de l’aide, parce que le système de santé danois est performant comparé à celui qu’ils ont quitté ».
    Une étude publiée en 2022 dans le Journal of Migration and Health souligne l’importance de la relation entre le patient et son médecin dans la prestation de soins de santé pour les migrants.Une approche collaborative doit mettre l’accent sur une communication respectueuse, l’ouverture et l’écoute active en vue de de remédier aux inégalités, qui résultent souvent des barrières linguistiques ou encore de la méconnaissance d’un système de santé nouveau pour les exilés. L’étude insiste sur l’importance d’un partenariat patient-médecin fondé sur la confiance dans un environnement sûr. Cette approche implique le partage des décisions en matière de soins, comme l’évaluation de l’état de santé et la planification du déroulé du traitement.Les professionnels de la santé cités dans l’étude assurent qu’il est essentiel de consacrer du temps aux patients pour comprendre non seulement leur état de santé, mais aussi leur histoire personnelle.

    #Covid-19#migrant#migration#danemark#sante#systemesante#discrimination#droit#mortalite#morbidite

  • En Europe, les gouvernements convergent vers des politiques migratoires plus restrictives
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/04/en-europe-une-convergence-restrictive-des-politiques-migratoires_6192338_321

    En Europe, les gouvernements convergent vers des politiques migratoires plus restrictives
    Alors que le nombre d’arrivées et de demandes d’asile est en augmentation cette année sur le continent, les Vingt-Sept sont en passe d’adopter, après quatre ans de négociations, le pacte migration et asile. Les gouvernements adoptent des lignes de plus en plus strictes en dépit des besoins de main-d’œuvre. Le sujet sera au menu du conseil européen de vendredi à Grenade, en Espagne.
    Par Hélène Bienvenu(Varsovie, correspondance), Cécile Chambraud, Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional), Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante), Anne-Françoise Hivert(Malmö (Suède), correspondante régionale), Philippe Jacqué(Bruxelles, bureau européen), Allan Kaval(Rome, correspondant), Marina Rafenberg(Athènes, correspondance), Jean-Pierre Stroobants(Bruxelles, correspondant) et Thomas Wieder(Berlin, correspondant)
    Publié le 04 octobre 2023 à 06h00, modifié hier à 08h43
    A l’augmentation du nombre de demandes d’asile (+ 28 % au premier semestre), les gouvernements européens répondent globalement par un durcissement des discours et des décisions. La question des migrations, au menu du conseil européen qui se tiendra à Grenade (Espagne) vendredi 6 octobre, facteur de dissensions dans l’Union européenne (UE) depuis la « crise des réfugiés » de 2015, donne lieu, depuis quelques semaines, à des convergences naguère inenvisageables.
    De manière significative, l’Allemagne, qui s’y refusait jusque-là pour des raisons humanitaires, a donné son feu vert, jeudi 28 septembre, à un texte-clé de la réforme du système migratoire européen, ouvrant la voie à un accord global entre les Vingt-Sept, même si l’Italie tique encore sur la protection accordée aux ONG qui pratiquent le sauvetage en mer. Ce document prévoit un régime dérogatoire moins protecteur pour les migrants en cas d’afflux massif dans un pays.
    La Commission espère que l’ensemble du pacte pour les migrations et l’asile – une dizaine de règlements réformant les procédures d’accueil aux frontières, de traitement des demandes d’entrée et des retours – aura été adopté d’ici à février 2024, avant les élections européennes qui se dérouleront du 6 au 9 juin. Il aura fallu aux Vingt-Sept quatre ans de négociations, de controverses et, finalement, de rapprochements pour y parvenir, en dépit de l’opposition de la Hongrie et de la Pologne au principe de solidarité dans la prise en charge des migrants.
    Le revirement de Berlin est symptomatique du changement de discours outre-Rhin. « Allons-nous encore y arriver ? », pouvait-on lire en couverture du Spiegel, le 23 septembre, en référence au fameux « Wir schaffen das » (« nous y arriverons ») lancé par l’ex-chancelière chrétienne-démocrate (CDU) Angela Merkel, le 31 août 2015, pour justifier alors sa politique d’accueil généreuse des migrants fuyant le Moyen-Orient en guerre. Huit ans plus tard, les lignes ont bougé. « Le nombre de réfugiés qui cherchent à venir actuellement en Allemagne est trop élevé », a affirmé, le 30 septembre, le chancelier social-démocrate (SPD), Olaf Scholz, dans un entretien au groupe de presse RND. Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui n’était pas représenté au Bundestag en 2015, compte désormais 78 députés et dépasse les 20 % d’intentions de vote, soit le double de son résultat aux législatives de 2021.Deux ans après son retour dans l’opposition, la CDU tient, quant à elle, un discours inimaginable dans la bouche de Mme Merkel. « Les gens deviennent fous quand ils voient que 300 000 demandeurs d’asile déboutés ne partent pas et continuent de bénéficier pleinement des allocations et des aides médicales, a déclaré son président, Friedrich Merz, le 27 septembre. Ces gens viennent pour se faire refaire les dents alors que les citoyens allemands, de leur côté, n’arrivent pas à obtenir de rendez-vous. » Face à une droite à l’offensive et à une extrême droite en pleine poussée, Olaf Scholz est sous pression. Après deux années de mandat marquées par des réformes visant à rendre le pays plus attractif pour les travailleurs qualifiés étrangers, le chancelier entend désormais répondre à ceux qui l’accusent de laxisme, alors que le nombre de demandes d’asile a augmenté de 77 % entre janvier et août par rapport à la même période en 2022, tout en restant nettement inférieur aux chiffres de 2015-1016. Deux semaines après avoir annoncé qu’elle n’accepterait plus de migrants venant d’Italie dans le cadre du mécanisme volontaire européen de solidarité, l’Allemagne a ainsi décidé, le 27 septembre, de mettre en place des contrôles mobiles aux frontières avec la Pologne et la République tchèque « afin d’exercer une pression maximale dans la recherche des passeurs » et de « protéger les personnes qui traversent souvent clandestinement les frontières », selon les termes de la ministre de l’intérieur, Nancy Faeser (SPD).
    A l’inflexion allemande s’ajoutent des convergences inattendues, comme celle mise en scène par Emmanuel Macron et Giorgia Meloni, le 26 septembre, à Rome, alors que l’Elysée faisait état d’« une vision partagée [par les deux gouvernements] de la gestion de la question migratoire ». « Je veux qu’on travaille avec la présidente du conseil italien », avait déclaré trois jours plus tôt le président français, une position accueillie le lendemain « avec grand intérêt » par Mme Meloni. La question migratoire a dominé la première année de son gouvernement. Ayant promis de mettre fin aux flux illégaux en très nette augmentation, Rome a multiplié les normes restrictives. Après le pic d’arrivées de migrants de la mi-septembre à Lampedusa, un décret a été adopté le 27 septembre. Plus protecteur pour les femmes migrantes, mais censé faciliter les expulsions dans plusieurs cas, il prévoit de rendre plus aisés les contrôles d’âge et de punir par l’éloignement les personnes se déclarant faussement mineures. Le gouvernement italien a également décidé d’ouvrir à brève échéance de nouveaux centres de rétention ou « centres de séjour et de rapatriement » pour migrants en situation irrégulière, dans lesquels la durée de détention maximale a par ailleurs été allongée.
    Cette convergence vers une politique plus restrictive n’empêche pas les gouvernements les plus radicaux de dénoncer la mollesse supposée de l’UE. En Pologne, les ultraconservateurs au pouvoir, élus en 2015 en agitant la « menace des migrants imposés par Bruxelles », ont de nouveau placé la thématique migratoire au cœur de leur campagne pour les élections législatives du 15 octobre. Le gouvernement a décidé d’interroger les Polonais le même jour, par référendum, sur le nouveau système européen de répartition des demandeurs d’asile, en ces termes : « Acceptez-vous l’accueil de milliers d’immigrés illégaux du Moyen-Orient et d’Afrique dans le cadre d’un mécanisme forcé de relocalisation imposé par la bureaucratie européenne ? » « Ursula von der Leyen a annoncé un autre plan désastreux pour l’Europe. Les bureaucrates européens ne se soucient aucunement de la sécurité de nos citoyens du continent », s’est indigné le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, dans un spot électoral le 19 septembre, après l’annonce, à Lampedusa, par la présidente de la Commission, d’un plan d’urgence pour aider l’Italie.
    En Suède, depuis la victoire, il y a un an, de la droite et de l’extrême droite aux élections législatives, la coalition gouvernementale composée des conservateurs, des chrétiens-démocrates, des libéraux et des Démocrates de Suède (extrême droite), multiplie les annonces visant à réduire autant que possible les arrivées et à accélérer les départs. Parmi les mesures présentées, des restrictions sur l’obtention du permis de séjour permanent et de la citoyenneté, la généralisation des titres de séjour temporaire, et l’accélération des retours pour les personnes sous le coup d’une obligation de quitter le territoire. Stockholm veut aussi forcer les demandeurs d’asile à résider dans des centres d’accueil dont ils ne pourront sortir que de façon limitée. Concernant l’immigration du travail, le niveau du salaire minimum pour obtenir un permis de travail a doublé le 1er octobre. De nombreuses réformes mettront du temps avant de voir le jour. Néanmoins, le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, s’est réjoui, le 28 septembre, de voir que les signaux envoyés par son gouvernement portaient déjà leurs fruits : alors que les demandes d’asile augmentent en Europe, elles ont baissé de 30 % dans son pays sur les huit premiers mois de l’année, passant de 11 433 à 8 685.
    Au Royaume-Uni, sorti de l’UE notamment pour « reprendre le contrôle » de l’immigration, le gouvernement de Rishi Sunak a fait adopter cet été une loi déniant le droit de demander l’asile aux personnes traversant la Manche en bateau pneumatique. Cet automne, la Cour suprême britannique se prononcera sur la légalité de l’accord de transfert des demandeurs d’asile vers le Rwanda, signé entre le gouvernement Johnson et Kigali en 2022, mais encore jamais mis en œuvre, car bloqué par de multiples recours en justice. Si les juges concluent à l’illégalité de l’accord, la droite du Parti conservateur poussera Rishi Sunak à faire campagne, aux élections générales de 2024, pour la sortie du Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme, accusée de bloquer les transferts de demandeurs d’asile. La ministre de l’intérieur, Suella Braverman, a même plaidé, le 26 septembre, pour une révision de la convention de Genève sur les réfugiés de 1951.

    L’application de l’accord de Schengen, cette vaste zone de libre circulation des personnes au cœur de l’UE, pâtit de la situation. Avec quelque 330 000 entrées irrégulières en 2022, les Etats n’hésitent pas à réintroduire des contrôles aux frontières intérieures. La France l’a fait de manière quasi systématique, notamment à la frontière italienne à Vintimille, tout comme le Danemark, la Suède, l’Autriche, la Pologne, la République tchèque à certaines de leurs frontières.En Hongrie, la clôture extérieure s’est transformée en passoire. Construite par Viktor Orban en 2015 et 2016, au pic des passages dans les Balkans, la double protection de quatre mètres de haut qui sépare son pays de la Serbie ne permet plus de stopper les flux, malgré les propos péremptoires du premier ministre nationaliste. Le 20 septembre, M. Orban a assuré que ses services avaient « bloqué plus de 125 000 tentatives de passage illégal depuis le début de l’année » le long de la frontière sud. La véritable inconnue, jamais rendue publique par le pouvoir, reste le nombre de migrants qui ont quand même réussi à passer.
    Si les flux se sont d’abord taris, c’est surtout grâce à l’accord européen conclu en 2016 avec la Turquie. Mais ceux-ci ont fortement repris depuis 2022, renforçant la pression à la frontière hongroise. Selon l’agence européenne Frontex, la route des Balkans est la deuxième porte d’entrée en Europe, après la Méditerrannée centrale, avec plus de 70 000 passages enregistrés depuis janvier, surtout des Syriens. Une bonne partie d’entre eux entrent dans l’UE par la Hongrie, mais Budapest a cessé depuis longtemps d’enregistrer les passages sur son sol et les demandes d’asile, malgré ses obligations européennes. Les pays voisins, comme l’Autriche et la Slovaquie, font tous état d’une forte hausse des arrivées depuis 2022. Jusqu’ici épargnée, la Slovaquie a enregistré plus de 30 000 migrants depuis début 2023. Mais la politique du premier ministre hongrois lui permet de continuer d’affirmer : « Nous avons pu jusqu’à présent nous protéger contre l’immigration. »
    Pour tenter de limiter les arrivées, l’UE promeut des accords de coopération avec les pays de transit. En échange d’un meilleur contrôle des flux migratoires, elle soutient des projets de développement énergétique, économique, et investit dans le matériel nécessaire à l’arrêt du passage des migrants. En 2016, les Vingt-Sept avaient versé 6 milliards d’euros à la Turquie, puis multiplié les accords avec le Maroc. Désormais, elle a signé un accord avec la Tunisie, doté potentiellement de plus de 1 milliard d’euros, et réfléchit à d’autres pactes, avec la Libye ou l’Egypte. Face à la route venant de Turquie, la Grèce a durci sa législation depuis 2019 : refoulements illégaux en mer Egée et dans la région de l’Evros ; fin des aides au logement pour les réfugiés ; généralisation de leur relégation dans les camps fermés. Athènes voudrait profiter du bon climat actuel avec Ankara pour s’attaquer aux réseaux de passeurs qui opèrent notamment en mer Egée et « étendre » l’accord conclu en 2016 entre l’UE et la Turquie.
    Selon cet accord, Ankara, en contrepartie d’une aide financière, devait s’attaquer aux réseaux et reprendre les réfugiés déboutés du droit d’asile sur les îles grecques. Dans les faits, la Turquie n’en a jamais repris. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés, entre janvier et juillet, le nombre des arrivées sur les îles grecques a augmenté de 136 % par rapport à la même période en 2022.
    Les structures d’accueil des demandeurs d’asile sont engorgées dans certains pays. En Belgique, le premier ministre, Alexander De Croo, a annoncé le 29 septembre la création d’une « task force » pour trouver en urgence 2 000 à 3 000 places supplémentaires. Cette décision vise aussi à faire taire les divergences au sein de son gouvernement après que la secrétaire d’Etat à l’asile et la migration, Nicole de Moor, une chrétienne-démocrate flamande, a indiqué que les centres n’accueilleraient plus les hommes seuls et qu’elle demanderait à ceux qui trouveraient un emploi de contribuer aux frais de séjour. Les services de l’asile accueillent actuellement 34 000 personnes, mais plus de 2 400 sont à la rue.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Aux Pays-Bas, le premier ministre, Mark Rutte, précipite la chute de sa coalition sur la question de l’accueil des réfugiés

    Aux Pays-Bas, où le thème de la migration a entraîné la chute du premier ministre, Mark Rutte, en juillet, son gouvernement en sursis est divisé sur la politique d’asile, alors que le royaume devrait recevoir quelque 70 000 demandes cette année. Un plan de répartition dans le pays divise les quatre partis au pouvoir. Les droites libérales et chrétiennes entendent limiter le regroupement familial, un projet cassé une première fois par la justice mais qui sera l’un des thèmes des législatives du 22 novembre.
    Répondre aux besoins de main-d’œuvre

    Les politiques restrictives se heurtent dans certains pays aux besoins du marché du travail. C’est le cas en Finlande, où l’asile et l’immigration ont fait partie des sujets les plus épineux pour la nouvelle coalition, composée du Parti de la coalition nationale (conservateur), des Vrais Finlandais (extrême droite), des chrétiens-démocrates et du Parti du peuple suédois (centre). D’un côté, les Vrais Finlandais exigeaient des restrictions drastiques, tandis que les trois autres formations ont insisté pour maintenir les frontières ouvertes pour les travailleurs immigrés, alors que le pays manque de main-d’œuvre.

    L’accord de gouvernement, présenté le 16 juin par le premier ministre, Petteri Orpo, est un compromis : l’accueil des réfugiés et le regroupement familial vont être restreints et les retours à la frontière accélérés. Mais la cheffe des Vrais Finlandais, Riikka Purra, n’a pas réussi à imposer le principe d’un salaire minimum de 3 000 euros pour les salariés étrangers. En revanche, les immigrés n’auront plus les mêmes droits sociaux que les résidents permanents, et devront quitter le pays dans les trois mois suivant un éventuel licenciement. Le Danemark, qui dispose d’une des législations les plus restrictives d’Europe, se demande s’il n’est pas allé trop loin. Depuis des années, les entreprises réclament l’assouplissement de certaines règles les empêchant de recruter à l’étranger. Les parlementaires ont finalement cédé à la pression. Le 1er décembre 2022, la rémunération minimale pour obtenir un permis de travail est passée de 465 000 à 375 000 couronnes par an, conditionnée au niveau du chômage (actuellement à 2,5 % de la population active). En Grèce enfin, un projet de loi devrait bientôt être présenté pour permettre aux 300 000 migrants qui vivraient illégalement dans le pays de travailler dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme, qui ont du mal à recruter.
    Hélène Bienvenu(Varsovie, correspondance), Cécile Chambraud, Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional), Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante), Anne-Françoise Hivert(Malmö (Suède), correspondante régionale), Philippe Jacqué(Bruxelles, bureau européen), Allan Kaval(Rome, correspondant), Marina Rafenberg(Athènes, correspondance), Jean-Pierre Stroobants(Bruxelles, correspondant) et Thomas Wieder(Berlin, correspondant)

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  • Migration : « Il faut modifier le principe selon lequel les personnes mettant le pied en Europe ont le droit d’y faire traiter leur demande d’asile »
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    Migration : « Il faut modifier le principe selon lequel les personnes mettant le pied en Europe ont le droit d’y faire traiter leur demande d’asile »
    Tribune
    Kaare Dybvad Bek Ministre danois de l’immigration et de l’intégration
    Peter Nedergaard Professeur à l’université de Copenhague
    Les réfugiés et les migrants en provenance du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’autres régions du monde participent chaque année à une course souvent tragique pour rejoindre l’Europe. Après la pandémie de Covid-19, l’afflux vers notre continent s’est violemment intensifié : l’année dernière, près d’un million de demandes d’asile ont été déposées dans l’Union européenne (UE), le rythme s’accélérant encore cette année.
    Un tel phénomène est extrêmement inquiétant à plusieurs niveaux. D’une part parce que des milliers de personnes se noient en Méditerranée dans leur périple, mais aussi parce qu’une grande partie de la population européenne a de plus en plus le sentiment que l’immigration est hors de contrôle. La plupart des pays de l’UE possèdent aujourd’hui des décennies d’expérience en matière d’immigration. Si de nombreux entrants non occidentaux se comportent de manière exemplaire, nombre de nos concitoyens rencontrent des frictions et des conflits culturels dans leur vie quotidienne. Les statistiques mettant en évidence un taux de criminalité élevé et un faible niveau d’emploi parmi les immigrés sont bien connues, et de nombreuses personnes ont le sentiment que leurs préoccupations concernant la radicalisation et la formation de ghettos ne sont pas prises au sérieux, à en juger par les flux de migrants se poursuivant sans relâche vers l’Europe. Cet état de fait est en partie dû à notre système d’asile, qui est à l’origine de certaines dynamiques catastrophiques. En effet, bien que les pays européens acceptent un nombre record de demandeurs d’asile, nous abandonnons les réfugiés les plus vulnérables du monde – femmes, enfants, personnes handicapées ou en mauvaise condition physique. Ces laissés-pour-compte n’ont souvent ni l’argent ni la force nécessaire pour entreprendre le voyage dangereux vers l’Europe, et se retrouvent dans des camps de réfugiés sous-financés.
    Au contraire, nous dépensons d’énormes ressources pour traiter des cas, notamment de jeunes hommes, dont beaucoup n’ont aucun motif légal d’asile, mais qui essaient d’aller en Europe pour des raisons financières, afin d’obtenir de meilleures conditions de vie. Chaque année, les pays de l’UE examinent des milliers de demandes d’asile. L’année dernière, plus de la moitié ont fait l’objet d’un refus en première instance. Il est navrant de penser aux sommes que nous dépensons pour les interprètes, les avocats, l’hébergement et le rapatriement de personnes qui n’auraient jamais dû être ici – alors même que l’Organisation des Nations unies et la Croix-Rouge internationale manquent désespérément de moyens pour faire face à la misère dans certaines zones du monde.
    Rappelons expressément que le droit d’asile est réservé aux personnes victimes de persécutions. Les individus souhaitant vivre en Europe pour d’autres raisons doivent déposer leur dossier par les canaux réglementés, tels que les permis de travail ou les séjours d’études. Si nous ne modifions pas la politique actuelle en matière d’asile et de réfugiés, les accidents mortels se poursuivront, tandis que nous courons le risque de voir les citoyens ordinaires perdre confiance dans les dirigeants et les institutions. A long terme, cela pourrait conduire les électeurs à se tourner vers l’extrême droite européenne, qui ne tentera de résoudre le problème qu’avec des murs plus hauts et des barbelés, sans aucun égard pour l’aspect humanitaire. Le Danemark a l’ambition de faire des propositions concrètes sur ce à quoi pourrait ressembler l’avenir de la politique européenne d’asile et d’immigration. En premier lieu, nous devons effectivement anéantir le modèle commercial cynique des trafiquants d’êtres humains qui spéculent sur la misère des gens. En juin, nous avons vécu l’un des pires naufrages de migrants en Méditerranée : un bateau de pêche surpeuplé avec environ 750 personnes à son bord a chaviré au large des côtes grecques. Une semaine plus tard, un canot pneumatique a coulé en mer lors de sa route vers les îles Canaries, tandis que près de 100 personnes ont disparu dans un accident au large des côtes italiennes en février.
    Les ONG et certains médias accusent souvent les opérations de sauvetage européennes d’être bien trop inefficaces et pressent les dirigeants de l’UE à faire plus pour aider les personnes embarquées dans les canots pneumatiques dangereux. Mais trop peu d’acteurs de ce débat mettent en avant le fait que les accidents continueront jusqu’à ce que nous arrêtions les cerveaux sans scrupule qui font fortune en entraînant les gens dans un voyage souvent mortel. Le gouvernement danois a lancé un projet de réforme du système d’asile qui combattra la traite des êtres humains et veillera à ce que nous fournissions une protection à celles et ceux qui se trouvent éligibles au droit d’asile, tout en maîtrisant l’afflux, afin de ne pas recevoir plus de personnes que nous ne sommes capables d’intégrer. Pour ce faire, il convient de modifier le principe actuel selon lequel les personnes mettant le pied sur le sol européen ont le droit d’y faire traiter leur demande d’asile.
    Si le Danemark et les pays européens doivent continuer à offrir une protection à ceux qui en ont besoin, il est nécessaire que l’UE fasse preuve de diligence raisonnable en trouvant des solutions innovantes pour améliorer le contrôle de l’afflux, dans le respect de nos obligations internationales. Le Danemark a ainsi proposé que les demandeurs d’asile spontanés soient transférés vers un pays partenaire sûr en dehors de l’UE, où les demandes doivent être instruites et une protection potentiellement offerte. Cependant, nous sommes également ouverts à d’autres solutions, telles que des partenariats migratoires avec d’autres pays, sur le modèle du pacte migratoire établi entre l’UE et la Turquie en mars 2016. Les réfugiés devraient venir en Europe sur la base de principes humanitaires et non parce qu’ils ont réussi à entrer clandestinement sur son sol. Nous devons supprimer le droit du plus fort dans la politique d’accueil des réfugiés.
    Le souhait du Danemark est que nous réaffections nos ressources, de sorte que beaucoup plus de moyens soient alloués au soutien des organisations humanitaires qui accomplissent une tâche énorme à proximité des conflits. Il s’agit à la fois de fournir la nourriture, les médicaments, les couvertures et d’autres besoins urgents aux déplacés. Mais il s’agit également de scolariser les enfants, de proposer un emploi aux parents et de soutenir les communautés locales, qui font face à un énorme travail d’intégration.
    Le Danemark a été le premier pays à avoir ratifié la convention de Genève sur les réfugiés, et nous serons le dernier pays à l’abandonner. Cependant, il convient d’adopter une posture différente de sorte que les citoyens puissent continuer à reconnaître leurs propres sociétés.
    Kaare Dybvad Bek est le ministre danois de l’immigration et de l’intégration ; Peter Nedergaard est professeur de sciences politiques, docteur du troisième cycle à l’université de Copenhague

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  • Das rote Tuch (Nr. 162, Februar 2023)
    http://www.bund-revolutionaerer-arbeiter.org

    pdf : http://www.bund-revolutionaerer-arbeiter.org/IMG/pdf/-140.pdf

    Leitartikel
    – Erdbeben in der Türkei und Syrien: Eine fürchterliche Katastrophe dramatisch verschlimmert durch Profitgier und Krieg

    Ihre Gesellschaft
    – Für die Ukrainer: Wohnungen und Kitas statt Panzer!
    #Streiks: Wer die Preise erhöht, muss auch die Löhne erhöhen!
    #Ford -Köln: Kein zweites Opel!
    – Wo sind unsere Renten?
    #Vonovia: Erpressern das Handwerk legen
    – Zwei Seiten einer Medaille
    #RWE: Fehlbuchung
    – Meister der guten Ideen?

    Internationales
    – EU-Gipfel: Bald eine Berliner Mauer um ganz Europa?
    #Großbritannien: Ohne Worte
    #Cholera: Krankheit des Hungers und des Elends
    – Die Antwort auf Armutsrenten
    #Dänemark: Mehr arbeiten, um die Armee zu finanzieren?