Ken Loach : « LâĂtat providence anglais a Ă©tĂ© dĂ©truit ! » - The Dissident - The Dissident
â»https://the-dissident.eu/ken-loach-letat-providence-anglais-a-ete-detruit
â»https://the-dissident.eu/wp-content/uploads/2018/07/bloggif_5b48728047662.jpeg
On a rencontrĂ© beaucoup dâemployĂ©s du Job Centre par lâintermĂ©diaire des syndicats. Ils nous ont confirmĂ© quâon leur donne des objectifs : chaque semaine, il y a un quota dâallocataires qui doivent ĂȘtre sanctionnĂ©s. Dans ce cas-lĂ , on les met dans le « personal improvement plan », le plan personnel dâamĂ©lioration, un concept kafkaĂŻen, orwellien. Et mĂȘme si tous les allocataires ont obtenu des rĂ©sultats, il faut en sĂ©lectionner certains pour quâils soient sanctionnĂ©s ! Dans les scĂšnes au Job Centre, Ă part les deux comĂ©diennes principales, tous les gens qui sont autour travaillent vraiment dans ce lieu. Entre les prises, ils nous racontaient que la pression du systĂšme est tellement difficile pour eux quâils ont Ă©tĂ© obligĂ©s de dĂ©missionner.
]]>Un Français sur cinq Ă©cartĂ© de lâaccĂšs aux droits et aux dĂ©marches en ligne selon le COEPIA | Laboratoire dâAnalyse et de DĂ©cryptage du #NumĂ©rique
â»http://laboratoire.agencedunumerique.gouv.fr/2017/08/21/francais-cinq-ecarte-de-lacces-aux-droits-demarch
Si les deux-tiers des Français dĂ©clarent rĂ©aliser des dĂ©marches administratives et fiscales en ligne, le COEPIA observe cependant quâils sont « 39 % Ă dĂ©clarer se mĂ©fier du passage au tout-numĂ©rique en matiĂšre de dĂ©marches en ligne, une part importante des usagers attendant un accompagnement de la part des pouvoirs publics pour se familiariser avec la dĂ©matĂ©rialisation ». Le COEPIA rappelle que 13 % de la population des 18 ans et plus dĂ©clarent ĂȘtre dans lâincapacitĂ© de dĂ©clarer ses revenus en ligne, tĂ©lĂ©charger ou remplir des formulaires en ligne ou encore obtenir des informations en ligne, soit pas moins de sept millions de personnes Ă©chappant totalement Ă lâadministration numĂ©rique.
]]>Retraites, les réformes suffisent pas ? On dépouille des ayants droit
â»https://www.humanite.fr/transforme-des-ayants-droit-en-une-armee-dassistes-640237
DĂ©passĂ©s par lâoutil informatique et le labyrinthe administratif, de nombreuses personnes ĂągĂ©es se regroupent pour faire valoir leurs droits. Lâassociation Unrpa Ensemble et solidaires les aide.
« Jâai envoyĂ© ma demande de retraite complĂšte le 4 octobre 2016. Ils lâont reçue le 10 et mâont confirmĂ© le 14 sa bonne rĂ©ception. Depuis, on me rĂ©pond simplement que le dossier est en cours de traitement. Cela fait plus de dix mois, dĂ©plore monsieur B. DĂšs que jâappelle, on mâassure quâun conseiller va me recontacter, mais ce nâest jamais arrivĂ©. » Ă bientĂŽt 62 ans, il devrait ĂȘtre Ă la retraite. Ouvrier dans le bĂątiment dans le 20e arrondissement depuis ses 17 ans, il rentre dans le cadre des carriĂšres longues et pĂ©nibles et aurait mĂȘme pu faire valoir ses droits depuis deux ans. « Sans ma pension dâinvaliditĂ© , suite Ă un accident du travail, je serais sans aucune ressource depuis des mois , parce quâayant atteint lâĂąge lĂ©gal de la retraite, le chĂŽmage est automatiquement coupĂ©. Pour en bĂ©nĂ©ficier, on a besoin dâune convention Cnav-Unedic⊠On marche sur la tĂȘte », explique-t-il. Monsieur B. a saisi le DĂ©fenseur des droits, qui a contactĂ© Ă son tour le mĂ©diateur de la Cnav. Celui-ci avait obligation de rĂ©pondre. Ce qui fut fait fin juin par courrier Ă©lectronique : « Il rĂ©sulte que la Cnav doit faire face Ă un nombre important de dossiers, ce qui gĂ©nĂšre des retards de traitement, bien cordialement. »
« On a dĂ» sâorganiser pour aider les gens Ă avoir accĂšs Ă leurs droits »
Le cas de monsieur B. est loin dâĂȘtre isolĂ©. Comme beaucoup, il sâest rendu aux permanences sociales pour la liquidation de la retraite organisĂ©es par lâUnion nationale des retraitĂ©s et personnes ĂągĂ©es (Unrpa). « On a dĂ» sâorganiser pour aider les gens Ă avoir accĂšs Ă leurs droits, explique Fatima Sadki, prĂ©sidente de lâassociation parisienne. Les administrations passent au tout-numĂ©rique et comptent sur des associations pour aider les usagers. Câest un transfert de compĂ©tence, mais sans les moyens. On nây arrive pas, mais on fait de notre mieux parce quâil faut bien que quelquâun tire les gens de ces situations kafkaĂŻennes. Et 80 % des personnes qui viennent nous voir le font pour ce type de motif. » Lâassociation met des ordinateurs Ă disposition lâaprĂšs-midi et aide les personnes ĂągĂ©es Ă crĂ©er leurs comptes personnels, des adresses mails⊠« Avec la fermeture de lâaccueil et leur systĂšme informatique qui dysfonctionne, ces politiques publiques sont en train de transformer des ayants droit en une armĂ©e de dĂ©pendants Ă lâassistance sociale », dĂ©plore Fatima Sadki. Courriers Ă lâappui, elle Ă©graine les exemples. Monsieur S. est privĂ© de tout revenu depuis fĂ©vrier parce que le systĂšme informatique a refusĂ© dâouvrir ses droits Ă la retraite Ă cause de lâexistence dâun homonyme. Un autre se rĂ©vĂšle introuvable Ă cause dâun changement de numĂ©ro de SĂ©curitĂ© sociale. Un retraitĂ© sâest vu priver de ses droits depuis juin 2016, car un questionnaire a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă son ancienne adresse et nâa pu ĂȘtre dĂ»ment retournĂ© dans les temps. MalgrĂ© trois questionnaires renvoyĂ©s avec accusĂ©s de rĂ©ception entre juillet et novembre 2016, sa situation nâest toujours pas dĂ©bloquĂ©e. Une rĂ©fugiĂ©e politique de 63 ans nâa pas touchĂ© sa retraite depuis aoĂ»t 2016 puisquâil lui manque un original dâextrait de naissance⊠« Depuis janvier, jâai demandĂ© ma convention Cnav-Unedic, poursuit Marina, membre dâEnsemble et solidaires. Câest le parcours du combattant que dâavoir une retraite. Depuis le 1er juillet je ne suis plus payĂ©e, mais PĂŽle emploi refuse de mâinscrire et dâĂ©tudier mon droit aux indemnitĂ©s chĂŽmage. Je suis obligĂ©e de demander le RSA pour toucher quelque chose. On a cotisĂ© toute notre vie et on se retrouve dans la misĂšre. »
]]>Report reveals scale of food bank use in the UK | Society | The Guardian
â»https://www.theguardian.com/society/2017/may/29/report-reveals-scale-of-food-bank-use-in-the-uk-ifan
Prof Jon May, of Queen Mary University of London and chair of Ifan [Independent Food Aid Network] said the figures emphasised the rapid rise in the number of food banks over the past five years, and the changing geography of poverty. âThere are now food banks in almost every community, from the East End of London to the Cotswolds. The spread of food banks maps growing problems of poverty across the UK, but also the growing drive among many thousands of people across the country to try and do something about those problemsâ.
Frank Field, the Labour MP, a veteran poverty campaigner and chair of the Feeding Britain charity, welcomed the figures, and called on the next government to do more to understand the scale of hunger and food insecurity. âThese figures show the tide of hunger sweeping the UK. Itâs another piece in the jigsaw puzzle of destitution in this country.â
]]>Nous, Daniel Blake - Le Monolecte
âșhttps://blog.monolecte.fr/2017/05/07/nous-daniel-blake
Moi, Daniel Blake est de ces films rares qui prennent aux tripes immĂ©diatement, nous immergent dans leur univers, leur narration dĂšs les premiĂšres images, nous maintiennent en apnĂ©e pendant tout lâimpeccable dĂ©roulĂ© de leur rĂ©cit et ne nous lĂąchent plus jamais ensuite. Bien sĂ»r, Ken Loach est loin dâĂȘtre un perdreau de la derniĂšre pluie, mais on peut aussi se dire quâĂ force de tirer sur la corde de la misĂšre sociale, elle finit par casser.
Mais non, la force de ce rĂ©alisateur, câest de porter une camĂ©ra Ă hauteur des gens, de leur vie quotidienne et dâen profiter pour nous raconter avec une prĂ©cision dâentomologiste la maniĂšre concrĂšte dont sont organisĂ©s les rapports de force dans la sociĂ©tĂ© contemporaine. Et sur ce chapitre, le constat est glaçant.
]]>@gata cite ce texte :
« Avec moi » (le 7 mai)
Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
âșhttp://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai
Avec ce commentaire (âșhttps://seenthis.net/messages/594094) :
Je ne sais pas trop quoi en penser mais Tevanian (dans son long texte, trĂšs bon et honnĂȘte, texte Ă©voquĂ© dans ce fil mais jamais citĂ© pour lâinstant, je crois) parle aussi de la peur (de sa peur) Ă la fin et il Ă©crit aussi ça :
Jâai Ă©voquĂ© le paternalisme, câest-Ă -dire ce mĂ©lange de posture antiraciste protectrice, de condescendance raciste et de tolĂ©rance sans limites Ă lâĂ©gard des discriminations, que Macron partage par exemple avec François Hollande. Mais dans beaucoup des prises de positions que jâai lues, la question du racisme nâest mĂȘme pas Ă©voquĂ©e, et on se contente dâaffirmer un lien mĂ©canique entre lâultralibĂ©ralisme de Macron et le triomphe du lepĂ©nisme dans cinq ans. Je reconnais dans ces Ă©quations simplistes une pauvretĂ© intellectuelle typiquement franchouillarde, qui consiste dâune part Ă rĂ©duire le vote FN Ă un vote de protestation sociale, un vote ouvrier, un vote de pauvre, de perdant de la mondialisation libĂ©rale, bref un cri de souffrance, en minorant gravement la centralitĂ© du racisme dans ce vote (pourtant maintes fois revendiquĂ©e par les Ă©lecteurs eux-mĂȘmes, dans les enquĂȘtes « sortie des urnes »), y compris dans sa frange ouvriĂšre (qui par ailleurs ne reprĂ©sente quâun septiĂšme du vote FN), et dâautre part Ă ne parler du racisme de cet Ă©lectorat que comme un rĂ©flexe mĂ©canique de peur de lâautre liĂ© Ă la conjoncture Ă©conomique â ce qui revient Ă nier les mĂ©canismes sociaux, culturels et idĂ©ologiques spĂ©cifiques qui alimentent le racisme ou au contraire le battent en brĂšche.
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Je respecte et jâapprĂ©cie le travail de Tevanian, mais cette fois ci je ne suis pas dâaccord, je ne sais pas ce que les autres en pensent.
Mona Chollet, Dominique Vidal et Pierre Tevanian, parmi dâautres, avancent cet argument : Macron ce sera le capitalisme, alors que Le Pen ce sera le capitalisme + le racisme. Ils ajoutent que le racisme est le point qui leur semble le plus important, et que câest trop facile de sâabstenir pour des blancs qui nâen subiront pas les consĂ©quences.
Je suis effectivement un blanc, un bourgeois relativement Ă©pargnĂ© par lâavenir sombre que nous proposent Trump et Le Pen, et aussi un marxiste qui pense que tout est dâabord question de domination sociale. Je suis conscient que lâun des effets les plus sĂ©vĂšre, violent, injuste, cruel, insupportable est celui du racisme, de la discrimination de populations entiĂšres Ă cause de leurs origines, de leur aspect ou de leurs pratiques, et je suis aussi de ceux qui pensent que câest lâune des questions les plus urgentes Ă rĂ©gler, Ă combattre, et Ă laquelle il faut sâadresser. NĂ©anmoins, je ne confonds pas lâeffet et la cause. Je continue de croire (jâai peut-ĂȘtre tort, mais je ne suis pas naĂŻf) que le racisme nâest quâune consĂ©quence des inĂ©galitĂ©s sociales, du malaise social, de la crise sociale.
Je ne dis pas que le vote FN nâest quâun vote dâouvrier et de pauvres, mais oui, en total dĂ©saccord avec Pierre Tevanian, je dis que le vote FN est un vote de colĂšre, de protestation, de perdants de la mondialisation libĂ©rale, de rĂ©flexe liĂ© Ă la conjoncture Ă©conomique, de laissĂ©s pour compte qui voient une classe dirigeante et financiĂšre sâenrichir de façon indĂ©cente tout en nous disant que câest la crise et quâil faut se serrer la ceinture, quâon ne pourra plus avoir une retraite, une Ă©ducation et des soins gratuits, alors que notre pays et notre planĂšte nâont jamais Ă©tĂ© aussi riches, etc. Câest un vote de perte de confiance envers les hommes et les femmes politiques et leurs partis qui nous gouvernent et nous ruinent depuis des dĂ©cennies, et qui assombrissent notre avenir. Cette perte de confiance, elle me touche aussi. Je ne vote pas Le Pen parce que je ne pense pas que ce soit la solution, mais je comprends la colĂšre, et je comprends aussi le majeur dressĂ© sous forme de Brexit, de Trump ou de Le Pen.
Alors oui, je pense que dans un tel contexte, le racisme nâest quâune consĂ©quence, la recherche dâune solution facile, dâun bouc Ă©missaire Ă faire payer en temps de crise. Oui, je remarque que lĂ oĂč la crise est moins sĂ©vĂšre, le fascisme et le racisme avancent moins fortement. Et nos dirigeants actuels en sont, Ă mon avis, triplement responsables : 1) car ce sont Ă©galement eux qui, dans leurs discours, ont pointĂ© du doigt ces boucs Ă©missaires ; 2) parce que dans leurs pratiques, ils nâont pas attendu le FN pour commencer dĂ©jĂ Ă les opprimer socialement, gĂ©ographiquement, judiciairement etc. 3) parce que, ils le savent, le capitalisme pourra fleurir tout aussi bien sous un gouvernement FN.
Donc je suis convaincu que Macron nâest pas la solution Ă Le Pen. Macron est la cause de Le Pen, et celui qui jette de lâhuile sur son feu. Pour combattre le racisme de Le Pen, il faut combattre sa source qui est, selon moi, dans lâultralibĂ©ralisme de Macron. Je me demande mĂȘme si on nâa pas perdu trop de temps Ă combattre le racisme sans combattre le capitalisme, car pendant ce temps, plus de 7 millions de Français ont rejoint le vote FN. Ce sont ces 7 millions de Français qui devraient poser question. Toute solution cherchĂ©e ailleurs, chez les abstentionnistes par exemple, est dâune myopie qui, me semble-t-il, ne rĂ©soudra rien, ni Ă court ni Ă long terme...
#France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
#Pierre_Tevanian #Vote_FN #FN #Racisme
The deaths, sanctions and starvation that prove I, Daniel Blake is accurate â despite what some critics say | The Independent
â»http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/i-daniel-blake-accuracy-ken-loach-benefits-sanctions-deaths-iain-dunc
A new polemical film by Ken Loach about life on benefits â and a faceless bureaucracy at the heart of the welfare state â has created an emotive debate on whether it accurately portrays life on state support.
I, Daniel Blake tells the story of a 59-year-old joiner who is thrust into a Kafkaesque bureaucratic nightmare, designed to ensure his disability benefit payments and Jobseekerâs Allowance are almost unobtainable. But, for some, the reaction has been uncomfortable.
]]>« Moi, #Daniel_Blake » : lui, #Ken_Loach et la peur de lâart
â»https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/241016/moi-daniel-blake-lui-ken-loach-et-la-peur-de-l-art
Cela fait trop longtemps que les films de Ken Loach sont regardĂ©s davantage pour leur contenu politique que pour leurs propriĂ©tĂ©s cinĂ©matographiques. La sortie de #Moi, Daniel Blake est lâoccasion idĂ©ale pour inverser la tendance.
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