• CNAM - dématérialisation et bunkérisation (déshumanisation) des administrations (reçu par mel)

    Ce mail fait écho avec deux anecdotes de la semaine dernière : une patiente hospitalisée pour laquelle a été sollicitée à la CNAV une demande d’aide au retour à domicile après hospitalisation, dont la réponse est censée être rapide...
    Comme ça fait un mois qu’on a envoyé le cerfa et que rien ne se passe, j’appelle le 3960, j’entre le NIR, appuie sur la touche 5 : « informations sur des aides concernant le maintien à domicile » et après 3 secondes de musique : « l’assurance retraite vous remercie de votre appel. Au revoir et à bientôt » et ça raccroche.
    Pensant que c’était un bug j’ai renouvelé l’opération : en vain, ça raccroche.

    Pour aune autre personne, j’appelle cette fois le la CPAM au 3646 : mais tous les conseillers sont occupés, je suis invitée à aller sur le site améli. Ca tombe bien Madame a un compte et elle connaît même son mot de passe. On voudrait un RDV parce que je ne connais pas le cas de figure que Madame me présente et il me semble qu’elle sera mieux guidée par un conseiller de la sécu. Sur améli, je peux choisir dans quelle antenne je veux être reçue (il y en a une dizaine et Madame a le choix, top !). On choisit Bobigny avec 3 jours de plage pour la semaine suivante « indisponibles », on clique sur la suivante : les 3 autres plages sont aussi indisponibles, on clique et on clique et on clique jusqu’à ne plus pouvoir cliquer. Toutes les plages sont occupées...
    J’essaie de passer par le robot qui vous propose d’écrire votre question et je trouve le chemin pour avoir un RDV téléphonique mais je dois choisir dans un menu déroulant le motif de ma demande et on m’avertit que si ma question est sur un autre sujet, le conseiller ne me répondra pas. Sauf que la situation ne Madame ne rentre dans aucune case...
    Il nous reste le bon vieux courrier postal...

    les vigiles qui interdisent d’entrer à la CPAM sans rendez-vous, l’attente téléphonique qui débouche sur un « merci d’avoir appelé », l’item « prendre rdv » bien caché qui n’admet qu’une liste très fermée de motifs, c’est exactement comme ça.

    #CPAM #CNAM #dématérialisation #accès_aux_soins

    • Lorsque mon époux est décédé, il était en arrêt maladie ALD cancer... J’ai eu besoin de papier de la CPAM ! Mais mais lorsque tu décèdes, abracadabra aussi sec ton compte Ameli devient inaccessible ! Pour prendre un rdv j’ai dû mentir et cocher n’importe quoi ! Devant la personne j’ai expliqué le jour du RDV ! Elle ne pouvait pas accéder au compte bloqué !!! C’est sa direction qui a pu le faire . La dame était hyper gentille. Moi, j’étais au bout de ma vie...C’est pas facile...

    • ces dark patterns prolongent une politique de rapine où le courrier postal comme la démarche au guichet débouchent eux-aussi sur des impasses (souvent illégales, mais difficilement contestables). je me débat avec la Cnam qui a prélevé mon compte des mois pour une CSS à laquelle j’avais droit à titre gratuit (la CAF communique automatiquement l’entrée au RSA socle de ses allocataires, situation qui ouvre droit à la CSS sans frais). mes multiples réclamations en ligne ont donné lieu à des réponses dilatoires ("faites une demande de CSS", alors que je l’avais déjà, ce qui rendait la démarche demandé impossible sur le site !) ; au guichet on m’a dit qu’on y pouvait rien sans me répondre sur le fond, écarté de l’échange malgré mon insistance, qu’il fallait écrire. en réponse à un courrier on m’a à nouveau proposé de faire une demande de CSS que j’avais déjà, là aussi sans dire un mot des prélèvements indus (ne pas fabriquer de nouvelles preuves contre l’administration). j’attends donc des nouvelles du « médiateur » de la CPAM (pour un autre litige, celui de la Sncf, s’était contenté d’annuler la majoration d’une amende indue et non l’amende elle-même : on m’avait vendu au guichet un aller/retour avec deux trajets datés du même jour, impossible à effectuer vu les horaires, ce que j’ai découvert lors du contrôle, au retour...). le médiateur va-t-il conclure au tort partagé en proposant de limiter le remboursement à une moitié de la somme en jeu ? Inutile de préciser que chaque démarche, c’est du taf (décrire les faits, fournir toutes les pièces justifiant l’argument). entamer une procédure, permettrait sans doute d’être remboursé juste avant audience. les administrations (préfecture, caf, Policemploi, cnam) ont le chic pour éviter les condamnations.
      pour ne pas s’assoir sur les 200 balles concernées, il faut vraiment en vouloir et ne pas compter ses heures.

    • Je regrette de ne pas avoir de mot en français pour désigner ce sujet d’actualité. A l’époque où on te dit que l’accessibilité n’est pas superflue, constater combien certaines fonctionnalités sont bâties en dépit du bon sens, au point parfois d’en arriver à vouloir sacrifier des bébés phoques (désolé, j’ai parfois de mauvaises pensées...).

      L’autre fois, c’était pour retrouver un identifiant sur un site de je ne sais plus quel fournisseur. Un assureur je crois. Où la procédure se termine par l’envoi d’un SMS non identifié contenant un lien bit.ly. Un lien court bit.ly à l’époque où tu sais qu’une simple URL malveillante peut provoquer des installations non désirées sur ton smartphone...

      Donc, dark patterns, c’est chouette. A la fois pour désigner la mé-conception, mais surtout pour désigner la mauvaise volonté manifeste de rendre le service attendu accessible facilement. Cette mauvaise volonté peut parfois être involontaire, par absence de compétence. Mais d’autres fois, elle peut aussi être le signe d’une volonté retorse de ne pas rendre le service. Parce qu’il y a parfois, chez les concepteurs la croyance que les utilisateurs sont des veaux qu’il faut dompter.

    • Ts, ts, ts  : les dev font ce que le chef de projet « interaction du public » ou autre leur demande. En fonction de ce qu’il sait et de ce qu’on lui demande. Donc de la merde.

      La Sécu est injoignable, c’est un fait et c’est à mon sens délibéré.
      On est au moins 12% à ne plus avoir accès à un médecin traitant, donc au parcours de soin, mais tu vois, ce n’est un item nulle part.
      Comme ça, tu ne peux manifester ton besoin nulle part, donc tu n’es pas enregistré·e dans la machine et donc ton problème n’existe pas parce qu’il n’est pas mesuré.

      Ma banque en ligne permettait la saisie libre de l’objet de la demande, maintenant, plus du tout.
      C’est bien un choix.

      Celui de ne s’occuper que des cas fluides qui cochent toutes les cases et ne font pas perdre de temps.

  • « L’addiction aux jeux vidéo entretenue par des algorithmes mérite l’attention du législateur »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/27/l-addiction-aux-jeux-video-entretenue-par-des-algorithmes-merite-l-attention

    « L’addiction aux jeux vidéo entretenue par des algorithmes mérite l’attention du législateur »
    Tribune

    Perrine Pelletier

    Avocate

    Il faut préserver le secteur du jeu français des dérives des manipulations, notamment financières, rendues possibles par la collecte de données, estime Perrine Pelletier, avocate spécialisée dans les nouvelles technologies, dans une tribune au « Monde ».

    Publié aujourd’hui à 06h26 Temps de Lecture 3 min.

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    « Oops ! Vous n’avez pas assez de potion. Pour continuer le jeu, achetez une loot box et voyez ce que la chance vous réserve ! » « La partie s’arrête maintenant pour vous. Tentez votre chance et achetez une loot box pour gagner des vies supplémentaires ! » Première industrie culturelle en France, les jeux vidéo déchaînent les passions. Risques d’addiction, déconnexion avec le monde réel, autant de griefs souvent mentionnés pour diaboliser un monde virtuel captivant – pour plus de 3,2 milliards de joueurs dans le monde.

    Les clés du succès ? La qualité graphique et créative, les nombreuses références culturelles, les multiples options de jeu conjuguées à des scénarios remarquablement ficelés pour augmenter l’effet ludique… et retenir l’engagement des joueurs. Sans compter l’effet de réseau qui, comme en dehors de l’univers du gaming, a pour résultat de maintenir les joueurs connectés.

    D’abord réservé aux jeux vidéo mobiles, gratuits pour le joueur – du moins tant qu’il le souhaite –, un nouvel outil nommé « loot box » s’est développé dans les jeux à gros budget. Une loot box, ou « coffre à butin », contient plusieurs objets virtuels apparentés à des récompenses aléatoires susceptibles d’offrir au joueur des améliorations, allant de la personnalisation des personnages à l’acquisition de nouvelles options, parfois rares, lui permettant d’avancer dans le jeu.
    Lire aussi : « Loot boxes » dans les jeux vidéo : où en est leur régulation en France ?

    A première vue, il ne s’agit là que d’une simple fonctionnalité qui doit permettre à un joueur de maximiser son expérience ludique. Mais dès lors que ces loot boxes sont payantes, elles se révèlent finalement plus problématiques. Génératrices de gains incertains, fondées sur le hasard, en contrepartie d’une somme d’argent, les loot boxes ont les caractéristiques pour être assimilées à des loteries payantes en ligne, prohibées en France (hors Française des jeux). Car les jeux d’argent et de hasard sont réglementés, dans le monde réel comme dans le monde numérique, afin d’endiguer notamment les risques d’addiction – ce pourquoi les jeux de hasard sont généralement interdits aux personnes mineures en France.

    Les achats intégrés aux jeux vidéo représentent environ 15 milliards de dollars de gains (environ 14,69 milliards d’euros) pour l’industrie (en 2020), et en France, 4,78 millions de joueurs sont mineurs. Vu l’ampleur du phénomène et dès lors que ces achats intégrés produisent des effets aléatoires, à l’instar d’une loterie, faut-il les réglementer ou les interdire dans l’Hexagone, comme les jeux d’argent et de hasard en ligne en 2010 ?
    Lire aussi les témoignages : Article réservé à nos abonnés Une affaire de famille : « La génération actuelle a grandi avec une vraie culture jeu vidéo, qu’elle peut transmettre aux enfants »

    Aujourd’hui, les loot boxes sont encadrées à la marge par certains pays seulement. La Belgique et les Pays-Bas ont fait le choix de les interdire, les assimilant à des jeux de hasard, la Suède souhaite également modifier sa législation en ce sens. Plus récemment, le Norwegian Consumer Council publiait un rapport intitulé « Comment l’industrie du jeu exploite les consommateurs à l’aide de boîtes à butin », auquel 20 associations de consommateurs issues 18 pays européens, dont la France, ont décidé d’apporter leur soutien. Elles soulignent un besoin évident de réglementation prônant l’interdiction des conceptions trompeuses au moyen de méthodes marketing, la protection des mineurs compte tenu de leur vulnérabilité, notamment en ligne, mais aussi la transparence des transactions. Une législation protectrice du consommateur, du joueur vulnérable, mais peut-être surtout une législation qui responsabilise les éditeurs de jeux ?

    Finalement, ce n’est pas tant les achats intégrés susceptibles d’être accessibles à des mineurs qui sont au cœur du sujet – ils doivent pouvoir être encadrés par des règles d’accès à des jeux réservés à leur âge, un contrôle parental, des règles de modération des écrans et des limites financières – comme pour toute autre activité sur Internet en somme.

    Ce qui est davantage en cause, c’est l’usage massif des loot boxes au moyen de techniques marketing de manipulation grâce aux données collectées pendant les sessions de jeu et, in fine, l’instauration d’un dark pattern [une interface conçue pour manipuler l’utilisateur] qui pousse à la consommation malgré soi. Ce qui mérite l’attention du législateur, ce sont les schémas implacables d’addiction entretenus par des algorithmes.

    Le jeu vidéo est un formidable levier de croissance et de rayonnement culturel pour la France dans le monde, fort de véritables pépites reconnues internationalement. Permettons à ce secteur de poursuivre son essor, en préservant l’art et le divertissement des risques d’addictions par le pay to win [« payer pour gagner »].

    Perrine Pelletier est une avocate intervenant en propriété intellectuelle, médias et nouvelles technologies.

    #Jeux #Jeux_vidéos #Economie_numérique #Culture_numérique #Dark_patterns

    • C’est con, à force de naviguer en mode privé, je ne retrouve plus un lien survolé aujourd’hui (mais derrière paywall) qui parlait de la collecte des données personnelles dans les jeux vidéo et de son rôle méconnu mais essentiel.

    • D’une part, les loot boxes sont apparues il y a quelque quinze ans (notamment avec Team Fortress 2). D’autre part, les jeux vidéo français sont rarement connus pour intégrer des coffres à butins. Enfin, l’addiction aux jeux vidéo ne fait pas consensus auprès de la communauté scientifique.

  • En ce moment, c’est la multiplication des écrans sur le thème « Soit tu nous refiles tes données personnelles, soit tu n’accèdes pas à notre site ». Comme en plus j’ai activé un bloquer de pubs, c’est la fête du slip en permanence.

    Évidemment, c’est la multiplication des design maléfiques, où le lien « Ne pas accepter » est planqué (désormais en petit en haut à droite du popup), et le lien « Oui, fliquez-moi » est un beau gros bouton bien visible. Ou le classique choix entre « Oui pour tout, z’y va » et « Non, je ne veux pas, mais je vais devoir passer les 5 prochaines minutes de ma vie dans un formulaire à la con pour régler le truc. »

    Mais le pompon, ces derniers jours, c’est :

    – {{Alternatives économiques}}, qui veut bien que je lise son article, mais à condition que je file mon adresse email.

    – {{Jeuxvideo.com}}, soit j’accepte les cookies intrusifs, soit je paie 2€ :

    Je me demande si toutes ces conneries sont vaguement légales…

  • Quand tu veux aller écouter un podcast de Klaire sur arte radio (https://www.arteradio.com/son/61665162/renaud_de_toi), et que tu veux refuser le dépôt de cookies.


    Vraiment ARTE ?
    étant entendu que lorsque le oui apparaît, le dépôt de cookies est désactivé
    #dark_patterns #UI

    C’est moi qui ai l’esprit tordu ?

    P.S. : le surlignement sur la capture est de moi, dans la réalité la phrase est noyée dans le bloc de texte.

    • C’est le composant d’interface « truc glissant » qui est un dark pattern à lui tout seul, et qui ne devrait jamais être utilisé.

      Les trucs glissants gauche-droite qui simulent une case à cocher ou deux boutons radios, ne sont accessibles et compréhensibles que si et seulement si les deux labels sont à l’extérieur du bouton, afin de pouvoir les lire en permanence et donc savoir que quand le bitoniau est à gauche ça veut dire le label de gauche et vice versa.

      Label à gauche O--- Label à droite
      Label à gauche ---O Label à droite
  • Dark Patterns and Design Policy - Data & Society : Points
    https://points.datasociety.net/dark-patterns-and-design-policy-75d1a71fbda5

    These are what Designer Harry Brignull calls “dark patterns,” a term he created in 2010 to describe design choices and characteristics that trick users into making decisions they normally wouldn’t make. Dark patterns can be purposeful or accidental, though it’s often hard to determine the intent behind them. For example, is it an intentional dark pattern to suppress privacy when social networks bury their security settings, or are designers and engineers not sure where to place the appropriate buttons for users to find? Is it intentional that marketplaces like Amazon have price confusion, or again, is it accidental bad design? (In 2019, a few US senators tried to create legislation to ban some forms of dark patterns, though the bill ultimately failed.)

    What matters here is not unpacking direct intent, but rather looking at the outcomes and harms of these design decisions and then, creating policy that accounts for these decisions.

    What is design policy?

    “Design policy” looks at the role of design in products and software—how designers “make things”—and then analyzes how design terms and the structure of design operate in relation to policy and technology. User experience design is what makes technology usable and accessible. For example, iOS follows flat design principles for mobile, and Android follows material design. Most digital design follows the principles of human-centered design, a design methodology created in the 1990s that focuses on user experience. These methodologies are how, for example, a person in Croatia can use an app designed in India and understand how to use the app.

    If policy is, roughly, a set of rules that outline and/or govern how things work, then design policy is the act of using design to make policies around software and hardware understandable. It recognizes that design affects technology, including how technology looks and feels to consumers, and what consumers can ‘see’ or know about technology.

    This has changed in the last years: Today, across many industries, companies use digital design practices that harm consumers, erode privacy, and harm competition.” Dark patterns have only been focused in larger, general press journalist publications recently, even though designers have known about dark patterns for years. Rieger points out that this could be because dark patterns have started to cause more serious, widespread damage; for instance, when filing taxes or in implementations of the European Union’s General Data Protection Regulation (GDPR).

    In 2018, Germany passed the Network Enforcement Act or NetzDG, which allows users to report illegal content and specifically online hate speech. However, the interface to report hate speech was buried and confusing for users; this blog post had to illustrate how to access the reporting mechanism and then how to use it.

    Rieger and I argue that this is a dark pattern, since the reporting form was difficult to access and the design of the flow itself was confusing to users. User interface for specific kinds of features need to be viewed under a lens of ‘searchability,’ or access to information, and if a feature is buried or difficult to find, that makes it harder to access.

    GDPR asks, how do we design for user consent and transparency in products and in ad tracking? GDPR is what we could label a ‘wicked design problem’, which is design problem that seems hard or impossible to solve, since it has to address privacy settings and cookies, create user consent-focused flows in a way that is understandable to users, and provide ways to opt-in and opt-out, while not radically slowing down users (which would cause user frustration).

    Since it’s been passed, the GDPR has been radically misinterpreted across platforms and US news media websites. Below are a few examples from the websites of Le Monde, Vice Germany, Harper’s Bazaar, The Daily Beast, and The Atlantic.

    Harper’s Bazaar initial GDPR settings (Figure 9), where they only offer the ‘accept’ button, is a design that some argue is probably illegal. This is not a consensual choice: users either select ‘yes,’ or forgo reading the website. The May 2020 examples from Le Monde, Vice Germany, Harper’s Bazaar, and The Daily Beast could also be considered dark patterns because users lack clear options to reject cookie tracking. Harper’s Bazaar does a slightly better job once the user clicks into “cookie settings,” but it takes an extra step to get there.

    Design policy in practice

    It’s time for policy teams, think tanks, independent research institutes, and research labs to engage with designers in the same ways that technologists and engineers are being welcomed into research, policy, and academia. Design can unintentionally shift, mask, and hide policy, as well as the intentions of policy.

    When we set out to regulate tech, let’s remember that technology employees on a granular level—not just the monolith of the company—are the ones interpreting that regulation, whether or not the employee realizes it. When providing policy regulations, if researchers aren’t thinking about how a designer will take what we write and implement it in a specific way, then our research and recommendations aren’t producing the intended impact. Designers can take the directive of “tell people about cookies and give them consent options” and create many different things, which is why we see so many different results of GDPR. But imagine if in legislation, it was outlined that “the choices need to be equal in hierarchy and legible for all audiences.” That tells a designer a different story.

    #Design #Dark_patterns #RGPD

  • DECEIVED BY DESIGN - How tech companies use dark patterns to discourage us from exercising our rights to privacy
    https://fil.forbrukerradet.no/wp-content/uploads/2018/06/2018-06-27-deceived-by-design-final.pdf

    27.06.2018 - Summary

    In this report, we analyze a sample of settings in Facebook, Google and Windows 10, and show how default settings and dark patterns, techniques and features of interface design meant to manipulate users, are used to nudge users towards privacy intrusive options. The findings include privacy intrusive default settings, misleading wording, giving users an illusion of control, hiding away privacy-friendly choices, take-it-or-leave-it choices, and choice architectures where choosing the privacy friendly option requires more effort for the users. Facebook and Google have privacy intrusive defaults, where users who want the privacy friendly option have to go through a significantly longer process. They even obscure some of these settings so that the user cannot know that the more privacy intrusive option was preselected.

    The popups from Facebook, Google and Windows 10 have design, symbols and wording that nudge users away from the privacy friendly choices. Choices are worded to compel users to make certain choices, while key information is omitted or downplayed. None of them lets the user freely postpone decisions. Also, Facebook and Google threaten users with loss of functionality or deletion of the user account if the user does not choose the privacy intrusive option.

    #GAFAM #vie_privée #nudging #Facebook #Google #Microsoft #Android #WIndows_10

    • Analyse complète et détaillée des pratiques de Facebook, Google et Microsoft pour optimiser le « consentement par défaut » des utilisateurs.

      Dark patterns can be described as “...features of interface design crafted to trick users into doing things that they might not want to do, but which benefit the business in question.”, or in short, nudges that may be against the user’s own interest.13This encompasses aspects of design such as the placement and colour of interfaces, how text is worded, and more direct interventions such as putting pressure on users by stating that the product or service they are looking at is about to be sold out.

      #dark_patterns #par_défaut #UX #RGPD #Privacy_by_default

  • #RGPD : Les « dark patterns », ou comment s’asseoir sur le Règlement
    https://open-freax.fr/rgpd-dark-patterns

    Vous l’avez sûrement remarqué, que ce soit pour exprimer vos préférences vis-à-vis des cookies sur d’innombrables sites web, ou au travers de diverses applications mobiles, réseaux sociaux… Quand bien même on vous demande de « revoir vos paramètres », il y a des dizaines (voire des centaines dans certains cas, coucou Yahoo) de cases à décocher, alors que c’est pénible et que c’est supposé être un véritable « opt-in » (à savoir, une inscription qui nécessite une véritable action positive de votre part, comme un clic dans une case).

    Du côté des gros affamés de données (Google, Facebook), c’est la même, en plus chafouin. Tout est pensé pour que la collecte de données personnelles puisse continuer à avoir lieu. Le tout bien caché derrière un petit assistant en 4-5 écrans qui vous explique que olala le RGPD on l’a bien pris en compte. Et quand vous creusez… C’est la cata.

    Toutes ces techniques, on les appelle les « dark patterns » (eux-même partie intégrante de la « captologie »), et l’équivalent norvégien de l’UFC Que Choisir (le CCN, pour Consumer Council of Norway) les a documentées, fort précisément (mais en anglais). Du coup, je vais vous résumer leur rapport, qui se concentrait sur 3 acteurs : Facebook, Google, et Microsoft (au travers de Windows 10).

    #dark_patterns #data (Quand c’est gratuit ... j’utilise Cookie Auto delete.)

    • Sur le fond, je te suis. À mon sens, ils peuvent vaguement s’appuyer sur les autorisations passées pour ce qui est des users existant avant le 25/5/18. Par contre, pour le nouveaux ils sont clairement en infraction. Et si on va chercher du côté des applis pour ordiphones, c’est une horreur complète.

  • An Introduction To Dark UX Patterns - Reality is a Game
    http://www.realityisagame.com/archives/2500/an-introduction-to-dark-ux-patterns

    In short dark patterns are user interface (UI) that purposefully trick the user to do something that they didn’t want to do. This includes adding items to a user’s shopping cart without their knowledge or signing them up for mailing lists they don’t want to be on. It even includes placing ads so users accidentally click on them in your app.

    Easy to join, hard to leave

    #interface #dark_patterns #web_dev