• Cybercriminalité : qui sont les escrocs du #darknet_français ?
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    À quoi ressemble l’économie souterraine de la cybercriminalité française ? Combien de hackers malveillants y prospèrent ? Comment s’organisent-ils, que vendent-ils et combien gagnent-ils ? Pour la première fois en France, une étude, réalisée par l’entreprise de cybersécurité Trend Micro et publiée ce mercredi, donne des réponses. Pendant un an, ses équipes de R et D ont scruté les marchés souterrains nationaux et compris ses spécificités.

    Le panorama dressé, plutôt inquiétant, révèle les dessous du « web underground » français. Un écosystème criminel qui prospère dans le #darknet (l’internet caché), mais qui apparaît très bien organisé, en pleine professionnalisation et... en pleine croissance.

    Selon les estimations de l’auteur de l’étude, qui souhaite rester anonyme, le cybercrime français se compose de 40.000 individus. Un chiffre « relativement faible » par rapport aux marchés plus importants comme la Russie ou les États unis, mais comparable à celui de l’Allemagne. Ce chiffre a été obtenu en compilant et en pondérant le nombre de membres de la centaine de « marketplaces » du darknet, c’est-à-dire les forums de discussions qui sont indispensables aux hackers pour organiser leurs fraudes.
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    Le darknet est aussi l’eldorado des amateurs de fraudes administratives. Des prestations propres à la France. Les « passe-partout pour boîtes aux lettres », comme ceux utilisés par les employés de La Poste, sont très populaires et disponibles à des tarifs abordables (une quinzaine d’euros). Les cybercriminels s’en servent pour récupérer des colis et des courriers officiels, afin de réaliser ensuite des opérations de détournement d’identité. Les documents contrefaits, comme des fausses factures d’enseignes de la grande distribution (Amazon, Darty, Pixmania...), de fausses cartes grises (pour revendre des voitures volées), ou de faux chèques (pour régler des achats en magasin), sont également très populaires.

    De leur côté, les pirates qui mettent sur pied des attaques informatiques avec des malwares (logiciels malveillants) préfèrent les marchés anglophones. Les ransomwares (logiciel de rançon), qui sont en train de devenir la plus grande des menaces de sécurité, se vendent surtout dans les marchés étrangers en raison du manque de développeurs français (il n’y en aurait que quatre).