• Une erreur de manipulation ? : Une milliardaire américaine se noie dans une Tesla sur sa propre propriété
    https://www.blick.ch/fr/news/monde/une-erreur-de-manipulation-une-milliardaire-americaine-se-noie-dans-une-tesla-

    La milliardaire américaine Angela Chao est décédée dans des circonstances mystérieuses dans son ranch au Texas. Son mari dément sa responsabilité… et celle de sa voiture préférée dans le mort de sa femme.

    #darwin_awards

  • Vague après vague | jef klak
    https://www.jefklak.org/vague-apres-vague

    Au début de la pandémie de Covid-19, les initiatives autonomes pour préserver la santé des un·es et des autres ont foisonné : brigades de solidarité populaire pour distribuer des repas aux plus pauvres pendant le confinement, fabrication artisanale de masques, auto-organisation à l’échelle des quartiers. Des paroles et des réflexions ont accompagné ces actions.
    Elles venaient des militant·es de la lutte contre le VIH/Sida (Gwen Fauchois) ; du milieu écolo (Aude Vidal) ; de groupes antivalidistes (le Collectif Luttes et handicaps pour l’égalité et l’émancipation) ; de personnes venues des luttes anticarcérales, antiautoritaires ou antifascistes (Acta.zone).

    Au sortir du confinement, des collectifs ont continué à prendre des mesures pour éviter d’occasionner des clusters, avec des tests, des masques, de l’aération. Mais, en parallèle, les intérêts économiques pesaient de tout leur poids pour inciter à un retour rapide au business as usual, puis l’arrivée des vaccins dans les pays industrialisés a changé la donne. L’attention portée au Covid est peu à peu retombée, même dans les espaces qui y étaient les plus sensibles. Au fur et à mesure que la pandémie se banalisait, avec ses vagues à répétitions, le Covid a cessé d’être perçu comme un problème social urgent dont il fallait s’emparer et les gestes de protection collectives sont tombés en déshérence.

    Je voudrais raconter un bout de l’histoire de ces quatre années de pandémie, celui dont j’ai été témoin, depuis la petite partie du champ politique où je m’inscris, où les gens valorisent le fait de s’auto-organiser, critiquent depuis toujours l’État et ses institutions répressives, sont hostiles au capitalisme et aux destructions qu’il engendre et attentif·ves aux relations de pouvoir qui structurent la société. Depuis 2020, dans ce camp des luttes et du mouvement social, une position a éclos, revendiquant l’importance de se prémunir collectivement de la contagion, indépendamment des directives gouvernementales, pour des raisons politiques.

    #covid_19 #santé #politique #RDR #masque #autodéfense_sanitaire #minorité_de_la_minorité #Cabrioles #darwinisme_social

  • avait beaucoup aimé, il y a maintenant quatre ou cinq ans de cela, le « cheese challenge » alors en vogue sur les réseaux sociaux : ça consistait à se filmer en train de jeter une tranche de fromage dans la tronche d’un bébé et se bidonner en observant sa réaction — souvent de la stupeur et/ou des pleurs, les enfants sont rarement très imaginatifs. Bien sûr c’était un peu dommage de gâcher de la nourriture pour ça (une planche de bois ou un parpaing aurait tout aussi bien pu faire l’affaire) mais ça demeurait ludique malgré tout, ça préparait assez bien les gosses à la condition humaine et surtout ça créait du lien, c’était INTERACTIF puisque ça nécessitait deux protagonistes, l’adulte-lanceuse(-eur) et la/le mioche receveuse(-eur).

    Las ! tout va à vau-l’eau et ces bonnes pratiques sont déjà de l’Histoire ancienne : l’époque est à l’individualisme et apparemment les nouveaux défis lancés sur TikTok® Instagram® MySpace® ou consorts sont désormais des expériences solitaires — avaler de la lessive pour faire des bulles avec sa bouche ou son derrière, mettre ses doigts dans une prise électrique, s’asphyxier en s’auto-étranglant avec un câble ou un foulard, se mettre de l’eau de Javel dans les yeux pour en changer la couleur, essayer de rester éveillé(e) après avoir avalé une boîte entière de benzodiazépines. C’est bien aussi, mais contrairement au « cheese challenge » qui renforçait directement les rapports filiaux ces saynètes ne montrent souvent qu’un(e) seul(e) protagoniste — on voit bien que l’on a perdu le côté relationnel et convivial.

    Une bonne nouvelle dans tout ça ? D’ici quelques années les jeunes qui auront survécu auront le droit de vote ; autant dire que les dictatures se frottent d’ores et déjà les mains.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRéac.

  • Le grimpeur de l’extrême, Rémi Enigma, est mort à Hong Kong après une chute de 220 mètres
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/le-grimpeur-de-l-extreme-remi-enigma-est-mort-a-hong-ko

    Le cascadeur urbain, escaladeur de gratte-ciel, photographe de l’extrême et Instagrameur Enigma est décédé, jeudi 27 juillet, en chutant d’un building de 68 étages à Hong Kong. De son vrai nom Rémi Lucidi, le natif de Montpellier avait 30 ans.

    #darwin_awards

  • Colorado family members die trying to live ’off the grid’ - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-us-canada-66321392

    Three members of a Colorado family died while attempting to live “off the grid” in the Rocky Mountains, family members and investigators say.

    The emaciated remains of sisters Christine and Rebecca Vance and the latter’s 14-year old son, were found in a remote campsite this month.

    On Tuesday a coroner ruled that they probably died from starvation or exposure during the cold winter.

    #darwin_awards #tristesse

  • Naturopathie et écofascisme | Michel Nestor - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/naturopathie-et-ecofascisme-michel

    Dans leur livre Ecofascism : Lessons from the German Experience, Janet Biehl et Peter Staudenmaier retracent l’apparition en Allemagne d’un courant « écofasciste » dont l’origine remonte au XIXe siècle : le mouvement Volk. Intimement lié avec une certaine conception du patrimoine national, où la « terre » et le « peuple » partagent une destinée commune forgée par les « lois de la nature », le mouvement Volk eut un écho considérable au sein de la société allemande. Cette mystique ultra-nationaliste a également influencé l’instigateur du concept d’écologie, Ernst Haeckel. Ce dernier a donné une couleur plus « rationnelle » au mouvement Volk en y introduisant les thèses du darwinisme social, une idéologie réactionnaire prenant pour acquis que les rapports sociaux sont dictés par des facteurs biologiques et que la culture n’est pas le produit du milieu, mais des gènes. C’est ainsi que s’est forgée, à l’extrême droite, un courant de pensée idéalisant une Nature toute puissante dictant aux hommes ce qu’ils sont et ce qu’ils doivent être.

    On aurait tort de croire que ces idées n’ont eu aucun impact ailleurs en Occident. Après la deuxième guerre mondiale, différentes variantes de l’écofascisme ont trouvé un ancrage sur le continent nord-américain, y compris au Québec. Le terrain privilégié de ces croisés : améliorer la santé de la « race » par des moyens naturels afin de retrouver la véritable essence de la vie. Une telle exaltation de la nature ne pouvait se développer raisonnablement dans le champ de la médecine traditionnelle. Ses partisans se sont plutôt inscrits en contradiction avec la modernité en embrassant des thérapies dites alternatives, comme la naturopathie (dérivé du terme anglais naturopathy) ou la naturothérapie. Ces pratiques partent toutes deux du principe que le corps humain possède un équilibre qui lui est propre : « la Thérapie Naturelle concerne tout soin qui n’agresse ni l’esprit, ni le corps. Elle fait donc appel en premier aux possibilités de la nature même de la personne, à ses ressources bioénergétiques. Ici, l’Hygiène (Hygie : déesse de la santé), dans l’acceptation véritable du terme, jouera un rôle primordial, car en premier lieu, elle nous dictera les exigences d’une alimentation adéquate et contrôlée pour jouir d’une bonne santé. Ensuite s’ajouteront d’autres exigences (exercices, repos, etc.), qui s’imposeront dans cette conception du bien-être (…) et d’autres moyens qui doivent cependant demeurer soumis au principe premier : le rééquilibre ou la résurgence des ressources bioénergétiques initiales ». Cette conception essentialiste de la santé humaine serait banale si elle n’avait pas servie, dès ses premiers balbutiements, de passerelle à une idéologie hautement inégalitaire en proposant d’appliquer au « corps » social les mêmes recettes que pour le corps humain.

    Des révélations troublantes

    Le 14 mai 1997, le journaliste André Noël du quotidien La Presse met à jour les liens étroits du président de l’Ordre des naturothérapeuthes du Québec, Jacques Baugé-Prévost, avec les thèses néo-nazies. Dans son article, André Noël fait état du combat du « docteur » Baugé-Prévost2 en faveur de la pureté raciale de l’Homme blanc. Ce dernier a effectivement publié depuis la fin des années 1960 une grande quantité de livres et de brochures, dont plusieurs ne laissent planer aucun doute sur ses idées politiques. Dans le même article, Noël donne la parole à un naturopathe bien connu du grand public, le « docteur » Jean-Marc Brunet. Homme d’affaires prospère, Brunet prend soigneusement ses distances par rapport aux visées idéologiques de son collègue. Il dénonce « les doctrines et activités de tendance nazie du mouvement de Baugé-Prévost et de ses « disciples ». Ce que le journaliste ne dit pas dans son texte, c’est que Jean-Marc Brunet est lui aussi issu des rangs de l’extrême droite, plus précisément du courant national-catholique4. Il faut remonter quelques années en arrière pour mieux comprendre comment et pourquoi ces deux protagonistes de la « médecine naturelle » au Québec ont pu se mettre au service de telles idées et développer ici ce courant de pensée.

    #écofascisme #fascisme #darwinisme_social #santé #naturothérapie

  • #Simon_Springer : « A un moment donné, il faut juste dire "#fuck !" au #néolibéralisme dont la fonction première est de créer des #inégalités »

    Pour cet activiste du quotidien, lire #Kropotkine et #Reclus, c’est revenir aux sources de la géographie comme de l’#anarchisme. La #géographie_radicale propose de penser toutes les histoires, en s’éloignant du seul point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes… Et surtout la prise en compte des #interactions et des #coopérations.

    L’affiche ressemble à s’y méprendre à celle de la tournée d’un groupe de hard rock. Si Simon Springer est bien fan de ce genre musical, les 28 dates du tour d’Europe qu’il a honorées avant l’été ont invité le public non pas à des concerts, mais à des conférences autour de son dernier ouvrage, Pour une géographie anarchiste (Lux éditeur, 2018). Professeur depuis 2012 à l’université de Victoria, au Canada, il rejoindra en septembre l’université de Newcastle, en Australie. Géographe radical, spécialiste de la pensée anarchiste et du Cambodge, Simon Springer se présente comme athée, végan, pacifiste, « straight edge » (sous-culture punk qui bannit la consommation de psychotropes) et « super-papa ». Cet activiste du quotidien revient pour Libération sur la nécessité d’une lutte à petits pas afin d’enrayer toute forme de domination.

    Qu’est-ce qu’est une géographie anarchiste ?

    Les systèmes de hiérarchie et de domination qui structurent nos vies découlent d’un apprentissage. Devenir anarchiste, c’est les désapprendre. J’ai trois enfants, qui détiennent de manière inhérente beaucoup de valeurs anarchistes. Ce sont mes plus grands professeurs. La géographie est un champ très vaste qui va de la géographie physique à la géographie humaine. Si vous revenez à Pierre Kropotkine et Elisée Reclus, aux sources de la géographie comme de l’anarchisme, il n’y a pas de séparation claire. Doreen Massey, une géographe radicale britannique, considère que la géographie raconte l’histoire, les histoires. Il s’agit de penser toutes les histoires collectées, pas uniquement d’un point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes, et toutes les interconnexions qui font de la Terre ce qu’elle est.

    On ne conçoit pas l’espace de manière générale, mais de manières particulières, au pluriel. Doreen Massey considère que les lieux forment des constellations, comme un squelette des interconnexions que nous expérimentons. Cet ensemble de relations sociales, politiques et économiques est en évolution permanente. Il y a la grande histoire, et il y a le canevas des petites histoires. Rien n’est figé, accompli.
    En quoi l’anarchisme et ses idées permettent-ils de repenser notre rapport à l’espace et aux histoires des uns et des autres ?

    L’anarchisme est une manière d’être au monde, une question de liberté, d’émancipation. Dès lors qu’il y a une forme de hiérarchie, il y a un positionnement critique à avoir, et pas uniquement au sujet des relations que les humains ont entre eux. La pensée des Lumières a longtemps positionné l’homme au sommet de l’évolution des espèces. Chez Kropotkine et Reclus, dès le XIXe siècle, il s’agit de lui redonner une juste place : non pas supérieur, mais simplement existant aux côtés des autres espèces vivantes. Kropotkine pensait la mutualisation, la collaboration et la réciprocité à l’échelle de l’évolution entière. Afin de s’opposer au darwinisme, interprété comme une nécessaire compétition et la suprématie d’une espèce sur une autre, il souligne qu’un autre pan de la pensée de Darwin met en avant l’interdépendance des êtres vivants. Le processus d’évolution est lié à cela : certaines espèces survivent uniquement en vertu des liens qu’elles ont avec d’autres. Cette perspective permet de réimaginer la notion de survie, en réorientant la lecture de Darwin de la seule compétition à la coopération. L’anarchisme est aussi une question d’association volontaire et d’action directe. La première relève du choix, du libre arbitre, la seconde en découle : nous n’avons pas besoin d’attendre que des leaders élus, qu’une avant-garde, que quelqu’un d’autre nous autorise à repenser nos vies si nous avons envie de le faire. Selon Doreen Massey, il s’agit d’influer sur l’histoire, sur les histoires, pour qu’elles correspondent plus à nos désirs, nos intérêts et nos besoins.
    En quoi cette pensée peut-elle être actuelle ?

    Oppression raciale, violence d’Etat, violence capitalistique : les formes de violence dues aux hiérarchies se multiplient et se perpétuent aujourd’hui. L’anarchisme est beaucoup plus large que le proudhonisme originel. Il ne s’agit pas seulement d’une remise en cause de l’Etat, de la propriété, mais de toutes les formes de domination, en terme de genres, de sexualités, de races, d’espèces. L’anarchisme doit contribuer à forger une autre forme d’imagination, plus large, à mettre en avant les connexions entre les êtres plutôt que de leur assigner des étiquettes.
    Vous avez écrit un pamphlet intitulé « Fuck neoliberalism » (1), littéralement, « emmerdons le néolibéralisme »…

    A un moment donné, il faut juste dire « fuck it ! » [« merde ! », ndlr]. Car on a beau étudier dans le détail le fait que le marché avantage certains et en désavantage d’autres, un grand nombre de gens continueront de ne pas se sentir concernés. Donc il faut dire stop et s’atteler à renverser la tendance. Le capitalisme est fondé sur la domination, sa fonction première est de produire des inégalités. Dans ce système, certains réussissent, les autres restent derrière. En tant qu’universitaires, combien d’articles devrons-nous encore écrire pour dénoncer ses méfaits à tel endroit ou sur telle population ?

    C’est une provocation pour attirer l’attention sur le problème plutôt que de continuer à tourner autour. C’est le texte le plus lu de ma carrière. Il porte un message profondément anarchiste. Or, la réponse à cet article a été massivement positive dans le monde universitaire. Peut-être car le terme d’« anarchisme » n’apparaît jamais. La plupart des gens qui ont intégré des principes anarchistes à leur vie quotidienne ne l’identifient pas nécessairement comme tel. La coopération, la réciprocité, l’aide mutuelle, tout le monde les pratique chaque jour avec ses amis, sa famille. Lancer un jardin partagé, rester critique face à ses professeurs, interroger l’individualisme qui va de pair avec le néolibéralisme, cela fait partie d’une forme d’éthique de la vie en communauté. Nous sommes tous coupables - moi compris - de perpétuer le système. L’un des piliers du néolibéralisme est cette volonté de se focaliser sur l’individu, qui entraîne une forme de darwinisme social, les « tous contre tous », « chacun pour soi ».
    Vous évoquez un activisme de la vie quotidienne. Quel est-il ?

    L’activisme ne se résume pas à être en tête de cortège, prêt à en découdre avec la police. Il passe par des gestes très quotidiens, ce peut être de proposer à vos voisins de s’occuper de leurs enfants un après-midi. A Victoria, il existe un groupe de « mamies radicales » qui tricotent des vêtements pour les sans-abri. Mieux connaître ses voisins, aider quelqu’un à traverser la route, lever les yeux de nos téléphones ou débrancher notre lecteur de musique et avoir une conversation avec les gens dans le bus ou dans la rue : ces choses très simples font peser la balance dans l’autre sens, permettent de court-circuiter l’individualisme exacerbé produit par le néolibéralisme. Si vous vous sentez de manifester contre le G20, très bien, mais il faut également agir au quotidien, de manière collective.

    Une des meilleures façons de faire changer les gens d’avis sur les migrants est de leur faire rencontrer une famille syrienne, d’engager un échange. Frôler leur situation peut être le moyen de réhumaniser les réfugiés. Cela implique d’avoir un espace pour enclencher cette conversation, un lieu inclusif, libre des discours haineux. En s’opposant au nationalisme, l’anarchisme encourage le fait de penser le « non-nationalisme », de regarder au-delà des réactions épidermiques, d’élargir le cercle de nos préoccupations et notre capacité à prendre soin de l’autre, à se préoccuper de l’humanité entière.
    Cet ethos permet-il de lutter contre la violence institutionnelle ?

    Je me considère pacifiste, mais ça ne veut pas dire que les gens ne devraient pas s’opposer, lutter, pratiquer l’autodéfense. Pour moi, l’anarchisme est fondamentalement non-violent - un certain nombre d’anarchistes ne sont pas d’accord avec cela. Un système de règles et de coercition est intrinsèquement violent. L’Etat revendique le monopole de cette violence. Quand des groupes d’activistes, d’anarchistes ou n’importe qui s’opposent à l’Etat, c’est un abus de langage d’appeler cela de la violence. C’est un moyen pour l’autorité de discréditer la dissidence. Si l’Etat revendique le monopole de la violence, acceptons-le en ces termes. La violence est répugnante, vous en voulez le monopole ? Vous pouvez l’avoir. Mais alors n’appelez pas « violence » notre réponse. Le but d’un anarchiste, d’un activiste, ce n’est pas la domination, la coercition, mais la préservation de son intégrité, la création d’une société meilleure, de plus de liberté. L’autodéfense n’est pas de la violence.
    D’une certaine façon, un Black Bloc ne serait pas violent, selon vous ?

    Chaque Black Bloc, dans un contexte donné, peut être motivé par de nombreuses raisons. Mais de manière générale, je ne crois pas que son objectif soit la violence. La première raison pour laquelle le Black Bloc dissimule son visage, c’est parce qu’il ne s’agit pas d’intérêts individuels, mais d’un mouvement collectif. La majorité des médias parle du Black Bloc uniquement en terme de « violence », or c’est d’abord une forme de résistance, d’autodéfense, non pas uniquement pour les individus qui forment à un moment le Black Bloc, mais une autodéfense de la communauté et de la planète sur laquelle nous vivons. Qu’est-ce que va changer, pour une banque, une vitrine brisée, très vite remplacée ? Condamner la violence des Black Blocs, ça permet d’occulter la violence de la police, vouée à la domination, la coercition, la suppression de la liberté de certains individus dans le seul but de préserver la propriété d’une minorité puissante.

    (1) « Fuck le néolibéralisme », revue Acme, 2016, en libre accès sous Creative Commons sur www.acme-journal.org

    https://www.liberation.fr/debats/2018/08/20/simon-springer-a-un-moment-donne-il-faut-juste-dire-fuck-au-neoliberalism

    #géographie_anarchiste #hiérarchie #domination #histoire #histoires #espace #liberté #émancipation #mutualisation #réciprocité #collaboration #darwinisme #compétition #interdépendance #survie #association_volontaire #action_directe #choix #libre_arbitre #violence #imagination #fuck #fuck_it #capitalisme #domination #aide_mutuelle #individualisme #darwinisme_social #chacun_pour_soi #tous_contre_tous #activisme #résistance #non-nationalisme #nationalisme #pacifisme #autodéfense #non-violence #dissidence #monopole_de_la_violence #coercition #Black_Bloc #violence_institutionnelle

    • Pour une géographie anarchiste

      Grâce aux ouvrages de David Harvey, Mike Davis ou même Henri Lefebvre, on connaît aujourd’hui la géographie radicale ou critique née dans le contexte des luttes politiques des années 1960 aux États-Unis et qui a, comme le disait Harvey, donné à Marx « la dimension spatiale qui lui manquait ». Dans ce livre, Simon Springer enjoint aux géographes critiques de se radicaliser davantage et appelle à la création d’une géographie insurrectionnelle qui reconnaisse l’aspect kaléidoscopique des espaces et son potentiel émancipateur, révélé à la fin du XIXe siècle par Élisée Reclus et Pierre Kropotkine, notamment.

      L’histoire de l’humanité est une longue suite d’expériences dans et avec l’espace ; or aujourd’hui, la stase qui est imposée à ces mouvements vitaux, principalement par les frontières, menace notre survie. Face au désastre climatique et humain qui nous guette, il est indispensable de revoir les relations que nous entretenons avec le monde et une géographie rebelle comme celle que défend Springer nous libérerait du carcan de l’attentisme. Il faut se défaire une bonne fois pour toutes des géographies hiérarchiques qui nous enchaînent à l’étatisme, au capitalisme, à la discrimination et à l’impérialisme. « La géographie doit devenir belle, se vouer entièrement à l’émancipation. »

      https://luxediteur.com/catalogue/pour-une-geographie-anarchiste

      #livre

  • Exterminez toutes ces brutes (1/4). La troublante conviction de l’ignorance

    Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.

    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Déshumanisation
    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    #film #documentaire #film_documentaire #peuples_autochtones #récit #contre-récit #récit_historique #histoire #Séminoles #extrême_droite #suprémacisme_blanc #racisme #Grand_Remplacement #invasion #colonialisme #puissance_coloniale #extermination #Tsenacommacah #confédération_Powhatan #Eglise #inquisition #pureté_du_sang #sang #esclavage #génocide #colonialisme_de_peuplement #violence #terre #caoutchouc #pillage

    –-> déjà signalé plusieurs fois sur seenthis (notamment ici : https://seenthis.net/messages/945988), je remets ici avec des mots-clé en plus

  • La cerise sur le gâteau (c’est celui qui dit qui y’est)

    A propos de la tribune libre sur Agoravox https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lucien-cerise-nous-allons-vers-une-232999

    Dans ce billet, nous allons voir comment il est possible de pratiquer le neuropiratage tout en développant un propos visant à dénoncer ledit neuropiratage. Eh oui, la dissidence en carton nous avait habitués à tout, ou presque.
    Monsieur Lucas Degryse, qui jadis appelait de ses vœux une nouvelle religion et développait une vision mi-progressiste mi-réactionnaire (mimi ne signifiant pas nini), aurait, depuis, rejoint les critiques envers le transhumanisme. Soit. Ne dit-on pas que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ? Critique du transhumanisme, de l’eugénisme, du racialisme blanc, bref de tout un pan de la culture de la Nouvelle Droite française néopaïenne qui sévit depuis les années 1960 et à laquelle Monsieur Degryse n’est pas hostile au point de critiquer l’indélogeable revue Eléments. Monsieur Degryse, fidèle à ses Alains, préfère montrer du doigt Conversano, Mercadex, et autres webmestres en tailleurs (à juste titre).
    Mais que nous dit ce spécialiste du neuropiratage ? Qu’en matière d’épidémie de covid, il faut laisser faire la sélection naturelle. Que l’homme provient de formes primitives de vie qui ont évolué jusqu’à l’espèce humaine selon les lois de la sélection naturelle. Que de toute façon les gens qu’on aurait laissés mourir du covid en ne faisant rien étaient voués à disparaître car moins résistants que les autres. La résistance. Il n’ont que ce mot là à la bouche mais prônent le laisser-faire. Leur athéisme grinçant les conduit inexorablement à rien. Le darwinisme biologique (n’oublions pas ce cher Spencer) rejoint le darwinisme social dans la perfection naturelle de Monsieur Degryse, qui, par la suite dénoncera le transhumanisme de la machine à artificialiser le corps et son immunité. L’artifice, le voilà, dès le début.
    Fidèle à la nébuleuse dont il fait partie, Lucas ne vend pas de lampes à huile, comme son ami Piero, mais des neurones.
    Prétendre critiquer le transhumanisme racialiste blanc pour placer l’idéologie de la sélection naturelle, il fallait oser. Vous savez ce qu’on dit : c’est à ça qu’on les reconnait …
    #dissidence #confusion #darwinisme

  • Study challenges evolutionary theory that DNA mutations are random
    https://phys.org/news/2022-01-evolutionary-theory-dna-mutations-random.html

    The findings add a surprising twist to Charles Darwin’s theory of evolution by natural selection because it reveals that the plant has evolved to protect its genes from mutation to ensure survival.

    “The plant has evolved a way to protect its most important places from mutation,” Weigel said. “This is exciting because we could even use these discoveries to think about how to protect human genes from mutation.”

    #evolution #darwin #aléa #gènes

  • Face aux différents visages du darwinisme social, pour une politique sanitaire de gauche en période de pandémie - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/face-aux-differents-visages-du-darwinisme-social-pour-une-politiqu

    Préambule

    Dans une situation sanitaire totalement inédite, de nouvelles idéologies et comportements collectifs mortifères apparaissent et se diffusent sur les réseaux sociaux et ailleurs. En influençant notre lecture du monde et les décisions publiques, ils ont une conséquence concrète et dangereuse sur la vie des gens, et en général des plus fragiles. Nommer et comprendre ces phénomènes émergents est utile pour en combattre les effets néfastes. Face à eux, la pandémie est aussi l’occasion de penser, enfin, une véritable politique sanitaire de gauche.

    SAISON 1 – Rassurisme et loi de la nature

    Le rassurisme est cette posture qui considère que le virus n’est pas si grave, et qu’on en ferait déjà assez, voire trop. Il s’accompagne d’une forte capacité à accepter le sacrifice d’une partie de la population. Et il place plus de valeur dans les libertés collectives que dans la protection des personnes fragiles.

    Dès le début de la pandémie, les partisan.e.s du rassurisme s’opposent à toute mesure barrière. Pour iels, il ne faut surtout pas freiner la vie sociale, ne surtout pas changer nos habitudes. Le confinement d’avant les masques, puis le port du masque, puis la limitation des réunions publiques : tout cela n’est perçu que comme restriction des libertés, ce que c’est, mais sans considération pour les vies que ces mesures ont pu sauver.

    Pour comprendre le rassurisme, il faut le situer dans les différents courants idéologiques qui le composent.

    Une partie du courant bien-être naturisme (naturopathie, coach holistiques, …), puissamment représenté dans cette vague rassuriste, nous invite à faire toute confiance dans la nature, dans le système immunitaire, dans l’immunité naturelle. « Le virus c’est la vie » pouvait-on lire chez certain.e.s dès le début de la pandémie. Le mouvement antivax puise beaucoup à cette source.

    Certains courants religieux intégristes s’opposent à la régulation sanitaire, stigmatisant l’emprise technologique sur la maîtrise du vivant. Les plus ultras, que l’on retrouve dans le docufiction complotiste Hold Up, stigmatisent le vaccin comme une forme de transhumanisme (allant jusqu’à la fameuse théorie de la 5G).

    La philosophie libertarienne, très présente également dans ce mouvement, considère toute forme d’interventionnisme (publique, sanitaire, scientifique) comme illégitime pour contraindre l’individu et réguler la pandémie. A leurs côtés, brandissant le patron de café comme nouvelle figure martyre de la « dictature sanitaire », les tenants d’un capitalisme ultra-libéral placent au-dessus de tout la liberté économique.

    Fidèle à son eugénisme et à ses fantasmes de race pure, l’extrême-droite considère que l’humanité ne perd rien à se séparer de ses éléments les plus fragiles. Et face au virus elle affiche son culte de la force et une posture viriliste.

    Bien entendu, les gourous de tous poils et leurs théories complotistes n’oublient pas de surfer sur la vague et les murs FB des rassuristes voient fleurir les posts à la gloire d’un ancien de l’Ordre du Temple Solaire, d’un chasseur de chemtrails, d’un vendeur d’extracteur de jus contre le cancer, d’un réanimateur devenu mystique, le tout dans une grande communion avec Terre Mère.

    Un Darwinisme Social assumé

    Les différents courants de ce rassurisme de la première heure se rejoignent pour prôner une forme de loi (voire de déification) de la nature, et considérer qu’il est normal que les plus fragiles soient sacrifiés.

    Les plus modérés d’entre eux considéraient que les personnes à risques devaient se confiner, que c’était un sacrifice social normal. Les moins modérés considéraient que tant pis, c’était un sacrifice physique à consentir. Le fameux « 99,5% de la population survit au virus », qui est d’ailleurs 98,3% (358 M de cas, 5,6 M de morts dans le monde le 25 janvier 2021, – lien), et a l’air de dire que 1,56 % de morts c’est vraiment peu, alors que rapporté à la population française cela représenterait 1,05 M de morts, et 124 M dans le monde.

    #covid-19 #rassurisme #darwinisme-social

  • Une chanteuse tchèque meurt du Covid-19 après avoir volontairement contracté le virus
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/une-chanteuse-tcheque-meurt-du-covid-apres-avoir-volontairement-contrac

    Le fils de la chanteuse a expliqué que sa mère avait refusé de se faire vacciner et s’était volontairement exposée à la maladie que lui et son père, tous les deux vaccinés, avaient attrapée avant Noël.

    #Darwin_awards #covid #vaccin #antivax

  • La sélection naturelle
    https://www.facebook.com/carles.diaz.520/posts/2093942367454220?__cft__[0]=AZWkxtFghJggIQpb3U-srVHAwn7x5ZJtHsE07EWDO7KmSZ

    Il me faut vous raconter une anecdote douloureuse, puisque ma douce compagne a fait publicité de son statut sérologique sur les réseaux (ce que la morale réprouve).
    Or donc, nous avions depuis deux jours une jeune malade à la maison ; ma douce compagne ne se sentait pas bien elle-même, hier elle se lève malgré tout pour aller bosser. Moi aussi, je me lève à l’aube (environ deux heures plus tard) et je la trouve allongée dans la « chambre de travail/bureau » (voir photo ci-dessous). Elle me dit : « bon, mon autotest est positif, tu devrais te faire un autotest. »
    C’est ma première. Je vais donc dans la cuisine, trouve le sachet plastique avec le kit, remonte, lui demande si elle peut m’aider parce que je suis handicapé avec ces trucs, me goupillonne consciencieusement le nez bien partout avec l’objet selon ses consignes, le lui tends. Elle ré-ouvre le sachet plastique d’où j’avais extrait le goupillon, et me demande :
    – ben où est le liquide ?
    –Ben je sais pas, j’ai pris l’autotest que tu m’avais laissé sur le plan de travail, dans la cuisine.
    –Ah ben c’était mon autotest positif de ce matin. Je l’avais laissé pour que tu le vois.
    Voilà.


    –-----
    1- ne laissez pas les gens faire de l’automédication. Payez des soignants.
    2- si je choppe pas ce truc, je suis LE REMÈDE.
    3- si d’aventure je le choppe et que ça tourne mal, merci d’accepter ma candidature au Darwin awards. Cordialement.

  • Covid-19 : une femme de 57 ans avec un faux certificat de vaccination meurt dans un hôpital à Garches
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-une-femme-de-57-ans-avec-un-faux-certificat-de-vaccination-meu

    Admise pour une infection au Covid-19, cette femme de 57 ans avait présenté un faux certificat de vaccination à son entrée à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
    […]
    Cette femme a été admise à l’hôpital au début du mois de décembre, pour une infection au Covid-19. Son état de santé a rapidement interpellé les équipes médicales : « C’était la première fois que nous étions confrontés une personne jeune, sans aucun antécédent médical connu, a priori vaccinée, et qui développait une forme d’une gravité remarquable par sa sévérité », explique le professeur Djilali Annane.

    Un faux certificat, un traitement mal adapté
    Les équipes du service de réanimation réalisent alors de nombreux tests pour déceler une éventuelle maladie inconnue de la victime, sans succès. C’est en revanche en pratiquant des tests de détection d’anticorps que le mystère est levé : la femme avait présenté un faux certificat de vaccination. Malheureusement, il était trop tard pour changer son traitement et la quinquagénaire est décédée peu de temps après. "On n’est jamais en colère contre ses patients mais lorsque nous avons eu la révélation du fait qu’elle n’avait pas été vaccinée, nous avons mieux compris le déroulement de son histoire clinique."

  • Et voilà la dégueulasserie bien explicite de reinfocovid sur les vieux (15 octobre).
    reinfocovid.fr/science/levidente-disproportion/

    (je n’ai pas réussi à retrouver le service pour masquer les URL et que ça n’aide pas l’indexation ni n’aide leurs stats)

    Que tous les ans ils emportent ceux qui sont arrivés à l’âge où semble se finir la vie par une sensibilité accrue aux infections respiratoires, et des plus jeunes hélas qui souffrent de pathologies variées

    Le refus d’accepter la finitude de la vie humaine et notamment que chaque personne vieillit et finit par mourir.
    L’extraordinaire mise en jeu de la vie physique, psychique et sociale des plus jeunes pour sauver les plus vieux

    Je trouve pas le bon mot-clé c’est pas #eugénisme mais dans le genre mais pour les vieux.
    #hygiénisme #reinfocovid #Louis_Fouché et consorts

  • Covid-19 : le défi de la vaccination des plus démunis
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/08/24/covid-19-le-defi-de-la-vaccination-des-plus-demunis_6092166_3224.html

    Covid-19 : le défi de la vaccination des plus démunis
    Aller à la rencontre des publics précaires là où ils sont. Là où ils passent. Là où « ils se sentent en confiance », lance Nicole Verdié, responsable du service d’aide à la personne des Restos du cœur de Haute-Garonne. Depuis le début de l’été, les associations qui viennent en aide aux plus démunis profitent des opérations de distribution de colis alimentaires pour les renseigner sur la vaccination contre le Covid-19 et les aider à la prise de rendez-vous. Ici, au centre Grande-Bretagne des Restos, au sein du quartier Casselardit, à Toulouse, tout le monde l’appelle Marie-Do. Un petit gabarit de 1,52 mètre, Marie-Dominique Schadle, ex-infirmière de 75 ans qui cavale avec l’énergie d’une jeune fille, un sac « Flower Happy Summer » à l’épaule, une boîte à chaussures sous le bras. Le sac est rempli de masques qu’elle distribue à tous les bénéficiaires – « On vient de recevoir plusieurs cartons pour adultes, dit-elle, mais pas pour les enfants, c’est dommage, c’est bientôt la rentrée scolaire » – ; la boîte contient des petites plaques de couleur avec des numéros gravés dessus, qui déterminent l’ordre de passage pour pouvoir remplir son chariot.C’est Marie-Do, bénévole aux Restos depuis douze ans, qui accueille les hommes et les femmes qui se présentent à la porte en ce matin du vendredi 20 août, elle qui pose la question du jour : « Etes-vous vacciné ? » Puis, une seconde, en cas de réponse négative : « Voulez-vous vous faire vacciner ? » « Non ! », répond prestement Ahmed, 47 ans, au chômage. Ahmed est d’humeur un peu râleuse. Il a trop chaud, il veut attendre son tour à l’ombre et il ne veut pas du vaccin. Il « attend ». Il ne sait pas ce qu’il attend, mais il attend. « P’t-être que oui, je le ferai, p’t-être que non, p’t-être à la fin du mois d’août », lâche-t-il, un brin sur la défensive. Marie-Do n’insiste pas. « On ne les oblige pas, ils font ce qu’ils veulent, souligne-t-elle. Beaucoup s’inquiètent de savoir s’ils pourront continuer à venir aux Restos s’ils ne sont pas vaccinés. Je leur dis que, pour l’instant, oui, mais qu’on ne sait jamais. En tout cas, je ne fais pas de chantage. »
    Dans le petit jardin de la cour intérieure du bâtiment qui abrite l’association, Raphaële Valsangiacomo et Hassan Ayeva, conseillers mission accompagnement santé de l’Assurance-maladie (CPAM) du département, ont installé deux tables, deux ordinateurs et une affiche : « Prise de rendez-vous vaccination anti-Covid ». Il y a quelques jours, les bénévoles y ont retrouvé une inscription au stylo-bille vert : « On n’est pas des cobayes. » C’est la troisième opération de ce type depuis le 16 juillet au centre Grande-Bretagne, qui compte 355 familles inscrites. Ce programme, mis en place depuis le mois de juin dans une cinquantaine de départements en partenariat avec la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), fait partie des dispositifs « aller vers » destinés à toucher les personnes les plus éloignées des soins, et donc de la vaccination. Sans papiers, sans domicile fixe, sans emploi, sans carte Vitale, sans numéro de Sécurité sociale… « Nous mettons tout en œuvre pour que l’inégalité d’accès aux soins ne se reproduise pas une nouvelle fois », explique Patrice Douret, le président des Restos du cœur, qui comptent 2 000 centres en France métropolitaine et en Corse. L’homme fait référence aux populations précaires qui ont enregistré des taux de surmortalité supérieurs à la moyenne depuis le début de la pandémie. « Dès le départ, ils ont été très nombreux à nous faire part de leur difficulté à comprendre ce qu’est le vaccin », poursuit-il. Problèmes de langue, fracture numérique, réticences de fond… Les raisons pour lesquelles ils ne sont pas vaccinés sont multiples. « Beaucoup de gens sont méfiants, ils entendent beaucoup de choses, confirme Véronique Fréchin, responsable de l’action sociale de l’Assurance-maladie de Haute-Garonne. Mais on ne manie pas la trique. Nos conseillers sont là pour transmettre une information. »
    Ouafaa, 26 ans, et son mari, Rabah, habitent depuis deux ans dans un hôtel d’hébergement d’urgence, près de l’aéroport de Blagnac. Originaires d’Algérie, ils ont deux filles, pas de papiers, pas d’ordinateur et un seul téléphone portable pour toute la famille. « On m’a dit que le vaccin, c’était bien pour éviter le Covid, mais on ne savait pas comment prendre un rendez-vous », explique la jeune femme, dans un français rudimentaire. Enceinte, elle ignore également s’il est indiqué de recevoir la première dose. « Suivez l’avis de votre médecin, recommande Hassan Ayeva. Et, si ça peut vous rassurer, vous pourrez également poser la question à un médecin au centre de vaccination. » lbanais, arabe, russe… Les deux conseillers de l’Assurance-maladie et Marie-Do sont des habitués de Google Translate. Ainsi, quelques minutes plus tard, avec deux femmes albanaises. « Data e lingjes [“date de naissance”] », leur demande Raphaële Valsangiacomo, en leur montrant simultanément l’écran de son ordinateur. Un exercice difficile. Quelques minutes plus tard, un couple originaire du Maghreb se présente devant les conseillers de la CPAM. Ils ne parlent pas français, mais on comprend que la peur du gendarme les avait jusqu’ici empêchés de prendre rendez-vous. Ils sont en situation irrégulière, ils n’ont pas de papiers, pas d’assurance-santé, ils étaient convaincus qu’ils n’y avaient pas droit. « Grâce à nos créneaux prioritaires, on peut leur proposer des dates très rapidement, se félicite Hassan Ayeva. Si on leur donne un rendez-vous dans plusieurs semaines, ils n’iront pas, beaucoup sont en situation de grande précarité, ils ne savent pas où ils seront dans quinze jours. »
    Un processus rapide, efficace aussi avec les plus réticents. Ahlem, caissière de supermarché âgée de 28 ans, pensait que le vaccin était payant. Mais pas seulement. « On ne sait pas trop ce qu’il y a dans ces trucs-là, les effets secondaires, les effets sur le long terme… », explique-t-elle. Mais voilà, elle reprend le travail dans quelques jours. « Je vais croiser 1 000 personnes par jour, je me dis que je n’ai plus trop le choix », conclut-elle. Samson, originaire du Nigeria, ne parle pas un mot de français, il communique en anglais. Accompagné de ses deux jeunes enfants, Marvelous et Precious, il est convaincu que la loi l’y contraint. Aïcha, elle aussi se sent un peu « obligée ». « J’étais pas trop sûre, même les personnels de santé refusent de se faire vacciner, mais avec l’école, les centres commerciaux… Il faut le passe sanitaire… alors bon… » « Sans vaccin, je ne suis pas libre », estime pour sa part Chahinez, 33 ans, originaire d’Algérie. Sur les 1 400 personnes venues chercher des colis dans les différents sites de distribution alimentaire en Haute-Garonne, plus de 200 ont pris un rendez-vous vaccination au cours de la dizaine d’opérations menées entre les mois de juin et août. L’Assurance-maladie du département s’est également associée au Secours catholique, au Forum des réfugiés, à Médecins du monde ou encore à l’université fédérale de Toulouse.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#inegalite#vaccination#inclusion#systemesante#accessante#precarite#sensiblisation

  • Réensauvagements : vers une conception écologique et relationnelle de la santé

    Un excellent article à recommander à tous ceux pour qui « la #vaccination est la seule solution »...

    Comment, dès lors, prendre sérieusement en considération les appels à un altruisme d’appartenance à une communauté humaine ou nationale ? Pour tenter de comprendre et de répondre à l’événement, une approche purement biologique, a été adoptée : focalisée sur la dimension pathologique du virus et sur la nécessité de son contrôle, sans réellement envisager les conditions de survenue de la maladie elle-même, les vulnérabilités préalables impliquées. Les formes graves de la maladie à COVID-19 surviennent en effet préférentiellement dans le cadre de contextes propices : contextes médicaux individuels avec conditions pathologiques sous-jacentes (diabète, obésité, etc.) et contextes socio-économiques ou populationnels favorisants (promiscuité, métiers exposés, périphéries des grandes villes, etc.). Les formes d’interventionnisme caractéristiques de la biopolitique mises en place sont paradoxalement révélatrices de négligences multiples, négligences des inégalités sociales économiques et des inégalités de santé, terreau des formes graves et des conséquences de la COVID-19. Les approches de santé publique de long terme (renfort des systèmes de santé, des capacités d’accueil des hôpitaux, atténuation des inégalités sociales) paraissent quelque peu sacrifiées devant les approches biologiques de court terme : diagnostics, séquençage, vaccination, etc. La pandémie met ainsi en évidence un triomphe plus général de la biologie sur la santé publique.
    À travers cette focalisation sur le virus au détriment de l’identification des milieux propices au déploiement des potentialités virales, cette émergence est interprétée sous l’angle d’un récit unique et totalisant : approche réductrice des conditions d’émergence, mesures biopolitiques présentées comme inévitables, repositionnement de la technoscience en condition essentielle du retour à la normale. Ces orientations majoritaires font obstacle à une autre lecture et à d’autres propositions d’actions sur le long terme. Resituer cette crise sanitaire au sein des crises écologiques et sociales qui en ont fait le lit permet de s’interroger sur ce qui est révélé par ces émergences : est-ce la pathogénicité de l’agent ou celle des milieux écologiques et sociaux impliqués ?

    https://www.terrestres.org/2021/07/29/reensauvagements-vers-une-conception-ecologique-et-relationnelle-de-la-s

    #Terrestres, #Covid-19, #solutionnisme_technologique, #scientisme, #syndémie, #biologie, #écologie, #technocritique, etc.

    • Cette approche n’a strictement aucun rapport avec une politique de santé pendant une épidémie, à l’échelle des gens vivants à un instant donné : ce qu’on veut sauver, ce sont les gens là maintenant, pas les gens « de dans 30 ans » (et encore je suis super gentil).

      Une politique de « réduction des conditions de risques », pour contrer l’effet de syndémie, c’est-à-dire ne plus vivre dans la pollution, manger mieux, réduire les inégalités, etc, à l’échelle d’une population entière, c’est un boulot qui se fait sur des décennies ! Changer l’alimentation et l’urbanisme, changer les manières de produire, etc.

      Donc ça n’a vraiment aucun sens quand on parle de sauver les millions de gens qui meurent du Covid, là, cette année.

      Et quand on parle de ça, bah oui, la vaccination c’est un peu incontournable pour sauver les gens de maintenant, avec la pollution de maintenant, et l’alimentation de maintenant, une solution nécessaire, pas du tout la seule, pas du tout suffisante, mais nécessaire.

      Après, yen a des qui pensent qu’on s’en bas les gonades et qu’ils ont qu’à crever tous ces cons, pauvres et qui mangent mal, en mauvaise santé, et qu’on fera un monde mieux où on sera moins malade pour dans 30/50/100 ans (barrez les mentions improbables). C’est un choix.

    • T’es couillon ou tu le fais exprès ? Le monsieur te dit qu’il ne voit pas le rapport avec quoi que ce soit sur le fait de sauver les gens qui vivent là maintenant.

      Et donc c’est pas deux stratégies qui se concurrencent : c’est deux stratégies pour des choses n’ayant strictement rien à voir.

      L’une pour comment on sauve les gens maintenant, l’autre pour comment on fait pour que les gens de dans 50 ans vivent mieux, avec moins de syndémie. Ya donc aucune incompatibilité à être d’accord avec les deux à la fois, bien au contraire.

    • @rastapopoulos

      "sauver les gens qui vivent là maintenant"

      C’est précisément ce que le gouvernement ne fait pas lorsque des intérêts industriels sont en jeux :

      Celia Izoard, “Cancer : l’art de ne pas regarder une épidémie”, revue Terrestre, juillet 2020.
      http://www.terrestres.org/2020/07/01/cancer-lart-de-ne-pas-regarder-une-epidemie

      "c’est deux stratégies pour des choses n’ayant strictement rien à voir"

      T’es couillon ou tu le fais exprès ?

      En soulignant cela, il ne s’agit pas de jouer une maladie contre une autre, mais de retrouver la mesure de l’épidémie et de ses causes. La nourriture ultra-transformée, la pollution par les pesticides, les métaux lourds, la radioactivité et j’en passe… induit des cancers chez certains et affaiblit les défenses immunitaires de tous. Les fameuses « comorbidités » si fatales à nombre de gens contaminés par le Covid-19, n’ont pas d’autre origine.

      https://seenthis.net/messages/923177

      Sinon, t’as toujours pas répondu à la question du monsieur...

      #sauver_des_vies mais pas trop quand même...

    • Le fait qu’on augmente notre ésperance de vie est un facteur qui augmente le risque d’avoir des cancers. Les comorbidité c’est plutot aussi le signe qu’on ne meurt plus autant de la première morbidité et qu’on peu vivre avec plusieurs. Le malbouffe augmente les risques de cancers et de morbidités et c’est bien de lutter contre mais par rapport au covid ca me semble pas la priorité la plus urgente.
      Il me semble que c’est plutot de lutter contre les brevet des vaccins et l’interdiction de profit sur les médicaments et de permettre à la terre entière d’être vacciné qui est l’enjeu central. Le covid ca pourrait etre l’occasion de changer la politique mondial de santé et d’avoir une sorte d’organisation transnationale contre ce fléau qui serait un outil pour les prochains fléaux qui nous attendent (pollution, réchauffement, alimentation, épidémie de cancer...)

    • j’ai d’ailleurs déjà écrit ici que l’on ne préviendra pas les zoonoses ou les accidents de labo) sans modifier radicalement nos sociétés (élevage, déforestation, production pour la production, solutionniez technologique, etc.) et la lutte contre la pandémie est une des occasions d’avancer avec détermination sur ce plan (car elle l’impose) dune attaque contre ces secteurs, ces logiques, ces intérêts qui sont ceux qui détruisent la « santé publique » tout autant que les programmes de réduction des coûts et de balakanisation hiérarchisées des réponses aux enjeux de santé.

  • Une star de Tik Tok âgée de 23 ans chute d’une grue et filme sa mort en direct - Closer
    https://www.closermag.fr/vecu/faits-divers/une-star-de-tik-tok-agee-de-23-ans-chute-d-une-grue-et-filme-sa-mort-en-di

    Xiao Qiumei, 23 ans, est décédée le 20 juillet dernier alors qu’elle filmait une vidéo pour le réseau social TikTok. Sa chute a été diffusée en live sur internet.

    #darwin_awards

    La compétition est féroce. Les JO cette année aiguisent les talents !

  • Woman plunges 164 feet to death in tragic bungee accident
    https://nypost.com/2021/07/22/woman-plunges-164-feet-to-death-in-tragic-bungee-accident

    Things went wrong after the operators signaled Morales’ beau — who was ahead of her in line — to take the plunge. But, apparently thinking the cue was meant for her, the young lawyer leaped off the bridge without an attached safety cord and plummeted about 164 feet to the valley below, Newsflash reported.

    Elle saute du pont sans être attachée à l’élastique en pensant que le « GO » issu de la file d’attente voisine lui était adressé.

    #darwin_awards

  • Une influenceuse de 32 ans se tue après avoir chuté d’une falaise en prenant un selfie - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2021/07/19/une-influenceuse-se-tue-apres-avoir-chute-dune-falaise-en-prenant-un-selfi

    Au bord d’une falaise ou au sommet d’une montagne, Sophia Cheung avait l’habitude de publier sur les réseaux sociaux des photos à couper le souffle pour lesquelles elle prenait tous les risques. « La vie devrait être amusante pas stupide », est-il écrit sur sa biographie Instagram.

    • dans le même genre : Leur pilote de montgolfière meurt en tombant, trois voyageurs se retrouvent seuls dans les airs
      https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/leur-pilote-de-montgolfiere-meurt-en-tombant-trois-voyageurs-se-retrouv

      Le pilote d’une montgolfière est mort en tombant par terre, laissant trois passagers flotter seuls dans les airs. Le média américain CNN rapporte un fait divers peu banal ce 18 juillet 2021.

      Tout commence dans la soirée du jeudi 15 juillet. Quatre passagers effectuent un voyage en montgolfière dans la ville de Bradford, dans l’État américain du Vermont. L’activité est l’une des excursions proposées par un hôtel trois étoiles de la région.

      Les passagers apprécient la vue, le pilote, âgé de 72 ans, est très expérimenté… Le vol se déroule normalement. Mais au moment d’atterrir, la nacelle se renverse et l’un des quatre passagers tombe par terre, sans être blessé.

      En tentant de l’aider, le pilote s’est alors retrouvé complètement coincé dans l’équipement fixé au ballon. Il est resté bloqué sous la nacelle, alors que l’engin s’est mis à s’envoler de nouveau. Durant ce nouveau vol, le pilote, nommé Brian Boland, est tombé par terre d’une hauteur si importante qu’il y a trouvé la mort.

      Les trois passagers restants se sont donc retrouvés seuls dans les airs, sans personne pour les guider. La montgolfière a parcouru « environ 1,5 mile », indique CNN, soit un peu plus de 2,4 kilomètres. Assez pour changer d’État et passer du Vermont au New Hampshire.

      Finalement, la montgolfière s’est coincée dans des arbres, permettant aux trois passagers de descendre sans problème.

      Alors que le pilote est décrit comme étant « l’un des plus expérimentés au monde », une enquête a été ouverte par les autorités locales pour faire toute la lumière sur cet accident.

    • on trouve des candidats à la mort sous terre aussi @vanderling Montreuil : Il tente de rejoindre l’autre quai du métro en traversant les voies et meurt électrocuté
      https://actu17.fr/montreuil-il-tente-de-rejoindre-lautre-quai-du-metro-en-traversant-les-voies-

      Les premiers éléments de l’enquête, et notamment l’exploitation des vidéosurveillances, ont montré que le défunt attendait le métro et qu’il s’était soudainement levé. Il est descendu sur les voies avec l’intention de rejoindre l’autre quai, mais a trébuché puis a chuté sur les rails. L’homme a été victime d’une électrocution.

    • encore une autre
      Venue faire du saut à l’élastique, une jeune femme se jette d’un viaduc sans être attachée et se tue
      https://www.ouest-france.fr/monde/colombie/venue-faire-du-saut-a-l-elastique-une-jeune-femme-se-jette-d-un-viaduc-

      Pensant être correctement équipée pour un saut à l’élastique, une Colombienne de 25 ans s’est jetée d’un viaduc sous les yeux de son compagnon. Elle a été retrouvée morte en contrebas.

    • C’est moi, ou les articles de Ouest France sont des traductions automatiques de trucs trouvés sur les interwebz ? Parce que même un stagiaire de fin de 3e n’écrirait pas spontanément ceci en français :

      Durant ce nouveau vol, le pilote, nommé Brian Boland, est tombé par terre d’une hauteur si importante qu’il y a trouvé la mort.

      (Par contre, n’importe quel email de phishing est écrit dans ce style typique de Google Translate.)

    • @biggrizzly le signalait aussi avec une autre source que Ouest-Torch’
      https://seenthis.net/messages/923442
      j’avais pas ouvert le lien mais l’article précise ceci :

      Yecenia Morales Gómez a été retrouvée morte en contrebas et les secours n’ont pas pu la ranimer. Selon les médecins, elle a peut-être succombé à un malaise cardiaque pendant sa chute.

      le malaise provoqué sans doute quand elle s’est aperçue qu’elle n’était pas accrochée. C’est macabre mais en même temps ça me fait penser au fou qui se pend avec un élastique.

    • @fsoulabaille oui les candidat·es étaient confinés, le covid a évite beaucoup d’accidents.
      @vanderling le coup de l’elastique me fait plutot pensé à un scenario tordu de féminicides comme on en verrait dans Colombo et on découvre que les jeune veuf et son ami qui s’occupe d’un club de saut à l’élastique filent le parfait amour sur le love boat ... (petite musique romantique et fondu au rose dans un cœur sur l’arrière du bateau)

    • Les deux cas les plus médiatisés de chutes mortelles ne justifient pas ces sarcasmes. Dans le premier cas, un Grec a poussé par vengeance une partenaire en bas d’une falaise. Dans le deuxième, l’instructeur de saut à l’élastique a lancé un ordre de sauter sans préciser à qui il s’adressait.

    • le coup de l’elastique me fait plutot pensé à un scenario tordu de féminicides comme on en verrait dans Colombo et on découvre que les jeune veuf et son ami qui s’occupe d’un club de saut à l’élastique filent le parfait amour sur le love boat ... (petite musique romantique et fondu au rose dans un cœur sur l’arrière du bateau)

      je n’avais pas pensé à ça @mad_meg mais ton scénario est plus que plausible et ferait un bon feuilleton de Colombo mais je préfère ne pas savoir.
      #accroche_toi_au_pinceau

    • « tiens, la police de la pensée est en maraude. » Je sais que c’est l’été et que les commentaires vampitiques sur les décès de femmes sont la manne des médias populistes, mais est-il vraiment nécessaire de nous fourguer ça sur SeenThis ?

    • C’est vrai que dans mon scenario les assassins de cette femme s’en tirent beaucoup trop bien et je reconnais que j’ai hésité à la posté cette petite histoire. Parceque c’est vrai que c’est pas gentil de ma part pour cet homme qui a perdu son amie dans un accident. Tout comme c’est pas bien de se moqué d’accidents tragiques ayant entrainé la mort de personnes. Ca ajoute certainement de la souffrances aux proches de ces défunts de savoir que cet accident tragique fait rire les gens. D’un autre coté j’ai un sérieux penchant pour le morbide et l’humour noir ce qui fait que je l’ai posté quand même ma petite histoire de Colombo qui n’est pas fantastique je le reconnais. C’est pas bien, tu fait bien de le dire @martin4 et j’accepte ta remarque qui me semble pertinante.
      Sinon je suis partagé sur ces « darwin award » dont j’aime pas l’idée eugèniste sous jacassante et en même temps je trouve les morts rigolotes vraiment intéressantes parce qu’elles ont ce truc de tragi-comique qui me fascine.
      En y réfléchissant je les regrouperait plutot sous l’appellation de #morts_marrantes que Darwin award car ca évite le discours darwiniste sociale de cette expression.

  • Việt Nam có biến chủng nCoV mới
    https://vnexpress.net/viet-nam-xuat-hien-bien-chung-ncov-lai-hoan-toan-moi-4285841.html

    Một biến chủng virus mới, lai giữa biến chủng Ấn Độ và Anh, có tốc độ lây nhanh, phát tán mạnh trong không khí, đang được ghi nhận ở Việt Nam.

    Bộ trưởng Y tế Nguyễn Thanh Long cho biết như trên tại Hội nghị trực tuyến toàn quốc về tình hình, giải pháp cấp bách phòng, chống Covid-19, sáng 29/5.

    Ông Long cho biết hiện nay giải trình tự gene virus trên các bệnh nhân ở Việt Nam cho thấy có hai biến chủng thường thấy là Ấn Độ và Anh. Trong đó, chủng từ Ấn Độ phổ biến nhất, ở Bắc Ninh, Bắc Giang, Hà Nội... Chủng Anh xuất hiện ở Đà Nẵng và một số địa phương khác.

    Tuy nhiên, các chuyên gia y tế phát hiện một chủng mới có sự lai tạo giữa hai biến chủng trên. Trên chủng Ấn Độ có những đột biến gene của chủng Anh.

    « Bộ Y tế sẽ công bố chủng này trên bản đồ gene thế giới », ông Long nói.

    Theo Bộ trưởng Long, đặc điểm của đợt dịch lần này là lây nhanh, virus phát tán rộng và mạnh trong không khí. Mức độ đào thải mầm bệnh cũng rất nhanh.

    Khi nuôi cấy trong phòng thí nghiệm và môi trường ngoài, nồng độ virus trong dịch hầu họng tăng rất nhanh và phát tán rất mạnh trong môi trường không khí. Do đó, số ca mắc đợt này tăng rất nhanh và lan rộng trong thời gian ngắn.

    Như tại công ty Hosiden Bắc Giang, môi trường không khí hạn hẹp, thông khí kém, đông người, có tới gần 1.000 người nhiễm trong số 4.800 công nhân. Đây là ví dụ điển hình của lây lan nhanh. Vòng lây nhiễm của chủng virus này chỉ 1-2 ngày, tức là sau từng ấy ngày đã có một tầng F nữa nhiễm bệnh. Số ca nhiễm có thể lây theo cấp số nhân.

    « Đây là một trong những lý do dịch ở Bắc Giang, Bắc Ninh khó kiểm soát dù đã thực hiện nhiều biện pháp chống dịch rất quyết liệt », Bộ trưởng nhấn mạnh.

    Đến nay, Việt Nam đã ghi nhận tổng cộng 7 biến chủng của nCoV, gồm : B.1.222, B.1.619, D614G, B.1.1.7 (biến chủng Anh), B.1.351, A.23.1 và B.1.617.2 (biến chủng Ấn).

    Đợt dịch thứ 4 bùng phát từ ngày 27/4 đến nay. Tổng số ca nhiễm cộng đồng là 3.595, ghi nhận ở 33 tỉnh thành. 5 tỉnh nhiều ca nhiễm nhất là Bắc Giang 1881, Bắc Ninh 736, Hà Nội 356 ca (trong đó Bệnh viện Bệnh nhiệt đới Trung ương 90 ca, 50 ca ở Bệnh viện K), Đà Nẵng 155, Vĩnh Phúc 89. TP HCM 69 ca Covid-19, đứng thứ 6 cả nước.

    • Covid-19 dans le monde : au Vietnam, un nouveau variant découvert ; en Allemagne, une enquête ouverte pour des tests surfacturés
      https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/29/coronavirus-dans-le-monde-au-vietnam-un-nouveau-variant-decouvert-en-allemag


      Un officier de sécurité se désinfecte les mains, à Hanoï, au Vietnam, le 26 mai 2021.
      NHAC NGUYEN / AFP

      Le variant détecté se diffuserait rapidement dans l’air, selon le ministère de la santé vietnamien, qui a assuré que ses caractéristiques seraient bientôt publiées.
      […]
      Le Vietnam a découvert un nouveau variant, selon les médias d’Etat
      Le Vietnam a annoncé samedi 29 mai avoir détecté sur son territoire un nouveau variant du virus du Covid-19, qualifié de combinaison des variants indien et britannique par les autorités. Le pays fait face à une nouvelle vague de contaminations sur plus de la moitié de son territoire, y compris les zones industrielles et les grandes villes, dont Hanoï et Ho Chi Minh Ville.

      « La caractéristique principale de ce virus est qu’il se transmet rapidement dans l’air. La concentration de virus dans la gorge et la salive augmente rapidement, et il se répand très vite dans l’environnement proche », a déclaré le ministre de la santé, Nguyen Thanh Long, lors d’une réunion nationale sur la pandémie.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : l’Asie en retard sur les vaccinations

      Il n’a pas précisé le nombre de cas attribuables à ce nouveau variant, dont les caractéristiques seront prochainement publiées, ainsi qu’il l’a déclaré, en vue d’être ajoutées à la carte des variants dans le monde.

      Le Vietnam avait jusqu’à récemment très peu été touché par le virus. La majorité des 6 700 cas et des 47 morts déclarés ont ainsi été enregistrés depuis avril 2021. Un peu plus d’un million de personnes sont vaccinées, sur un total de 97 millions d’habitants.

  •  » Royaume-Uni : Plus d’un patient #Covid sur dix est mort dans les cinq mois suivant sa sortie de l’hôpital
    https://www.les-crises.fr/royaume-uni-plus-d-un-patient-covid-sur-dix-est-mort-dans-les-cinq-mois-s

    Plus d’un patient covid sur dix est mort dans les cinq mois suivant la sortie de l’hôpital, tandis que près d’un tiers des personnes ayant survécu au virus ont dû être réadmises, selon de nouvelles recherches.

    Des documents publiés par le groupe consultatif scientifique gouvernemental pour les urgences (le Sage, [ndr : Royaume-Uni]) ont également révélé que la moitié des patients hospitalisés à cause du virus ont souffert de complications, un quart d’entre eux ayant des difficultés une fois à la maison.

    Les jeunes patients de moins de 50 ans sont plus susceptibles de souffrir de complications.

    • Charles Bangham, professeur d’immunologie à l’Imperial College de Londres, a déclaré qu’il pourrait y avoir jusqu’à 50 symptômes de ‘longue covid’, certaines études en ayant trouvé jusqu’à 100.

      Selon lui : « Il est maintenant clair que vaincre une première infection de ce virus n’est pas la fin de l’histoire. Pour une proportion significative de gens, la Covid-19 s’avère être une maladie de longue durée.

      Avec plus de 100 millions de cas de Covid-19 dans le monde, le fardeau sanitaire dû aux longues Covid pourrait être énorme. Rien qu’au Royaume-Uni, des centaines de milliers de patients pourraient présenter des symptômes pendant de nombreux mois, ce qui accentuerait la pression sur un service de santé déjà sous tension.

      Cela aura non seulement un impact sur la vie de ceux qui souffrent, mais pourrait également devenir un fardeau économique permanent s’ils se trouvent dans l’incapacité de travailler. »

      Source : Independent, Shaun Lintern, 19-02-2021

      Traduit par les lecteurs du site Les Crises

      #long_covid #covid-long

    • Vous seriez pas un peu « complotistes », là ? ;-)

      Tiens, à propos, dans la médiasphère, on diffuse à l’envi que la vaccination nous ferait retrouver une vie sociale comme celle « d’avant ». Or, on nous dit aussi que la vaccination nous protège contre les formes GRAVES du Covid mais qu’on peut aussi héberger de la bestiole, donc être re-contaminé et contaminant. Et donc, continuer à porter un masque et pratiquer la « distanciation sociale », c’est à dire vivre avec des avatars numériques et gober tout ce qui est diffusé par les médiacrates. Alors dans ce cas, à quoi sert le vaccin sauf si l’on admet que « un jour » tout le monde (enfin, 99% de tout le monde) sera vacciné ?
      A mon humble avis, on en a pour une décennie.
      Donc la seule stratégie qui aurait prévalu si on avait voulu encore pouvoir se « socialiser », c’est #zéro_covid, comme au Vietnam pour ne citer que ce pays. Le « tester, tracer, isoler », ça ne peut marcher que s’il y a un nombre très limité de cas, pas comme en ce moment où c’est « open bar » pour le virus. Et donc, c’est trop tard à moins d’un confinement dur de plusieurs années pour toute l’Europe. Et là, on peut toujours essayer d’imaginer que l’idée puisse germer dans leurs petites caboches de profiteurs blindés aux as et de jouisseurs hédonistes court-termistes. Les #surnuméraires n’ont qu’à bien se tenir. Nous sommes en train d’assister à une grande manœuvre de #darwinisme_social ... (Mais non, ch’uis pas « complotiste »).

      #Gilles_de_la_Tourette #cojonesvirus

  • Faut-il en finir avec la #civilisation ?
    https://lundi.am/Faut-il-en-finir-avec-la-civilisation

    Quant à moi, si je consacre en effet de nombreuses pages aux errances dualistes et néo-coloniales qu’a pu connaître la défense de la nature sauvage au cours de son histoire et qu’il ne s’agit pas d’occulter, je souligne qu’il serait tout aussi simpliste d’en faire un concept intrinsèquement dualiste ou raciste, interprétation qui témoigne d’après moi d’une méconnaissance profonde des écrits des pionniers de la #pensée #écologiste nord-américaine. Car dans leur immense majorité, les défenseurs historiques du #sauvage se sont précisément singularisés par des positions intellectuelles critiques à l’égard du dualisme, et se sont au contraire efforcés de réaffirmer le lien #biologique et ontologique unissant l’être humain aux communautés naturelles. #Thoreau soutenait dès la première moitié du 19e siècle que les animaux sauvages constituaient eux aussi des « civilisations », et John Muir, qui proclamait « qu’aller en montagne, c’est rentrer chez soi », n’hésitait pas à dire que « non seulement les mammifères supérieurs, mais aussi les insectes, les reptiles et les plantes formaient différents types de ‘peuples’ », qu’ils étaient « doués de sensations que notre aveuglément et notre sentiment de supériorité ne nous permettent pas de percevoir ». Thoreau fut d’ailleurs l’un des premiers lecteurs de #Darwin et il avait parfaitement conscience que la révolution scientifique impulsée par le darwinisme allait avoir d’immenses conséquences sur notre conception de la place des humains dans la nature, et Muir, même s’il n’embrassa pas une carrière de scientifique, était un naturaliste de terrain d’exception. Bien avant qu’Aldo Leopold ne formule sa célèbre éthique de la Terre d’inspiration darwinienne dans les années 1940, les grandes figures du #mouvement_écologiste naissant étaient mues par la conviction profondément anti-dualiste que « l’homme est un me
    mbre parmi d’autres de la communauté biotique » et le « compagnon voyageur des autres espèces dans l’Odyssée de l’#évolution ».

    [...]

    Enfin, l’on ne doit pas perdre de vue que le léninisme, tout comme le trotskysme après lui, est profondément ancré dans un imaginaire productiviste et industrialiste que l’on retrouve d’ailleurs, sous une forme renouvelée, dans les écrits de Malm. La critique de l’historien suédois porte en effet essentiellement sur le « capital fossile », qu’il assimile à un « parasite », et l’on a parfois l’impression en le lisant qu’il suffirait de se débarrasser des infrastructures parasitiques de ce capital et de les remplacer par des infrastructures énergétiques « renouvelables », qu’elles soient solaires ou éoliennes, pour que la situation écologique s’arrange, alors même que l’on sait aujourd’hui qu’à consommation égale, les énergies dites renouvelables auraient elles aussi un impact social et écologique dévastateur (extraction minière, artificialisation et pollution des terres, destruction accrue de la biodiversité, etc.). Bref, en bon léniniste, Malm défend finalement un « alter-industrialisme »...