• Ça fait longtemps que j’étais pas passé par ici mais un truc qui me chiffone c’est le fait qu’il y ait un hashtag « surnuméraires » sur seenthis. Ça revient à valider implicitement un concept issu du darwinisme social, à donner une réalité performative à ce concept, comme s’il y avait réellement trop de monde par rapport à telle ou telle ressource. Alors qu’il y a surtout et avant tout #accaparement de ressources et #guerre_aux_pauvres

    • Si on regarde, il y a de nombreux cas où ce # est utilisé à propos de textes qui se démarquent ou critiquent, plus ou moins explicitement, le darwinisme social, l’eugénisme, etc., où donc on ne sait pas si ce # est, qui peut être présent comme une note critique de ce qui est présenté (comme tu le dis @biggrizzly ) n’est pas aussi là pour signaler que ce qui est présenté contribue implicitement d’une critique de cette notion, ce que le # viendrait préciser.
      Mais, cela va plus loin il me semble, puisque ce que je ressens souvent à le lire, c’est une confusion plus grande encore, comme si « surnuméraires » était une catégorie à laquelle il serait loisible d’adhérer, alors même qu’elle n’est pas l’objet d’un renversement pour désigner les riches, les technocrates ou que sais-je.

      Si j’en crois certaines utilisations de ce #, dois-je me regarder et donc agir, bref, me subjectiver en tant que surnuméraire, si tant est que ce soit possible ? Rien ne l’indique par ailleurs. Quel sens cela pourrait donc avoir ?

    • J’ai dû utiliser ce hashtag plusieurs fois. Ce n’est pas une apologie, pas plus que le tag « génocide ». Mais peut-être est-il devenu utile de repréciser tout ça car on vit une « époque troublée » (voire troublante) ...

    • Je comprends la remarque comme quoi @koldobika préférerait qu’on utilise juste des tags comme #darwinisme_social ou ce genre, et pas l’insulte/l’étiquette pensée par ceux qui pensent ça. C’est comme si on utilisait un tag « assistés » ou des tags d’insultes racistes mais pour critiquer le point de vue des racistes qui utilisent ces mots.

      Après je l’ai utilisé moi aussi, pareil pour décrire le concept derrière ces populations « en trop » pour les puissants. Même quand c’est pas pour du malthusianisme de ressources, ça peut aussi être juste « pour le capitalisme, pour faire tourner la machine, on n’a plus besoin de ces gens, qu’ils se démerdent on ne leur doit rien ». C’est comme ça en tout cas que je l’ai utilisé par ex là : https://seenthis.net/messages/1011832#message1012081

  • L’aide active à mourir : une fausse solution progressiste pour les personnes handicapées – Journal d’une indignée
    https://espoirsetluttes.wordpress.com/2024/12/08/laide-active-a-mourir-une-fausse-solution-progressiste-po

    L’aide active à mourir est souvent présentée comme un progrès, un acte de compassion ou un nouveau droit pour celles et ceux qui souffrent. Pourtant, derrière cette apparente bienveillance se cache une réalité glaçante pour les personnes handicapées : la société valide le #suicide comme une issue légitime à leurs difficultés. Dans un contexte de validisme systémique et d’inégalités sociales criantes, ce « choix » n’est ni libre, ni égalitaire.

    #handicap #aide_active_à_mourir

    • Cette semaine, une patiente m’a demandé de mettre fin à sa vie. ‪Dr Zoé‬ ‪@drzoelb.bsky.social‬
      https://bsky.app/profile/drzoelb.bsky.social/post/3lgl7zjh3js25

      Je vais vous raconter un peu de sa vie et notre conversation, révélatrice de pourquoi l’aide active à mourir, dans le contexte actuel, est une honte.

      Plutôt qu’une vie digne, on parle de mort digne, et c’est à gerber.

      Mme C. a 93 ans.
      Je la suis depuis son entrée en EHPAD, il y a 3 ans, EHPAD dans lequel je n’enverrai pas mon pire ennemi, que ce soit pour y travailler ou pour y être résident. On en reparlera plus loin.
      Elle est presque aveugle à cause d’une DMLA et ne marche plus depuis lgtps.

      Je suis allée voir Mme C. pour la visite trimestrielle. Son état est stable, hormis sa vue, son handicap moteur, et sa grande souffrance psychique, elle va « plutôt bien ».
      Elle marchait avant d’entrer en EHPAD, mais des mois confinée au fauteuil ont aggravé son état.

      Après l’avoir saluée, demandé si elle avait des problèmes à me signaler, examinée, je m’assois à côté d’elle pour lui demander si elle a des questions, comme à chaque fois.
      J’approche mes mains et elle les saisit entre les siennes, comme a chaque fois.

      « Combien de temps me reste-t-il à vivre, Docteur ?
      – Je ne sais pas Mme. C’est toujours difficile de répondre à cette question. Votre coeur, vos poumons, vos reins fonctionnent bien. Je n’ai pas de raison de penser que vous pourriez mourrir bientôt. »
      Ses yeux sont pleins de larmes

      « Je ne veux plus vivre Dr. Je n’en peux plus. J’ai une demande à vous faire, je veux que vous me fassiez une piqûre. Je veux partir.
      – Vous voulez une piqûre pour mourir, c’est bien ça que vous demandez ?
      – Oui. Je n’en peux plus. Je ne veux plus vivre comme ça.

      – Qu’est-ce qui rend votre vie insupportable au point de vouloir mourir ?
      Elle pleure beaucoup.
      – Tout. Tout est insupportable. Je ne vois personne de la journée. Juste pour les repas, le lever et le coucher. Et ce n’est pas voir des gens. Tout le monde souffre, ici.

      – Tout le monde souffre, c’est à dire ?
      – Les dames qui travaillent ici. Elles ont un mauvais travail. Je comprends, s’occuper des vielles personnes comme moi, nous nettoyer, c’est un mauvais travail. Personne ne veut s’occuper de gens comme moi. Je ne leur en veux pas.

      – Elles vont vite. Certaines sont brutales, elle me font mal. Tous les matins j’angoisse de savoir qui sera là. Parfois je crie et ça les énerve bien sûr. Je comprends, je n’aime pas parler en mal des gens. Mais j’ai de l’arthrose, ça me fait très mal quand on me secoue. »

      L’EHPAD dans lequel a été placée Mme C. est un lieu de maltraitance comme beaucoup d’EHPAD. Pour les personnels comme pour les résidents.
      Les locaux sont vétustes, sentent l’urine, les fenêtres ferment mal, l’équipe connait un énorme turn over, la plupart ne sont pas formées.

      Les résidents passent la plupart du temps dans leur chambre, sans aucune stimulation ou activité.
      Ils dépérissent au sens propre. N’importe qui verrait son état de santé se dégrader en étant confiné dans 9m2, assis devant la télé. C’est encore plus vrai quand on est âgé.

      Mme C. aurait pu continuer à marcher, pourrait écouter des livres audios et donner des cours de tricot avant que la dépression lui passe toute envie de pratiquer, raconter sa longue vie, partager ses meilleures recettes.
      La vie de Mme C. est précieuse comme toutes les autres.

      Dans un monde où nous avons choisi de mettre les personnes âgées et handicapées à part de la société, dans des structures maltraitantes de part leur fonctionnement même, et où les logiques comptables ont rajouté de l’horreur et de la déshumanisation à un quotidien déjà morne.

      Dans un monde où nous avons choisi de fracasser les services publics et particulièrement le service public de santé, en nous répétant qu’il n’y a plus assez pour tout le monde alors que les grandes fortunes ne se sont jamais aussi bien portées.

      Dans un monde où dans les pays qui ont autorisé l’aide active à mourir, le premier motif de recours n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les douleurs réfractaires aux traitements, les symptômes non contrôlés, mais bien le fait de ne pas vouloir être « une charge ».

      Dans un monde où on refuse de penser, y compris à gauche et ça me révolte, le validisme crasse de notre société, le sous texte eugéniste, le profond lien avec le capitalisme, les discours nauséabonds sur « l’assistanat », un monde qui hiérarchise les bonnes et les mauvaises vies.

      Dans ce monde, le « choix » d’avoir accès à l’aide active à mourir n’en est pas un.
      On n’a pas le « choix » de mourir dignement quand il est impossible de vivre dignement.

      Il n’y a pas de vie qui ne vaut pas la peine.
      Par contre il y a des gens qui n’en peuvent plus.

      C’est notre responsabilité collective de nous organiser pour que chacun puisse vivre dignement.

      Tant que nous ne nous serons pas attelés sérieusement à cette tâche, et dans un contexte d’effondrement du système de soin , l’aide active à mourir est un pied dans la porte.

      J’ai trop entendu les discours immondes de nos dirigeants sur les gens qui ne sont rien.
      J’ai trop vu les dérives comptables dans nos manières de soigner.

      Je vois très, très, très bien ce qui pourrait mal se passer.
      Et ça me terrifie.

      Force aux militants antivalidistes

      #vieillesse

    • « Avant de nous aider à mourir, on veut qu’on nous aide à vivre mieux. »
      https://lisbethmedia.com/avant-de-nous-aider-a-mourir-on-veut-quon-nous-aide-a-vivre-mieux

      Si le projet de loi sur la fin de vie fut interrompu à cause des législatives anticipées, en juin dernier, le texte n’est pas pour autant enterré. En début du mois, un article du journal La Croix nous apprenait que les partisan-es du projet de loi étaient prêt-es à relancer les débats à l’Assemblée nationale. Hier, le premier ministre François Bayrou a remis une pièce dans la machine, en affirmant vouloir scinder le projet de loi en deux textes, l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur la fin de vie, ce qui soulève de nombreux remous, dans l’opposition comme dans son propre camp. Ce projet de loi est loin de faire l’unanimité à gauche, notamment dans les milieux anti-validistes, qui le perçoivent comme un abandon, à défaut de financer des services de santé de qualité et accessible à tout-es. Entretien.

      #historique #loi_Léonetti #antivalidisme #covid #euthanasie #suicide

    • Suicide assisté, euthanasie : le choix de la rupture et l’illusion d’un progrès, Yves-Marie Doublet
      https://www.fondapol.org/etude/suicide-assiste-euthanasie-le-choix-de-la-rupture-et-lillusion-dun-progres

      Dans un contexte de contraintes économiques, où les promesses de financement d’un cinquième risque sur la #dépendance ont été oubliées, la légalisation de la #mort_administrée, sans que cela ne soit assumé ouvertement, aurait le mérite de réaliser des économies. Les complémentaires santé soutiennent d’ailleurs souvent ouvertement la légalisation de l’aide active à mourir, alors que le reste à charge pour elles des dépenses de fin de vie pour la dernière année de vie peut être estimé à 10% de ces dépenses. Le Canada revendique dans un rapport parlementaire les gains nets que lui procure la mort administrée, soit 87 millions de dollars canadiens. Comme le relève Jean-Marc Sauvé dans une tribune : « La dernière ruse de notre société matérialiste ne serait-elle pas de s’abriter derrière la noble cause de l’autodétermination individuelle pour masquer une offre insuffisante de soins, notamment palliatifs, et alléger le fardeau financier de la solidarité à l’égard des plus âgés et des plus fragiles de ses membres ? ». La dépense publique de #soins_palliatifs représentait 1,4 milliard d’euros en 2021, les dépenses annuelles de santé en fin de vie s’élevant comme on l’a vu à 6 milliards d’euros. On mesure donc l’intérêt économique d’une légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté. Les plans quadriennaux de soins palliatifs ont été parcimonieux et se sont échelonnés avec souvent des interruptions de plusieurs années entre chaque plan. Le passage de plans quadriennaux à des plans décennaux de soins palliatifs permettrait d’étaler encore plus ces dépenses, en engageant chaque année moins de crédits publics, ceux-ci n’ayant au demeurant pas d’effet immédiat à la différence d’une légalisation de la mort administrée. En Autriche, l’augmentation des crédits des soins palliatifs annoncée lors de la légalisation du suicide assisté ne s’est pas concrétisée.

      #fin_de_vie #santé #suicide_assisté #dépense_publique #économie

    • Les non-dits économiques et sociaux du débat sur la fin de vie, Yves-Marie Doublet, Docteur en droit, chargé d’enseignement à l’espace éthique de l’AP-HP, Pascale Favre, Médecin, titulaire d’un DEA en droit et économie de la santé et doctorante en philosophie.
      https://www.fondapol.org/etude/les-non-dits-economiques-et-sociaux-du-debat-sur-la-fin-de-vie

      .... les personnes seules ou défavorisées sont surreprésentées parmi les populations ayant recours au suicide assisté.

      #darwinisme_social

  • « Bien fait pour votre gueule » : des cyclistes face à la violence de certains automobilistes
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/clermont-ferrand/bien-fait-pour-votre-gueule-des-cyclistes-face-a-la-vio

    (...) « Aujourd’hui, si vous énervez les gens parce que vous êtes différents d’eux, ils croient qu’ils ont droit de vie ou de mort sur vous, souligne Guillaume. Pour moi, c’est un sentiment nouveau. On ne voyait pas ça sur les routes avant. Cela fait 36 ans que je fais du vélo, je n’ai jamais vu ça. »

    J’ai plein d’exemples qui n’ont rien à voir avec le vélo ou la voiture et qui vont dans ce sens. Aujourd’hui, le droit de vie et de mort, c’est partout, tout le temps. Sans aller jusqu’à menacer la vie, c’est simplement de te pousser, de te montrer que tu n’as pas à être là où tu es, que tu dois te dépêcher, gicler, jarter, pousse-toi que j’m’y mette. Les sorties dans les temples de la consommation me sont de plus en plus difficiles, pas que je sois agoraphobe, mais que clairement, j’ai de moins en moins l’impression que les autres ont envie de te calculer ; ils ont plutôt envie de te montrer qu’il faut que tu te pousses, sauf à ce que tu leurs démontres que tu es un danger pour eux, évidemment, et que tu montres les dents, que tu montres que tu es au dessus dans la chaîne alimentaire. Tu circules sur le trottoir et leur groupe est plus nombreux, et plus occupé, tu dois descendre du trottoir - par exemple ; tu ranges tes affaires à la caisse, le suivant se colle à toi, rentre dans ta bulle d’intimité, pour te montrer sans te montrer que tu n’es pas assez rapide. Ce n’est pas grand chose, et tu vas me dire que je me fais des idées, mais promis, je trouve qu’il y a une différence, un truc de plus là, une tension supplémentaire, qui n’existait pas de la même façon, avant. Va falloir décider où on le place cet avant et décider si c’est moi qui devient vieux, tout simplement. Mais comme l’autre, qui te dit que ça fait 36 ans qu’il fait du vélo, ben peut-être qu’avant, il ne la voyait pas cette tension, et qu’il avait l’énergie et la vitalité pour passer outre et ne pas en pâtir. Ou peut-être qu’il y a bien quelque chose qui infuse collectivement.

    • Ces derniers temps, j’ai remarqué un comportement systématique dans le tram : les gens qui « réservent » la place à côté d’eux en y posant leur sac au lieu de le garder sur les genoux. Et qui ne retirent le sac qu’au tout dernier moment si tu t’apprêtes à y poser ton cul. Avec évidemment pour conséquence que beaucoup de gens n’osent plus s’assoir, parce que visiblement il va falloir « déranger » le·la propriétaire du sac en question.

      J’avais pas remarqué ça avant, mais c’est peut-être un biais de perception.

    • J’ai toujours posé mon sac sur la place à côté, quand il n’y a personne se dirigeant vers la place, et quand je prenais encore les transports en commun ; je faisais en sorte de montrer que j’étais prêt à instantanément prendre mon sac si la personne faisait mine de s’approcher, afin de lui éviter d’avoir à réclamer explicitement. La question serait, pour le cas des trams que tu évoques, de savoir si le sac est enlevé sur demande explicite, ou si le sac est enlevé avant, sur demande implicite. Et donc, là, on pourrait se demander s’il y a quelque chose qui change, si une forme insidieuse de nudge infuse, ou pas.

      La publicité autour des refus d’obtempérer en France, la publicité autour de la protection des forces de l’ordre, quand elles tabassent et tuent, cette propagande qui ne dit pas son nom, cette forme de gestion de l’ordre à laquelle nos ministères de l’intérieur s’adonnent et se complaisent à mener depuis Sarkozy, voire Pasqua, mais aussi Valls ou Cazeneuve, cette forme de gestion de l’ordre doit forcément avoir un impact sur la façon dont nous envisageons les rapports aux autres, les rapports à la vie et à la mort.

    • Là, il faut clairement montrer qu’on va poser son cul sur le sac pour que la personne le retire. Ou parfois même il y a ceux qui attendent que tu aies le cul suspendu juste au-dessus dans une position bizarre.

      Après, quand le tram est absolument bondé, je pense qu’on peut préventivement prendre le sac sur les genoux sans attendre, parce qu’évidemment quelqu’un a besoin de s’assoir.

      Sinon, même si c’était une « demande implicite », il y a vraiment plein de gens que ça bloque (pour commencer : mes gamins, qui ne sont pourtant pas particulièrement timides). S’ils voient un sac posé sur une place, ils n’osent tout simplement pas y aller, par peur de déranger, ou simplement d’interagir.

    • Le droit de la force monte en puissance. À force de perdre on saisit bien que c’est là où l’on peut jouer le fait accompli que peut se récupèrer un peu de pouvoir. Foin de solidarité ou d’entraide, on a pas les moyens, si ce n’est pour des proches, et encore.

      Contester cette logique sociale c’est se confronter à une totalité menaçante. Un schéma vu comme perdant, non sans raison actuellement.

      #darwinisme_social

      edit : pour ce qui est de céder sa place en métro ou bus, je vois régulièrement de réconfortantes exceptions.

    • L’air du temps...

      Peut-on faire de Luigi Mangione un héros ? - Frustration Magazine
      https://www.frustrationmagazine.fr/luigi-mangione

      (...)

      L’affaire Luigi Mangione questionne notre rapport à la mort, à la violence et aux modalités de la lutte sociale. Mais une chose est sûre : aux Etats-Unis comme en France, la bourgeoisie et ses journaux ont bien trop justifié les tirs policiers à bout portant, les entreprises capitalistes criminelles et les génocides coloniaux pour prendre part à cette discussion.

    • L’air du temps :-)

      Pluralistic: Predicting the present (09 Dec 2024) – Pluralistic: Daily links from Cory Doctorow
      https://pluralistic.net/2024/12/09/radicalized

      (...)

      Americans get angry at people and then, if they have a gun to hand, sometimes they shoot them. In a thread /r/Burbank about how people at our local cinemas are rude and use their phones in which someone posted, “Well, you should just ask them to stop.” The reply: “That’s a great way to get shot.” No one chimed in to say, “Don’t be ridiculous, no one would shoot you for asking them to put away their phone during a movie.” Same goes for “road rage.”

      (...)

  • La #robustesse du vivant, selon #Olivier_Hamant

    Contrairement aux sociétés humaines, qui évoluent selon un impératif de #performance, le #vivant n’est ni efficace, ni efficient. Au contraire, il #gaspille, Qu’est-ce qui fait du vivant un monde « robuste » ? En quoi la robustesse est-elle incompatible avec la performance dans le vivant ?

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-l-idee/questions-du-soir-l-idee-emission-du-mercredi-13-novembre-2024-8366249
    #podcast #audio
    #efficacité #Darwin #évolution

  • Cette étude révèle que les parents font plus confiance à ChatGPT qu’aux médecins concernant la santé de leurs enfants | Slate.fr
    https://www.slate.fr/sante/etude-parents-confiance-chatgpt-medecins-sante-enfants


    #IA #Darwin_Awards

    L’étude a révélé que ChatGPT est capable d’influencer le comportement des parents vis-à-vis de leurs enfants en matière de prise de médicaments, de sommeil et de régime alimentaire. Ces derniers estiment qu’il y a « peu de différence » entre les dires de ChatGPT et ceux d’un médecin en termes de moralité, de fiabilité, d’expertise, d’exactitude et de confiance. Plus alarmant, les parents estimant qu’il y a une différence penchent davantage pour ChatGPT concernant la fiabilité et l’exactitude. Les participants ont également indiqué qu’ils seraient plus enclins à se fier aux informations de ChatGPT qu’à celles d’un expert.

    • Alors oui mais non, le titre est carrément mensonger...

      Ce que « cette étude révèle », c’est que ces 116 parents, confrontés à deux textes qui leurs étaient soumis sans en connaitre la source, penchaient majoritairement pour juger le texte généré par IA+expert globalement plus crédible et fiable que celui rédigé par seul expert. À l’aveugle. Ce qui n’a quand même rien à voir.

      Leslie-Miller and her colleagues conducted a cross-sectional study with 116 parents, aged 18 to 65, who were given health-related text, such as information on infant sleep training and nutrition. They reviewed content generated by both ChatGPT and by health care professionals, though participants were not informed of the authorship.

      “Participants rated the texts based on perceived morality, trustworthiness, expertise, accuracy and how likely they would be to rely on the information,” Leslie-Miller said.

      La conclusion, c’est donc juste que ces modèles de langage sont archi efficaces pour singer l’expertise, et générer du contenu « persuasif et crédible » (y compris en racontant de la marde, y compris sur des sujets aussi sérieux que la santé)

      Et que donc y a pas à tortiller, faut toujours toujours aller chercher la source.

      C’est du coup cocasse (et atterrant en fait) de voir toute la presse en ligne, même « spécialisée », te reprendre ce titre racoleur et mensonger sans qu’un.e seul.e journaliste ne prenne justement deux minutes pour aller vérifier de quoi il retourne.

      https://ccpp.ku.edu/news/article/study-chatgpt-needs-expert-supervision-to-help-parents-with-childrens-healt

      https://academic.oup.com/jpepsy/advance-article-abstract/doi/10.1093/jpepsy/jsae075/7756752

  • Il faut défendre les invulnérables. Lecture critique de ce qu’on s’est laissé dire, à gauche, sur la pandémie de covid | Winslow Santé Publique
    https://www.multitudes.net/il-faut-defendre-les-invulnerables-lecture-critique-de-ce-quon-sest-lais

    La minimisation pandémique est partout et nulle part. Elle va de soi sans se dire. Elle est insaisissable. C’est pour contourner cette évidence silencieuse que nous sommes revenus sur un discours minimisateur particulier : celui tenu par la Dr Desbiolles. Elle a publié en janvier 2023 un opuscule, « Réparer la santé ». Si ce livre est intéressant, c’est moins en lui-même que parce qu’il représente une version plus élaborée des convictions que les forces politiques progressistes (et leurs soutiens) ont plus ou moins clairement embrassées au sujet d’une pandémie considérée comme révolue. En retraçant son argumentaire, on espère contribuer à désenchevêtrer certaines des confusions dans lesquelles nous sommes collectivement englué·es, y compris au sein de milieux militants où l’on aurait aimé trouvé des (...)

    • La Dr. Desbiolles, qui dénonce comme une “fabrique de l’ignorance” (26) la fermeture du Conseil Scientifique aux critiques de la vaccination (27), participe par sa minimisation et son fatalisme à une entreprise de désarmement du public face à un désastre encore en cours. Elle n’est pas seule à le faire, et s’inscrit dans un mouvement international qui présente toutes les caractéristiques des manœuvres de production d’ignorance décrites par les enquêtes “agnotologiques”. Sa signature, retirée du site mais encore visible dans les archives d’internet, figure en effet sur la Great Barrington Declaration. Cet appel, lancé à l’automne 2020 par des médecins soutenus par des think tanks libertariens gravitant dans le réseau des fameux frères Koch, invitait à lever les mesures de prévention et à se contenter d’une hypothétique protection ciblée pour la minorité vulnérable, le plus grand nombre, à commencer par les enfants, étant supposé développer une immunité de groupe grâce aux infections.

      On y reconnaît la colonne vertébrale de Réparer la santé. Son autrice se présente en gardienne de la raison tout en engageant son autorité de médecin de santé publique dans un discours scientifiquement faussé. Elle contribue ainsi à la confusion sur ce que dit réellement la science, suivant une dynamique bien expliquée par Oreskes et Conway. Les semeurs de doutes et d’ignorance sur la question du covid sont les mêmes que pour le climat, et les stratégies (et parfois les stratèges) se retrouvent à travers des dossiers tels que le tabac, l’amiante, ou les pesticides.

      Quand on se livre sournoisement à des manipulations sur la #balance_bénéfices_risques, il n’y a qu’un pas vers l’#eugénisme et force est de constater que d’aucun·es le franchissent avec une grande désinvolture.

      #agnotologie #GBD (Great Barrington Declaration) #biais_de_confirmation #biais_du_champion
      #darwinisme_social #YOLO

    • Sans perspective de sortie de crise, comment répondre à ceux qui disent : « marre de vivre comme ça, foutu pour foutu, autant en profiter un peu avant de crever » ?

      Une réponse possible :
      ce ne sont pas les morts qui sont le plus à plaindre mais ceux qui leur survivent.

  • Ce que des macaques touchés par un ouragan nous apprennent des supposées « lois de la nature »

    L’#agressivité, la #compétition seraient dans nos gènes, hérités de l’#évolution, dit-on, mais une étude sur des #macaques démontre que les supposées « #lois_de_la_nature » sont très malléables et que toutes les espèces peuvent changer de stratégie et de comportement. L’éthologue britannique Lauren Brent nous explique pourquoi.

    –-> dans cet article apparemment, on dit cela :
    "Leur société est devenue plus tolérante et coopérative, car c’était la meilleure façon de survivre dans ces circonstances." ... mais c’est réservé aux abonné·es... quelqu’un·e peut aider ?

    https://www.nouvelobs.com/idees/20240805.OBS92046/ce-que-des-macaques-touches-par-un-ouragan-nous-apprennent-des-supposees-

    #coopération #tolérance

    en somme : #Kropotkin avait raison, et pas #Darwin ?

  • Bien dans ton corps, bien dans ton job
    https://lundi.am/Bien-dans-ton-corps-bien-dans-ton-job

    La chef des RH expose le déroulement de la journée. Il y a des recruteurs parmi nous, qui feront du sport à nos côtés. Il nous faut nous détendre, ce n’est pas un exercice de recrutement classique, on est aussi là pour passer du bon temps, et à travers ça les recruteurs pourront repérer nos soft skills, nos savoirs-êtres. Voilà donc la raison pour laquelle on n’avait pas le droit de sécher l’EPS du matin. L’évaluation de nos compétences relationnelles, comportementales, pendant les ateliers bien-être. L’après-midi sera consacrée au speed job dating, conclut la RH, pas peu fière de son dispositif.

    S’ensuit un discours de la Présidente de l’université, qui nous fait l’honneur d’être là « malgré un agenda très contraint ». Elle est fière de cette initiative, qui renouvelle la façon de recruter. Fière aussi d’accueillir les personnes « dans toute leur diversité, car [l’Université] n’a pas de modèle ni de norme ». Applaudissements. Direction gymnase.

    Ce sont des profs de sport de l’université qui encadrent les activités. Il y a environ 80 participants, répartis en 4 groupes. Le nôtre débute par un atelier badminton. « Pas de niveau requis en sport, les ateliers sont accessibles à tous ! » affirmait le programme. Il va quand même falloir courir et sauter de bon matin. Et nous sommes effectivement très divers. Des vieux, des jeunes, des gros, des minces, des bien portants, des malades chroniques, des athlètes du dimanche, des pas sportifs pour un sou. Si certains sont comme des poissons dans l’eau avec leur raquette et leur volant, d’autres ratent, sont trop lents, n’ont pas le bon geste… et font perdre leur équipe. Car un peu de compet’ s’est immiscée dans ce flot de convivialité. Le binôme qui gagne monte d’un terrain, celui qui perd descend. Avec ça on en oublierait presque cette dame, la cinquantaine, restée seule sur la touche parce que son épaule ne lui permet pas de participer.

    #rh #recrutement #université #néolibéralisme

  • Taxe « lapin » pour limiter les rendez-vous médicaux non honorés, une fausse bonne idée ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-d-esther-duflo/taxe-lapin-pour-limiter-les-rendez-vous-medicaux-non-honores-une-fausse-

    Nous savons bien que les humains ne sont pas motivés exclusivement par l’argent. C’est d’ailleurs pour avoir démontré l’importance des limites de la rationalité économique que Daniel Kahneman, un psychologue, qui est décédé la semaine dernière, a reçu le prix Nobel en économie. Ses travaux ont ouvert la voie à un nouveau chant de l’économie, l’économie comportementale, qui montre comment prendre en compte la psychologie nous permet de mieux comprendre pourquoi les individus ne se comportent pas toujours d’une manière parfaitement rationnelle.

    Une des leçons de Kahneman, c’est que la manière dont une décision est présentée compte beaucoup dans les décisions que nous prenons, particulièrement quand nous devons décider rapidement (ses idées sont popularisées dans le livre Système 1, système 2, les deux vitesses de la pensée).

  • Faire payer les rendez-vous non honorés : l’avis des médecins
    https://www.slate.fr/story/235324/faire-payer-rendez-vous-manques-non-honores-avis-medecins-consultation-medical

    ... certaines personnes ne sont pas en mesure de venir à tous leurs rendez-vous médicaux et (...) se retrouvent souvent dans l’incapacité de prévenir. « Mes patients ont 75 ans de moyenne d’âge. Ils ont fait un AVC, plus de 30% ont des troubles de la planification, 25% ont des troubles moteurs séquellaires. Ils ont de multiples suivis parallèles. C’est très compliqué d’honorer des rendez-vous dans ces conditions. C’est d’autant plus compliqué que leur accès aux SMS de rappel peut être difficile, que les politiques de réduction des coûts en matière de secrétariat dans les hôpitaux et cliniques les rend quasi injoignables pour annuler ou déplacer des rendez-vous », assure sur Twitter R., neurologue.

    « Une partie de la patientèle, déjà marginalisée, a des difficultés –à cause par exemple d’addictions ou de troubles cognitifs– à honorer systématiquement les rendez-vous », atteste Yannick, médecin généraliste avec lequel nous avons échangé.

    Ces éléments vont dans le sens d’une étude irlandaise publiée en 2019, qui écrit dans sa conclusion : « Les patients souffrant d’un plus grand nombre d’affections de longue durée ont un risque accru de manquer des rendez-vous en médecine générale malgré le contrôle du nombre de rendez-vous pris. Ceci est particulièrement vrai chez les patients souffrant de troubles mentaux. » Elle indique également que ces patients « qui manquaient plus de deux rendez-vous par an ont un risque de mortalité toutes causes confondues plus de huit fois supérieur à ceux qui ne manquaient aucun rendez-vous. Ces patients sont décédés prématurément, généralement de facteurs externes non naturels tels que le suicide. »

    #Santé #médecine #rendez_vous_non_honorés #taxe-lapin #darwinisme_social

    • Il compte financer comment sa « punition 5 euros » le premier de la classe ? Comment il compte récupérer mes 5 euros si je n’ai pas honoré mon rdv ? J’ai beau réfléchir TOUT est payant !!! Tout système de récupération a un coût !

    • Il peuvent récupérer la thune comme ils le font déjà avec le forfait médicament où même des pauvres doivent contribuer à hauteur de 50 balles par an de leurs poches sur des médocs qui auraient pu leur être fournis sans frais (CSS) ou remboursés. Il suffit de modifier quelques critères Cpam, pas besoin de frais de recouvrement qui pourraient s’avérer supérieurs aux sommes en jeu.

    • « Une partie de la patientèle, déjà marginalisée, a des difficultés –à cause par exemple d’addictions ou de troubles cognitifs– à honorer systématiquement les rendez-vous. » === Et oui, la non observance des rendez-vous ou des traitements fait souvent partie du problème de santé d’où la nécessité de différents seuils d’accès aux soins !

    • Ce qui est rageant, c’est qu’en même temps, les médecins et personnels soignants sont en surbooking. Donc, en général, dans mon entourage, les lapins sont vus comme des soupapes qui permettent de souffler, de rattraper du retard ou de prendre plus de temps avec un autre patient.... Cette logique comptable est absurde et pose vraiment des problèmes aux plus précaires : 5€ c’est beaucoup d’argent. C’est pareil en effet @colporteur avec les médicaments. Ou comment faire porter sur les plus précaires la gabébie libérale, encore une fois et toujours.

    • « Taxe lapin » : le patron de Doctolib opposé à l’empreinte de carte bancaire obligatoire avant le rendez-vous
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/10/taxe-lapin-le-patron-de-doctolib-oppose-a-l-empreinte-de-carte-bancaire-obli

      « Il y a 15 % des patients qui sont en situation d’illectronisme » et « 5 % qui n’ont pas de carte bancaire. C’est impensable d’entraver l’accès aux soins pour eux », a justifié son PDG, pourtant favorable au principe d’une taxe pour rendez-vous médicaux non honorés.

      Sur le fond, Doctolib est favorable à la mise en place d’une « taxe lapin » de 5 euros, que le premier ministre, Gabriel Attal, a appelée de ses vœux samedi afin de limiter les rendez-vous médicaux non honorés. Mais, concrètement, comment faire payer cette somme au patient fautif ? Pour l’exécutif, la pénalité devrait être retenue grâce à l’empreinte de carte bancaire prise par les plates-formes de rendez-vous, et les médecins pourront l’appliquer, ou pas. Une solution à laquelle s’oppose Stanislas Niox-Chateau, président-directeur général de Doctolib.

      « Il ne faut pas créer un fardeau administratif nouveau pour les soignants et entraver l’accès aux soins », a jugé M. Niox-Chateau, interrogé par France Inter, mercredi 10 avril. « Il y a 15 % des patients qui sont en situation d’illectronisme [qui n’ont pas Internet ou qui ne savent pas l’utiliser] et 5 % qui n’ont pas de carte bancaire. C’est impensable d’entraver l’accès aux soins pour eux », a encore justifié le patron de Doctolib.

      M. Niox-Chateau pointe également le problème des rendez-vous qui ne sont pas pris en ligne. Selon lui, c’est à l’Assurance-maladie que revient la charge de gérer cette « taxe lapin », en prélevant les 5 euros sur le rendez-vous suivant du patient.

      Erreur lors de mon post précédent, donc. Je croyais que, comme pour les médicaments, le fric taxé aux patients le serait sous forme de non remboursement. Or il s’avère qu’il s’agirait de faire payer le rendez-vous raté, et ce, directement au praticien concerné.

    • C’est la suite de la grande in-quisi-fantilisation des problèmes sociaux et politiques. Les boucs émissaires sont désignés : les pauvres sont responsables du ralentissement de la rotation de la terre. De fait, ils ont le devoir de continuer à courber leur maigre échine pour faire peur aux bourgeois, et pour ce gouvernement, d’être reconnaissants à la nation de les maltraiter. Leur devoir est de mettre au service de la croissance nationale leur énergie, leurs ovaires, leurs spermes, leurs enfants (pour l’armée), leurs muscles et leur porte monnaie dont le contenu est à vider dans les hypersuperextramarchés, sans oublier de verser leur dîme mensuelle aux saigneurs propriétaires de l’eau, l’électricité, du gaz, des autoroutes et de leur logement.
      Bientôt le fouet en place publique pour 3 retards chez le dentiste. Tout ça pour que certains s’offrent une deuxième piscine.

    • « Une enquête de l’URPS datant de 2012 soulignait déjà que plus de la moitié (60%) de ces rendez-vous manqués sont le fait de malades en tiers payant, essentiellement titulaires de la #CMU [ancien nom de la Complémentaire santé solidaire, ndlr]. Mais on ne s’interroge jamais sur pourquoi ces patients manquent leurs rendez-vous. Alors, l’auteur de la thèse a appelé les patients qui n’étaient pas venus à leur rendez-vous sur deux semaines à la maison de santé. Ils étaient en tout 54. Sur les 22 avec lesquels il a été possible de mener un entretien téléphonique, aucun n’a dit qu’il se fichait d’honorer ou non un rendez-vous et tous ont accepté le nouveau rendez-vous qui leur a été proposé. En revanche, tous avaient une bonne raison qui touchait justement à leur statut précaire, comme un rendez-vous imprévu à la CAF, des changements d’horaire de travail à la dernière minute ou bien encore un enfant à garder. »

      un extrait de l’article initial

  • Une erreur de manipulation ? : Une milliardaire américaine se noie dans une Tesla sur sa propre propriété
    https://www.blick.ch/fr/news/monde/une-erreur-de-manipulation-une-milliardaire-americaine-se-noie-dans-une-tesla-

    La milliardaire américaine Angela Chao est décédée dans des circonstances mystérieuses dans son ranch au Texas. Son mari dément sa responsabilité… et celle de sa voiture préférée dans le mort de sa femme.

    #darwin_awards

  • Vague après vague | jef klak
    https://www.jefklak.org/vague-apres-vague

    Au début de la pandémie de Covid-19, les initiatives autonomes pour préserver la santé des un·es et des autres ont foisonné : brigades de solidarité populaire pour distribuer des repas aux plus pauvres pendant le confinement, fabrication artisanale de masques, auto-organisation à l’échelle des quartiers. Des paroles et des réflexions ont accompagné ces actions.
    Elles venaient des militant·es de la lutte contre le VIH/Sida (Gwen Fauchois) ; du milieu écolo (Aude Vidal) ; de groupes antivalidistes (le Collectif Luttes et handicaps pour l’égalité et l’émancipation) ; de personnes venues des luttes anticarcérales, antiautoritaires ou antifascistes (Acta.zone).

    Au sortir du confinement, des collectifs ont continué à prendre des mesures pour éviter d’occasionner des clusters, avec des tests, des masques, de l’aération. Mais, en parallèle, les intérêts économiques pesaient de tout leur poids pour inciter à un retour rapide au business as usual, puis l’arrivée des vaccins dans les pays industrialisés a changé la donne. L’attention portée au Covid est peu à peu retombée, même dans les espaces qui y étaient les plus sensibles. Au fur et à mesure que la pandémie se banalisait, avec ses vagues à répétitions, le Covid a cessé d’être perçu comme un problème social urgent dont il fallait s’emparer et les gestes de protection collectives sont tombés en déshérence.

    Je voudrais raconter un bout de l’histoire de ces quatre années de pandémie, celui dont j’ai été témoin, depuis la petite partie du champ politique où je m’inscris, où les gens valorisent le fait de s’auto-organiser, critiquent depuis toujours l’État et ses institutions répressives, sont hostiles au capitalisme et aux destructions qu’il engendre et attentif·ves aux relations de pouvoir qui structurent la société. Depuis 2020, dans ce camp des luttes et du mouvement social, une position a éclos, revendiquant l’importance de se prémunir collectivement de la contagion, indépendamment des directives gouvernementales, pour des raisons politiques.

    #covid_19 #santé #politique #RDR #masque #autodéfense_sanitaire #minorité_de_la_minorité #Cabrioles #darwinisme_social

  • avait beaucoup aimé, il y a maintenant quatre ou cinq ans de cela, le « cheese challenge » alors en vogue sur les réseaux sociaux : ça consistait à se filmer en train de jeter une tranche de fromage dans la tronche d’un bébé et se bidonner en observant sa réaction — souvent de la stupeur et/ou des pleurs, les enfants sont rarement très imaginatifs. Bien sûr c’était un peu dommage de gâcher de la nourriture pour ça (une planche de bois ou un parpaing aurait tout aussi bien pu faire l’affaire) mais ça demeurait ludique malgré tout, ça préparait assez bien les gosses à la condition humaine et surtout ça créait du lien, c’était INTERACTIF puisque ça nécessitait deux protagonistes, l’adulte-lanceuse(-eur) et la/le mioche receveuse(-eur).

    Las ! tout va à vau-l’eau et ces bonnes pratiques sont déjà de l’Histoire ancienne : l’époque est à l’individualisme et apparemment les nouveaux défis lancés sur TikTok® Instagram® MySpace® ou consorts sont désormais des expériences solitaires — avaler de la lessive pour faire des bulles avec sa bouche ou son derrière, mettre ses doigts dans une prise électrique, s’asphyxier en s’auto-étranglant avec un câble ou un foulard, se mettre de l’eau de Javel dans les yeux pour en changer la couleur, essayer de rester éveillé(e) après avoir avalé une boîte entière de benzodiazépines. C’est bien aussi, mais contrairement au « cheese challenge » qui renforçait directement les rapports filiaux ces saynètes ne montrent souvent qu’un(e) seul(e) protagoniste — on voit bien que l’on a perdu le côté relationnel et convivial.

    Une bonne nouvelle dans tout ça ? D’ici quelques années les jeunes qui auront survécu auront le droit de vote ; autant dire que les dictatures se frottent d’ores et déjà les mains.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRéac.

  • Le grimpeur de l’extrême, Rémi Enigma, est mort à Hong Kong après une chute de 220 mètres
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/le-grimpeur-de-l-extreme-remi-enigma-est-mort-a-hong-ko

    Le cascadeur urbain, escaladeur de gratte-ciel, photographe de l’extrême et Instagrameur Enigma est décédé, jeudi 27 juillet, en chutant d’un building de 68 étages à Hong Kong. De son vrai nom Rémi Lucidi, le natif de Montpellier avait 30 ans.

    #darwin_awards

  • Colorado family members die trying to live ’off the grid’ - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-us-canada-66321392

    Three members of a Colorado family died while attempting to live “off the grid” in the Rocky Mountains, family members and investigators say.

    The emaciated remains of sisters Christine and Rebecca Vance and the latter’s 14-year old son, were found in a remote campsite this month.

    On Tuesday a coroner ruled that they probably died from starvation or exposure during the cold winter.

    #darwin_awards #tristesse

  • Naturopathie et écofascisme | Michel Nestor - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/naturopathie-et-ecofascisme-michel

    Dans leur livre Ecofascism : Lessons from the German Experience, Janet Biehl et Peter Staudenmaier retracent l’apparition en Allemagne d’un courant « écofasciste » dont l’origine remonte au XIXe siècle : le mouvement Volk. Intimement lié avec une certaine conception du patrimoine national, où la « terre » et le « peuple » partagent une destinée commune forgée par les « lois de la nature », le mouvement Volk eut un écho considérable au sein de la société allemande. Cette mystique ultra-nationaliste a également influencé l’instigateur du concept d’écologie, Ernst Haeckel. Ce dernier a donné une couleur plus « rationnelle » au mouvement Volk en y introduisant les thèses du darwinisme social, une idéologie réactionnaire prenant pour acquis que les rapports sociaux sont dictés par des facteurs biologiques et que la culture n’est pas le produit du milieu, mais des gènes. C’est ainsi que s’est forgée, à l’extrême droite, un courant de pensée idéalisant une Nature toute puissante dictant aux hommes ce qu’ils sont et ce qu’ils doivent être.

    On aurait tort de croire que ces idées n’ont eu aucun impact ailleurs en Occident. Après la deuxième guerre mondiale, différentes variantes de l’écofascisme ont trouvé un ancrage sur le continent nord-américain, y compris au Québec. Le terrain privilégié de ces croisés : améliorer la santé de la « race » par des moyens naturels afin de retrouver la véritable essence de la vie. Une telle exaltation de la nature ne pouvait se développer raisonnablement dans le champ de la médecine traditionnelle. Ses partisans se sont plutôt inscrits en contradiction avec la modernité en embrassant des thérapies dites alternatives, comme la naturopathie (dérivé du terme anglais naturopathy) ou la naturothérapie. Ces pratiques partent toutes deux du principe que le corps humain possède un équilibre qui lui est propre : « la Thérapie Naturelle concerne tout soin qui n’agresse ni l’esprit, ni le corps. Elle fait donc appel en premier aux possibilités de la nature même de la personne, à ses ressources bioénergétiques. Ici, l’Hygiène (Hygie : déesse de la santé), dans l’acceptation véritable du terme, jouera un rôle primordial, car en premier lieu, elle nous dictera les exigences d’une alimentation adéquate et contrôlée pour jouir d’une bonne santé. Ensuite s’ajouteront d’autres exigences (exercices, repos, etc.), qui s’imposeront dans cette conception du bien-être (…) et d’autres moyens qui doivent cependant demeurer soumis au principe premier : le rééquilibre ou la résurgence des ressources bioénergétiques initiales ». Cette conception essentialiste de la santé humaine serait banale si elle n’avait pas servie, dès ses premiers balbutiements, de passerelle à une idéologie hautement inégalitaire en proposant d’appliquer au « corps » social les mêmes recettes que pour le corps humain.

    Des révélations troublantes

    Le 14 mai 1997, le journaliste André Noël du quotidien La Presse met à jour les liens étroits du président de l’Ordre des naturothérapeuthes du Québec, Jacques Baugé-Prévost, avec les thèses néo-nazies. Dans son article, André Noël fait état du combat du « docteur » Baugé-Prévost2 en faveur de la pureté raciale de l’Homme blanc. Ce dernier a effectivement publié depuis la fin des années 1960 une grande quantité de livres et de brochures, dont plusieurs ne laissent planer aucun doute sur ses idées politiques. Dans le même article, Noël donne la parole à un naturopathe bien connu du grand public, le « docteur » Jean-Marc Brunet. Homme d’affaires prospère, Brunet prend soigneusement ses distances par rapport aux visées idéologiques de son collègue. Il dénonce « les doctrines et activités de tendance nazie du mouvement de Baugé-Prévost et de ses « disciples ». Ce que le journaliste ne dit pas dans son texte, c’est que Jean-Marc Brunet est lui aussi issu des rangs de l’extrême droite, plus précisément du courant national-catholique4. Il faut remonter quelques années en arrière pour mieux comprendre comment et pourquoi ces deux protagonistes de la « médecine naturelle » au Québec ont pu se mettre au service de telles idées et développer ici ce courant de pensée.

    #écofascisme #fascisme #darwinisme_social #santé #naturothérapie

  • #Simon_Springer : « A un moment donné, il faut juste dire "#fuck !" au #néolibéralisme dont la fonction première est de créer des #inégalités »

    Pour cet activiste du quotidien, lire #Kropotkine et #Reclus, c’est revenir aux sources de la géographie comme de l’#anarchisme. La #géographie_radicale propose de penser toutes les histoires, en s’éloignant du seul point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes… Et surtout la prise en compte des #interactions et des #coopérations.

    L’affiche ressemble à s’y méprendre à celle de la tournée d’un groupe de hard rock. Si Simon Springer est bien fan de ce genre musical, les 28 dates du tour d’Europe qu’il a honorées avant l’été ont invité le public non pas à des concerts, mais à des conférences autour de son dernier ouvrage, Pour une géographie anarchiste (Lux éditeur, 2018). Professeur depuis 2012 à l’université de Victoria, au Canada, il rejoindra en septembre l’université de Newcastle, en Australie. Géographe radical, spécialiste de la pensée anarchiste et du Cambodge, Simon Springer se présente comme athée, végan, pacifiste, « straight edge » (sous-culture punk qui bannit la consommation de psychotropes) et « super-papa ». Cet activiste du quotidien revient pour Libération sur la nécessité d’une lutte à petits pas afin d’enrayer toute forme de domination.

    Qu’est-ce qu’est une géographie anarchiste ?

    Les systèmes de hiérarchie et de domination qui structurent nos vies découlent d’un apprentissage. Devenir anarchiste, c’est les désapprendre. J’ai trois enfants, qui détiennent de manière inhérente beaucoup de valeurs anarchistes. Ce sont mes plus grands professeurs. La géographie est un champ très vaste qui va de la géographie physique à la géographie humaine. Si vous revenez à Pierre Kropotkine et Elisée Reclus, aux sources de la géographie comme de l’anarchisme, il n’y a pas de séparation claire. Doreen Massey, une géographe radicale britannique, considère que la géographie raconte l’histoire, les histoires. Il s’agit de penser toutes les histoires collectées, pas uniquement d’un point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes, et toutes les interconnexions qui font de la Terre ce qu’elle est.

    On ne conçoit pas l’espace de manière générale, mais de manières particulières, au pluriel. Doreen Massey considère que les lieux forment des constellations, comme un squelette des interconnexions que nous expérimentons. Cet ensemble de relations sociales, politiques et économiques est en évolution permanente. Il y a la grande histoire, et il y a le canevas des petites histoires. Rien n’est figé, accompli.
    En quoi l’anarchisme et ses idées permettent-ils de repenser notre rapport à l’espace et aux histoires des uns et des autres ?

    L’anarchisme est une manière d’être au monde, une question de liberté, d’émancipation. Dès lors qu’il y a une forme de hiérarchie, il y a un positionnement critique à avoir, et pas uniquement au sujet des relations que les humains ont entre eux. La pensée des Lumières a longtemps positionné l’homme au sommet de l’évolution des espèces. Chez Kropotkine et Reclus, dès le XIXe siècle, il s’agit de lui redonner une juste place : non pas supérieur, mais simplement existant aux côtés des autres espèces vivantes. Kropotkine pensait la mutualisation, la collaboration et la réciprocité à l’échelle de l’évolution entière. Afin de s’opposer au darwinisme, interprété comme une nécessaire compétition et la suprématie d’une espèce sur une autre, il souligne qu’un autre pan de la pensée de Darwin met en avant l’interdépendance des êtres vivants. Le processus d’évolution est lié à cela : certaines espèces survivent uniquement en vertu des liens qu’elles ont avec d’autres. Cette perspective permet de réimaginer la notion de survie, en réorientant la lecture de Darwin de la seule compétition à la coopération. L’anarchisme est aussi une question d’association volontaire et d’action directe. La première relève du choix, du libre arbitre, la seconde en découle : nous n’avons pas besoin d’attendre que des leaders élus, qu’une avant-garde, que quelqu’un d’autre nous autorise à repenser nos vies si nous avons envie de le faire. Selon Doreen Massey, il s’agit d’influer sur l’histoire, sur les histoires, pour qu’elles correspondent plus à nos désirs, nos intérêts et nos besoins.
    En quoi cette pensée peut-elle être actuelle ?

    Oppression raciale, violence d’Etat, violence capitalistique : les formes de violence dues aux hiérarchies se multiplient et se perpétuent aujourd’hui. L’anarchisme est beaucoup plus large que le proudhonisme originel. Il ne s’agit pas seulement d’une remise en cause de l’Etat, de la propriété, mais de toutes les formes de domination, en terme de genres, de sexualités, de races, d’espèces. L’anarchisme doit contribuer à forger une autre forme d’imagination, plus large, à mettre en avant les connexions entre les êtres plutôt que de leur assigner des étiquettes.
    Vous avez écrit un pamphlet intitulé « Fuck neoliberalism » (1), littéralement, « emmerdons le néolibéralisme »…

    A un moment donné, il faut juste dire « fuck it ! » [« merde ! », ndlr]. Car on a beau étudier dans le détail le fait que le marché avantage certains et en désavantage d’autres, un grand nombre de gens continueront de ne pas se sentir concernés. Donc il faut dire stop et s’atteler à renverser la tendance. Le capitalisme est fondé sur la domination, sa fonction première est de produire des inégalités. Dans ce système, certains réussissent, les autres restent derrière. En tant qu’universitaires, combien d’articles devrons-nous encore écrire pour dénoncer ses méfaits à tel endroit ou sur telle population ?

    C’est une provocation pour attirer l’attention sur le problème plutôt que de continuer à tourner autour. C’est le texte le plus lu de ma carrière. Il porte un message profondément anarchiste. Or, la réponse à cet article a été massivement positive dans le monde universitaire. Peut-être car le terme d’« anarchisme » n’apparaît jamais. La plupart des gens qui ont intégré des principes anarchistes à leur vie quotidienne ne l’identifient pas nécessairement comme tel. La coopération, la réciprocité, l’aide mutuelle, tout le monde les pratique chaque jour avec ses amis, sa famille. Lancer un jardin partagé, rester critique face à ses professeurs, interroger l’individualisme qui va de pair avec le néolibéralisme, cela fait partie d’une forme d’éthique de la vie en communauté. Nous sommes tous coupables - moi compris - de perpétuer le système. L’un des piliers du néolibéralisme est cette volonté de se focaliser sur l’individu, qui entraîne une forme de darwinisme social, les « tous contre tous », « chacun pour soi ».
    Vous évoquez un activisme de la vie quotidienne. Quel est-il ?

    L’activisme ne se résume pas à être en tête de cortège, prêt à en découdre avec la police. Il passe par des gestes très quotidiens, ce peut être de proposer à vos voisins de s’occuper de leurs enfants un après-midi. A Victoria, il existe un groupe de « mamies radicales » qui tricotent des vêtements pour les sans-abri. Mieux connaître ses voisins, aider quelqu’un à traverser la route, lever les yeux de nos téléphones ou débrancher notre lecteur de musique et avoir une conversation avec les gens dans le bus ou dans la rue : ces choses très simples font peser la balance dans l’autre sens, permettent de court-circuiter l’individualisme exacerbé produit par le néolibéralisme. Si vous vous sentez de manifester contre le G20, très bien, mais il faut également agir au quotidien, de manière collective.

    Une des meilleures façons de faire changer les gens d’avis sur les migrants est de leur faire rencontrer une famille syrienne, d’engager un échange. Frôler leur situation peut être le moyen de réhumaniser les réfugiés. Cela implique d’avoir un espace pour enclencher cette conversation, un lieu inclusif, libre des discours haineux. En s’opposant au nationalisme, l’anarchisme encourage le fait de penser le « non-nationalisme », de regarder au-delà des réactions épidermiques, d’élargir le cercle de nos préoccupations et notre capacité à prendre soin de l’autre, à se préoccuper de l’humanité entière.
    Cet ethos permet-il de lutter contre la violence institutionnelle ?

    Je me considère pacifiste, mais ça ne veut pas dire que les gens ne devraient pas s’opposer, lutter, pratiquer l’autodéfense. Pour moi, l’anarchisme est fondamentalement non-violent - un certain nombre d’anarchistes ne sont pas d’accord avec cela. Un système de règles et de coercition est intrinsèquement violent. L’Etat revendique le monopole de cette violence. Quand des groupes d’activistes, d’anarchistes ou n’importe qui s’opposent à l’Etat, c’est un abus de langage d’appeler cela de la violence. C’est un moyen pour l’autorité de discréditer la dissidence. Si l’Etat revendique le monopole de la violence, acceptons-le en ces termes. La violence est répugnante, vous en voulez le monopole ? Vous pouvez l’avoir. Mais alors n’appelez pas « violence » notre réponse. Le but d’un anarchiste, d’un activiste, ce n’est pas la domination, la coercition, mais la préservation de son intégrité, la création d’une société meilleure, de plus de liberté. L’autodéfense n’est pas de la violence.
    D’une certaine façon, un Black Bloc ne serait pas violent, selon vous ?

    Chaque Black Bloc, dans un contexte donné, peut être motivé par de nombreuses raisons. Mais de manière générale, je ne crois pas que son objectif soit la violence. La première raison pour laquelle le Black Bloc dissimule son visage, c’est parce qu’il ne s’agit pas d’intérêts individuels, mais d’un mouvement collectif. La majorité des médias parle du Black Bloc uniquement en terme de « violence », or c’est d’abord une forme de résistance, d’autodéfense, non pas uniquement pour les individus qui forment à un moment le Black Bloc, mais une autodéfense de la communauté et de la planète sur laquelle nous vivons. Qu’est-ce que va changer, pour une banque, une vitrine brisée, très vite remplacée ? Condamner la violence des Black Blocs, ça permet d’occulter la violence de la police, vouée à la domination, la coercition, la suppression de la liberté de certains individus dans le seul but de préserver la propriété d’une minorité puissante.

    (1) « Fuck le néolibéralisme », revue Acme, 2016, en libre accès sous Creative Commons sur www.acme-journal.org

    https://www.liberation.fr/debats/2018/08/20/simon-springer-a-un-moment-donne-il-faut-juste-dire-fuck-au-neoliberalism

    #géographie_anarchiste #hiérarchie #domination #histoire #histoires #espace #liberté #émancipation #mutualisation #réciprocité #collaboration #darwinisme #compétition #interdépendance #survie #association_volontaire #action_directe #choix #libre_arbitre #violence #imagination #fuck #fuck_it #capitalisme #domination #aide_mutuelle #individualisme #darwinisme_social #chacun_pour_soi #tous_contre_tous #activisme #résistance #non-nationalisme #nationalisme #pacifisme #autodéfense #non-violence #dissidence #monopole_de_la_violence #coercition #Black_Bloc #violence_institutionnelle

    • Pour une géographie anarchiste

      Grâce aux ouvrages de David Harvey, Mike Davis ou même Henri Lefebvre, on connaît aujourd’hui la géographie radicale ou critique née dans le contexte des luttes politiques des années 1960 aux États-Unis et qui a, comme le disait Harvey, donné à Marx « la dimension spatiale qui lui manquait ». Dans ce livre, Simon Springer enjoint aux géographes critiques de se radicaliser davantage et appelle à la création d’une géographie insurrectionnelle qui reconnaisse l’aspect kaléidoscopique des espaces et son potentiel émancipateur, révélé à la fin du XIXe siècle par Élisée Reclus et Pierre Kropotkine, notamment.

      L’histoire de l’humanité est une longue suite d’expériences dans et avec l’espace ; or aujourd’hui, la stase qui est imposée à ces mouvements vitaux, principalement par les frontières, menace notre survie. Face au désastre climatique et humain qui nous guette, il est indispensable de revoir les relations que nous entretenons avec le monde et une géographie rebelle comme celle que défend Springer nous libérerait du carcan de l’attentisme. Il faut se défaire une bonne fois pour toutes des géographies hiérarchiques qui nous enchaînent à l’étatisme, au capitalisme, à la discrimination et à l’impérialisme. « La géographie doit devenir belle, se vouer entièrement à l’émancipation. »

      https://luxediteur.com/catalogue/pour-une-geographie-anarchiste

      #livre

  • Exterminez toutes ces brutes (1/4). La troublante conviction de l’ignorance

    Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.

    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Déshumanisation
    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    #film #documentaire #film_documentaire #peuples_autochtones #récit #contre-récit #récit_historique #histoire #Séminoles #extrême_droite #suprémacisme_blanc #racisme #Grand_Remplacement #invasion #colonialisme #puissance_coloniale #extermination #Tsenacommacah #confédération_Powhatan #Eglise #inquisition #pureté_du_sang #sang #esclavage #génocide #colonialisme_de_peuplement #violence #terre #caoutchouc #pillage

    –-> déjà signalé plusieurs fois sur seenthis (notamment ici : https://seenthis.net/messages/945988), je remets ici avec des mots-clé en plus

  • La cerise sur le gâteau (c’est celui qui dit qui y’est)

    A propos de la tribune libre sur Agoravox https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lucien-cerise-nous-allons-vers-une-232999

    Dans ce billet, nous allons voir comment il est possible de pratiquer le neuropiratage tout en développant un propos visant à dénoncer ledit neuropiratage. Eh oui, la dissidence en carton nous avait habitués à tout, ou presque.
    Monsieur Lucas Degryse, qui jadis appelait de ses vœux une nouvelle religion et développait une vision mi-progressiste mi-réactionnaire (mimi ne signifiant pas nini), aurait, depuis, rejoint les critiques envers le transhumanisme. Soit. Ne dit-on pas que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ? Critique du transhumanisme, de l’eugénisme, du racialisme blanc, bref de tout un pan de la culture de la Nouvelle Droite française néopaïenne qui sévit depuis les années 1960 et à laquelle Monsieur Degryse n’est pas hostile au point de critiquer l’indélogeable revue Eléments. Monsieur Degryse, fidèle à ses Alains, préfère montrer du doigt Conversano, Mercadex, et autres webmestres en tailleurs (à juste titre).
    Mais que nous dit ce spécialiste du neuropiratage ? Qu’en matière d’épidémie de covid, il faut laisser faire la sélection naturelle. Que l’homme provient de formes primitives de vie qui ont évolué jusqu’à l’espèce humaine selon les lois de la sélection naturelle. Que de toute façon les gens qu’on aurait laissés mourir du covid en ne faisant rien étaient voués à disparaître car moins résistants que les autres. La résistance. Il n’ont que ce mot là à la bouche mais prônent le laisser-faire. Leur athéisme grinçant les conduit inexorablement à rien. Le darwinisme biologique (n’oublions pas ce cher Spencer) rejoint le darwinisme social dans la perfection naturelle de Monsieur Degryse, qui, par la suite dénoncera le transhumanisme de la machine à artificialiser le corps et son immunité. L’artifice, le voilà, dès le début.
    Fidèle à la nébuleuse dont il fait partie, Lucas ne vend pas de lampes à huile, comme son ami Piero, mais des neurones.
    Prétendre critiquer le transhumanisme racialiste blanc pour placer l’idéologie de la sélection naturelle, il fallait oser. Vous savez ce qu’on dit : c’est à ça qu’on les reconnait …
    #dissidence #confusion #darwinisme

  • Study challenges evolutionary theory that DNA mutations are random
    https://phys.org/news/2022-01-evolutionary-theory-dna-mutations-random.html

    The findings add a surprising twist to Charles Darwin’s theory of evolution by natural selection because it reveals that the plant has evolved to protect its genes from mutation to ensure survival.

    “The plant has evolved a way to protect its most important places from mutation,” Weigel said. “This is exciting because we could even use these discoveries to think about how to protect human genes from mutation.”

    #evolution #darwin #aléa #gènes

  • Face aux différents visages du darwinisme social, pour une politique sanitaire de gauche en période de pandémie - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/face-aux-differents-visages-du-darwinisme-social-pour-une-politiqu

    Préambule

    Dans une situation sanitaire totalement inédite, de nouvelles idéologies et comportements collectifs mortifères apparaissent et se diffusent sur les réseaux sociaux et ailleurs. En influençant notre lecture du monde et les décisions publiques, ils ont une conséquence concrète et dangereuse sur la vie des gens, et en général des plus fragiles. Nommer et comprendre ces phénomènes émergents est utile pour en combattre les effets néfastes. Face à eux, la pandémie est aussi l’occasion de penser, enfin, une véritable politique sanitaire de gauche.

    SAISON 1 – Rassurisme et loi de la nature

    Le rassurisme est cette posture qui considère que le virus n’est pas si grave, et qu’on en ferait déjà assez, voire trop. Il s’accompagne d’une forte capacité à accepter le sacrifice d’une partie de la population. Et il place plus de valeur dans les libertés collectives que dans la protection des personnes fragiles.

    Dès le début de la pandémie, les partisan.e.s du rassurisme s’opposent à toute mesure barrière. Pour iels, il ne faut surtout pas freiner la vie sociale, ne surtout pas changer nos habitudes. Le confinement d’avant les masques, puis le port du masque, puis la limitation des réunions publiques : tout cela n’est perçu que comme restriction des libertés, ce que c’est, mais sans considération pour les vies que ces mesures ont pu sauver.

    Pour comprendre le rassurisme, il faut le situer dans les différents courants idéologiques qui le composent.

    Une partie du courant bien-être naturisme (naturopathie, coach holistiques, …), puissamment représenté dans cette vague rassuriste, nous invite à faire toute confiance dans la nature, dans le système immunitaire, dans l’immunité naturelle. « Le virus c’est la vie » pouvait-on lire chez certain.e.s dès le début de la pandémie. Le mouvement antivax puise beaucoup à cette source.

    Certains courants religieux intégristes s’opposent à la régulation sanitaire, stigmatisant l’emprise technologique sur la maîtrise du vivant. Les plus ultras, que l’on retrouve dans le docufiction complotiste Hold Up, stigmatisent le vaccin comme une forme de transhumanisme (allant jusqu’à la fameuse théorie de la 5G).

    La philosophie libertarienne, très présente également dans ce mouvement, considère toute forme d’interventionnisme (publique, sanitaire, scientifique) comme illégitime pour contraindre l’individu et réguler la pandémie. A leurs côtés, brandissant le patron de café comme nouvelle figure martyre de la « dictature sanitaire », les tenants d’un capitalisme ultra-libéral placent au-dessus de tout la liberté économique.

    Fidèle à son eugénisme et à ses fantasmes de race pure, l’extrême-droite considère que l’humanité ne perd rien à se séparer de ses éléments les plus fragiles. Et face au virus elle affiche son culte de la force et une posture viriliste.

    Bien entendu, les gourous de tous poils et leurs théories complotistes n’oublient pas de surfer sur la vague et les murs FB des rassuristes voient fleurir les posts à la gloire d’un ancien de l’Ordre du Temple Solaire, d’un chasseur de chemtrails, d’un vendeur d’extracteur de jus contre le cancer, d’un réanimateur devenu mystique, le tout dans une grande communion avec Terre Mère.

    Un Darwinisme Social assumé

    Les différents courants de ce rassurisme de la première heure se rejoignent pour prôner une forme de loi (voire de déification) de la nature, et considérer qu’il est normal que les plus fragiles soient sacrifiés.

    Les plus modérés d’entre eux considéraient que les personnes à risques devaient se confiner, que c’était un sacrifice social normal. Les moins modérés considéraient que tant pis, c’était un sacrifice physique à consentir. Le fameux « 99,5% de la population survit au virus », qui est d’ailleurs 98,3% (358 M de cas, 5,6 M de morts dans le monde le 25 janvier 2021, – lien), et a l’air de dire que 1,56 % de morts c’est vraiment peu, alors que rapporté à la population française cela représenterait 1,05 M de morts, et 124 M dans le monde.

    #covid-19 #rassurisme #darwinisme-social

  • Une chanteuse tchèque meurt du Covid-19 après avoir volontairement contracté le virus
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/une-chanteuse-tcheque-meurt-du-covid-apres-avoir-volontairement-contrac

    Le fils de la chanteuse a expliqué que sa mère avait refusé de se faire vacciner et s’était volontairement exposée à la maladie que lui et son père, tous les deux vaccinés, avaient attrapée avant Noël.

    #Darwin_awards #covid #vaccin #antivax

  • La sélection naturelle
    https://www.facebook.com/carles.diaz.520/posts/2093942367454220?__cft__[0]=AZWkxtFghJggIQpb3U-srVHAwn7x5ZJtHsE07EWDO7KmSZ

    Il me faut vous raconter une anecdote douloureuse, puisque ma douce compagne a fait publicité de son statut sérologique sur les réseaux (ce que la morale réprouve).
    Or donc, nous avions depuis deux jours une jeune malade à la maison ; ma douce compagne ne se sentait pas bien elle-même, hier elle se lève malgré tout pour aller bosser. Moi aussi, je me lève à l’aube (environ deux heures plus tard) et je la trouve allongée dans la « chambre de travail/bureau » (voir photo ci-dessous). Elle me dit : « bon, mon autotest est positif, tu devrais te faire un autotest. »
    C’est ma première. Je vais donc dans la cuisine, trouve le sachet plastique avec le kit, remonte, lui demande si elle peut m’aider parce que je suis handicapé avec ces trucs, me goupillonne consciencieusement le nez bien partout avec l’objet selon ses consignes, le lui tends. Elle ré-ouvre le sachet plastique d’où j’avais extrait le goupillon, et me demande :
    – ben où est le liquide ?
    –Ben je sais pas, j’ai pris l’autotest que tu m’avais laissé sur le plan de travail, dans la cuisine.
    –Ah ben c’était mon autotest positif de ce matin. Je l’avais laissé pour que tu le vois.
    Voilà.


    –-----
    1- ne laissez pas les gens faire de l’automédication. Payez des soignants.
    2- si je choppe pas ce truc, je suis LE REMÈDE.
    3- si d’aventure je le choppe et que ça tourne mal, merci d’accepter ma candidature au Darwin awards. Cordialement.

  • Covid-19 : une femme de 57 ans avec un faux certificat de vaccination meurt dans un hôpital à Garches
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-une-femme-de-57-ans-avec-un-faux-certificat-de-vaccination-meu

    Admise pour une infection au Covid-19, cette femme de 57 ans avait présenté un faux certificat de vaccination à son entrée à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
    […]
    Cette femme a été admise à l’hôpital au début du mois de décembre, pour une infection au Covid-19. Son état de santé a rapidement interpellé les équipes médicales : « C’était la première fois que nous étions confrontés une personne jeune, sans aucun antécédent médical connu, a priori vaccinée, et qui développait une forme d’une gravité remarquable par sa sévérité », explique le professeur Djilali Annane.

    Un faux certificat, un traitement mal adapté
    Les équipes du service de réanimation réalisent alors de nombreux tests pour déceler une éventuelle maladie inconnue de la victime, sans succès. C’est en revanche en pratiquant des tests de détection d’anticorps que le mystère est levé : la femme avait présenté un faux certificat de vaccination. Malheureusement, il était trop tard pour changer son traitement et la quinquagénaire est décédée peu de temps après. "On n’est jamais en colère contre ses patients mais lorsque nous avons eu la révélation du fait qu’elle n’avait pas été vaccinée, nous avons mieux compris le déroulement de son histoire clinique."