Jon Hendricks, poète vocaliste du jazz, est mort
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Dans le génial Underground, de Monk, il enregistre In Walked Bud. Ils viennent de tout écrire en sept minutes, sans rien trahir, avec des mots plausibles, justes, amoureux, pour Bud Powell. Toutes les avant-gardes poético–rythmiques du siècle eussent dû s’incliner et s’inspirer. Raté. Elles ignorent son nom.
Avec son art des mots, du sens et du non–sense que saura si bien reprendre Mimi Perrin (Les Double Six), Jon Hendricks signe en style d’apothéose, la fin du scat (la langue des musiciens) si facile, aujourd’hui où tout le monde s’y essaie, à mimer mal. Génie sans précédent de la virtuosité verbale et vocale, Jon ne manque pas de successeurs. Toujours disponible, il invite à ses côtés Al Jarreau, Bobby McFerrin, Kurt Elling ou Mark Murphy, le Manhattan Transfer comme André Minvielle.
Très belle vidéo, avec un art du scat à trois... tiens, Le Monde, c’est bizarre, on n’arrivera jamais à savoir qui est la femme qui chante avec Dédé Minvielle et Jon Hendricks... et pourtant, elle chante sacrément bien. Ah oui, j’oubliais, c’est simplement unE musicienNE... mais gaffe Le Monde, bientôt les métiers vont aussi se féminiser, en tout cas l’Académie y travaille. Bref, ça m’énerve...