• Lancement d’un nouveau service payant : le partage de piscine...Pour la demi-journée à 4, ça peut coûter 56 euros... autant dire beaucoup plus que d’aller dans une piscine municipale... Bref, on continue dans la bêtise de la « conso collaborative » qui va finir de transformer l’ensemble de nos relations en monnaie sonnante et trébuchante... http://www.ladepeche.fr/article/2017/08/17/2629399-des-toulousains-surfent-sur-la-vague-du-partage-de-piscine.html #consommationcollaborative

    • Drôle de moment. L’#économie_collaborative c’est mieux... collaborer à l’#économie. Nous avons tous à agir en propriétaires, et à maximiser, sous peine de déchéance, matérielle et symbolique. Et voilà que, tout autrement que chez Pindare, « Partage est notre maître à tous », sans que soit trop manifeste « le lien de la division » (Loraux), fort bien occulté par ces pratiques.

      #dealer_copain

    • Ben dans mon coin, il y a pas de logement. Et pour boire un coup, c’est si bien tarifé qu’on a vu monter depuis longtemps l’usage qui consiste à acheter à boire en magasin pour boire dehors (rue, squares, parcs, etc.).
      Pour ce qui est des piscines, ce que je vois dans des petites villes, c’est la fermeture des piscines municipales et la construction à grands frais de « centres nautiques » beaucoup plus chers (des mini Opéra Bastille pour les budgets locaux), et avec de tout autres tarifs.

    • Après la location de logements, Airbnb souhaite marchandiser les rapports humains
      http://www.lesinrocks.com/2017/08/19/actualite/apres-la-location-de-logements-airbnb-souhaite-marchandiser-les-rapports

      La plateforme de location lance “Expériences”, une offre touristique qui sollicite les Parisiens à monnayer, plus que leur appartement, leur “compagnie” et savoir-faire. Ou comment une expérience de prime abord sociale et bienveillante se voit désormais réduite à un service facturé, et pourtant complètement en phase avec la demande actuelle.

    • Pour les piscines, c’est pas tout à fait ça. Ce que j’ai vu dans deux villes de sous-préfecture (ça c’est exotique pour moi), c’est la fermeture de piscines municipales ouvertes tout à fait fonctionnelles et même assez marrantes, décrites comme coûteuses à rénover/entretenir et sous utilisées car utilisables seulement « en saison », avant que soit décidé d’investir dans des piscines qui puissent être ouvertes toute l’année (logique), ce qui est l’occasion de « mettre au goût du jour » l’infrastructure. Là aussi, il y’a de bonnes raisons de varier les raisons de fréquenter ces endroits (parmi ceux qui ne nagent guère : dont enfants, vieux-vieux, accompagnants). Comme disait Vilar, grosso merdo, le public ça se crée, ça se construit.
      Mais à l’occasion de cette « diversification du public », ce qui se passe, c’est pas la fin de la piscine, toujours vu comme nécessaires (clubs de natation, scolaires, rééduc, nageurs divers, surtout dans un pays qui peut se targuer de quelques résultats en compet’, ce qui suppose une masse critique de pratiquants) mais l’adjonction à ses abords, dans le même centre, de machins ludiques, entre jeu (toboggans, etc) et délassement (bulles, jet, je sais pas quoi), qui remplace le « petit bain ».
      Et là on se trouve devant des gros investissements (et le BTP, les architectes en embuscade) qui ne peuvent être consentis, avec difficulté que par des villes-centres, destinées à drainer le public des environs. Et les tarifs s’ne ressentent, un peu comme dans les troquets qui bazardent du fric dans des rénovations fréquentes et le font payer à chaque fois (alors même que dans leur cas, c’est aussi une façon de minorer les bénefs par des frais déductibles du C.A sur le plan fiscal).

      Il y a peu, je me suis retrouvé dans un endroit assez isolé. Et c’était compliqué de pas brûler plein d’essence (et de temps) pour pouvoir à la fois aller nager au lac et faire deux ou trois choses à la ville centre (à 30 bornes), les deux étant situé à l’opposé l’un de l’autre. Alors j’ai réduit, et parfois sacrifié les passages au lac (d’autant qu’il a flotté des jours de suite). Et je suis allé au « centre nautique », dans la zone commerçante (parkings-entrepôts-bords de route) de périphérie du gros bled. C’était 4 euros avec un papelard RSA au lieu de 4,5... des feignants assistés, selon pas mal de monde dans les instituions locales, il y en a trop trop trop dans ce coin, et ils sont toujours plus nombreux... Un ’nageur’, c’est plus ou moins supposé nager deux ou trois fois par semaine. Ce serait plus de 400 euros l’an, si on ne trouvait pas ’en saison’ d’autres lieux de nage (pas toujours évident hein, dans un torrent, une rivière, il y a pas toujours assez de surface ou de profondeur).

      Pour les édiles, ce qui se joue avec ces investissements, c’est « l’attractivité des territoires », comme dans la culture (festivals), les villes se tirent la bourre pour aimanter le chaland.
      Dans une autre sous-pref, on se dépêche de construire un centre nautique (fermant une piscine couverte et une piscine découverte), pour pas déroger au standard déjà proposé aux environs. Là aussi, sûrement, il y aura des tarifs et réductions distincts selon le lieu de résidence.

      Les piscines que je préfère, c’est les retenues d’eau océanique de basse marée, du béton à pas une thune, et zéro fioritures, gratuite, accessible en permanence (sauf lorsqu’elles sont vidées par les villes par crainte de soucis judiciaires en cas d’accident), il serait interdit d’en construire aujourd’hui.

      #piscines #nage #brouzouf

    • ah oui, bien vu :) merci, j’avais oublié. Je cherchais plutôt une image de la retenue voisine, à Donville, à la fréquentation bien plus modeste, aux deux sens du terme. On le voit pas mais le Plat-Gousset est au centre de Granville (train, casino, hôtels, ...). La photo de dépliant publicitaire joue son rôle : attention,piscine cosmique !

    • @aude_v ... la conso collaborative serait assez légère en investissement pour s’immiscer un peu sur n’importe quelle niche.... pas si sûr, si j’en crois les services de « repas à domicile » qui ont émergé il y a quelques années, ils se sont concentrés à vitesse grand V et ne reste plus aujourd’hui en France que vizEat qui ne semble pas promis à un énorme avenir. Mais il est vrai qu’en général tous ces secteurs se concentrent très vite. le secteur du transport avec uber et blablacar en sont certainement un bon exemple...on pourrait imaginer un avenir avec des monopoles de niche sur tous les créneaux dont tu parles. Assurément la « conversation de qualité » est un domaine d’avenir...

    • Merci @colporteur pour les réflexions territoriales. Il me semblait que les piscines municipales restaient bien implantées sur le territoire, notamment dans le Gers, mais cela ne semble pas juste à te lire... ce qui serait assez logique au vue de la desertification généralisée des territoires ruraux. Quoi qu’il en soit, je trouvais intéressant de reboucler avec les motivations des personnes qui partagent leurs piscines, d’où le fait que j’ai ressorti l’article de 2014 de @hubertguillaud. cc @monolecte

    • piscine communautaire au sens de piscine créée par une communauté de communes ? Moi ce qui me semble dingue, c’est de voir des gens s’endetter pour des piscines dans leurs jardins plutôt que de payer des impôts locaux pour avoir des infrastructures partagées. C’est un non-sens économique bien sûr mais c’est aussi un choix social délirant. On préfère avoir une piscine à disposition chez soi à tout moment plutôt que de partager des infrastructures et ainsi de faire de la véritable politique (ou du « vivre ensemble » comme on aime à le dire aujourd’hui). Bien sûr ça vaut pour les piscines comme pour la télévision et tout le reste mais je m’étonne tout de même des choix individuels de mes concitoyens quand je vois à la fois le coût d’installation d’une piscine et l’entretien que cela demande...