Désolée, je n’ai jamais cru à un porno féminin ou « meilleur » porno.
A partir du moment où on est conscient-e que quoi qu’on fasse, dans quelque domaine que ce soit, il sera récupéré, washé, par le fric essentiellement, mais pas seulement (religions, et autres intérêts de puissance, petite ou grande), il faut, avant d’entamer une réflexion ou d’agir, anticiper ce que sera le washing.
Dans le porno il est transparent, évident, sans ambiguïté. Les hommes vont toujours récupérer la mise en image de relations sexuelles.
La véritable révolution, du grain de sable, c’est la contestation, la résistance, individuelle, qui est souple, et qui ne permet pas à l’argent de s’organiser pour récupérer.
Car ce qui est de l’ordre de nos émotions, nos envies, nos désirs est mouvant, divers, et non formaté.
Dès qu’on commence à le mettre en forme, c’est l’autoroute pour une récupération.
Valable pour tous les sujets.
La sexualité c’est avant tout du fonctionnement personnel. Et interpersonnel. Personnel, donc multiple et varié, dépendant aussi du jour, de l’ambiance, de sa journée, sa vie, quotidienne et générale.
Interpersonnel, c’est ça puissance deux (si on est deux, trois si on est trois, etc.).
On a donc, à la base, un nombre quasi infini de vivre sa sexualité.
Si on se base sur cette ligne, personne ne peut faire un montage pour récupérer ça.
Le libertaire, vraiment appliqué, est irrécupérable par quelque puissance que ce soit.