• With no end to pandemic in sight, Iran looks to fully reopen - Al Monitor
    Iran’s president said the country is looking to reopen under certain health guidelines.

    Rouhani, who is also the head of the country’s National Committee for Combatting the Coronavirus, said June 11, “Both domestic experts and international organizations have stated an end to coronavirus cannot be determined.” He added, “Using smart social distancing, we must enter this phase while protecting the health of people by following health instructions in the course of necessary economic and social activities.”

    #Covid-19#Iran#Seconde_vague#Déconfinement#Pandémie#Santé#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/06/iran-coronavirus-reopen-health-guidelines-rouhani.html

  • Tous au vert ? Scénario rétro-prospectif d’un #exode_urbain

    Dès le début de la pandémie de #Covid-19, la #densité_de_population est apparue comme un facteur déterminant de la #propagation_du_virus. Cette corrélation entre #pandémie et #densité est aujourd’hui remise en cause par les scientifiques, notamment au regard de la multifactorialité de l’#épidémie. L’âge, la qualité des services de soin, le type de métier, le mode de cohabitation des ménages, les habitudes culturelles… sont autant d’éléments qui contribuent à accentuer ou non la pandémie.

    Pour autant, les postures critiques vis-à-vis de la ville et de ce qu’elle nous révèle de nos modèles socio-économiques ne faiblissent pas. Si cette pensée radicale n’est pas nouvelle, elle réémerge en période de crise et nous invite à poser la question de l’urbain au regard de la propagation virale et de la #distanciation_sociale au moment du #déconfinement, mais aussi en tant que reflet de la société.

    Creuset de tous les maux, la #ville est mise au banc des accusés et les disparités de densité révèlent d’autres inégalités, à la fois sociales, culturelles économiques.

    Dans ce contexte, certains experts et décideurs s’enthousiasment autour de l’idée d’une possible revanche des #campagnes. De nombreux auteurs et journalistes voient dans la #migration_massive des #Franciliens vers leurs #résidences_secondaires pendant le confinement le signe annonciateur d’un futur #exode_urbain.

    L’observation des dynamiques démographiques sur un temps long montre que les #espaces_ruraux, y compris loin des villes, se repeuplent en effet depuis les années 2000, ce qui participe à la revitalisation des campagnes, sans nécessairement affaiblir pour autant les villes.

    Si aucune accélération du phénomène n’est enregistrée, on peut tout de même se demander à quoi ressemblerait cette France post-exode-urbain, qui se serait reconnectée à sa ruralité et aurait retrouvé une équidensité de peuplement. Quelles seraient les conséquences de cette dé-densification massive des villes ?

    Quand la France était « équidense »

    Cette géographie idéalisée a en réalité déjà existé. Elle correspond à la France de la fin du XIXe siècle, au tout début de la révolution industrielle. En 1876, la population française est répartie de façon beaucoup plus homogène dans l’espace qu’elle ne l’est aujourd’hui.

    La France métropolitaine compte alors 38 millions d’habitants, une densité moyenne de 70 habitants au km2 et plus de la moitié de la population habite dans ce que nous appellerions aujourd’hui le rural.

    Cette répartition spatialement équitable traduit le fait que les hommes habitent au plus près de leur force de travail, laquelle est essentiellement liée à la terre. En 2017, la France métropolitaine recense plus de 64 millions d’habitants, une densité de 119 habitants au km2 et moins d’un quart de la population vit dans une commune de moins de 2 000 habitants.

    En 150 ans, la population a donc presque doublé, entre autres parce que l’espérance de vie est passée de 43 à 86 ans. Il est vrai que cette croissance démographique s’est fortement polarisée dans l’espace, puisque les trois quarts de la hausse de population enregistrée s’est concentrée sur seulement 5 % de la superficie du pays, ce qui nous conduit aux densités actuelles tant décriées.

    Si l’on projette un scénario de dé-densification massive des espaces urbaines pour revenir à cette géographie en apparence plus égalitaire, quelles seraient les variations de population et les conséquences pour les territoires ?

    Des populations qui tripleraient à la #montagne

    À partir des données historiques disponibles, il est possible d’imaginer une #France_néo-rurale pour en tirer quelques leçons contemporaines. Pour cela, la population de 2017 est répartie entre les communes, au prorata du poids qu’elles occupaient en 1876.

    Retrouver la répartition de population du XIXe siècle impliquerait une réduction massive de la population urbaine, ville-centre et proche périphérie, au profit des campagnes et des montagnes. Le littoral méditerranéen et son arrière-pays proche, ainsi que les zones touristiques et attractives de la côte atlantique devraient aussi se dépeupler.

    Sans la réalité des chiffres, on pourrait presque penser que le modèle est soutenable. Mais si l’on précise un peu les dynamiques observées, on se rend compte qu’il faudrait doubler la population rurale.

    Pour retrouver la géographie du XIXe siècle, la ville de Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées passerait ainsi de 7 200 habitants à 16 100. Celle de Charolles, en Saône-et-Loire, de 2 700 à 6 200, et la commune de Murat, dans le Cantal, verrait sa population bondir de 1 880 habitants à près de 5 900.

    Avec une surface moyenne des appartements située à 32 m2 par personne en France, il faudrait construire plus de 130 000 m2 à Murat, soit 1 900 logements de 70 m2 ou bien encore près de 40 immeubles de 8 étages pour assurer cette transition néo-rurale.

    Certains espaces de montagne verraient tripler leur population résidente, c’est le cas globalement des Pyrénées, ou dans une moindre mesure du Massif central. Les Alpes, en revanche, n’enregistreraient qu’une faible hausse de 15 % et le Jura resterait stable puisqu’il pèse, en 2017, un poids équivalent à celui de 1876.
    Des villes pas forcément moins denses

    À l’inverse, certaines villes apparaissent proportionnellement moins peuplées en 2017 qu’en 1876. La capitale française, par exemple, devrait accroître sa population de 54 % et atteindre ainsi les 3,3 millions d’habitants pour retrouver son poids dans la population française.

    En 1876, 5,2 % de celle-ci vivait à Paris pour 3,2 % aujourd’hui. Bordeaux devrait voir sa population progresser de près de 50 % et dépasser les 370 000 habitants. Lyon, Lille et Saint-Étienne enregistreraient des hausses démographiques de 15 à 30 %.

    Outre ces quelques exceptions, l’ensemble des villes françaises devraient globalement se dépeupler et se dédensifier. Les villes moyennes, qui ont enregistré les plus fortes progressions de population au cours des deux derniers siècles, pourraient donc subir aussi ces mouvements d’exode urbain. Si l’on se fonde sur la géographie du XIXe siècle, Romans-sur-Isère ou Albi perdraient plus de 10 000 habitants et Colmar plus de 30 000.
    Le risque d’une gentrification rurale

    À partir de ce scénario rétro-prospectif, il est possible de discuter des conséquences des aspirations ou des appels à la dé-densification massive des villes. Pour dédensifier sérieusement les villes, il faut songer à urbaniser les campagnes, artificialiser de nombreux espaces fragiles et protégés.

    Pour garantir un accès à l’emploi, à la santé, à l’éducation dans un modèle d’habitat dispersé, il faut prévoir de développer les réseaux numériques, énergétiques, routiers afin d’assurer la connexion de ces espaces. Les déplacements motorisés augmenteraient, les prix dans ces espaces nouvellement convoités sans doute aussi, provoquant une forme de gentrification rurale, qui peut déjà s’exprimer dans les campagnes les plus attractives. Le corollaire de ce déménagement territorial pourrait même se traduire finalement par un nouvel engouement pour les villes.

    Finalement, cette projection nous montre surtout à quel point ville et campagne sont profondément reliées et constituent en réalité les deux facettes d’un même modèle territorial. Si en ces temps anxiogènes, la ville repoussoir trouve son pendant dans la campagne refuge, cela ne remet pas en cause la nécessité de travailler à l’amélioration des interactions spatiales, plutôt que d’appeler à soutenir de nouvelles fractures.
    Au-delà de l’opposition entre ville et campagne

    Le rapport affectif que les Français entretiennent avec le monde rural est un ciment important pour la cohésion territoriale. L’attractivité retrouvée de certaines campagnes depuis 20 ans, n’a jusque-là pas remis en cause la dynamique urbaine dont nous avons aussi besoin.

    L’urbanisation a bien sûr ses limites, mais il me semble que les enjeux pour l’action ne sont pas tant liés à la densité des villes, qu’à la qualité des espaces. Cela passe par une déminéralisation des espaces pour redonner une place à la nature, favoriser la biodiversité, réduire les îlots de chaleur.

    Il y a également un enjeu très fort autour de la reconnexion des espaces fonctionnels de vie, de travail, de loisir pour réduire les mobilités et accroître le bien-être des populations. Sur ce dernier point, les villes moyennes ont une opportunité à saisir en offrant dans la proximité à la fois des ressources résidentielles, productives et récréatives.

    Dans tous les cas, les approches clivantes de l’espace, opposant ville et campagne, #centre et #périphérie, ne nous font avancer. Au contraire, s’il doit y avoir un nouveau modèle de résilience à l’issue de la crise, c’est sur l’exceptionnel maillage de l’#espace_géographique de la France et sur le couple ville-campagne hérité de notre histoire, qu’il doit se construire.

    https://theconversation.com/tous-au-vert-scenario-retro-prospectif-dun-exode-urbain-137800
    #néo-ruralité #géographie #cartographie #visualisation

  • Coronavirus : ces réfugiés pris au piège dans les Balkans alors que les frontières de l’Europe sont fermées

    Les fermetures de frontières destinées à contenir la propagation du coronavirus bloquent les efforts des réfugiés qui tentent de quitter la Grèce pour l’Europe centrale

    Après une longue et épuisante attente, Nabil a finalement atteint l’Europe continentale. Mais alors que le continent lutte encore face à la propagation du coronavirus, ce réfugié syrien s’est retrouvé là où il avait commencé – bloqué et avec peu d’indications sur ce qui l’attend.

    La pandémie de coronavirus qui balaie la planète a obligé les pays à fermer leurs frontières et à piéger ainsi des milliers de réfugiés et de migrants en route pour l’Europe.

    Ce réfugié syrien de 25 ans est actuellement coincé dans un appartement exigu à Athènes avec cinq autres migrants et voit ses finances s’épuiser.

    La route vers la Grèce a été longue pour Nabil. Le jeune réfugié dit avoir été torturé en Syrie avant de fuir la guerre pour se rendre en Jordanie, où il a été exploité pendant six années éreintantes.

    Il a survécu au naufrage d’un canot pneumatique pendant une traversée mortelle entre la Turquie et Lesbos et passé huit mois dans un camp de réfugiés. Avant la fermeture de la frontière en mars, il a finalement réussi à rallier l’Europe avec un faux passeport. Mais son voyage de sept ans a de nouveau été brusquement interrompu.

    Depuis la Grèce, il avait pour projet de passer illégalement en Albanie et de traverser les Balkans occidentaux (région regroupant la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, et la Serbie) – une voie migratoire importante – pour tenter d’arriver en Europe centrale.

    Mais comme beaucoup d’autres, il a vu ses plans échouer en raison de la fermeture des frontières imposée dans le monde entier pour tenter de contenir la propagation du COVID-19.

    « Les frontières étaient déjà fermées le jour où nous avons essayé de passer, donc nous avons été contraints de retourner à Athènes », raconte-t-il.

    Nabil passe désormais son temps à apprendre des langues et à regarder des séries télévisées sur Netflix dans « un appartement de misère ». Il ose à peine quitter la maison de peur d’être pris et expulsé, surtout avec une présence policière accrue dans les rues de la ville.

    Il est par ailleurs particulièrement important pour lui de prendre des précautions contre le COVID-19 afin d’éviter de se rendre à l’hôpital.

    Des pays de transit
    La circulation dans les pays des Balkans occidentaux – généralement considérés comme des « pays de transit » – a été interrompue, selon les organisations humanitaires.

    Le nombre de nouveaux arrivants en Europe du Sud-Est a chuté de 85 % en mai par rapport à avril 2019 et de 83 % par rapport à mars, selon Neven Crvenkovic, porte-parole régional du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) pour l’Europe du Sud-Est.

    « Sans aucun doute, ceci est dû aux divers degrés de mesures restrictives introduites depuis l’émergence de la menace du COVID-19 », explique-t-il à MEE.

    Plus précisément en Bosnie-Herzégovine, un pays qui accueillait 700 migrants par semaine avant les mesures de confinement liées au coronavirus, les arrivées hebdomadaires se sont élevées en moyenne à environ 35 personnes au cours du dernier mois, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    En Grèce, pays en première ligne de la crise des réfugiés en Europe, le nombre d’arrivées de migrants a chuté de façon spectaculaire depuis le début de la fermeture des frontières. En avril, il y a eu moins de 40 arrivées dans les îles de la mer Égée, contre 1 423 en mars et environ 1 500 en avril 2019, selon le HCR.

    Les départs vers le continent ont également diminué.

    Au cours de la période de sept semaines comprise entre le 23 mars et le 10 mai, 2 192 départs ont été enregistrés, soit une moyenne de 313 par semaine, alors que près de 2 000 départs ont été comptabilisés durant la semaine précédant cette période.

    Les mesures de confinement ont ralenti le traitement des dossiers des migrants et l’assistance aux demandeurs d’asile, ce qui a entraîné des retards ou la suspension des procédures d’asile, notamment l’enregistrement des demandes et les entretiens de détermination du statut de réfugié.

    À la mi-mars, l’OIM et le HCR ont annoncé une suspension temporaire de leur programme de réinstallation – considéré comme une bouée de sauvetage vitale pour les familles vulnérables – suite aux restrictions de voyage et aux problématiques sanitaires.

    Dans certains pays, les migrants doivent rester confinés dans des centres d’asile et d’accueil, ce qui entraîne une surpopulation qui rend les mesures d’isolement difficiles à appliquer. L’enfermement a également intensifié la menace de violence sexiste et les risques pour la protection de l’enfance.

    Une liberté de circulation entravée
    Aux côtés de partenaires locaux, le HCR conteste actuellement les restrictions de mouvement imposées aux demandeurs d’asile ainsi que les conditions de vie dans les centres qui ne permettent pas aux résidents de respecter les mesures de sécurité, selon Neven Crvenkovic.

    Si la Bosnie-Herzégovine a assoupli les restrictions imposées à l’ensemble de la population il y a trois semaines, la circulation des migrants est toujours confrontée à de fortes contraintes.

    Pour lutter contre l’impact des mesures de couvre-feu strictes imposées aux 5 200 migrants confinés dans six centres d’asile dans les cantons de Sarajevo et d’Una-Sana en Bosnie, l’OIM a organisé des livraisons de nourriture et supervise des sorties pour récupérer de l’argent via Western Union.

    « Nous ne pouvons en transporter qu’une poignée par jour », explique Peter Van der Auweraert, chef de mission en Bosnie-Herzégovine et coordinateur pour les Balkans occidentaux, qui précise que les migrants doivent de ce fait attendre jusqu’à dix jours pour avoir accès à de l’argent liquide.

    « Cela entraîne de la frustration et il y a aussi le problème de ces personnes qui ne peuvent pas poursuivre leur voyage et qui deviennent donc anxieuses. Le fait de ne pas pouvoir sortir pour se promener crée également des tensions dans les centres », ajoute-t-il.

    Le nombre d’incidents de sécurité a augmenté pendant le Ramadan, poursuit Peter Van der Auweraert, qui explique que le jeûne représentait une contrainte supplémentaire. « Les restrictions à la liberté de circulation ont certainement un impact sur la santé mentale des migrants. »

    Bien que le nombre de migrants soit resté stable presque partout en Bosnie-Herzégovine pendant la crise sanitaire, se situant entre 6 000 à 6 500 personnes au total, leur nombre à Bira – une région septentrionale proche de la frontière croate – a diminué d’un millier contre toute attente, affirme Peter Van der Auweraert.

    Il prévoit également un afflux de migrants dans les semaines à venir à la suite à la levée des restrictions en Serbie, où 9 000 migrants sont répartis dans différents centres.

    Une vérité difficile à accepter
    Même lorsque les frontières rouvriront, ce qui lui permettra de poursuivre son voyage, Nabil craint que les passeurs ne gonflent les prix de leurs services – l’été est une période migratoire faste et en raison de la crise du COVID-19, la circulation restera probablement plus difficile que la normale pour ceux qui traversent les frontières illégalement, ce qui fera grimper les tarifs.

    Pour l’instant, il ne peut qu’attendre, mais comme il n’a aucun moyen de gagner de l’argent et que ses proches ont du mal à lui en envoyer, son désespoir grandit.

    « Après avoir payé le loyer cette semaine, il ne me restera plus que cinquante euros. J’espère que quelque chose va changer car je ne veux pas être sans abri ici », confie-t-il. Nabil a même envisagé de se livrer aux autorités et de se laisser expulser.

    « C’est une période très difficile pour tout le monde. Je dois rester calme. Je ne veux pas anéantir tout ce que j’ai fait. Je n’aurais jamais imaginé finir dans un camp de réfugiés », affirme-t-il.

    « Quand ma famille m’appelle, je dis toujours que je loge dans un très bel hôtel. Même aujourd’hui, ils ne connaissent pas ma situation. Je suis sûr qu’ils seraient dévastés s’ils connaissaient la vérité. Après sept années passées d’efforts pour venir en Europe afin de construire une nouvelle vie, je suis épuisé, et voilà ce qui arrive. »

    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/coronavirus-refugies-syrie-frontieres-balkans

    #covid-19 #migration #migrant #balkans #grece #bosnieherzegovine #confinement #surpeuplement #camp #entrave #libertedecirculation #incident #violence #diminution #afflux #deconfinement

  • Les monnaies locales peuvent-elles répondre à la crise économique #post-Covid ?

    Après le #déconfinement la #consommation reprend lentement et timidement. Dans ce contexte de crise sanitaire et économique, comment redonner confiance aux français, comment relancer les commerces et les petites entreprises ? Les monnaies locales reviennent en force dans les territoires.

    https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/la-chronique-eco-du-mercredi-27-mai-2020

    #monnaies_locales #monnaie_locale #crise_économique #économie #covid-19 #coronavirus

    • Pour relancer l’économie, choisissons les monnaies locales

      « Contribuer au développement d’une entreprise locale ou faire prospérer une multinationale » ? Pour l’auteur de cette tribune, les monnaies locales, complémentaires à la monnaie nationale, permettent aux consommateurs de contribuer à « stimuler l’économie locale ».

      La crise que nous traversons a rappelé d’une manière violente et douloureuse à ceux qui l’avaient oublié que la mondialisation contient des risques : risque sanitaire, car les maladies circulent plus facilement dans un monde où tout se déplace (personnes et marchandises notamment), risque alimentaire puisque l’interdépendance agricole s’est traduite par des rayons vides dans nos supermarchés après la fermeture des frontières, risque économique, de manière générale, puisque la rupture des chaînes de production dans un pays révèle notre dépendance aux importations.

      L’idée de relocaliser une partie de la production en France pour réduire ces risques fait donc son chemin en cette période de confinement. Mais comment engager la transition quand les entreprises privées prennent leurs décisions de manière autonome ? Si elles souhaitent continuer à produire à bas coûts dans un pays éloigné, personne ne semble pouvoir les en empêcher.

      Les consommateurs tendent à l’oublier, mais ils possèdent en ce sens un outil d’une valeur bien supérieure à ce qu’ils imaginent : la monnaie. En économie, les dépenses des uns sont les revenus des autres. En dépensant son argent dans une entreprise, on assure à celle-ci la capacité de payer les salaires, de rembourser ses fournisseurs, ou encore de payer ses impôts. Or, dans de nombreux cas, nos dépenses font vivre des entreprises ayant délocalisé tout ou partie de leurs productions à l’étranger — où a été fabriqué le pantalon que vous portez ? la table dans votre salon ? D’autres entreprises, que nos achats font vivre, exportent leurs revenus dans des pays où l’impôt est plus faible, réduisant d’autant leur contribution au développement du pays où elles sont implantées.

      Les monnaies locales complémentaires sont de puissants outils pour limiter ces effets et pour stimuler l’économie locale. Le principe est de payer sa consommation en utilisant la monnaie locale dans les points de vente qui l’acceptent. En retour, les commerces qui la récupèrent peuvent également l’utiliser pour payer les fournisseurs qui l’acceptent aussi. Pour en obtenir, il faut en faire la demande auprès de l’organisme émetteur (une association, par obligation légale depuis 2014) et sa valeur est à parité avec l’euro. Ainsi, puisque les grandes entreprises et groupes internationaux ne font des transactions qu’en monnaie nationale, ils sont de facto exclus de ce système.

      Relancer l’économie, localement

      Les monnaies locales sont une véritable opportunité pour relancer l’économie en période de crise. Parmi les entreprises fortement touchées par le confinement, c’est sans nul doute les TPE, PME, commerçants et artisans qui sont plus durement frappés par la baisse de leur chiffre d’affaires. En manque de liquidités, la banqueroute est au coin de la rue. Par le déploiement de ces monnaies locales, on incite les consommateurs d’un quartier, d’une ville, d’une région, à dépenser leur argent en priorité dans les entreprises locales. Pour déjeuner le midi, avec seulement de la monnaie locale en poche, on ira consommer dans la brasserie du coin plutôt que dans une chaîne de restauration rapide. Multipliées par le nombre de consommateurs d’une zone géographique, ces « petites dépenses » sont la différence pour les entreprises locales entre rester en vie et faire faillite.

      De plus, il a été démontré que la vitesse de circulation de ces monnaies était sept fois supérieure à celle de la monnaie nationale. [1] Par conséquent, un euro local crée plus de richesses car il permet de réaliser plus de transactions sur une même période donnée. En retour, ce sont également plus d’emplois créés dans ces structures et donc tout un écosystème composé de petites entreprises qui se développe et prospère. Comme la conversion en monnaie nationale a généralement un coût — 5 % pour la monnaie basque eusko, les consommateurs sont incités à en faire usage, ce qui renforce l’effet d’entraînement sur l’écosystème local.
      Reconstruire un tissu industriel local par la monnaie

      Mais ça ne s’arrête pas là. L’une des critiques courantes à l’encontre des monnaies locales est que leur mise à l’échelle est impossible – entendre : elles servent la librairie du quartier mais pas au-delà. Au contraire, elles servent aussi à organiser les rapports marchands entre entreprises. Certaines monnaies locales agissent comme de véritables réseaux, les entreprises les utilisant tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement au sein d’un même territoire : du papier, pour fabriquer des livres, au bois, pour fabriquer des meubles, de l’exploitant agricole, qui fournit commerces et cafés, aux entreprises de services à la personne, les monnaies locales facilitent la construction de chaînes d’approvisionnement locales. Ainsi, plus de la moitié des entreprises utilisant l’eusko au pays Basque ont changé de fournisseurs après avoir adopté cette monnaie.

      Et ça ne s’arrête toujours pas là. À l’inverse des monnaies traditionnelles, les monnaies locales ne reposent que marginalement sur le principe de l’intérêt. Dans sa forme la plus courante, il n’est pas possible d’emprunter de la monnaie locale quand on est consommateur. Le crédit aux entreprises en monnaie locale peut s’organiser à un très faible coût. La banque Wir, en Suisse, propose des emprunts en monnaie wir à des conditions défiant toute concurrence (taux bas, échéance de long terme, absence de frais) car la structure bancaire est moins coûteuse que celle des banques traditionnelles et qu’elle repose sur un système de dépôts en monnaie wir qui assure sa pérennité. En Suisse, une PME sur cinq utilise cette monnaie pour régler ses factures.

      Les monnaies locales, outil de résilience

      Ainsi, avec des entreprises qui échangent entre elles sur un même territoire et des consommateurs qui sont incités à dépenser leur argent dans certains points de vente, on contribue à relocaliser progressivement l’ensemble de la chaîne de production d’un territoire en se focalisant sur les solutions existantes ici et non ailleurs. En stimulant l’économie locale, on contribue à la création d’emplois dans un contexte où de nombreux secteurs licencient du fait des délocalisations stimulées par la concurrence de la main-d’œuvre à l’échelle internationale.

      Ces monnaies n’ont pas vocation à remplacer la monnaie nationale. Toutes les entreprises ne peuvent pas les utiliser pour répondre à l’ensemble de leurs besoins d’achat. Mais il est grand temps que les consommateurs prennent conscience que notre économie est à une très grande majorité une économie de petites structures : plus de 99 % des entreprises, employant 47 % de la main-d’œuvre et générant 43 % du PIB marchand. Certains choix de consommation font la différence : contribuer au développement d’une entreprise locale ou faire prospérer une multinationale. Nous ne pourrons pas faire l’économie d’une monnaie nationale et des grandes entreprises pour répondre à certains de nos besoins. Mais si nous pouvons faire le choix du local à chaque fois que la possibilité se présente, nous aurons contribué à recréer une économie résiliente.

      La monnaie circule. Nous pouvons décider au profit de qui.

      https://reporterre.net/Pour-relancer-l-economie-choisissons-les-monnaies-locales

    • Les collectivités locales peuvent nous sauver de cette crise

      Plutôt que la planche à billets ou la monnaie hélicoptère, l’une des solutions serait de faire évoluer le fonctionnement de la zone euro dans le sens d’un #fédéralisme_monétaire, en déléguant aux #collectivités_locales le droit d’émettre massivement une monnaie locale complémentaire dont la valeur sera partout et toujours assurée par la BCE.

      Pour faire face à la crise économique que nous allons traverser, les banques centrales vont déverser massivement de la monnaie dans l’économie, l’inonder de liquidités. La Banque Centrale Européenne (BCE) nous annonce qu’elle va injecter 750 milliards d’euros en rachetant de la dette des États et d’entreprises afin de soulager les banques. De son côté, l’administration américaine annonce vouloir donner des chèques aux Américains, à hauteur de 850 milliards de dollars, soit un chèque de 1.000 dollars par Américain. Dans ce cas, il s’agit de faire décoller l’hélicoptère monétaire pour sauver l’économie.

      Ce concept de monnaie hélicoptère fut rendu célèbre par l’économiste Milton Friedmann dans un article intitulé « The Optimum Quantity of Money » [1]. Pour illustrer les principes de base de sa théorie monétaire, Friedmann recourt à la métaphore d’un hélicoptère volant au-dessus d’une communauté pour larguer 1.000 dollars en billets depuis le ciel.

      De là est né le développement de l’idée selon laquelle créer de la monnaie et la distribuer directement aux ménages et entreprises sans aucune contrepartie est plus efficace pour relancer l’économie que les politiques monétaires non conventionnelles de rachat de la dette [2].

      L’idée est séduisante mais comporte néanmoins quelques écueils et autres difficultés de mise en œuvre. Lesquelles ?

      Premièrement, la banque centrale n’a pas d’accès direct aux agents économiques que sont les ménages. Deuxièmement, certains ménages pourraient plutôt choisir d’épargner ou de thésauriser la monnaie reçue. Enfin, cette politique monétaire risque avant tout de bénéficier, d’une part, aux produits importés en dehors de la zone euro et, d’autre part, aux États membres les plus compétitifs. En somme, les gains générés par la relance de l’activité économique ne seraient pas répartis de manière optimale.
      Fédéralisme monétaire

      Dès lors, comment pleinement mettre en œuvre les avantages de cette politique tout en contournant ses écueils ?

      L’une des solutions serait de faire évoluer le fonctionnement de la zone euro dans le sens d’un fédéralisme monétaire, en déléguant aux collectivités locales, selon le principe de subsidiarité, le droit d’émettre massivement une monnaie locale complémentaire dont la valeur sera partout et toujours assurée par la banque centrale [3].

      Dans ce sens, les collectivités locales, partenaires privilégiés de la BCE pour la diffusion massive d’une monnaie hélicoptère, peuvent nous sauver de la crise.
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      Le principe ? Une Région émet et donne de la monnaie aux ménages ou aux entreprises sur son territoire, sans aucune contrepartie. Cette monnaie locale ne peut être dépensée que dans les « entreprises » qui ont adhéré à une charte introduisant les critères auxquels elles doivent répondre, comme, par exemple, la dimension locale des produits vendus.

      Cette monnaie intrinsèquement liée à des critères déterminés ne peut par conséquent pas être épargnée ou bénéficier à la vente de produits qui ne sont pas locaux. Elle se déversera directement dans l’économie réelle locale et, dopant le pouvoir d’achat, encouragera l’investissement, l’augmentation de l’offre et in fine la relance de l’activité économique et de la croissance.

      En somme, la BCE pourrait faire de ce système de soutien à l’économie réelle, locale et durable l’un des piliers de sa politique monétaire européenne.

      [1] FRIEDMAN, M., « The Optimum Quantity of Money », Macmillan, 1969, London, pp.4-5.

      [2] François CHEVALLIER, cité in https://www.challenges.fr/economie/la-monnaie-helicoptere-derniere-arme-pour-la-croissance_17876, 17 mars 2016.

      [3] Je tiens ici à remercier Wojtek Kalinowski pour ses articles parus dans la revue Alternatives économiques, «  Réinventer la monnaire », mai 2016, qui m’ont inspiré ces propos.

      https://www.lecho.be/opinions/carte-blanche/les-collectivites-locales-peuvent-nous-sauver-de-cette-crise/10219354.html

    • Un maire italien imprime sa propre monnaie locale pour aider les habitants pendant la crise

      Une initiative destinée à aider les résidents de la petite commune italienne de #Santa_Marina pendant cette « période extrêmement difficile », selon son maire Giovanni Fortunato.

      C’est une mesure sociale originale en pleine crise économique et sanitaire. Comme le rapporte The Independent, le maire de Santa Marina, une petite commune de la province de Salerne dans la région de Campanie, en Italie, a décidé d’imprimer et de distribuer ses propres billets pour une valeur totale d’environ 87.800 euros. Une monnaie locale destinée à venir en aide à ses administrés les plus précaires, alors que l’Italie est très durement frappée par le coronavirus. « Cet argent peut être utilisé au sein de la commune et fonctionnera comme des billets classiques », a déclaré le maire dans un post Facebook.

      La commune a assuré que cette monnaie pouvait être utilisée pour des achats dans les supermarchés, de médicaments et pour tout autre bien de première nécessité. L’initiative vise à soutenir « les personnes qui ont besoin d’un soutien supplémentaire pour traverser cette période extrêmement difficile », a déclaré Giovanni Fortunato, ajoutant qu’environ 4.400 euros iraient également à un hôpital local alors que les structures hospitalières sont débordées face à l’afflux de patients dans le pays.

      >> À lire aussi - Clap de fin pour la monnaie locale des Ardennes

      Les billets de 50 cents, 1, 5 et 10 euros présentent chacun une image différente de la région du sud de l’Italie selon le maire. Pour rappel, Giuseppe Conte, le Premier ministre italien, a récemment approuvé un nouveau train de mesures comprenant des colis alimentaires et des bons d’achat pour ceux qui luttent financièrement pendant la pandémie de coronavirus, qui a ralenti l’activité économique dans le pays.

      https://www.capital.fr/economie-politique/un-maire-italien-imprime-sa-propre-monnaie-locale-pour-aider-les-habitants-p
      #Italie

    • Utiliser les monnaies locales pour relancer l’économie du pays

      C’est une idée qui fait son chemin depuis maintenant plusieurs semaines. Alors que la crise sanitaire du Covid-19 tend à se transformer en crise économique et financière mondiale, de plus en plus de régions, villages et associations souhaitent promouvoir l’utilisation des monnaies locales.

      Il en existe des dizaines en France et des milliers dans le monde. Les monnaies locales ont depuis quelques années séduit de nombreux Français. Créées au départ dans le but de supporter les industries et les commerces d’une même région, elles pourraient aujourd’hui être la solution concernant la crise économique à venir.

      En effet, certains maires, comme celui de Santa Marina, une petite commune de la province de Salerne en Italie, ont décidé d’imprimer leur propre monnaie et de la distribuer gratuitement aux plus précaires. Ces derniers peuvent ainsi acheter grâce à cet argent des biens de première nécessité.

      De plus, inconsciemment, l’utilisation de ce type de monnaie permet de relocaliser certaines productions. Le consommateur peut acheter avec cette monnaie des biens dans les commerces qui l’acceptent. Ces derniers l’utilisent ensuite pour payer leurs fournisseurs, qui à leur tour, ne peuvent dépenser cet argent que localement. La boucle est bouclée !

      À l’instar de certaines communes, une partie non négligeable d’experts économiques croient au fait qu’une relance nationale passe d’abord par une relance plus locale.

      https://www.terradarwin.com/post/utiliser-les-monnaies-locales-pour-relancer-l-%C3%A9conomie-du-pays

    • Sortie De Crise : Les Monnaies Locales Sont-Elles Une Solution ?

      L’ampleur inédite de l’actuelle crise du COVID-19 a des incidences tout à la fois à l’échelle mondiale et sur nos quotidiens, notamment en matière de consommation. Dans ce contexte bouleversé qui a directement affecté nos chaînes habituelles d’approvisionnement, les offres locales reviennent sur le devant de la scène. Toutefois, il est légitime de se questionner sur la solidité de ce modèle de consommation locale qui, hors contexte de crise, peine à s’affirmer face à une mondialisation souvent perçue comme un mal nécessaire. Par Laurence Fort-Rioche et Ronan de Kervenoael, professeurs de Marketing et chercheurs au sein de Rennes School of Business.

      Après un mois de confinement, les statistiques confirment les bouleversements dans le paysage de la distribution française. Parallèlement au repli des ventes des grandes surfaces et du e-commerce sur le non alimentaire, les initiatives fleurissent pour faciliter les approvisionnements de proximité (marchés de plein air, plateformes regroupant des producteurs locaux, livraisons, etc.). Alors, cette crise du COVID-19 agirait-elle comme un cruel révélateur des faiblesses d’un système essentiellement centré sur la globalisation ? Nous montrerait-elle aussi que les acteurs d’un modèle local sont là, déjà en place, garde-fous que l’on appelle au secours lorsque les repères habituels de la consommation de masse se fissurent ?

      Nombre d’entre nous ont dû revoir, face à la crise actuelle, leurs modes de consommation : le « local » se retrouve ainsi plébiscité et revient au cœur des débats. A sa suite, les questions relatives aux monnaies locales complémentaires citoyennes comme levier du dynamisme des échanges locaux reprennent plus que jamais leur sens.

      Que sont exactement les monnaies locales complémentaires citoyennes (MLCC) ?

      Au Moyen-Âge, il était assez usuel qu’une ville émette de la monnaie. Toutefois, le concept contemporain de monnaie locale complémentaire citoyenne a fait surface à partir de la crise de 1929. Dans le contexte de la Grande Dépression, l’une des premières initiatives de ce type a été l’initiative de Wörgl, en Autriche, durant laquelle, pour faire face à l’explosion du chômage, le gouvernement local a décidé d’émettre des bons-travail destinés aux seuls échanges locaux. Pour éviter la thésaurisation, cette monnaie, convertible en schillings mais « fondante », perdait chaque mois 1% de sa valeur si elle n’était pas utilisée. Les habitants devaient donc la faire circuler. Très vite, le Wörgl a montré ses effets sur la re-dynamisation de l’économie locale amenant à une baisse du chômage de 25% alors que le reste du pays s’enfonçait dans la crise. Près d’un siècle plus tard, ce sont des milliers de monnaies locales qui sont en circulation dans le monde.

      Reconnues légalement, en France, dans la loi Économie Sociale et Solidaire promulguée en août 2014, les monnaies locales complémentaires citoyennes ont vu leur nombre se démultiplier ces dernières années. Comme l’Eusko au pays basque, le Soudicy en Auvergne, le Stück en Alsace, la Roue en région PACA ou encore le Galléco en Bretagne, ce sont près de 80 monnaies locales qui se répartissent, aujourd’hui, sur l’Hexagone. Ces monnaies sont gérées par des associations qui organisent leur émission et leur circulation sur un territoire donné (bassin de vie, ville, département ou région). Leurs principaux objectifs sont de promouvoir les circuits courts, de renforcer l’économie locale mais également de porter des valeurs sociales, durables, éthiques et solidaires tout en se réappropriant des mécanismes monétaires non spéculatifs. Car les monnaies locales complémentaires citoyennes, qui ne peuvent être déposées sur des comptes bancaires, sont destinées aux seuls échanges de biens et services entre les adhérents du réseau : consommateurs, d’un côté, et commerçants, entreprises ou prestataires de services de l’autre. Cela suppose donc, pour les utilisateurs de monnaies locales, de faire régulièrement du change, de s’informer et d’adapter leur parcours d’achat à la liste des partenaires du réseau. Moins simple, certes, que de dépenser ses euros en grande surface ou dans un centre commercial mais différent, aussi, en termes d’engagement.

      Or, aujourd’hui, à l’instar de leurs prédécesseurs utilisateurs de monnaies locales complémentaires citoyennes, la majorité de nos compatriotes a dû revoir à la fois la nature de ses achats et son parcours de consommateur. Avec la crise sanitaire, faire ses courses est devenu plus compliqué. Certes, mais…

      Le résultat ? Des parcours de consommation plus complexes mais aussi des actes d’achat et une expérience plus riche de sens.

      La situation actuelle nous pousse à des parcours d’achat plus fragmentés : supérettes, groupements de producteurs, marchés de plein air, commerces alimentaires spécialisés, drive, etc. sont autant d’options ouvertes pour couvrir les besoins alimentaires en restant proche de son domicile. Pour la majorité des consommateurs, le parcours se complexifie. Les étapes de pré-achat reprennent de l’importance : réfléchir à ce qui manque, à ce qui est réellement nécessaire, à ce qui sera disponible ou non, s’informer, anticiper les temps d’attente, prévoir des équipements (masque, gants ou gel hydro-alcoolique), remplir son attestation, préparer éventuellement des contenants (bocaux, bouteilles, sacs, boîtes à œufs, etc.). Durant leurs achats, et face à de possibles ruptures de stock, les consommateurs doivent souvent considérer de nouveaux produits, regarder les étiquettes, comparer. Ils découvrent ou redécouvrent aussi leurs commerçants de proximité, les producteurs locaux. On retrouve, ici, des schémas déjà connus des utilisateurs de monnaies locales complémentaires citoyennes : un parcours souvent plus rationalisé et qui demande plus d’efforts mais, au final, plus engageant et porteur de plus de sens.

      Anticiper, s’organiser, s’informer, faire des efforts supplémentaires, prendre plus de temps, peut-être, mais reprendre aussi un rôle actif dans ses achats, voilà maintenant ce que vivent la grande majorité des consommateurs. Des notions devenues lointaines pour nombre d’entre nous, et plus encore pour des produits alimentaires et de première nécessité ! Car simplifier et fluidifier au maximum le parcours d’achat, supposément source d’une expérience positive, amener à passer plus de temps dans les surfaces de vente ou encore favoriser les achats d’impulsion, sont depuis longtemps des objectifs au cœur des préoccupations des décideurs du marketing traditionnel. Or, dans le contexte actuel, et lorsque l’on met en perspective les parcours de ces consomm’acteurs déjà portés par une dynamique responsable, notamment via l’usage des monnaies locales, la question de l’expérience d’achat réfléchie, plus complexe mais plus engagée soulève de nouvelles questions.

      L’une d’elles est de savoir si cette crise du COVID-19 va effectivement reposer les bases d’une prise de conscience généralisée autour de l’importance de l’économie locale et de ses acteurs. Opter pour des circuits de distribution locaux, fragmenter ses achats, faire des choix raisonnés, cela demande des efforts. Les utilisateurs de monnaies locales complémentaires citoyennes, notamment, en font depuis longtemps l’expérience. Pour ces derniers, la crise actuelle n’a d’ailleurs que très peu d’incidences sur leurs habitudes d’achat. C’est un des éléments-clés qui émerge, aujourd’hui, de notre étude : pour redonner sa force à notre économie locale, il faut avant tout reprendre la main sur un engagement actif dans nos actes d’achat. Cela suppose de retrouver le goût des efforts, levier d’action en tant que consommateurs et, plus largement, en tant que citoyens.

      Les temps tourmentés que nous traversons ouvrent donc une fenêtre pour réintégrer pleinement les circuits de nos économies locales et redevenir partie prenante de nos choix de consommation. Parallèlement, les monnaies locales complémentaires citoyennes, dont certaines peinent à se faire connaître, ont aussi une carte à jouer si elles veulent s’affirmer plus encore comme catalyseurs de l’économie locale dans un contexte qui semble leur être actuellement favorable.

      Cette crise du COVID-19 est une expérience inédite qui marquera les esprits à différents niveaux. Peut-être, en bouleversant nos repères de consommation, nous redonne-t-elle, en partie au moins, notre pouvoir de consommateur ? Peut-être sème-t-elle aussi les graines d’un futur qui se recentrera autour de nouvelles valeurs, notamment au travers de la réappropriation des circuits, acteurs et offres de nos bassins de vie.

      https://www-forbes-fr.cdn.ampproject.org/c/s/www.forbes.fr/finance/sortie-de-crise-les-monnaies-locales-sont-elles-une-solution/amp

    • Les monnaies locales, de soutien à la consommation à moteur de transition ?

      La crise sanitaire et économique dans laquelle la pandémie de COVID-19 nous a plongés a donné lieu à des plans de soutien à la consommation d’une ampleur inédite dans une grande partie des pays du Nord confinés. Ce soutien est particulièrement impressionnant en Amérique du Nord, avec la mise en place de la Prestation canadienne d’urgence de 2000$/mois pour toute personne ayant perdu sa source de revenus en raison de la pandémie ou encore l’augmentation de 600$ US par semaine de l’allocation emploi aux États-Unis. En plus d’aider les ménages concernés, ces mesures permettent de prévenir un effondrement de l’économie en évitant la faillite massive et simultanée des ménages, des entreprises et des banques du fait de l’arrêt quasi total de l’activité.

      LES LIMITES DU SOUTIEN À LA CONSOMMATION

      Cependant, pour que les montants envoyés aux ménages québécois aident pleinement l’économie nationale, il faut s’assurer que leur consommation cible des entreprises et des produits québécois. En effet, si l’argent débloqué est uniquement dépensé en produits importés, la politique de soutien à la consommation actuelle pourrait provoquer une détérioration rapide des comptes internationaux. Les effets multiplicateurs de l’injection de fonds dans l’économie pourraient être diminués par la préférence des consommateurs pour les biens offerts par des entreprises extérieures, du fait de leurs prix plus faibles ou de leur plus grande diversité. La relance aiderait alors les pays exportateurs ayant maintenu leur activité, mais peu les entreprises locales.
      LES MONNAIES LOCALES : UNE INCITATION À CONSOMMER LOCAL

      Les monnaies locales complémentaires sont créées afin de circuler dans une zone définie en parallèle à une monnaie nationale. Elles sont mises en place par des regroupements de citoyens, parfois structurés en organismes à but non lucratifs ou par des coopératives et réseaux de producteurs locaux. Elles sont acceptées comme moyen de paiement par des entreprises membres d’un réseau et sont émises par l’échange de monnaie nationale en monnaie locale par leurs utilisateurs. Si elles sont assez discrètes au Québec, avec un projet en circulation à Québec, un en préparation à Montréal et quelques projets de petite taille en région (le Demi en Gaspésie, le Grosleau à Ripon, etc.), il en existe plusieurs de par le monde, dont par exemple près de 82 en France de différentes envergures.

      Ces dispositifs communautaires pourraient être une solution intéressante parmi d’autres pour éviter la fuite des revenus de la relance hors des économies locales. En effet, la plupart de ces monnaies disposent de chartes stipulant que les entreprises membres doivent avoir un ancrage local fort ainsi qu’un engagement vers un mode de production durable. La monnaie locale ne circulant qu’au sein d’un réseau fermé, elle fonctionne comme une barrière à la fuite de la consommation des ménages et des entreprises en dehors du territoire. Les revenus versés sont conservés dans la communauté et doivent circuler en son sein. Ils ne peuvent donc plus être dépensés auprès d’entreprises extérieures ou placés sur les marchés financiers. En diminuant la demande pour les importations, la monnaie locale fait en sorte qu’une injection de fonds par un gouvernement sera davantage à même de stimuler l’activité économique d’une communauté. Certaines monnaies locales permettent aux entreprises participantes d’échanger l’argent qu’elles reçoivent en monnaie locale contre de la monnaie nationale, mais cette possibilité est souvent accompagnée de barrières tarifaires et éthiques, du fait de l’adhésion à la philosophie du projet, afin de décourager ces comportements.
      UN OUTIL POUR ASSURER L’EFFICACITÉ DE LA RELANCE ?

      S’il existait une monnaie locale d’une certaine envergure, on pourrait imaginer qu’une portion de l’aide de l’État, disons un quart ou un cinquième, soit versée directement dans cette monnaie. Cela assurerait qu’une partie de cet argent soit consommée auprès d’entreprises locales engagées dans des démarches d’économie durable, mais également que ces entreprises dépensent une partie de leurs revenus auprès d’autres entreprises du territoire. Une telle politique favoriserait donc le maintien de l’activité et d’emplois locaux, ainsi que le développement de nouvelles filières de production territorialisées. L’aide massive déployée actuellement irait donc plus loin qu’un simple filet de sécurité pour assurer la survie des ménages impactés par l’arrêt de l’activité économique ; elle pourrait devenir un formidable outil de développement rapide des économies locales orienté vers la transition écologique.

      Les unités de monnaies nationales échangées en monnaie locale sont dans les modèles existants souvent placées auprès de banques communautaires ou s’accompagnent d’engagements éthiques forts. Il existe des partenariats avec certaines d’entre elles afin d’assurer que l’argent des livrets de monnaie locale soit utilisé comme levier pour financer les projets d’entreprises du territoire et/ou avec un impact écologique affiché. Si une partie de l’aide gouvernementale venue soutenir la consommation des ménages était versée en monnaie locale, ces fonds seraient gonflés d’autant et pourraient aller soutenir massivement le financement des entreprises du territoire engagées dans des démarches durables.
      QUELLES POSSIBILITÉS AU QUÉBEC ?

      Cette proposition rencontre un défi de taille : le faible nombre de monnaies locales au Québec et la complexité d’un développement soudain de monnaies communautaires pendant une crise sanitaire. De plus, le développement de tels dispositifs requiert généralement une bonne période de mobilisation et plusieurs rencontres, ce que la situation de confinement rend complexe.

      Cependant, les territoires québécois ont la chance de disposer d’un réseau important de caisses populaires ainsi que d’organismes communautaires de développement régional sur lesquels ces projets pourraient prendre appui, au moins le temps d’un démarrage précipité durant la crise. Ils pourraient par la suite se stabiliser à long terme dans des formes communautaires plus autonomes et démocratiques. De même, l’échelle territoriale pertinente est à définir par la pratique sur le long terme. Si une mise en place rapide peut s’appuyer sur des territoires préétablis offrant une suffisamment grande diversité de produits pour répondre à une partie de la demande locale, la définition des territoires d’intervention des monnaies locales devra par la suite être discutée et redéfinie avec les acteurs.

      D’un point de vue pratique, il faudrait que l’administration de l’aide soit régionalisée. L’État pourrait effectuer les transferts aux caisses populaires qui transformeraient une partie de l’aide en monnaie locale avant de la redistribuer aux ayants droit. Le système serait particulièrement simple pour les monnaies locales numériques auprès desquelles les ayants droit pourraient ouvrir un compte et se faire créditer automatiquement cette partie de leur aide. Pour les monnaies avec des dispositifs papier, les associations devraient disposer d’un registre et recevoir les ayants droit pour leur transmettre leur part d’allocation.

      En cas d’un lancement rapide de nouvelles monnaies locales, il faut prendre garde à conserver l’esprit de ces dispositifs. En effet, l’un des atouts des monnaies locales est la sélection précautionneuse des entreprises membres, assurant la qualité de leur production et leur engagement pour le territoire. Un développement trop rapide des réseaux pour leur faire atteindre une taille suffisante pour répondre à la demande massive qui résulterait de cette politique pourrait mettre en péril cette dimension essentielle.
      FAIRE DU SOUTIEN À LA CONSOMMATION UN MOTEUR DE LA TRANSITION

      L’ampleur des structures à mettre en place peut paraître décourageante. Pourtant, la période actuelle pourrait être le bon moment pour élaborer certains de ces projets également utiles à long terme pour le développement et à la résilience territoriales. Cette idée s’inscrit en effet dans une dynamique plus large de relocalisation des économies, déjà observable au Québec par l’engouement pour le Panier bleu et les marchés locaux mettant en lien direct les producteurs et les consommateurs du territoire. Plutôt que d’attendre que la crise passe en espérant que tout reprenne comme avant à la sortie, il devient urgent de proposer des solutions et de réorganiser la production. Cette injection monétaire pourrait ainsi constituer une occasion rare de modifier rapidement et radicalement la structure de la consommation des ménages et des filières de production afin d’aller vers une économie plus autonome, plus résiliente et plus écologique. Bien entendu, les monnaies locales n’ont pas à elles seules le pouvoir de transformer profondément le fonctionnement de l’économie mondialisée, mais elles peuvent y participer en combinaison avec d’autres politiques publiques orientées dans la même direction.

      Et si l’horizon temporel de la crise s’avère trop court pour utiliser immédiatement des monnaies locales, il demeurera intéressant de lancer la dynamique afin que ces nouveaux instruments monétaires soient disponibles dans le futur, pour l’accompagnement quotidien de la transition et comme soutien en cas de nouvelles crises.

      https://iris-recherche.qc.ca/blogue/les-monnaies-locales-de-soutien-a-la-consommation-a-moteur-de-tran

  • After Missteps, Turkey Tames Coronavirus - Voice of America
    President Recep Tayyip Erdogan announced Tuesday the lifting of stay-at-home orders for people over 65, as well as for children, part of a further easing of restrictions imposed to curb the spread of the new coronavirus.

    Turkey lifted restrictions on intercity travel and allowed restaurants, cafes, parks and sports facilities to reopen on June 1 after a big reduction in new cases. However, case numbers are still rising in southeast Turkey.

    The government has been lauding its anti-coronavirus strategy — amplified by a pro-Erdogan press. Last month, Fahrettin Altun, the president’s spokesman, tweeted: “Turkey under Recep Tayyip Erdogan invested billions in health care infrastructure, let top scientists devise a strategy and treated all COVID-19 patients for free. The result? Our recovery rate is almost 75 percent. The pandemic has been contained. #MissionAccomplished.”

    #Covid-19#turquie#Déconfinement#Société_civile#économie#transport#réfugiés#migrant#migration

    https://www.voanews.com/covid-19-pandemic/after-missteps-turkey-tames-coronavirus

  • Turkey restarts international flights, lifts some coronavirus travel measures - Arabnews

    Airport authorities were checking arrivals’ temperatures and making sure that social distancing rules were being followed
    Flights resumed with Germany, UK and Netherlands

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Espace_aérien#Avion#Épidémie#Tourisme#réfugiés#migrant#migration

    https://www.arabnews.com/node/1688651/middle-east

  • IOM Turkey Calls for Greater Assistance for Migrants and Refugees as COVID-19 Restrictions Ease - IOM UN migration

    Turkey has the 10th highest number of COVID-19 cases globally, but strict measures implemented by the government have allowed it to flatten the curve, with new cases down to under 1,000 per day.

    As lock-down restrictions ease in the world’s largest refugee-hosting country, hundreds of thousands of refugees and migrants continue face elevated levels of risk. Many are trying to return to work but can’t afford basic personal protective equipment (PPE) or pay for medical services should they fall ill.

    Given this reality, further support to ensure greater protection of migrants is urgently needed.

    “The COVID-19 epidemic hit migrant and refugee communities in the larger cities such as Istanbul, Izmir and Gaziantep particularly hard,” explaiend IOM Turkey’s Emergency Coordinator Mazen Aboulhosn. “Hundreds of thousands of migrants were among the first to lose their jobs, causing an immediate financial burden for them and their families. Many are still not able to afford food, medicine and healthcare.

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#Turquie#déconfinement

    https://www.iom.int/news/iom-turkey-calls-greater-assistance-migrants-and-refugees-covid-19-restrictions

  • Lebanon to reopen Beirut airport July 1 - Al Monitor
    Beirut Rafic Hariri International Airport, which grounded flights March 18, will reopen next month with reduced air traffic.

    Beirut Rafic Hariri International Airport has been closed to flights since March 18 to help contain the spread of the coronavirus. Beginning next month, the airport will operate at 10% capacity compared with last year’s air traffic. Private flights out of the airport can resume June 24.

    Lebanon’s public works minister had previously said the airport would reopen June 21.

    Upon arrival in Lebanon, passengers will be tested for COVID-19 and those who test positive will be required to home quarantine.

    #Covid-19#Liban#Déconfinement#Espace_aérien#Avion#Épidémie#Tourisme#réfugiés#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/06/beirut-rafic-hariri-international-airport-reopen-lebanon.html

  • Quarantine extended at Greek island migrant camps

    The Greek government recently extended lockdown measures at crowded migrant camps on some of the country’s islands in the Aegean Sea. NGOs like Doctors Without Borders have heavily criticized that decision. Meanwhile, a new government regulation will require thousands of refugees to move out of state housing.

    The medical aid group Doctors Without Borders has criticized the decision by Greece’s government to extend the quarantine period at overcrowded migrant camps on the islands of Lesbos, Chios and Samos to June 21. This means the lockdown there will last almost three months. Meanwhile, anti-coronavirus measures are being relaxed at several camps on the mainland.

    Lockdown extension ’unjustifiable’

    Lisa Papadimitriou, the head of staff at Doctors Without Borders on Lesbos, said: “The extension to restrict the movement of asylum seekers living in these island reception centers until June 21 is unjustifiable and will further reduce their already limited access to basic services and medical care and, at the current stage of the COVID-19 epidemic, is not justified in any way in terms of public health.”

    She added that “so far there is no confirmed incident at any of the reception centers on the islands, which means that these populations are not a danger.”

    The lockdown of the island camps began earlier and will now continue for longer than the quarantine for the general population in Greece.

    Many NGOs and human rights groups have expressed concern over the Greek government’s policies concerning migrants during the pandemic. Some have claimed that the government is taking advantage of the situation to continue its so-called policy of “containment” regarding refugees and migrants. They say the government’s actions go against scientific protocols and are contrary to the recommendations of the European Commission and the World Health Organization (WHO) on the protection of refugees and migrants.

    Thousands of refugees to be evicted

    Meanwhile, the government’s bid to move thousands of refugees out of state facilities and subsidized accommodation to make room for new asylum seekers is suffering delays as many migrants are refusing to move out.

    Under a new law, refugees who have secured asylum now have a grace period of just one month to leave state accommodation. Until March, the grace period had been six months.

    Under this regulation, up to 9,000 migrants must leave the state reception system by the end of June. Of that total, approximately 4,000 are living in EU-funded apartments, while the rest are staying in subsidized hotels or camps.

    A further 11,000 are supposed to leave in the coming months.

    Could many end up homeless?

    However, NGOs say refugees and migrants living in apartments funded by the EU-supported ESTIA scheme are refusing to leave because they have nowhere else to go. The UN refugee agency UNHCR, which runs ESTIA, has asked the Greek Migration Ministry to provide these migrants with a “safety net” to make the transition.

    A leading humanitarian and anti-racism organisation in Greece, KEERFA, has criticized the government’s plan, and recently there were protests against the evictions in the center of Athens.

    KEERFA, which stands for the Movement United Against Facism and the Racist Threat, said that many migrants could be left homeless.

    This came after Migration Minister Notis Mitarakis announced that 60 of the current 93 hospitality facilities that were created in hotels on the mainland for asylum seekers will be closed in 2020, starting on June 1.

    Residents will be transferred to other facilities or be included in ESTIA integration program.

    It remains to be seen if Mitarakis can help speed up transfers from the island camps. Despite a recent dip in the number of arrivals, there are still close to 120,000 asylum seekers in Greece, according to the latest UNHCR data. 39,700 of them live on the islands and 80,300 are on the mainland in various locations stretching from Athens to the northern land border at Evros.

    https://www.infomigrants.net/en/post/25329/quarantine-extended-at-greek-island-migrant-camps

    #Covid19 #migrant #migration #grece #prolongation #quarantaine #deconfinement #camp

  • (Comment) retourner faire le ménage pour les autres en période de #déconfinement ? – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/travail-menage-covid19-deconfinement

    La première situation est celle de Mélanie, une femme française âgée de 43 ans, qui travaille depuis quinze ans comme aide à domicile chez les personnes âgées dépendantes. Elle vit en Île-de-France. Mélanie travaille par l’intermédiaire d’une agence spécialisée, qui l’emploie en mode prestataire : c’est-à-dire qu’elle est salariée de cette agence. Pendant le confinement, Mélanie a été en chômage partiel. Cette décision a été prise entre elle et son mari, alors même que l’entreprise la poussait à continuer ses services auprès des six foyers dans lesquels elle se rend. « On était très incitées à continuer à voir nos petits vieux…mais moi, j’étais mal à l’aise avec ça, car il n’y avait pas de masques, pas de protection » dit-elle.

    #domesticité

  • [Radio #PANdemIK] Radio PANdemIK #49
    http://www.radiopanik.org/emissions/radio-pandemik/radio-pandemik-49

    La journée du 8 juin 2020 a été marquée par une nouvelle phase de #déconfinement. C’est des personnages en ébullition qui nous racontent leur non-retour à l’anormale.

    00:00 - Jingle

    01:16 - Demain

    04:09 - Victoria Moriconi - Covider une bouteille ce soir

    06:35 - Interview avec le 1417

    12:47 - Tribune

    23:13 - (Lazza) gio / une-horreur

    28:29 - Image

    32:53 - M’SIEUR 13 - Le jour d’après

    35:48 - Etude des artefact

    40:49 - Nicolas Jorio - La mer qui penche

    44:30 - Ergote radio - Entretien avec le collectif ALARM au festival MAGMA

    47:15 - Appeau - Tom Valckenaere et Nicolas Jorio - La forêt

    51:23 - Diego ! - Bazar Breakdown / la Rencontre

    Réalisation : (...)

    #coronavirus #lejourd'après #coronavirus,déconfinement,PANdemIK,lejourd’après
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radio-pandemik/radio-pandemik-49_09264__1.mp3

  • Turkey Further Eases Coronavirus Restrictions Amid Normalization -English Bianet
    President Erdoğan has announced that people aged 65 and over will now be allowed to go out between 10 a.m. and 8 p.m. every day, with restrictions for those under 18 completely lifted on condition that they are accompanied by their parents.

    #Covid-19#turquie#Déconfinement#Politique#Personneagée#réfugiés#migrant#migration

    http://bianet.org/english/politics/225483-turkey-further-eases-coronavirus-restrictions-amid-normalization

  • L’aéroport de Beyrouth rouvrira « en principe » début juillet - L’orient le jour
    Diab appelle à lancer « les préparatifs pour la saison touristique afin de relancer l’économie et pour que le Liban retrouve sa place sur la carte du tourisme mondial ».

    #Covid-19#migrant#migration#déconfinement#Aeroport#Liban#Tourisme#santé#pandémie

    https://www.lorientlejour.com/article/1221201/laeroport-de-beyrouth-rouvrira-en-principe-debut-juillet.html

  • The ’Second Wave’: Next Week is Risky, Says Professor- Bianet English

    After the reopening in Turkey, the number of Covid-19 cases this week will be very important in terms of the “second wave” of the outbreak, according to a professor of internal diseases and gastroenterology.

    “There is always the possibility of the second wave of the disease. Cases dropping to 800s and then climbing to 3,000s in Iran is an example of this,” Prof. Mehmet Said Buğdacı told the state-run Anadolu Agency.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Politique#Santé#Prévention#Seconde_vague#Épidémie#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/health/225417-the-second-wave-next-week-is-risky-says-professor

  • Mersin Province ’Feels Second Wave of Covid-19 After Reopening,’ Medical Chamber Head Warns- Bianet English

    The second wave of the coronavirus outbreak has been underway in the southern Mersin province since the government relaxed some measures on May 11, according to Mersin Medical Chamber Dr. Mehmet Antmen.

    In this period, Mersin jumped from last to eighth in the provinces with most frequent Covid-19 deaths, he said in an interview with Kültürhane, a Mersin-based collective of academics who were removed from their posts during the trials over the 2018 Peace Declaration.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Politique#Santé#Prévention#Seconde_vague#Épidémie#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/health/225400-mersin-province-feels-second-wave-of-covid-19-after-reopening-medical

  • Turkey to Gradually Resume International Flights to 40 Countries as of June 10 - Bianet English

    Turkey suspended all international flights on March 28 amid COVID-19-related travel restrictions worldwide. Domestic flights have been continuing in the country as of June 1 as part of normalization steps.
    Minister of Transportation and Infrastructure Adil Karaismailoğlu made a statement today (June 4) and has announced that they are planning to gradually resume international flights to 40 countries as of June 10.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Espace_aérien#Avion#Épidémie#Tourisme#réfugiés#migrant#migration

    http://bianet.org/english/society/225240-turkey-to-gradually-resume-international-flights-to-40-countries-as-o

  • La Rumeur : « L’affaire George Floyd est un miroir tendu par les Etats-Unis » , Stéphanie Binet
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/05/la-rumeur-l-affaire-george-floyd-est-un-miroir-tendu-par-les-etats-unis_6041

    Le groupe de rap La Rumeur, qui a gagné un procès contre le ministère de l’intérieur en 2010 sur les violences policières, réalise un documentaire sur Adama Traoré.

    Parmi les plus de 20 000 personnes présentes lors de la manifestation du 2 juin devant le Tribunal de grande instance de Paris à l’appel du comité Vérité et justice pour Adama Traoré, il y avait le groupe de rap La Rumeur. Hamé Bourokba, un de ses deux leaders, y filmait des images pour le documentaire Pour Adama , qu’il compte diffuser en 2021 et qui retrace le combat de la famille Traoré pour déterminer les responsabilités dans la mort d’Adama en juillet 2016.

    Rappeurs engagés dans les années 1990 et 2000, aujourd’hui cinéastes, Hamé Bourokba et Ekoué Labitey n’ont cessé, dans leurs textes et leurs films, de dénoncer les violences policières. A la suite de la publication en 2002 d’un article titré « Insécurité sous la plume d’un barbare » dans le fanzine qui accompagnait leur premier album, L’Ombre sur la mesure , et évoquait les « centaines de [leurs] frères abattus par les forces de police, sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété » , le ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, leur avait intenté un procès pour « atteinte à l’honneur et à la considération de la police nationale » . Après huit ans de procédure, la justice leur donnait raison en cassation en 2010. Dix ans plus tard, Hamé et Ekoué analysent la situation actuelle.

    Comment expliquer cette mobilisation en France ? Les pancartes dans les manifestations à Paris, Toulouse et Montpellier indiquent : « Black lives matter, ici aussi, en France ».

    H. B. : L’affaire George Floyd est un miroir tendu par les Etats-Unis et les gens, ici, s’y voient. Ils y reconnaissent des aspects de leur réalité qui se produisent aussi en France. Il y a eu quelque chose aussi d’assez troublant : dans les jours qui ont suivi la mort de Floyd, la première expertise a tout de suite cherché à exonérer les policiers en dépit de l’évidence et des images vues par tous. Ceux qui s’intéressent de près à l’affaire Adama Traoré ont assisté à la même volonté d’enterrer une affaire en exonérant les forces de l’ordre de leur responsabilité et en produisant des expertises douteuses. Ça n’arrive pas dans n’importe quel contexte non plus.

    Pourquoi maintenant, justement ?

    H. B. : Nous avons tous été mis entre parenthèses pendant deux mois et, à peine déconfinés, nous sommes face à une crise. La crise politique est consommée avec la défiance vis-à-vis du gouvernement actuel, la façon dont il a géré les débuts de la crise sanitaire, son incapacité à mettre la population en sécurité en livrant ne serait-ce que du gel et des masques, l’imbroglio de la communication, sa volonté de maintenir mordicus les élections municipales pour décréter deux jours plus tard le début du confinement… On est dans une crise de confiance politique, et nous basculons dans une crise économique et financière d’une ampleur inédite. Il y a un contexte général où on a l’impression d’être tous à poil. Il y a de quoi provoquer l’inquiétude et la colère. Avant de décréter le confinement, le gouvernement était occupé à parachever le démantèlement du système des retraites par répartition. C’est comme si, au cours de ces semaines, tout s’était vu : le visage hideux et peu reluisant de l’avenir qui nous attend. Ce rassemblement a eu une espèce de vertu cathartique, comme s’il sonnait un déconfinement populaire et militant. Ce n’est pas un hasard si c’est la question des violences policières qui cristallise cette colère, car elles sont un condensé assez flagrant de la violence sociale et politique.

    Depuis combien de temps préparez-vous ce documentaire sur l’affaire Adama Traoré ?

    H. B. : Depuis trois ans. C’est un projet au long cours, il s’agit à la fois de documenter un combat, d’entrer dans le détail de l’affaire et faire aussi le portrait d’une famille. Avant mon arrivée à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), le comité Vérité et justice pour Adama filmait déjà beaucoup sa lutte, postait ses vidéos, des lives sur sa page Facebook. L’idée était de rassembler cette mémoire du combat en train de se faire, de l’organiser en un film et d’y ajouter mon regard. Ce film est le nôtre et le leur.

    En quoi cela résonne-t-il avec l’histoire de La Rumeur ?

    E. L. : En vingt ans, il suffit de se plonger dans nos archives pour se rendre compte que nous étions à l’avant-garde de ces questions. Nous avons été en procès pendant huit ans avec l’Etat. Nous prenons le parti des gens qui n’intéressent personne, dont les vies sont tout sauf spectaculaires mais qui sont finalement les forces vives de ce pays et qui, dans une crise sociale et économique, subissent le système silencieusement mais avec la plus grande violence.

    Que vous inspire aujourd’hui la présence, dans les manifestations, de célébrités comme Omar Sy, Camélia Jordana ou Sara Forestier ?

    H. B. : C’est très bien qu’un maximum de monde s’empare de cette question-là. Elle ne nous appartient pas. Ce dont je me félicite, c’est qu’elle se pose aujourd’hui dans des termes qui étaient peu consensuels il y a quinze ou vingt ans. Le ministère de l’intérieur nous a attaqués en justice pour un article qui ne dévoilait pourtant aucun scoop. Nous pointions des brutalités qui avaient conduit à des morts et qui étaient jusque-là impunies. La réaction du pouvoir policier à cette époque étant disproportionnée, c’est dire la panique qui a pu les gagner devant l’ampleur du rassemblement du mardi 2 juin. Pourtant le mot d’ordre du comité Vérité et justice pour Adama est que la justice s’applique avec la même rigueur quels que soient la victime et le coupable présumés. Il ne demande pas la lune, juste l’égalité de traitement.

    Quand le ministère de l’intérieur vous intente un procès pour diffamation en 2002, comment l’interprétez-vous ?

    H. B. : Ils nous ont fait un grand honneur en nous permettant d’exposer nos arguments devant cinq cours différentes. Attaquer un groupe de rap, il y a quinze ans… Il y avait déjà quelque chose de bête et méchant dans la censure. Nous refuser le droit de légitimement poser des mots sur la réalité des violences policières qui touche de plein fouet les cités et les quartiers depuis des décennies ne les fait en rien disparaître.

    Depuis que vous avez gagné votre procès, avez-vous vu les choses évoluer ?

    H. B. : Ce qui a changé, c’est que les violences policières frappent désormais des catégories de la population qui jusque-là ne les connaissaient pas. Je pense aux récents mouvements sociaux depuis la loi travail et aux « gilets jaunes », dont certains ont même perdu un œil, une main. Il y a eu des incarcérations, puis une lenteur en revanche à instruire les plaintes de manifestants violentés. Ce qui a changé, c’est que la société française devient plus violente, dans le sens où la proportion de personnes et de familles qui sont sur la paille ou vont s’y retrouver explose.

    Le député La République en marche de Paris, Hugues Renson, affirme que « notre modèle républicain est fort heureusement très éloigné du passé ségrégationniste américain ». Qu’en pensez-vous ?

    E. L. : Qu’il continue de le penser, que voulez-vous que je vous dise ? Force est de reconnaître, par exemple, que la situation des Antilles n’est pas historiquement si éloignée. Il y a évidemment des différences et j’invite ce responsable politique à plus de nuance. Nous, dans nos disques, on dresse des constats et, depuis une vingtaine d’années, les faits nous donnent raison.

    H. B. : Nous ne sommes pas idiots au point de dire que la France, c’est les Etats-Unis. Ce sont deux pays différents avec des histoires différentes, un rapport au rôle de l’Etat différent, etc. Ce qui nous a relativement préservés de la violence très crue du modèle américain, ce sont les quelques protections sociales qui nous restaient.

    #Adama_Traoré #George_Floyd #déconfinement_populaire_et_militant #La_Rumeur #film #documentaire #racisme #police #violences_policières #cités #violence_sociale #luttes

  • Jordan further eases restrictions after continued success against virus - Al Monitor

    Jordan will further relaxing its virus-related restrictions Saturday.

    Several measures are being relaxed, the government announced today. Everyone will again be able to drive their cars, replacing the odd-even license plate system restricting the number of cars on the road each day. Domestic travel will also be also allowed again. Hotels, restaurants and tourist sites can also reopen. Public transportation can operate at 50% capacity, with people over 70 being barred from riding, the Jordan Times newspaper reported

    #Covid-19#Jordanie#Déconfinement#Economie#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/06/jordan-eases-restrictions-virus.html

  • Erdoğan Cancels Weekend Curfew Declared by Ministry - Bianet English

    President and Justice and Development Party (AKP) Chair Recep Tayyip Erdoğan has canceled the weekend curfew in 15 provinces, which was declared by the Ministry of Interior at midnight.

    On Twitter, Erdoğan said: “We were not planning to implement this measure again, but case numbers were up to a thousand. That is why we initially planned the weekend curfew.”

    #Covid-19#Turquie#Crise_politique#Déconfinement#Couvre_feu#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/politics/225292-erdogan-cancels-weekend-curfew-declared-by-ministry

  • Coronavirus/Liban : Les mesures de déconfinement remises en cause en cas de hausse importante de contaminations (Ministre de la Santé)- Libnanwes

    Le Ministre a précisé que ces mesures pourraient être remises en cause en cas de hausse importante du nombre de cas de contamination locales et non parmi les personnes de retour au Liban. Il indique que les derniers chiffres qui continuent à augmenter montraient une hausse concernant les libanais de l’étranger.

    #Covid-19#Liban#Déconfinement#Quarantaine#Seconde_vague#Camp#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://libnanews.com/coronavirus-liban-les-mesures-de-deconfinement-remises-en-cause-en-cas-de

  • Coronavirus/Liban : 50 nouveaux cas ce jeudi, un cluster détecté et un nouveau décès - Libnanwes
    Le Ministre de la santé a révélé qu’un nouveau cluster de 42 personnes a été détecté parmi les habitants de la localité de Barja dans le Chouf. L’origine de ce cluster serait lié au retour d’une femme d’Arabie Saoudite et qui n’aurait pas respectée les mesures d’isolement pourtant nécessaires.
    #Covid-19#Liban#Déconfinement#Quarantaine#Seconde_vague#Camp#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://libnanews.com/coronavirus-liban-50-nouveaux-cas-ce-jeudi-un-cluster-detecte-et-un-nouve

  • Un décès et cinquante contaminations en 24h - L’Orient le jour

    Alors que le gouvernement a prolongé l’état de mobilisation générale jusqu’au 5 juillet pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, le Liban a enregistré une nouvelle hausse des contaminations durant les dernières 24 heures.Une femme rentrée de l’étranger a contaminé 42 personnes à Barja, selon le ministre de la Santé.

    #Covid-19#Liban#Déconfinement#Quarantaine#Seconde_vague#Camp#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.lorientlejour.com/article/1220517/un-deces-et-cinquante-contaminations-en-24h.html

  • As Turkey gets back to business, doctors warn second wave could follow - Al Monitor
    Cafes and restaurants reopened and intercity travel resumed in Turkey after new cases of the novel coronavirus have steadily declined, though health officials warn failure to follow social distancing measures could lead to new infections

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Espace_public#Seconde_vague#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/06/turkey-returns-normal-covid-threat-second-wave.html