• Greece suspends Qatar flights till mid-June after 12 passengers test positive- Middle East Eye

    Passengers who were tested on arrival were on a Qatar Airways flight carrying 91 people from Doha to Athens.Tests were carried out for the virus and the passengers were taken to a quarantine hotel, authorities said.
    Those who tested positive will be in quarantine for 14 days, and those who tested negative will remain in quarantine for seven days, the civil protection ministry said.

    #Covid-19#Grece#Déconfinement#Fermeture_frontière#Moyen-Orient#Qatar#réfugiés#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-greece-suspends-qatar-flights-till-mid-june-after-12-test

  • Israel parliament suspends sessions after lawmaker infected - Middle East Eye
    Dozens of schools also reported to have shut down again amid worries about fresh outbreaks

    Israel’s parliament suspended sessions scheduled for Thursday after a lawmaker tested positive for the coronavirus, while some schools shut down again amid worries about fresh outbreaks.

    Having moved aggressively against the global pandemic in March and seen a tailing-off of new cases, Israel has eased curbs in recent weeks.

    #Covid-19#Israel#Déconfinement#Politique#Seconde_vague#Épidémie#Parlement#réfugiés#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-israel-parliament-suspends-sessions-after-lawmaker-infect

  • APPEL : BAS LES MASQUES, ARTS ET CULTURE

    Cet appel unitaire de la culture a été écrit collectivement par des travailleur·ses des arts, du spectacle vivant et de l’audiovisuel, des artistes-auteur·es, plasticien·nes, des designer·euses, des étudiant·es et enseignant·es en art, des militant·es... Nous ne sommes pas les travailleur·ses éthéré·es et romantiques pour lesquel·les ce Président a l’air de nous prendre ou de vouloir nous faire passer, nous sommes des travailleur·ses, des actrices et des acteurs du quotidien. Nous nous réunissons depuis le 29 avril via 45 collectifs de lutte, fédérations et syndicats de nos secteurs. Nos métiers sont différents, nos conditions de travail, nos statuts et régimes le sont aussi. C’est cette richesse qui nous permet de formuler nous-mêmes nos besoins.

    Depuis le début de cette crise, le monde culturel et artistique est, comme d’autres secteurs, touché de plein fouet. Il a été l’un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera dans les derniers à pouvoir reprendre normalement.

    Les réponses, apportées à nos secteurs le 6 mai dernier par le Président de la République et le Ministre de la Culture, ressemblent davantage à des effets d’annonce qu’à de réelles mesures et sont intraduisibles dans les réalités que nous connaissons quotidiennement.

    Comme les animateur·rices et les travailleur·ses sociaux·ales le dénoncent elleux-mêmes, nous refusons d’être les agent·es du maintien de l’ordre social et culturel que le gouvernement nous impose. Si certain·es d’entre nous interviennent déjà dans les milieux scolaires mais aussi dans les milieux hospitaliers, carcéraux ou en Ehpad, il ne s’agit pas de remplacer les travailleur·ses sociaux·ales et culturel·les. Ce sont d’autres métiers. Par ailleurs, nous n’avons pas attendu le génie Macron pour sortir des théâtres, musées ou conservatoires et interroger nos pratiques.

    

Nous n’avons pas « de la chance que la France ait l’intermittence ». Nous avons des conquêtes sociales, résultats de nos luttes répétées et nous voulons non seulement les garder mais les faire croître et les étendre à tous les secteurs de la culture. Cette crise ne doit pas être le prétexte au démantèlement des services publics de la culture.

    Les capitalistes et l’État ont démontré leur incompétence à gérer les secteurs essentiels de notre société. C’est donc aux travailleur·ses, aux usager·es, à nous, les premier·es concerné·es, de décider de quel hôpital, de quel système de santé, de quelle éducation ou culture nous avons besoin, et d’en reprendre le contrôle, avec les moyens nécessaires pour les faire fonctionner correctement. Ce principe doit s’appliquer à l’ensemble des services publics. Nous affirmons aujourd’hui notre solidarité totale avec les travailleur·ses de la santé, de l’éducation, du travail social qui se battent pour la survie de leur secteur dans des conditions de travail décentes.
    Nous faisons partie des intermittent·es de l’emploi, des plus précaires de notre société, de toutes les personnes que cette crise jette plus violemment encore au cœur des inégalités structurelles de notre société (femmes, minorités de genre, personnes racisé·es, exilé·es, sans-papiers...), et c’est toutes et tous ensemble que nous pouvons porter haut cette parole et nos revendications.

    C’est dans ce contexte que nous exigeons... https://archive.vn/2rqNq

    #politique_culturelle #intermittents #déconfinement #tribunes

  • Enfants et #sars-cov2

    Neuf #élèves d’une même classe infectés au #coronavirus | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/education/580048/neuf-eleves-d-un-meme-groupe-infectes-au-coronavirus

    Neuf élèves d’une classe de l’#école Louis-de-France, à Trois-Rivières, ont été infectés au coronavirus après qu’un #enfant a été contaminé en côtoyant un cas positif dans la communauté.

    Le virus s’est répandu dans le groupe malgré la distance de deux mètres entre chaque pupitre, le lavage des mains et le marquage au sol un peu partout dans l’école. Cette éclosion illustre les difficultés de prévenir la propagation du virus dans une école primaire même si les élèves et le personnel respectent autant que possible les règles sanitaires.

    [...]

    La quasi-totalité de ce groupe de l’école Louis-de-France, soit 9 élèves sur 11 ou 12, selon la Dre Godi, a été infectée par le coronavirus.

    #enfants #covid-19

  • Êtes-vous prêts à vous déséconomiser ?

    Que le Président s’entoure d’un conseil d’experts économistes ne peut, après la #Covid-19, que susciter l’effroi. Nombreux étaient les chercheurs et les activistes qui savaient déjà combien l’économie peut apparaître détachée de l’expérience usuelle des humains mais la douloureuse expérience de la #pandémie a popularisé ce décalage. Ce sont des millions de gens qui ont vécu la même expérience que Jim Carrey, le héros du #Truman_Show : ils ont fini par crever le bord du plateau et réalisé que le décor se détachait de l’armature métallique qui le faisait tenir debout. De cette expérience, de ce décalage, de ce doute, on ne se remet pas.

    « Le chef de l’État met en place une #commission d’#experts_internationaux pour préparer les grands défis », écrit Le Monde dans son édition du 29 mai et les journalistes d’ajouter : « “Le choix a été fait de privilégier une #commission_homogène en termes de profils et d’#expertise, pour avoir les réponses des académiques sur les grands #défis. Mais leurs travaux ne seront qu’une brique parmi d’autres, cela n’épuisera pas les sujets”, rassure-t-on à l’Elysée ». Pourquoi ne me suis-je pas senti « rassuré » du tout ? M’est revenu le souvenir de la Restauration, à laquelle la Reprise après le confinement risque de plus en plus de ressembler : comme les Bourbons de 1814, il est bien possible que la dite commission, même composée d’excellents esprits, n’ait « rien oublié et rien appris »…

    Il serait bien dommage de perdre trop vite tout le bénéfice de ce que la Covid-19 a révélé d’essentiel. Au milieu du chaos, de la #crise mondiale qui vient, des deuils et des souffrances, il y au moins une chose que tout le monde a pu saisir : quelque chose cloche dans l’économie. D’abord, évidemment parce qu’il semble qu’on puisse la suspendre d’un coup ; elle n’apparaît plus comme un mouvement irréversible qui ne doit ni ralentir, ni bien sûr s’arrêter, sous peine de #catastrophe. Ensuite, parce que tous les confinés se sont aperçus que les #rapports_de_classe, dont on disait gravement qu’ils avaient été effacés, sont devenus aussi visibles que du temps de Dickens ou de Proudhon : la #hiérarchie des #valeurs a pris un sérieux coup, ajoutant une nouvelle touche à la célèbre injonction de l’Évangile : « Les premiers (de cordée) seront les derniers et les derniers seront les premiers » (de corvée) (Mt, 19-30)…

    Que quelque chose cloche dans l’économie, direz-vous, on le savait déjà, cela ne date quand même pas du virus. Oui, oui, mais ce qui est plus insidieux, c’est qu’on se dit maintenant que quelque chose cloche dans la définition même du monde par l’économie. Quand on dit que « l’économie doit reprendre », on se demande, in petto, « Mais, au fait, pourquoi ? Est-ce une si bonne idée que ça ? ».

    Voilà, il ne fallait pas nous donner le temps de réfléchir si longtemps ! Emportés par le développement, éblouis par les promesses de l’abondance, on s’était probablement résignés à ne plus voir les choses autrement que par le prisme de l’économie. Et puis, pendant deux mois, on nous a extrait de cette évidence, comme un poisson sorti de l’eau qui prendrait conscience que son milieu de vie n’est pas le seul. Paradoxalement, c’est le confinement qui nous a « ouvert des portes » en nous libérant de nos routines habituelles.

    Du coup, c’est le #déconfinement qui devient beaucoup plus douloureux ; comme un prisonnier qui aurait bénéficié d’une permission trouverait encore plus insupportable de retrouver la cellule à laquelle il avait fini par s’habituer. On attendait un grand vent de #libération, mais il nous enferme à nouveau dans l’inévitable « marche de l’économie », alors que pendant deux mois les explorations du « monde d’après » n’avaient jamais été plus intenses. Tout va donc redevenir comme avant ? C’est probable, mais ce n’est pas inévitable.

    La #vie_matérielle n’est pas faite, par elle-même, de relations économiques.

    Le doute qui s’est introduit pendant la pause est trop profond ; il s’est insinué trop largement ; il a pris trop de monde à la gorge. Que le Président s’entoure d’un conseil d’experts économistes auraient encore paru, peut-être, en janvier, comme un signe rassurant : mais après la Covid-19, cela ne peut que susciter l’effroi : « Quoi, ils vont encore nous faire le coup de recommencer à saisir toute la situation actuelle comme faisant partie de l’économie ? Et confier toute l’affaire à une “commission homogène en termes de profils et d’expertise” ». Mais, sont-ils encore compétents pour saisir la situation comme elle nous est apparue à la lumière de cette suspension imprévue ?

    Que l’économie puisse apparaître comme détachée de l’expérience usuelle des humains, nombreux sont les chercheurs et les activistes qui le savaient, bien sûr, mais la douloureuse expérience de la pandémie, a popularisé ce décalage. Ce sont des millions de gens qui ont vécu la même expérience que Jim Carrey, le héros du Truman Show : ils ont fini par crever le bord du plateau et réalisé que le décor se détachait de l’armature métallique qui le faisait tenir debout. De cette expérience, de ce décalage, de ce doute, on ne se remet pas. Vous ne ferez jamais rentrer Carrey une deuxième fois sur votre plateau de cinéma — en espérant qu’il « marche » à nouveau !
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    > Jusqu’ici, le terme spécialisé pour parler de ce décalage était celui d’économisation. La vie matérielle n’est pas faite, par elle-même, de relations économiques. Les humains entretiennent entre eux et avec les choses dans lesquelles ils s’insèrent une multitude de relations qui mobilisent une gamme extraordinairement large de passions, d’affects, de savoir-faire, de techniques et d’inventions. D’ailleurs, la plupart des sociétés humaines n’ont pas de terme unifié pour rendre compte de cette multitude de relations : elles sont coextensives à la vie même. Marcel Mauss depuis cent ans, Marshall Sahlins depuis cinquante, Philippe Descola ou Nastassja Martin aujourd’hui, bref une grande partie de l’anthropologie n’a cessé d’explorer cette piste[1].
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    > Il se trouve seulement que, dans quelques sociétés récentes, un important travail de formatage a tenté (mais sans jamais y réussir complètement) de réduire et de simplifier ces relations, pour en extraire quelques types de passion, d’affect, de savoir-faire, de technique et d’invention, et d’en ignorer tous les autres. Utiliser le terme d’économisation, c’est souligner ce travail de formatage pour éviter de le confondre avec la multitude des relations nécessaires à la continuation de la vie. C’est aussi introduire une distinction entre les disciplines économiques et l’objet qui est le leur (le mot « disciplines » est préférable à celui de « sciences » pour bien souligner la distance entre les deux). Ces activités procèdent au formatage, à ce qu’on appelle des « investissements de forme », mais elles ne peuvent tenir lieu de l’expérience qu’elles simplifient et réduisent. La distinction est la même qu’entre construire le plateau où Jim Carrey va « se produire » et diffuser la production dans laquelle il va devoir jouer.
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    > L’habitude a été prise de dire que les disciplines économiques performent la chose qu’elles étudient — l’expression est empruntée à la linguistique pour désigner toutes les expressions qui réalisent ce qu’elles disent par l’acte même de le dire — promesses, menaces ou acte légal[2]. Rien d’étrange à cela, et rien non plus de critique. C’est un principe général qu’on ne peut saisir un objet quelconque sans l’avoir préalablement formaté.
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    > Par exemple, il y a aujourd’hui peu de phénomène plus objectif et mieux assuré que celui de l’asepsie. Pourtant, quand je veux prouver à mon petit-fils de dix ans, l’existence de l’asepsie, je dois lui faire apprendre l’ensemble des gestes qui vont conserver à l’abri de toute contamination le bouillon de poulet qu’il a enfermé dans un pot à confiture (et ce n’est pas facile à expliquer par Zoom pendant le confinement). Il ne suffit pas de lui montrer des ballons de verre sortis des mains du verrier de Pasteur dont le liquide est encore parfaitement pur après cent cinquante ans. Il faut qu’Ulysse obtienne la réalisation de ce fait objectif par l’apprentissage de tout un ensemble de pratiques qui rendent possible l’émergence d’un phénomène entièrement nouveau : l’asepsie devient possible grâce à ces pratiques et n’existait pas auparavant (ce qui va d’ailleurs créer, pour les microbes, une pression de sélection tout à fait nouvelle, elle aussi). La permanence de l’asepsie comme fait bien établi dépend donc de la permanence d’une institution — et des apprentissages soigneusement entretenus dans les laboratoires, les salles blanches, les usines de produits pharmaceutiques, les salles de travaux pratiques, etc.
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    > En poursuivant le parallèle, l’économisation est un phénomène aussi objectif, mais également aussi soigneusement et obstinément construit, que l’asepsie. Il suffit qu’Ulysse fasse la moindre erreur dans l’ébouillantement de son flacon de verre, ou dans la mise sous couvercle, et, dans quelques jours, le bouillon de poulet sera troublé. Il en est de même avec l’économisation : il suffit de nous laisser deux mois confinés, hors du cadrage habituel, et voilà que les « mauvaises habitudes » reviennent, que d’innombrables relations dont la présence étaient oubliée ou déniée se mettent à proliférer. Se garder des contaminations est aussi difficile que de rester longtemps économisable. La leçon vaut pour la Covid aussi bien que pour les disciplines économiques. Il faut toujours une institution en bon état de marche pour maintenir la continuité d’un fait ou d’une évidence.
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    > L’Homo oeconomicus existe mais il n’a rien de naturel, de natif ou de spontané. Relâchez la pression, et voilà qu’il s’émancipe, comme les virus soudainement abandonnés dans un laboratoire dont aurait coupé les crédits
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    > Pas plus que les microbes n’étaient préparés à se trouver affrontés aux gestes barrières de l’asepsie inventés par les pastoriens, les humains plongés dans les relations matérielles avec les choses dont ils jouissaient, ne s’étaient préparés au dressage que l’économisation allait leur imposer à partir du XVIIIe siècle. De soi, personne ne peut devenir un individu détaché, capable de calculer son intérêt égoïste, et d’entrer en compétition avec tous les autres, à la recherche d’un profit. Tous les mots soulignés désignent des propriétés qui ont fini par exister bel et bien dans le monde, mais qu’il a fallu d’abord extraire, maintenir, raccorder, assurer par un immense concours d’outils de comptabilité, de titres de propriétés, d’écoles de commerce et d’algorithmes savants. Il en est de l’Homo oeconomicus comme des lignées pures de bactéries cultivées dans une boîte de Pétri : il existe, mais il n’a rien de naturel, de natif ou de spontané. Relâchez la pression, et voilà qu’il s’émancipe, comme les virus soudainement abandonnés dans un laboratoire dont on aurait coupé les crédits — prêts à faire ensuite le tour du monde.
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    > On peut même aller plus loin. Dans un livre plein d’humour (et dans un article récent de Libération), David Graeber fait la suggestion que la « mise en économie » est d’autant plus violente que le formatage est plus difficile et que les agents « résistent » davantage à la discipline[3]. Moins l’économisation paraît réaliste, plus il faut d’opérateurs, de fonctionnaires, de consultants, de comptables, d’auditeurs de toutes sortes pour en imposer l’usage. Si l’on peut assez facilement compter le nombre de plaques d’acier qui sortent d’un laminoir : un œil électronique et une feuille de calcul y suffiront ; pour calculer la productivité d’une aide-soignante, d’un enseignant ou d’un pompier, il va falloir multiplier les intermédiaires pour rendre leur activité compatible avec un tableau Excel. D’où, d’après Graeber, la multiplication des « jobs à la con ».
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    > Si l’expérience de la pandémie a un sens, c’est de révéler la vitesse à laquelle la notion de productivité dépend des instruments comptables. Oui, c’est vrai, on ne peut pas calculer bien exactement la productivité des enseignants, des infirmières, des femmes au foyer. Quelle conclusion en tirons-nous ? Qu’ils sont improductifs ? Qu’ils méritent d’être mal payés et de se tenir au bas de l’échelle ? Ou que c’est sans importance, parce que le problème n’est pas là ? Quel que soit le nom que vous donniez à leur « production », elle est à la fois indispensable et incalculable : eh bien, que d’autres s’arrangent avec cette contradiction : cela veut simplement dire que ces activités appartiennent à un genre d’action inéconomisable. C’est la réalisation par tout un chacun que ce défaut de comptabilité est « sans importance » qui sème le doute sur toute opération d’économisation. C’est là où la prise économique sur les conditions de vie se sépare de ce qu’elle décrivait, comme un pan de mur craquelé se détache du décor.
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    > « Mais sûrement, diront les lecteurs, à force de disciplines économiques qui instituent l’économie comme extraction des relations qui permettent la vie, nous, en tous cas, nous les producteurs et les consommateurs des pays industriels, nous sommes bien devenus, après tant de formatage, des gens économisables de part en part et sans quasi de résidu. Il peut bien exister ailleurs, autrefois, et dans les émouvants récits des ethnologues, d’autres façons de se relier au monde, mais c’est fini pour toujours, en tous cas pour nous. Nous sommes bel et bien devenus ces individus égoïstes en compétition les uns avec les autres, capables de calculer nos intérêts à la virgule près ? »
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    > C’est là, où le choc de la Covid oblige à réfléchir : croire à ce caractère irréversible, c’est comme de croire que les progrès de l’hygiène, des vaccins, et des méthodes antiseptiques nous avaient débarrassé pour toujours des microbes… Ce qui était vrai en janvier 2020, ne l’est peut-être plus en juin 2020.
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    > Il suffit d’une pause de deux mois pour réussir ce que les nombreux travaux des sociologues des marchés et des anthropologues des finances n’auraient jamais pu obtenir : la conviction largement partagée que l’économie tient aussi longtemps que l’institution qui la performe — mais pas un jour de plus. Le pullulement des modes de relations nécessaires à la vie continue, déborde, envahit l’étroit format de l’économisation, comme le grouillement des milliards de virus, de bactériophages et de bactéries continue de relier, de milliards de façons différentes, des êtres aussi éloignés que des chauve-souris, des Chinois affamés ou gastronomes, sans oublier peut-être Bill Gates et le Dr Fauci. En voilà une contamination : d’une cinquantaine de collègues à des dizaines de millions de personnes qui rejoignent sans coup férir les très nombreux mouvements, syndicats, partis, traditions diverses qui avaient déjà de très bonnes raisons de se méfier de l’économie et des économistes (aussi « experts », « homogènes » et qualifiés qu’ils soient). L’infortuné Jim Carrey est devenu foule.
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    > Ce que la pandémie rend plus intense, ce n’est donc pas simplement un doute sur l’utilité et la productivité d’une multitude de métiers, de biens, de produits et d’entreprises — c’est un doute sur la saisie des formes de vie dont chacun a besoin pour subsister par les concepts et les formats venus de l’économie. La productivité — son calcul, sa mesure, son intensification — est remplacée peu à peu, grâce au virus, par une question toute différente : une question de subsistance. Là est le virage ; là est le doute ; là est le ver dans le fruit : non pas que et comment produire, mais « produire » est-il une bonne façon de se relier au monde ? Pas plus qu’on ne peut continuer de « faire la guerre » au virus en ignorant la multitude des relations de coexistence avec eux, pas plus on ne peut continuer « à produire » en ignorant les relations de subsistance qui rendent possible toute production. Voilà la leçon durable de la pandémie.
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    > Et pas simplement parce que, au début, pendant deux mois, on a vu passer beaucoup de cercueils à la télé et entendu des ambulances traverser les rues désertes ; mais aussi parce que, de fil en aiguille, de questions de masques en pénurie de lits d’hôpital, on en est venu à des questions de valeur et de politique de la vie — ce qui la permet, ce qui la maintient, ce qui la rend vivable et juste.
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    > Au début, bien sûr, c’était empêcher la contagion, par l’invention paradoxale de ces gestes barrières qui exigeaient de nous, par solidarité, de rester enfermés chez nous. Ensuite, deuxième étape, on a commencé à voir proliférer en pleine lumière ces métiers de « petites gens » dont on s’apercevait, chaque jour davantage, qu’ils étaient indispensables — retour de la question des classes sociales, clairement racialisées. Retour aussi des durs rapports géopolitiques et des inégalités entre pays, rendus visibles (c’est là une autre leçon durable) produit par produit, chaîne de valeur par chaîne de valeur, route de migration par route de migration.
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    > Troisième étape, la hiérarchie des métiers a commencé à s’ébranler : on se met à trouver mille qualités aux métiers mal payés, mal considérés, qui exigent du soin, de l’attention, des précautions multiples. Les gens les plus indifférents se mettent à applaudir les « soignants » de leur balcon ; là où ils se contentaient jusqu’ici de tondre le gazon, les cadres supérieurs s’essayent à la permaculture ; même les pères en télétravail s’aperçoivent que, pour enseigner l’arithmétique à leurs enfants, il faut mille qualités de patience et d’obstination dont ils n’avaient jamais soupçonné l’importance.
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    > Va-t-on s’arrêter là ? Non, parce que le doute sur la production possède une drôle de façon de proliférer et de contaminer de proche en proche tout ce qu’il touche : dès qu’on commence à parler de subsistance ou de pratiques d’engendrement, la liste des êtres, des affects, des passions, des relations qui permettent de vivre ne cesse de s’allonger. Le formatage par l’économisation avait justement pour but, comme d’ailleurs l’asepsie, de multiplier les gestes barrières afin de limiter le nombre d’êtres à prendre en compte, dans tous les sens du mot. Il fallait empêcher la prolifération, obtenir des cultures pures, simplifier les motifs d’agir, seul moyen de rendre les microbes ou les humains, connaissables, calculables et gérables. Ce sont ces barrières, ces barrages, ces digues qui ont commencé à craquer avec la pandémie.
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    > Le nouveau régime climatique, surajouté à la crise sanitaire, fait peser sur toute question de production un doute si fondamental qu’il ne fallait que deux mois de confinement pour en renouveler l’enjeu.
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    > Ce qui n’aurait pas été possible sans la persistance d’une autre crise qui la déborde de toute part. Par une coïncidence qui n’est d’ailleurs pas complètement fortuite, le coronavirus s’est répandu à toute vitesse chez des gens déjà instruits de la menace multiforme qu’une crise de subsistance généralisée faisait peser sur eux. Sans cette deuxième crise, on aurait probablement pris la pandémie comme un grave problème de santé publique, mais pas comme une question existentielle : les confinés se seraient gardés de la contagion, mais ils ne se seraient pas mis à discuter s’il était vraiment utile de produire des avions, de continuer les croisières dans des bateaux géants en forme de porte-conteneurs, ou d’attendre de l’Argentine qu’elle fournisse le soja nécessaire aux porcs bretons. Le nouveau régime climatique, surajouté à la crise sanitaire, fait peser sur toute question de production un doute si fondamental qu’il ne fallait que deux mois de confinement pour en renouveler l’enjeu. D’où l’extension prodigieuse de la question de subsistance.
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    > Si la crise sanitaire a rappelé le rôle des petits métiers, si elle a donné une importance nouvelle aux professions du soin, si elle a rendu encore plus visible les rapports de classe, elle a aussi peu à peu rappelé l’importance des autres participants aux modes de vie, les microbes d’abord, et puis, de fil en aiguille tout ce qu’il faut pour maintenir en état une économie dont on s’imaginait jusqu’ici qu’elle était la totalité de l’expérience et qu’elle allait « reprendre ». Même la journaliste la plus obtuse qui continue à opposer ceux qui se préoccupent du climat et ceux qui veulent « remplir le frigo », ne peut plus ignorer qu’il n’y a rien dans le frigo qui ne dépende du climat — sans oublier les innombrables micro-organismes associés à la fermentation des fromages, des yaourts et des bières…
    >
    > Une citation du livre de Graeber sur l’origine de la valeur (vieux débat chez les économistes) résume la situation nouvelle. Il rappelle que la notion de valeur-travail était devenue une évidence au XIXe siècle avant de disparaître sous les coups de boutoir du néolibéralisme au XXe — ce siècle si oublieux de ces conditions de vie. D’où l’injustice sur les causes de la valeur résumée par cette phrase : « Aujourd’hui, si vous évoquez les “producteurs de richesses”, tout le monde pensera que vous voulez parler des capitalistes, certainement pas des travailleurs. » Mais une fois remise en lumière l’importance du travail et du soin, voilà que l’on s’aperçoit très vite que bien d’autres valeurs, et bien d’autres « travailleurs » doivent passer à l’action pour que les humains puissent subsister. Pour capter la nouvelle injustice, il faudrait réécrire la phrase de Graeber : « Aujourd’hui, si vous évoquez les “producteurs de richesses” tout le monde pensera que vous parlez des capitalistes ou des travailleurs, certainement pas des vivants ».
    >
    > Sous les capitalistes, les travailleurs, et sous les travailleurs, les vivants. La vieille taupe continue toujours à bien travailler ! L’attention s’est décalée non pas d’un cran, mais de deux. Le centre de gravité s’est décalé lui aussi. D’autres sources de la valeur se sont manifestées. C’est ce monde-là qui apparaît en pleine lumière, refuse absolument d’en rester au statut de « simple ressource » que lui octroie par condescendance l’économie standard, et qui déborde tous les gestes barrières qui devaient les tenir éloignés. C’est très bien de produire, mais encore faut-il subsister ! Quelle étonnante leçon que celle de la pandémie : on croit qu’il est possible d’entrer en guerre avec les virus, alors qu’il va falloir apprendre à vivre avec eux sans trop de dégât pour nous ; on croit qu’il est souhaitable d’effectuer une Reprise Économique, alors qu’il va probablement falloir apprendre à sortir de l’Économie, ce résumé simplifié des formes de vie
    >
    > [1] Immense littérature, mais en vrac, Sahlins, Marshall. Âge de pierre, âge d’abondance. Economie des sociétés primitives. Paris : Gallimard, 1976 ; Descola, Philippe. The Ecology of Others (translated by Geneviève Godbout and Benjamin P. Luley). Chicago : Prickly Paradigm Press, 2013 ; Martin, Nastassja. Les âmes sauvages. Face à l’Occident, la résistance d’un peuple d’Alaska. Paris : La Découverte, 2016 ; et pour les sociétés industrielles, Callon, Michel, ed. Sociologie des agencements marchands. Textes choisis. Paris : Presses de l’Ecole nationale des mines de Paris, 2013 ; Mitchell, Timothy. Carbon Democracy. Le pouvoir politique à l’ère du pétrole (traduit par Christophe Jacquet). Paris : La Découverte, 2013.
    >
    > [2] MacKenzie, Donald, Fabian Muniesa, and Lucia Siu, eds. Do Economists Make Markets ? On the Performativity of Economics. Princeton : Princeton University Press, 2007.
    >
    > [3] 2018. Bullshit Jobs. Paris : Les liens qui libèrent, David Graeber (traduit par Elise Roy) ; et son opinion dans Libération https://www.liberation.fr/debats/2020/05/27/vers-une-bullshit-economy_1789579

    https://aoc.media/opinion/2020/06/01/etes-vous-prets-a-vous-deseconomiser
    #déséconomie #Bruno_Latour #Latour #économie #suspension #le_monde_d'après

  • Covid-19 Not Considered ’Occupational Disease’: Union Requests Cancellation of Circular - Bianet English

    The Confederation of Progressive Trade Unions of Turkey (DİSK) has requested the Social Security Institution (SGK) to cancel a circular that classified Covid-19 as a “disease” rather than an “occupational disease/workplace accident.”

    The circular was against the Social Security and Universal Health Insurance Law No. 5510 and the Law on Occupational Health and Safety No. 6331, the DİSK said in a letter to the SGK.

    The SGK’s circular dated May 8 states that healthcare provisions for the insured who are exposed to the Covid-19 outbreak should be for “disease,” citing the definition of sickness in Article 15 of the Law No. 5510:

    Sicknesses of the insurance holder under items (a) and (b) of paragraph one of Article 4, other than work accident or occupational disease and which causes the incapacity to work in the individual are sickness statuses.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Politique#Santé#Securité_social#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/labor/225115-covid-19-not-considered-occupational-disease-union-requests-cancellat

  • À #Belfort, « #General_Electric argumente avec le Covid pour délocaliser » | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/a-belfort-general-electric-argumente-avec-le-covid-pour-delocaliser-1828

    Alerte à Belfort. Le site de production de turbines à gaz, racheté à #Alstom par Général Electric (GE) en 2015, est à nouveau dans la tourmente et l’avenir s’assombrit. Deux jours après le #déconfinement, l’heure n’était pas vraiment à la joie pour les salariés. General Electric choisit ce moment pour annoncer de nouvelles #délocalisations de la réparation des turbines. L’ingénierie, le commercial et les activités de maintenance sont concernés. L’entreprise demande par ailleurs « à ses 240 sous-traitants de réduire de 20 % leur prix à partir du 1er mai, sous peine de ne plus être considérés comme partenaires de l’entreprise » explique Cédric Perrin, sénateur LR du Territoire de Belfort.

    #stratégie_du_choc

  • Coronavirus Reopening: Turkey Lifts Most Restrictions, Sets Up Rules for ’New Normal’- Bianet English

    Turkey removed a series of coronavirus restrictions today (June 1), according to a “normalization schedule” by the government, while some measures remaining in place.
    The Interior Ministry ordered local officials to allow restaurants, cafes, patisseries, coffee shops, and similar venues to open daily until 10.00 p.m. local time, as of June 1.
    Parks, gardens, picnic and recreational areas, hiking and fishing, as well as beaches will be available effective Monday, while outdoor barbecues will remain restricted, the ministry said in a statement.
    It added that swimming pools, hot springs, Turkish baths, saunas and spas would also resume services within certain precautionary rules, while sports centers and facilities will be open until midnight from June 1.
    However, certain restrictions will remain on entertainment venues, which will also open today, including board games and hookah-smoking.
    Live music activities for dancing and games will be prohibited to prevent direct contact at public recreation and entertainment venues, said the statement.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Politique#Santé#Prévention#Seconde_vague#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    http://m.bianet.org/english/health/225035-coronavirus-reopening-turkey-lifts-most-restrictions-sets-up-rules-

  • TURQUIE ‘Take Legislative Steps to Prevent New Waves of Outbreak’ - Bianet English

    Physicians, dentists, engineers, architects, urban planners and public accountants released a joint statement today (June 1), calling on the Parliament to enact legislation that will prevent new waves of outbreak.

    The statement has been signed by four professional organizations: Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects (TMMOB), Turkish Medical Association (TTB), Union of Chamber of Certified Public Accountants of Turkey (TÜRMOB) and Turkish Dental Association (TDB).

    Noting that the novel coronavirus (COVID-19) pandemic has not yet been taken under control in either Turkey or the world, the organizations have underlined that all scientific circles refer to a major threat to be posed by new outbreak attacks if necessary measures are not taken.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Politique#Santé#Prévention#Seconde_vague#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    http://bianet.org/english/health/225036-take-legislative-steps-to-prevent-new-waves-of-outbreak

  • Anne Hidalgo : « Les restaurants et les bars pourront occuper l’espace public » - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/anne-hidalgo-les-restaurants-et-les-bars-pourront-occuper-l-espace-public

    Les bars et restaurants parisiens qui disposent de terrasses pourront rouvrir le 2 juin. La maire PS de la capitale, nous dévoile en exclusivité son plan d’aides et les possibilités pour ces établissements d’occuper plus largement l’espace public.

    Derrière paywall.
    #déconfinement #Paris #terrasses #plein_air #bars

  • Don’t use ’deaths of despair’ as rationale for premature reopening - STAT
    https://www.statnews.com/2020/05/31/deaths-of-despair-wrong-rationale-reopening-country-too-soon

    Following congressional testimony last week about frontline workers’ experiences during the #Covid-19 epidemic, members of the U.S. House of Representatives raised the specter of a rise in “deaths of despair” due to Covid-19 shutdowns. They implied that the country had a moral obligation to reopen quickly, if only to avoid current and future deaths from suicide, homicide, opioids, and alcohol.

    #désespoir #prétexte #déconfinement

  • Chypre : malgré le déconfinement, des migrants restent enfermés dans un camp surpeuplé
    https://observers.france24.com/fr/20200529-chypre-deconfinement-migrants-enfermes-camp-pournara

    Le camp de Pournara est géré par un entrepreneur privé pour le compte du ministère de l’Intérieur et du service chypriote de demande d’asile. Le directeur des affaires courantes du camp, Stefanos Spaneas, contacté par notre rédaction, répond aux différentes plaintes. En réponse à la pandémie de Covid-19, nous avons dû rapidement augmenter les capacités d’accueil et les infrastructures du camp. Nous n’étions pas prêts à accueillir toutes les personnes qui nous ont été amenées. Auparavant, nous avions environ 20 tentes, aujourd’hui, nous en avons un peu plus de 150. Nous avons aussi dû installer plus de toilettes, mais aussi des points d’accès d’eau et des douches. Nous continuons d’optimiser la situation sur le centre.

    #Covid-19#migrant#migration#Chypre#camp#déconfinement#accès-santé#mesures-sanitaires#santé#déconfinement#vulnérabilité

  • Menacée de récession, l’Inde entame un déconfinement à pas lents
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/31/menacee-de-recession-l-inde-entame-un-deconfinement-a-pas-lents_6041341_3210

    Plusieurs Etats ont déjà prévenu que le confinement continuait chez eux : le Bengale occidental, jusqu’au 15 juin ; le Maharashtra, le Pendjab, le Madhya Pradesh et le Tamil Nadu jusqu’au 30 juin. En outre, dans une bonne dizaine d’agglomérations classées « rouge », les plus frappées par l’épidémie de Covid-19, l’interdiction de déplacement perdure jusqu’à nouvel ordre. C’est le cas de Jaipur, Calcutta, Hyderabad, Madras, et surtout Bombay, capitale du Maharashtra, région qui compte sur son territoire un tiers des contaminations du pays (plus de 62 000 cas sur les 182 990 officiellement recensés). Samedi, M. Modi a fêté le premier anniversaire de son deuxième quinquennat à la tête de l’Inde en adressant une lettre ouverte à tous ses compatriotes. Un autosatisfecit sur l’action menée depuis son accession au pouvoir en 2014, dans lequel le dirigeant nationaliste a tout juste reconnu que les ouvriers, les travailleurs migrants, les artisans et les commerçants « souffrent immensément » de la paralysie du pays. Une manière de faire de la pandémie le bouc émissaire d’une situation économique désastreuse.

    #Covid-19#migrant#migration#inde#migrants-internes#déconfinement#santé#économie#chômage#vulnérabilité

  • Illisible carte du déconfinement - romy.tetue.net
    http://romy.tetue.net/illisible-carte-du-deconfinement

    Rouge, vert, orange… En cette période de crise sanitaire, le gouvernement communique sur le déconfinement progressif de chaque département à l’aide d’une carte colorée… malheureusement difficile à comprendre.

    « Hier, mon fils de 24 ans, humilié, m’a demandé la couleur de notre département… Le codage des départements en vert, orange et rouge n’a pas été pensé pour les personnes avec daltonisme : 2 500 000 personnes en France, 4 % de la population »

    #MapFail #cartographie #geocovid #daltonisme #sémiologie #accessibilité #a11y #RGAA

  • As lockdown eases, Iran’s mosques to resume daily prayers - Reuters
    Government employees went back to work in Iran on Saturday and President Hassan Rouhani said mosques would resume daily prayers across the country, even though some areas are seeing high levels of coronavirus infections.

    #Covid-19#Iran#Religion#Mosquée#Déconfinement#Pandémie#migrant#migration

    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-iran/mosques-in-iran-to-resume-daily-prayers-president-says-idUSKBN2360BX

  • Greece to allow tourists from Israel, Lebanon - Al Monitor
    The European country will open up for tourists from Israel, Lebanon and several other European countries in June.

    As of June 15, Greece will allow visitors from Israel, Lebanon and several European countries for its peak summer tourism season, Reuters reported. The Mediterranean country’s economy relies heavily on tourism.

    Israel and Lebanon are the only two countries on Greece’s list in the Middle East. Both nations have been praised for their responses to the virus.

    #Covid-19#Grece#Déconfinement#Ouverture_frontière#Moyen-Orient#réfugiés#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/05/greece-allows-visitors-tourists-israel-lebanon.html

  • An interview from the Covid-19 frontline in Istanbul - Dokuz8

    The doctor, who has overseen treatment of Covid-19 patients in Istanbul since the epidemic began, says:

    We are past the peak of this epidemic
    Recent hospital admissions exhibit milder symptoms
    Late curfew announcements seemed to cause further infections
    First cases may have been seen in November 2019

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Medecin#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://dokuz8haber.net/english/society/an-interview-from-the-covid-19-frontline-in-istanbul

  • Turkey readies for ’new normal’ after declaring success against coronavirus- Al monitor

    President Recep Tayyip Erdogan has announced that a raft of restrictions imposed to curb the outbreak will be lifted next week as the country’s infection and death rates fall sharply.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Espace_public#Café#Seconde_vague#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/05/turkey-new-normal-coronavirus-success.html

  • Turkey to Resume Mass Prayers, Demobilize 66,000 Soldiers - Bianet English

    Easing the measures for the Covid-19 pandemic, Turkey will resume mass Friday prayers and recruitment of soldiers for compulsory military service, the authorities have stated.

    Minister of National Defense Hulusi Akar said that the demobilization of soldiers would begin on Sunday (May 31) after a one-month postponement. In April, the ministry postponed the recruitment of 53,000 soldiers and demobilization of 66,000 to prevent Covid-19 from spreading in military facilities.

    Akar’s announcement came after a teleconference meeting with commanders-in-chief of the armed forces and his deputies. He also said that new soldiers would be tested three or four days before their recruitment.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Mosquée#Prière#Conscription#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/health/224904-turkey-to-resume-mass-prayers-demobilize-66-000-soldiers

  • Weekend Curfews in Larger Cities to Continue - Bianet English

    Turkey imposed a two-day curfew in 15 provinces beginning midnight Friday in an effort to stem the spread of the novel coronavirus that has claimed nearly 4,500 lives in the country.

    The curfew will be in effect in Ankara as well as İstanbul, İzmir, Balıkesir, Bursa, Eskişehir, Gaziantep, Kayseri, Kocaeli, Konya, Manisa, Sakarya, Samsun, Van and Zonguldak.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Couvre_feu#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/health/224914-weekend-curfews-in-larger-cities-to-continue

  • Turkey to Reopen Cafes, Restaurants, Ease Travel Restrictions - Bianet English

    Turkey has further eased coronavirus restrictions as President and Justice and Development Party (AKP) Chair Recep Tayyip Erdoğan announced after a cabinet meeting yesterday (May 28).
    As of June 1, civil servants on administrative leave or working remotely will return to their workplaces, Erdoğan said.
    Referring to the travel ban in 15 major cities, he said intercity travel ban in Turkey will be lifted as of next month.

    #Covid-19#Turquie#Déconfinement#Espace_public#Café#Seconde_vague#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://bianet.org/english/health/224916-turkey-to-reopen-cafes-restaurants-ease-travel-restrictions

  • #COVID-19 : au #Royaume-Uni, l’Imperial College tente de se préserver de la politisation du débat scientifique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/27/covid-19-au-royaume-uni-l-imperial-college-tente-de-se-preserver-de-la-polit

    Ce scoop du Financial Times, samedi 23 mai, est resté presque confidentiel au Royaume-Uni, secoué par le scandale « Cummings », du nom du proche conseiller de Boris Johnson ayant enfreint les règles du confinement. Mais il en dit long sur les rapports, de plus en plus compliqués entre les scientifiques et les politiques dans le pays. Les équipes de modélisateurs de l’Imperial College, à en croire le quotidien des affaires, ont préféré retarder la publication d’une étude portant sur les conséquences épidémiologiques du #déconfinement.

    A la fin avril, raconte le Financial Times, le MRC Center for Global Infectious Disease Analysis avait fait savoir qu’un rapport très attendu, simulant les décès à craindre en fonction des différentes mesures de levée du #confinement, devait paraître la semaine suivante. Fin mai, il n’avait toujours pas été rendu public.

    La décision a été prise de privilégier la parution de l’enquête dans une revue scientifique, après une revue par les pairs, suite à des critiques répétées contre la pertinence des modèles mathématiques de l’Imperial College. « Les résultats [de la recherche] ont été partagés avec le gouvernement [britannique], et nous préparons désormais sa soumission à une revue scientifique » a confirmé au Monde une porte-parole du MRC Center for Global Infectious Disease Analysis, mardi 26 mai.

    #modélisation #censure #incurie #paywall

    • Une « erreur de jugement »

      Au moins huit chercheurs de l’Imperial College sont membres du SAGE (Scientific Advisory Group for Emergencies), le comité scientifique conseillant le gouvernement Johnson, ou de sous-comités officiels. Leurs modélisations ont servi de support au gouvernement pour décider l’entrée en confinement – tardive au Royaume-Uni, le 23 mars. Notamment celle du 16 mars 2020 conduite par Neil Ferguson, vice-doyen de la faculté de médecine de l’Imperial College, qui prédisait, en l’absence de confinement de la population, « environ 510 000 morts au Royaume-Uni [du Covid-19] et 2,2 millions de morts aux Etats-Unis » .

      Le confinement a été très peu contesté en avril, au plus fort de l’épidémie – ni les travaux des scientifiques. Mais il y a eu la démission de Neil Ferguson, le 5 mai. L’épidémiologiste de 51 ans, très présent dans les médias depuis mi-mars, a dû quitter précipitamment le SAGE à la suite de révélations du Daily Telegraph. Le quotidien conservateur a raconté qu’il avait rencontré chez lui, à « au moins deux reprises » en avril, une femme de 38 ans, qui avait traversé Londres pour « passer du temps » avec lui, en dehors des règles du confinement. « Je reconnais avoir commis une erreur de jugement » , a déclaré M. Ferguson au Telegraph.

      Ces excuses n’ont pas suffi : les médias conservateurs ont multiplié les articles négatifs contre « M. Confinement ». Quelques députés à la droite du parti conservateur, tels Steve Baker ou David Davis, ont aussi commencé à s’impatienter, réclamant une levée rapide du confinement, s’en prenant directement aux modèles de l’Imperial College. Dans un article cosigné avec le journaliste Matt Ridley, paru le 10 mai dans le Daily Telegraph, M. Davis regrette ainsi que « le modèle [sur lequel s’est basé M. Ferguson et son équipe pour produire l’étude du 16 mars] n’ait pas été rendu public dans la communauté scientifique » .

      L’ex-ministre du Brexit de Theresa May enchaîne, faisant allusion à l’épidémie de fièvre aphteuse de 2001 : « Ce n’est pas comme si les performances antérieures de M. Ferguson étaient bonnes. En 2001, les modélisations de l’équipe de l’Imperial College ont conduit à l’abattage de 6 millions de têtes de bétail et ont été critiquées par les experts en épidémiologie comme défectueuses. »

      Protéger sa réputation

      Le fait que le SAGE ait attendu le 7 mai pour mettre en ligne la liste de ses membres, et ne publie qu’au compte-gouttes ses synthèses de recherche n’a pas aidé. Début mai, un « SAGE bis » a même été constitué, sous l’autorité de Sir David King, ex-conseiller scientifique des gouvernements Blair et Brown, qui a tenu des réunions en ligne ouvertes au public.

      L’Imperial College cherche maintenant à protéger sa réputation – enviable –, face à une politisation accélérée du débat dans un pays où beaucoup cherchent désormais des boucs émissaires, alors que le bilan des morts du Covid-19 est le plus élevé d’Europe (plus de 37 000 décès). « Il y a une perception erronée selon laquelle l’Imperial dirige le pays, ce n’est pas le cas » , insiste John Edmunds, modélisateur à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, dans le Financial Times.

      #prédiction

      Les modèles déboussolés pour prédire l’évolution de l’épidémie due au coronavirus
      https://seenthis.net/messages/856477

  • 📢LE GOUVERNEMENT NE MAINTIENT QU’UNE INTERDICTION : CELLE LES RASSEMBLEMENTS
    https://www.nantes-revoltee.com/%f0%9f%93%a2le-gouvernement-ne-maintient-quune-interdiction-celle-l

    « Les rassemblements resteront limités à 10 personnes » Edouard Philippe le 28 mai Si vous avez loupé les annonces d’Édouard Philippe, c’est très simple. En résumé : quasiment tout est autorisé à partir du 2 juin, collèges, lycées, parcs d’attraction, grands magasins, déplacements, travail etc… Tout, SAUF les rassemblements de plus de 10 personnes […] L’article 📢LE GOUVERNEMENT NE MAINTIENT QU’UNE INTERDICTION : CELLE LES RASSEMBLEMENTS est apparu en premier sur Nantes Révoltée par Umbrella.

  • Ban on travel between provinces to remain in place until June 16 : KRG Interior Ministry - Rudaw

    A ban on travel between provinces in the Kurdistan Region will remain in place until June 16, according to the latest order issued by the Kurdistan Regional Government (KRG) on Wednesday.
    In case of emergencies, individuals can request permission to travel from the Interior Ministry at moi.gov.krd.

    #Covid-19#Iraq#KRG#Déconfinement#Quarantaine#Seconde_vague#Pandémie#migrant#migration
    https://www.rudaw.net/english/kurdistan/270520202