#deep_sea_mining

  • Mini-#histoire d’une minuscule île au milieu du Pacifique : Nauru

    L’île de #Nauru a exploité jusqu’à l’épuisement le #guano - excréments d’oiseaux séchés -, disponible en grande quantité sur l’île et ressource stratégique, car utilisée comme fertilisant pendant une bonne partie du 20ème siècle.

    Le guano a permis à l’île de Nauru de devenir richissime... mais une fois cette ressource épuisée... les caisses étaient vides. Alors voilà la « solution », le deal de l’Australie (la fameuse « #Pacific_Solution ») : contre une belle somme d’argent, Nauru a décidé de prendre de « accueillir » des demandeurs d’asile intercepté·es au large de l’Australie. Le « modèle australien » (qui aujourd’hui fait des émules notamment au Royaume-Uni) est né.

    Mais l’argent n’étant probablement pas suffisante par rapport aux gains financiers avec les réfugiés, voilà que Nauru a une autre magnifique idée : exploiter ses #fonds_marins à la recherche de terres rares...

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    Comment Nauru, État confetti du Pacifique, peut faire basculer le monde vers l’exploitation des fonds marins

    Les grands fonds marins seront-ils exploités bientôt par des compagnies minières ? Un tout petit État du Pacifique pousse pour... et cela risque de changer le visage de nos océans.

    Nauru, c’est un État minuscule, un confetti dans le Pacifique : une vingtaine de kilomètres carrés seulement, moins de 10 000 habitants. Cette île, situé à près de 5 000 kilomètres des côtes australiennes, s’y connaît bien en exploitation minière. En 1906, un gisement de phosphate, gigantesque, est découvert. Ce sont les colons allemands puis australiens qui lancent les chantiers. En 1968, Nauru accède à l’indépendance et devient, grâce au phosphate exporté à l’étranger, immensément riche.

    n 1974, son PIB dépasse même celui des États-Unis. Mais à force de creuser, forcément, la ressource s’épuise. Et aujourd’hui, Nauru lorgne sur l’Océan. Le micro-État a passé un accord avec un géant canadien, The Metals Compagny, pour aller fouiller sous l’eau.
    Les grands fonds marins classés « patrimoine commun de l’humanité »

    Pour exploiter les fonds marins, à plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres de fonds, Nauru a besoin d’une autorisation. Aujourd’hui, les grands fonds marins sont classés « patrimoine commun de l’humanité ». L’exploration y est déjà possible, mais pas l’exploitation. C’est l’Autorité Internationale des Fonds Marins qui est chargée de les protéger, mais aussi, et c’est paradoxal, de mettre en place un code minier : des règles avant d’aller chercher peut-être à l’avenir du nickel, du cobalt ou du cuivre.

    Des discussions sont en cours depuis dix ans. Mais en 2021, Nauru est venu bousculer cette autorité, en lui donnant deux ans pour boucler le dossier. C’est technique, mais c’est possible. Et on y est : depuis dimanche 9 juillet, il est possible de lancer une demande d’exploitation. Nous sommes dans une « période de flou juridique » avec un risque de « désastre écologique » alertent plusieurs ONG.
    Nauru, en quête désespérée de survie économique

    Si Nauru s’est transformée en fer de lance de l’exploitation des océans, c’est pour l’argent.
    Parce qu’après une phase de grande richesse, Nauru s’est effondré dans les années 1990. Comment se relever quand sa terre a été dévastée à près de 80% ? Quand l’agriculture est donc limitée ? Et le tourisme aussi ? En 2011, le taux de chômage atteint les 90%. Le pays a alors lancé plusieurs pistes, pas toujours légales d’ailleurs. Parmi elles, la vente de passeports ou le blanchiment d’argent sale.
    Depuis 2012, aussi, Nauru se fait payer pour placer dans des camps sordides sur son sol, les migrants clandestins que l’Australie ne veut pas accueillir. Des camps décrits par Médecins sans frontières « comme des lieux de désespoir infini », avec des suicides d’enfants qui, parfois, s’aspergent d’essence pour en finir.

    Le dernier réfugié est parti il y a quelques jours. Et l’île, dans une course effrénée à la survie, se tourne vers l’Océan. Rien n’est joué encore. L’Autorité internationale des fonds marins se réunit à partir du lundi 10 juillet, en Jamaïque pour plusieurs semaines de négociations. Et une petite vingtaine de pays, dont la France, réclament un moratoire, « une pause de précaution ».

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/comment-nauru-etat-confetti-du-pacifique-peut-faire-basculer-le-monde-v

    #exploitation #extractivisme #migrations #réfugiés #asile #deep_sea_mining

  • Impacts of mining deep sea polymetallic nodules in the Pacific Ocean | Deep Sea Mining: Out Of Our Depth
    http://www.deepseaminingoutofourdepth.org/impacts-of-mining-deep-sea-polymetallic-nodules-in-the-p

    Deep sea mining (DSM) in the Pacific is of growing interest to frontier investors, mining companies and some island economies. To date, no commercial operations have been established, but much seabed mineral exploration is occurring. The focus is on polymetallic nodules in the Clarion Clipperton Zone (CCZ) in the north-eastern equatorial Pacific, and in the exclusive economic zones (EEZs) of several nations.

    Some stakeholders promote DSM as essential to supply the metals required for a global transition to renewable energy. However, existing terrestrial mineral stocks, progress towards mining of electronic waste, advances towards the development of circular economies, and alternative sources of metals, challenge assertions that the seabed must be mined.

    Deep sea habitats are rich in biodiversity of which only a fraction is known to science. In the Pacific, the little information available on deep seabed habitats relates to the CCZ. Almost nothing is known about the species and diversity of deep sea environments across the rest of the region.

    This review represents an analysis of literature addressing the predicted and potential impacts of mining deep sea nodules in the Southwest, Central, and Northeast Pacific. More than 250 scientific and other articles were examined to explore what is known — and what remains unknown — about the risks of nodule mining to Pacific Ocean habitats, species, ecosystems and the people who rely on them. The report details scientifically established risks, including those related to the lack of knowledge surrounding this emerging industry.

    The accumulated scientific evidence indicates that the impacts of nodule mining in the Pacific Ocean would be extensive, severe and last for generations, causing essentially irreversible damage. Expectations that nodule mining would generate social and economic gains for Pacific island economies are based on conjecture. The impacts of mining on communities and people’s health are uncertain and require rigorous independent studies.

    #extractivisme