Ruth Elkrief, gendarme du journalisme de complaisance
►https://blogs.mediapart.fr/jean-louis-legalery/blog/020217/ruth-elkrief-gendarme-du-journalisme-de-complaisance
« Avez-vous l’intention de feuilletonner longtemps ce poison lent qui influe sur l’élection ? »
Vous avez bien lu, nous avons bien lu, vu et entendu. En d’autres termes, Ruth Elkrief, au lieu de saluer le travail d’investigation de ses confrères de l’hebdomadaire et de lui donner écho, s’est érigée en défenseur de l’ordre établi, a adressé une véritable condamnation et a exprimé un jugement sans appel et un authentique reproche. Ainsi ce garnement de Louis-Marie Horeau a été morigéné par la mère supérieure du couvent du journalisme de complaisance.
Les enquêtes sont donc reléguées au rang de « poison ». La définition littérale du mot « poison » donnée par le Robert, le Littré et le TILF est la suivante : « Toute substance capable de troubler gravement ou d’interrompre les fonctions vitales d’un organisme ». Or ce qu’a fait en l’occurrence Le Canard Enchaîné, et ce que fait Mediapart depuis 2007, avec ses précieuses et irréfutables enquêtes, c’est précisément d’empêcher que les « fonctions vitales » de la démocratie soient « gravement troublées » ou « interrompues ». Le seul « poison lent qui influe sur l’élection » c’est la corruption et le conflit d’intérêt d’une part et la confiscation de la démocratie et du pouvoir par une infime minorité d’autre part. Aux yeux de Ruth Elkrief la vérité n’a strictement aucun intérêt ni aucune importance, seul compte le contrôle exercé sur l’information.