• Les Vœux de la Coordination RATP SNCF IDF
    https://www.youtube.com/watch?v=dYMyq7v-OW4

    Les grévistes des transports IDF, rassemblés en Coordination, vous présentent leurs vœux 2020.
    Anasse Kazib
    RS-RATP

    Vœux 2020 des grévistes RATP/SNCF
    Coordination francilienne RATP/SNCF

    https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/311219/voeux-de-la-coordination-ratp-sncf-de-la-coordination-idf-la-breche-
    https://www.revolutionpermanente.fr/IMG/pdf/sans_titre-1.pdf

    Avant de commencer cette conférence de presse, on tient à dénoncer la répression que nos collègues de bus et tous leurs soutiens subissent depuis plusieurs jours devant les dépôts. Une répression particulièrement violente par la #Brigade_anti-criminalité qui a fait des blessés comme hier à Saint Denis, où un étudiant a été blessé puis arrêté par la police, ou encore ce matin à Ivry ou à Pavillon-sous-bois, où un collègue a dû partir aux urgences et a deux points de suture.

    Le président vient de transmettre ses vœux aux Français. Sans grande surprise il fait le vœu de continuer le pourrissement de la situation pour la rentrée 2020, en maintenant une réforme des retraites nocive pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses du privé comme du public, mais également pour l’ensemble des générations futures.

    Depuis le 5 Décembre et après, les cheminots, les agents RATP, l’Education nationale, l’énergie, les raffineurs, les artistes de l’Opéra de paris, ainsi qu’un grand nombre d’entreprises du privé comme du public, sont en grève contre la réforme des retraites initiée par Jean-Paul Delevoye. Ni amendable, ni négociable, la base veut le retrait total et point barre.

    Nous sommes actuellement au 27ème jour de grève, sans aucune interruption. Nous avions prévenu le gouvernement
    que sans l’annonce du retrait, aucune trêve ne verrait le jour. Emmanuel Macron et son jusqu’au-boutisme mènent donc le pays vers une paralysie total pour la rentrée 2020.

    Nos vœux s’adresseront tout d’abord à l’ensemble des usagers des transports publics qui, nous le savons, sont impactés par la stratégie de pourrissement du Président de la République. Si certains politiques et médias passent leur temps à vouloir nous opposer les uns aux autres, nous connaissons votre solidarité et votre fraternité dans cette période. Nous sommes dans le même camp. L’ensemble des sondages d’opinion, les rencontres dans la rue, ou encore les caisses de grève que vous alimentez quotidiennement , témoignent de cette solidarité et nous vous en remercions chaleureusement.

    Nous réaffirmons dans nos vœux la nécessité de faire du transport public, le transport de toutes et de tous, contre la privatisation et le dumping social. C’est pour cela que nous souhaitons que le transport devienne #gratuit, d’une part car il est d’intérêt public et non d’intérêt lucratif, mais également car les transports gratuits participent directement à la réduction des émissions de carbone dans l’ #environnement. C’est au patronat de financer les transports, car la grande majorité des trajets en transport se font entre le domicile et le travail. Pourquoi donc un travailleur devrait-il continuer à payer un abonnement ou bien même la moitié, pour aller faire tourner l’entreprise d’un patron ?

    Nous dénonçons également le double discours de la direction de la #SNCF concernant les fêtes de fin d’année. D’un côté, elle fait croire qu’elle s’inquiète pour les usagers qui auraient eu des difficultés à prendre le train, et de l’autre, elle augmente les prix des billets #TGV durant #Noël de manière révoltante, allant parfois jusqu’à annuler des réservations pour revendre ces mêmes places à des prix prohibitifs.

    Nous dénonçons également l’attitude de la #RATP qui, pour donner l’illusion d’un retour progressif à la normale, envoie ses mercenaires de la « Réserve Générale » sur les tronçons de ligne traversant les beaux quartiers parisiens, abandonnant de fait à leur sort les prolétaires des quartiers populaires. Ils ont par ailleurs laisser les usagers payer 70 euros de pass Navigo pour ensuite les entasser comme des sardines.

    Nous souhaitons également attirer l’attention de l’ensemble de la population sur les risques importants que sont en train de prendre le gouvernement et les entreprises de transport. En effet, l’entretien du réseau ferroviaire, mais également du matériel RATP ou SNCF, ne se fait quasiment plus depuis le début de la grève, car la grève est importante également dans les métiers de la maintenance . Le gouvernement joue donc à la roulette russe avec chacune des circulations. Nous alertons l’opinion publique sur ces dérives, la vie des usagers ne doit pas être mise en danger pour faire passer cette reforme nocive coûte que coûte.

    Cette bataille contre le gouvernement n’est en réalité que la continuité de la crise sociale importante que le gouvernement #Macron a accentuée par ses multiples contre-reformes. En deux ans, la politique d’Emmanuel Macron aura fait surgir le mouvement le plus subversif de la 5ème République avec les #Gilets_jaunes, et il détient dorénavant le record de la #grève la plus importante depuis 1995, avec l’ensemble des #organisations_syndicales contre lui.

    Nous continuerons donc dès 2020 à lutter contre cette reforme qui ne propose rien d’autre qu’un monde de précarité aux actifs et aux générations futures. Au-delà du retrait de la réforme des #retraites, nous sommes conscients, nous grévistes, que c’est toute la société qu’il faut révolutionner. Une société avec plus de 6,5 millions de chômeurs, 9 millions de personnes qui vivent avec moins de 1000 euros par mois, 200.000 SDF dans les rues. La question n’est donc pas uniquement sur la retraite, mais sur quel monde nous voulons pour nos enfants. Voulons-nous un monde où des ministres qui cumulent 14 mandats demandent de l’équité à ceux d’en bas ? Voulons-nous un monde où c’est le leader américain des fonds de pension #Black_Rock qui va décider de nos pensions ? Voulons-nous un monde où la #fraude_fiscale annuelle est équivalente à 60 fois la #dette du système des retraites ?

    Nous l’affirmons, cette reforme du système par points ne vise rien d’autre qu’à niveler les pensions de retraite par le bas et c’est contre cela que nous nous battons. Nous sommes pour un système de retraites nivelé par le haut, permettant aux millions de travailleurs de profiter de leur vie, leur famille, leurs enfants, après des années de travail. Un système de retraites prenant en compte réellement la #pénibilité de l’ensemble des métiers et non seulement de quelques corporations. Nous pensons au #travail_de_nuit, aux métiers exercés en plein air avec le froid et la chaleur, etc. Le gouvernement voudrait faire croire à la population que le système #Delevoye serait positif, mais pourtant il en a déjà exclu un certain nombre comme la police, les militaires, les pilotes ou autres.

    Le gouvernement de la hausse de la #CSG, de la hausse des taxes, de la suppression de l’ #ISF, de la #FlatTAXE, de l’ #ExitTaxe, du doublement du #CICE en cadeau aux entreprises, de la fermeture des classes à l’école ou encore des lits d’hôpitaux, serait devenu bienveillant à l’égard des travailleurs ? Baliverne.

    Contre l’idée d’une reforme façon Delevoye et Black Rock, nous appelons à la mise en place d’une reforme des retraites financée par le patronat pour permettre aux millions de travailleurs de partir plus tôt avec une pension calculée a minima sur les 6 derniers mois de salaire. Jamais le PIB n’a été aussi élevé, jamais les dividendes aux actionnaires n’ont été aussi élevés, jamais la fraude fiscale n’a été aussi importante, et les cadeaux aux plus riches toujours aussi nombreux. Le #Conseil_d’orientation_des_retraites indique par exemple dans sont rapport qu’avec l’augmentation des #cotisations de 0,3% l’ensemble des régimes seraient à l’équilibre. C’est donc au patronat de prendre en charge cette augmentation et non pas à l’ensemble des travailleurs et la jeunesse de ce pays. De nombreux économistes démontrent également qu’avec 3 à 4% du PIB l’ensemble des salariés pourrait partir à 60 ans à taux plein avec le meilleur calcul de retraite. En somme, c’est à peine la moitié de la fraude fiscal annuelle. Des milliards, il y en a, mais aujourd’hui ils sont concentrés dans les mains des patrons qui pour beaucoup suppriment des emplois et disparaissent dans la nature.

    C’est donc une bataille importante pour notre avenir qui se joue aujourd’hui. Nous appelons à la solidarité financière de
    tous ceux qui nous soutiennent pour que nous puissions tenir le temps nécessaire pour gagner.
    Il est temps également que l’ensemble des confédérations syndicales mettent la main à la poche et participent à l’effort des grévistes depuis 27 jours maintenant. Mais par dessus tout nous appelons les confédérations syndicales à travailler réellement et concrètement pour faire rentrer l’ensemble des secteurs dans la grève générale pour gagner.

    Hier, à l’appel de cette même coordination, une importante délégation des grévistes RATP et SNCF s’est rendue à
    Grandpuits pour soutenir et encourager les grévistes de la raffinerie à poursuivre et à durcir le mouvement à nos côtés.

    Nous appelons l’ensemble des secteurs, du privé comme du public, ainsi que la jeunesse, à nous rejoindre dans la lutte. Cela va faire un mois qu’on est en grève et qu’on perd nos salaires pour défendre la retraite de tous et toutes. Mais le gouvernement joue le pourrissement et il est prêt à laisser tout le monde dans la galère encore un mois s’il le faut. Nous lançons, en cette soirée de réveillon, un appel solennel à tous les travailleurs et travailleuses de ce pays, qui nous soutiennent chaleureusement depuis le début, à nous aider encore un peu plus, à se mettre en grève pour en finir définitivement, tous ensemble, avec cette réforme de retraites. C’est maintenant que la brèche est ouverte pour généraliser la grève, et c’est maintenant qu’on peut faire plier Macron !

    Nous adressons donc à toutes et à tous une excellente année 2020, elle sera faite de luttes et, nous l’espérons, de victoire.

  • Transparence : Jean-Paul Delevoye déclare finalement treize mandats et regrette « une erreur », Samuel Laurent et Anne Michel
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/14/transparence-jean-paul-delevoye-declare-finalement-treize-mandats-et-regrett

    « Le Monde » a pu consulter la nouvelle déclaration d’intérêts rédigée par le haut-commissaire aux retraites, qui revoit à la hausse les salaires reçus.

    Treize mandats au total, dont onze toujours actifs, contre seulement trois initialement déclarés, et des salaires révisés à la hausse…. Le Monde a pu consulter la nouvelle version de la déclaration d’intérêts envoyée dans la soirée du vendredi 13 décembre par Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire aux retraites, à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

    M. Delevoye, « ministre des retraites » du gouvernement d’Edouard Philippe depuis septembre, est dans la tourmente depuis qu’une première version de sa déclaration d’intérêts, mise en ligne samedi 7 décembre par la HATVP, a fait apparaître une série d’omissions et de points problématiques.

    Depuis 2013, la loi oblige tout ministre à indiquer à l’autorité garante de la probité des responsables publics, d’une part, sa situation patrimoniale, et d’autre part, ses responsabilités présentes et passées, si celles-ci sont susceptibles de présenter un risque de conflits d’intérêts et d’influencer sa prise de décisions futures.

    « Quand je suis devenu Haut commissaire au gouvernement, j’ai été extrêmement attentif à ma déclaration de patrimoine et ayant toujours considéré que le déclaratif devait être contrôlé par des personnes assermentées, j’ai fait appel à un expert-comptable , explique Jean-Paul Delevoye dans un entretien accordé au Monde, samedi 14 décembre. J’avoue ne pas avoir porté la même attention à ma déclaration d’intérêts, sans doute parce que j’avais le sentiment de pas avoir de conflits d’intérêts et parce que j’étais obnubilé par ma déclaration de patrimoine. »

    Dans sa déclaration d’intérêts rectifiée tout juste transmise à la HATVP, l’artisan du projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement s’emploie à corriger les manquements et problèmes révélés depuis lundi 9 décembre dans sa déclaration initiale : en résumé, plusieurs mandats bénévoles susceptibles de générer des conflits d’intérêts avaient été omis, comme l’avaient révélé tour à tour Le Parisien, Capital et Le Monde ; la case « activités professionnelles rémunérées » actuelles ou exercées au cours des cinq années précédentes comportait aussi des omissions.

    Surtout, la mention d’une fonction de président d’honneur d’un think tank (Parallaxe) adossé à un groupe d’enseignement supérieur et de formation (IGS), maintenue après son entrée au gouvernement en septembre, révélait un problème : le ministre avait été payé pendant environ trois mois pour une fonction annexe, un fait interdit par la Constitution. L’article 23 proscrit en effet « tout emploi public ou toute activité professionnelle » aux membres du gouvernement durant leur mandat.

    Onze mandats bénévoles
    Que nous apprend cette déclaration rectifiée ? D’abord que l’ancien ministre de la fonction publique sous le gouvernement Raffarin, chiraquien historique, a multiplié les fonctions bénévoles depuis 2015. « J’avais mis un terme à toutes mes activités publiques après mon départ du Conseil économique social et environnemental en 2015 et j’ai donc accepté un certain nombre de missions conformes à mes convictions et mes engagements, notamment dans le domaine social pour la formation des jeunes, l’insertion sociale et la lutte contre la précarité » , explique M. Delevoye.

    Sur le total de treize mandats déclarés, onze sont bénévoles et n’avaient pour la plupart pas été dévoilées jusqu’ici. Parmi ceux-ci, son poste de président de l’Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France, révélé samedi matin dans nos colonnes. Jean-Paul Delevoye figure aussi au conseil d’administration de deux associations de « Civic tech », un mouvement qui veut utiliser la technologie pour améliorer la démocratie : « Démocratie ouverte », une association qui cherche « à rendre notre démocratie plus transparente, participative et collaborative ». Il siège aussi au conseil d’administration d’une structure similaire, Parlements & Citoyens, en tant que « personnalité qualifié ».

    Son entourage précise que ce sont deux structures qu’il a connues et accompagnées lorsqu’il présidait le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Les deux associations ont pour point commun d’avoir comme cofondateur Cyril Lage, l’un des artisans de la plateforme du Grand Débat lancé par Emmanuel Macron au travers de sa start-up, « Cap Collectif », qui a conçu et géré la plateforme électronique du Grand Débat.

    Le haut-Commissaire aux retraites est aussi administrateur et membre du comité exécutif de la Fondation La Source, créée par le peintre et sculpteur Gérard Garouste et qui dispense des ateliers d’éveil artistique à destination d’un jeune public. M. Delevoye figure également au comité stratégique de la Fédération française des diabétiques, dont il est « ambassadeur » depuis des années. Le haut-commissaire aux retraites mentionne par ailleurs un ancien mandat, clos depuis octobre 2017, au conseil d’administration de la fondation du crédit agricole Nord de France, qui finance des actions caritatives et sociales. Enfin cet amateur de musique classique préside deux associations : l’Association des orchestres nationaux de France et Chartreuse de Neuville (mentionnée dans sa première déclaration), elle aussi active en matière de formation et d’insertion sociale.

    « J’ai fait ces omissions car pour moi, c’était de l’ordre de l’engagement social » , se justifie Jean-Paul Delevoye. Interrogé sur d’éventuelles prestations payées dans ce cadre bénévole, il affirme n’avoir « jamais donné de conférences rémunérées dans le cadre de ces fonctions ». « Je m’y suis toujours refusé, ajoute-t-il, j’ai eu de récentes propositions que j’ai refusé car justement j’étais payé par l’Etat. »

    Rémunérations en hausse
    Au chapitre de ses activités rémunérées actuelles ou exercées dans les cinq ans avant la déclaration d’intérêts, que la loi oblige également à déclarer, le ministre des retraites donne des précisions sur les sommes perçues au titre des deux mandats déjà cités dans sa première déclaration : un ancien poste de « conseiller du délégué général » du groupe d’enseignement supérieur privé IGS, et le fameux mandat de président du think tank Parallaxe, également rattaché au groupe IGS. C’est cette fonction, commencée en janvier 2018 et maintenue malgré sa nomination au gouvernement, qui est au cœur de l’affaire actuelle, parce qu’interdite par la Constitution.

    Cette nouvelle déclaration revoit à la hausse les sommes perçues : M. Delevoye déclare 78 408 euros net au titre de son contrat de conseiller pour IGS en 2017, contre 40 000 euros net dans sa première version. Ce total de 78 408 euros net représente une rémunération mensuelle de la part d’IGS de 6 500 euros net cette année-là. De même, le salaire de son poste de président d’honneur du think tank Parallaxe, qu’il a cumulé durant trois mois avec son portefeuille de ministre, est revu à la hausse. Selon la nouvelle déclaration, le mandat était rémunéré 73 338 euros net en 2018 et 62 216 en 2019. Des sommes là encore en hausse par rapport à la première déclaration, qui évoquait 64 420 euros en 2018 et autant en 2019.

    Au passage, cette déclaration rectifiée dévoile une information restée confidentielle jusqu’ici : M. Delevoye était rémunéré 74 526 euros net en 2018 comme Haut commissaire à la réforme des retraites, le poste qu’il occupait avant son entrée au gouvernement comme Haut commissaire aux retraites. Si on ajoute cette somme à son salaire de président de think tank, l’ensemble des rémunérations perçues par M. Delevoye en 2018 excède les 12 000 euros de revenus mensuels cumulés.

    « Je m’étais refusé à créer ma société de conseil, je n’aimais pas cela, je préférais m’engager aux côtés d’associations dotées d’une solide colonne vertébrale », explique au Monde M. Delevoye. « La preuve de ma bonne foi est que j’avais mis dans ma déclaration d’intérêts initiale, en toute transparence, cette fonction de président d’honneur de Parallaxe et la rémunération associée. Je n’avais rien à cacher et on ne m’avait prévenu que cela posait problème. ».

    Dans l’entretien qu’il a accordé au Monde, M. Delevoye assure avoir appris par la presse qu’il n’avait pas le droit de cumuler son portefeuille et la présidence rémunérée d’un think tank. Cette incompatibilité constitutionnelle ne lui avait, affirme-t-il, jamais été signifiée, ni par le Secrétariat général du gouvernement (SGG), ni par la HATVP. C’est en effet mardi 10 décembre seulement, au lendemain des révélations de la presse, que la lettre portant les demandes de précisions de la HATVP lui est parvenue. Une chronologie qui a de quoi interroger. L’usage veut en effet que les déclarations d’intérêt ou de patrimoine ne soient publiées qu’après un dialogue a été engagé entre le déclarant et l’autorité administrative de contrôle. Pour sa part, le Secrétariat général du gouvernement est censé disposer d’une copie de la déclaration d’intérêt une fois transmise à la Haute autorité, et est donc susceptible de repérer d’éventuelles anomalies.

    M. Delevoye ne s’en prend toutefois qu’à lui-même. « Je n’en veux à personne sauf à moi. Quand je fais une erreur, je l’assume. J’ai suffisamment dit que personne n’était au-dessus des lois pour ne m’appliquer ce principe à moi-même. Cela dit, j’étais de bonne foi et me dis que cet épisode aurait peut-être pu être évité si quelqu’un m’avait mis en garde. J’aurais immédiatement rectifié ma situation. Les choses auraient été différentes si j’avais été alerté. C’est ce que je me dis quand je regarde le prix que je paye sur le plan personnel et politique aussi. »

    Samedi, le haut-commissaire a reçu le soutien du premier ministre : « Je pense que la bonne foi de Jean-Paul Delevoye est totale » , a assuré au Parisien Edouard Philippe. Au Monde, M. Delevoye assure vouloir poursuivre sa mission : « Je ne m’accroche pas à mon poste mais j’ai réparé mon erreur et j’aimerais continuer à défendre et soutenir ce projet dans le souci du dialogue social et dans une démarche d’apaisement de notre société. » Toutefois il concède : « J’ai fait passer des messages et si mon erreur devait desservir la cause pour laquelle je me bats, ce projet de réforme des retraites auquel je crois et auquel je tiens, alors j’en tirerais les conséquences ».

  • Révélations Le Média – Fondation d’Entreprise du Crédit Agricole : la nouvelle faute de Delevoye
    https://lemediapresse.fr/politique/revelations-le-media-fondation-dentreprise-du-credit-agricole-la-nouve

    Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a siégé jusqu’au 13 octobre 2017 au conseil d’administration de la Fondation d’Entreprise Crédit Agricole Nord de France. Il ne le mentionne pourtant pas dans sa déclaration à la HATVP, comme la loi l’y oblige. La fondation de cette banque privée a également financé à deux reprises une association présidée par le même Jean-Paul Delevoye.

    #Politique #Corruption

  • Et ça continue encore et encore... Il siège pas où, exactement ?

    Nouvelle « omission par oubli » J-P #Delevoye siège depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF, qui pilote les opérations de mécénat du groupe ferroviaire, particulièrement concerné par la réforme ferroviaire INFO.
    https://www.capital.fr/economie-politique/jean-paul-delevoye-a-oublie-de-declarer-un-troisieme-poste-a-la-fondation-sn

    Le haut-commissaire aux retraites siège depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF, qui pilote les opérations de mécénat du groupe ferroviaire, particulièrement concerné par la réforme en cours.

    Au coeur du mouvement social, c’est un nouveau manquement qui fait tâche pour le haut-commissaire en charge de la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye. Depuis le début de l’année 2016, il siège au sein du conseil d’administration de la Fondation SNCF, chargée d’orchestrer les actions de mécénat du géant français des transports. Une fonction, qui, au même titre que son rôle d’administrateur de l’institut de formation des assureurs IFPASS, ne figure pas sur la déclaration d’intérêts et d’activités qu’il a déposée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le 15 novembre dernier...

    « Cette nouvelle omission conforte l’initiative d’Anticor qui a demandé à la HATVP de saisir le parquet. »

  • Delevoye, BlackRock : oublis, lapsus et silences

    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/delevoye-blackrock-oublis-lapsus-et-silences

    Autant dire que personne ne croit à ""l’oubli"". Et si personne n’y croit, c’est parce que chacun peut comprendre que le secteur de l’assurance complémentaire retraite (autrement dit, la retraite par capitalisation) a mécaniquement tout à gagner à une réduction des pensions de retraite, comme la promet la réforme Macron-Delevoye à l’immense majorité des pensionnés.

    L’impact médiatique ravageur de ""l’oubli"" de Delevoye est d’ailleurs à rapprocher du silence de la presse sur une révélation du « Canard Enchaîné » de la semaine dernière : Odile Benyahia-Kouider révélait qu’un salon de l’Elysée avait été privatisé, une demi-journée entière, pour la délégation d’un fonds d’investissement américain, BlackRock, fonds extrêmement attentif aux opportunités des réformes du système des retraites en France. Déjeuner à Matignon avec Edouard Philippe, puis, à l’Elysée, topos de 45 minutes de Muriel Pénicaud, Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Benjamin Griveaux. Bref, ce matin, la réforme des retraites est nue. Sa part d’inavouable est à nu, exhibée à tous les regards, seulement protégée par les LBD de la police. Et il fait froid, en décembre.

    Toute la presse reprend, avec guillemets, le scoop du Parisien sur « l’oubli » de Delevoye. Elle était plus discrète sur le scoop du Canard enchainé sur #BlackRock. et pourtant, ils disent la même chose.

    • Ce gouvernement royal n’est pas corrompu. Il est la Corruption portée en principe de gouvernement.

      Et la transparence ?
      – Delevoye oublie de déclarer son lien avec le monde de l’assurance !
      – La première adresse de En Marche était chez un dirigeant d’Axa.
      – Un des frère de Lemaire et le frère Sarkozy sont assureurs.
      – Mme Woerth a fait carrière chez Rothschild.
      – Eric est mis en examen.

      Hugues Le Maire, frère du ministre de l’économie Bruno Le Maire, qui a porté la loi PACTE qui ouvre la voie aux fonds de pension, est gérant d’un fond d’investissement Diamant Bleu gestion, qui a intérêt à ce que son frère fasse des retraites un marché.
      Jean-François Cirelli patron de BlackRock France connaît très bien Bruno Le Maire, habitués tous les deux des cercles chiraquiens. Selon Mediapart les deux hommes se seraient rencontrés en 2018 pour insérer ces dispositions dans le projet de loi PACTE.

      Le schéma ressemble à celui d’ADP, une haute fonction publique qui ne sert plus le bien commun mais ses intérêts personnels, vendant le pays à la découpe : industrie, infrastructures, retraites.

      Family business !

      Et pour « clore toute polémique », #Delevoye a démissionné ce matin de ses fonctions d’administrateur de l’IFPASS !
      Il a démissionné !
      Mais pas de la fonction qui lui rapporte de l’argent public !
      Cela signe son homme.

    • Extraits du Parisien sur l’omission de Delevoye :

      « Il ne faut évidemment pas exclure cette hypothèse, car de nombreux anciens de Bercy travaillent dans de puissants établissements qui ont intérêt à ce que le système actuel évolue en ce sens. Ancien conseiller de François Hollande à l’Élysée, Jean-Jacques Barbéris est par exemple aller pantoufler chez Amundi, la gigantesque filiale du Crédit agricole, qui est devenu l’un des experts de la sortie en capital avec le Perco.

      Mais surtout, un tel basculement ferait les affaires des fonds de pension et gestionnaires d’actifs américains les plus puissants, à commencer par la multinationale américaine BlackRock, qui est plus puissante que de nombreux États, avec un portefeuille de plus de 5 000 milliards d’euros, et dont le PDG, Larry Fink, est une sorte de chef d’État privé.

      Or il se trouve que le PDG de BlackRock France, Jean-François Cirelli, connaît très bien Bruno Le Maire. Ancien conseiller économique de Jacques Chirac à l’Élysée, puis PDG de Gaz de France, il a longtemps navigué, comme l’actuel ministre des finances qui porte ce projet de loi, dans les cercles chiraquiens du pouvoir. À Bercy, il se murmure même que les deux hommes se sont rencontrés récemment et que cela n’est pas étranger à cette disposition insérée dans ce projet de loi. Avant la mise en ligne de cet article, nous avions cherché à joindre Jean-François Cirelli, qui n’avait pas donné suite à notre demande. Trois jours plus tard, il nous a fait savoir qu’il contestait notre récit et niait avoir rencontre Bruno Le Maire.

      On peut aussi relever que le frère de Bruno Le Maire, Hugues Le Maire, qui a fait ses classes chez Rothschild, est le cofondateur de la société Diamant Bleu Gestion, qui intervient précisément sur ce secteur.

      Quoi qu’il en soit, c’est donc une disposition très inquiétante qui se profile. Au premier examen, on peut certes en minimiser l’impact, puisque l’épargne supplémentaire représente moins de 5 % de l’ensemble des cotisations versées au titre des trois systèmes de retraite, et les prestations, pas beaucoup plus de 2 % de l’ensemble.

      Il faut prendre cette disposition pour ce qu’elle révèle : alors que le gouvernement dévoilera une réforme des retraites, elle suggère dans quel état d’esprit il est prêt à travailler, en connivence avec des milieux financiers peu soucieux des logiques de solidarité. Et puis, si les retraites de base et les retraites complémentaires devaient devenir de moins en moins généreuses, avec des baisses de pouvoir d’achat de plus en plus considérables quand les actifs basculent dans la retraite, ces systèmes de retraite supplémentaire risqueraient de fortement monter en puissance.

      Car c’est là qu’est, le plus souvent, la grande hypocrisie du débat public sur les retraites. La main sur le cœur, un gouvernement peut jurer ses grands dieux qu’il ne fera rien contre les régimes de retraite par répartition. Mais si, par la suite, ces systèmes deviennent de moins en moins généreux, la capitalisation ne peut que prendre de plus en plus d’importance. C’est ce que suggère cette réforme, partie pour faire la part belle aux grands fonds de pension anglo-saxons. »

      Le conflit d’intérêt est le mode de gouvernement du néolibéralisme managérial : l’Etat au service du marché et sous le contrôle de la sphère actionnariale. Quels sont les intérêts servis par la destruction du système de retraite ?

      Bingo !

    • La presse « mainstream » (celle qui nous a mis du Macron en tête de gondole pour les présidentielles de 2017) semble s’acharner sur ce « pauvre » Jean-Paul qui pourrait bien être le nouveau fusible de cette république à la ramasse.

      https://www.nouvelobs.com/politique/20191211.OBS22225/jean-paul-delevoye-va-rembourser-140-000-euros-au-think-tank-dont-il-etai

      Comme le rappelle « Libération », il est cependant revenu au sein du groupe en janvier 2018 comme président d’honneur d’un think tank hébergé par HEP Education, intégré à l’IGS, Parallaxe, et ce pour une rémunération de 5 300 euros nets par moi. Somme qu’il percevait en parallèle des 8 300 euros par mois depuis septembre 2017 pour son poste de haut-commissaire à la réforme des retraites.
      Delevoye n’étant à l’époque pas encore membre du gouvernement, un tel cumul ne posait alors pas problème. C’est le 3 septembre 2019 cependant, lorsque Jean-Paul Delevoye devient haut-commissaire aux retraites, délégué auprès de la ministre de la santé, qu’il entre au gouvernement, tout en conservant son poste au sein de Parallaxe. Ce cumul devient alors proscrit par l’article 23 de la Constitution, comme le souligne « Libération » qui a fait appel à deux experts pour analyser la situation.

      Encore un nouvel « oubli par omission ». Mais de là à nous faire croire que le « haut-commissaire » serait l’arbre pourri qui cache la forêt des maléfices. Quand même ! ... Sauf si on en croit ceci : https://seenthis.net/messages/815376

  • Retraite : la porte ouverte aux fonds de pension - Page 1 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/090418/retraite-la-porte-ouverte-aux-fonds-de-pension?onglet=full

    Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’avait osé en France pousser le système des retraites vers la capitalisation. Selon des documents confidentiels obtenus par Mediapart, ce tabou va être brisé. Pour la retraite supplémentaire, le projet de loi « Pacte » veut favoriser l’introduction des sociétés de gestion d’actifs et des fonds de pension anglo-saxons.

    #conflits_d'intérêts #macronismes #crapules #crapuleries_macroniennes

  • #Retraites : menaces sur un pilier du modèle social – La Chronique Éco
    https://lemediapresse.fr/economie/retraites-menaces-sur-un-pilier-du-modele-social-la-chronique-eco

    La future réforme pourrait-elle faire des retraites une variable d’ajustement des finances publiques et ouvrir la voie à la #capitalisation ? Les explications de l’économiste atterré Henri Sterdyniak.

    #Économie #delevoye #Macron