• Opinion | Now Will We Believe What Is Happening Right Before Our Eyes ? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2025/02/07/opinion/trump-musk-christian-nationalism.html

    Un superbe papier, bien écrit, straight to the point... et qui au final fait froid dans le dos, tellement cela ressemble aux méthode de la prise de pouvoir d’Hitler après qu’il ait été élu...

    By Katherine Stewart

    Ms. Stewart has reported on the religious right for more than 15 years. Her most recent book is “Money, Lies, and God: Inside the Movement to Destroy American Democracy.”

    They told us they would smash the institutions that safeguard our democracy. And that is exactly what they are doing.

    Many Americans chose not to believe what they were saying. Will we now believe what we are seeing?

    To be clear, “they” are not just Donald Trump and his billionaire co-pilot. Over the past half-century, an anti-democratic movement has coalesced in the United States. It draws on super-wealthy funders, ideologues of the new right, purveyors of disinformation and Christian nationalist activists. Though it pretends to revere the founders and the Constitution, it fundamentally rejects the idea of America as a modern pluralistic democracy.

    The natural tendency in a functioning democracy is to look for ways to “work across the aisle” and “agree to disagree.” But appeasement now would be a mistake. This anti-democratic movement has no interest in compromise. Any concessions will help consolidate the powers of a lawless presidency and entrench a new, kleptocratic, authoritarian form of government in the United States.

    #Democratie #Etats-Unis #Trump

    • Nous devons considérer que les USA sont le galop d’essai de la #ploutocratie mondiale et nos tyrans respectifs sont en train de prendre des notes :

      In its first two and a half weeks, the Trump administration has delivered on that promise. The stream of transparently lawless executive orders — to make it easier to fire federal officials, to freeze spending that the president cannot freeze, to take away a right to citizenship that is written into the Constitution, to name just three — tell us in no uncertain terms that this administration has no intention of respecting the law or the Constitution. (And if you are comforting yourself with the idea that the administration will respect injunctions from judges, which it has in the past, I invite you to consider Mr. Trump’s recent behavior in court.)

  • La loi des séries
    https://laviedesidees.fr/La-loi-des-series

    Ici, les concurrents risquent leur vie de plein gré, sans qu’il soit jamais question de morale ni d’idéal commun. Le corps-à-corps a remplacé la délibération. À l’heure où le président sud-coréen tente de balayer l’opposition démocratique, la politique rejoint la fiction.

    #International #Arts #capitalisme #démocratie #élections #violence #massacre #Asie #Corée_du_Sud
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250204_squid_coree.pdf

  • Un quart de logements sociaux : Paris est magique ?
    https://lesjours.fr/obsessions/logement-sociaux-villes-delinquantes-sru/ep2-paris

    À coups de réhabilitations et de surélévations, la ville a atteint le taux prévu par la loi SRU. Mais attention, les pauvres sont toujours introuvables chez les riches.

    Il était moins une. À quelques semaines de l’échéance de 2025, Paris a enfin réussi à atteindre les 25 % de #logements_sociaux obligatoires. Soyons beaux joueurs, la capitale n’a jamais été vraiment très loin des objectifs. Lorsque la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) a été adoptée, fin 2000, la ville comptait 13,44 % de logements sociaux parmi ses résidences principales. À partir de 2001 et de la passation de pouvoir entre le RPR de Jean Tiberi – qui a certes fait construire des HLM dans Paris mais les a aussi utilisés pour loger ses enfants – et le PS de Bertrand Delanoë, le taux n’a jamais cessé d’augmenter. En 2013, lorsque la loi Duflot a fait passer l’objectif de 20 % à 25 % pour la plupart des villes concernées (lire l’épisode 1, « Wanted : les hors-la-loi du logement social »), #Paris n’était plus très loin du premier palier avec 17,89 % des résidences principales considérées comme des logements sociaux.

    #paywall...

    277 000 ménages inscrits comme #demandeurs_de_logement à Paris
    https://www.apur.org/sites/default/files/4p253_chiffres_logement_social_paris_2023.pdf?token=mgA30FMt

    De 2001 à 2023, 123868 logements sociaux ont été financés :
    – 33663 logements #PLAI – prêt locatif aidé d’intégration – (27%) ;
    – 51992 logements #PLUS – prêt locatif à usage social – (42%) ;
    – 38213 logements #PLS – prêts locatifs sociaux – (31%).

    Mais les organismes publics chargés du logement social construisent davantage de PLI qui sont seulement 25% moins chers que les ceux loués au prix du marché parisien, des prix qu’un récent plafonnement des loyers de LVMH City ne réduit qu’à la marge.
    Exemple
    https://www.parishabitat.fr/nos-programmes/vincent-auriol

    A travers cette opération, Paris Habitat souhaite fournir une réponse aux difficultés de logements auxquelles font face les ménages parisiens à revenus moyens. Parmi les 135 logements livrés figurent 47 logements sociaux PLS et 88 logements dits #PLI à destination des ménages ayant des difficultés à se loger dans le privé, compte tenu de la cherté des logements, sans pour autant pouvoir prétendre aux locations HLM. Le financement public permet dès lors de proposer ces logements neufs à un tarif 25% moins cher que dans le privé, à condition de respecter les plafonds de ressources.

    #loyers #logement_social

  • Derrière l’exceptionnelle croissance de l’Espagne, le tourisme, l’immigration et les fonds de relance européens
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/31/derriere-l-exceptionnelle-croissance-de-l-espagne-le-tourisme-l-immigration-

    Derrière l’exceptionnelle croissance de l’Espagne, le tourisme, l’immigration et les fonds de relance européens
    Par Sandrine Morel (Madrid, correspondante)
    Dans une Europe où l’économie est en berne, l’Espagne affiche une croissance insolente. En 2024, son produit intérieur brut (PIB) a bondi de 3,2 %, selon les chiffres publiés, mercredi 29 janvier. Un rythme quatre fois plus rapide que la moyenne européenne et une hausse de 0,5 point par rapport à 2023. « Ainsi, 40 % de la croissance de la zone euro en 2024 vient d’ici, s’est félicité le ministre de l’économie, du commerce et des entreprises, Carlos Cuerpo. Pour la première fois, l’économie espagnole a atténué les effets de chocs internationaux au lieu de les aggraver. » Sur l’ensemble de l’année, la consommation progresse de 2,8 %, les exportations, de 3 %, et les importations, de 2 %.
    Tirée par le secteur du tourisme – avec 94 millions de visiteurs étrangers (+ 10 %) et 126 milliards d’euros de dépenses touristiques (+ 16 %) – et dopée par une forte immigration – 1,5 million de nouveaux habitants ont été recensés entre 2021 et 2024 et 40 % des 470 000 emplois créés en 2024 ont été occupés par des étrangers –, la croissance espagnole bénéficie aussi du souffle donné par les fonds du plan de relance européen NextGenerationEU, décidé en 2020.
    Aide à la numérisation des entreprises, aux solutions de stockage de l’énergie d’origine renouvelable, à la réhabilitation d’édifices anciens ou à la promotion du secteur audiovisuel… Doté de 163 milliards d’euros, dont 80 milliards sous la forme de subventions et 83 milliards de prêts, le plan de relance espagnol est le plus important derrière celui accordé à l’Italie. (...).Au total, le gouvernement et les régions autonomes ont lancé des appels à projets pour une valeur de 77,5 milliards d’euros, autour des douze projets stratégiques pour la récupération et la transformation de l’économie qu’il a définis : développement du véhicule électrique, énergies renouvelables, agroalimentaire, industrie navale, décarbonation industrielle… Plus de 47 milliards d’euros ont déjà été alloués, selon le dernier rapport publié par le ministère de l’économie, le 31 décembre 2024. A 41 %, ils ont irrigué des petites et moyennes entreprises et, à 25 %, des grands groupes. Près de 33 % de ces aides ont été destinées à l’amélioration du tissu industriel, 22 % à l’« agenda rural et urbain » (lutte contre l’exode rural ou modernisation de l’agriculture), et 17 % à des infrastructures durables.
    Quelle part de la croissance espagnole peut être liée à ce plan de relance ? (...) Selon l’institution de Francfort, le plan de relance peut contribuer à l’augmentation du PIB de l’Union européenne entre 0,4 point et 0,9 point de pourcentage cumulé jusqu’en 2026. Et, dans les cas plus spécifiques de l’Italie et de l’Espagne, de 1,2 à 1,9 point. (...) Les entreprises espagnoles en redemandent. Selon un rapport de la Banque d’Espagne, publié mercredi 29 janvier, 21,2 % des compagnies du royaume ont déjà sollicité, ou comptent le faire prochainement, l’accès aux fonds du plan de relance. La moitié d’entre elles ont, pour l’heure, obtenu une décision favorable. Or, 45 % de ces entreprises déclarent qu’elles n’auraient pas réalisé d’investissements sans l’impulsion du plan de relance européen.

    #Covid-19#migration#migrant#immigration#economie#croissance#politiquemigratoire#demographie#sante

  • Et si votre carte d’identité et votre passeport ne vous étaient pas renouvelés après leur date d’expiration ? Pendant 6 mois, un an ou plus ?

    Chaque semaine, à l’abri des regards, des milliers d’étrangers en situation régulière en France, parfois depuis des dizaines d’années, se voient empêcher de renouveler leurs titres de séjours. Employés, artisans, chefs d’entreprises, ouvriers, retraité•e•s, étudiantes et étudiants, mères de famille, personnes handicapées en soins, réfugiés, artistes…Les procédures de renouvellement de leurs titres de séjour doivent se faire obligatoirement en ligne sur le site internet de l’ANEF, l’administration numérique des étrangers en France.

    La GISTI TV a mené une véritable enquête auprès des personnes concernées, des associations, des avocats, du collectif bouge ta pref composé de nombreuses organisations sur le terrain, d’ingénieurs informatiques et de la Défenseure des Droits.
    Alors, Bug informatique ? Pas vraiment tant ce système de fabrique de sans papiers semble aussi implacable que méconnu du grand public.

    https://www.youtube.com/watch?v=TqxH-7wJvXs

    #Anef_fabrique_sans_papiers
    #droits_bafoués

  • Le Moulin Urbain
    https://ricochets.cc/Le-Moulin-Urbain-8152.html

    Le Moulin Urbain c’est un tiers-lieu nourricier qui oeuvre pour une démocratie alimentaire, pour rendre accessible à toustes une alimentation saine, locale et durable et qui a pour but de faire des liens entre monde agricole/paysan et habitant-es des villes. #Les_Articles

    / #Démocratie_locale, #Agriculture, #Agriculture_biologique, #Ecologie, #Valence, Démocratie directe, communes libres..., #Autonomie_et_autogestion

    #Démocratie_directe,_communes_libres...

  • Les personnes à revenus modestes prises en tenaille - OCL
    https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4352

    Les prestations sociales représentent près du tiers du PIB en France, c’est-à-dire de la richesse créée en une année. C’est dire les conséquences immédiates que peut avoir un budget d’austérité du type Barnier, Bayrou ou le suivant, pour une partie importante de la population. D’un autre côté, les dépenses contraintes, c’est-à-dire obligatoires au sens où on ne peut pas les moduler facilement (genre loyer, assurance, charges, internet…) sont de plus en plus importantes, et mangent en moyenne 30% du revenu. Leur augmentation rend les budgets modestes d’autant plus sensibles à l’inflation sur les biens qu’on achète quotidiennement. En effet, comme le rappellent beaucoup d’expressions populaires, une partie importante du revenu est dépensée avant même d’avoir fait le premier achat.

    Parmi les clichés habituels, certains ont un fonds de vérité. Effectivement, la France fait partie des pays qui ont une bonne protection sociale. Nous sommes un pays particulièrement inégalitaire en terme de revenus primaires, c’est-à-dire de salaires directs et de profits. Mais nous avons un système de redistribution qui corrige partiellement ces inégalités. En 2023 (cf. encadré), le niveau de vie moyen des 20% les plus riches était d’environ 6000 euros par mois, celui des 20% les plus pauvres d’un peu plus de 700 euros, soit 8,4 fois moins. Après redistribution (c’est-à-dire impôts et prestations sociales), on passe à 4800 euros contre 1100 euros. L’inégalité moyenne entre ces deux catégories a été divisée par deux. Si on prend les 10% les plus pauvres et les 10% les plus riches, l’amplitude passe de 22,3 à 6,5. (1)

    Le corollaire de tout ça, c’est que le revenu de la majorité de la population est très dépendant des dépenses sociales. On appelle revenus de transfert les prestations sociales (retraite, chômage, maladie, allocations familiales …) et l’assistance étatique (allocation handicapé, RSA…). Ils représentent plus de la moitié de son revenu pour le quart de la population le plus modeste. Le revenu ne diminue après impôts et prestations sociales que pour la moitié la plus aisée. Donc, quand Barnier annonce qu’il va falloir faire des efforts et qu’il faut couper dans les dépenses sociales, il annonce qu’il va diminuer le revenu de la moitié de la population la moins riche. Ça fait du monde quand même.

    [...]

    (...) D’après le Conseil Economique, Social et Environnemental, le taux de non-recours (2) aux prestations sociales oscille entre 30% et 40% en moyenne en France. C’est 50% pour le minimum vieillesse, 34% pour le RSA et 30% pour l’assurance-chômage.

    #austérité #prestations_sociales #dépenses_contraintes #protection_sociale #non-recours #dématérialisation #reste_à_vivre

  • Antje Tillmann nimmt Abschied vom Bundestag : „Ich bleibe ein politischer Mensch“
    https://www.tlz.de/politik/article408043679/antje-tillmann-nimmt-abschied-vom-bundestag-ich-bleibe-ein-politischer-mensch.ht
    https://img.sparknews.funkemedien.de/408043683/408043683_1736420374_v16_9_1200.webp


    Les membres du Bundestag osent uniquement voter suivant leurs convictions individuelles lors ce qu’ils ne comptent plus faire partie du parlement dans l’avenir. Antje Tillmann n’en fait pas exception. Elle est membre du parti chrétien-démocrate (CDU) mais l’abus des procédures démocratiques permettant faire chanter des élus fait partie du quotidien des fonctionnaires et chefs au sein de tous les partis dites démocratiques.

    9.1.2025 von von Antje Tillmann - Erfurt. In ihrem Gastbeitrag zur Lage im Land geht die Thüringer CDU-Bundestagsabgeordnete Antje Tillmann aus Erfurt anlässlich ihres Abschieds vom Bundestag auf Erreichtes, Versäumtes und Ausstehendes ein

    Prüft alles und behaltet das Gute! So lautet die diesjährige Losung der Sternsinger. Auch ich tue das, und für mich ist das diesmal ein längerer Blick zurück.

    Im Februar werde ich nach 22 Jahren nicht erneut für den Deutschen Bundestag kandidieren. Was ist gut oder weniger gut gelungen, was ist mir wichtig?

    Als Finanzpolitikerin schaue ich besonders auf die Schuldenkrise in der Eurozone ab 2010 und die weitreichenden Entscheidungen des Deutschen Bundestages wie Rettungsschirme, Hilfsprogramme und Regulierungen zurück. Mit entschlossenen Signalen gelang es, Eurokrise, Schuldenkrise, Weltwirtschaftskrise zu überwinden. Die Finanzmärkte sind heute sicherer in Europa, aber nicht unverwundbar.

    Verteidigung gegen Aggressor

    Heute sind die Krisen um uns herum nicht so leicht mit Geld zu lösen: Ukraine, Israel-Gaza. Beide Auseinandersetzungen sind nicht vergleichbar. Hier ein Aggressor, der ein souveränes Land überfällt; auf der anderen Seite ein Staat, der sich berechtigt gegen brutale Überfälle wehrt. Von allen Beteiligten wünsche ich mir mehr Vorsicht im Umgang mit Zivilisten, insbesondere Kindern.

    Eine ähnliche Situation hatten wir 2015 in Syrien. Viele sehen hier vorrangig die tatsächlich auch existierenden Probleme, insbesondere die Gewalttaten. Trotzdem ist 2015 eine Erfolgsgeschichte: Aktuelle Zahlen der Bundesanstalt für Arbeit zeigen, dass von den nach Deutschland geflüchteten Syrern über 60 Prozent erwerbstätig sind, bei den Männern sogar 85 Prozent. Bedenkt man, dass ein Großteil der Geflüchteten Kinder waren, ist das ein guter Schnitt.

    Vorsicht bei pauschaler Rückführungsforderung

    Mein inzwischen 25-jähriger syrischer „Ziehsohn“, der als 15-Jähriger allein in Erfurt ankam und für den ich die Vormundschaft übernommen hatte, beginnt gerade seine Meisterausbildung zum dringend gebrauchten Industriemechaniker. Wir sollten daher vorsichtig sein mit pauschalen Rückführungsforderungen.

    Leider ist es uns nicht gut gelungen, allen Kindern gleiche Chancen zu eröffnen, obwohl wir beispielsweise mit dem Bildungs- und Teilhabepaket, Anspruch auf den Kita-Platz mit einem Jahr, Kinderzuschlag, Ganztagsschulplatz und frühkindlichem Sprachförderprogramm – in Thüringen profitieren 211 Einrichtungen – erhebliche Mittel investiert haben. Die neue Landesregierung muss hier einen Schwerpunkt setzen.

    Ich verstehe Eltern, die gerne den Kindergartenplatz beitragsfrei stellen wollen. Wichtiger ist aus meiner Sicht aber, zurückgehende Kinderzahlen zur deutlichen Verbesserung des Betreuungsschlüssels zu nutzen. Im Kindergarten entscheidet sich mit, welche Zukunftschancen Kinder haben. Gut, dass Thüringen hier einen ersten Schritt unternommen hat. Das reicht aber noch nicht.

    Vieles ist gut gelungen

    In Thüringen ist eine Regierung aus CDU, BSW und SPD zustande gekommen. Ich war zu Beginn skeptisch. Aber die Partner sind aufeinander zugegangen, haben einander zugehört und Kompromisse gefunden. Gerade in einer Zeit, die von Unsicherheiten und Umbrüchen geprägt ist, ist es wichtig, Thüringen Orientierung und Stabilität zu geben. Ich wünsche der neuen Regierung Gottes Segen und eine glückliche Hand.

    Wenn ich durch Erfurt und Weimar gehe, sehe ich vieles, was gut gelungen ist – beispielsweise die Sanierung des Petersberges, die Bundesgartenschau mit Ega und Gera-Auen oder das neue Bauhausmuseum, die Sanierungen auf dem Historischen Friedhof und die anstehende Renaturierung des EOW-Geländes. Demnächst gibt es wieder Baustellenführungen durch das DNT, wo allein der Bund 83 Millionen Euro investieren wird.

    Was überhaupt nicht gut läuft und was auch einer der Gründe für meine Entscheidung war, abseits von Politik eine Tätigkeit zu suchen, ist der Umgang miteinander. Lassen Sie uns einander besser zuhören statt zu verurteilen, aufeinander zugehen, umeinander kümmern und Verantwortung übernehmen. Das können wir als Familienmitglieder, als Nachbarn oder als Engagierte bei den Projekten der Ehrenamtsstiftung wie „Weimars gute Nachbarn“.

    Ganz persönlich und über meine Bundestagsbüros habe ich zugehört und konnte häufig direkt oder vermittelnd helfen. Darin sehe ich auch zukünftig meine Aufgabe. Während die Mühlen der Bundespolitik eher langsam mahlen, möchte ich gerne direkt wirken, vielleicht als Dozentin für Steuerrecht, auf jeden Fall als Betreuerin von Menschen, die Unterstützung brauchen.

    Ich habe bereits Mitte vergangenen Jahres alles in meinem beruflichen Leben geprüft und behalte gerade die vielen Gespräche mit Bürgerinnen und Bürgern in guter Erinnerung. Diese werde ich auch fortsetzen: Ich bleibe ein politischer Mensch und freue mich auf den weiteren Austausch mit Ihnen am Infostand oder in Veranstaltungen.

    Zur Person

    Antje Tillmann, Jahrgang 1964 und Diplom-Finanzwirtin, kam 1993 als Finanzbeamtin nach Thüringen und gehört seit 2002 dem Bundestag an. Seit 2014 ist sie finanzpolitische Sprecherin der CDU/CSU-Bundestagsfraktion. Zur Bundestagswahl im Februar tritt sie nicht wieder an. In ihrem Beitrag in der TLZ-Reihe zur Lage im Land blickt sie zurück und voraus.

    Nur diese CDU-Abgeordnete stimmte gegen Merz
    https://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/innenpolitik/id_100587624/abstimmung-mit-afd-nur-eine-cdu-abgeordnete-stellte-sich-gegen-merz.html
    https://images.t-online.de/2025/01/wKP9XHKCrU4S/886x269:2659x1495/fit-in/1366x0/antje-tillmann-im-bundestag-sie-war-das-einzige-mitglied-der-cdu-csu. Antje Tillmann im Bundestag : Sie war das einzige Mitglied der CDU/CSU-Fraktion, das am Mittwoch mit Nein stimmte. (Quelle : IMAGO/dts Nachrichtenagentur)

    Les autres réfractaires chrétien-démkcrates n’ont pas voté pour ou contre Merz.

    29.1.2025 - Die radikalen Pläne der Union zur Migration sind auch in der CDU umstritten. Doch nur wenige Abgeordnete enthielten sich – oder stimmten ab wie Antje Tillmann.

    Die CDU-Abgeordnete Antje Tillmann hat nach der offiziellen Aufstellung der Bundestagsverwaltung gegen den Antrag ihrer Fraktion für mehr Zurückweisungen an den Grenzen gestimmt. Tillmann sitzt für den Wahlkreis Erfurt – Weimar – Weimarer Land II im Bundestag und will bei der nächsten Bundestagswahl nicht erneut antreten.

    Acht Abgeordnete der Unionsfraktion gaben ihre Stimme nicht ab, darunter prominente Politiker wie die frühere Integrationsbeauftragte Annette Widmann-Mauz , der ehemalige Ostbeauftragte Marco Wanderwitz , Bundestags-Vizepräsidentin Yvonne Magwas , der Außenpolitiker Roderich Kiesewetter sowie die ehemalige Staatsministerin für Kultur und Medien, Monika Grütters . Alle gehören der CDU an.

    Bei der Abstimmung wurden 702 Stimmen abgegeben, darunter 348 Ja-Stimmen und 344 Nein-Stimmen. Es gab 10 Enthaltungen. 31 Stimmen wurden nicht abgegeben.

    Der sogenannte Fünf-Punkte-Plan fordert dauerhafte Grenzkontrollen zu allen Nachbarländern, ein Einreiseverbot für alle Menschen ohne gültige Einreisedokumente, auch wenn sie ein Schutzgesuch äußern. Ausreisepflichtige sollen inhaftiert werden und Abschiebungen müssten täglich erfolgen. Der Bund soll die Länder beim Vollzug der Ausreisepflicht unterstützen – es sollen Bundesausreisezentren geschaffen werden. Ausreisepflichtige Straftäter und Gefährder sollen in einem unbefristeten Ausreisearrest bleiben, bis sie freiwillig in ihr Heimatland zurückkehren oder die Abschiebung vollzogen werden kann.

    #Allemagne #Thuringe #démocratie #CDU #Bundestag

  • « La #République_démocratique_du_Congo est une réserve pour les dominants »

    Dans « Barbarie numérique, une autre histoire du monde connecté », le sociologue Fabien Lebrun explique comment la révolution numérique est depuis trente ans l’une des causes des guerres dans l’est de la RDC, où une grande partie des #minerais nécessaires sont disponibles.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/270125/la-republique-democratique-du-congo-est-une-reserve-pour-les-dominants
    #RDC #guerre #extractivisme #numérique #conflits

  • Quand le capitalisme fait sécession · Haud Guéguen
    https://www.terrestres.org/2024/04/02/quand-le-capitalisme-fait-secession

    À propos de Quinn Slobodian, Crack-Up Capitalism : Market Radicals and the Dream of a World Without Democracy, Dublin, Penguin Books, 2023, 352 pp.

    .... si Les Globalistes se terminait dans les années 1990, avec cette apogée du projet globaliste qu’est la création, à Genève, de l’OMC (et avec les premières manifestations de crise de la globalisation), c’est ici un phénomène en apparence contradictoire qui se trouve pris pour point de départ : une tendance à la « perforation » (p. 16) ou à la « fragmentation » (p. 18) du monde que Slobodian décèle à travers la multiplication toujours croissante du principe de la « zone » économique spéciale – liminairement définie comme une « enclave creusée dans une nation et libérée des formes ordinaires de régulation » (p. 13) – dont il montre qu’elle s’initie à partir des années 1970 dans la colonie anglaise de Hong Kong, et dont la carte qu’il en dresse à l’échelle mondiale n’en dénombre pas moins que 5400 à l’heure actuelle.

    En faisant le choix de s’installer dans cette « histoire du passé récent et de notre présent troublé » (p. 19) qu’est celle des quatre dernières décennies, il s’agit ainsi de s’attacher à ce qui n’est en réalité pas tant le contraire que l’autre face de la globalisation néolibérale : ce que Slobodian désigne comme le processus de « zonification » ou la prolifération d’espaces visant à l’optimisation du capital au moyen d’une neutralisation de la démocratie, dont l’auteur souligne qu’elle ne s’opère pas tant contre les États qu’elle ne s’opère au moyen de leur propre coopération. Des zones franches aux paradis fiscaux, des charters cities et des gated communities aux start-up nations ou aux utopies de la Silicon Valley, c’est donc une certaine tendance du capitalisme contemporain à faire « sécession » – ou, dit autrement, à se fortifier en se mettant à l’abri de tout contrôle démocratique – que Slobodian nous invite à regarder de plus près en s’attachant à la multiplicité de ces « enclaves » et des figures qui les promeuvent (de Milton, David et Patri Friedman à Murray Rothbard ou Peter Thiel pour ne citer que quelques-uns des plus connus).

    [...]
    .... en racontant ce qu’on pourrait se risquer à appeler cette « histoire des vainqueurs », Slobodian donne à voir une tendance dont il interroge la logique propre et les scénarios futurs qu’elle esquisse en montrant comment, à travers toutes ces expérimentations et conformément au projet politique qui les soutient, la valorisation de la liberté économique va de pair avec une désactivation de toute liberté politique. Une telle fétichisation de la liberté économique ne s’accompagnant pas seulement d’un conservatisme raciste ou sociobiologique (...) mais de formes plus ou moins assumées de néo-colonialisme (l’idée étant d’appréhender la fondation de nouvelles « zones » comme la conquête de nouveaux territoires supposant une main d’oeuvre au moindre prix et privée de droits).

    L’ « utopie » que dessine la tendance capitaliste à la « zonification » (p. 99) du monde est donc celle d’un monde où la notion même de droit se trouve entièrement transférée du plan politique au plan économique. Mais, comme le souligne très finement Slobodian à propos des rêves sécessionnistes d’une figure de la Silicon Valley comme Valaji Srinivasan (auteur d’un ouvrage intitulé The Network State : How to Start a New Country), c’est aussi celle de ce qu’on pourrait appeler un monde non terrestre, puisque c’est en réalité la question des ressources qui se trouve occultée (...)

    https://seenthis.net/messages/1032891
    #Quinn_Slobodian #capitalisme #État #zones_franches #histoire_contrefactuelle #géographie_politique #Ciskei #libertariens #liberté_économique

    • Quinn Slobodian, historien : « Il faut oublier cette idée reçue selon laquelle le capitalisme et la démocratie se renforcent mutuellement »

      L’historien estime (...) que la démocratie est menacée par l’évolution de l’économie, et notamment par la réalisation d’un rêve ultralibéral : la multiplication des zones économiques spéciales échappant aux règles démocratiques. Propos recueillis par Pascal Riché

      Après avoir exploré l’histoire intellectuelle du néolibéralisme dans Les Globalistes (Seuil, 2022), Quinn Slobodian, historien canadien spécialiste de l’histoire globale et professeur à l’université de Boston, poursuit son enquête sur cette école de pensée dans Le Capitalisme de l’apocalypse ou le rêve d’un monde sans démocratie (Seuil, 384 pages, 25,50 euros).

      Le titre original de votre livre est « Crack-Up Capitalism », le capitalisme à fragmentation. Que désigne cette expression ?

      Elle nous invite d’abord à réfléchir à la géographie du capitalisme d’aujourd’hui. Le capitalisme a été marqué ces dernières décennies non seulement par l’intégration des échanges (la mondialisation), mais aussi par la création d’une variété gigantesque d’instances destinées à favoriser les investisseurs et leurs profits : zones économiques spéciales, ports francs, parcs d’affaires…

      La deuxième utilisation du terme « crack-up capitalism » est plus normative. Elle renvoie à la vision de libertariens radicaux qui, depuis l’économiste Friedrich Hayek jusqu’à l’investisseur Peter Thiel, rêvent de l’effondrement du système des Etats-nations. Ils imaginent un monde post-démocratique et même post-nations. L’humanité serait organisée en villes privées – ce qu’ils appellent des charter states (« Etats à charte ») –, dans lesquelles le principe de gouvernance ne serait plus « un homme, une voix ». Elles seraient gouvernées comme des entreprises.

      Ce fantasme correspond-il déjà à une réalité ?

      En partie. Aujourd’hui, on compte plus de 6 000 zones économiques spéciales, au cœur de la production et des flux financiers, à l’échelle mondiale. De même, les gated communities (« communautés fermées ») aux Etats-Unis, qui n’existaient quasiment pas il y a un demi-siècle, se comptent par dizaines de milliers aujourd’hui.

      Une réorganisation de la vie humaine est donc bien en cours. Savoir si elle prépare un monde « post-Etat-nation » reste une question ouverte. Mon livre tente de comprendre pourquoi des personnalités issues de l’élite rêvent d’une telle dystopie.

      Ces zones, dans l’esprit de ces idéologues, sont des outils pour se passer des Etats. Mais à la fin du livre, vous dites qu’elles sont en fait des outils au service de ces derniers : Chine, Arabie saoudite, Dubaï… N’est-ce pas paradoxal ?

      Il y a toujours une dialectique entre les utopies et la réalité dans laquelle elles s’inscrivent. Le socialisme utopique au XIXe siècle était une façon de lire les mutations qui avaient alors lieu : l’essor de la classe ouvrière, la production de masse… De même, les anarcho-capitalistes et libertariens radicaux d’aujourd’hui voient, dans un monde de contractuels, de chauffeurs Uber, de médias sociaux et de cryptomonnaies, ce que pourrait être un autre futur politique si ces tendances étaient accélérées. Le fait est que la multiplication des zones spéciales ne semble pas près de provoquer l’effondrement des Etats-nations.

      Il est plus difficile de se débarrasser des Etats que de la démocratie…

      Absolument ! De ce point de vue, il faut oublier cette idée reçue – et relativement récente – selon laquelle le capitalisme et la démocratie se renforcent mutuellement. Joseph Schumpeter, dans les années 1940, était convaincu, comme d’autres alors, que l’avènement de la démocratie signifierait la fin du capitalisme, car les citoyens utiliseraient leur vote pour collectiviser les moyens de production. A l’inverse, des penseurs comme Milton Friedman, dans les années 1970, étaient sceptiques à l’idée que le capitalisme allait de pair avec la démocratie. Ils arguaient qu’un excès de démocratie conduisait à des inefficacités et que cela ralentissait la production. Friedman admirait alors Hongkong, un territoire qui était davantage géré comme une entreprise que comme un pays.

      Le récit habituel que l’on fait de l’après-guerre froide est plein de clichés et de platitudes : le triomphe de la démocratie, un mouvement vers une plus grande intégration supranationale, le succès du multilatéralisme, et, globalement, un progrès…

      C’est la rhétorique de « la fin de l’histoire », selon le titre du fameux livre de Francis Fukuyama, en 1992…

      Oui ! Mais contrairement à ce récit, la démocratie et le capitalisme ne sont pas allés de pair. La priorité donnée à la liberté économique plutôt qu’à la liberté politique – ce pourrait être une définition du néolibéralisme – a conduit à considérer comme des modèles des endroits comme Singapour ou Hongkong, dont les traditions démocratiques sont faibles ou nulles.

      Dans le processus de nation branding – les efforts pour attirer touristes et investisseurs –, l’existence d’élections libres ou même d’une liberté d’expression compte très peu. Dans les classements d’attractivité internationaux, Dubaï obtient des scores très élevés, même s’il fonctionne comme une autocratie clanique, même s’il repose sur une main-d’œuvre quasi esclavagisée, même s’il se classe très bas en termes de liberté de la presse ou d’égalité des genres. Que de telles places aient pu devenir les archétypes de ce qu’est un « bon Etat » au XXIᵉ siècle en dit long sur notre civilisation.

      Le capitalisme sans démocratie est-il un modèle solide ?

      Oui, et ce n’est pas nouveau. La première mondialisation, à la fin du XIXᵉ siècle, fonctionnait sur la base de l’étalon-or, mais aussi sur celle de l’absence de suffrage universel : pour rétablir la parité de la monnaie, on pouvait toujours réduire les salaires ou provoquer des vagues de chômage.

      Dans les années 1970, lorsque les banques de la City de Londres ou de Wall Street cherchaient des pays emprunteurs, elles considéraient que le risque était le plus faible dans des endroits comme l’Allemagne de l’Est, la Tchécoslovaquie ou l’URSS. Elles étaient ravies de prêter de l’argent à des pays non démocratiques, et même socialistes. Les démocraties étaient vues comme des sources d’insécurité pour les investisseurs. Les nouveaux droits qui ont été adoptés à l’aube du XXIᵉ siècle concernent surtout la sécurité des investisseurs, les droits du capital, la protection de la propriété privée…

      Comment Donald Trump s’inscrit-il dans le récit que vous présentez ?

      Son nationalisme économique semble certes aller à l’encontre de la fragmentation mondiale que je décris. Mais il défend aussi des politiques qui accélèrent la fragmentation de son pays : des responsabilités importantes (avortement, contrôle des armes, financement de l’éducation…) sont laissées aux Etats. Cela prépare une intensification de la concurrence entre eux. Par ailleurs, Donald Trump plaide pour la création de villes privées, les freedom cities (« cités de liberté »). Il a aussi poussé des initiatives comme celles d’Elon Musk pour créer des villes d’entreprises, permettant aux entrepreneurs d’élaborer leurs propres législations. Cette tendance devrait s’accentuer.

      La Chine, pays au pouvoir autoritaire, s’appuie également sur les zones économiques spéciales que vous décrivez.

      La Chine est l’acteur le plus important dans cette histoire du « capitalisme crack-up ». C’est l’émulation créée par Hongkong, dans le sud de la Chine puis dans d’autres régions, qui a permis au pays de connaître une croissance spectaculaire au cours des dernières décennies. On comprend mal ce modèle si on le perçoit comme « centralisé ». Le génie de la direction politique chinoise a été de décentraliser une grande partie des décisions économiques au niveau de ces zones économiques spéciales.

      Cela a permis de laisser une latitude importante aux investisseurs étrangers et aux entrepreneurs locaux. Les expérimentations réussies étaient ensuite reproduites dans de nouvelles zones… La Chine représente un mélange extraordinaire de contrôle public et d’initiative privée, qui a été admiré par de nombreux libertariens.

      Avec l’initiative « Ceinture et route » (Belt and Road Initiative), la Chine a tenté d’externaliser les zones le long des routes commerciales de l’ancien empire. Elle a reproduit en quelque sorte le modèle des enclaves, utilisé jadis par l’Empire britannique avec ses comptoirs de la péninsule Arabique jusqu’au détroit de Singapour. Comme au XIXᵉ siècle, on ne cherche pas à conquérir de vastes territoires, on se concentre sur des points stratégiques.

      Comment les démocraties peuvent-elles empêcher « l’économie de l’apocalypse » ?

      L’Europe est un endroit fascinant où la bataille est menée. L’Union européenne (UE) a été conçue pour assurer une concurrence non faussée, ce qui passait par l’élimination de la course au moins-disant fiscal ou social provoquée par des zones spéciales. Cependant, les pays d’Europe de l’Est, qui ont rejoint l’UE plus tard, ont continué à utiliser des zones pour attirer les investissements. La Pologne est devenue une seule grande zone économique spéciale : le pays entier offre des traitements de faveur. La Hongrie, supposée nationaliste et populiste, crée également des zones spéciales pour attirer les investissements coréens. En Italie, Matteo Salvini et Giorgia Meloni s’y sont mis aussi, dans le sud du pays…
      Ces initiatives nourrissent une confrontation en Europe, avec pour enjeu l’équité de la concurrence et la primauté de l’Etat de droit. L’UE est en tout cas bien placée pour résister à l’attrait des nouveautés clinquantes comme les cryptomonnaies ou autres gadgets censés fournir une prospérité « à la Dubaï ». Elle n’est pas impressionnée par les bulles de hype que souffle la Silicon Valley.

      « Le Capitalisme de l’apocalypse », de Quinn Slobodian : les trous noirs d’un système économique

      Le point de départ du livre fascinant de l’historien canadien Quinn Slobodian Le Capitalisme de l’apocalypse (Seuil, 384 pages, 25,50 euros) est une phrase de #Peter_Thiel, lors d’une conférence de 2009 : « Si nous voulons plus de liberté, nous devons augmenter le nombre de pays. » Alors âgé de 41 ans, le fondateur de PayPal imaginait un monde utopique, libéré des Etats, composé de milliers de cités et autres entités connectées. Eh bien, on y est presque, démontre Quinn Slobodian.

      L’avenir que décrivait le célèbre investisseur, en partie, est déjà là. Le monde contemporain est constellé de milliers de trous noirs creusés par les détenteurs de capital depuis une cinquantaine d’années. Des micro-Etats, des zones économiques spéciales, des paradis fiscaux, des villes privées… « Pour comprendre l’économie mondiale, il faut apprendre à voir les vides », écrit l’auteur, qui nous emmène les examiner de près : en Asie (Chine), en Amérique latine (Honduras), en Europe (Liechtenstein) en Afrique (Somalie), au Moyen-Orient (Dubaï) ou encore dans le métavers… Le point commun de ces milliers de zones est leur absence de démocratie. Et c’est aussi l’excitation qu’elles provoquent dans l’imagination des fondamentalistes du marché.

      A travers le tableau qu’il peint, l’historien déroule une histoire des idées, de celles qui font fantasmer un groupe d’intellectuels et d’entrepreneurs anarcho-capitalistes, dont Thiel est un archétype. L’univers privatisé dont rêvent tous ces disciples néolibéraux de Friedrich Hayek est une monstrueuse dystopie dans laquelle le citoyen disparaît au profit du business. Il apparaît au fil de ce récit coloré que le véritable adversaire de ce groupe de libertariens fortunés et influents n’est pas l’Etat (qui leur est utile à bien des égards), mais la démocratie, cette empêcheuse d’accumuler en rond.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/20/quinn-slobodian-historien-il-faut-oublier-cette-idee-recue-selon-laquelle-le

      #histoire #récit #démocratie #économie #libertariens #anarcho-capitalistes #mondialisation #territoire_entreprise #État_entreprise #tourisme #investisseurs #Dubaï #Hong_Kong #Chine #villes_privées #villes_entreprises #dystopie #Empire_britannique #Europe #Pologne #note_de_lecture

  • Une commune des Alpes prend un arrêté municipal pour exiger que la neige tombe

    « Le présent arrêté a pour objet de contraindre les flux météorologiques de déverser de la neige à partir du 31 Janvier 2025, pour une période de 30 jours (jours calendaires) afin de permettre le déroulé optimum de la saison de ski qui a bien débuté le 15 décembre mais qui a du mal à continuer sur le même rythme »

    Gresse-en-Vercors est une petite station de ski à 45 mn au sud de Grenoble. Son #domaine_skiable s’étend de 1245 m à 1751 m. 17 des 26 pistes sont actuellement ouvertes. Mais la neige fond à vue d’œil depuis plusieurs jours.

    Le maire vient de signer un arrêté municipal pour exiger… que la neige tombe. « Le présent arrêté a pour objet de contraindre les flux météorologiques de déverser de la neige à partir du 31 janvier 2025 », indique le texte. Il stipule sur « le changement climatique devra faire un large détour et éviter les pentes du secteur des Alleyrons et de Pierre Blanche afin de pas empêcher la pratique du ski alpin ».

    Un document ironique que le maire #Jean-Marc_Bellot adresse à « ceux qui croient qu’on a essayé de couler la station ». L’élu n’en peut plus des reproches d’une partie des administrés qui reprochent à l’équipe municipale de manquer de volonté politique pour faire vivre la petite station de ski. Les pertes financières de la station sont de 100 000 euros par saison en moyenne depuis 15 ans. L’an passé, le déficit prévisionnel était de 307 000 euros.

    « Je ne peux pas lutter contre le réchauffement climatique », se défend l’élu dans Le Dauphiné Libéré. « On a eu des vacances de fin d’année exceptionnelles qui ont ravi tout le monde, mais là, il n’y a plus de neige sur les toits, ni sur les routes. Mettre la tête dans le sable parce qu’on a eu un beau début de saison me paraît inapproprié ».

    De guerre lasse, le maire a décidé de démissionner. Les habitants sont appelés à élire un nouveau premier magistrat les 2 et 9 mars.

    https://www.ladepeche.fr/2025/01/23/une-commune-des-alpes-prend-un-arrete-municipal-pour-exiger-que-la-neige-t
    #arrêté #neige #Gresse-en-Vercors #Vercors #loi #arrêté_municipal #Isère #ski #changement_climatique #climat #ironie #démission #hiver

    via @freakonometrics

  • État stratège, agile, performant

    L’incroyable fiasco de l’outil « Gérer mes biens immobiliers », qui a coûté 1,3 milliard d’euros à Bercy
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/23/gerer-mes-biens-immobiliers-un-fiasco-a-1-3-milliard-d-euros-pour-bercy_6511

    L’outil de l’administration fiscale a connu un démarrage chaotique. Les erreurs ont été si massives que l’Etat a dû consentir des dégrèvements représentant 34 % du produit des taxes, selon la Cour des comptes.

    [...]

    Idéal sur le papier ; beaucoup moins en pratique. « L’élaboration de l’outil n’a pas respecté les bonnes pratiques de gestion attendues », euphémise la Cour des comptes. Les trois chantiers informatiques nécessaires sont menés séparément, avec un pilotage « peu efficace » en raison d’un « portage politique limité ». La #DGFiP ne transmet pas les informations nécessaires à la direction interministérielle du numérique, dont les alertes ne sont pas prises en compte assez vite.

    [...]

    Ce n’est pas le plus grave. Car, une fois mis en ligne, Gérer mes biens immobiliers « se heurte à l’incompréhension des assujettis », note le rapport. Ils ne saisissent pas pourquoi ils doivent effectuer une nouvelle déclaration, au moment où la taxe d’habitation sur les résidences principales est supprimée. Et beaucoup n’arrivent pas à remplir correctement les formulaires, uniquement sur Internet – un choix jugé a posteriori « inadéquat pour une obligation qui touchait une population en moyenne plus âgée et plus éloignée des outils informatiques ».

    [...]

    « Conformément aux dispositions du code général des impôts, ces dégrèvements ont été entièrement à la charge de l’Etat, le produit de ces taxes restant acquis aux collectivités territoriales », précise la Cour. Une règle sur laquelle la DGFiP n’avait pas attiré l’attention des ministres, malgré son impact significatif sur le déficit.

    Prévu pour une durée de cinquante-quatre mois, soit quatre ans et demi, le projet Gérer mes biens immobiliers « est pourtant toujours en cours de développement à la date de publication du présent rapport, soit six ans après [le début de son élaboration] », signale la Cour, en guise de conclusion.

    https://justpaste.it/fgwgt

    Le chef de chantier est à la télé, revenez plus tard.

    #dématérialisation #fiscalité #aministration_fiscale

  • Dynamiques démographiques françaises sur un demi-siècle, au tournant du 19e et 20e siècle (1876-1921)

    par Guillaume Pouyanne

    Maître de Conférences HDR en Economie Urbaine - Forum Urbain - PEPR VDBI

    https://www.linkedin.com/posts/guillaume-pouyanne-032652106_insee-mapping-maps-activity-72878811183541370

    Site de l’auteur (le Bartograf)
    https://bartograf.myportfolio.com/accueil

    Comment représenter les dynamiques démographiques territoriales sur 150 ans ?

    Lorsque l’INSEE publie ses données historiques de population communales, les cartographes jubilent : quelle source extraordinaire ! Oui, mais comment représenter la démographie communale depuis 1876 ? :

    Voici quelques méthodes possibles :

    Le TAUX DE CROISSANCE annuel moyen, le plus évident. Mais sa déclinaison territoriale est influencée par la dynamique démographique nationale (ex. baby-boom), ce qui empêche de garder les mêmes classes pour les différentes périodes et biaise la comparaison historique :

    Plus exotique, l’ANNEE DE POPULATION MAXIMALE offre une vision historique synthétique du peuplement (ici, on voit bien l’exode rural et la périurbanisation)

    Le CHANGEMENT DE DÉCILE remédie à ce problème, puisqu’on observe les changements dans le classement relatif des communes, de la plus à la moins peuplée :

    #cartographie
    #démographie
    #France
    #statistique
    #sémiologie
    #cartoexperiment_2025

  • Mapping 1,800 Israeli settler attacks in the West Bank since October 2023

    An average of four incidents of settler violence have taken place each day in the occupied West Bank since October 7.

    By AJLabs
    Published On 22 Jan 202522 Jan 2025

    Earlier this week, in a recurring pattern of violence, dozens of Israeli settlers, under the protection of Israeli soldiers, set fire to several vehicles and properties, injuring at least 21 Palestinians.

    As global attention focused on the brutal Israeli military offensive in Gaza, settler attacks as well as deadly raids by Israeli forces intensified in the occupied West Bank in the past 15 months.

    From October 7, 2023 to December 31, 2024, at least 1,860 incidents of settler violence in the occupied West Bank were recorded – an average of four a day according to data from the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA).

    Et ces deux images assemblées pour le bouquin que j’ai fait avec Dominique Vidal

    Après les guerres de Gaza en 2008, puis en 2014, les cartes montraient des destructions importantes, mais « ponctuelles ». La carte – malheureusement encore en évolution – qui restitue les destructions entre 2023 et 2024 montre une bande de Gaza presque entièrement détruite, des destructions que l’on pourrait qualifier de « surfaciques ». Tout est détruit ou endommagé, partout.

    La situation est identique en Cisjordanie où malgré l’activité des bulldozers israéliens et des raids des colons sur les communautés palestiniennes, les destructions étaient restées relativement limitées (et donc « ponctuelles »), jusqu’à l’arrivée récente au pouvoir du gouvernement néofasciste. Depuis, les exactions se sont multipliées à ce point que c’est toute la Cisjordanie qui est touchée du nord au sud et d’ouest en est. Dans la représentation cartographique désormais « surfacique », l’évolution des événements politiques nous ont fait passer du « point » au « plan [7] ». Nous retrouvons cette évolution en comparant les cartes produites entre 2000 et 2015, et les cartes les plus récentes. Les actions militaires et les actes violents des colons étaient alors localisés et ponctuels. Ils sont désormais partout.

    Parce que l’Histoire ne commence pas le 7 octobre https://www.visionscarto.net/l-histoire-ne-commence-pas-le-7-octobre

    Source des docs : Philippe Rekacewicz, Dominique Vidal, Palestine-Israël Une histoire visuelle, Le Seuil, 2024.

    #Palestine
    #Israël
    #Cisjordanie
    #colonisation
    #démolition
    #oppression

  • Ai-je droit au #RSA après une #démission ? Les règles sont strictes et vous devez les connaitre absolument
    https://magazine-economie.fr/droit-rsa-demission-012025.html

    Une démission injustifiée complique la situation car la CAF considère qu’un départ volontaire non motivé constitue une prise de risque évitable, ce qui peut entraîner un rejet de la demande.

    Certains cas permettent néanmoins d’expliquer une démission : le suivi d’un conjoint en mutation, des problèmes de santé attestés, des situations de harcèlement sur le lieu de travail ou encore des salaires impayés.

    Ces motifs légitimes doivent être appuyés par des preuves documentées pour convaincre l’administration de la pertinence de la demande.

    (à vérifier, cela me semble exagéré, comme pour encourager le non-recours)

    • Eh bien non, c’est faux. Évidemment on ne trouve cette info sur aucun site officiel (Légiférance, CAF, ...) puisque ce qui y est indiqué c’est les diverses conditions pour bénéficier du RSA (séjour, revenu, famille, âge) mais qu’il n’est pas explicite qu’une démission ne constitue pas un obstacle à une telle ouverture de droit.

      Vu la carence d’information sur les droits, de nombreux sites privés se font de la maille en donnant des infos, par exemple
      https://www.mes-allocs.fr/guides/rsa/rsa-conditions/demission-rsa

      Quels sont les montants du RSA après la démission ?
      Le montant du RSA demeure constant après une démission, étant calculé en fonction des ressources du foyer. Les montants mensuels maximums varient selon la situation du salarié démissionnaire.

      Avec une sollicitude pour les pauvres que l’on aimerait trouver ailleurs.

      Il est recommandé de réaliser une simulation du RSA pour évaluer ses droits suite à une démission.

      Comme à propos de la supposée obligation de travail imposée par la réforme du RSA, la plupart des dénonciations de gauche convergent parfaitement avec les objectifs gouvernementaux pour alimenter la trouille. Dans ces domaines (travail, chômage, précarité) du côté des gouvernants et des économaîtres, on sait a peu près ce qu’on fait (erreurs de programmation mises à part), du côté des amis supposés de l’émancipation, on a des idées et des bonnes intentions pour tout viatique.

      Cela permet entre autre chose que le non recours au droit - et à la lutte ! - prospère.
      Ici cela donne, par exemple, et pour en rester au plus basique, des démissionnaires qui vont passer 4 mois à « prouver des recherches d’emploi » avant de toucher enfin une éventuelle alloc chômage, en perdant 2200 et qq balles de RSA à cette occasion.

      edit ce "Magazine économie" porte parfaitement son nom, qui est un programme. Il milite pour le non recours au moyen de l’enseignement de l’ignorance, protège et accroit l’opacité des caisses et des droits.

  • #budget des labos : le #CNRS se sert pendant les arrêts de jeu
    https://academia.hypotheses.org/58474

    Lundi 6 janvier 2025, les gestionnaires des #laboratoires à tutelle CNRS, et les directions et membres avec elleux, ont reçu, avec la nouvelle année, une surprise de rentrée : une partie de leur budget a été ponctionnée par le CNRS … Continuer la lecture →

    #Actualités_/_News #Démocratie_universitaire #Gouvernance_de_l'ESR #Antoine_Petit

  • "Motion_de_défiance #PDG_CNRS

    http://motion-keylabs.byethost7.com/?i=1

    Motion de défiance envers la #présidence_du_CNRS

    Téléchargez le texte complet de la #motion : fichier_PDF

    Nous, l’ensemble des agents (C, EC, IT, Doc, Pdoc, etc.) des laboratoires et UMR où le CNRS est tutelle, mais aussi l’ensemble de la communauté scientifique publique, inquiète de ce qu’une telle décision préfigurerait, exprimons notre plus #vive_inquiétude et notre opposition résolue aux orientations stratégiques récemment annoncées par M. #Antoine_Petit, président-directeur général du #CNRS.

    Ces orientations, notamment matérialisées par le projet des « Key Labs », constituent une remise en cause profonde de l’essence même de la recherche scientifique publique telle que le CNRS la défend depuis sa création. Les « Key Labs », en ciblant les financements et ressources sur quelques rares (25 %) laboratoires identifiés comme majeurs sur des critères inconnus, viennent accentuer la tendance préoccupante de l’intensification de la concurrence dans le monde de la recherche. Ce processus, largement engagé au fil des années de la mandature de M. Antoine Petit et totalement assumé et même prôné par lui, atteint cette fois un paroxysme pour nous insupportable.

    En effet, ce projet :

    Se dresse contre les principes fondamentaux de la liberté académique, en oubliant l’importance de conjuguer toutes les thématiques, qu’elles soient orientées par des intérêts économiques à moyen et court terme ou qu’elles s’inscrivent dans de la recherche fondamentale, exploratoire et désintéressée qui ne peut s’inscrire que sur un temps long ;
    Renforce des inégalités territoriales et disciplinaires en concentrant les financements et les ressources sur quelques laboratoires jugés « stratégiques », au détriment de l’écosystème scientifique global et en mettant ainsi à son ban la plus grande partie (75 %) de ses laboratoires et personnels ;
    Fragilise le statut des chercheuses et chercheurs et des ITA en favorisant des modèles de financement précaires et ponctuels, au lieu d’un soutien durable et structurant ;
    S’inscrit en contradiction avec la réforme de l’évaluation scientifique qui vise à mettre en place des critères plus qualitatifs et à intégrer les enjeux environnementaux ;
    S’impose de la manière la plus brutale qui soit aux autres tutelles des Unités Mixtes de Recherche (UMR) qui composent elles-mêmes l’essentiel du paysage de la recherche française ;
    Ne fait l’objet d’aucune concertation transparente avec la communauté scientifique, rompant ainsi avec les valeurs de collégialité et de démocratie scientifique qui devraient présider à toute évolution majeure au sein de notre institution.

    Face à ces dérives, nous estimons que M. Antoine Petit a failli à sa responsabilité de garantir un pilotage de l’organisme respectueux de sa mission première : le développement de connaissances au service de la société, dans un cadre public et autonome. Alors que l’urgence devrait être de faire en sorte que la France parvienne enfin à financer correctement sa recherche publique comme elle le devrait eu égard à ses engagements européens, ce projet ne pourra qu’entraîner la destruction même de tout ou partie du CNRS, organisme irremplaçable que nous envient nombre de pays, européens ou non.

    Nous réaffirmons que les transformations actuelles sont incompatibles avec les valeurs de la recherche publique et appelons :

    À un arrêt immédiat du projet des « Key Labs » et à une révision de l’ensemble des orientations stratégiques récentes du CNRS ;
    À une réforme en profondeur de la gouvernance du CNRS, incluant l’ensemble des personnels qui, pour la plupart, s’impliquent sans compter dans les différentes instances assurant la bonne marche de l’organisme, mais qui sont totalement ignorés, voire méprisés dans le mode de fonctionnement actuel ;
    À la #démission de M. Antoine Petit pour permettre une refondation collective de notre institution sur des bases conformes à ses missions fondamentales.

    Nous invitons l’ensemble des laboratoires, instances scientifiques et collectifs à soutenir cette motion et à se mobiliser pour défendre une recherche publique, libre et indépendante.

    Décidée dans la plus totale opacité, y compris envers ses propres agents, et sans qu’aucun responsable de fouille ne soit prévenu, ni ne puisse anticiper si ce n’est au dernier moment, cette coupe budgétaire compromet, voire interrompt de fait des programmes de recherche collectifs de long terme, dans lesquels s’investissent de nombreux collègues de diverses institutions et d’autres partenaires financiers et scientifiques.

    Le 10 janvier 2025

    Le #collectif « Motion de défiance A. Petit »

  • Gouvernements maintenus, battus ou mis en minorité... Comment les élections de 2024 ont-elles changé la carte politique du monde ?

    https://www.francetvinfo.fr/monde/carte-gouvernements-maintenus-battus-ou-mis-en-minorite-comment-les-ele

    L’année 2024 a été marquée par une conjonction inédite d’élections à travers le monde. Au total, près de la moitié de la population mondiale était concernée par une élection d’ampleur nationale.

    Une femme élue présidente pour la première fois au Mexique, en Macédoine du Nord ou en Namibie. Un affaiblissement historique du Parti démocrate au Japon. Le retour de Donald Trump aux Etats-Unis. Un renversement des rapports de force inattendu entre le premier et le second tour aux législatives françaises… L’année 2024 a été marquée par une conjonction inédite d’élections à travers le monde. Au total, 62 pays ont organisé une présidentielle ou des législatives, d’après un recensement réalisé par franceinfo. Au total, près de la moitié de la population mondiale était concernée par une élection d’ampleur nationale.

    Les résultats de ces scrutins sont représentés sur la carte ci-dessous en fonction du résultat du pouvoir en place à la veille de l’élection : maintenu, battu ou mis en minorité.

    #cartographie
    #élections
    #démocratie
    #cartoexperiment_2025

  • Pierre-Yves Hénin : « Le national-capitalisme autoritaire de Trump devient le modèle dominant dans le monde » | Alternatives Economiques

    https://www.alternatives-economiques.fr/pierre-yves-henin-national-capitalisme-autoritaire-de-trump-devient-l/00113464

    En 2021, les économistes Ahmet Insel et Pierre-Yves Hénin avaient avancé le concept de NaCA, acronyme de national-capitalisme autoritaire1, par opposition au capitalisme libéral. Ils faisaient le constat que, contrairement aux prédictions de Francis Fukuyama, la sortie du communisme n’avait pas entraîné l’extension des conceptions démocratiques telles qu’elles sont généralement comprises en Occident.

    Au contraire, au tournant des années 2000, un modèle de régime liant autoritarisme, nationalisme et capitalisme, initialement expérimenté à Singapour, avait été adopté, sous des modalités variées, aussi bien par la Chine de Deng, la Russie de Poutine, la Turquie d’Erdogan, le Brésil de Bolsonaro, que la Hongrie d’Orban au sein même de l’Union européenne.

    #Etats-Unis
    #libéralisme
    #démocratie
    #fucking-trump

  • Le #service_public empêché

    Fragilisé mais loin d’avoir disparu, le service public est aujourd’hui « empêché ». Plusieurs mécanismes l’entravent, le gênent, font obstacle à sa conduite et produisent confusion et insatisfaction chez les usagers, #perte_du_sens de leur mission et #souffrance_au_travail pour les agents, sentiment d’abandon et fatalisme chez les citoyens.

    D’une entreprise ou d’une administration à l’autre (au sein de La Poste, de la SNCF, d’EDF, d’hôpitaux et d’autres services publics), les mêmes processus sont à l’œuvre : la #libéralisation européenne favorise la concurrence, la #marchandisation et la #financiarisation fixent des objectifs de #rentabilité, les #privatisations bouleversent le statut des organisations qui produisent l’#intérêt_général. Cet ouvrage se penche sur les effets de ces processus sur les usagers comme sur les travailleurs. Mais même si le principal effet de ces politiques est d’entraîner une #désingularisation du service public, il n’empêche qu’il continue, malgré tout, de fonctionner.

    Un ouvrage qui fait dialoguer plusieurs disciplines : sociologie, histoire et droit, par une spécialiste reconnue de la sociologie de l’action publique et du travail.

    https://www.puf.com/le-service-public-empeche
    #travail
    #livre

  • Essor de l’#enseignement_privé, asphyxie des #universités : l’Etat joue contre son camp

    Mathis d’Aquino, doctorant à Sciences Po Bordeaux, estime que les pouvoirs publics doivent cesser de financer l’offre d’enseignement supérieur privée et de placer les universités dans une situation financière intenable.

    La chronique de fin d’année 2024 sur les aides à l’embauche d’apprentis1 soulève des interrogations quant au financement de l’enseignement supérieur privé. Depuis la réforme de 2018 sur l’#apprentissage, le secteur privé lucratif du supérieur connaît une croissance exponentielle, portée par la création massive de #centres_de_formation_d’apprentis (#CFA), captant les fonds publics de l’apprentissage.

    Soutenues par un cadre législatif aussi libéral qu’obsolète, ces écoles jouissent d’une agilité déconcertante, là où les #universités_publiques subissent une #rigidité_structurelle. Le privé se déploie très vite, sur des niches sectorielles qui s’étendent du design jusqu’au droit.

    Mais ce « succès » repose sur une demande artificielle créée par des dispositifs marchands, et sur un soutien de l’État dont il est difficile de comprendre les justifications.

    Les #écoles_privées s’insèrent en effet dans un maquis informationnel, où l’#opacité devient une stratégie. La recherche empirique que j’ai menée à Bordeaux entre 2023 et 2024 révèle que familles et étudiants peinent à distinguer les degrés de reconnaissance d’une formation.

    Certaines écoles vendent comme « #diplôme_d’Etat » de simples titres #RNCP [#Répertoire_national_des_certifications_professionnelles, NDLR.], alors que ces derniers ne sont qu’une #certification par le ministère du Travail de l’adéquation entre la #formation et les #besoins_économiques à un instant T, sans contrôle de la qualité des enseignements délivrés.

    De même, les établissements privés jouent du halo terminologique qui entoure les noms des diplômes, comme « Bachelor » (terme non réglementé) ou « Mastère », jouant clairement sur l’ambiguïté avec le « Master » délivré par les universités publiques et reconnu, lui, par l’État. Malheureusement pour les étudiants qui peinent – légitimement – à s’y retrouver, un petit « e » en plus, ce sont de grandes opportunités en moins.

    Au-delà de cette #confusion délibérément entretenue, les stratégies de captation versent parfois dans la #publicité_mensongère. En 2023, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mis en lumière l’usage illégal de mentions telles que « #licence » ou « #master », facilement observable dans les #salons_d’orientation et sur Internet.

    Ces salons eux-mêmes, prétendument conçus pour éclairer les familles, deviennent des vitrines biaisées où les écoles lucratives sont surreprésentées. Ils sont devenus un véritable maquis d’où les familles ressortent désorientées, ce qui est un comble.

    Discours trompeurs

    Il est d’autant plus difficile de s’y retrouver que les établissements privés développent un discours transformant leurs vices en vertus. L’absence d’un corps professoral permanent, remplacé par des intervenants qui font quelques tours et puis s’en vont, est ainsi valorisée comme une marque de #professionnalisation, masquant en réalité une incapacité à recruter et maintenir des enseignants qualifiés.

    Plus généralement, les écoles privées s’approprient le discours dominant sur « l’#employabilité » (relayé par les pouvoirs publics) en proposant des formations en #alternance rendues « gratuites » grâce aux #aides_publiques. Dans un contexte de réduction des aides à l’embauche d’apprentis, la contraction des offres de contrat d’apprentissage va rendre cette promesse de « gratuité » plus difficile à tenir, exigeant des étudiants et de leurs familles qu’ils redoublent de vigilance.

    De la même façon, l’argument du recrutement « hors #Parcoursup » masque leur incapacité à répondre aux critères de la plate-forme d’accès à l’enseignement supérieur, tout en jouant sur les peurs et imaginaires des étudiants. Mais aujourd’hui ces établissements créent des alternatives telles que #ParcoursPrivé, revendiquant un rôle d’#anti-Parcoursup, tout en mimant son modèle.

    Dépendance aux #subventions_publiques

    Dernier ingrédient pour assurer au privé un avenir radieux : l’injection de #subventions. La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » de 2018 a conduit à une explosion du supérieur lucratif, en faisant sauter toutes les barrières à l’entrée dans la création d’une école, et en finançant le secteur privé via l’apprentissage.

    Ces écoles, qui derrière des noms rutilants sont souvent des Centres de Formation d’Apprentis (CFA), ne pourraient survivre sans ces aides publiques, qu’elles défendent naturellement avec une ardeur révélatrice. La « réussite » actuelle de la politique d’apprentissage ne dépend que des financements à guichet ouvert, alimentant des profits privés, à l’heure où les #universités sont, elles, assoiffées (d’aucuns diront volontairement ?).

    Une des solutions récemment avancées par les pouvoirs publics était de créer un #label attestant de la qualité des formations. Mais on ne dénombre déjà pas moins d’une trentaine de labels dans le supérieur ! Ce chaos normatif reporte sur les familles la responsabilité du tri, alors qu’elles sont déjà perdues dans cet univers saturé de certifications. L’État a la responsabilité de faire le ménage, y compris au sein des gros groupes (chez qui pantouflent par ailleurs certains architectes de la loi de 2018).

    Ce nettoyage est d’autant plus important qu’en parallèle, les universités publiques, en sous-financement chronique, envisagent de fermer des formations et des campus. Cette #asphyxie_budgétaire accélère la privatisation du supérieur et place l’État dans une position intenable de grand financier du privé et de grand désengagé du public.

    La privatisation de l’#enseignement_supérieur pose de graves questions de #démocratie, de contrôle et de qualité. Par son financement aveugle et sa passivité réglementaire, l’État soutient sur fonds publics un système qui finance des profits privés.

    À l’heure où les universités luttent pour leur survie, il est urgent que l’État reprenne la main : en régulant fermement, en surveillant les pratiques abusives et en soutenant et valorisant ses établissements publics, où la qualité de la formation et de la recherche est assurée.

    L’État doit défendre ses propres établissements, réguler le secteur privé bien au-delà de la simple apposition d’un label, et ne pas faire reposer sur des familles endettées, déçues et désemparées, la #responsabilité de choisir l’incertain.

    https://www.alternatives-economiques.fr/essor-prive-asphyxie-universites-letat-a-contre-emploi-lens/00113661
    #privatisation #ESR #enseignement_supérieur #France #financement #facs #université #régulation

  • “Liberté, vérité, démocratie” : la liberté d’expression est-elle vraiment sans limites ? | Les Inrocks
    https://www.lesinrocks.com/livres/liberte-verite-democratie-la-liberte-dexpression-est-elle-vraiment-sans-

    Le droit de tout dire et la liberté de dire n’importe quoi, c’est pareil ? Avec “Liberté, vérité, démocratie”, Arnaud Esquerre signe une réflexion nécessaire à l’heure des sorties dangereuses des libertariens Musk et Zuckerberg.

    On ne peut plus rien dire aujourd’hui, s’alarment toutes celles et ceux qui, au nom de leur détestation de ce qu’on a longtemps appelé le “politiquement correct” (remplacé aujourd’hui par d’autres qualificatifs injurieux, tels le “wokisme” ou la “cancel culture”), semblent regretter un temps où la parole pouvait se libérer dans toutes ses largeurs pulsionnelles, y compris lorsque celles-ci tenaient de l’injure.

    Parallèlement à ces voix du ressentiment, d’autres s’indignent que les mensonges circulent avec trop de liberté dans l’espace public et s’inquiètent de l’état délabré de notre rapport à la vérité et du développement incontrôlé des énoncés extravagants et faux. Un problème que les récentes déclarations, sidérantes, de Mark Zuckerberg illustrent, puisque le patron de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) veut cesser son programme de fact-checking sur ses plateformes au nom de la liberté d’expression.
    Éclairer les malentendus et les points aveugles

    Or, comme l’analyse finement le sociologue Arnaud Esquerre dans son dernier essai, Liberté, vérité, démocratie, ces deux discours – l’un s’appuyant sur la morale, l’autre sur la vérité – posent, chacun à leur manière, un problème, en ce qu’ils mettent en cause la critique, “dont on fait souvent le cœur de la démocratie, comme si elle en était en excès, l’empoisonnant mortellement” : “Ils partagent par-là l’idée selon laquelle la démocratie serait viciée, voire qu’on vivrait dans une fausse démocratie.”

    Avant d’ajouter : “Si on a la double impression de ne pas pouvoir s’exprimer et d’être confrontés sans cesse à des mensonges, c’est parce que d’une part les critiques sont de plus en plus nombreuses, et d’autre part que chacun fait l’expérience des limites de la liberté d’expression, en particulier en ayant la possibilité de recourir davantage et plus facilement à l’anonymat, ou en y étant davantage confronté.”

    Cherchant à éclairer les malentendus et les points aveugles qui empêchent d’y voir clair dans ces débats incessants sur la liberté d’expression, la censure et la jungle des réseaux sociaux, le sociologue rappelle simplement que la difficulté de notre époque tient moins au fait que l’on puisse dire peu de choses, qu’au fait que ce que l’on dit circule de plus en plus vite, auprès d’une masse infinie de gens. Ce qui a changé, c’est à la fois l’extension de la possibilité de s’exprimer, sans censure institutionnelle, et l’exposition accrue à la critique. Il n’y a jamais eu autant d’espaces de prise de parole qu’aujourd’hui.
    “Un État ou un collectif sans liberté d’expression n’est pas une démocratie”

    Mais il ne faut pas confondre censure et critique. Rappelant que la censure est souvent le fait d’une “mutilation” de notre propre parole par les “normes sociales” que nous avons intériorisées, plus encore que par des commissions de censure, Arnaud Esquerre défend l’idée qu’une démocratie, fondée sur la liberté d’expression, autorise par essence la coexistence d’énoncés vrais et d’énoncés faux, quand bien même il faut chercher à les corriger. “Un État ou un collectif sans liberté d’expression n’est pas une démocratie”, insiste-t-il, tout en estimant que la liberté d’expression doit se limiter lorsqu’elle conduit à des actes de violence.

    Le défi principal qui se pose selon lui aux sociétés, c’est de parvenir à “organiser un espace public en commun” : “Cela ne signifie pas seulement donner la possibilité de s’exprimer de manière libre et égale. Cela signifie aussi faire en sorte que les règles organisant l’espace public soient elles-mêmes démocratiques, c’est-à-dire qu’elles ne tendent pas vers autre chose que la démocratie, comme enrichir encore davantage des actionnaires déjà fort riches, ou saturer de manière délibérée l’espace d’énoncés faux sur l’actualité plutôt que d’énoncés vrais.”

    C’est bien du côté de l’espace politique, et de la responsabilité de celles et ceux qui le peuplent, que se joue la question de la vérité en démocratie. Et à entendre la masse des énormités qui circulent en ce moment de ce côté-là, notamment aux États-Unis, il y a de quoi s’inquiéter de ce que la liberté d’expression devient en démocratie.

    Arnaud Esquerre, Liberté, vérité, démocratie (Flammarion), 120 p., 18 €.

    #Lberté_expression #Démocratie #Circulation_info

  • #Métaux_rares : Séjourné veut accélérer la #réouverture de #mines en #Europe

    #Stéphane_Séjourné, le commissaire européen chargé de la stratégie industrielle, veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a reçu 170 #projets_d’exploitation ou de #recherches_minières, a-t-il indiqué mardi soir.

    Au nom de la #souveraineté_industrielle, le Français entend rouvrir des mines de métaux et #terres_rares au sein de l’Union européenne, malgré les mobilisations régulières de militants écologistes contre ce type de projets.

    « La #diversification des approvisionnements fait partie de l’urgence pour moi. On va faciliter » l’attribution de #permis, a expliqué le commissaire européen à des journalistes à Bruxelles.

    « J’ai récupéré 170 projets sur de l’exploitation ou de la recherche minières en Europe avec une liste de métaux rares. On est en train d’étudier, on lancera les premières garanties (financières) pour les boîtes qui veulent explorer », a-t-il assuré.

    Stéphane Séjourné s’est rendu les 8 et 9 janvier en #Roumanie où cette question a notamment été abordée.

    « Sur la Roumanie on avait 9 projets, je ne vais pas vous donner de date mais j’essaie d’accélérer les choses au maximum », a-t-il déclaré.

    « Je suis prêt à mettre beaucoup de capital politique là-dessus parce que j’y crois vraiment », a insisté ce proche d’Emmanuel Macron, qui voudrait éviter une trop grande #dépendance à l’égard de pays comme la Chine.

    Avec la commissaire européenne espagnole #Teresa_Ribera (concurrence et transition écologique), Stéphane Séjourné doit présenter fin février une série d’annonces pour relancer et décarboner l’industrie européenne, le « pacte pour une #industrie_propre ».

    Ce pacte pourrait comporter des mesures pour réduire les coûts de l’#énergie, accompagner les plus grands sites industriels dans la réduction de leurs émissions de CO2 ou soutenir les achats de #voitures_électriques pour les flottes d’entreprises.

    En parallèle, la Commission promet une série de mesures de #simplification, afin de réduire les #démarches_administratives des entreprises, notamment des PME.

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/140125/metaux-rares-sejourne-veut-accelerer-la-reouverture-de-mines-en-europe

    –—

    #métaliste sur l’#extraction de #terres_rares dans les #Alpes (même si ici il s’agit d’une annonce pour toute l’Europe) :
    https://seenthis.net/messages/1013289

    • Séjourné, a inizio 2025 al via progetti Ue su materie prime rare

      ’Ricevute 170 candidature, li stiamo selezionando’

      La Commissione europea presenterà l’elenco dei progetti strategici nell’ambito del #Critical_raw_materials_act all’inizio del 2025.

      Lo ha detto il vicepresidente dell’esecutivo Ue Stéphane Séjourné intervenendo alla giornata dedicata al settore a Bruxelles, indicando che Bruxelles ha ricevuto 170 candidature.
      Il regolamento Ue sulle materie prime critiche, presentato nel marzo 2023, punta ad aumentare al almeno il 10% l’estrazione delle materie prime strategiche sul territorio continentale e ad almeno il 40% la capacità dell’Europa di raffinare e lavorare le terre rare lungo tutto la catena di valore.

      «Selezioneremo i progetti che meglio soddisfano i nostri criteri, in particolare quelli ambientali, sociali e di governance: saranno mirati a varie materie prime, riguarderanno l’intera catena del valore e saranno sia all’interno che all’esterno dell’Europa», ha indicato il francese, evidenziando che «non c’è transizione verso le zero emissioni senza materie prime: le auto elettriche hanno bisogno di batterie al litio, le turbine eoliche hanno bisogno di rame o alluminio».
      «La mia priorità per gli anni a venire sulle materie prime sarà la stessa dei settori industriali più strategici d’Europa - ha evidenziato -: un mercato solido in patria e una collaborazione stabile con partner fuori casa».
      Séjourné ha quindi sottolineato la necessità di «licenze più rapide e semplici» e di «rendere i progetti appetibili per gli investitori pubblici e privati». Parlando della nuova agenda, il vicepresidente ha messo in luce l’importanza del riciclo per le materie prime rare, indicando che l’Ue deve «creare un vero mercato europeo per i prodotti di seconda mano e un mercato unico per i prodotti di scarto». La capacità di riciclo è fissata nel regolamento Ue ad almeno il 25% del consumo annuo.

      https://www.ansa.it/europa/notizie/rubriche/altrenews/2024/12/11/sejourne-a-inizio-2025-al-via-progetti-ue-su-materie-prime-rare_d42681d2-0437-4

  • Die öffentliche Verschwörung : Warum wir alle mitmachen
    https://www.telepolis.de/features/Die-oeffentliche-Verschwoerung-Warum-wir-alle-mitmachen-10226162.html

    König im Parlament – der der von Großbritannien im Bundestag, 2003. Bild : Heide Pinkall/ Shutterstock.com

    Très bon article sur l’état de nos démocratie occidentales. Un élément essentiel échappe à l’auteur : l’organisation de notre vie par l’informatique, l’internet, ses sites et applis détermine notre existence et l’idée que nous avons d’elle bien au dela du dégré qu’ont pu avoir par exemple l’architecture et le quotidien professionnel dans le passé. Marlon Grohn mentionne implicitement ce facteur quand il parle des médias.

    Ce faisant il vise à côté de sa cible car aujourd’hui le processus de manipulation démocratique se fait surtout par l’idéologie dans sa forme de code informatique. Cette erreur n’est pas étonnante car les codes restens invisibles à l’exception du code open source libre. Pour monsieur et madame-tout-le-monde la sitiuation est encore pire. Leur ignorance des méthodes de production du monde médiatique et virtuel est totale alors qu’ils ignorent déjà grandement l’architecture et les composantes du système économique et politique dans lequel ils vivent.

    6.1.2025 von Marlon Grohn - Über den Parlamentarismus als Volksverschwörung. Und was Corona-Schwurbler wie auch deren Kritiker übersehen. Ein Essay (Teil 1)

    Aus der langen Geschichte von Verschwörungen, also der Jahrhunderte alten Tradition, die Entscheidung über relevante politische Taten der großen Masse der Bevölkerung zu entziehen und sie stattdessen in geheimer Absprache zu fällen, haben die modernen demokratischen Herrschaftssysteme eine Lehre gezogen.

    Dass es besser sei, Richtung und Inhalt der Politik wie stets zu handhaben, jedoch immerhin die Form der Entscheidung zu reformieren: „Ein Parlament kann beschließen, was sich ein König nie zu erlassen wagen würde“, bekundete Napoleon, der als Absolutist sehr genau wusste, warum er den Parlamentarismus der Monarchie vorzog. Denn in der Monarchie muss immerhin der König seine Taten verantworten, in der Demokratie niemand.

    Nachdem das demokratische Prinzip sich in der westlichen Welt einmal durchgesetzt hatte, fuhren deren Regierungen fort, die ohnehin gewollte Politik durchzusetzen, nun aber unter Berufung auf die erzwungene Legitimierung durch das Volk. Das hatte schon etwas Geniales: Der bürgerliche Parlamentarismus erschuf die inzwischen gängige Praxis, die Politik der herrschenden Klasse als authentischen Volkswillen auszugeben.

    Gewalt von oben: geht mit Parlament besser

    Neidisch blicken darauf die weniger bürgerlichen Staaten dieser Welt, welche weiterhin auf autokratische Maßnahmen angewiesen sind, um mit den Demokratien auf wirtschaftlicher Ebene mitzuhalten. Praktischerweise also sind seit Einführung des Parlamentarismus Kriege, Ausbeutung und Klassenkampf von oben stets des Volkes ausdrücklicher Wille. Der König hatte zur Not noch geköpft werden können, aber was tun, wenn es in der Demokratie falsch läuft? Das Volk wird sich wohl kaum selbst köpfen.

    Bevölkerung außen vor

    Trotz dieses fragwürdigen Fortschritts in den bürgerlichen Staaten ist die Bevölkerung auch in diesen der Entscheidung über einen Großteil der relevanten politischen Handlungen entzogen. So ist etwa die Instrumentalisierung des Volkszorns, oder, hübscher ausgedrückt: der bürgerlichen Moral, nichts anderes als ein solcher Entzug von Entscheidungs- und Handlungsgewalt, weil im Anrufen von Empörung im Volk nicht das Volk, sondern dessen undurchschaubare und ihm äußerliche Psychologie, eben der Zorn und die moralische Empörung zur Entscheidung drängen. Nicht aber Vernunft und Reflexion – welche freilich die gewollten Entscheidungen verhindern könnten.

    Dass trotz des Mehrheitswillens in allen möglichen Fragen nur äußerst selten die entsprechende Politik beschlossen wird, weiß man nicht erst seit dem nicht umgesetzten Berliner Volksentscheids zur Enteignung der „Deutsche Wohnen“.

    Etwas also muss in jener Sphäre der demokratisch-parlamentarischen wie der medialen Vermittlung passieren, das stets dafür sorgt, dass das Minderheitsinteresse der Mächtigsten sich gegen das Mehrheitsinteresse durchsetzt oder gar jenes als dieses auszugeben vermag.

    Das merken selbst die konventionellen Verschwörungstheoretiker, die sich die Sache jedoch komplizierter machen, als sie ist.

    Der oben erwähnte Satz von Napoleon über den Vorteil von Parlamenten gegenüber der absoluten Monarchie markiert den geschichtlichen Zeitpunkt, an dem systematische Verschwörungen unnötig werden. Mit dem Königsthron verschwindet auch das Hinterzimmer. Sicher wird in Einzelfällen immer noch auf nichtöffentliche Absprachen zurückgegriffen – schließlich sind die politisch Mächtigen selten so naiv wie die Kritiker von Verschwörungsideologie –, aber alles in allem konnte das Verschwören seitdem ganz öffentlich und demokratisch, also im Parlament bewerkstelligt werden.

    Dem Einzelnen bleibt in solch einem System, wenn er nicht zufälligerweise zu jener kleinen Gruppe von Vermögenden und Privateigentümern gehört, kaum anderes übrig, als sich von diesen in ein Verhältnis drängen zu lassen, dass mit „Erpressung“ ziemlich treffend bezeichnet ist. Damit bleibt letzteren die Verschwörung, die andernfalls nötig wäre, erspart.

    Abschaffung von systematischer Verschwörung und Einführung von öffentlicher politischer Diskussion haben den hohen Preis des Autonomieverlusts der Einzelnen. Als Staatsbürger können diese nicht mehr einfach für vogelfrei erklärt werden, auch können sie nicht in dem Grad entrechtet werden, dass sie ihr Auskommen etwa, wie noch im nichtdemokratischen Mittelalter, als „fahrendes Gesindel“ finden müssten.

    Mit der Verantwortung des Staatsbürgers kommt auch die erzwungene Teilhabe an dem Anliegen der demokratischen Öffentlichkeit, die nun einmal immer jene der Herrschenden ist. Der Brecht-Spruch von den Kälbern, die ihre Metzger selbst wählen ist insofern weniger kritisch, als er sich anhört, da ohnehin nur verschiedene Metzger zur Wahl stehen, und sich die Menschen als Mastkälber erfahren, solange ihre Arbeitskraft die Quelle für den privaten Profit anderer abgibt.

    Die Wirklichkeit ist also noch schlimmer, als die Verschwörungsideologen annehmen: Die politische Ordnung der ohnehin Besitzenden erübrigt die mafiöse Absprache; die Eigentumsordnung selbst regelt, was politisch entschieden zu werden hat. Sie erscheint als Naturnotwendigkeit, innerhalb der Bürger als Einzelner und Vereinzelter pragmatische Entscheidungen zu treffen hat, will er nicht dem sozialen Untergang anheimfallen.

    Solange diese Gesellschaftsform als naturhaft aufgefasst wird und also unangezweifelt bleibt, kommt kein politischer Verwalter dieser Ordnung auf die Idee, sich gegen die Massen zu verschwören. Jeder einzelne stützt mit seiner Hoffnung aufs eigene Fortkommen das System in Gänze.

    Erpressungen werden dann als solche nicht wahrgenommen, sondern verklärt, weil jeder darauf spekuliert, einmal auf der anderen, der profitierenden Seite des – durch Arbeit und Lohn – vermittelten Erpressungsverhältnisses zu stehen.

    Staat & Bevölkerung: good cop vs. bad cop

    Nun haben diese in sich höchst widersprüchlichen und problematischen Gebilde parlamentarischer Demokratien und ihre sich auf unterschiedlichsten Vermittlungsebenen durchsetzende Macht unter anderem die Eigenheit, dass eine Missachtung des Mehrheitswillens nicht bloß von der Regierung, sondern auch von großen Teilen des Volkes selbst bisweilen durchaus erwünscht ist.

    Alle wissen ja, wie fehlbar sie schon als Privatpersonen ihren Alltag bestreiten und kaum wer möchte persönliche Verantwortung für weitreichende politische Fehlentscheidungen tragen – weshalb sie ganz froh sein dürften, dass sich ihr wirklicher Wille nicht durchsetzt, und man seinerseits alles auf die Regierung schieben kann, wie die Regierung alles aufs Volk schiebt. In der Nacht des Parlamentarismus sind alle Entscheidungskatzen grau.

    Bei dieser stillschweigenden Übereinkunft kann in der Tat von einer Verschwörung gesprochen werden: nämlich einem arbeitsteiligen Pakt zwischen Staatsregierung und Staatsbevölkerung, der das System mit einem „Good cop, bad cop“- Spiel ganz gut am Laufen hält: je nach Lage kann so entweder die Bevölkerung oder der Staat als good cop erscheinen.

    Entscheidend ist nur, dass die Arbeitsteilung zwischen good cop und bad cop nicht aufgekündigt wird. Eine solche „Verschwörung“ ist damit also eine nach innen hin öffentliche, ein landesweites Komplott zwischen herrschender und beherrschter Klasse eines Staates im – scheinbar – gemeinsamen Interesse, sich als Gesamtstaat in der Staatenkonkurrenz gegenüber anderen behaupten zu können. So kann das Einschwören der Nation nach innen zum Verschwören nach außen werden. Im Politikerdeutsch heißt das Standort-Logik.

    Denn ein Staat hat natürlich immer ein normatives politisches und kulturelles, zumindest ideologisches Erziehungsprogramm, auch wenn dieses seinen Bürgern – oder gar ihm selbst – nicht bewusst sein sollte.

    Im deutschen Grundgesetz aber steht immerhin offen, dass die Parteien zur Willensbildung der Bevölkerung beitragen sollen. Aber auch die auf den ersten Blick unpolitischen Beiträge, die Musik, die Filme, die über staatliche Medien täglich in Millionen von Haushalten gesendet werden, bewirken ja etwas, haben auch abgesehen von ihrer Ästhetik einen Welt- und Meinungsgehalt.

    Und umso mehr, je weniger den Bürgern diese Tatsache bewusst ist und sie es als bloße Unterhaltung abtun. Das aber wird in der nationalen öffentlichen Diskussion meistens ausgeblendet; hier wird – und in bedenklichem Maße zunehmend von sich links und aufklärerisch auffassenden Geistern – so getan, als hätte man es auf diesem medialen Feld mit neutralem Boden zu tun, der nicht schon längst durchs nationale Interesse formatiert ist, als hätte man es nur bei den abweichenden Ansichten mit Ideologie, also Mythen zu tun und nicht erst Recht bei der konsensualen Meinung.

    Der wohl wichtigste Philosoph der Neuzeit, G.W.F. Hegel drückte dieses dialektische Verhältnis mit seinen Begriffen „Weltgeist“ und „List der Vernunft“ aus: der Weltgeist ist ein ethisches Prinzip, das jedes Handeln einer bestimmten Epoche bestimmt, und die List der Vernunft bedeutet soviel wie das, was Marx später als „Sie wissen das nicht, aber sie tun es“ formulierte.

    In der alltäglichen Praxis des individuellen Lebens wird jeder Einzelne zu pragmatischen Handlungen gebracht, die notwendig undurchdacht sind; diese unterstehen bestimmten Prinzipien und Gewohnheiten der jeweiligen Zeit, die einem Prinzip der Vernunft entsprechen. Bereits bei Hegel war also klar, dass eine politische Macht einzig die Bestimmungsgewalt über die Struktur jener alltäglichen Verkehrsformen und keine Verschwörungen benötigt, um ihre Interessen durchzusetzen.

    Moderne Verschwörung : Wenn alle mitmachen, ohne es zu merken
    https://www.telepolis.de/features/Moderne-Verschwoerung-Wenn-alle-mitmachen-ohne-es-zu-merken-10230483.html

    7.1.2025 von Marlon Grohn - Verschwörungen braucht es heute nicht mehr. Die Macht funktioniert ganz offen, demokratisch – und doch im Verborgenen. Was das gespenstisch macht. (Teil 2)

    Die Kritik an klassischen Verschwörungstheorien ist heute ebenso zeitgemäß wie eine kritische Haltung gegenüber auch in Demokratien vermuteten Verschwörungen.

    Aber „das Problematische an dieser kritischen Haltung“, schreibt Slavoj Žižek über Verschwörungstheoretiker „ist nicht nur, dass sie die konkrete Gesellschaftsanalyse durch den Kampf gegen abstrakte paranoide Fantasien ersetzt, sondern dass sie, in einer typischen paranoiden Geste, die gesellschaftliche Realität unnötigerweise verdoppelt, als stecke hinter den ‚sichtbaren‘ kapitalistischen und staatlichen Organen eine Geheimorganisation. Man sollte aber einfach akzeptieren, dass eine heimliche ‚Organisation innerhalb der Organisation‘ gar nicht erforderlich ist. Die ‚Verschwörung‘ steckt bereits in der ‚sichtbaren‘ Organisation als solcher, im kapitalistischen System, in der Art und Weise, wie der politische Raum und die Staatsapparate funktionieren“.

    Žižek hat in mehrerlei Hinsicht recht, wenn er sagt, dass so etwas wie eine Verschwörung bereits in diesem System steckt: Zum Beispiel, weil das bürgerliche und demokratische System selbst auf recht verschwörerische Weise zustande gekommen ist.

    Die politischen Geschehnisse etwa, die die Zeit der Französischen Revolution prägten, welche ja die heutige Demokratie erst ermöglichte, waren weder öffentlich noch demokratisch. Die offene, plurale Gesellschaft nahm ihren Anlauf in den kleinen Kreisen verschworener Radikaler.
    Zehren von früheren Verhältnissen

    Die derzeitige Demokratie in ihren institutionellen historischen Beständen zehrt also immer noch von früheren Verhältnissen, in denen Verschwörungen Normalität waren. Womit zumindest das Prinzip, das Muster der Verschwörung, also die Möglichkeit zu allen möglichen Formen geheimer Absprachen unter relativ Mächtigen nicht nur anerkannt, sondern auch weiterhin integriert ist.

    Etwa als Unternehmerverband, als Kartell, als Korruption oder einfach ständige Erpressung und Drohung gegenüber den Unterworfenen, also den Staatsbürgern.

    Konspiratorationistisches Manifest von 2022

    Jene anarchistischen Intellektuellen aus Frankreich allerdings, die 2022 das „Konspirationistische Manifest“ veröffentlicht haben, unterliegen einem Trugschluss, wenn sie den Regierungen und Konzernen in Bezug auf die Covid-Maßnahmen eine Verschwörung vorwerfen. Denn auch dabei waren – parlamentarische Demokratie sei Dank – keine Verschwörungen nötig:

    Das Verhältnis und damit auch die Widersprüche zwischen Erkrankungszahlen einerseits und Maßnahmenpolitik sowie ihrer Begründung andererseits waren für jeden ersichtlich, der es sehen wollte.

    Hingegen wären Verschwörungen auch heute nötig, insofern Unterworfene sich organisieren und etwas erreichen wollen (die Unterdrücker sind bereits bestens organisiert) – solche Verschwörungen würde man sich wünschen, aber auch sie bleiben aus. (Schon die Partei, in der Marx und Engels Mitglieder waren, das vergisst man heute gerne, hieß ja „Geheimbund der Kommunisten“).

    Aber die Macht zumindest bedarf der Verschwörung nicht mehr. Verschwörung ist das – zumeist einzige – Mittel der Ohnmächtigen, das erkennen auch die französischen Konspirationisten in ihrem „Manifest“ richtig. (Entsprechend kann nun vermutet werden, ob mittels der derzeit recht beliebten Kritik an Verschwörungstheorie vielleicht auch die Ausübung von Verschwörungen als inakzeptabel gebrandmarkt werden soll.)

    Das Elend der Verschwörungstheorie-Kritik

    So werden bereits die Gedanken an ein Phänomen wie Verschwörung – als ein Element zur Vorbereitung von Revolutionen – derzeit von besonders vielen Bürgerlichen und Linksliberalen, von ehemaligen Piratenpartei-Politikerinnen bis zu sozialdemokratischen Politologen, solch heftiger Kritik unterzogen.

    Solche Kritiker rationalisieren dann ihre Angst vor dem Aufbegehren der Unterworfenen mit allerlei poetischen Mitteln, die etwa in Ausdrücken wie „gruppenbezogene Menschenfeindlichkeit“ oder „struktureller Antisemitismus“ ihren Höhepunkt finden. Die Macht hingegen ordnet an und realisiert sich bereits durch die Praxis der allgemeinen Gesellschaftsverwaltung. Das wussten früher einmal auch die Linksliberalen.

    Klugheit aus Erfahrung

    Diese vollzieht sich stumm und mahnt dazu, man möge aus seiner Erfahrung – die immer nur eine innerhalb dieser bestehenden Ordnung sein kann – klug werden. Diese Klugheit ist dann freilich nichts anders als eine Gerissenheit, die in fragmentierten Gesellschaften Geheimabsprachen und Komplotte unnötig machen: Wo der Verrat opportunes Mittel eines jeden ist, werden Verschwörungen überflüssig.

    Dass die Macht aber Verschwörung nicht mehr nötig hat, macht deren Sache nicht besser, wie die Verschwörungsideologie-Kritiker heute glauben machen wollen, denen die Erleichterung über eine Überwindung von Verschwörungen anzumerken ist.

    Verschwörungen weichen nicht der Demokratie

    Die Abwesenheit von Verschwörungen nämlich deutet nicht auf demokratischere, offenere, liberalere, sondern auf weitaus schwierigere Verhältnisse hin, als sie in Zeiten von Verschwörungen vorstellbar waren.

    Kaum etwas ist wohl so gespenstisch wie die Verschwörung, die offen ist und an der jeder teilnimmt, welche aber trotzdem nicht als solche durchschaut wird.

    Wo bleiben die Interessen der Mehrheit?

    Kaum etwas auch ist so gruselig, wie ein System, in welchem alles ganz offen, demokratisch und mit rechten Dingen zugeht, in dem es aber trotzdem nie dazu kommt, dass sich die Interessen einer Mehrheit durchsetzen. Gespenstisch und gruselig sind die Verhältnisse, weil der demokratische Betrug, ja die „Aufklärung als Massenbetrug“ (Adorno, Horkheimer) offensichtlich ist, aber niemand von ihm Kenntnis nehmen will.

    Gerade bei den Covid-Maßnahmen, die von den Verfassern des „Konspirationistischen Manifests“ angeführt werden, war die „Verschwörung“ eine sehr offene, öffentliche, ja demokratische: Die Bürger hatten sich – auf die eine oder andere Weise – mit ihrem Staat verschworen, weil sie sich einen Gewinn erhofften.

    Corona-Hysterie

    Jeder machte seine persönliche Wette darauf, wie sich die Lage entwickeln würde, ordnete sich deshalb entweder den Pro-Maßnahmen-Hysterikern oder den Kontra-Maßnahmen-Hysterikern zu.

    Es war die Mehrheit, die eine Mehrheit unterdrückte: ein durch und durch bürgerlich-demokratisches Prinzip, das keinerlei Verschwörung bedarf. Auch die großen Pharmakonzerne waren so frei, öffentlich, statt in Geheimkammern Druck zu machen, um ihren Profit zu steigern.

    Das Wesen der Verschwörungstheorie

    Verschwörungsideologie offenbart daher ebenso wie die Kritik an ihr einige zutiefst romantische Vorstellungen von Politik und Gesellschaft. Stellen sich ihre Anhänger die Welt wie ein größeres Schlumpfhausen vor, in dem der Bösewicht Gargamel eigentlich von Papa Schlumpf bezahlt wird, um das einfache Volk zu drangsalieren, entgegnen ihnen ihre Kritiker auf derselben Ebene: Papa Schlumpf (Kanzler Scholz etwa) wolle nur das Gute und Gargamel (also Putin, Trump, Hamas, Islamismus usw.) sei ganz von allein das Urböse, das die globale Dorfgemeinschaft bedrohe.

    Die eine Ansicht ist so unterkomplex wie die andere; die Welt ist kein Schlumpfhausen. Verschwörungstheoretiker und ihre Kritiker treten also in einen Dialog unter ihresgleichen.

    Es ist unser je eigenes Interesse, mit dem wir einander veralbern.

    Von Covid in den Krieg

    Apropos Hysterie, die die Hirne vernebelt: „Kaum war der Covid-Alarm abgeklungen“, schreibt der französische Autor Serge Quadruppiani, „ertönten die Sirenen des Krieges. Man könnte dieses Zusammentreffen als eine von den Herren der Welt absichtlich herbeigeführte Abfolge interpretieren, um ihre Macht noch ein wenig weiter zu festigen“ (Serge Quadruppiani: Das Chaos des Imperiums, die Paranoia des Imperiums. In: Lundi Matin Nr. 329).

    In Wirklichkeit läuft es anders

    Die Funktion der – nun öffentlich tagenden – Verschwörer wird übernommen von der Gesamtheit der demokratischen Öffentlichkeit und ihrer Mediensphäre. Es ist immer genug los auf der Welt, um eine kritische Masse an medialer Berichterstattung zu erreichen, die wiederum einen Grundstock an Ängsten aktiviert – was der Politik bereits als hinreichende Begründung für ihre Maßnahmen dient.

    Und wenn ohnehin alle dasselbe denken, weil alle im selben System auf dieselbe Art und Weise gezwungen sind, ihre Interessen durchzusetzen, braucht es auch keine Absprache unter den Redaktionen: Die kommen bereits ganz allein darauf, was jetzt – im Sinne des Staatswohls – zu tun und zu sagen ist. „Absichtlich herbeiführen“ muss also niemand etwas, schon gar nicht „die Herren der Welt“. Das Landesinteresse und seine arbeitsteilige Verselbstständigung ersetzten die Verschwörung.

    Die klassische Verschwörung hat sich auch erübrigt, wo diese – bis hinein in die letzte graswurzelige Nische von alternativen Diskussionsräumen oder den digitalen Medien – die gesamte Bevölkerung qua ideologischer Erzählungen zu Mitverschwörern, etwa gegen andere Staaten (etwa derzeit die der westlichen gegen Russland und China) macht.

    Weder westliche Geheimagenten noch ein deutscher Politiker braucht mehr explizit eine Verschwörung etwa gegen ein anderes Land anzuzetteln – die Funktion der Verschwörung gegen das andere Land haben heute die öffentlich gemachten Narrative übernommen, die Produkt der herrschenden Ideologie sind und durchs Ressentiment gestützt werden.

    Diese öffentliche Verschwörung hat dabei nicht etwa in „den Medien“, also den Redaktionen oder recherchierenden freien Journalisten, die etwa betrügen wollten, ihren Ursprung, sondern in der sich durch die Medien lediglich ausdrückenden Ideologie, die nichts anderes darstellt als eine erzählerische Rechtfertigung bestimmter Herrschafts-, also Eigentumsverhältnisse und -Interessen. Es muss niemand persönlich betrügen, wo struktureller Betrug in Form von Interessenwahrung längst umfassend Staatsraison und persönliche Gewohnheit geworden ist.

    Die verschwörerischen Gespräche finden heute in Talkshows vor Millionenpublikum statt, die Geheimdiplomatie steht zwischen den Zeilen in den Zeitungen. Das ist der Unterschied zu früher: Die Hinterzimmer werden nicht mehr benötigt, wenn alle Staatsbürger schon qua ihrer Staatsmitgliedschaft und der Teilhabe am ideologischen Wissen (also einem Betrugs-Wissen, das sich den Charakter des gültigen zu verleihen vermag) Teil einer Verschwörung sind, die keine richtige mehr ist.

    Wovon die klassische Verschwörungstheorie noch ausging – dass einzelne mächtige Personen Geheimpläne umsetzen, um den Menschen zu schaden – ist also überholt, wo ganz offen das Gesetzeswerk einer Republik von den Konzerninhabern selbst geschrieben wird (Peter Hartz) und diese Gesetze eine anonyme Vollstreckung durch den alltäglichen Lebensvollzug der Bevölkerung selbst genießen.

    Warum aber sprechen Ideologiekritiker wie der oben zitierte Žižek trotzdem noch von Verschwörung, wo doch das Zeitalter ihres Verschwindens angebrochen ist?

    Zum Beispiel, weil die Funktionsweise dieselbe ist. Merkwürdig ist es schon, dass selbst jene Kritik der Verschwörungsideologie, die bekundet, Verschwörungstheorien seien überholt, da die Verschwörung offen zutage liege, nicht ohne den Begriff der Verschwörung auskommt. Žižek spricht von der Existenz einer „sichtbaren“, also offenen, erkennbaren, aber eben vorhandenen Verschwörung, die schon „im System selbst“ stecke.

    Eine solche offene Verschwörung ist es etwa, wenn eine Klassengesellschaft alles dafür tut, die systematische Klassenherrschaft zu verdecken und dort, wo das nicht möglich ist – etwa weil es den im Grundgesetz festgelegten Werten der Gleichheit widerspricht –, mit krudesten Argumenten zu legitimieren versucht. So wird das, wofür früher Verschwörungen dienlich waren, durch den offenen demokratischen und medialen Prozess bewerkstelligt: nämlich die straffe Reproduktion der politischen Unterdrückung von Subalternen.

    Diese materielle Basis aller Ideologie fällt heute ganz heraus aus den Betrachtungen der Verschwörungs- wie auch der Ideologiekritiker: Welchen Zweck haben bzw. hatten Verschwörungs-Mythen denn? Zum Beispiel wollte der Antisemitismus einen versöhnlerischen Kitt im Volke zwischen den einzelnen Klassen schmieren, wollte die klassenübergreifende Feindschaft gegen Juden als Ablenkung vom Klassengegensatz und dessen Überwindung etablieren. Gerade, wenn es die Ohnmächtigen sind, die sich in Verschwörungserzählungen verlieren, verweist das wieder auf die gesellschaftliche Macht, deren bloße Mündel sie im Produktions- und Arbeitsprozess sind.

    Die heute so oft geäußerte Kritik an der Verschwörungsideologie ist deshalb besonders heimtückisch, da sie zwar auf der einen Ebene gegen Ideologie skandiert, auf einer anderen aber gleichzeitig selbst Ideologie propagiert: nämlich jene altherkömmliche liberale Ideologie, der gelungen ist, sich einen Schein von vertrauenswürdiger Wissenschaftlichkeit zu verleihen, welcher bis in akademische und progressive, ja ideologiekritische Kreise glaubhaft ist.

    Solche Verschwörungsideologie-Kritik will lediglich die eine gegen eine andere, ihr genehmere Ideologie oder Erzählung austauschen. Eine im Soziologen-Jargon sogenannte ausdifferenzierte Gesellschaft hat auch ausdifferenzierte, in selbstständigen Einheiten agierende Erzähl-Instanzen, die gedanklich allesamt Abkömmlinge der herrschenden Ideologie sind, aber dabei auf differenzierte, also bunte, individuelle Weise verkünden, weshalb man in den Krieg zu ziehen, Arme zu verachten oder China zu bekämpfen habe.

    So erscheinen zumindest hierzulande noch die menschenfeindlichsten Aktionen des westlichen Imperialismus als im edlen Interesse aller. Aber das ändert nichts daran, dass die Bewohner Afrikas oder Chinas die Europäer als eine verschworene Gemeinschaft auffassen. Für sie macht es keinen Unterschied, ob die Pläne zu ihrer Unterwerfung in Hinterzimmern oder direkt im nationalen Fernsehen geschmiedet werden.

    Gerade also, weil in den modernen, ausdifferenzierten, liberalen Demokratien alles komplett öffentlich abläuft, sind die Zustände heute ähnliche wie zu klassisch verschwörerischen Zeiten: Es ist die Lehre der Edgar-Allen-Poe-Geschichte vom „entwendeten Brief“, dass sich eine Geheimsache vor der Öffentlichkeit am besten dadurch verbergen lässt, indem man sie, gemischt unter all die tausenden anderen ablenkenden und unüberschaubaren Einzel-Erscheinungen des Tages, offen zutage treten lässt: Der geheime Brief wurde gar nicht entwendet, er lag einfach immerzu mitten auf dem Tisch.

    Diese Lehre macht sich den immer noch einflussreichen Verschwörungsglauben in der Bevölkerung zunutze: Wenn alle denken, das Wichtige müsse geheim bleiben, wird niemand annehmen, dass das offen Gesagte von Wichtigkeit sein könnte.

    Die Gesellschaften also sind so ausdifferenziert, dass vor lauter einzelnen Bäumen niemand mehr den Wald wahrnimmt. Wenn der Bundeskanzler eine „Zeitenwende“ – nicht diagnostiziert, sondern – initiiert, dann denken sich die Leute: „Drollig, was der Opi da faselt“. Was das aber bedeutet, werden sie wohl erst merken, wenn es schon zu spät ist.

    Von Illuminaten zu Instagram : Der Wandel der Verschwörung
    https://www.telepolis.de/features/Von-Illuminaten-zu-Instagram-Der-Wandel-der-Verschwoerung-10230972.html

    8.1.2025 von Marlon Grohn - Konspirationen gibt es seit jeher – doch ihre Form hat sich verändert. Früher traf man sich im Verborgenen. Heute gibt es soziale Medien. (Teil 3 und Schluss)

    Wie funktioniert eine in den vorherigen Teilen dieser Serie beschriebene öffentliche, demokratische Verschwörung aller heute konkret?

    Die letzte juristische Instanz in bürgerlichen Demokratien sind mitnichten die staatlichen Gerichte, sondern die Öffentlichkeit. Nicht mehr die Weltgeschichte, sondern die Medien sind das Weltgericht. Indem diese Öffentlichkeit in großen Teilen privatwirtschaftlich eingerichtet ist, ist sie paradoxerweise der öffentlichen Kontrolle enthoben.

    Das heißt, sie widerspricht ihrem eigenen Maßstab, öffentlich zu sein und funktioniert so in ihrer chaotischen Gesamtheit als modernisierte Form der Selbstjustiz. Etwa konnten in den 1960er-Jahren als Staatsfeinde wahrgenommene unbescholtene Bürger wie Benno Ohnesorg oder Rudi Dutschke durch von der demokratischen Presse Aufgehetzte öffentlich hingerichtet werden, ohne dass der Staat, in dem das alles stattfand, dafür eine gesetzlich verankerte Todesstrafe gegen Systemgegner benötigte.

    Der Zweck der Selbstjustiz

    Zum Zwecke des Funktionierens solcher Selbstjustiz sind die – an sich längst überkommenen – moralischen Vorstellungen der letzten Jahrhunderte konserviert worden, um sie im Zweifelsfalle gegen Delinquenten im eigenen Land oder ungern gesehene Staatsoberhäupter anderer Länder anzuwenden – man ahnt wohl bis jetzt nicht, wie viel Stabilisierung und Legitimierung die Klassenherrschaft durch solche etwa religiöse Moral immer noch erfährt.

    Der Vorwurf, jemand verbreite ein „Kreml-Narrativ“, richtet sich nicht nur gegen den russischen Präsidenten, sondern auch gegen alle, die hierzulande andere Meinungen als die Bundesregierung vertreten: Diese Unterstellung von Lügen bei gleichzeitiger Betonung der eigenen Rechtschaffenheit hat das Prinzip der Verschwörung beerbt.

    Gibt es eigentlich auch ein Kanzleramt-Narrativ?

    Wo man etwa das Wort „Kanzleramt-Narrativ“ hingegen kaum vernimmt, braucht die nationale Verschwörung gegen andere Nationen keine Verschwörung der Mächtigen gegen ihre Untertanen mehr. Durch den stets aktivierten Nationalismus empfinden sich diese als eine Interessengemeinschaft, für die das Unheil nur aus dem Ausland kommen kann.

    Staatsoberhäupter und sonstige politisch relevante Personen werden nicht mehr durch geheime Absprachen in kleinen Zirkeln gestürzt, sondern, wie etwa die Fälle wie der Bundespräsidenten Köhler und Wulff zeigen, durch breite publizistische Kampagnen, die an die Moral des Volkes –oder, im Zweifelsfall: der Bild-Leser – appellieren. Früher hat man die Sünder gesteinigt, heute setzt man sie einfach auf die Titelseite.

    Öffentlichkeit ist immer besser als Hinterzimmer

    Der Druck der Macht, der früher durch Hinterzimmergespräche ausgeübt werden konnte, wurde sogar noch optimiert, indem etwa der durch die Öffentlichkeit und damit durch das Volksurteil zu bearbeitende Politiker, etwa Erdoğan bei der Frage des Nato-Beitritts Schwedens, direkt in die Öffentlichkeit gezerrt wird.

    Der Gesichtsverlust, der ihm hier winkt, ist die weitaus größere erpresserische Macht als eine in Hinterzimmer-Verhandlungen ausgeübte. Keine imperiale Macht muss heute noch einen schlecht gelittenen Staatschef qua Verschwörung aushebeln und umständlich durch einen genehmeren ersetzen; stattdessen lässt man die Öffentlichkeit empört Galle spucken und wartet einfach auf die nächste Wahl.

    Alles voll demokratisch

    Es geht dabei also alles vollends demokratisch zu, überhaupt nicht elitär, verschworen, im Hinterzimmer, sondern mit Zustimmung einer Bevölkerung, die in jedem demokratischen Land zufälligerweise immer genau das will, was ihre Herren auch wollen.

    Die Medien „konstruieren“ freilich nicht die wirklichen Phänomene (Corona, Krieg, Migration, usw.), aber sie führen doch die Rede und vor allem: die Art des Redens über diese, und damit deren Mythisierung herbei. So kommt es in einer Gesellschaft, in der die Masse innerhalb solcher bloßen Rede-Welten lebt, und auch nicht mehr zwischen den beiden Ebenen – Welt und Rede über die Welt – unterschieden wird, zur Reaktivierung des Mythos.

    Der Mythos wiederum hat den Vorteil, das er nicht mühsam begründet werden muss: Er legitimiert sich durch sich selbst und scheint eine eigene, verselbständigte Existenz ausserhalb von Bevölkerung, Regierung, Medien und Gesellschaft zu führen: Der Mythos kommt praktischerweise irgendwo von draussen oder war schon immer da, er war seit je blankes Instrument.

    "Verschwöffentlichkeit"

    Die verschworene Gemeinde also agiert heute öffentlich, im nationalen Rahmen und vermittels von Mythen. Die Bevölkerung soll im Pakt mit ihrer Regierung zum nationalen Beutekollektiv werden.

    Die jeweiligen nationalen Medien, qua Existenz dem Wohle dieses Kollektivs, also des Staates verpflichtet, der sie erzeugt, bewirtschaftet, duldet und maßregelt, sind ebenso Medium dieser Verschwörung: Diese Praxis einer explizit öffentlichen Verschwörung löst sukzessive sowohl den Begriff von Öffentlichkeit als auch den der Verschwörung auf: Öffentlichkeit und Verschwörung werden hier begrifflich eines, nennen wir sie: „Verschwöffentlichkeit“.

    Nur so erklärt sich, warum in einer Welt, die kaum noch der Verschwörungen bedarf, „trotzdem“ – also: gerade deswegen – in einer zuvor ungekannten Breite von Verschwörungstheorien und -mythen die Rede ist:

    Die früheren Verschwörungstheoretiker waren gefährlich für die Macht, die heutigen geben nur noch harmlose Spinner ab, über die sich das Bürgertum belustigen kann. Wo die Verschwörungen qua Massenideologien öffentlich geworden sind, d.h. der Mythos (heute: „das Narrativ“) von allen geglaubt wird, sind weder explizite Lügen noch geheime Verschwörungen mehr nötig.

    Überholte Debatten

    Die dieser demokratischen Herrschaft – also letztlich sich selbst – Unterworfenen führen jene Debatten etwa über Pressefreiheit, Zensur, Meinungsfreiheit, Kunstfreiheit usw. fort, die im Mittelalter und in der Frühzeit der bürgerlichen Gesellschaft aktuell waren, ohne zu merken, dass sie heute überholt sind.

    Sie klammern sich in ihrer Rede an eine Gesellschaft, die gar nicht mehr existiert, weil die Produktionsverhältnisse längst andere sind. Die Gesetze von Meinungs- oder Pressefreiheit obliegen nicht mehr dem Monarchen, sondern dem freien Markt.

    Der Markt ist die Konspiration

    Dieser ist es, der strukturell, und nicht bewusst zensiert und unterdrückt oder „cancelt“. Konspirationen wurden durch den totalen Markt ersetzt, der etwa die Entfernung unbeliebter Personen viel besser regelt als jede Verschwörung, schon weil der Markt nur ein einziges Prinzip kennt: Popularität, also Beliebtheit auf Basis von Moral.

    Wenn die gesamten Nationen verschworen ist, bedeutet das: Die Bevölkerung pflichtet dem Mythos bei, von dem sie als Realität überzeugt ist.

    Das ist umso praktischer, weil im Gegensatz zu herkömmlichen Verschwörungen kaum noch wer offen lügen muss, sondern jeder seine vom Pluralismus, also der gesellschaftlichen Zersplitterung gedeckte, subjektive Meinung in seiner eigens für ihn eingerichteten sozialen Nische kultiviert, was freilich eine Gesamtlüge, den Kompromiss als kleinsten gemeinsamen Nenner zur Folge hat.

    So dient die gleichzeitig chaotisch auf Einzelmeinungen begründete, aber in diesem Chaos auf nationale Grundprinzipien verpflichtete Öffentlichkeit als Apparat, der auch schwerwiegende Vorwürfe gegen die Herrschaft verpuffen lässt, indem er schon im Vorhinein jeden schwerwiegenden Vorwurf als Mythos von sich weist.

    Herkömmliche Verschwörungen im kleinen Kreise funktionierten früher so: Jeder der Teilnehmer an ihr hatte ein eigenes Interesse, in dessen Sinne er dem Verschwörer-Kollektiv beitrat.

    Auf ähnliche Weise wird heute in der Öffentlichkeit an das Interesse des Einzelnen appelliert: dass etwa das nationale deutsche Interesse, d.h. das der besitzenden Klasse, auch im Sinne der von deren Besitz Abhängigen, der Lohnabhängigen, der Arbeitslosen, der besitzlosen Eingewanderten usw. sei.

    Dass dieser Appell verfängt, zeigt: Es gibt keine relevante Menge, die clever genug wäre, dass man sie eigens durch Verschwörungen betrügen müsste, also auch keine relevante Menge an Klassenbewussten, die man etwa am Umsturz oder nur am Klassenkampf hindern bräuchte.

    Verschwörungen sind zum Großteil deswegen verschwunden, weil es keinen Grund mehr für sie gibt. Hier offenbart sich das Interesse der Verschwörungstheorie-Kritiker: ihre Erleichterung über die Abwesenheit von Verschwörungen, die sie als einen Fortschritt auffassen, ist in Wahrheit ein sehr schlechtes Zeichen. Wären Verschwörungen wieder nötig, wäre das für die Unterdrückten dieser Welt ein gutes Omen.

    Darin aber, dass deren Kampf verhindert wird, liegt das öffentliche Komplott: jeder Einzelne denkt, das allen aufgedrängte, nationale Partikularinteresse sei zu seinem eigenen Nutzen – und nur deshalb will jeder an der öffentlichen Verschwörung, der „Verschwöffentlichkeit“, teilnehmen. Die Grenze einer Nation bildet die Grenze der Verschworenen und nur in deren Rahmen hat sie ihre Funktion: In den Niederlanden etwa „glaubte“ die Bevölkerung seit Ende März 2022 nicht mehr an Corona, und es „funktionierte“: Das Virus war aus dem Sinn und damit aus ihrer Welt. In Deutschland und anderen Ländern glaubte man zur selben Zeit noch an Covid, und auch das „funktionierte“, wo Funktionieren eben immer nur ein Kriterium hat: Jedes persönliche Interesse mit den Erfordernissen der herrschenden Apparatur zu vermitteln.

    In Russland glauben die Leute, der Krieg in der Ukraine sei eine „Spezialoperation“, in Europa und den USA glauben sie, die europäischen und amerikanischen Kriege seien „Friedenseinsätze“. Die Konkurrenz des totalen Markts gleicht nicht nur die Individuen, sondern auch die Staaten immer mehr an: Wo alle unter demselben Prinzip konkurrieren, müssen alle gleich werden. Jede Nation hat ihre öffentliche Verschwörung, deshalb ist die internationale, nicht-öffentliche nicht mehr nötig. Die Zeitungen haben die Illuminaten überflüssig gemacht.

    Man wird also, will man begreifen, wie es heute um das Verhältnis von Macht, Ohnmacht und Verschwörung bestellt ist, den Begriff der Verschwörung immer im Zusammenhang mit dem der Herrschaft zu vermitteln haben. Und damit auch den der ideologischen Vernebelung und des „Massenbetrugs“ (Adorno/Horkheimer) der Kulturindustrie (die nichts anderes als die heute so bezeichnete „Öffentlichkeit“ ist) im Zusammenhang mit dem kapitalistischen Produktionsdiktat betrachten müssen. Wer nicht von bürgerlicher Klassenherrschaft qua Ausbeutung von Arbeitskraft reden will, der sollte dann auch bitte keine Verschwörungsmythen-Kritik anstimmen.

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