• HCR - Inclure les réfugiés dans les programmes de vaccination : la clé pour mettre fin à la pandémie
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/1/600012dca/inclure-refugies-programmes-vaccination-cle-mettre-fin-pandemie.html

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, fait son possible afin que quelque 80 millions de personnes déracinées dans plus de 100 pays, dont 29,6 millions de réfugiés, soient prises en compte dans les stratégies de vaccination et de traitement contre la Covid-19. Mike Woodman, responsable au HCR pour la santé publique, a évoqué les défis à relever avec Tim Gaynor, rédacteur en chef du site web.
    A qui incombe la responsabilité de vacciner les réfugiés, les déplacés internes et les apatrides ?
    Les autorités nationales sont responsables des programmes de santé publique et des campagnes de vaccination contre la Covid-19. La distribution et l’administration des vaccins aux réfugiés et à d’autres personnes relevant de la compétence du HCR seront coordonnées par les autorités sanitaires nationales. Des organisations nationales, internationales et des partenaires de la société civile peuvent être sollicités pour soutenir ces efforts.
    Tous les gouvernements se sont-ils engagés à inclure les réfugiés dans leurs stratégies de vaccination ?

    Le HCR plaide en permanence aux niveaux national, régional et mondial pour que les réfugiés et les autres personnes relevant de sa compétence soient inclus dans les stratégies nationales.
    A ce jour, sur les 90 pays qui élaborent actuellement des stratégies nationales de vaccination contre la Covid-19, 51 d’entre eux - soit 57% - ont inclus les réfugiés dans leurs programmes de vaccination.Nous sommes engagés dans des discussions et des processus décisionnels au sein de COVAX, l’initiative mondiale visant à garantir un accès rapide et équitable aux vaccins contre la Covid-19 pour tous les pays.Nous travaillons avec des partenaires internationaux pour faire en sorte que les affirmations « aucun laissé pour compte » et « accès équitable aux vaccins » ne restent pas de belles phrases, mais qu’il s’agisse bien de pratiques concrètes.
    Quels sont les risques et les conséquences si les réfugiés ne sont pas inclus dans les plans de vaccination nationaux ?
    Selon le raisonnement des experts de santé publique, il est impossible de briser ou de ralentir durablement la transmission du virus à moins que 70% de la population au minimum n’ait acquis une immunité.
    Pour mettre fin à la pandémie, il est essentiel de veiller à ce que les réfugiés soient inclus dans les programmes de vaccination. Exclure les réfugiés, les déplacés ou les non-nationaux des plans de vaccination fait risquer une transmission continue dans ces populations, avec des retombées sur la population nationale.L’exclusion des réfugiés comporte des risques tangibles en matière de protection, allant des conséquences sur leur santé, l’accès aux services, au travail, à l’éducation et aux moyens de subsistance, à la liberté de mouvement et à l’absence de discrimination.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#refugie#demandeurdasile#vaccination#inclusion#populationnationale#immunite#santepublique#covax

  • HCR - Un couple d’Irakiens compte parmi les premiers réfugiés au monde à recevoir le vaccin contre la Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/1/6001653ca/couple-dirakiens-compte-premiers-refugies-monde-recevoir-vaccin-contre.html

    « J’espère que la vie sera plus détendue maintenant. Quand je rentrerai chez moi, je pourrai embrasser mes enfants sans devoir me désinfecter les mains avant », a déclaré la réfugiée irakienne Raia jeudi, après avoir reçu le vaccin contre la Covid-19 dans la ville d’Irbid, au nord de la Jordanie. Elle compte ainsi parmi les premiers réfugiés enregistrés par le HCR au monde à être vaccinés contre le virus.Originaires de Bagdad, Raia et son mari Ziad - médecin de profession - ont fui le conflit irakien pour se réfugier en Jordanie en 2006. Ils ont tous deux reçu le vaccin Sinopharm développé en Chine, après avoir été inscrit sur la liste des bénéficiaires prioritaires en raison des maladies chroniques de Ziad, qui le plaçaient dans la catégorie des personnes à haut risque.En sortant du centre de santé après avoir reçu son vaccin, Raia a arboré un large sourire et a levé le pouce en signe de réussite. « Nous voulons juste que la vie revienne à la normale. Le vaccin nous aidera à y parvenir », a-t-elle déclaré.
    En tant que pharmacienne diplômée, Raia connaît l’importance des vaccinations et s’est inscrite avec sa famille dès l’ouverture des inscriptions en Jordanie. Dans le cadre du plan national de vaccination du pays contre la Covid-19, qui a débuté cette semaine, toute personne vivant sur le sol jordanien, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile, a le droit de recevoir le vaccin gratuitement.Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, plaide en permanence, aux niveaux national, régional et mondial, pour que les réfugiés et les autres personnes relevant de notre compétence soient inclus dans les stratégies nationales. En priorité, les vaccins sont mis à la disposition des personnes les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques ou les personnes dont le système immunitaire est affaibli, ainsi que les travailleurs de santé et les autres personnes dont le travail est essentiel.Seuls les réfugiés qui font partie de l’une des catégories prioritaires nationales seront vaccinés dans un premier temps. D’autres pourront suivre à mesure que les vaccinations seront étendues.

    #Covid-19#migrant#migration#jordanie#refugie#demandeurdasile#sante#vaccination#inclusion#vulnerabilite#unhcr

  • Les demandes d’asile continuent de baisser en Allemagne en 2020 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/29543/les-demandes-d-asile-continuent-de-baisser-en-allemagne-en-2020

    L’Allemagne n’est plus la première destination européenne des demandeurs d’asile. Le pays enregistre une baisse continue des demandes d’asile, qui s’est accentuée en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 et du durcissement de la politique migratoire allemande.Le nombre de migrants ayant déposé un dossier de demande d’asile en Allemagne a chuté de plus de 30% en 2020 par rapport à 2019, d’après les chiffres du ministère allemand de l’Intérieur. Les autorités ont enregistré près de 76 000 premières demandes d’asile l’an passé. Un chiffre bien loin des 400 000 demandes déposées en 2015 lorsque la chancelière Angela Merkel avait décidé l’ouverture des portes du pays pendant la crise migratoire européenne. En 2020, la plupart des demandeurs sont originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak et de Turquie. Environ 37 800 personnes ont, quant à elles, obtenu le statut de réfugié cette même année.La chute des voyages internationaux et la fermeture de frontières, notamment au printemps à cause de la propagation du coronavirus, expliquent en partie la baisse des demandes d’asile en 2020, a indiqué le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer. Mais la politique migratoire allemande, qui s’est durcie depuis quatre ans, y serait aussi pour quelque chose, s’est satisfait le ministre conservateur, favorable à un plus strict contrôle des frontières.
    Après la hausse soudaine des demandes d’asile en 2015 et 2016 (700 000 dossiers déposés), le gouvernement allemand avait réagi en limitant les conditions d’immigration dans le pays et en augmentant les expulsions des déboutés du droit d’asile ou des réfugiés reconnus coupables de violence.

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#asile#expulsion#droit#demandeurdasile#refugie#politiquemigratoire

  • Automutilations, idées suicidaires… Sur les îles grecques, une dégradation inquiétante de la santé mentale des migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/29311/automutilations-idees-suicidaires-sur-les-iles-grecques-une-degradatio

    Confinement : Pour l’IRC, si le système même d’enfermement des demandeurs d’asile dans des hotspots a constitué un terrain favorable à des souffrances psychologiques, ce sont les longs mois de confinement imposés aux résidents qui ont radicalement aggravé la situation. L’isolement prolongé des camps jusqu’à la fin de l’été, alors que la population grecque a été déconfinée le 4 mai, a créé un fort sentiment d’injustice chez les personnes migrantes.Durant l’été, une vingtaine d’associations, dont Amnesty International, avaient dénoncé une politique « inefficace » et « discriminatoire » envers les exilés."La crainte réelle d’être contaminés a provoqué chez les habitants des centres d’identification et d’enregistrement une détresse considérable. En conséquence, les tensions ont commencé à s’intensifier avec des incendies et des protestations qui éclatent chez les réfugiés des camps de Lesbos, Chios et Samos en avril 2020", détaille également l’IRC dans son rapport.
    Pour mettre fin à cette situation intenable, l’IRC appelle l’Union européenne (UE) à plus de solidarité afin que les demandeurs d’asile des îles grecques soient plus rapidement répartis entre les pays de l’UE.Seuls quelques milliers de réfugiés - dont 1 300 mineurs malades ou non-accompagnés - ont été autorisés à se réinstaller dans d’autres États de l’UE cette année, malgré les demandes répétées d’Athènes et de la Commission européenne d’intensifier les transferts

    #Covid-19#migrant#migration#grece#ue#sante#santementale#refugie#confinement#demandeurdasile#mineur#mna#lesbos#chios#samos

  • Plus de 80 millions de réfugiés et de déplacés dans le monde, et cela va empirer si « les dirigeants n’arrêtent pas les guerres »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/09/plus-de-80-millions-de-refugies-et-de-deplaces-dans-le-monde-un-nombre-inedi

    A la mi-2020, en pleine pandémie de Covid-19, le monde comptait plus de 80 millions de réfugiés et de déplacés, du jamais-vu, a rapporté l’Organisation des Nations unies (ONU) mercredi 9 décembre. Dans un communiqué, Filippo Grandi, qui est à la tête du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a déploré que le monde ait atteint ce « sombre tournant » et a averti que la situation allait empirer si « les dirigeants du monde n’arrêtent pas les guerres ». « La communauté internationale ne parvient pas à préserver la paix », a-t-il dit, soulignant que les déplacements forcés avaient doublé au cours de la dernière décennie. En début d’année, déjà, le nombre de personnes qui avaient été forcées de quitter leur foyer en raison de persécutions, de conflits et de violations des droits humains s’élevait à 79,5 millions, selon le rapport du HCR.Ce nombre de 79,5 millions inclut 45,7 millions de personnes déplacées dans leur pays, 29,6 millions de réfugiés et autres personnes déplacées de force hors de leur pays ainsi que 4,2 millions de demandeurs d’asile. « Des conflits nouveaux ou déjà existants, ainsi que la pandémie de Covid-19, ont eu des conséquences dramatiques sur leur vie en 2020 », a fait savoir le HCR dans un communiqué. Malgré l’appel urgent lancé en mars par le secrétaire général des Nations unies en faveur d’un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie, les conflits et les persécutions se poursuivent. La violence en Syrie, en République démocratique du Congo, au Mozambique, en Somalie et au Yémen a notamment provoqué de nouveaux déplacements au cours du premier semestre de l’année.De nouveaux déplacements importants ont également été enregistrés dans la région du Sahel central, en Afrique, où les civils sont soumis à « des violences inqualifiables », notamment des viols et des exécutions, selon le HCR.Le rapport souligne également que certaines des mesures prises pour freiner la propagation du SARS-CoV-2 ont rendu plus difficile l’accès des réfugiés à la sécurité. En avril, 168 pays avaient fermé totalement ou partiellement leurs frontières, 90 pays ne faisant pas d’exception pour les demandeurs d’asile. Depuis, avec le soutien et l’expertise du HCR, 111 pays ont trouvé des solutions pour garantir que leur système d’asile soit totalement ou partiellement opérationnel, tout en veillant à ce que les mesures nécessaires soient prises pour freiner la propagation du virus. Malgré ces mesures, les nouvelles demandes d’asile ont diminué d’un tiers par rapport à la même période en 2019.

    #Covid-19#migrant#migration#refugie#demandeurdasile#asile#sante#hcr#personnedeplacée#sante#vulnerabilite

  • HCR - Augmentation du trafic d’enfants au Mali en raison du conflit et de la pandémie de Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/12/5fc63047a/augmentation-trafic-denfants-mali-raison-conflit-pandemie-covid-19.html

    Le conflit, l’insécurité, la pandémie de Covid-19 et la détérioration des conditions économiques entraînent une augmentation de la traite des enfants, du travail forcé et du recrutement forcé par des groupes armés au Mali, met en garde ce jour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.Des cas plus nombreux de recrutement d’enfants ont été rapportés durant le premier semestre 2020 (230 cas) par rapport à l’année 2019 toute entière (215 cas), selon un rapport récemment publié par le Groupe mondial de la protection (GPC), un réseau dirigé par le HCR qui regroupe des agences des Nations Unies et des ONG assurant des prestations de protection aux personnes affectées par les crises humanitaires.Des groupes armés se livrent également au trafic d’enfants destinés au travail dans les mines d’or, utilisant les profits pour enrichir les combattants des groupes armés, alimenter le commerce des armes et financer la violence. Des « taxes » exorbitantes sont également imposées aux adultes qui travaillent dans ces mines d’or.Comme les écoles restent fermées en raison du conflit, de l’insécurité, de la pandémie de Covid-19 ou des grèves d’enseignants, les enfants sont également poussés vers les mines d’or informelles, notamment à Gao et Kidal où de nombreuses zones sont contrôlées par des groupes armés.Des évaluations rapides sur la protection de l’enfance ont révélé que quelque 6000 enfants, en grande majorité des garçons, travaillent dans huit sites miniers du pays. Ils sont exposés aux pires formes de travail des enfants, à l’exploitation économique, à la violence sexuelle, physique et psychologique.Certains enfants sont arrivés « à crédit » sur le site, car leur transport et leur alimentation ont été préfinancés par une tierce partie. D’autres ont déclaré avoir travaillé des journées entières sans être payés par leur employeur. Les enfants sont contraints de travailler pendant des périodes indéterminées jusqu’au remboursement de leurs « dettes » de recrutement et de voyage.« Du fait du conflit et de la détérioration socio-économique aggravée par la pandémie, nous constatons certaines des violations des droits humains parmi les plus flagrantes au Sahel », a déclaré Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante du HCR chargée de la protection internationale. « Les enfants sont forcés à combattre par des groupes armés. Ils sont victimes de la traite des êtres humains, de viols, de vente, ils sont forcés à la servitude sexuelle ou domestique, ou au mariage précoce. Encore davantage d’enfants sont en danger au Sahel, une région en passe de devenir la crise humanitaire qui connaît la croissance la plus rapide au monde. »Les victimes sont des Maliens ainsi que des réfugiés, des demandeurs d’asile ou des migrants.Des informations provenant de la région de Mopti font état de communautés de femmes et de jeunes filles enlevées, agressées sexuellement et violées. Plus de 1000 cas y ont déjà été enregistrés depuis début 2020. Le HCR craint également que les mariages d’enfants n’augmentent de façon exponentielle dans un pays où, selon les estimations, 53% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans.Malgré le conflit et les restrictions de circulation imposées par le conflit et la crise de Covid-19, le Mali reste un incontournable pays de transit pour les réfugiés et les migrants qui tentent d’atteindre l’Afrique du Nord et l’Europe.
    Certaines personnes en transit sont victimes de la traite et envoyées au travail forcé dans le secteur agricole tandis que d’autres, notamment des femmes, tombent en chemin entre les mains de passeurs vers des emplois promis en Afrique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient. D’autres encore sont détournées vers Bamako ou vers des zones minières ou agricoles où elles sont contraintes de se prostituer pour survivre. Le profil des passeurs et de leurs complices va de groupes criminels ou armés organisés à des chefs tribaux et des représentants des autorités, mais parfois aussi les parents, les proches ou les membres de la communauté.

    #Covid-19#migrant#migration#mali#sahel#afrique#europe#moyenorient#traite#violence#sante#vulnerabilite#femme#mineur#refugie#demandeurdasile#transit#economie

  • France : « La rétention administrative, c’est de la criminalisation des personnes étrangères » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28488/france-la-retention-administrative-c-est-de-la-criminalisation-des-per

    Paul Chiron : Depuis le mois de mars, il y a en moyenne 67 expulsions par mois, dont 37 vers des pays hors de l’Union européenne. En 2019, cette moyenne mensuelle était de 253.Ces chiffres nous permettent de faire un premier bilan de la situation en période de crise sanitaire. Ils confirment ce que l’on savait déjà : il y a désormais très peu de perspectives d’éloignement avec la fermeture des frontières.
    Celles de l’Algérie, par exemple, sont fermées depuis mars. Aucune expulsion n’a pu avoir lieu vers ce pays depuis le 15 mars. Et pourtant, on voit toujours des personnes de nationalité algérienne dans les CRA bien qu’il soit techniquement impossible de les expulser. Rien que dans les centres où nous intervenons, 13% de la population est de nationalité algérienne !
    Le sens légal de ce genre de retenue est par conséquent complètement dévoyé. La loi prévoit en effet qu’une personne peut être privée de liberté dans une perspective « raisonnable » d’éloignement. Or actuellement, la plupart des expulsions n’ont pas lieu et on ne sait pas quand elles pourront reprendre. Visiblement, on veut donc juste enfermer des personnes en rétention sans espoir aucun de les expulser. C’est simplement de la privation de liberté inutile et violente.
    Selon nous, la rétention administrative revient à criminaliser des personnes étrangères. Les CRA ressemblent d’ailleurs de plus en plus à des prisons. L’allongement de la durée maximale de rétention [portée de 45 jours à 90 jours par une réforme « asile et immigration » en septembre 2018, NDLR] va dans ce sens. Cela reflète une volonté d’afficher une fermeté envers les personnes en situation irrégulière et, ça, ce n’est que de la politique.
    IM : Rien que dans le CRA de Toulouse, vous avez récemment déposé 24 demandes de mises en liberté de retenus, qui ont toutes été rejetées. Quels étaient les motifs de ces rejets ?
    PC : Nos demandes étaient axées sur l’illégalité de ces rétentions, étant donné l’absence de perspectives d’éloignement. Les juges ont estimé que, pour eux, ces perspectives existaient bel et bien, soit car certaines frontières sont pour l’instant partiellement ouvertes avec l’exigence de tests PCR, soit car, selon eux, on ne sait pas comment va évoluer la situation, sous entendu les frontières pourraient rouvrir bientôt.
    Pourtant, on ne voit pas spécialement la fin de cette pandémie et il n’est pas imaginable « raisonnablement » - pour reprendre le terme de la loi - de croire que les frontières vont pouvoir rouvrir bientôt. Parmi la population retenue, on observe un véritable sentiment d’injustice par rapport à tout cela : les personnes savent très bien qu’il n’y a pas d’avion pour elles, qu’elles sont là pour rien. Elles sont tout à fait conscientes de l’injustice totale à laquelle elles font face et aussi du fait que ces centres sont des nids à contamination.
    IM : Dans certains CRA, des clusters de contaminations au Covid-19 sont d’ailleurs apparus ces derniers mois. Rien que cette semaine, au moins trois personnes ont été testées positives parmi la population de retenus dans le CRA de Bordeaux…
    PC : Oui. Des clusters sont aussi apparus aux CRA du Mesnil Amelot (établissement situé en région parisienne où sept personnes avaient été testées positives en août, NDLR), dans celui de Coquelles, près de Calais, et, très récemment, dans celui de Vincennes ["Sur les 24 retenus ayant accepté de procéder aux analyses, sept se sont révélés positifs au virus", a annoncé mardi 10 novembre l’Assfam, association qui intervient dans ce centre, sur sa page Facebook. « Parmi eux, plusieurs personnes sont atteintes de pathologies graves (VIH, asthme) et donc tout particulièrement vulnérables », NDLR].
    On le répète déjà depuis plusieurs mois mais ces centres ne sont pas adaptés aux mesures sanitaires qui sont demandées au reste de la population. Le protocole sanitaire qui y est appliqué est soit négligé, soit complètement inefficace. Il faut dire que, dans les CRA, les retenus sont plusieurs par chambre, ils partagent les repas en commun, autant de moments où les contaminations sont favorisées. Pendant le premier confinement, plusieurs centres avaient fermé leurs portes et le taux d’occupation s’était révélé plus faible que d’habitude. Mais aujourd’hui, ce taux d’occupation explose. Au CRA de Bordeaux, lors du premier week-end de reconfinement (31 octobre - 1er novembre), on a constaté un taux d’occupation de 90%. Cela semble assez fou et inadmissible : ces lieux vont totalement à l’encontre de ce qui est décrété pendant le confinement.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#demandeurdasile#refugie#cluster#cra#protocolesanitaire#contamination#retention

  • Paris : sans masques, sans tests, sans douches, les migrants à la rue font « comme ils peuvent » face au Covid-19 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28320/paris-sans-masques-sans-tests-sans-douches-les-migrants-a-la-rue-font-

    Paris : sans masques, sans tests, sans douches, les migrants à la rue font « comme ils peuvent » face au Covid-19. Le camp de Saint-Denis, en banlieue parisienne, compte près de 2 000 personnes, incapables de se confiner faute d’un dispositif généralisé de mise à l’abri. Inquiets par la situation sanitaire, Médecins du monde souligne toutefois que la maladie n’y sévit pas de manière dramatique : aucun cas grave n’a pour l’heure été détecté.
    Impossible de savoir combien de malades sont actuellement atteints du Covid-19 parmi les quelque 2 000 personnes du camp informel de Saint-Denis, en banlieue parisienne."Il y a sûrement beaucoup de cas positifs, comme partout ailleurs", explique Louis Barda, coordinateur santé à Paris pour l’ONG Médecins du monde (MdM). « Je ne vois pas pourquoi le campement de Saint-Denis serait épargné ». Mais faute de tests pratiqués à grande échelle, le nombre de personnes contaminées reste une inconnue.
    Pour l’ONG médicale - la seule présente dans le camp aujourd’hui -, réaliser des dépistages sur site n’est pourtant pas une priorité. D’abord parce qu’elle n’a ni les moyens, ni les capacités matérielles de le faire. « Notre ONG a un rôle de veille sanitaire. Nous n’avons pas de partenariat avec des labos, nous n’avons pas le matériel pour pratiquer des tests PCR. C’est au gouvernement de prendre les choses en main ». Ensuite, parce que les chiffres n’auraient aucune valeur en soi. « Entre le temps du test et le temps des résultats, l’impossibilité de retrouver les cas contacts, la difficulté à isoler les gens malades, quelle serait la valeur des résultats ? Les chiffres n’auraient pas de pertinence », souligne Louis Barda. Malgré tout, les personnes souffrantes sont « évidemment » prises en charge, à condition qu’elles se fassent connaître. « Nous n’entrons pas dans le campement pour y repérer des gens qui seraient potentiellement malades du Covid. Les patients sont pris en charge quand ils se présentent d’eux-mêmes à la clinique mobile ». En cas de suspicion, d’apparition de symptômes, une mise à l’abri se déclenche. « Nous les dirigeons vers ce qu’on appelle des ’centres Covid’ », indique le coordinateur de MdM. Mais là encore, tout se complique : il y a ceux qui refusent de s’y rendre « parce qu’ils ne veulent pas s’éloigner de leurs proches » et ceux qui ne restent pas dans les centres et qui disparaissent au bout de quelques heures. « Nous faisons ce que nous pouvons. Nous leur rappelons les consignes : mettre des masques, respecter les gestes barrières, se laver fréquemment les mains. Mais comment voulez-vous qu’ils respectent ces règles quand ils n’ont rien. Ils font comme ils peuvent ».MdM rappelle que la distribution de masques dans le camp est impossible. « Pour protéger efficacement, il faudrait qu’ils changent de masque toutes les quatre heures ». Face à une population de 2 000 personnes, il faudrait constituer des stocks de plus de 7 000 masques par jour. « Irréalisable », tranche Louis Barda.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#camp#depistage#systemesante#sansdomicile#refugie#demandeurdasile#dubline#priseencharge

  • FROM THE FIELD: coping with COVID in refugee camps | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2020/11/1076962


    Physical distancing, handwashing with soap, wearing masks: these are some of the most basic, recommendations for slowing the spread of COVID-19, but for many refugees, and other displaced people, they can be very difficult to follow.
    #Covid-19#migrant#migration#afrique#refugie#demandeurdasile#mesuresanitaire#sante#camp

  • « Ici, tu te demandes si tu es un homme ou un animal » : à Saint-Denis, 2 500 migrants vivent sous tentes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/04/a-saint-denis-2-500-migrants-vivent-sous-tentes_6058453_3224.html

    Il y a une semaine environ, la ville de Saint-Denis a fait installer une dizaine de toilettes et des robinets d’eau sur le site. Jusque-là, des latrines avaient été bricolées au-dessus d’une fosse, à la vue de tous. On aperçoit encore des hommes à moitié nus se shampouiner hâtivement le corps entre deux buissons, récupérant un peu d’hygiène et de dignité au milieu de ce qui n’est rien qu’un bidonville crasseux.Ce grand campement à ciel ouvert rappelle les difficultés récurrentes d’hébergement de ceux qui sont, en majorité, des demandeurs d’asile. « Il y a cinq ans, le campement était à Austerlitz [à Paris]. Il y a trois ans, il était à La Chapelle… Celui-ci est le même que tous les autres, sauf qu’il est à une heure de tout, et qu’il y a une pandémie et un confinement national », résume Paul Alauzy, chargé de la veille sanitaire pour Médecins du monde (MDM), qui se rend deux fois par semaine sur place.(...)
    Les cas de personnes atteintes du virus semblent rares, d’après ce qu’observe MDM, lors de la cinquantaine de consultations effectuées ici deux fois par semaine. Sous un petit barnum, Françoise Djebbar, médecin bénévole pour MDM, a reçu lundi une quinzaine de personnes en consultation. « J’ai vu beaucoup de caries et des bouches dans des états pas possibles, des entorses chez des personnes qui se sont battues, pas mal de rhino-pharyngites, énumère-t-elle. Depuis un mois, les cas de gale augmentent. On en voit quinze ou vingt par semaine. »Shakir (le prénom a été modifié) vient justement présenter ses poignets et ses avant-bras grêlés de furoncles et de petites croûtes, symptômes d’une gale surinfectée. Il dit en avoir d’autres sur les jambes et les organes génitaux. Cet Afghan de 20 ans, arrivé sur le campement il y a deux semaines, s’est rendu à l’hôpital il y a quelques jours mais, vraisemblablement mal orienté, il n’a pas obtenu de prise en charge pour les médicaments qui lui avaient été prescrits et n’a pas pu tous les acheter. La médecin envoie le jeune homme vers un centre de MDM pour qu’il obtienne le traitement nécessaire et des sous-vêtements propres, ainsi qu’un insecticide à diffuser dans sa tente. Il devra encore trouver un endroit où prendre une douche.
    « Ici, tu te demandes si tu es un homme ou un animal », confie Besmellah Dawlatzai, assis autour d’un des braseros du camp, sur lequel une poêle remplie d’huile a été posée pour permettre à un petit groupe d’hommes de faire cuire des bolani, des pains afghans farcis aux pommes de terre, vendus 1 euro et à la cantonade. Quand le vent gonfle les flammes et projette des gouttes de pluie dans l’huile bouillante, les hommes se reculent pour éviter l’accident.Besmellah Dawlatzai vit ici depuis trois mois déjà. Débouté de sa demande d’asile en Autriche, où il a vécu cinq ans, et menacé d’être renvoyé en Afghanistan, il est arrivé en France en 2019 dans l’espoir d’y obtenir le statut de réfugié. Placé en procédure Dublin – selon le règlement européen qui prévoit qu’une personne ne peut déposer une demande d’asile que dans un seul pays –, il a perdu le droit à un hébergement et à une allocation de subsistance.Contraint d’attendre dix-huit mois avant de pouvoir faire examiner sa demande de protection internationale par la France, il s’est rendu en Allemagne, a été renvoyé en Autriche, et menacé, encore, d’expulsion dans son pays… pour finalement échouer aux portes de Paris, à Saint-Denis.Son ami Omar Khan, 27 ans, a suivi peu ou prou le même itinéraire que lui. Les deux hommes ont partagé un appartement en Autriche. « Je travaillais comme cuisinier dans un restaurant autrichien », affirme Omar Khan, en égrainant des noms de plats typiques en allemand. « En France, je suis zéro », lâche-t-il, dépité. « On est tous jeunes, on a besoin d’étudier et de travailler », insiste Besmellah Dawlatzai. Tous demandent : « Quand est-ce que la police va venir ? »
    Qu’ils soient demandeurs d’asile, « dublinés », déboutés ou réfugiés, ils espèrent une mise à l’abri. D’après nos informations, celle-ci est repoussée, faute de places en nombre suffisant dans le dispositif national d’accueil (DNA), consacré aux demandeurs d’asile.Sollicitée, la préfecture de Saint-Denis n’a pas donné suite. « Le retard pris depuis des mois pour faire sortir les réfugiés du DNA vers le logement limite le nombre de places offertes aux demandeurs d’asile », justifie Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. L’hébergement d’urgence classique est lui aussi saturé. Et les campements se reconstituent, inexorablement.

    #Covid-19#migrant#migration#france#ue#camp#sante#dubline#logement#demandeurdasile#politiquemigratoire

  • Grèce : après la quarantaine, la vie reprend dans le camp de Malakasa - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28218/grece-apres-la-quarantaine-la-vie-reprend-dans-le-camp-de-malakasa

    Après des semaines de confinement, les migrants du camp athénien de Malakasa en Grèce peuvent à nouveau circuler librement. Mais les problèmes essentiels demeurent.Le camp de migrants de Malakasa se trouve à environ 40 kilomètres au nord d’Athènes. Le site est entouré de collines et de forêts. Pendant plusieurs semaines, les portes de ce camp normalement ouvertes aux allers-venues sont restées fermées à cause du Covid-19.La frustration n’avait cessé de grandir parmi les résidents. Certains ont soupçonné les autorités grecques de profiter de la pandémie pour tenir les migrants à l’écart de la société. Car au delà de l’interdiction de mouvement, aucune autre mesure comme des distributions de masques, du désinfectant ou des règles de distanciation physique n’a été mise en place.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#malakasa#camp#refugie#demandeurdasile#sante#quarantaine#mesuresanitaire

  • France : 4 000 places d’hébergement supplémentaires pour les demandeurs d’asile - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/27604/france-4-000-places-d-hebergement-supplementaires-pour-les-demandeurs-

    Des moyens supplémentaires, soit 37 millions d’euros, seront alloués l’année prochaine pour « financer la création de 4 000 nouvelles places d’hébergement des demandeurs d’asile » afin d’"optimiser l’orientation (...) entre différentes régions", précise le document.Au total, 3 000 places seront créées dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) où ces derniers sont hébergés dans l’attente de l’instruction de leur demande d’asile, et 1 000 autres dans des centres d’accueil et d’examen des situations (Caes), sorte de premiers sas permettant l’orientation des personnes en fonction de leur situation administrative. Le but est de « réduire les tensions observées dans les régions confrontées aux flux le plus importants », en premier lieu la région parisienne, explique le PLF 2021.
    En plus de ces 4 000 places, 2 000 autres seront également financées « temporairement sur la mission ’relance’ », « dans un contexte marqué par la crise sanitaire », ajoute encore le document. Il s’agit pour l’essentiel de places créées dans le dispositif de préparation aux retours, le programme de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), qui permet à un étranger en situation irrégulière de rentrer dans son pays d’origine contre une somme d’argent. Selon un rapport parlementaire présenté mercredi 23 septembre à l’Assemblée nationale, le gouvernement peut faire mieux en termes d’intégration des demandeurs d’asile en France, notamment sur la question du logement, considérée comme « la priorité absolue » par les deux auteurs.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#CADA#demandeurdasile#crisesanitaire#logement#politiquemigratoire

  • Lesbos, symbole de l’échec de la politique migratoire européenne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/27/lesbos-symbole-de-l-echec-de-la-politique-migratoire-europeenne_6053793_3210

    L’histoire de Moria a été émaillée d’incidents et de violences lié au surpeuplement du camp : files interminables pour accéder à la nourriture et aux services de base, sanitaires insuffisants, rixes, saleté, départs de feu causés par les chauffages de fortune, tentatives de suicide, cas d’automutilation chez les enfants… Les ONG dénonçaient régulièrement les conditions de vie « inhumaines » de Moria. Plus récemment, l’épidémie de Covid-19 a aggravé l’enfermement et le désespoir des migrants. Les mesures de confinement imposées depuis le mois de mars ont été durcies début septembre, à la suite de la découverte d’un cas positif. Les incendies début septembre auraient été provoqués, selon les autorités grecques, par des résidents du camp eux-mêmes, pour protester contre la dureté de l’enfermement. Aucune campagne de tests n’avait auparavant pas été organisée par Athènes dans les camps situés sur les îles de la mer Egée, malgré la promiscuité et l’insalubrité qui les caractérisent.
    Début septembre, plus de 14 500 migrants étaient bloqués à Lesbos, dans le camp de Moria, et dans les structures alternatives mises en place au fil des années par la municipalité et les résidents de l’île, à Kara Tepe et Pikpa, ou encore par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les migrants ayant le droit de se déplacer en Grèce continentale pendant l’étude de leur demande d’asile restaient bloqués sur l’île, faute de mesures prévues pour leur transfert, et les relocalisations vers le continent organisées ponctuellement par les autorités ont toujours été insuffisantes pour désengorger les structures d’accueil de l’île.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#moria#camp#sante#politiquemigratoire#refugie#demandeurdasile#UE#relocalisation

  • « C’est un enfer sans fin » : le plus grand camp de réfugiés d’Europe est parti en fumée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/10/moria-est-mort-le-plus-grand-camp-de-refugies-en-europe-est-parti-en-fumee_6

    Selon le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, plusieurs feux se sont déclenchés en même temps mardi soir, et des demandeurs d’asile qui protestaient contre la quarantaine imposée après la détection de cas de Covid-19 dans le camp seraient à l’origine de la catastrophe. La semaine dernière, un premier cas avait été détecté chez un résident du camp et avait entraîné la mise en quarantaine de celui-ci : les réfugiés n’étaient plus autorisés à sortir, seul le personnel de sécurité – après que leur température a été prise –, pouvait se rendre à l’intérieur de la structure. Quelques jours plus tard, 35 personnes, dont la plupart étaient asymptomatiques, avaient été placées en isolement dans une clinique à l’extérieur du camp. Les autorités sanitaires devaient continuer le dépistage lorsque la révolte a grondé mardi.Depuis mars, les centres d’identification et de réception situés aux frontières de la Grèce avec la Turquie étaient déjà soumis à des mesures restrictives limitant les sorties, les activités et l’intervention des ONG dans les camps. « Après tant d’années, où les violences se multipliaient et les conditions devenaient de plus en plus sordides dans le camp, les autorités grecques auraient dû se douter qu’un jour la situation allait exploser mais les transferts des personnes vulnérables étaient trop lents et les seules décisions prises comme les mesures restrictives liées à l’épidémie due au coronavirus n’ont fait que détériorer les conditions de vie des demandeurs d’asile à Moria qui étaient à bout », estime Salam Aldeen, un volontaire de l’ONG Team Humanity. Depuis l’accord entre l’Union européenne (UE) et la Turquie de 2016, le camp de Moria était conçu pour dissuader les migrants de venir en Europe. Les exilés qui s’y trouvaient devaient rester dans la structure le temps de l’examen de leur demande d’asile puis, ensuite, étaient soit gratifiés du statut de réfugié, soit renvoyés en Turquie ou vers leur pays d’origine.Mais la surcharge de travail des services d’asile et les arrivées qui ne se sont jamais totalement taries, ont finalement conduit à créer un « monstre », qui s’étalait désormais dans les champs environnants. Les services, les sanitaires, les douches, n’étaient plus adaptés pour autant de personnes.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#lesbos#moria#UE#sante#politiquemigratoire#refugie#demandeurdasile

  • En Grèce, un énorme incendie dévaste le camp de migrants de l’île de Lesbos
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/09/un-incendie-se-declare-dans-le-camp-de-migrants-de-moria-a-lesbos_6051482_32

    D’après l’agence de presse grecque ANA, les feux auraient été déclenchés à la suite de la révolte de certains demandeurs d’asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d’une personne détectée positive.« Il y a 35 cas positifs et ils doivent être isolés (…) pour empêcher la propagation » du virus, a déclaré Selios Petsas à la chaîne publique ERT. Tous les réfugiés du camp ont l’interdiction de quitter l’île, a-t-il ajouté. Selon le site d’information locale Lesvospost, plus de 3 000 tentes, des milliers de conteneurs, des bureaux de l’administration et une clinique au sein du camp ont été brûlés.
    Les pompiers affirment dans leur communiqué avoir « été empêchés d’entrer dans le camp pour intervenir » par certains groupes de réfugiés à leur arrivée, et avoir fait appel aux forces de l’ordre pour pouvoir poursuivre l’opération de sauvetage. Stand by Me Lesvos, une association regroupant locaux et réfugiés, rapporte de son côté certains témoignages selon lesquels « des locaux bloquent le passage [des réfugiés] dans le village voisin ». « Depuis plusieurs heures, des grands feux entourent le centre de réception. Les foyers se multiplient (…) et, avec la force du vent, le feu s’étend rapidement », commente sur sa page Facebook l’association des habitants de Moria et des autres villages environnants.
    « La zone paie le prix de l’indifférence et de l’abandon », poursuit Stand by Lesvos, qui appelle les autorités à agir rapidement pour trouver une solution pour les demandeurs d’asile qui se retrouvent sans abri. La semaine dernière, les autorités ont détecté un premier cas de coronavirus à Moria et ont mis le camp en quarantaine pour quinze jours. Après la réalisation de 2 000 tests de dépistage, 35 personnes ont été détectées positives au Covid-19 à Moria et placées à l’isolement.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#lesbos#moria#isolement#refugie#demandeurdasile#sante#politiquemigratoire#UE

  • A Lampedusa, des centaines de demandeurs d’asile transférés sur un ferry - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/27090/a-lampedusa-des-centaines-de-demandeurs-d-asile-transferes-sur-un-ferr

    Plus de 750 demandeurs d’asile ont été transférés, dimanche, de l’unique centre de réception de l’île italienne de Lampedusa vers un ferry afin de désaturer les lieux qui accueillent actuellement 10 fois plus de personnes que leur capacité totale. Aucun exilé concerné par le transfert n’a été testé positif au coronavirus.Les conditions de vie étaient devenues intenables : des centaines de migrants accueillis dans l’unique centre de réception de la petite île italienne de Lampedusa ont dû être transférés, dimanche 6 septembre, à bord d’un ferry afin de libérer de la place. Qu’ils aient été secourus en mer ou qu’ils soient arrivés par eux-mêmes sur l’île à bord d’embarcations de fortune, les migrants ont afflué tout l’été à Lampedusa où ils étaient plus de 2 000 pour une capacité d’hébergement de moins de 200 places. Le maire de l’île, Salvatore Martello, a indiqué que 752 demandeurs d’asile avaient été déplacés au total. Ils devront passer 14 jours en quarantaine sur le ferry, crise du Covid-19 oblige, avant d’être installés en Sicile ou ailleurs dans la péninsule pendant que leur demande d’asile est examinée. La Croix-Rouge a précisé qu’aucun des migrants transférés dimanche n’était positif au coronavirus. Un nouveau test sera pratiqué dès qu’ils seront installés convenablement à bord du ferry ainsi qu’un troisième avant leur départ dans deux semaines.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sicile#lampedusa#hotspot#centrereception#sante#test#demandeurdasile

  • Angela Merkel assume avoir agi « avec humanité » en ouvrant les frontières allemande en 2015
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/08/29/cinq-ans-apres-angela-merkel-se-rejouit-de-l-integration-des-refugies_605028

    En réalité, le bilan est plus ou moins positif selon les indicateurs que l’on choisit de mettre en avant. En matière d’emploi, les chiffres d’aujourd’hui sont plutôt meilleurs que ceux sur lesquels tablaient les experts il y a quelques années. Selon une récente étude du très sérieux Institut de recherche économique DIW, qui a interrogé environ 8 000 réfugiés arrivés en Allemagne entre 2013 et 2016, 43 % ont trouvé un travail ou suivent une formation. Quant au nombre de ceux exerçant une activité leur donnant droit à une couverture sociale, il est passé de 84 500 à 362 600 de septembre 2015 à décembre 2019. « Dans l’ensemble, les réfugiés arrivés ces dernières années en Allemagne se sont mieux intégrés au marché du travail que ceux des années 1990 » venus principalement d’ex-Yougoslavie, explique Victoria Rietig, spécialiste des questions migratoires à la DGAP, un cercle de réflexion berlinois spécialisé dans l’étude des relations internationales. La crise due au coronavirus pourrait toutefois casser cette dynamique. « La montée du chômage va rendre plus difficile l’accès à l’emploi de ceux qui sont arrivés comme migrants », a reconnu Mme Merkel, vendredi, face à la presse. Ces chiffres globaux cachent néanmoins de fortes inégalités. Entre les sexes, d’abord : alors que 57 % des hommes ont trouvé un travail ou une formation, ce n’est le cas que de 29 % des femmes. Selon les nationalités, ensuite : entre les Syriens, dont 26 % ont fait des études secondaires, et les Afghans, qui ne sont que 8 % dans ce cas, selon les chiffres du DIW, les chances de s’intégrer en Allemagne ne sont pas du tout les mêmes. Le plus grand facteur d’inégalité est cependant lié au statut légal des individus, entre ceux qui ont le doit de séjour et ceux qui ne disposent que d’une « tolérance » (Duldung), autrement dit ceux dont la demande d’asile a été rejetée mais qui ne peuvent pas être expulsés, soit parce qu’ils sont malades, soit parce que leur pays d’origine refuse de les accueillir, soit parce qu’ils suivent une formation en Allemagne. Leur nombre est aujourd’hui estimé à 200 000, soit deux fois plus qu’en 2013. « C’est là qu’est le gros problème. Il s’agit d’une population de deuxième classe dont les conditions de vie souvent très précaires reflètent l’absence de stratégie claire de la part des dirigeants allemands qui, d’un côté, ne poussent pas à leur expulsion mais, de l’autre, ne veulent pas prendre le risque de les régulariser », explique Victoria Rietig.

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#integration#economie#sante#syrien#afghan##demandeurdasile#politiquemigratoire#inegalite#precarite

  • HCR - La pandémie de Covid-19 entraîne la faim et le désespoir pour les réfugiés nicaraguayens
    https://www.unhcr.org/fr/news/briefing/2020/8/5f48f11ba/pandemie-covid-19-entraine-faim-desespoir-refugies-nicaraguayens.html

    Plus des trois quarts des réfugiés et des demandeurs d’asile nicaraguayens au Costa Rica souffrent de la faim. Ils ne se nourrissent qu’une ou deux fois par jour en raison de l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19. Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, craint que cela n’entraîne des retours dans des conditions défavorables. Avant le début de la pandémie, et grâce à des initiatives d’intégration locale efficaces au Costa Rica, seulement trois pour cent des réfugiés ne prenaient qu’un repas par jour ou moins. Aujourd’hui, ce chiffre a plus que quadruplé pour atteindre 14%. C’est le résultat d’une évaluation humanitaire menée par le HCR en juillet et août, visant à aider les autorités costaricaines à répondre aux besoins de plus de 81 000 Nicaraguayens arrivés dans le pays en quête de protection internationale.
    La majorité des réfugiés et demandeurs d’asile nicaraguayens dans le pays, soit 63%, déclarent ne prendre que deux repas par jour.
    Les communautés d’accueil de réfugiés sont confrontées à des conditions similaires et le ralentissement économique de ces pays rendra encore plus difficile le rétablissement des réfugiés et de leurs hôtes.
    Le Costa Rica accueille généreusement près de 80% de tous les réfugiés et demandeurs d’asile nicaraguayens qui ont fui les violations des droits humains et la persécution, soit quelque 81 000 personnes. Ce pays fait partie des dix pays du monde qui ont reçu le plus grand nombre de nouvelles demandes d’asile l’année dernière, soit quelque 59 200. La majorité des personnes déracinées en Amérique latine dépendent de l’économie informelle, surtout lorsqu’elles commencent à s’intégrer dans les communautés qui les accueillent. De ce fait, les mesures de quarantaine liées à la pandémie de Covid ont aujourd’hui un impact sur les moyens de subsistance et entraînent l’insécurité alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquelatine#sante#alimentation#refugie#demandeurdasile#economie#retour

  • Grèce : l’île de Lesbos ajoutée à la liste des territoires où le Covid-19 circule activement - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/26840/grece-l-ile-de-lesbos-ajoutee-a-la-liste-des-territoires-ou-le-covid-1

    L’île grecque de Lesbos, sur laquelle vivent plus de 15 000 demandeurs d’asile, a été placée sur une liste de territoires qui abritent des « clusters » du coronavirus. Pour l’heure, aucun cas de contamination n’a été détecté dans le camp surpeuplé de Moria, à l’extérieur duquel une clinique spéciale Covid-19 vient d’être inaugurée.

    #Covid-19#migration#migrant#grece#lesbos#cluster#demandeurdasile#contamination#sante

  • HCR - Le HCR se félicite de l’engagement du Canada à accorder la résidence permanente aux demandeurs d’asile travaillant en première ligne contre le Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/8/5f3a2810a/hcr-felicite-lengagement-canada-accorder-residence-permanente-demandeurs.html

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de l’annonce du Canada d’ouvrir une nouvelle voie vers la résidence permanente pour les demandeurs d’asile qui travaillent dans le secteur des soins de santé et qui œuvrent en première ligne dans le cadre des efforts canadiens de prévention et de lutte contre le Covid-19.« C’est un acte de solidarité exemplaire en hommage aux efforts et au dévouement de certains des membres les plus marginalisés et les plus vulnérables de la société. C’est un rappel des contributions exceptionnelles que les réfugiés et les demandeurs d’asile apportent en retour aux communautés qui les accueillent », a déclaré Rema Jamous Imseis, la représentante du HCR au Canada. Le HCR comprend que la décision bénéficiera aux demandeurs d’asile à travers le pays qui remplissent les conditions d’éligibilité et qui jouent un rôle crucial dans les institutions de santé durant la pandémie.
    « Nous avons constaté, à travers le monde, que des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes ont des compétences et des ressources qui peuvent compléter les efforts de lutte et de prévention », a indiqué Rema Jamous Imseis. « Ils risquent leur propre vie pour aider et soigner les autres dans la lutte contre le Covid-19. De la Colombie au Bangladesh, de l’Ouganda au Canada, des histoires incroyables ont vu le jour alors que des gens se rassemblent pour lutter contre une maladie qui ne connaît pas de frontières. »

    #Covid-19#migrant#migration#canada#demandeurdasile#sante#personnelmedical

  • Coronavirus: Canada to offer residency to asylum seekers on pandemic front lines | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/world/united-states-canada/article/3097485/coronavirus-canada-offer-residency-asylum-seekers

    Canada is to offer permanent residency to asylum seekers who put themselves at risk to care for coronavirus patients, Immigration Minister Marco Mendicino said on Friday. They will be able to apply for residency for themselves and their families if they had submitted their application by March 2020, even if their demand had already been rejected. The measure will apply to asylum seekers who have helped directly care for the sick in a health clinic, a nursing home or a household, Mendicino told a news conference.“As these individuals face an uncertain future in Canada, the current circumstances merit exceptional measures, in recognition of their exceptional service during the pandemic,” Mendicino said

    #Covid-19#migrant#migration#canada#demandeurdasile#accessante#sante

  • HCR - Au Brésil, le HCR renforce son appui aux réfugiés et aux communautés d’accueil alors que le Covid-19 y fait des ravages
    https://www.unhcr.org/fr/news/briefing/2020/7/5f1ac0daa/bresil-hcr-renforce-appui-refugies-communautes-daccueil-covid-19-fait-ravages

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, intensifie ses efforts au Brésil pour protéger des dizaines de milliers de réfugiés et de migrants du Venezuela ainsi que leurs communautés d’accueil, alors que ce pays d’Amérique latine lutte contre la pandémie de Covid-19. Le Brésil est devenu le deuxième pays le plus touché au monde, avec près de 83 000 décès et une augmentation continue des cas confirmés. Considéré comme l’un des épicentres de la pandémie en Amérique latine, la situation au Brésil fait payer un lourd tribut aux populations les plus vulnérables, notamment les plus pauvres, les communautés autochtones et les réfugiés. Tous ont été touchés de manière disproportionnée. Le pays accueille plus de 345 000 réfugiés et demandeurs d’asile, pour lesquels les conséquences de la pandémie sont particulièrement sévères. Bien que le nombre total de réfugiés qui ont contracté le virus au Brésil soit inconnu en raison de l’absence de statistiques détaillées selon le statut et de l’absence de tests généralisés, le HCR a connaissance d’au moins 19 décès liés au Covid-19 parmi les réfugiés, dont neuf étaient des réfugiés autochtones vénézuéliens.

    #covid-19#migrant#migration#bresil#venuezuela#refugie#sante#autochtone#vulnerabilite#demandeurdasile#test#epicentre#pandemie

  • Cinquième prolongation du confinement en Grèce : « La discrimination ne protège pas du Covid-19 » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/26187/cinquieme-prolongation-du-confinement-en-grece-la-discrimination-ne-pr

    Alors que la population grecque est sortie de son confinement depuis le 4 mai, les centres d’accueil et camps de migrants du pays doivent poursuivre leur quarantaine au moins jusqu’au 2 août. Une vingtaine d’associations, dont Amnesty International, dénoncent une politique « discriminatoire », « contre productive » et même « dangereuse » pour la santé des dizaines de milliers d’exilés agglutinés dans des camps insalubres. Entretien avec Adriana Tidona, chercheuse en immigration pour Amnesty International.
    InfoMigrants : Qui est concerné par cette nouvelle prolongation du confinement en Grèce ? « Toutes les populations de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile sont concernées. Et cette fois-ci, cette prolongation est pire que la précédente : la dernière fois, le gouvernement avait décidé que le confinement ne touchait que les migrants des centres de réception et d’identification (RIC) se trouvant sur les îles de la mer Égée. Désormais, toutes les structures d’accueil des îles, comme du continent, doivent se confiner. Cette généralisation du confinement est totalement disproportionnée, discriminatoire et ça ne s’appuie sur aucun fondement scientifique, ni aucune étude. On a aucune preuve que les précédents confinements depuis mars aient été efficaces. La discrimination ne protège pas contre le Covid-19 »

    #Covid-19#migrant#migration#covid-19#grece#camp#confinement#sante#discrimination#refugie#demandeurdasile#RIC

  • Grèce : un migrant africain poignardé à mort, la tension à son comble à Moria - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/25843/grece-un-migrant-africain-poignarde-a-mort-la-tension-a-son-comble-a-m

    « La mort de ce migrant africain est une tragédie qui aurait pu être évitée », déplore de son côté une porte-parole de Médecins sans frontières (MSF), jointe par InfoMigrants, confirmant « la violence croissante et la détérioration de la sécurité » dans le camp. « Les conditions de vie horribles, le surpeuplement extrême et l’extension du [confinement] sont tous des facteurs qui exacerbent une réalité déjà désastreuse pour des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. » Plus de 32 000 demandeurs d’asile, dont environ 15 000 à Moria, s’entassent actuellement dans les cinq camps des îles de la mer Égée ne disposant que d’une capacité d’accueil totale de 5 400 places. « Ces circonstances, conjuguées à l’accès limité aux services, au manque d’accès aux soins médicaux et à l’insécurité, constituent le terrain idéal pour que les tensions et la violence augmentent », poursuit la porte-parole de MSF. D’autant plus que les mesures de distanciation sociale et autres gestes barrières sont impraticables sur place. (...) MSF en appelle à la responsabilité du gouvernement grec et de Bruxelles. « Nous avons vu l’impact de ces conditions cauchemardesques sur la santé physique et mentale de nos patients. Le confinement dans les camps, qui sert de facto de détention discriminatoire, doit être levé. Et la décongestion des îles doit se poursuivre, les personnes les plus vulnérables et celles à haut risque pour le Covid-19 devant être déplacées immédiatement vers des logements sûrs », a ajouté la porte-parole de l’ONG. Le ministère grec des Migrations a prolongé, samedi, le confinement dans les camps de migrants jusqu’au 19 juillet au moins. Les exilés ne peuvent sortir de l’enceinte de leur camp qu’entre 7h et 21h, par petit groupe de moins de 10 et dans la limite de 150 personnes par heure. Le reste de la population grecque est déconfinée depuis le 4 mai.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#camp#sante#santementale#confinement#violence#demandeurdasile#refugie