• Thread by jburnmurdoch on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1641799627128143873.html

    Mars 2023

    I’m not sure people fully appreciate how dire the US life expectancy / mortality situation has got.

    Here’s another way of showing the same thing:

    Beyond age 70, US mortality/survival rates are very similar to other rich countries. But between teenage years and early middle age there is a vast gulf.

  • Entre désillusions et intégration, le sort contrasté des migrants venus travailler au Japon
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/10/entre-desillusions-et-integration-le-sort-contraste-des-migrants-venus-trava

    Entre désillusions et intégration, le sort contrasté des migrants venus travailler au Japon
    Par Bruno Philip (Tokyo, Fukuoka, (Envoyé spécial))
    Le nombre des travailleurs étrangers ne cesse d’augmenter dans l’Archipel, qui a un besoin croissant de main-d’œuvre. La satisfaction affichée par les mieux intégrés ne cache pas les espoirs déçus de nombre d’ouvriers.
    Ngo Gia Khanh est un solide gaillard de 22 ans aux cheveux ras, dont le regard un peu inquiet semble témoigner du parcours en dents de scie qui a été le sien depuis son départ du Vietnam, voici un an. Quand il a suivi la filière dite des « stagiaires techniques » permettant à des travailleurs étrangers sans qualification d’être embauchés dans des entreprises japonaises, il n’avait certes pas imaginé ce qui l’attendait. Natif de la province septentrionale de Quang Ninh, située dans le nord du Vietnam, le jeune homme avait deux objectifs, l’un étant le corollaire de l’autre : « Apprendre le japonais et faire carrière ici, au Japon. » Alors il est parti pour Hanoï, la capitale, où il a entrepris d’apprendre des rudiments de japonais. Puis des intermédiaires locaux l’ont mis en relation avec les organismes nippons chargés d’organiser le séjour au Japon des « stagiaires ». Et de leur trouver du travail. Au printemps 2022, il a fini par arriver à Tokyo.
    Khanh a rapidement dû déchanter (...)
    Le crépuscule démographique du Japon force les entreprises locales à recourir à de plus en plus de main-d’œuvre venue d’ailleurs, notamment dans les secteurs de la construction, des chantiers navals et des services hospitaliers. A la fin du siècle dernier, près de 90 millions de Japonais avaient entre 15 et 65 ans. En 2040, la même tranche d’âge devrait se réduire à 60 millions d’individus. Conséquence, selon un rapport publié par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’archipel aura besoin de 4,2 millions de travailleurs étrangers d’ici à 2030, et de 6,7 millions d’ici à 2040... Le Japon incarne l’un de ces rêves d’ailleurs et de promesses de lendemains souriants pour des jeunes sans emploi issus des milieux modestes des pays d’Asie du Sud et du Sud-Est. Mais cette filière dite des « stagiaires », réservoir de main-d’œuvre bon marché pour les entreprises qu’a connues Ngo Gia Khanh, est de plus en plus controversée : elle favorise les abus de pouvoir des patrons à l’égard d’ouvriers étrangers confrontés, entre autres difficultés, aux codes culturels complexes d’un univers nippon volontiers replié sur lui-même et, pour l’essentiel, resté ethniquement homogène : le nombre de résidents étrangers dépasse à peine les 2 % d’une population de 125 millions d’habitants. En théorie, cette filière devait permettre à des ouvriers peu ou pas du tout qualifiés d’acquérir des compétences qu’ils pourraient mettre à profit une fois rentrés dans leurs pays d’origine. Or la réalité est tout autre : « Ce programme de [stages techniques] est de longue date connu pour être un moyen d’exploiter les ouvriers », dénonçait en avril, dans un cinglant éditorial, le grand quotidien de centre gauche Asahi shimbun. Environ 340 000 travailleurs aujourd’hui employés au Japon ont suivi cette filière.
    Cette dernière est désormais si décriée qu’un panel d’experts mandatés par le gouvernement a recommandé au mois de mai qu’elle soit tout bonnement supprimée et remplacée par un système « réformé », plus respectueux « des droits de l’Homme », selon les termes du rapport. L’une des suggestions de ce panel propose que des « stagiaires » ayant acquis un certain niveau de maîtrise de leurs spécialités puissent accéder à la catégorie des « travailleurs qualifiés ». Ces derniers bénéficient d’emplois mieux payés et plus stables. Pour l’instant, on en est loin : « Environ 50 stagiaires viennent chaque mois se plaindre chez nous de leurs conditions de travail », s’émeut Yoshimizu Jiho, la fondatrice de l’Association de support mutuel Japon-Vietnam, qui a pour but d’aider des travailleurs vietnamiens.
    Une cueilleuse de fraises du département de Tochigi (centre du pays) narre de son côté une histoire encore plus tragique que celle du jeune Vietnamien : « Le contremaître m’a violée, je suis tombée enceinte, j’ai avorté », raconte, peinant à trouver ses mots, Sophan Ean, 21 ans, originaire de Battambang, ville du Nord-Ouest cambodgien. Aujourd’hui hébergée dans un refuge géré par une autre ONG, le Réseau de solidarité avec les migrants au Japon, son avenir reste précaire. « Je ne peux pas rentrer au pays, je me suis endettée auprès des intermédiaires khmers qui m’ont aiguillée sur la filière et, de toute façon, je ne trouverai pas un travail aussi bien payé au Cambodge », dit-elle. Sophan continue donc de cueillir les fraises dans la même entreprise. Et tant pis, comme elle l’avoue, si son violeur de contremaître s’obstine à essayer de la « séduire » à nouveau.
    Les questions migratoires ne sont pas encore devenues des motifs de querelle au Japon, en dépit des efforts des milieux d’extrême droite pour agiter les dangers d’une immigration excessive. En 2022, selon les statistiques du ministère du travail, le nombre de travailleurs étrangers, toutes filières confondues, s’élevait à 1,8 million de personnes. Mais le nombre de migrants a doublé depuis 2014 et quadruplé depuis 2008. La plupart d’entre eux sont vietnamiens, chinois, philippins et indonésiens.
    Sushil Paudel, 33 ans, originaire du Népal, dans son restaurant indien Himalaya, à Fukuoka (Japon), le 9 juin 2023. « On ne peut pas dire qu’un sentiment antimigrants ait émergé dans l’opinion publique », souligne le sociologue Naoto Higuchi, de l’université Waseda, de Tokyo. Jusqu’à présent, précise-t-il, les « gouvernements successifs du Japon ont pris soin de ne pas politiser cette question ». Même si celle-ci risque d’être de plus en plus à l’ordre du jour. Dans le même temps, en raison de la chute du yen, le Japon n’est plus aussi attractif que par le passé, ce qui pourrait à terme provoquer une chute de l’immigration, générant des problèmes inverses de ceux redoutés par l’extrême droite.
    Fukuoka, à cinq heures de Tokyo en Shinkansen – le TGV nippon –, grande agglomération située sur la côte ouest de l’île méridionale de Kyushu, brille ce soir-là de tous les feux d’un extraordinaire bouillonnement urbain. Empilements de cubes de béton alignés de part et d’autre de la rivière Naka, la ville, forte d’une population d’un million six cent mille âmes, est un chef-lieu régional mais aussi une importante destination « migratoire » de l’Archipel. « Il y a ici une dizaine de milliers de migrants venus du Népal », explique Sushil Paudel, 33 ans. Ce jeune Népalais originaire de Pokhara, une ville située au pied de l’Himalaya, a trouvé ses marques au Kyushu. Son récit est aux antipodes de celui des malheureux « stagiaires » rencontrés à Tokyo : Sushil est un homme heureux, rien ne le ferait partir du Japon. (...) D’autant que, « contrairement aux Coréens, aux Chinois et même aux Vietnamiens, qui ne sont guère appréciés des Japonais, les Népalais sont bien vus », veut croire Sushil. Ajoutant avec un brin d’ironie : « Tant qu’on n’est pas trop nombreux… » Le jeune Népalais n’est visiblement pas le seul à apprécier son exil. Zahid Abdullah, un Bangladais de 31 ans, sur place depuis six ans, a bataillé ferme pour décrocher son actuel travail de vendeur de voitures. Mais il a aujourd’hui le sentiment d’être respecté et se réjouit que les clients le félicitent pour son niveau de japonais. Dans la petite mosquée au discret minaret de la banlieue de Fukuoka, où le jeune Bangladais vient faire sa prière du soir en compagnie d’autres musulmans, originaires d’Indonésie, du Pakistan, du Ghana, d’Egypte, il reconnaît que son salaire ne lui permet pas encore d’« économiser grand-chose » ; mais il ajoute : « Jamais je n’aurais imaginé, quand j’étais encore au pays, faire un travail que j’aime autant. »Lui aussi originaire du Bangladesh, Rafiqul Islam Maruf, 56 ans, est arrivé pour la première fois au Japon en 1993 avec une bourse gouvernementale dans l’intention d’y finir son doctorat en informatique. Même s’il a vécu ici par intermittence, ce professeur de télémédecine a toutes les raisons de se féliciter des dix-sept ans passés dans l’Archipel. Marié à une Japonaise, père de deux enfants, il se souvient avoir été « le premier étudiant bangladais de la faculté d’ingénierie » où il étudiait alors. Plusieurs entreprises l’ont ensuite courtisé pour le dissuader de rentrer dans son pays natal, preuve d’un besoin croissant d’ingénieurs étrangers et signe de la politique japonaise d’immigration choisie. Rafiqul Islam Maruf songe malgré tout à retourner au Bangladesh dans quelques années, même s’il se dit satisfait d’une existence incomparable avec celle qu’il aurait eue s’il était resté dans son pays.

    #Covid-19#migrant#migration#japon#demographie#travailleurmigrant#politiquemigratoire#vieillissement#economie#postcovid

  • La peste noire, Patrick Boucheron
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-peste-noire

    #Patrick_Boucheron propose une grande enquête interdisciplinaire autour de la pandémie de peste au milieu du XIVe siècle.

    « Nous sommes confrontés à un #événement de #longue_durée, et il serait bien naïf de prétendre confiner notre conception de la peste noire à une chronique des années 1347 à 1352 en Europe occidentale » (...) « Les progrès conjoints de l’archéologie funéraire et de l’anthropologie, poursuit l’historien, mais aussi de la microbiologie et des sciences de l’environnement, ont révolutionné l’approche de cette pandémie ».

    j’écoute tardivement cette série de 2020-2021, extraordinaire d’érudition (et pas trouvée ici, à ma grande surprise ; pour ma part, lambin, elle était dans une pile « à écouter » depuis longtemps)

    « L’hypothèse, indique Patrick Boucheron, ne consiste pas seulement à réévaluer le rôle des réseaux vénitiens de Tana dans la propagation de la peste, il est de renverser le catastrophisme apocalyptique de la vision du siège de Caffa pour comprendre que l’épidémie n’est pas fille de la guerre mais de la paix, et qu’elle peut remonter les circuits des échanges et des alliances. »

    [...]

    « C’est donc bien à l’histoire décloisonnée d’un monde interconnecté qu’elle nous convie, nous dit Patrick Boucheron, un monde dont le cœur battant n’est pas en Europe, où se situent seulement les terminaux périphériques des réseaux marchands, mais plus à l’est, en ce centre de gravité de l’Eurasie alors dominée par la Horde d’or. »

    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2021/09/17721348-2539-43c8-9e8f-f3983ba097ed/860_loiseau-cartepestexivesiecle.webp

    Carte de Julien Loiseau, intitulée, « Les routes de la peste noire », dans « l’Atlas Global » de Gilles Fumey, Christian Grataloup et Patrick Boucheron, en 2014. - Julien Loiseau / Les arènes

    #peste #Marseille #histoire #histoire_des_sensibilités #imagination #historiographie #mort #mort_de_masse #déni #travail_des_femmes #médecine #épidémie #histoire_environnementale #santé_globale #démographie #catastrophe_démographique #littérature #théâtre #peinture #archives #théorie #pensée #narration #rats et #marmottes_alpines #paléogénomique #Horde_d'or #Inde #Mandchourie #l'impossible_sépulture démentie par l’#archéologie_funéraire ... #exotisme_épidémiologique

    • cette série là, tu n’hésiteras pas, @arno, à ne pas la faire écouter aux enfants, sauf dispositions spéciales. c’est une version lettrée, avec une forte dimension historiographique, de Periclès « qui n’est pas un collègue » (Loraux) à la critique du matriciel Ariès (histoire des sensibilités), le tout truffé de références effectivement pluridisciplinaires. non sans légèreté. dans le premier épisode, par exemple, il reprend la lecture de Freud pour mettre en cause les gargarismes contemporains sur le « travail du deuil ». ailleurs il a la coquetterie de citer l’avènement de Trump comme un évènement sans doute lui aussi de longue durée quant au devenir de la véridicité.

      (qu’il ait fait le macronard illustre la force du légitimisme centriste ?)

      Ça tombait bien, trop bien : ça tombait mal. Face au curieux hasard qui plaçait l’épidémie de Covid-19 sur sa route au moment où il devait entamer, au Collège de France, son cours sur la peste noire, l’historien Patrick Boucheron a failli renoncer. Rien de plus trompeur, explique-t-il en effet, que la fausse évidence de la « concordance des temps », rien de plus hasardeux que la recherche d’écho et de similitudes qui rendraient le passé moins lointain, le présent moins opaque. Puisque les rapports existent néanmoins, puisque ça a à voir malgré tout, que peut dire l’historien du coronavirus, et de quoi l’histoire de la peste est-elle faite ? Que nous apprend la #science, et que transporte l’#imaginaire ? C’est à un regard neuf et à une histoire globale que Patrick Boucheron nous invite.

      https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/patrick-boucheron-la-peste-c-est-un-mal-qu-on-ne-peut-pas-dire-31-01-2021-24
      #paywall

    • il est possible d’éviter la rebutante intro de Radio F/ Collège de France en utilisant la version de fr Q disponible parmi les podcasts L’été du Collège de France dont la mise en onde est digne de l’objet et de son traitement je pige pas pourquoi il faut donner sur RF une version dégradée

  • « Les putschs en Afrique de l’Ouest annoncent la fin d’un cycle qui aura duré près d’un siècle », Achille Mbembe

    (...) on n’a en effet pas suffisamment souligné, (...) à quel point l’anticolonialisme et le panafricanisme auront contribué à l’approfondissement de trois grands piliers de la conscience moderne, à savoir la démocratie, les droits humains et l’idée d’une justice universelle. Or, le néosouverainisme se situe en rupture avec ces trois éléments fondamentaux. D’abord, se réfugiant derrière le caractère supposé primordial des races, ses tenants rejettent le concept d’une communauté humaine universelle. Ils opèrent par identification d’un bouc émissaire, qu’ils érigent en ennemi absolu et contre lequel tout est permis. Ainsi, quitte à les remplacer par la Russie ou la Chine, les néosouverainistes estiment que c’est en boutant hors du continent les vieilles puissances coloniales, à commencer par la France, que l’Afrique parachèvera son émancipation.

    Le culte des « hommes forts »

    Obnubilés par la haine de l’étranger et fascinés par sa puissance matérielle, ils s’opposent, d’autre part, à la démocratie qu’ils considèrent comme le cheval de Troie de l’ingérence internationale. Ils préfèrent le culte des « hommes forts », adeptes du virilisme et pourfendeurs de l’homosexualité. D’où l’indulgence à l’égard des coups d’Etat militaires et la réaffirmation de la force comme voies légitimes d’exercice du pouvoir.

    Ces basculements s’expliquent par la faiblesse des organisations de la société civile et des corps intermédiaires, sur fond d’intensification des luttes pour les moyens d’existence et d’imbrication inédite des conflits de classe, de genre et de génération. Effet pervers des longues années de glaciation autoritaire, les logiques informelles se sont étendues dans maints domaines de la vie sociale et culturelle. Le charisme individuel et la richesse sont désormais privilégiés au détriment du lent et patient travail de construction des institutions, tandis que les visions transactionnelles et clientélistes de l’engagement politique l’emportent.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/04/achille-mbembe-en-afrique-la-stabilite-passera-par-une-demilitarisation-effe

    #Afrique #putschs #Francafrique #néosouverainisme #Mali, #Guinée, #Burkina_Faso #Niger #décolonisation_limitée #décolonisation #diasporas #femmes

    • Mue par des forces, pour l’essentiel autochtones, [l’Afrique] est en train de se retourner sur elle-même. Pour qui veut comprendre les ressorts profonds de ce pivotage, les luttes multiformes qu’il entraîne et son inscription dans la longue durée, il faut changer de grille d’analyse et partir d’autres postulats. Il faut surtout commencer par prendre au sérieux les compréhensions que les sociétés africaines elles-mêmes ont désormais de leur vie historique propre. Le continent fait en effet l’expérience de transformations multiples et simultanées. D’ampleur variable, elles touchent tous les ordres de la société et se traduisent par des ruptures en cascade. A la faveur du multipartisme, les enjeux de masse sont de retour, tandis que ne cessent de se creuser de nouvelles inégalités et qu’apparaissent de nouveaux conflits, notamment entre genres et générations.

      Lame de fond

      L’arrivée dans l’espace public de celles et de ceux qui sont nés dans les années 1990-2000, et ont grandi dans un temps de crise économique sans précédent, constitue un événement charnière. Il coïncide avec le réveil technologique du continent, l’influence grandissante des diasporas, une accélération des processus de créativité artistique et culturelle, l’intensification des pratiques de mobilité et de circulation et la quête forcenée de modèles alternatifs de développement puisant dans la richesse des traditions locales. Enjeux démographiques, socioculturels, économiques et politiques s’entrecroisent désormais, ainsi que l’attestent la contestation des formats politico-institutionnels, issus de la décennie 1990, les mutations de l’autorité familiale, la rébellion silencieuse des femmes et une aggravation des conflits générationnels.

      https://justpaste.it/2tkx4

    • Qui l’eut cru. 50 ans à pousser les politiques d’ajustement structurel du FMI et des occidentaux en général tout en prétendant à la supériorité de la démocratie et à l’universalisme et voilà où on arrive, voilà où ils nous amènent finalement, à la barbarie, et à la gouvernance la plus rétrograde.

    • A la génération sacrifiée de l’époque des ajustements structurels (1985-2000) est venue s’en ajouter une autre, bloquée de l’intérieur par une gérontocratie rapace et interdite de mobilité externe, en conséquence des politiques antimigratoires européennes et d’une gestion archaïque des frontières héritées de la #colonisation. Ainsi, aux enfants-soldats des guerres de prédation d’hier s’est substituée la foule des adolescents et mineurs, qui, aujourd’hui, n’hésite pas à acclamer les putschistes, lorsqu’elle ne se retrouve pas aux premiers rangs des émeutes urbaines et des pillages qui s’ensuivent.

      #histoire #démographie #jeunesse

  • #Search-and-rescue in the Central Mediterranean Route does not induce migration : Predictive modeling to answer causal queries in migration research

    State- and private-led search-and-rescue are hypothesized to foster irregular migration (and thereby migrant fatalities) by altering the decision calculus associated with the journey. We here investigate this ‘pull factor’ claim by focusing on the Central Mediterranean route, the most frequented and deadly irregular migration route towards Europe during the past decade. Based on three intervention periods—(1) state-led Mare Nostrum, (2) private-led search-and-rescue, and (3) coordinated pushbacks by the Libyan Coast Guard—which correspond to substantial changes in laws, policies, and practices of search-and-rescue in the Mediterranean, we are able to test the ‘pull factor’ claim by employing an innovative machine learning method in combination with causal inference. We employ a Bayesian structural time-series model to estimate the effects of these three intervention periods on the migration flow as measured by crossing attempts (i.e., time-series aggregate counts of arrivals, pushbacks, and deaths), adjusting for various known drivers of irregular migration. We combine multiple sources of traditional and non-traditional data to build a synthetic, predicted counterfactual flow. Results show that our predictive modeling approach accurately captures the behavior of the target time-series during the various pre-intervention periods of interest. A comparison of the observed and predicted counterfactual time-series in the post-intervention periods suggest that pushback policies did affect the migration flow, but that the search-and-rescue periods did not yield a discernible difference between the observed and the predicted counterfactual number of crossing attempts. Hence we do not find support for search-and-rescue as a driver of irregular migration. In general, this modeling approach lends itself to forecasting migration flows with the goal of answering causal queries in migration research.

    https://www.nature.com/articles/s41598-023-38119-4

    #appel_d'air #migrations #réfugiés #frontières #sauvetage #pull-factor #facteur_pull #chiffres #statistiques #rhétorique #afflux #invasion #sauvetage_en_mer #démonstration #déconstruction #fact-checking

    –—

    ajouté à la métaliste qui réunit des fils de discussion pour démanteler la rhétorique de l’#appel_d'air en lien avec les #sauvetages en #Méditerranée :
    https://seenthis.net/messages/1012135

    • Sur les #données et le #code qui ont servi à l’étude :

      We document the various data sources used in Table S1 in Supplementary Materials. Though most data sources
      are publicly available—with the exception of the Sabre data on air traffic, we are unable to upload our data set
      to a repository due to data-usage requirements and proprietary restrictions. The data that support the findings
      of this study are available from various sources documented in Table S1 in Supplementary Materials but restrictions
      apply to the availability of these data, which were used under license for the current study, and so are not
      publicly available. Data are however available from the authors upon reasonable request and with permission of
      the various third party owners of the data. The code to construct the data set and perform the various statistical
      analyses is available at https://github.com/xlejx-rodsxn/sar_migration

      https://www.nature.com/articles/s41598-023-38119-4.pdf

    • Migranti, il pull factor non esiste. La prova del nove in uno studio scientifico

      Attraverso l’uso di tecniche statistiche avanzatissime e del machine learning quattro ricercatori hanno incrociato migliaia di dati relativi al decennio 2011-2020 dimostrando che le attività di ricerca e soccorso, istituzionali o delle Ong, non fanno aumentare le partenze dai paesi nordafricani. Come sostenuto per anni dalle destre e non solo.

      Le attività di ricerca e soccorso nel Mediterraneo centrale non costituiscono un fattore di attrazione per i migranti, cioè non li spingono a partire. Lo dimostra uno studio pubblicato sulla rivista Scientific Reports, dello stesso gruppo editoriale di Nature sebbene non si tratti della più nota e importante collega. Per la prima volta allo scopo di verificare l’esistenza di questo presunto pull factor sono state utilizzate tecniche statistiche particolarmente avanzate e sistemi di machine learning capaci di far interagire molte banche dati.

      I ricercatori Alejandra Rodríguez Sánchez, Julian Wucherpfennig, Ramona Rischke e Stefano Maria Iacus hanno raccolto informazioni sul decennio 2011-2020 provenienti da diversi ambiti – tassi di cambio, prezzi internazionali delle merci, livelli di disoccupazione, conflitti, condizioni climatiche – e le hanno usate per identificare i fattori che meglio prevedono le variazioni numeriche delle partenze da Tunisia e Libia. La loro attenzione si è concentrata su tre fasi che riflettono cambiamenti sostanziali di natura politica, legale e operativa del fenomeno analizzato: la vasta operazione di salvataggio messa in campo dall’Italia tra il 18 ottobre 2013 e il 31 ottobre dell’anno seguente, cioè Mare Nostrum; l’arrivo delle navi umanitarie delle Ong, a partire dal 26 agosto 2014; l’istituzione della zona Sar (search and rescue) libica e la collaborazione tra Tripoli e Unione Europea, dal 2017, in funzione anti-migranti.

      «Abbiamo comparato il fenomeno delle partenze prima e dopo l’inizio delle attività di ricerca e soccorso, il nostro modello predittivo dice che sarebbe andata allo stesso modo anche se le seconde non fossero intervenute», spiega Rodríguez Sánchez. Il modello è di tipo contro-fattuale: mostra cosa sarebbe successo modificando un certo fattore. In questo caso le operazioni Sar, che dunque non fanno aumentare le traversate.

      La forza del metodo statistico usato è di permettere di investigare non soltanto il terreno della correlazione tra due fenomeni, ma anche quello della presunta causalità di uno rispetto all’altro. La conclusione è che le navi di soccorso non sono il motivo delle traversate, o anche solo del loro aumento, ma esattamente l’opposto: costituiscono una risposta a esse. Sono altri i fattori che spingono le persone a migrare e rischiare la vita nel Mediterraneo, sono estremamente variegati e complessi, riguardano la povertà, la disoccupazione, le persecuzioni politiche, gli effetti del cambiamento climatico.

      Lo studio ha poi rilevato un altro elemento: la cooperazione Libia-Ue ha effettivamente ridotto le traversate, che dal 2017 sono state meno di quelle che si sarebbero dovute verificare secondo il modello predittivo. I ricercatori però avvertono che questo ha avuto un altissimo costo umano e che, in ogni caso, le politiche di esternalizzazione «non incidono sui fattori strutturali che influenzano un certo flusso e potrebbero forzare i potenziali migranti a seguire rotte ancora più pericolose». Se anche producono dei risultati in termini di deterrenza, insomma, ciò avviene esclusivamente a stretto giro, spostando il problema solo un po’ più in là.

      «Questa importante ricerca mostra a livello strutturale che le politiche di salvataggio, anche le più grandi e organizzate, non sembrano far aumentare le traversate. Noi stiamo indagando l’effetto puntuale: cioè se la presenza di singole navi Ong davanti alle coste libiche incida sulle persone che partono», commenta Matteo Villa, ricercatore dell’Istituto per gli studi di politica internazionale (Ispi). Villa nel 2019 ha pubblicato il primo studio scientifico che smentiva la tesi delle navi Ong come fattore di attrazione. Tra qualche mese uscirà un aggiornamento con una base dati molto più ampia. «Conferma quanto avevamo osservato quattro anni fa – anticipa Villa al manifesto – L’unica correlazione che abbiamo trovato riguarda i mesi più freddi: tra dicembre, gennaio e febbraio ci sono più partenze se le Ong sono in missione. Ma parliamo di numeri irrilevanti: lo scorso anno 300 persone sulle 50mila arrivate dalla Libia».

      La tesi del pull factor è nata nel 2014 quando l’allora direttore di Frontex, l’agenzia europea per il controllo delle frontiere esterne, Gil Arias-Fernández iniziò a sostenere pubblicamente che le navi di Mare Nostrum stavano facendo aumentare i flussi dal Nord Africa. In una Risk Analysis della stessa agenzia relativa al 2016 l’accusa è stata spostata sulle Ong, intervenute nel frattempo a colmare il vuoto lasciato dalla chiusura dell’operazione italiana. Da allora questa teoria è stata un cavallo di battaglia delle destre ed è tornata in voga dopo l’insediamento del governo Meloni. Lo scorso autunno il ministro dell’Interno Matteo Piantedosi e quello degli Esteri Antonio Tajani, tra gli altri, hanno più volte citato un misterioso rapporto di Frontex che avrebbe ribadito lo stesso assunto per il 2021.

      Di quel rapporto non si è mai saputo nulla, ma ora abbiamo uno studio scientifico che smentisce il pull factor per l’ennesima volta. Intanto questa retorica ha influenzato le scelte dell’attuale esecutivo e anni di politiche migratorie basate sulla criminalizzazione delle Ong e sul disimpegno istituzionale dalla ricerca e dal soccorso davanti alle coste libiche. C’è da sperare che nuove ricercje facciano luce su quante vittime hanno causato simili norme e prassi, slegate da qualsiasi rapporto con la realtà e basate soltanto sulla propaganda.

      https://ilmanifesto.it/il-pull-factor-non-esiste-la-prova-del-nove-in-uno-studio-scientifico

      #propagande

    • Sea rescue operations do not promote migration, study finds

      Rescue operations do not incentivise migrants try to cross the Mediterranean, a recent study has found. Instead conflicts, economic hardship, natural and climate disasters, and the weather are reportedly key drivers of migration.

      Irregular migrant departures from the coasts of North Africa to Europe are not encouraged by search and rescue missions in the Central Mediterranean, a recent study has found. Instead, factors such as conflicts, economic hardship, natural disasters, and weather conditions drive migration.
      Rescue operations are not a ’pull factor’

      The study was published in Scientific Reports by an international research group led by Alejanda Rodríguez Sánchez from the University of Potsdam (Germany). The scientists looked at the number of attempts to cross the Central Mediterranean between 2011 and 2020.

      Through various simulations, the researchers tried to identify factors that can best predict changes in the number of sea crossings. The factors that they looked at included the number of search and rescue missions — both by state authorities and NGOs, as well as the currency exchange rates, the cost of international raw materials, unemployment rates, conflicts, violence, the rates of flight travel between Africa, the Middle East and Europe and meteorological conditions.
      Libya: Pushbacks reduced migration, increased human rights violations

      The study also looked at the increased activities of the Libyan coast guard since 2017, intercepting migrant boats and returning migrants to Libya. Researchers found that this had caused a reduction in the number of departure attempts and might have discouraged migration.

      The authors pointed out that, however, this has coincided with the reports of a worsening of human rights for migrants in Libya — particularly in the detention centers where migrants are being held after being stopped at sea.

      The researchers looked at migration on an “aggregate-level” and did not look at “micro-motives of migrants and smugglers”, they pointed out in the study. They recommended that future studies should do an in-depth analysis of the impact of search and rescue missions at sea on the decisions of individual migrants and human traffickers.

      https://www.infomigrants.net/en/post/50875/sea-rescue-operations-do-not-promote-migration-study-finds

  • Book Review Roundtable: How Cities Can Transform Democracy
    https://urbanpolitical.podigee.io/66-how_cities_can_transform_democracy

    We live in an urban age. It is well known that urbanization is changing landscapes, built environments, social infrastructures and everyday lives across the globe. But urbanization is also changing the ways we understand and practise politics. What implications does this have for democracy?

    This incisive book argues that urbanization undermines the established certainties of nation-state politics and calls for a profound rethinking of democracy. A novel way of seeing democracy like a city is presented, shifting scholarly and activist perspectives from institutions to practices, from jurisdictional scales to spaces of urban collective life, and from fixed communities to emergent political subjects. Through a discussion of examples from around the world, the book shows that distinctly (...)

    #Democracy,Urban_Politics,Zurich,Glasgow,Cities
    https://audio.podigee-cdn.net/1175439-m-12b1c76763cfa4509715cc9050a84ea5.m4a?source=feed

  • Abscisses et ordonnées de la démocratie
    https://laviedesidees.fr/Olivier-Mongin-Democraties-d-en-haut

    Dans la lignée de P. Ricoeur, Olivier Mongin propose une interprétation du politique comme tension entre un « haut » du pouvoir, et un « bas » de la vie en société, dont le risque de violence réciproque menacerait la #démocratie. À propos de : Olivier Mongin, Démocraties d’en haut, démocraties d’en bas, Dans le labyrinthe du politique, Seuil

    #Philosophie #philosophie_politique
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202307_mongin.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230712_mongin.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230712_mongin.docx

  • Narendra Modi, ou la fin de la démocratie indienne
    https://laviedesidees.fr/Narendra-Modi-ou-la-fin-de-la-democratie-indienne

    À l’instar d’autres leaders populistes et autoritaires de ce début de XXIe siècle, Narendra Modi est en train de déconstruire les institutions démocratiques en #Inde. Il semble avoir solidement pris les rênes d’un pouvoir de plus en plus démesuré.

    #International #démocratie #populisme #nationalisme #violence #dictature
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230710_modi.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230710_modi.docx

  • Couper les réseaux sociaux n’est pas un projet du gouvernement
    https://www.nextinpact.com/lebrief/72031/couper-reseaux-sociaux-nest-pas-projet-gouvernement

    Quand c’est le chef de l’Etat, c’est « une expression malheureuse », quand c’est Mélenchon, c’est « la preuve que »...
    Dans les deux cas, comme l’expliquait Freud, les paroles qui dépassent la conscience sont en fait l’expression des désirs profonds. Et c’est cela qu’il faut prendre en compte pour recréer vraiment un système démocratique qui ne dépende pas des « paroles » de quelque dirigeant que ce soit. Une démocratie des communs.

    Le 27 juin, Nahel, un garçon de 17 ans, a été tué par un policier lors d’un contrôle routier, à Nanterre. En réaction, des mouvements de révoltes contre les violences policières et les discriminations racistes ont secoué un nombre croissant de villes à travers la France.

    Le vendredi 30 juin, au sortir d’une cellule de crise sur la question, le Président de la République avait déclaré que les « plateformes et les réseaux sociaux jouent un rôle considérable dans les mouvements de ces derniers jours », ajoutant bientôt « on a le sentiment parfois que certains vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués », dans un ré-usage d’un argument largement éculé (et qui a eu le temps d’être mitigé, voire réfuté par toute une littérature).

    Quatre jours plus tard, devant les maires des 220 communes touchées par les émeutes, Emmanuel Macron est allé un cran plus loin en suggérant de « réguler » voire de « couper » les réseaux sociaux.

    La proposition, qui rappelle des mesures prises dans des États autoritaires - en Chine pendant les émeutes de Hong Kong, en Turquie, en Iran ou en Russie, avec plus ou moins de succès - a fait un tollé jusque dans sa majorité.

    Élu Renaissance des Côtes d’Armor, Eric Bothorel a déclaré en ligne « ce serait une erreur. Ce serait renoncer à l’idée que la démocratie soit plus forte que les outils qu’on détourne contre elle. »

    Le 5 juillet, le gouvernement a semblé faire machine arrière. Le cabinet de Jean-Noël Barrot a expliqué à France Inter et La Tribune que l’idée « n’était pas sur la table », tandis qu’Éric Bothorel, qui a contacté entre-temps l’Élysée, mentionnait auprès du second la piste de l’« expression malheureuse ».
    Paradoxe : deux jours avant la sortie du Président, le ministère de l’Intérieur avait dû prendre la parole pour démentir une fausse information qui tournait sur les réseaux sociaux : un faux communiqué laissait croire que le gouvernement avait prévu de couper Internet dans certaines villes.

    #Démocratie #Médias_sociaux

  • Riprendiamoci il cibo !

    Sovranità e democrazia alimentare: la ricerca di diversità dal seme alla tavola.

    Il cibo è una scelta, non solo quando si va a far la spesa. Attraverso le nostre azioni di cittadini e le nostre scelte agro-alimentari, infatti, possiamo decidere insieme ai contadini che cosa e come seminare e coltivare e – alla fine della filiera – che cosa portare in tavola.

    Questo libro spiega i concetti di sovranità alimentare e di democrazia alimentare raccontando le buone pratiche e le reti già esistenti in Italia e non solo: dalle CSA – le comunità di sostegno all’agricoltura che mettono in relazione diretta tra gli agricoltori e la comunità locale -, ai PGS – il Sistema di Garanzia Partecipata territoriale che certifica in modo collaborativo i prodotti e le pratiche agricole-. Fino alle FoodCoop – i supermercati collettivi – e ai Gruppi d’acquisto solidale.

    Per ribadire che il cibo – from fark to fork, dalla terra alla tavola – è (anche) una questione politica, di giustizia sociale e alimentare.

    Un libro essenziale per capire il rapporto tra agricoltura e cibo oggi e che si rivolge non solo a singoli lettori, ma alle organizzazioni della società civile e alle amministrazioni locali.

    https://altreconomia.it/prodotto/riprendiamoci-il-cibo
    #alimentation #souveraineté_alimentaire #démocratie_alimentaire #livre #justice_sociale #justice_alimentaire #agriculture

  • Ultimes scories sur Twitter : « Quelle #démocratie digne de ce nom accepterait qu’on maintienne 1/3 de son gouvernement mis en examen, sous enquête ou bientôt jugé pendant qu’on démantèle la principale association anti-corruption et non l’inverse ? » / Twitter
    https://twitter.com/PanettonePazzo/status/1672166334979866624

    #inversion

  • #Die 18 juin : plus de 400 personnes ont manifesté pour les terres de Chamarges
    https://ricochets.cc/Die-plus-de-400-personnes-ont-manifeste-pour-la-terre.html

    Dimanche, plus de 400 personnes ont manifesté à Die pour la défense des terres agricoles à Chamarges et ailleurs, pour un avenir vivable. Après des prises de parole place de la Cathédrale, la manifestation est partie en direction de Chamarges. 400 citoyen·nes et paysan·nes 👩‍🌾👨‍🌾 étaient mobilisés ce dimanche 18 juin à Die 📢 400 citoyen·nes et paysan·nes 👩‍🌾👨‍🌾 étaient mobilisés ce dimanche 18 juin à Die à l’appel de la Confédération Paysanne de la Drôme et la Tulipe Sauvage pour la MARCHE POUR LA TERRE. Ils (...) #Les_Articles

    / #CCD, Die, #Agriculture, #Démocratie_locale, #Ecologie

    https://latulipesauvage.org/2023/06/14/marche-pour-la-terre
    https://blogs.mediapart.fr/nicolas-haeringer/blog/190623/renoncer-l-artificialisation-des-sols-avant-qu-il-ne-soit-trop-tard

  • État de Droit et #Démocratie : Réduire l’Écart Entre les Politiques et les Pratiques | Nations Unies
    https://www.un.org/fr/chronicle/article/etat-de-droit-et-democratie-reduire-lecart-entre-les-politiques-et-les-pratiques

    Une caractéristique commune, à la fois de la démocratie et de l’état de droit, est qu’une démarche purement institutionnelle ne permet pas de déterminer les résultats réels des processus et des procédures, même si ces dernières sont correctes d’un point de vue formel. Lorsqu’on examine le lien entre état de droit et démocratie, il faut faire une distinction fondamentale entre « l’état de droit », où la loi est un instrument du gouvernement et le gouvernement est considéré comme étant au-dessus de la loi, et « l’état de droit » qui implique que tous les membres de la société sont soumis à la loi, y compris le gouvernement. Pour l’essentiel, les limites constitutionnelles à l’exercice du pouvoir, un aspect essentiel de la démocratie, exige l’adhérence à l’état de droit.

  • Lyon-Turin : le préfet interdit les mobilisations du week-end | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160623/lyon-turin-le-prefet-interdit-les-mobilisations-du-week-end

    Les organisateurs ont annoncé le maintien des événements prévus et contesté l’interdiction devant le tribunal administratif de Grenoble, chargé d’examiner plusieurs référés-libertés vendredi après-midi. Ils ont reçu le soutien de la Ligue des droits de l’homme et du syndicat Sud Rail.

    Dans sa décision rendue vendredi soir, le jugé des référés a toutefois validé l’interdiction prise par le préfet, estimant que l’atteinte à la liberté de manifester, justifiée par « un contexte particulier où des mouvements radicaux ne sont pas à exclure », n’était pas « manifestement illégale ».

    #Démocratie_DTC

  • Terres de Chamarge : ville de #Die et #CCD ignorent copieusement les études qu’elles financent ?
    https://ricochets.cc/Terres-de-Chamarge-ville-de-Die-et-CCD-ignorent-copieusement-les-etudes-qu

    La Confédération paysanne Drôme faisait récemment le post suivant : 📢#Die / projet d’extension de la ZA de Chamarges La commune a conduit une étude avec l’École nationale supérieure du Paysage (Marseille) qui montre l’importance de préserver les terres de Chamarges ! 🧐Source : hhttps://www.mairie-die.fr/wp-content/uploads/2022/10/4-restitution-paysages-agricole-et-naturels-de-Die-Elise-Rouge-.pdf 🧐Extraits : "Le secteur de la zone artisanale de Chamarges fait également grand débat au sein de la (...) #Les_Articles

    / Die, CCD, #Agriculture, #Démocratie_locale

  • Lettre ouverte à M.Matheron, président de la communauté de commune du Diois
    https://ricochets.cc/Lettre-ouverte-a-M-Matheron-president-de-la-communaute-de-commune-du-Diois

    Lettre ouverte à M.Matheron, président de la communauté de commune du Diois Monsieur Matheron, Il y a peu, vous avez publié par voie de presse un communiqué s’intitulant « Die : Zone Artisanale de CHAMARGES : les élus.es vous donnent rendez-vous ! » (Voir le communiqué à la suite de mon courrier, relayé notamment par le Média Citoyen Diois, média de propagande au service de la communauté de commune). A la lecture du titre, j’avoue avoir été enthousiaste et de me dire que vous proposiez un rdv ouvert à tous (...) #Les_Articles

    / #Démocratie_locale, #Agriculture, #Ecologie

  • Pour une #Sécurité_Sociale_de_l’Alimentation (#Dominique_Paturel)

    Cette réflexion a pris naissance en 2013 [1], dans les échanges entre deux personnes dont l’une est issue du monde agricole et l’autre de la recherche. L’un comme l’autre, nous constations l’enfermement des personnes recevant de l’#aide_alimentaire, dans une grande difficulté à s’émanciper des dispositifs de distribution et ce, malgré les discours et les pratiques portés par des professionnels ou des bénévoles bienveillants.

    En s’appuyant sur la conception développée par Tim Lang de la démocratie alimentaire, nous ne pouvions que nous rendre compte que l’accès à l’alimentation « libre » d’une part et à une alimentation produite plus sainement d’autre part, était d’une inégalité flagrante. La caractéristique de cette inégalité est qu’elle est banalisée par le fait que nous sommes tous des mangeurs, invisibilisant ainsi les rapports de classe. En outre, les politiques sociales et sanitaires généralisent ces inégalités par la désignation d’une population dite vulnérable et à laquelle on destine des dispositifs assistanciels. Le présupposé repose sur une conception libérale de la solidarité basée sur une approche néo-paternaliste. Les cadres de pensée qui ont servi à sortir la France de la faim d’après-guerre, sont les mêmes qui empêchent aujourd’hui de voir la situation dégradée du côté de ce que j’appelle l’accès à la « fausse bouffe » et non à l’alimentation.

    En approfondissant notre réflexion, il nous a semblé que tant que l’accès ne serait pas consolidé conformément aux valeurs républicaines, à savoir un accès égalitaire, solidaire et libre, les injustices demeureraient quant aux conséquences sociales et sanitaires. Un modèle de protection sociale pour tous orienté sur un accès égalitaire à une alimentation reconnectée aux conditions de sa production, s’est imposé et c’est cette piste que nous avons suivie. Il s’agissait de reprendre la main sur le(s) système(s) alimentaire(s) par tous les habitants en France et d’être dans les conditions pour le faire : la réponse ne pouvait pas rester que du seul côté des citoyens « éclairés » ou militants. Le modèle de la sécurité sociale nous a semblé le bon cadre pour avancer. À partir de là deux pistes ont été suivies :

    – La première incarnée par Ingénieurs sans frontières [2] qui propose « une carte d’assurance alimentaire » ;
    – La deuxième inscrite dans l’ensemble de nos travaux et qui est au cœur du séminaire Démocratie Alimentaire.

    Aujourd’hui la transition alimentaire est essentiellement mise en œuvre du côté du changement des pratiques alimentaires des mangeurs. Mais l’alimentation étant considérée comme une marchandise comme une autre, à savoir soumise aux rapports de force existant sur le marché, (et même si les initiatives de tous ordres sont bienvenues), la transformation ne sera pas au rendez-vous sans un changement radical de l’offre. Et ce d’autant plus, que le système industriel agro-alimentaire est transnational et que le début de la réflexion de Tim Lang sur sa proposition de démocratie alimentaire part de ce constat : les états ont bien du mal à intervenir aujourd’hui dans la régulation de ce système.

    Trois points d’appui au fondement de la Sécurité Sociale de l’Alimentation :

    – Le premier est la reconnaissance du droit à l’alimentation ;
    – Le second est la réorientation des outils de politique publique existant en matière d’accès à l’alimentation et en particulier la restauration collective ;
    – Le troisième, l’attribution d’une allocation à l’ensemble de la population pour accéder à des produits frais sur le modèle des allocations familiales.

    Mais pour que ce système puisse se construire, il nous faut rappeler des éléments de conception qui doivent être socialisés : l’alimentation n’est pas seulement le résultat d’une production agricole ou de transformation agro-industrielle. Il est nécessaire de s’appuyer sur une vision systémique qui prend en compte les quatre activités nécessaires à l’alimentation des humains de tout temps : celle de la production, celle de la transformation, celle de la distribution et celle de la consommation. Ce sont l’ensemble de ces activités qui forment système et les aborder de façon déconnectée soutient le modèle industriel, nous laissant dans une vision minimaliste de l’alimentation comprise alors comme denrée ou produit.

    De plus, l’alimentation comme fait social total, comporte des dimensions sociale, culturelle, économique, politique, biologique, etc. On ne peut donc la réduire au seul slogan « les gens ont faim, il faut leur donner à manger », slogan repris de façon globale dans tous les dispositifs de distribution d’aide alimentaire en France et en Europe.

    L’alimentation correspond aussi à un modèle ancré dans une histoire nationale. En France, manger ensemble et faire la cuisine sont beaucoup plus important que la qualité des produits et leur provenance. Les gaulois réglaient déjà les problèmes politiques par de grands banquets (Ariès, 2016) [3], d’où l’importance de manger ensemble pour construire du lien social et faire société. On peut ainsi comprendre pourquoi les institutions d’actions sociales et de travail social utilisent l’alimentation comme moyen autour de ce qui est leur mission, à savoir lutter contre l’exclusion sociale. Mais, concevoir l’alimentation comme moyen est aujourd’hui contreproductif pour assurer la transition alimentaire dans la perspective des changements climatiques à l’œuvre et stopper les effets délétères de l’alimentation industrielle.

    La Sécurité Sociale de l’Alimentation doit donc s’appuyer sur l’ensemble de ces éléments pour asseoir sa légitimité. Elle se situe du côté de la transformation alimentaire, de la prévention en santé publique et non curative comme actuellement. Elle fait partie d’une politique de l’alimentation qui doit se désencastrer de ministères de tutelles comme l’agriculture, la santé ou la cohésion sociale. Il ne s’agit pas de créer un xième ministère mais bien de comprendre cette politique comme transversale. Cependant dans un pays centralisé comme la France avec des institutions verticales, une politique transversale a de fortes chances d’être minorée. D’où la proposition de doter cette instance de moyens conséquents et d’obliger les politiques engageant une des activités du système alimentaire à s’inclure (pour partie) dans la politique alimentaire et non d’œuvrer de façon segmentée : la Sécurité Sociale de l’Alimentation devient alors l’outil majeur pour actionner la transition alimentaire.

    Le second point d’appui est de mobiliser les outils de politiques publiques existants au service de ce dispositif, en particulier la restauration collective publique. Nous partons du constat que les lieux, le matériel, les compétences sont présents à travers la mise à disposition de quatre à cinq repas par semaine à midi : pourquoi ne pas utiliser ces ressources en direction de la population habitant ou travaillant en proximité de ces équipements le soir et 7 jours sur 7. Par ailleurs, on peut également en profiter pour réorienter la production et la transformation en redirigeant l’offre alimentaire à l’échelle territoriale.

    D’autres outils existent déjà et il s’agirait de renforcer la cohérence au service de la Sécurité Sociale de l’Alimentation : en soutenant les marchés d’intérêts nationaux dans les régions pour approvisionner les villes et villages et les engager dans la transformation des compétences des intermédiaires ; en cessant de segmenter les plans incitatifs (Climat, alimentation, urbanisme, etc.) et en recherchant comment les articuler ; en concevant des instances démocratiques à l’échelle des territoires de vie pour décider des politiques alimentaires liées à la réalité sociale et concevoir les hybridations nécessaires pour garantir un accès à tous, etc.

    Le troisième point d’appui est celui de l’attribution d’une allocation pour tous les habitants en France, fléchée sur l’achat de produits frais : fruits, légumes, produits laitiers, viande, poisson. Ces aliments sont souvent absents pour les familles à petits budgets et sont remplacés par des aliments ultra-transformés. Cette mesure fléchée peut aussi participer à la relocalisation des activités du système alimentaire.

    Élaborer un tel dispositif permettrait de faire exploser le « plafond de verre » auquel se confronte une multitude d’initiatives issues de la société civile organisée et de l’économie sociale et solidaire : ainsi la Sécurité Sociale de l’Alimentation, outre les effets sur la santé, participerait réellement à la transition écologique.

    –-

    [1] http://www1.montpellier.inra.fr/aide-alimentaire/index.php/fr

    [2] https://www.isf-france.org/articles/pour-une-securite-sociale-alimentaire

    [3] Eh non ce n’est pas une invention de Goscinny et Uderzo. Ariès, Paul (2016) Une histoire politique de l’alimentation. Du paléolithique à nos jours. Paris, édition Max Milo.

    https://www.chaireunesco-adm.com/Pour-une-Securite-Sociale-de-l-Alimentation
    #sécurité_alimentaire #sécurité_sociale #alimentation #distribution_alimentaire #alternative #démocratie_alimentaire #Tim_Lang #accès_à_l'alimentation #inégalités #rapports_de_classe #classe_sociale #assistance #néo-paternalisme #solidarité #fausse_bouffe #protection_sociale #transition_alimentaire #droit_à_l'alimentation #restauration_collective #politiques_publiques #allocation #santé_publique #sécurité_sociale_alimentaire

    • Vers une sécurité sociale de l’alimentation

      Le projet de sécurité sociale de l’alimentation, porté depuis plus de dix ans par un collectif d’associations et de chercheurs.ses, tente d’étendre le principe de la sécurité sociale d’après-guerre au droit à l’alimentation.
      La séance de l’Université des Savoirs Associatifs organisée par le CAC le 12 octobre prochain permettra de faire un état des lieux de ce projet et en savoir plus sur les expérimentations de caisse locale de sécurité sociale de l’alimentation (SSA). Échange avec Dominique Paturel, chercheuse à l’INRAE et membre du collectif pour une SSA et Maxime Scaduto de la caisse SSA de Strasbourg.

      Le projet de sécurité sociale de l’alimentation, porté depuis plus de dix ans par un collectif d’associations et de chercheurs.ses, tente d’étendre le principe de la sécurité sociale d’après-guerre au droit à l’alimentation.

      En s’appuyant sur une économie redistributive et un modèle qui s’extrait de l’économie dictée par le marché, il nourrit notre réflexion sur la « démarchandisation » du monde associatif que nous portons au sein de l’observatoire citoyen de la marchandisation des associations.

      Il est une des pistes que nous explorons dans une volonté de repenser les modalités de subventions des associations, pour les dégager de la commande publique et des jeux politiques, redonner du pouvoir citoyen sur leur attribution et répartition, pour repenser un modèle de financement appuyé sur la co-construction et non la contractualisation.

      "Créons une sécurité sociale de l’alimentation pour enrayer le faim". Les signataires de la tribune publiée dans Reporterre en 2020, pendant la période du Covid, nous alertent : "en France, nous peinons aujourd’hui encore à mettre à l’abri de la faim, y compris en dehors de toute période de crise, alors que c’est du « droit à l’alimentation » dont il devrait être question dans une démocratie". Et ils nous proposent un mode d’emploi des "caisses locales de conventionnement" à l’instar des caisses de la sécurité sociale.

      La Confédération Paysanne nous rappelle les 3 principes d’une SSA : l’universalité, le financement par la cotisation et le conventionnement démocratique.

      La Sécurité sociale de l’alimentation

      Cherche à répondre aux enjeux de sortie d’un modèle agro-industriel qui nous amène dans le mur en terme de sécurité alimentaire, d’écologie, de biodiversité et d’accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous,
      Remplacerait le système actuel d’aide alimentaire qui est à revoir de fond en comble puisqu’il se base actuellement sur le système productiviste du secteur agro-industriel afin de lui permettre d’écouler ces stocks,
      Sortirait les personnes pauvres d’une assignation à l’aide alimentaire qui, comme le démontre très bien Bénédicte Bonzi dans son livre, « Faim de droits », contient de la violence tant pour les bénévoles que les personnes bénéficiaires sommées de se nourrir avec ce qui est rejeté par le système agro-industriel dans un pays où la nourriture existe en abondance.
      Interroge la question du droit à une alimentation de qualité pour une part non négligeable de la population puisqu’on estime aujourd’hui que 7 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire, soit une augmentation de 15 à 20 % par rapport à 2019. Un chiffre sous-estimé par rapport aux besoins réels, la demande d’aide alimentaire restant une démarche souvent difficile ou mal connue.

      Le système actuel d’aide alimentaire est en outre encadré par tout un ensemble de contrôle qui n’est pas sans rappeler celui qui entoure les chômeurs, comme s’il fallait, en quelque sorte, infliger une double peine aux personnes en situation de précarité.

      La séance de l’Université des Savoirs Associatifs organisée par le CAC le 12 octobre prochain (en présentiel ou en visio) permettra de faire un état des lieux de ce projet, d’en savoir plus sur les expérimentations de caisse locale de sécurité sociale de l’alimentation et en particulier celle de Strasbourg. Nous échangerons avec Dominique Paturel, chercheuse à l’Inrae et membre du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation et Maxime Scaduto de la caisse de sécurité sociale de l’alimentation de Strasbourg.

      Encore des patates !? (https://www.civam.org/ressources/reseau-civam/type-de-document/magazine-presse/bande-dessinee-encore-des-patates-pour-une-securite-sociale-de-lalimentation) est une bande dessinée pédagogique qui, à l’aide d’annexes, présente les enjeux et les bases de la réflexion à l’origine du projet de Sécurité sociale de l’alimentation.

      https://blogs.mediapart.fr/collectif-des-associations-citoyennes/blog/260923/vers-une-securite-sociale-de-lalimentation

      #sécurité_sociale_de_l'alimentation

    • « Encore des patates ?! » Pour une sécurité sociale de l’alimentation

      Grâce au dessin de Claire Robert, le collectif SSA a élaboré un outil pédagogique pour découvrir le projet de sécurité sociale de l’alimentation : une bande dessinée !

      Humoristique et agréable, cette bande dessiné est également enrichies d’annexes qui apportent de nombreux éléments sur les enjeux agricoles et alimentaires, le fonctionnement du régime général de sécurité sociale entre 1946 et 1967 et les bases sur lesquelles s’ancrent la réflexion du projet de sécurité sociale de l’alimentation.

      Cette bande dessinée est un moyen de vous faire partager nos constats d’indignation et d’espoir… et de vous inviter à partager les vôtres, à se rassembler, et peut être demain, reprendre tous ensemble le pouvoir de décider de notre alimentation !

      https://www.civam.org/ressources/reseau-civam/type-de-document/magazine-presse/bande-dessinee-encore-des-patates-pour-une-securite-sociale-de-lalimentation

      #BD #bande_dessinée

  • #Montpellier - Drones : les manifestants contre la réforme des retraites placés sous haute surveillance, les organisations syndicales choquées
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/reforme-des-retraites-des-organisations-syndicales-choq

    C’est une première à Montpellier dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites. Ce mardi 6 juin 2023, le cortège sera filmé et enregistré par un drone. Une décision prise par arrêté préfectoral en date du 2 juin 2023.

  • Sortir de la #crise_permanente par la #démocratie : le rôle de l’#Université#RogueESR
    https://rogueesr.fr/20230604-2

    La #science est de longue date devenue une instance de renforcement et de #légitimation_du_pouvoir. Ce rapport à la science lui octroie un rôle proche de celui de la religion dans les #sociétés d’Ancien Régime. La production d’un #discours « #expert », qui reprend la forme de la discursivité scientifique, est devenue une modalité ordinaire utilisée par le #pouvoir pour se légitimer et se #perpétuer. Nourries de #saint-simonisme et d’une caricature de #positivisme_comtien, les élites technocratiques ont prétendu s’appuyer sur la #raison pour prendre en charge le destin de l’#humanité.

  • Immigration : « L’attractivité relative de la France pourrait décrocher, menaçant son économie et son modèle social »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/31/immigration-l-attractivite-relative-de-la-france-pourrait-decrocher-menacant

    Immigration : « L’attractivité relative de la France pourrait décrocher, menaçant son économie et son modèle social »
    Philippe Askenazy Economiste
    Au cours de la prochaine décennie, la France, sans apport migratoire externe, devrait connaître une baisse de son attrait économique par rapport aux autres pays européens, en particulier l’Allemagne, observe l’économiste Philippe Askenazy, dans sa chronique au « Monde ».
    Publié aujourd’hui à 16h09, modifié à 16h09 Temps de Lecture 2 min.
    Il y a dix ans, les projections des Nations unies affichaient un bouleversement de l’équilibre démographique en Europe : à l’horizon 2050, la France devait devenir le pays le plus peuplé de l’Union européenne. Plongée dans un hiver démographique, l’Allemagne devait perdre 10 millions d’habitants, alors que la France en aurait gagné près de 10 millions, pour approcher, au total, 75 millions. Une France plus jeune que sa voisine pouvait ainsi devenir la première puissance, à la fois humaine et économique, de l’Europe continentale. Cet espoir est aujourd’hui enterré : les dernières projections sont spectaculairement différentes. En 2050, la France métropolitaine ne compterait que 66 millions d’habitants, contre 79 millions pour l’Allemagne.
    Au-delà de la fragilité inhérente à ce type d’exercice prospectif, que s’est-il passé en dix ans ? Le mini-baby-boom français du début du siècle s’est estompé et le nombre de décès s’avère bien supérieur. Outre-Rhin, les flux migratoires ont été largement révisés. Dans un contexte de mondialisation des personnes, de guerres avec leurs cortèges de réfugiés, de croissance démographique et de changement climatique au « sud », partout, la population immigrée est en croissance. Mais, comme le décortique remarquablement le dernier ouvrage de François Héran, Immigration : le grand déni (Seuil, 192 pages, 13,50 euros), la France ne s’est pas révélée particulièrement attractive. Dans le même temps, l’Allemagne a accueilli un flux annuel moyen de 1 million de migrants en gros, pour moitié européens et pour moitié de pays tiers. Au contraste des chiffres répond un contraste vertigineux sur le plan politique. Au lieu d’en être inquiet, le pouvoir est, en aparté, soulagé que si peu d’Ukrainiens aient choisi la France comme refuge, même en comparaison avec des pays encore plus éloignés géographiquement de l’Ukraine : rapporté à la population, six fois moins qu’en Irlande, trois fois moins qu’au Portugal et deux fois moins qu’en Espagne. Que ce soit le projet Darmanin ou ceux des membres du parti Les Républicains, l’obsession est de « reprendre le contrôle » en luttant contre le mirage d’une France attractive, à coups d’une police bureaucratique coûteuse et de quotas également bureaucratiques.
    Pourtant, si la démographie naturelle française demeure plus favorable qu’outre-Rhin, les dernières projections de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), à politique migratoire constante, suggèrent une quasi-stagnation de la main-d’œuvre disponible dans les prochaines décennies. Même en éradiquant le sous-emploi, des bras manqueront pour répondre aux besoins déjà présents, à ceux induits par la dépendance et, plus encore, par la nécessaire « action d’envergure » pour le climat rappelée dans le rapport Pisani-Ferry - Mahfouz.
    L’Allemagne prépare également une grande loi sur la migration. Une crainte, partagée des Verts aux conservateurs, est que les flux actuels soient insuffisants pour garantir la pérennité de la puissance germanique au-delà de la sphère européenne et de son modèle social. L’Allemagne doit être plus attractive. Des universitaires sont mobilisés pour imaginer des innovations permettant l’acceptabilité sociale de cet impératif.
    Ainsi, une équipe internationale d’économistes sous l’égide de l’Institut d’économie du travail de Bonn (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) vient de proposer un assouplissement majeur des conditions d’immigration : l’octroi quasi automatique d’une autorisation de travail pour les ressortissants des pays tiers répondant à une offre existante d’emploi ou de formation, mais uniquement dans les entreprises couvertes par un accord collectif. Les auteurs y voient un moyen d’accroître l’attractivité de ces offres, d’éviter un dumping social et de relancer le dialogue social. En intégrant de fait la gestion migratoire dans la cogestion allemande, elle serait à la fois pertinente économiquement et acceptable socialement. Si de telles propositions sont retenues, l’attractivité relative de la France décrochera, menaçant son économie et son modèle social. Dans l’histoire, l’extrême droite française a démontré qu’elle se moquait de l’avenir de la France, mais il est étonnant que les héritiers du gaullisme soient insensibles à cet enjeu.
    Philippe Askenazy est économiste au Centre Maurice-Halbwachs (ENS-CNRS-EHESS)

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  • États autoritaires et façade démocratique
    https://laviedesidees.fr/Etats-autoritaires-et-facade-democratique

    La sauvegarde des apparences démocratiques constitue la pierre angulaire des régimes dits illibéraux. C’est pourquoi il faut prendre garde à ne pas confondre ces deux types d’États, malgré les critiques que l’on peut adresser à nos démocraties. Il est volontiers admis que ces dernières années témoignent de l’émergence de régimes qui se veulent démocratiques, mais n’en ont que l’apparence. En effet, de nombreuses recherches ont produit une variété d’étiquettes pour des cas mixtes, incluant, entre autres, « (...) #Essais

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  • ASSANGE : LA MAUVAISE CONSCIENCE DE L’OCCIDENT – Conférence-débat le 31/05, 19h à la Bourse du Travail
    https://www.les-crises.fr/assange-la-mauvaise-conscience-de-l-occident-conference-debat-le-31-05-19

    Le site Le Vent Se Lève (LVSL) et le Comité de soutien Assange organisent une conférence-débat exceptionnelle le 31 mai à 19h dans la salle Hénaff de la Bourse du travail pour la conférence-débat « #Assange : la mauvaise conscience de l’Occident ». Intervenants : @Stella_Assange, Rony Brauman, Serge Halimi, @Arnaud_Le_Gall_ et @VillaniCedric. Depuis plus […]

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