• Où va la France? - Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/va-france

    Sauf que : 1) Emmanuel Macron n’a été réélu que grâce aux voix de la gauche, hostile au report de l’âge de la retraite ; 2) le peuple ne lui a pas donné de majorité parlementaire lors des législatives qui ont suivi le scrutin présidentiel ; 3) le projet portait sur les « principes fondamentaux de la Sécurité sociale », lesquels relèvent de la loi ordinaire, et non d’une loi de « financement de la Sécurité sociale » (article 34 de la Constitution), cavalier législatif qui a rendu possible le recours à l’article 49.3 pour imposer le texte ; 4) le gouvernement s’est résigné à cette procédure parce qu’il ne disposait pas de majorité positive, mais de l’absence de majorité pour le renverser au terme d’une motion de censure ; 5) le Conseil constitutionnel est composé de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires, non de juristes, et se préoccupe moins du respect de l’Etat de droit que de la stabilité du système comme l’avait déjà démontré son approbation des comptes frauduleux de la campagne électorale de Jacques Chirac, en 1995 ; 6) le détournement de la procédure parlementaire a suscité la désapprobation de nombre de constitutionnalistes et s’est accompagné du refus de toute négociation sociale.

    Comme en 2018, Emmanuel Macron répond à la colère populaire par la violence policière. Atteintes à la liberté constitutionnelle de manifester, utilisation de techniques conflictuelles de maintien de l’ordre, usage d’un armement de catégorie militaire qui cause des blessures irréversibles telles que des éborgnages ou des mutilations ont entraîné la condamnation de la France par les organisations de défense des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe, la Cour européenne de justice, les Nations unies.

  • Méga-bassines : des élus écologistes mis illégalement sous écoute | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/ecologie/mega-bassines-des-elus-ecologistes-mis-illegalement-sous-ecoute-788140

    Avant le rassemblement de samedi, les services de renseignement auraient mis sur écoute des activistes écologistes, mais aussi des élus, selon les révélations du Canard enchaîné, ce qui est interdit par la loi. Ce vendredi, la secrétaire nationale EELV Marine Tondelier a interpellé par courrier la première ministre Elisabeth Borne.

    • La criminalisation des activistes écologistes jusqu’à celle des élus. Mercredi, le Canard enchaîné a révélé les instructions données par le ministre de l’Intérieur visant à entraver, par tous les moyens, la lutte des militants anti-bassines, qui se réunissent samedi dans les Deux-Sèvres, pour un rassemblement d’une grande ampleur, pour lequel l’exécutif a mobilisé 3200 policiers. « Filatures, infiltrations, piégeage des ordinateurs, surveillance, pose des balises, géolocalisation, écoutes administratives… », le journal satirique l’usage démesuré de moyens judiciaires contre les activistes qualifiés d’ « écoterroristes » par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors du rassemblement de Sainte-Soline, fin octobre.

      « En branchant un militant écolo, on était amené à écouter des élus. Ce que la loi nous interdit strictement », révèle, dans l’article, un officier de renseignement. Suite à ces révélations, la secrétaire nationale EELV Marine Tondelier, se dit inquiète « d’une criminalisation de l’écologie » et s’insurge que « de tels moyens de surveillance soient déployés contre des militant·es écologistes pacifistes ».

      Dans une lettre ouverte, la responsable écologiste interpelle la Première ministre sur ces dérives, et annonce la saisie de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. « Ces écoutes s’ajoutent à l’utilisation de plus en plus fréquente par les services de l’Etat de la loi dite séparatisme pour empêcher les activités d’associations écologistes », écrit-elle, en référence à l’intensification de la répression des militants. Comme en interdisant certains rassemblements, comme ceux prévus le 24,25 et 26 mars, dans les Deux-Sèvres. Un arrêté du 17 mars considère ainsi que les organisations à l’origine de la mobilisation sont « connues pour leurs incitations à la désobéissance civile ainsi que pour leurs actions radicales et violentes. »

      À ces censures s’ajoutent également une série d’interpellations, gardes à vue, procès, menaces de dissolution et perquisitions à l’encontre des opposants aux bassines. Le 17 mars dernier, Julien Le Guet, figure de la lutte, avait été placé en garde à vue pour des faits remontant à octobre 2022. Le collectif Bassines Non Merci, dont il est le porte-parole, dénonce « une tentative grossière d’intimidation des opposants aux bassines et à l’agriculture industrielle », et un « arsenal répressif » révélateur « des angoisses préfectorales à la veille de ce qui s’annonce être une manifestation massive et historique ».

  • „Hallo, Diktator“ - Orbán, die EU und die Rechtsstaatlichkeit - Die...
    https://diasp.eu/p/12332975

    „Hallo, Diktator“ - Orbán, die EU und die Rechtsstaatlichkeit - Die ganze Doku | ARTE

    „Hallo, Diktator“ | Orbán, die EU und die Rechtsstaatlichkeit

    Es ist ein Ringen um Macht und Milliarden: Seit Sommer 2020 kämpft die Mehrheit der EU-Staaten dafür, die Vergabe von EU-Mitteln an Bedingungen zu knüpfen. Nur wer sich an rechtsstaatliche Spielregeln hält, soll zukünftig Gelder bekommen. „Hallo, Diktator“ - Orbán, die EU und die Rechtsstaatlichkeit - Die ganze Doku | ARTE

    • https://www.arte.tv/fr/videos/099755-000-A/la-hongrie-orban-et-l-etat-de-droit

      Chronique de la crise qui oppose la #Hongrie de l’ultra-conservateur Viktor Orbán à l’#Union_européenne sur la question de l’État de #droit. | 1h, 08-01 jusqu’à 23-03-2021

      Depuis l’été 2020, la bataille fait rage au Parlement européen : alors que le futur plan de relance post-Covid, fruit d’âpres négociations entre les États membres, prévoit de conditionner l’attribution des aides européennes au respect des règles démocratiques, la Hongrie de Viktor Orbán a opposé un veto ferme à ce projet. Soutenu par le gouvernement polonais, le dirigeant ultraconservateur a précipité une crise politique de plusieurs mois, mettant en exergue les tensions à l’œuvre dans une Union qui achoppe sur la question des valeurs fondamentales et de l’État de droit. Face à l’obstruction d’Orbán, l’Allemagne, à la tête du Conseil de l’UE jusqu’à la fin de l’année 2020, s’est résolue à négocier un compromis, permettant la levée du veto polono-hongrois. L’Union cède-t-elle aux autocrates ? Michael Wech se lance dans un road-movie à travers l’Europe pour décrypter cette crise inédite.

      (pour l’instant il n’y a qu’une version en allemand)

      #EU #UE #Pologne
      #fascisme et #racisme du salon,

      #democratie_illibérale

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Illib%C3%A9ralisme

    • #Illibéralisme

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Illib%C3%A9ralisme#Discours_de_Viktor_Orb%C3%A1n

      [...]

      L’universitaire Didier Mineur souligne le caractère « inédit » du fait qu’un homme politique « revendique explicitement » le concept de démocratie illibérale, « et s’en fasse même le théoricien »6. L’universitaire Oana Andreea Macovei résume ainsi l’orientation du discours de #Viktor_Orbán, qu’elle considère comme « la source privilégiée pour esquisser les contours de l’illibéralisme » : « En tant qu’objectif pour répondre à un besoin de compétitivité économique à l’échelle internationale, l’État illibéral présente un nouveau pivot identitaire, la Nation, dont la protection des intérêts justifierait une limitation, voire un détachement par exemple des libertés fondamentales ou de l’État de droit »12. Didier Mineur relève que Viktor Orbán présente la démocratie illibérale « comme une autre forme de démocratie, ou plus exactement comme la « vraie » démocratie : la démocratie libérale est taxée de n’être qu’une oligarchie aux mains de technocrates animés par une idéologie mondialiste et multiculturaliste, tandis que la « démocratie illibérale » serait soutenue par le peuple réel, celui des laissés-pour-compte de la mondialisation attachés à leurs traditions et à leurs cultures. Au contraire de la démocratie libérale, où l’expression de la volonté populaire est encadrée par les garde-fous de l’État de droit, et où elle peut le cas échéant être contredite par des juges constitutionnels qui ne sont pas élus, la démocratie illibérale prétend lui donner libre cours et œuvre à s’affranchir des entraves de l’État de droit »6.

      Viktor Orbán s’inspire du sociologue hongrois Gyula Tellér (hu) — « un homme qui, comme lui, est passé d’une pensée libérale à une pensée conservatrice au cours des années 1990, et qui deviendra, à partir de 1998, l’un de ses principaux conseillers » —, et en particulier de sa « critique du libéralisme en Europe centrale à partir d’une perspective communautariste », selon laquelle « dans cette région, le système politique ne doit pas reposer sur la notion de liberté, mais sur les valeurs morales de la communauté »13. On retrouve à l’identique des éléments du discours de Viktor Orbán dans un texte publié par Gyula Tellér quatre mois plus tôt et envoyé à l’ensemble des députés du Fidesz, le parti de Viktor Orbán13. La journaliste Amélie Poinssot souligne qu’en Hongrie, la notion de démocratie illibérale repose sur « une double opposition » : d’une part, le rejet, « très populaire dans la société hongroise », des « "libéraux", autrement dit la gauche qui était au pouvoir entre 1994 et 1998, puis entre 2002 et 2010, et est considérée par beaucoup comme corrompue et responsable des cures d’austérité imposées au pays » ; et d’autre part, le rejet « des valeurs promues par les sociétés occidentales » : « éclatement du modèle traditionnel de la famille, sécularisation, immigration, mondialisation... »14

      Selon l’universitaire Jean-Paul Jacqué, la théorie développée par Viktor Orbán est « proche de la doctrine de Poutine de la verticale du pouvoir » et « n’est pas sans rapport avec les thèses de Carl Schmitt sur la primauté du politique par rapport à l’État de droit et aux droits fondamentaux. La souveraineté s’exprime dans la nation qui est la valeur suprême ce qui explique l’instauration pour la presse en 2011 d’un délit d’atteinte à l’intérêt public. [...] Il ne s’agit pas (de) supprimer les libertés fondamentales, mais de les soumettre à l’intérêt de la Nation seule juge du bien commun »15.

      Dans un nouveau discours prononcé au début de son nouveau mandat, lors de l’université d’été de Băile Tușnad de juillet 2018, Viktor Orbán promeut cette fois le concept de « démocratie chrétienne à l’ancienne » et déclare que « l’ère de la démocratie libérale touche à sa fin », estimant qu’« elle ne parvient pas à protéger la dignité humaine, est incapable d’offrir la liberté, ne peut pas garantir la sécurité et ne peut plus maintenir la culture chrétienne »16,17,6. Selon l’universitaire Didier Mineur, ce discours « constitue sans doute l’exposé doctrinal le plus complet de sa conception de la « démocratie illibérale » » : Viktor Orbán y présente la « démocratie chrétienne » comme « un modèle de la vie bonne », dont les valeurs ne sont « pas laissées au choix de l’individu, mais érigées au rang de valeurs communes » : sa critique « porte davantage contre la philosophie libérale que contre les démocraties libérales existantes », et sa pensée politique « s’apparente ainsi à la pensée conservatrice ou romantique, pour laquelle le moi, qu’il soit individuel ou collectif, découvre ce qu’il est plutôt qu’il ne se construit »6. Ce discours présente également certaines des valeurs promues par les démocraties libérales, telles que l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, comme parties intégrantes de la civilisation chrétienne, conduisant Didier Mineur à considérer que « l’illibéralisme d’Orban ne consiste pas tant à détruire ou dénier les libertés qu’à les considérer comme un élément de la culture et de l’identité traditionnelles, soit dans le langage d’Orbán, « chrétiennes » »6. Avec la défense de ce nouveau concept de démocratie chrétienne, Le Courrier d’Europe centrale s’interroge sur une possible « reculade par rapport à l’« illibéralisme » qu’il a porté depuis 2014 », et qui a « permis à ce dirigeant d’un pays de dix millions d’habitants d’acquérir une renommée mondiale »16.

      [...]

  • Lyon : un lycéen de 15 ans touché au visage par un tir de LBD et transporté à l’hôpital
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-lyceen-15-touche-joue-tir-lbd-transporte-hopital-1

    Selon les témoignages que nous avons recueillis, une quarantaine de lycéens bloquaient le lycée Ampère-Saxe ce matin vers 07H00. Au moment de l’intervention des policiers vers 8H15, c’est en tout une soixantaine d’élèves selon les manifestants, une centaine selon la police, dont certains non-bloqueurs, qui ont été évacués.

    Une intervention policière sans sommation

    L’intervention policière de ce matin s’est faite sans sommation, surprenant les lycéens. D’après la préfecture qui confirme cette information, l’abcsence de sommation est justifiée par le fait que les policiers étaient visés par des tirs de projectiles, lancés par un manifestant en particulier. Les forces de police ont donc chargé, les lycéens se sont alors rabattus sur les trottoirs en face du lycée. Selon les témoignages des lycéens, des gifles et des coups ont été donnés, des tirs de gaz lacrymogène et un tir de LBD effectués.

    La police prétend que ce jeune homme n’était pas visé, mais si la police vise aussi mal, il est urgent de leur interdire la possession de toutes les armes de tir. Leurs matraques se sont aussi manifestement égarés sur les visages et les corps de ces mineurs. L’IGPN va surement se saisir de cette affaire avec le même soucis de précision borgne.

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    c’est en tout une soixantaine d’élèves selon les manifestants, une centaine selon la police,
    Après la borgnerie, on peu voire que la dyscalculie fait aussi parti des critères de recrutement de la police.