• Burkina, feu orange de la France en faveur des putschistes | Mondafrique.com
    http://mondafrique.com/lire/decryptages/2015/09/23/burkina-feu-orange-de-la-france-en-faveur-des-putschistes
    « L’ancien chef de la garde présidentielle de Blaise Campaoré et chef des putschistes burkibabés, le général Gilbert Diendéré posséde de nombreux réseaux au plus huat niveau, Elysée et ministère français de la Défense. Le militaire félon a bénéficié du soutien discret à Paris de deux hommes clés : l’ancien ambassadeur français au Burkina, le général Emmanuel Beth et, le chef de l’Etat Major particulier de l’Elysée, le général Benoit Puga. Les trois généraux se connaissent depuis leurs années de formation ; et les liens ne se sont jamais démentis. Il arraivait au général Diendéré de sauter en parachute avec son ami l’ambassadeur Beth.

    Le général Puga, qui occupait les mêmes fonctions à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, joue un role majeur dans la politique française en Afrique. Il fut un des artisans de l’intervention en Libye sous le quinquennat précédent et un des maitres d’oeuvre de l’opération Serval. De bonne source, Mondafrique peut affirmet qu’il était au courant des intentions belliqueuses de son ami le général Diendéré. Autant dire que l’Elysée était au parfum et n’a rien fait pour dissuader le militaire putschiste.

    La Françafrique, le retour

    Quant au général Beth, il travaille désormais dans un cabinet connu d’intelligence économique ESL Network : Lequel passe pour avoir recruté d’anciens conseillers de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur et pour entretenir les meilleures relations avec Matignon. De là à penser que le Premier minsitre actuel Manuel Valls était au parfum de la tentative de prise de pouvoir, il n’y a qu’un pas que nombre d’observateurs de la scène africaine franchissent volontiers.

    Autre indice d’une complaisance française en faveur des putschistes, les quelque 320 militaires français des COS (Commandos d’opérations spéciales) présents au Burkina n’ont pas bougé durant la tentative de coup d’Etat du général Gilbert Diendéré. L’accomapgnement de la transition burkinabé par les autorités françaises connait quelques ratés. Et l’image de la France, rattrappée par la Françafrique, n’en sort pas grandie. »
    #burkina #afrique #françafrique #democratiebafouée

  • A Ouaga, capitale du Faso d’où je vous écris, la déception est immense pour tous les affamés de démocratie et de justice. Le nouvel homme fort, Gilbert Diendéré, est le pilier du régime de Blaise Compaoré que les burkinabè ont renversé il a 11 mois.

    Le Conseil National de la Transition, mis en place pour un an jusqu’aux élections présidentiels prévues le 11 octobre, avait commencé un travail de longue haleine pour réconcilier et réformer. Une commission a travaillé 6 mois, écoutant les citoyens et réalisant des des recherches documentaires à travers un large processus consultatif. « Ce sont 5 065 dossiers qui ont été recensés », a indiqué la commission, révélant aussi que « des faits incroyables nous ont été relatés. Des crimes ont été recensés. Des injustices de tous ordres, des brimades, des torts sans raison, des crimes économiques ont fait leur lit au Burkina Faso, toutes choses qui ont fini par irriter, par révolter ».
    Un rapport rédigé par cette commission national de réconciliation et de réformes a été remis au gouvernement déchut lundi dernier. Gilbert Diendéré, le putschiste, est largement mis en cause dans les crimes recensés (dont celui de Sankara) dans ce rapport ... C’est une des raisons pour laquelle il a tout simplement fait son coup hier mercredi au moment où le gouvernement allait examiner le fameux rapport en conseil des ministres.
    #burkina #democratiebafouée