• Le Canada a formé des éléments d’un régiment ukrainien lié à l’extrême droite Simon Coutu - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1873461/canada-regiment-ukrainien-lie-extreme-droite-azov

    Le Canada a dépensé près d’un milliard de dollars pour former des forces ukrainiennes depuis 2014. Des militaires du régiment Azov, connu pour ses liens avec l’extrême droite, ont profité de cet entraînement, selon des documents analysés par Radio-Canada.

    Fondé par un néonazi notoire, le régiment Azov s’est fait connaître pour ses faits d’armes en 2014 contre les séparatistes prorusses, notamment à Marioupol, là où il combat de nouveau aujourd’hui. D’ailleurs, avec le repositionnement des forces russes dans le sud et dans l’est de l’Ukraine, le bataillon pourrait avoir un rôle central à jouer dans les futurs combats.

    Lorsque Vladimir Poutine avance vouloir “dénazifier” l’Ukraine en envahissant ce pays, il fait notamment référence à cette unité controversée. Si l’effectif du bataillon s’est diversifié depuis son intégration au sein de la Garde nationale ukrainienne (GNU), il entretient toujours des liens avec l’extrême droite.

    C’est en raison de ces affiliations fascistes qu’Ottawa répète d’ailleurs, depuis 2015, que jamais les Forces armées canadiennes (FAC) ne fourniront ou n’ont fourni d’entraînement ou de soutien à ce régiment ni à des unités affiliées.

    Pourtant, des photos prises au centre de formation de Zolochiv de la garde nationale ukrainienne , dans l’ouest de l’Ukraine, montrent le contraire. Les Forces armées canadiennes ont bel et bien contribué à la formation des soldats du régiment Azov en 2020, au point où cette unité se targue maintenant de pouvoir former ses propres militaires selon les standards occidentaux.

    Sur deux clichés publiés sur les réseaux sociaux de la Garde nationale ukrainienne (Nouvelle fenêtre) https://www.facebook.com/ngutrainingcentr/posts/2178291778970663 le 20 novembre 2020, on aperçoit deux militaires qui portent sur leur uniforme un écusson fourni par le régiment Azov au moment où ils participent à un entraînement auprès des Forces armées canadiennes. Il s’agit de l’emblème du test Spartan, un tournoi avec des épreuves de force. L’écusson est aussi frappé du logo du régiment Azov, qui évoque la Wolfsangel, un symbole qui a été utilisé par plusieurs unités nazies.

    Selon Oleksiy Kuzmenko, un journaliste spécialiste de l’extrême droite ukrainienne, la présence de ces écussons suggère fortement que le régiment Azov a eu accès à l’entraînement militaire canadien.

    “L’écusson en question est fermement et exclusivement associé au régiment Azov”, dit-il. “Ces éléments de preuve démontrent que les militaires canadiens n’ont pas mis en place les mécanismes qui empêcheraient cette unité militaire d’extrême droite d’accéder à l’aide occidentale fournie aux forces militaires et de sécurité”, dit le reporter, qui collabore notamment avec le média d’investigation en ligne Bellingcat (Nouvelle fenêtre). https://www.bellingcat.com

    Chercheur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), spécialiste de l’Ukraine, de l’extrême droite et du nationalisme ukrainien, Adrien Nonjon reconnaît lui aussi ce symbole sur les photos.

    “Je peux vous assurer avec une certitude absolue que c’est un écusson d’Azov”, fait-il observer. “Ce régiment se présente comme une formation d’élite et essaie d’inculquer ce modèle de dépassement de soi à ses combattants. Cela dit, on peut aussi imaginer que l’individu qui porte cet écusson est un ancien membre du régiment.”

    Sur une autre image (Nouvelle fenêtre) https://www.flickr.com/photos/cfcombatcamera/50562875068/in/photostream

    Flickr
    prise lors du même entraînement, cette fois-ci par une photographe des Forces armées canadiennes, on aperçoit un soldat ukrainien qui porte un écusson aux couleurs de la 14e division de la Waffen-SS, créée en 1943 par le régime nazi d’Adolf Hitler pour combattre l’Union des républiques socialistes soviétiques avec des volontaires ukrainiens. Une cérémonie destinée à rendre hommage à cette division a d’ailleurs été condamnée en 2021 (Nouvelle fenêtre) https://www.president.gov.ua/news/shodo-akciyi-u-kiyevi-do-richnici-stvorennya-diviziyi-ss-gal-68225 par le président Volodymyr Zelensky.

    Sur cette photo prise par les Forces armées canadiennes, on aperçoit un militaire ukrainien qui porte un écusson de la 14e division de la Waffen-SS.


    Photo : Avr Melissa Gloude, Forces armées canadiennes. Photomontage : Charlie Debons, Radio-Canada

    Si, historiquement, cette division de la Waffen-SS n’a pas participé aux massacres de Juifs en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale, il n’en reste pas moins que l’image du lion doré et des trois couronnes est très controversée.

    “On ne s’en sort pas : [la Waffen-SS], c’est une bande de nazis”, affirme le professeur et titulaire de la Chaire en études ukrainiennes de l’Université d’Ottawa, Dominique Arel. “En tant que division, ils ont été créés trop tard pour participer à l’Holocauste et ont été utilisés comme de la chair à canon par les Allemands.
    Mais il n’en demeure pas moins que la symbolique est forte. Les SS, c’est le groupe le plus criminel du 20e siècle.”

    Opération Unifier
    Depuis 2015, le Canada a contribué à former 33 346 candidats des Forces de sécurité de l’Ukraine, dont 1951 éléments de la garde nationale ukrainienne , dans le cadre de l’opération Unifier, selon le ministère de la Défense nationale (Nouvelle fenêtre). https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/services/operations/operations-militaires/operations-en-cours/operation-unifier.html Le coût de ce programme s’élève à plus de 890 millions de dollars. Tous les six mois, environ 200 membres des Forces armées canadiennes se relaient pour offrir de l’aide en matière d’instruction sur la force de sécurité. Tout ce personnel a été temporairement déplacé en Pologne jusqu’à ce que les conditions permettent une reprise de l’entraînement.

    Les militaires canadiens ont travaillé en collaboration avec le Centre de formation de la Garde nationale ukrainienne à Zolochiv du 20 février 2019 au 13 février 2022, selon les Forces armées canadiennes.

    Interrogé sur la présence de ces écussons sur l’uniforme de militaires ukrainiens durant un entraînement mené par les Forces armées canadiennes, le ministère de la Défense nationale a formellement nié avoir formé des membres du régiment Azov.

    “Les Forces armées canadiennes n’ont jamais donné quelque formation que ce soit aux membres du bataillon Azov”, assure par courriel le ministère de la Défense nationale. “Les militaires participant à l’op Unifier ont toujours reçu l’ordre de ne pas s’entraîner avec les membres du bataillon Azov et de n’avoir aucun contact avec eux.”

    Le porte-parole du ministère convient cependant que “les membres de l’op Unifier n’exercent aucune surveillance sur les personnes choisies pour assister aux cours ou aux séances de formation”.

    Des membres de la Garde nationale ukrainienne suivent une séance de formation de la part de militaires canadiens de l’opération Unifier le 22 janvier 2021.


    Photo : Avr Melissa Gloude, Forces armées canadiennes

    Selon le ministère, il incombe à l’Ukraine d’effectuer les vérifications requises en ce qui concerne les militaires en formation.

    “Les Forces armées canadiennes n’ont ni le pouvoir ni le mandat de faire enquête sur les militaires d’autres pays. Toutefois, le personnel de l’op Unifier a toujours eu l’obligation et le droit de demander au personnel de commandement des installations d’entraînement ou des académies militaires ukrainiennes de retirer des cours donnés ou supervisés par des membres des Forces armées canadiennes tout soldat ukrainien qu’ils soupçonnent d’être inadéquat du point de vue des valeurs canadiennes ou du droit international.”

    Contacté par courriel, un représentant de la garde nationale ukrainienne a réfuté que des éléments du régiment Azov aient pu participer à une formation auprès de militaires canadiens, malgré les écussons particuliers du régiment observés sur leurs propres photos. “Quant à la période que vous mentionnez [novembre 2020], cette unité n’y a pas fait d’exercice”, écrit un porte-parole. “Et cette pièce ne fait pas partie de leur uniforme.”

    Les membres du régiment Azov n’ont pas répondu à nos requêtes par courriel ni sur le réseau Telegram.

    Des membres du régiment Azov de la Garde nationale ukrainienne ainsi que des activistes du parti d’extrême droite Corps national et du groupe radical Secteur droit ont participé à un rassemblement pour marquer la Journée des défenseurs de l’Ukraine, à Kiev, en octobre 2016.


    Photo : Reuters / Gleb Garanich _

    Former Azov par la bande
    Le 18 août 2021, un communiqué publié sur le site web de la garde nationale ukrainienne avançait par ailleurs que des éléments du régiment Azov (aussi connu sous le nom “de détachement spécial de l’unité militaire 3057”) avaient reçu un entraînement auprès d’instructeurs formés selon un programme élaboré avec la participation de représentants de l’opération Unifier, appelé “PR-1”.

    “Le premier groupe de chasseurs de l’unité militaire 3057 a commencé à s’entraîner dans le cadre du programme de formation de base des soldats selon les normes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord [...]”, peut-on y lire. “Un tel cours en Ukraine n’a lieu qu’au Centre de formation de la Garde nationale ukrainienne à Zolochiv [...]. Le programme de formation de base des soldats est la première étape de la croissance du système de formation professionnelle de la Garde nationale d’Ukraine. Il a été élaboré conjointement avec des représentants de l’opération Unifier selon les normes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.”

    Un communiqué publié sur le site web du régiment Azov au mois d’août 2021 précise que 35 combattants ont participé à cette formation.

    Au mois d’octobre, Azov se targuait de former 33 cadets selon le programme PR-1, mais cette fois-ci dans ses propres installations, grâce aux entraînements reçus à Zolochiv. On y mentionne aussi que, “pour le prochain cours, les instructeurs sont prêts à accepter deux fois plus de militaires et à dispenser régulièrement une telle formation”.

    Questionné sur cette formation offerte par des instructeurs d’Azov, “élaborée avec des représentants de l’opération Unifier selon les normes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord”, le ministère canadien de la Défense nationale affirme “ne pas être au courant”.

    La garde nationale ukrainienne et toutes ses sous-organisations, comme le Centre de formation de Zolochiv – où les membres des Forces armées canadiennes opéraient –, “ont toujours été pleinement conscients et ont convenu que le ministère de la Défense nationale et les FAC ne formeraient pas les membres du régiment Azov et n’auraient pas de contacts avec eux”, indique un porte-parole par courriel. “De plus, la [garde nationale ukrainienne ] a toujours accepté de prendre des mesures pour éviter des interactions.”

    La garde nationale ukrainienne n’a pas donné suite à notre demande à ce sujet.

    Dépolitisé ou néofasciste ?
    Le régiment Azov, qui participe à la défense de la ville de Marioupol, dévastée par l’armée russe, est une unité très controversée en Ukraine, comme ailleurs.

    Les autorités russes utilisent le spectre d’Azov pour justifier l’invasion de l’Ukraine. Dans un discours diffusé quelques minutes avant le début de l’invasion, le 24 février, Vladimir Poutine avait déclaré chercher “à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine”, alors que le président du pays, Volodymyr Zelensky, est juif. Le 10 mars, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a justifié le bombardement d’une maternité à Marioupol par la présence du “bataillon Azov et d’autres radicaux” sur place.


    Le président de la Russie, Vladimir Poutine, a déclaré chercher à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine au cours d’un discours télévisé le 24 février 2022.
    Photo : Associated Press

    Créé par le néonazi Andriy Biletsky, le régiment Azov compterait aujourd’hui 10 000 combattants sur les quelque 200 000 soldats de l’armée ukrainienne, selon son fondateur.

    Il s’agit donc d’une entité minoritaire, bien loin de ce que laisse supposer la propagande de Vladimir Poutine.

    Les quelque 800 combattants qui le composaient à l’origine, durant la guerre du Donbass, ont contribué à reprendre la ville de Marioupol aux séparatistes prorusses en 2014. De nombreux volontaires étaient issus de la formation ultranationaliste Patriote d’Ukraine et de l’Assemblée sociale nationale, d’allégeance néofasciste.

    Andriy Biletsky a siégé au Parlement de 2014 à 2019. Si son discours s’est affiné depuis, il a mentionné en 2008 que la mission de l’Ukraine consiste à “ mener les races blanches du monde dans une croisade finale… contre les Untermenschen [les sous-humains] dirigés par les Sémites”.

    En juin 2015, le Canada a annoncé qu’il ne soutiendrait pas et n’entraînerait pas ce régiment. En visite à Kiev, le ministre de la Défense nationale de l’époque, Jason Kenney, l’avait alors qualifié  (Nouvelle fenêtre) https://www.theglobeandmail.com/news/national/kenney-says-nationalist-azov-group-shouldnt-tarnish-ukraines-image/article25157369 d’un “petit nombre de pommes pourries”.

    Toutefois, en 2018, une délégation de militaires et de diplomates canadiens a rencontré des membres du régiment en Ukraine (Nouvelle fenêtre) https://ottawacitizen.com/news/national/defence-watch/canadian-officials-who-met-with-ukrainian-unit-linked-to-neo-nazis-fe malgré les mises en garde formulées un an plus tôt par les Forces armées canadiennes.

    Un rapport de 2016 du Haut-Commissariat aux droits de l’homme  (Nouvelle fenêtre)des Nations unies (Nouvelle fenêtre) https://www.ohchr.org/sites/default/files/Documents/Countries/UA/Ukraine_13th_HRMMU_Report_3March2016.pdf accuse par ailleurs le régiment Azov d’avoir enfreint le droit international humanitaire. On l’accuse notamment d’avoir violé et torturé des détenus dans la région du Donbass et d’avoir déplacé des résidents après avoir pillé des propriétés civiles.

    Le bataillon Azov a été intégré à la garde nationale ukrainienne en 2014 à la suite des premiers accords de Minsk. Il serait donc “dépolitisé”, selon le chercheur à l’INALCO Adrien Nonjon. Il n’aurait alors plus de liens avec le Corps national, le parti du fondateur du régiment Azov, Andriy Biletsky.

    Des volontaires ukrainiens du bataillon Azov avec leurs drapeaux ont fait une démonstration de force lors de la Journée des volontaires ukrainiens à Kiev, en Ukraine, le samedi 14 mars 2020.

    “Tant les séparatistes que l’Ukraine se sont engagés dans une volonté de désescalade”, fait-il observer. “Ils ont intégré ces éléments subversifs pour pouvoir les surveiller et les contrôler. C’est un corps militaire comme un autre et je dirais même que c’est une unité d’élite au sein de la Garde nationale ukrainienne. On pourra toujours dire qu’il y a des liens qui existent, mais ils sont plutôt informels, basés sur une camaraderie, parce qu’ils ont tous été au front.”

    Toutefois, pour Oleksiy Kuzmenko, qui est aussi l’auteur d’un rapport pour l’université George Washington (Nouvelle fenêtre) https://www.illiberalism.org/wp-content/uploads/2021/09/IERES-Papers-no-11-September-2021-FINAL.pdf sur les contacts entre les militaires occidentaux et des membres du groupe d’extrême droite ukrainien Ordre militaire Centuria, il ne fait aucun doute que le régiment Azov entretient toujours des liens avec le parti d’extrême droite Corps national, malgré un vernis politiquement correct.

    “Pour commencer, jusqu’au début de la nouvelle agression de la Russie, le centre de recrutement du régiment à Kiev partageait un emplacement avec les bureaux du parti au centre ATEK d’Azov. Il est aussi important de souligner que le chef actuel du régiment, Denis Prokopenko, et son adjoint, Svyatoslav Palamar, sont tous deux membres depuis 2014 et ont servi sous Biletsky. Le fondateur du régiment Azov et d’autres leaders du Corps national ont d’ailleurs continué à visiter le régiment avant la guerre. J’ajouterais aussi qu’en 2019, le régiment s’est rangé du côté du mouvement civil lorsqu’il a perturbé la campagne de réélection du président Petro Porochenko. Finalement, la faction armée d’Azov a accueilli l’aile jeunesse du Corps national en août 2021 dans le cadre d’un entraînement.”

    Dans de récents communiqués publiés sur la plateforme Telegram, un porte-parole du régiment dénonce le manque d’implication de l’Occident dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. “Une des unités les plus motivées de notre pays, le régiment Azov, est qualifiée de fasciste et de nazie [...]. On nous interdit d’obtenir des armes et de nous entraîner avec des instructeurs de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, nos réseaux sociaux ont été bloqués, etc. Les vrais fascistes sont non pas les combattants du régiment Azov mais bien les dirigeants russes et l’armée russe, qui ont eu l’audace d’appeler la guerre en Ukraine une "opération spéciale de "dénazification.”

    Il reste que, selon le chercheur Dominique Arel, le régiment Azov “n’est pas dépolitisé du tout”. Par contre, il s’interroge quant à la pertinence d’aborder cette question alors que l’Ukraine subit l’invasion russe.

    Des milliers de civils sont toujours coincés à Marioupol, qui est bombardée quotidiennement par les forces russes.
    Photo : afp via getty images / ARIS MESSINIS

    “C’est une branche qui est dangereuse”, admet-il. “Mais en ce moment, ils ne tabassent pas de Roms dans la rue : ils défendent leur pays. Les fascistes, ce sont les Russes qui terrorisent les populations civiles. Après la guerre, ça pourrait poser problème que l’extrême droite se retrouve armée. Mais actuellement, au-delà du régiment Azov, c’est une très bonne chose que l’Armée canadienne ait formé les forces ukrainiennes. On voit les résultats exceptionnels sur le terrain. Sur le sol, à Marioupol, l’armée, dont le régiment Azov, résiste toujours.”

    #Canada #azof #régiment_azof #ukraine #waffen-ss #armée #armée_canadienne #néonazi #ukronazi #zelinsky #pologne #Donbass #Marioupol #facisme #nazisme #dénazification #dominique_arel #otan

  • La revanche de Taras Bulba : prologue Librairie Tropique (Paris)
    http://www.librairie-tropiques.fr/2022/03/la-revanche-taras-bulba-prologue.html

    « Dans les chaires on ne cesse de parler de l’insécurité, de la fragilité, de l’instabilité des choses temporelles, mais chacun pense, si ému soit-il, qu’il conservera pourtant ce qui lui appartient ; que cette insécurité apparaisse effectivement sous la forme des hussards sabre au clair, et que tout cela cesse d’être une plaisanterie, alors ces mêmes gens édifiés et émus qui avaient tout prédit se mettent à maudire les conquérants.

    Cependant les guerres ont lieu quand elles sont nécessaires, puis les récoltes poussent encore une fois et les bavardages se taisent devant le sérieux de l’histoire. »
    G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit et science de l’État en abrégé, remarque annexée au §324, citée et traduite de l’édition allemande Lasson, tome VI, p. 369 par Jean Hyppolite in Introduction à la philosophie de l’histoire de Hegel (éd. Marcel Rivière et Cie, coll. Bibliothèque philosophique, 1948).

    https://www.youtube.com/watch?v=w8IGWQkSn_s

    Maintenant que nous avons compris, grâce à Jimmy Dore et ses amis, que Vladimir Poutine était tout sauf fou, quand il revendique comme impératif catégorique d’aller débarrasser l’Ukraine de ses terroristes nazis. Voici un autre document audiovisuel, venu des adversaires de Jimmy Dore, qui nous donnent une nouvelle preuve contradictoire attestant que, non seulement Poutine n’est pas fou, mais qu’il est assurément le plus raisonnable, le plus sensé, le plus déterminé et le plus compétent des chefs d’état de notre "monde nouveau" quand il exige la démilitarisation de cette région du monde .

    Le pentagone dans la tête de Poutine

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=107&v=5_Ib0mRen84

    #ukraine, #Poutine, #Russie, #Otan, #stratégie du chaos #Dénazification #nazisme #Jimmy_Dore #Crimée #guerre #OTAN #énergie #gaz #frontières

  • Zwei Rückeroberungen
    https://www.neues-deutschland.de/artikel/1147051.helgoland-zwei-rueckeroberungen.html

    16.01.2021von Michael Herms - Vor 70 Jahren nahm die Kampagne um die Wiederaneignung Helgolands Fahrt auf – und schüttelten Involvierte ihre Nazivergangenheit ab: eine doppelte Nachkriegsgeschichte.

    Westerland, 22. Dezember 1950. Ein Mann hört im NWDR von Verhandlungen zwischen den Westmächten und Bonn über die Wiederbewaffnung. Dem neuen Staat gegenüber hat er kein rechtes Zutrauen, wie er seinem »lieben Freund« Dr. Ernst Neumann schreibt, dem ehemaligen SS-Obersturmbannführer: »Alles, was das Vaterland angeht, muss noch schweigen und ist nicht in einem Stadium, dass man wagen könnte, auch nur etwas Konkretes zu wünschen.« Was sind das für Zeiten, in denen fremde Mächte hier das Sagen haben? Was wird aus dem am Boden liegenden Land, was aus seiner Familie, die immerhin froh darüber ist, statt einer Massenunterkunft wenigstens eine kleine Wohnung gefunden zu haben. Der Mann sucht dringend Arbeit. Er lebt von Arbeitslosenunterstützung. Eine Radiomeldung lässt ihn aufhorchen. Gestern seien zwei deutsche Studenten auf jener Insel gelandet, auf der er jahrelang das politische Sagen hatte.

    Der Fels heißt Helgoland - und Karl Meunier heißt der Mann. Er ist 48 Jahre alt. In seinem Entnazifizierungsfragebogen steht als Beruf »Zoologe«.

    Hamburg, 22. Dezember 1950. Ein Mann wartet in seiner Redaktion auf Nachrichten, Helgoland betreffend. Die Insel ist zu einer Frage der nationalen Souveränität geworden und in den Fokus politischer Debatten gerückt. Die Londoner »Times« hat prognostiziert: »Sobald die deutsche Regierung Partner der westlichen Verteidigung geworden ist, kann die Zukunft Helgolands rationaler diskutiert werden.«

    Drei Tage zuvor hatten zwei Heidelberger Studenten dem Redakteur eine Sensation versprochen: »Wir werden nach Helgoland gehen und so lange dort bleiben, bis alle Welt weiß, dass das Unrecht an der Insel wiedergutgemacht werden muss.« Einen Kollegen konnte er ihnen nicht zur Seite stellen, immerhin aber eine gewisse Geldsumme für das Chartern des Kutters. Würde sich die Investition lohnen? Gestern hatte ihn die Nachricht ereilt, die Studenten seien tatsächlich nach Helgoland übergesetzt.

    Der Mann schreibt für »Die Zeit«, sein Name ist Josef Müller-Marein. Er ist 43 und laut Fragebogen »Kapellmeister«.

    Westerland, 24. Dezember 1950. Meunier hat im Radio gehört, die Studenten seien der Kälte wegen nach Cuxhaven zurückgekehrt. Dort von Helgoländern gefeiert, habe es andernorts Hohn und Spott gehagelt. Für Meunier ist Helgoland Schnee von gestern. Seine Familie um sich, ist er für den Moment zufrieden.

    1945 in »automatischen Arrest« genommen, hatte der Secret Service bald von des Arrestanten früheren politischen Ämtern erfahren: NS-Ortsgruppenleiter auf Helgoland und zudem sehr engagiert bei den »Führerbesuchen« auf der gegen England hochgerüsteten Insel. Der Siegermacht geht es um »Hauptschuldige«, »Schuldige« oder »Minderbelastete«. Zu seinem Schutz verweist Meunier auf die Ehrenamtlichkeit seiner Funktionen und auf seine Dozentur an der Biologischen Anstalt auf Helgoland. Der erhofften Einstufung als Minderbelasteter stand die alliierte Charakterisierung der Politischen NSDAP-Leiter als Exponenten einer verbrecherischen Organisation entgegen. So hatte er gut zwei Jahre in Internierungslagern verbracht, während er auf ein Urteil der Spruchkammer wartete.

    Weihnachten 1947 hielt er vor Mitgefangenen einen Vortrag »Naturwissenschaft und Religion«. Sein Auditorium bestand aus lauter »Minderbelasteten«, darunter der liebe Freund Neumann, einst Träger des Goldenen Parteiabzeichens.

    1948 wurde Meunier als »Minderbelaster« mit Berufssperre entlassen. Seither lebt er in Westerland und wartet auf seine weitere Entnazifizierung. Vom Kreisprüfungsausschuss erhofft er sich eine entlastende Rückstufung. In Schleswig-Holstein ist das seit 1948 möglich und in manchem Fall durchaus schon erfolgt.

    Die Verhältnisse, die sind nicht so, noch nicht, denkt sich Meunier, doch sind die Dinge nicht im Fluss? Manch Kamerad konnte längst wieder Fuß fassen. Neumann praktiziert als Tierarzt in Segeberg, niemand fragt mehr nach seiner Vergangenheit, seinem Goldenen Parteiabzeichen oder dem Dienstrang in der Waffen-SS. Und ist nicht Curt Heinrich, vormals NS-Ortsgruppenleiter im Kreis Rendsburg, maßgeblich an den »Kieler Nachrichten« beteiligt? Werner Stiehr ist, ungeachtet seiner früheren Funktion als NS-Kreisleiter, sogar in einer englischen Dienststelle tätig. Gibt es außer dem Spruch der Kammer nicht auch den Spruch »Die Zeit heilt alle Wunden«? Warum soll das ausgerechnet für ihn, Karl Meunier, nicht zutreffen? Zumal bei den Landtagswahlen 1950 die zuvor allein regierende SPD ihre Stellung als stärkste Kraft an den bürgerlichen Block verloren hat und der stramm antikommunistische Bund der Heimatvertriebenen und Entrechteten (BHE) auf Anhieb ein Viertel der Wähler überzeugte und als drittstärkste Kraft zum Koalitionspartner der neuen CDU-geführten Regierung geworden ist?

    Im Landtag sitzt eine Reihe ehemaliger Kameraden. Gerade werden die labour-sozialistischen Weichenstellungen, die Boden- und die Schulreform, zurückgedreht. Man hört, auch die Entnazifizierung werde bald ein Ende haben. Auch in Westerland bahnen sich Veränderungen an: SPD-Bürgermeister Nielsen hat sein Landtagsmandat verloren und der alte Kämpfer Reinefarth wird ihm auf der BHE-Liste das Bürgermeisteramt streitig machen. Dann ist Schluss mit der Entnazifizierung!

    Hamburg, 3. Januar 1951. Müller-Marein ist jetzt zufrieden. Seine Finanzspritze für die Studenten war nicht umsonst. Morgen findet sich im Blatt sein Helgolandtext - unter Pseudonym: Jan Molitor. Den Namen benutzt er, seit die Briten ihm 1946 nach einigen, dem tausendjährigen Reich geschuldeten, Irrläufen, die Chance gaben, bei der Hamburger Wochenzeitung zu arbeiten, wohl wissend, dass der Autor als Luftwaffenoberstleutnant für den »Völkischen Beobachter« und für die Wochenzeitung »Das Reich« Kriegsberichterstatter gewesen war. 1940 erschien sein Buch »Hölle über Frankreich. Unsere Luftgeschwader im Angriff«, 1941 die Erzählung »Panzer stoßen zum Meer«. 250 Feindflüge und zwei Abschüsse lagen hinter ihm, als er in Gefangenschaft geriet, wo er eine britische Militärkapelle dirigierte und das Vertrauen der Briten gewann. Seitdem schreibt »Jan Molitor« für »Die Zeit«.

    Die Helgoland-Ereignisse spitzen sich zu. Am 27. Dezember 1950 sind dort die beiden Studenten erneut gelandet. Unter den weiteren Inselbesetzern ist der aus dem Exil remigrierte Dozent Prinz zu Löwenstein. Am 3. Januar 1951 von der Insel geholt, erklärten die Besetzer in Cuxhaven der Presse: Bei weiteren Bombardements der Insel würden sie erneut dort landen, ansonsten ihren Kampf für deren Rückgabe auf dem Festland weiterführen.

    Am 4. Januar 1951 schreibt »Molitor«: »Was Politiker nicht verstanden, das Volk verstand es. Die beiden Idealisten glauben an Deutschland und Europa.« Die Anwesenheit auch eines US-Studenten strafe alle Lügen, die von deutschem Nationalismus sprechen.

    In der Redaktion weiß man um die britische Sensibilität in der Helgolandfrage wie um das westliche Interesse an der deutschen Wiederaufrüstung - und dass diese nicht umsonst zu haben sein wird. Das Risiko, es sich mit dem englischen Lizenzgeber des Blattes zu verderben, ist nicht mehr allzu groß. Immerhin hat die britische Seite erklärt, sie werde keine repressiven Maßnahmen gegen die bisherigen Inselbesetzer anwenden und nur gegen weitere Verstöße gerichtlich vorgehen.

    »Molitor« hat den richtigen Riecher für eine medial wirksame Doppelstrategie: Fürs Volksgemüt ein Abdruck aus dem Tagebuch der beiden Studenten, für die politische Ratio Artikel des Prinzen zu Löwenstein. Dieser schreibt am 11. Januar 1951, seiner Meinung nach verlöre die UN-Menschenrechtserklärung nicht dadurch an Gültigkeit, dass es sich nur um eine Insel mit 2500 Einwohnern handele. Vielmehr werde Helgoland »zum Prüfstein des Bekenntnisses zum unabdingbaren Recht aller Menschen auf ihre Heimat sowie für die innere Einheit des europäischen Kulturraumes«. Ein Abgleiten seiner Aktion in nationalistische Ressentiments werde den Sinn der Aktion von Grund auf zerstören. »Helgoland ist ein Teil jenes abendländischen Bodens, den zu verteidigen wir aufgerufen werden und den zu verteidigen wir bereit sind. In einem Augenblick, da Deutschland, England und alle Länder westlich des Eisernen Vorhanges in ihrem geschichtlichen Bestande bedroht werden, ist es ein unerträglicher Widersinn, dass die Zerstörung, die vom Osten droht, schon vom Westen, innerhalb seines eigenen Raumes vorweggenommen wird, und sei es auch nur auf einer Insel von 150 Hektar.«

    Menschenrechte! Abendland! Doch wenn zwei das Gleiche tun, ist es noch lange nicht das Gleiche. Nachdem auch westdeutsche FDJ-Mitglieder mehrfach nach Helgoland geschippert waren, sorgt »Molitor« für einen distanzierenden Beitrag Löwensteins: Es wäre ungut, in die schwebenden Verhandlungen einzugreifen, das sehe nach deutscher Doppelzüngigkeit aus. Die Kommunisten hätten ihre Versuche ohnehin nur unternommen, um Unfrieden zwischen Deutschland und England säen.

    Müller-Marein ist zufrieden. Die Übergabe Helgolands an die BRD ist auf gutem Wege. Es ist nur eine Frage der Zeit, bis sich die Briten auf ein Ausweichbombenziel einlassen werden. Zweifellos haben die Besetzungen der Helgolandfrage eine zunehmende politische und mediale Bedeutung zukommen lassen und »Jan Molitor« hat dazu seinen Beitrag geleistet.

    Westerland, Mai 1951. Meunier hat diese Entwicklung zwar verfolgt. Für ihn kommt aber eine Rückkehr nicht in Frage, er ist vielen Helgoländern verhasst. Was würde man ihm nicht alles vorwerfen: die Verhaftung Unliebsamer verschiedenster Couleur, ehemaliger Logenmitglieder und der Schwulen, die Hitlerbesuche, die Nächte in den Bombenkellern, den Verlust des Heimatbodens?

    1927 hatte Meunier in der Biologischen Anstalt Helgoland als wissenschaftlicher Hilfsassistent für Fragen der Vogelkunde begonnen. Ab 1934 Oberassistent, hat er durch seine NS-Ämter die Arbeit an der BAH stark vernachlässigt. Nach der Internierung verfasste Meunier eine Studie über das »Verhältnis von Gewicht zu Tragfläche beim Vogel«, anders als frühere Arbeiten ein Text rein mathematischer Natur. Neumann schrieb er: Hat ein halbes Jahr Arbeit gekostet. »Ich musste die Zeit aber opfern, weil ich Wert darauf legte, zuerst mit einer neutralen Arbeit herauszukommen, ehe ich mich in den Hexenkessel wage, in den meine Ihnen bekannten Anschauungen wahrscheinlich hineinführen werden. Hoffentlich habe ich mit der Veröffentlichung keine Schwierigkeiten!«

    Wie hat sich die Situation seither geändert! Bei den Kommunalwahlen 1951 wurde der BHE mit 25 Prozent zweitstärkste Kraft, die SPD bekommt nur knapp 14 Prozent und im Kreistag halb so viel Sitze wie der BHE. In Westerland verlor der Sozi Nielsen das Bürgermeisteramt und Kamerad Reinefarth wird nicht müde, seinen Anspruch darauf zu erheben.

    Die Schwierigkeiten für Meuniers Bewerbung im öffentlichen Dienst sind aus dem Weg geräumt, nachdem der Landtag ein Gesetz zur Beendigung der Entnazifizierung verabschiedet hat und somit vielen Kameraden die Rückkehr in den öffentlichen Dienst ermöglichte. Gerade hat die Kieler Universität Dr. Wolf Herre mit einer Professur und mit dem Posten eines Institutsdirektors bestallt sowie zum Dekan der Landwirtschaftlichen Fakultät berufen. Seit 1945 hatte Herre wegen seiner Mitgliedschaft in der SA und in der NSDAP nur als Privatdozent beschäftigt werden können. Das spielt nun keine Rolle mehr, fortan gilt nur noch Fachliches. Warum sollte sich Meunier nicht auf eine wissenschaftliche Stelle bewerben?

    Helgoland, 1. März 1952. Mit einem feierlichen Akt wird die Insel an die BRD übergeben. Vier Jahre später können die Helgoländer zurückkehren. Als 1960 die Biologische Anstalt ihre Arbeit wieder aufnimmt, wohnt Meunier nicht mehr an der Nordsee, sondern nahe der Kieler Förde und ist wissenschaftlicher Referent an der Staatlichen Vogelschutzwarte an der Uni Kiel. Meunier stirbt 1986, Müller-Marein, seit 1957 Chefredakteur der »Zeit«, 1981 in Frankreich.

    Ob Molitor oder Meunier - übersetzt hießen beide Müller. Und waren auch so: ganz normale Deutsche.

    Dr. jur. Heinz Reinefarth war 1944 als Generalleutnant der Waffen-SS und der Polizei Kommandierender General bei der Niederschlagung des Warschauer Aufstandes, was 250 000 Menschenleben forderte. Als Kommandant von Küstrin brach er mit einer Einheit aus, wurde in Abwesenheit zum Tode verurteilt und ergab sich im Mai 1945. Es folgte eine dreijährige US-Gefangenschaft. Polens Auslieferungsverlangen wurde nicht stattgegeben, da er unterdessen Informant des US-Spionageabwehrdienstes CIC war. 1949 sprach ihn ein Spruchgericht frei: Sein Handeln sei durch Befehle gedeckt. Ein Folgeverfahren stufte ihn 1949 als »Entlasteten« ein. Nach der Zulassung als Rechtsanwalt wurde er 1951 Bürgermeister von Westerland. 1957 entlarvte der DEFA-Dokumentarfilm »Urlaub auf Sylt« den Schlächter von Warschau. Trotz weiterer Hinweise behielt er sein Amt bis 1964 inne und war 1958 bis 1962 Mitglied des Kieler Landtags. Dieser verurteilte seine Gräueltaten in Warschau - im Juli 2014.

    #Allemagne #nazi #histoire #dénazification

  • « Über Leben in Demmin » : Dokumentarfilm erzählt von einem Massen-Suizid im Mai 1945 | Berliner Zeitung
    https://mobil.berliner-zeitung.de/kultur/film/-ueber-leben-in-demmin--dokumentarfilm-erzaehlt-von-einem-mas


    Quel bled paumé ! Demmin est l’incarnation de l’expression allemande qui dit d’un lieu que « tu ne voudrais pas y être enterré ». C’est le lieu d’un suicide collectif juste avant la libération du fascisme par l’armée soviétique. Quand je l’ai visité j’ignorais cette histoire mais je ressentais quelque chose de particulièrment désagréable pendant les quelques pas qu’on fait dans cette ville. C’était avant la visite du laboratoire de développement et du site de test des missiles nazis précurseurs des fusées Saturn envoyés en espace par les USA.

    Ce film sur Demmin devrait servir d’introduction à a chaque excursion scolaire à Peenemünde. C’est une alternative à la visite des camps de concentration nazis. A travers la rencontre des personnes et des monuments technologiques on découvre l’euphorie et la dépression totale sous le régime meurtrier.

    Zwölf auf dem Hochzeitsfoto leben nicht mehr, darunter Paul, ein Kind von drei oder vier Jahren. Zwölf von vielleicht 700, vielleicht 1000 Demminern, die sich in den ersten Maitagen des Jahres 1945 das Leben genommen haben. 700 von 15 000 Bewohnern, die Demmin damals hatte. Mit dieser Geschichte und ihren Auswirkungen auf die Gegenwart beschäftigt sich Martin Farkas’ Dokumentarfilm „Über Leben in Demmin“.
    „Komm, wir gehen ins Wasser“

    Massensuizide gab es in den letzten Kriegstagen im ganzen Land, vor allem im Osten, wo die Rote Armee vorrückte. Aber es gibt wenige Orte, in denen sich so viele Menschen umbrachten wie in Demmin. Warum? Man muss Martin Farkas’ Film Zeit geben, um Antworten auf diese Frage zu bekommen. Und es ist keine Schwäche, sondern eine Stärke des Films, dass er keine endgültige Erklärung bietet. Drei Jahre lang ist Farkas immer wieder nach Demmin gefahren und hat vor allem Zeitzeugen befragt, die 1945 Kinder oder Teenager waren. Er besucht sie im Altersheim, in ihren Wohnungen, in denen der Rollator in der Wohnzimmerecke steht. Informationen zu den historischen Ereignissen werden spärlich als Zwischentitel eingeblendet.

    Aus dem, was die Zeitzeugen sagen, manchmal nur beiläufig, fügt sich ein Bild zusammen, das nicht nur Fakten, sondern auch Atmosphäre transportiert. Man erfährt, was für schönes Frühlingswetter damals herrschte, dass im Wald Buschwindröschen blühten. Die Demminer hätten im verlorenen Krieg Hoffnung spüren können, denkt man. Sie aber erzählen von den drei Flüssen, die die Stadt umschließen: Peene, Tollense und Trebel.

    Demmin in Meck-Pomm : Hauptstadt der Arbeitslosen - SPIEGEL ONLINE
    http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/demmin-in-meck-pomm-hauptstadt-der-arbeitslosen-a-724044.html

    Deutschland feiert den Aufschwung. Nicht in Demmin. Nirgendwo ist die Arbeitslosigkeit so hoch wie in dem Landkreis im Nordosten der Republik. Wer kann, geht in den Westen, wer bleibt, erlebt den täglichen Niedergang. Ein Besuch in der Hartz-IV-Hauptstadt, deren Puls immer langsamer schlägt.

    Heeresversuchsanstalt Peenemünde
    https://de.wikipedia.org/wiki/Heeresversuchsanstalt_Peenem%C3%BCnde

    Mass suicide in Demmin - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Mass_suicide_in_Demmin

    #Allemagne #histoire #nazis #libération #dénazification