• Covid-19 : analyse spatiale de l’influence des facteurs socio-économiques sur la prévalence et les conséquences de l’épidémie dans les départements français
    https://economix.fr/uploads/source/media/MA_GA_NL-Covid19_2020-04-18.pdf

    Cette recherche met en évidence que, au-delà de l’importance des caractéristiques individuelles comme facteurs explicatifs de la probabilité de contracter la Covid-19 et de ses conséquences, les
    éléments liés au contexte économique, démographique et social interviennent également. Les départements les plus denses, les plus inégalitaires ainsi que ceux dans lesquels la part d’ouvriers est la
    plus élevée se sont en effet révélés les plus vulnérables. Ces caractéristiques soulignent d’abord la complémentarité entre les politiques de santé d’une part et les politiques sociales et de redistribution de l’autre. Le rôle des services d’urgence comme facteur de réduction des manifestations de l’épidémie va dans le même sens. Il montre en effet qu’en présence d’inégalités les services publics, en l’occurrence de santé, permettent de protéger les populations de la maladie et de réduire les décès. Ensuite, en
    mettant en évidence le rôle de la densité démographique, cet article rappelle que les départements ruraux ou les moins peuplés ne sont pas les plus vulnérables mais que les territoires métropolitains
    présentent aussi des faiblesses au niveau de la prise en charge des malades qu’il est important de considérer. Enfin, les disparités locales et les effets de débordement que nous avons mis en évidence
    vont dans le sens d’une régionalisation poussée de la mise en œuvre des politiques de santé. Menées au plus près des territoires, ces dernières peuvent en effet être en mesure de mieux prendre en
    considération les effets de proximité géographique et socio-économiques qui prévalent au niveau de leur périmètre d’action et, ainsi, être mieux à même d’affecter les ressources humaines et financières.

    #COVID-19 #densité #inégalités_sociales #santé #urgences

  • Les espaces de la faible densité

    Avec environ 115 habitants au km² en 2006, la France donne l’image d’un pays assez faiblement peuplé en Europe [1]. La faible densité apparaît plutôt comme une singularité au sein de l’ensemble Nord-Ouest européen mais elle n’est pas si exceptionnelle dès que l’on se place à l’échelle européenne. D’autres pays, aussi différents que la Suède ou l’Espagne, connaissent bien le phénomène. En France, l’Insee qualifie aujourd’hui d’espaces de faible densité ceux qui comptent moins de 30 hab./km², proposant une sous – catégorie, celle des espaces désertifiés, où la densité est inférieure à 10 hab./km². Ce seuil de 30 hab./km² peut bien entendu faire débat [2], entendu qu’il évoque une densité à peine basse pour certains pays (Espagne) quasi désertique pour d’autres (Pays-Bas). Il ne renvoie pas à une appréciation stricte mais il rappelle que la notion de faible densité évoque d’abord un contexte particulier : celui d’espaces marqués par la rareté des hommes et souvent aussi par celle des ressources financières pour les collectivités concernées. De ce point de vue, rien ne justifie cependant de fixer ce seuil à 30 plutôt que 25 ou 40 hab./km². Par ailleurs se pose le problème de la taille très hétérogène des communes françaises : ainsi, à la marge, on peut identifier des communes urbaines qui, très grandes, sont aussi de faible densité statistique [3]. Ce seuil de 30 habitants doit donc d’abord être perçu comme un ordre de grandeur et non pas pour un critère strict. De surcroît, pour le mobiliser efficacement, il faut le rapporter à des échelles permettant de souligner des logiques de proximité et de gommer les erreurs d’appréciation introduites par les anomalies statistiques [4].


    http://territoires2040.datar.gouv.fr/spip.php?article89

    #France #cartographie #visualisation #démographie #densité_démographique
    via @ville_en

  • Les hautes densités démographiques de l’#Inde

    Les densités démographiques fournissent un objet de réflexion majeur au géographe : elles traduisent un aspect important des rapports des sociétés humaines à l’espace, parce qu’elles sont à la fois expression et facteur :

    expression des rapports des sociétés à la nature par le biais des techniques de production, résultats du fonctionnement de processus d’évolutions internes des sociétés et du jeu des interactions qui mettent en cause leurs structures, leurs mémoires, leurs environnements et qui impliquent des temporalités variées.
    facteur, puisque la densité d’occupation de l’espace que chaque génération trouve devant elle pèse lourdement sur les possibilités qu’elle a et qu’elle aura d’agir. Les systèmes de production nécessaires et souhaitables, les actions d’aménagement, toutes sortes de choix sont pour une part contraints, ou au moins influencés par la densité d’occupation de l’espace héritée des périodes antérieures [1].

    Dans la mesure où elle rassemble 17 % de la population mondiale sur 3 % des terres émergées, l’Inde offre un objet d’interrogation privilégié à propos des conditions et des processus qui ont conduit à une telle concentration de population et à ses conséquences sur la gestion de l’économie, de la société et de l’espace du pays.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/articles-scientifiques/les-hautes-densites-demographiques-de-linde
    #démographie #densité_démographique #cartographie #visualisation