#denys_arcand

  • Vu le #film La Chute de l’empire américain de Denys Arcand (2018)

    Ouh là, déçu.

    – Je ne suis pas rentré dans la partie « polar/truands », que j’ai trouvée pas efficace. Je ne sais pas : ça oscille entre reprendre les codes du genre (on a une scène de torture assez pénible à voir) et faire du Denys Arcand sans doute plus prévisible avec des gens qui bavardent à tout bout de champ.

    – D’entrée : le personnage principal, j’ai eu envie de lui mettre des baffes dès la première scène. Le type « trop intelligent » (explicitement présenté comme ça dès la scène d’ouverture), mais dont les citations de philosophie ne dépassent jamais Platon. Du coup sa façon de balancer des citations de philo à tout bout de champs, sans jamais dépasser le niveau lycée, c’est assez chiant. Et le regard de chien contrarié dans absolument toutes les scènes, c’est pas possible.

    – Le gros argument du film, de ce que j’ai entendu d’une interview d’Arcand, c’est la critique de la société du « tout fric ». Donc beaucoup de considérations sur les inégalités, les injustices organisées par le gouvernement pour enrichir les riches. OK sympa. Sauf que c’est pas intéressant. Là encore le niveau, c’est élève de seconde qui découvre le capitalisme. Et que du coup c’est tellement superficiel que ça pourrait tout aussi bien mener à n’importe quelle conclusion politique – gauche radicale, sociale-démocratie, gilets jaunes ou poujadisme… (En ajoutant que toutes les considérations/aphorismes un tant soit peu originaux, ils étaient passés dans l’interview d’Arcand à la radio. Un peu comme une bande annonce qui t’aurait déjà montré les seuls moments un peu sympas du film.)

    – Et puis bon, le coup du jeune couple « prof de philo au regard de chien battu » et « call girl de luxe », c’est éprouvant. L’idée qu’en 2019, on se farcisse le cliché : lui est super-réservé, mais la prostituée lui taille une pipe en souriant alors il tombe amoureux parce qu’elle est trop belle pour lui, et comme lui il est supérieurement intelligent elle tombe amoureuse et, au bout d’un certain temps, elle lui annonce qu’il aura plus besoin de payer pour le sexe, arg non ça me semble pas possible un tel anachronisme. (Surtout dans un film avec un alibi progressiste.)

    Alors comme la dernière fois que j’ai vu un film de Denys Arcand, ça devait être il y a une trentaine d’année, je ne sais pas si c’est normal d’être déçu. Je suppose que toi, Seenthis, tu pourras me dire que j’aurais dû m’y attendre.

  • SLĀV : Le bilan de Marilou Craft
    Marilou Craft, Urbania, le 3 juillet 2018
    https://urbania.ca/article/slav-bilan-de-marilou-craft

    Une affaire à Montréal qui rappelle celle de #Exhibit_B à Paris en 2014
    https://seenthis.net/messages/317221

    #Slav #Noirs #racisme #invisibilisation #antiracisme #Privilège_blanc #Spectacle #Musique #Chants_d'esclaves #Montréal #Québec #Canada

    NB : cette même semaine à Montréal sort le dernier film de #Denys_Arcand La chute de l’empire américain. J’avais perdu de vue ce que faisait ce réalisateur québécois et je ne savais pas qu’il était devenu un vieux réac, populiste, sexiste et, donc, raciste, avec un film bourré de clichés de la première jusqu’à la dernière image... à gerber.

  • Même sur leur lit de mort ils sont marrants ces québécois


    Les invasions barbares, Denys Arcand, 2003

    C’est la suite du déclin de l’empire américain, mais fait 15 ans plus tard.
    Le déclin... ne parlait que de sexualité. Du moins on le croyait. 15 ans après Rémy, l’un des personnage principal du déclin... découvre qu’il est atteint d’un cancer. Il va mourir avant le générique de fin. Le film parle encore beaucoup de sexualité et c’est bien normal puisque c’est la vie.
    Mais ce que je veux dire c’est qu’avec une telle ellipse de 15 ans réelle et filmée, le film nous fait voir vraiment mille et un détails, mille et une vibration sur le temps, ou plutôt, la pensée de Denys au sujet du temps qui passe.
    Mais c’est toujours très très, très drôle sauf que là c’est aussi très très, très triste.

    https://www.youtube.com/watch?v=CLhGZLhYf_4


    Ah lala ça m’énerve, je viens de voir cette bande annonce. C’est racoleur. Je n’ai pas écrit assez pour dire les multiples vertiges que la vision de ces deux films peut nous donner. Pas seulement une comparaison entre le temps d’avant et le temps d’après, mais la vision de ces corps pensants qui reviennent sur une vie que l’on a connu dans le film d’avant. Moi, ça m’a grave touché.

    #critique_a_2_balles #les_invasions_barbares #Denys_Arcand #2003 #cinéma #très_très_drôle #très_très_triste #déclin_de_l'empire_américain #sexualité #fin_de_vie #palliatif #vertige #québec

    • Non, non, non, @aude_v !
      D’abord il me paraît nécessaire de dire que cette femme n’est pas racisée (du moins il me semble, sauf si être brune suffit à être considérée comme racisée). Le besoin de pognon de ce personnage n’est pas dit par la scène. Attention ! Je n’affirme surtout pas que si une étudiante se prostitue ce n’est pas, très souvent, pour financer ses études, ou la la je ne dis pas ça. Mais la scène ne le dit pas. Et c’est toute la différence avec un film qui va flirté avec la question de pourquoi des femmes se prostituent.
      D’autre part, ce personnage homme tombe amoureux d’une femme à l’occasion de cette scène où il découvre que celle-ci étudie à haut niveau le même sujet que lui pratique en tant que professeur. Nous discutons bien d’images. D’un film. Et, par ailleurs, de la vie d’un personnage. Il y a évidemment un écart entre les deux. Le film n’est pas le personnage.
      Si encore il n’y avait qu’un seul personnage principal, on pourrait peut-être faire le raccourci : ce que le personnage pense, le film le pense aussi. Et encore...
      Enfin, aucune scène d’un film, aussi hypothétiquement détestable soit-elle, ne justifie à elle seule qu’on choisisse de faire l’impasse sur celui-ci.
      Ce qui justifie, en revanche cette impasse c’est le ressenti d’un ou d’une spectatrice au contact de certaines scènes. C’est en fonction de ses convictions, de ses choix, de son vécu. Du temps qu’il ou elle a devant lui pour regarder la pile de dvd qui s’entasse sur son bureau. Mais cela concerne-t-il encore le film.
      #cinema #ressenti #le_declin_de_l'empire_americain #mauvaise_foi #amour

    • @aude_v J’espère très sincèrement que tu sauras voir la joie dans le premier. Mais surtout, je t’en pris, ne le regarde pas si tu n’es pas prête à apprécier un film avec des hommes entre eux qui parlent comme des hommes (on devrait dire des mecs-copains) et des femmes entre elles de même. C’est truffé de lieux communs (attention je n’ai pas dit préjugés).
      Je souhaite que tu te laisses submerger par le vertige du second. Mais c’est promis, on regardera 40 jours 40 nuits tous les deux en mangeant du caca.
      #scatophilie #invitation #40_jours_40_nuit

  • Une comédie sur la sexualité ? N’ayez pas peur


    Le déclin de l’empire américain, Denys Arcand, 1986
    C’est rare, c’est vraiment rare de voir des films, disons, comédies bourgeoises, qui ne parlent que de cul et qui tentent de décrire un monde. Qui n’est pas puant de préjugés. Des hommes entre eux qui sont drôles et des femmes entre elles qui sont drôles aussi. Et bon, oui d’accord, ce n’est pas qu’une comédie. Quelques uns des affres de nos institutions on se les prend dans la gueule. Le mariage. La fidélité. Le couple.
    https://www.youtube.com/watch?v=x8XbDQkpQr0

    #pas_viol #Le_déclin_de_l'empire_américain #Denys_Arcand #1986 #sexualité #comédie #Québec