• Suite au rachat de sa maison-mère par Reworld Media, l’ensemble de la rédaction du site de jeux vidéo Gamekult quitte le site de presse vidéoludique.

    Gamekult sur Twitter : « Votre attention s’il vous plaît, La rédaction de Gamekult quitte Gamekult. https://t.co/hp4PkGHAXX » / Twitter
    https://twitter.com/Gamekult/status/1593296680794968070

    Votre attention s’il vous plaît,
    La rédaction de Gamekult quitte Gamekult.

    La rédaction quittera Gamekult le 7 décembre - Actu - Gamekult
    https://www.gamekult.com/actualite/la-redaction-quittera-gamekult-le-7-decembre-3050854217.html

    La rédaction quittera Gamekult le 7 décembre
    Et elle vous remercie pour votre soutien

    Comme vous l’avez peut-être appris durant le numéro d’Appelez-moi le directeur de ce jeudi 17 novembre, la rédaction interne de Gamekult quittera ses fonctions le 7 décembre prochain, à l’instar de la quasi-totalité de la rédaction étendue, en activant sa clause de cession. La fin d’une ère, le début d’une autre.

    Pour en savoir plus sur Reworld Media, et comprendre la décision de cette rédaction, on peut se référer à l’article d’Arrêt sur Images (ASI) :

    Reworld, ou le cauchemar de l’avenir du journalisme - Par Justine Brabant | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/reworld-ou-le-cauchemar-de-lavenir-du-journalisme
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/une-site-reworld/action/show?format=thumbnail&t=2019-08-09T17:28:57+02:00

    En finalisant son rachat de Mondadori France ("Grazia", « Closer », « Science & Vie »…), le groupe Reworld Media est devenu, le 31 juillet, le premier groupe de presse magazine français en nombre de journaux détenus. Mais alors que Reworld se présente souvent comme un modèle d’innovation, ses coulisses ressemblent surtout à un cauchemar où rédacteurs délocalisés, robots et « autoentrepreneurs » exploités produisent à la chaîne de la « junk news », emballée dans un sabir de start-up nation.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #gamekult #reworld_media #rachat #acquisition #finance #cession #démission #départ #rédaction #journalisme #presse

  • Même à partir de Hongkong, les voyages d’affaires en Chine restent des parcours du combattant
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/11/14/meme-a-partir-de-hongkong-les-voyages-d-affaires-en-chine-restent-des-parcou

    Même à partir de Hongkong, les voyages d’affaires en Chine restent des parcours du combattant
    La Chine a beau annoncer que ses portes sont « grandes ouvertes », et avoir réduit de 2 jours la quarantaine d’entrée, vendredi 11 novembre, les conditions d’accès au pays restent compliquées voire ubuesques pour ceux, étrangers comme Chinois, qui tentent le voyage.
    « N’oublie pas de prendre draps, oreiller, serviettes de toilette, bouilloire électrique (très important), des réserves (chocolat, thé, snacks…), et du frais pour les premiers jours », avait-on conseillé à Paul H., un homme d’affaires occidental qui n’a pas souhaité être identifié, installé à Hongkong depuis vingt ans. Très familier des voyages en Chine, plutôt dans les meilleurs hôtels internationaux des principales grandes villes, il n’y était pas retourné depuis presque trois ans, et avait été ainsi conseillé par un ami qui en revenait.Car, depuis que « la Chine a rouvert », ceux qui y vont, pleins d’enthousiasme à l’idée de pouvoir « enfin revoir leurs équipes », reviennent un peu sous le choc des parcours d’obstacles que sont devenus les voyages en Chine continentale. L’époque pré-Covid-19 des « sauts de puce », où, à partir de Hongkong, on enchaînait en quarante-huit heures réunions, visites d’usines et soirées avec les clients dans plusieurs villes, est un lointain souvenir. Tout comme les allers-retours Hongkong-Shanghaï, qui pouvaient se faire sur la journée, ou les visites à Shenzhen, qu’un train rapide relie à Hongkong en dix-neuf minutes depuis 2018…
    Dix-neuf minutes de train, c’est rapide, sauf qu’il faut désormais ajouter à ce temps de transport plusieurs semaines d’attente pour gagner à la loterie qui donne le droit de traverser la frontière, et dix jours de quarantaine pour les visiteurs non-résidents… Alec L., qui travaille dans une grande entreprise d’électronique, s’était inscrit sur l’application en ligne prévue pour le tirage au sort des passages à Shenzhen, la ville frontière avec Hongkong. Il a enfin eu son jour de chance fin octobre. Mais, en arrivant à la frontière, il lui manquait le certificat écrit de l’un de ses tests anti-Covid.
    Retour à la case départ. « Je retente ma chance tous les jours. Ma valise est prête depuis deux mois maintenant, car les résultats tombent à 20 heures chaque jour, et l’autorisation peut être donnée pour le lendemain », raconte Alec. Aller en Chine en ce moment requiert donc patience, persévérance et même endurance. Si l’accès par avion, lui, ne requiert pas de loterie, les billets sont très rares. Et, pour Pékin, outre la fourniture des tests « habituels », il fallait aussi, jusqu’aux annonces d’assouplissement de vendredi 11 novembre, se tester dans les sept heures avant le décollage. Ce qui impliquait, pour les vols du matin, de passer la nuit à l’aéroport. Un seul test pré-voyage est désormais requis.
    Mais c’est à l’atterrissage que le périple se corse. Car toute arrivée en Chine – pour les étrangers, les Hongkongais ou les Chinois continentaux – commence par un minimum de sept jours en isolement complet, dans un lieu désigné par les autorités et attribué de manière aléatoire à la descente de l’avion. Au bout de sept jours, les personnes, Chinois ou résidents étrangers, qui ont un logement local attitré peuvent rentrer chez elles pour les trois jours supplémentaires d’isolement, sous réserve d’avoir obtenu l’accord préalable de la copropriété, ce qui est loin d’être automatique. Mais les autres, en voyage d’affaires, voient leur quarantaine prolongée de trois jours. Depuis vendredi, ce modèle 7+3 a été remplacé par « 5+3 », un allègement bienvenu qui ne lève pas pour autant nombre de risques et de désagréments.Après des formalités bien rodées, qui se font essentiellement de manière électronique, et une désinfection scrupuleuse des bagages, tous les passagers sont pris en charge. « On monte dans des bus sans savoir où l’on va, raconte une femme qui travaille dans la finance. On découvre à l’arrivée un immeuble neuf, à peine fini. On vous annonce alors trois tarifs, entre 35 et 60 euros par nuit. Mais les numéros de chambre sont ensuite distribués sans aucune prise en compte du prix payé par chacun. »
    Lors de son récent voyage à Pékin, elle s’est ainsi retrouvée dans un deux-pièces avec vue sur la grande muraille, un surclassement inattendu et bienvenu, deux mois après une première quarantaine à Shanghaï « nettement plus pénible ». Parmi les différents témoignages recueillis par Le Monde, un voyageur à Shanghaï mentionne des réveils répétés à 4 heures du matin par un tambourinage sur sa porte en vue du test quotidien, ainsi qu’une visite soudaine par des personnes en « combinaisons Hazmat intégrales, dont on ne croise même pas le regard », pour des prélèvements sur toutes les parois de la chambre, quelques jours avant la fin du séjour.
    « Maintenant, je conseille à ceux qui partent d’emporter des somnifères, des vitamines et des antidépresseurs », affirme un « revenant » de Chine. Depuis sa chambre de 10 m2, au 18e étage d’un immeuble neuf, également situé dans la grande banlieue de Pékin, Paul H. affirme pour sa part qu’il lui est impossible de faire le moindre exercice, faute d’espace pour bouger. Dans la petite salle d’eau, la douche est au-dessus des toilettes, et la seule serviette mise à disposition est de la taille d’un torchon de cuisine. Il faut débarrasser l’ordinateur de la minuscule table quand arrive le plateau-repas, ou manger sur ses genoux.
    Et cela, pendant dix jours, si tout va bien… Alors que toutes ses valises étaient prêtes, lundi 7 novembre, Paul a eu une mauvaise surprise : un cas potentiel avait été identifié dans une chambre située au-dessus ou en dessous de la sienne, partageant certaines tuyauteries d’eau ou d’air conditionné. Il était donc considéré « cas contact potentiel » et ne pouvait plus sortir. Son séjour n’a finalement été prolongé « que » de deux jours.
    Mais tout le monde n’est pas traité de la même façon, selon son « Guanxi », son réseau de relations. « A l’arrivée de l’avion, une berline est venue me chercher pour m’emmener directement au JW Marriott [un hôtel cinq étoiles] », raconte le patron d’une grande marque, qui reste vague sur la manière dont ce traitement de faveur a pu s’organiser. Les dirigeants dans les secteurs jugés stratégiques (électronique, alimentaire…) font normalement partie des nantis à qui les plus gros désagréments sont épargnés.
    Mais même une fois sur le terrain, le stress continue. « A tout moment, on peut être identifié cas contact, et là, on ne maîtrise plus », raconte un homme d’affaires. Lui-même a reçu un appel pendant une réunion, lui indiquant qu’il avait « sans doute croisé un cas contact dans le lobby de son hôtel ». « Par chance, je filais vers une autre province. Mais en arrivant à l’étape suivante, j’ai été contacté par les autorités locales, qui étaient déjà au courant… Quand on sent que l’étau se resserre, le mieux est de quitter la Chine au plus vite », conclut-il.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#chine#sante#circulation#frontiere#zerocovid#depistage#cascontact#confinement#isolement#stress#santementale

  • Covid-19 : les Chinois épuisés par des confinements à répétition
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/01/covid-19-les-chinois-epuises-par-des-confinements-a-repetition_6148119_3244.

    Covid-19 : les Chinois épuisés par des confinements à répétition
    Des milliers d’ouvriers de l’usine géante de Foxconn ont fui la ville de Zhengzhou pour échapper à un confinement jugé inhumain. Des scènes de chaos familières en Chine, où des foyers de la maladie continuent d’apparaître malgré les mesures drastiques.
    Par Simon Leplâtre(Shanghaï, correspondance)
    Publié hier à 17h27, mis à jour à 05h30
    Un sac sur l’épaule, ou poussant une mauvaise valise à roulette, des milliers d’ouvriers de Foxconn ont pris la route, en fin de semaine, pour fuir un confinement strict et mal organisé dans les usines de Zhengzhou, capitale de la province du Henan, dans le centre de la Chine. Foxconn, principal sous-traitant d’Apple et d’autres géants de l’électronique, y emploie entre 200 000 et 300 000 salariés selon les saisons, pour assembler plus de la moitié des iPhone vendus dans le monde. Ces ouvriers, originaires de villes alentour, ont décidé de rentrer chez eux à pied, parfois sur des centaines de kilomètres, coupant à travers champs pour éviter des points de contrôle, d’après des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Ils dénoncent des conditions de confinement inhumaines, le manque de nourriture et de réactivité de l’entreprise et des autorités. Ces scènes de chaos sont désormais familières en Chine, où la politique zéro Covid est toujours appliquée avec la plus grande fermeté. D’après la banque japonaise Nomura, au 27 octobre, 232 millions de Chinois se trouvaient soumis à des formes de restrictions, contre 225 millions la semaine précédente. En tout, 31 villes chinoises représentant 24,5 % du PIB sont concernées.
    Malgré trois ans d’expérience, les autorités locales semblent régulièrement dépassées dès qu’un foyer compte plus de quelques centaines de cas. A travers le pays, des confinements ont actuellement lieu au Xinjiang, dont certaines villes sont confinées depuis plus de trois mois, au Tibet, au Qinghai, mais aussi plus récemment dans la province du Guangdong, au sud-est, au Heilongjiang, au nord-est, et à Wuhan, où la pandémie de Covid-19 a débuté en décembre 2019. Lundi 31 octobre, la Chine a enregistré 2 719 cas, soit le niveau le plus élevé depuis la mi-août, alors que les températures baissent dans le pays, faisant craindre une possible reprise de l’épidémie cet hiver.
    Malgré les perturbations massives de l’économie et du quotidien des Chinois, le président Xi Jinping a réaffirmé l’importance de la stratégie zéro Covid lors du 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui s’est tenu du 16 au 22 octobre. Le secrétaire général du parti communiste, confirmé à son poste pour un troisième mandat inédit depuis Mao Zedong, a rappelé l’importance de la « guerre du peuple pour stopper la diffusion du virus ».
    Dans ces conditions, difficile de voir l’économie rebondir dans un avenir proche. Après un deuxième trimestre en recul, marqué par le confinement de Shanghaï, l’économie chinoise a officiellement retrouvé une croissance molle au troisième trimestre, avec 3,9 % de hausse du produit intérieur brut (PIB). Mais en octobre, la production industrielle a baissé, d’après l’indice PMI des directeurs d’achat, publié le 31 octobre. Les perturbations de l’usine Foxconn de Zhengzhou pourraient affecter 10 % de la production d’iPhone, en amont d’un pic de demande pour les fêtes de Noël. Mardi 1er novembre, le leader taïwanais de la sous-traitance électronique a proposé à ses salariés de Zhengzhou de quadrupler leur bonus s’ils restaient sur place. En Chine, les secteurs de la restauration, du tourisme, et du divertissement sont particulièrement touchés. Après le parc Universal Resort à Pékin quelques jours plus tôt, Disneyland à Shanghaï a fermé ses portes en fin de matinée lundi, enfermant des milliers de visiteurs, qui n’ont pu quitter les lieux qu’après l’obtention d’un résultat négatif à un test PCR effectué sur place. Dans toutes les grandes villes chinoises, la population est obligée de se soumettre à des tests PCR tous les trois jours pour emprunter les transports en commun et fréquenter les lieux publics. Malgré ces mesures coûteuses, des foyers de l’épidémie continuent d’apparaître aux quatre coins du pays. Au Xinjiang, dans l’Ouest, les habitants de la préfecture autonome kazakhe d’Ili sont confinés sans arrêt depuis début août. Depuis, toute la région autonome où vit la minorité ouïgoure, par ailleurs cible d’une répression féroce, est concernée. A Ili, le confinement semble interminable. Après un mois de restrictions, qui permettait encore aux familles de s’approvisionner dans les magasins, la préfecture autonome kazakhe d’Ili a imposé une « période de silence » début septembre, plus stricte encore, interdisant toute allée et venue. « Apparemment, d’autres résidences ont été prévenues de la mise en place de ces dix jours de silence, mais pas la nôtre. Au bout du troisième jour, on n’avait plus rien à manger », raconte une jeune chinoise de la minorité kazakhe, coincée à Ili après une visite familiale début août, et qui préfère garder l’anonymat. « 
    Après quelques semaines de répit, la ville est à nouveau confinée sine die depuis le 10 octobre. Pour celle qui a vécu le confinement de Shanghaï au printemps, ce deuxième confinement est d’autant plus dur que la situation de cette préfecture de 4,5 millions d’habitants est largement ignorée du reste de la Chine. « On est privés de nos moyens de subsistance, le bétail crève parce que les éleveurs sont confinés. Ils ne nous disent pas si ça va encore durer des semaines ou des mois, personne ne se préoccupe de ce qui se passe ici, et tout ce que nous publions sur les réseaux sociaux est immédiatement censuré. On veut que ça s’arrête, et on veut être entendus ! », poursuit-elle.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#deplacementinterne#confinement#economie#ouvrier#migrantinterne#foyerepidemique#test#restrictionsanitaire

  • Da #Melilla a #Beni_Mellal: dove sono finiti i respinti tra Spagna e Marocco

    Dopo le brutali violenze al confine con l’enclave spagnola di fine giugno, più di 200 persone sono state allontanate con la forza nel Sud del Marocco, in una zona impreparata alla loro assistenza. Ecco come ha risposto il territorio

    Le immagini dei violenti respingimenti dei migranti avvenuti il 24 giugno scorso da parte delle forze dell’ordine marocchine e spagnole alla frontiera con l’enclave spagnola di Melilla sono rimbalzate su tutte le testate europee. Quei 37 morti e le centinaia di feriti hanno suscitato sgomento e sdegno in tutta la comunità internazionale e diverse riflessioni su come ripensare alla gestione delle migrazioni ai confini dell’Unione europea. Mentre i riflettori erano puntati sul filo spinato dell’ingresso di Barrio Chino, file e file di autobus carichi di migranti partivano da Nador, dieci chilometri a Est di Melilla, e si snodavano lungo le diverse routes nationales del Marocco verso destinazioni il più possibile lontane.

    A 678 chilometri più a Sud, nel cuore della catena montuosa del Medio Atlante la città di Beni Mellal da un giorno all’altro si è trovata ad ospitare un flusso senza precedenti di migranti. Circa 210 persone si sono riparate nei pressi della stazione degli autobus, luogo di elezione dei senzatetto della zona. L’erba dei giardini di Boulevard Mohamed VI a fare da letto e i rami degli alberi a fare ombra dal sole cocente per proteggersi dai 45 gradi tipici della stagione estiva. Beni Mellal è il capoluogo di Beni Mellal-Khenifra, una regione grande come la Sicilia e la Valle d’Aosta messe insieme. A vocazione agricola e con un’intensa attività di estrazione di fosfati, è storicamente sempre stata considerata un’area di emigrazione di cittadini marocchini verso il Nord Italia, specie in Piemonte e Lombardia. Negli ultimi 15 anni però l’area è soggetta alla migrazione di ritorno e circolare. Altro fenomeno che la caratterizza è quello del transito dei migranti provenienti dai Paesi dell’Africa subsahariana che tentano di raggiungere l’Europa. Tuttavia, a causa della pandemia da Covid-19 e del rafforzamento dei controlli alle frontiere di Ceuta e Melilla, per alcuni, soprattutto ivoriani e ciadiani, il transito si è tramutato in uno stanziamento. Si tratta perlopiù di migranti in situazione “irregolare” che vivono in strada o in edifici in costruzione, mendicando agli incroci. L’intersezione tra boulevard Hassan II e boulevard Mohamed VI è stata ribattezzata dagli operatori delle Ong “la rotonda dei migranti”.

    La richiesta d’asilo è valutata prima dall’Unhcr e poi, in caso di esito positivo, da un ufficio del governo marocchino. Nel 2020 sono state riconosciute 847 “carte del rifugiato”

    In Marocco non esiste una legge che regoli il diritto alla protezione internazionale, nonostante dal dicembre 2014 sia in vigore la Strategia nazionale di immigrazione e asilo che ha come obiettivo quello di facilitare l’accesso ai servizi, all’educazione, alla salute e all’alloggio per gli stranieri presenti sul territorio nazionale. Non essendoci un sistema di asilo consolidato nel Regno, è l’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr) che affianca il governo marocchino prendendo in carico ed esaminando le richieste di protezione internazionale. In caso di esito positivo rilascia un documento che attesta lo status di rifugiato, ma che non regolarizza la posizione sul territorio. Con tale documento è possibile rivolgersi al Bureau des réfugiés et des apatrides (Bra), istituzione dipendente dal governo marocchino, che riesamina la documentazione e in seconda battuta può confermare o rigettare lo status. Nel primo caso, il beneficiario ottiene una “carta del rifugiato” con la quale successivamente è possibile richiedere un titolo di soggiorno e quindi regolarizzare la propria presenza. Nel rapporto di bilancio del 2020 sulla politica di immigrazione e asilo si parla di 847 persone con lo stato di rifugiato riconosciute dal Bra. Le statistiche aggiornate al 31 luglio scorso raccontano di una popolazione di 18.985 persone prese in carico da Unhcr di cui 9.277 richiedenti asilo e 9.708 con un primo esito positivo.

    Dal 25 al 30 giugno 2022, sono stati oltre 40 gli accompagnamenti delle Ong locali al pronto soccorso di Beni Mellal per fratture e ferite al cranio, agli arti e alla schiena

    A fine giugno le Organizzazioni non governative internazionali e le associazioni di Beni Mellal che si occupano di sviluppo, improvvisamente si sono trovate a gestire centinaia di persone, molte delle quali gravemente ferite, senza aver una particolare esperienza nella gestione dell’emergenza. La nazionalità più presente quella dei sudanesi, seguiti da ciadiani, etiopi, nigeriani e nigerini. Età media 23 anni. Nessuna donna. Per comunicare gli operatori internazionali si sono affidati all’intermediazione dei ciadiani che parlando sia francese sia arabo hanno fatto da traduttori per le altre nazionalità arabofone.

    A fare da capofila nella gestione dei primi soccorsi è Progettomondo, un tempo Mlal, Ong veronese attiva in Marocco e in particolare nella regione da circa 20 anni, specializzata in migrazione e sviluppo. La sede, situata nel quartiere di Hay Ghita, si è trasformata nella base operativa di coordinamento della società civile. Hanno unito le forze l’Ong italiana Cefa, partner storico di Progettomondo in Marocco specializzato in accompagnamento dei migranti, la Chiesa cattolica di Beni Mellal che si è offerta di pagare i medicinali e l’operazione per un giovane con il ginocchio in frantumi, l’associazione Cardev sempre disponibile per le attività con i migranti, la Mezzaluna Rossa che ha offerto i propri locali per fare le medicazioni e l’associazione Maroc solidarité médico sociale (MS2), attiva tra Rabat e Oujda, le cui operatrici si sono spostate eccezionalmente a Beni Mellal per mettere a disposizione risorse e competenze nell’accompagnamento medico. Costante la partecipazione degli operatori di Unhcr, attore non presente nella regione ma che proprio il giorno degli episodi di Melilla stava tenendo una formazione alle associazioni locali sul diritto all’asilo. “Nonostante l’area non sia specializzata nell’ emergenza, i vari attori avevano già in atto delle attività di assistenza” spiega Rachid Hsine, senior protection associate a Unhcr.

    “Soprattutto per i sudanesi, che non hanno una rete in Marocco, non c’è interesse a restare. Dati i maggiori controlli a Nord, molti si muovono verso le Isole Canarie” – Hsine

    La comunicazione, secondo Fabrizia Gandolfi, rappresentante Paese di Progettomondo in Marocco è stata la chiave di volta: “Le relazioni e la fiducia delle autorità locali e di sicurezza ci hanno permesso di portare gli aiuti. Per settimane, sono state condotte una decina di distribuzioni di viveri a beneficio di centinaia di persone con il benestare della Prefettura che collabora con Progettomondo da anni. I contatti continui con la Delegazione regionale della salute hanno facilitato l’accesso ai poliambulatori, laddove insorgesse reticenza nell’accogliere migranti irregolari. Anche le precedenti formazioni erogate al personale sanitario sull’accoglienza dei migranti nel corso dei nostri progetti hanno facilitato la ricezione”.

    Solo dal 25 al 30 giugno di quest’anno, sono stati oltre 40 gli accompagnamenti delle Ong locali al pronto soccorso di Beni Mellal per fratture e ferite al cranio, agli arti e alla schiena. Aimée Lokake, agente di terreno dell’Ong Cefa applaude lo staff medico locale: “I primi soccorsi sono stati garantiti a decine di migranti alla volta, nonostante l’arrivo inaspettato e la diffidenza nell’accogliere persone protagoniste di atti di violenza, come riportato dei media locali”. Emblematico della collaborazione tra i diversi attori il caso di Ahmed, sudanese di 22 anni arrivato a Beni Mellal con un piede in cancrena a causa delle medicazioni frettolose e sommarie ricevute all’ospedale di Nador subito dopo gli scontri. La prima diagnosi all’ospedale di Beni Mellal aveva dato un esito nefasto: amputazione. Tuttavia, società civile e istituzioni si sono mobilitate per dare una speranza al giovane. La Delegazione regionale della salute ha fatto da intermediario con medici e assistenti sociali, Progettomondo e Cefa hanno vegliato il ragazzo in ospedale, Unhcr, MS2 e l’Association de planification familiale di Rabat hanno tenuto i contatti con l’ospedale della capitale per verificare la possibilità di trasferimento, infine Progettomondo ha assicurato la presenza di un’ambulanza privata per il trasporto e Cefa si è fatta carico delle cure. A Rabat la diagnosi è stata più clemente, il piede è stato salvato e il giovane è stato inserito nei registri di Unhcr per richiedere la protezione internazionale.

    Sono 360 i milioni di euro versati dall’Ue al Marocco negli ultimi otto anni per la gestione del fenomeno migratorio. Di questi, il 75% (270 milioni) sono stati stanziati per “proteggere” le frontiere europee. Nell’agosto 2022 è trapelata la notizia di un ulteriore finanziamento di 500 milioni di euro che lascia presagire che episodi simili a quelli di Melilla potrebbero ripetersi

    Uno dei problemi emersi è stato quello della presa in carico: “Purtroppo sono le Ong e le associazioni che devono pagare i costi delle cure accessorie. Una volta ricevute quelle di base, i migranti finiscono in strada con conseguenti problemi di igiene. Le organizzazioni si sono trovate a mobilitare fondi straordinari per trovare alloggi consoni” racconta Hsine. Secondo i dati rilasciati da Progettomondo, alla fine di agosto il numero di migranti è sceso a 100. Alcuni hanno preso la volta di Melilla, altri si sono spostati a Casablanca e a Rabat, alcuni sono riusciti ad arrivare in Spagna prendendo il mare da Sud-Ovest. “Soprattutto per i sudanesi, che non hanno una presenza comunitaria in Marocco, non vi è alcun interesse a restare. Dato il rafforzamento dei controlli alle frontiere a Nord del Paese, molti tentano di arrivare alle Isole Canarie attraverso Laayoune (città a circa 30 chilometri dalla costa, ndr)” evidenzia Hsine. Ad agosto la notizia trapelata da fonti comunitarie di un prossimo finanziamento di 500 milioni di euro da parte dell’Unione europea al Marocco per la gestione delle migrazioni lascia presagire che episodi simili a quelli di Melilla potrebbero ripetersi, dato che negli ultimi otto anni 270 su 360 milioni di euro ricevuti sono stati allocati alla protezione delle frontiere.

    “La situazione dei migranti bloccati in Marocco non può essere considerata un’emergenza ma una crisi strutturale alimentata dalle politiche europee” – Gandolfi

    Uno dei nodi è l’utilizzo di questi fondi, considerando che le organizzazioni internazionali stimano che tra le 60 e le 80mila persone all’anno transitino irregolarmente sul territorio marocchino e solo nel 2020 sono stati 40mila i tentativi di ingressi e di uscita bloccati dalle autorità: “Le alternative sono diverse: approccio securitario, adattamento dei programmi alle popolazioni in movimento, intervento umanitario, integrazione oppure intervento nei Paesi di origine”, spiega Hsine. Secondo Gandolfi, la ricetta per far fronte a nuovi flussi massicci è andare oltre la risposta emergenziale: “Dal momento che la situazione delle persone migranti presenti irregolarmente e bloccate in Marocco non può essere considerata un’emergenza ma una crisi strutturale alimentata dalle politiche europee, è necessario creare dei tavoli di coordinamento permanenti tra società civile e collettività territoriali dove elaborare risposte condivise e responsabilizzare le istituzioni sul loro ruolo di governance”. Nel frattempo gli autobus continuano a partire dal Nord verso il Sud del Paese carichi di giovani che prima o poi ritenteranno di passare il confine, sperando di essere tra i fortunati a valicare il muro di quella che ormai sembra sempre di più somigliare a una fortezza.

    https://altreconomia.it/da-melilla-a-beni-mellal-dove-sono-finiti-i-respinti-tra-spagna-e-maroc

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    #toponymie_politique:

    L’intersezione tra boulevard Hassan II e boulevard Mohamed VI è stata ribattezzata dagli operatori delle Ong “la rotonda dei migranti”.

    #toponymie_migrante

    #Maroc #expulsions #renvois #déportation #migrerrance #Atlas_marocain #montagne #migrations #asile #réfugiés #Bureau des_réfugiés_et_des_apatrides (#Bra) #Progettomondo #Cefa #Mlal #Cardev #société_civile #HCR

  • Turkey : Hundreds of Refugees Deported to Syria

    EU Should Recognize Turkey Is Unsafe for Asylum Seekers

    Turkish authorities arbitrarily arrested, detained, and deported hundreds of Syrian refugee men and boys to Syria between February and July 2022, Human Rights Watch said today.

    Deported Syrians told Human Rights Watch that Turkish officials arrested them in their homes, workplaces, and on the street, detained them in poor conditions, beat and abused most of them, forced them to sign voluntary return forms, drove them to border crossing points with northern Syria, and forced them across at gunpoint.

    “In violation of international law Turkish authorities have rounded up hundreds of Syrian refugees, even unaccompanied children, and forced them back to northern Syria,” said Nadia Hardman, refugee and migrant rights researcher at Human Rights Watch. “Although Turkey provided temporary protection to 3.6 million Syrian refugees, it now looks like Turkey is trying to make northern Syria a refugee dumping ground.”

    Recent signs from Turkey and other governments indicate that they are considering normalizing relations with Syrian President Bashar al-Assad. In May 2022, President Recep Tayyip Erdoğan of Turkey announced that he intends to resettle one million refugees in northern Syria, in areas not controlled by the government, even though Syria remains unsafe for returning refugees. Many of those returned are from government-controlled areas, but even if they could reach them, the Syrian government is the same one that produced over six million refugees and committed grave human rights violations against its own citizens even before uprisings began.

    The deportations provide a stark counterpoint to Turkey’s record of generosity as host to more refugees than any other country in the world and almost four times as many as the whole European Union (EU), for which the EU has provided billions of Euros in funding for humanitarian support and migration management.

    Between February and August, Human Rights Watch interviewed by phone or in person inside Turkey 37 Syrian men and 2 Syrian boys who had been registered for temporary protection in Turkey. Human Rights Watch also interviewed seven relatives of Syrian refugee men and a refugee woman whom Turkish authorities deported to northern Syria during this time.

    Human Rights Watch sent letters with queries and findings to the European Commission, the European Commission’s Directorate-General for Migration and Home Affairs, and the Turkish Interior Ministry. Human Rights Watch received a response from Bernard Brunet, of the EU’s Directorate-General for Neighborhood and Enlargement Negotiations. The content of this letter is reflected in the section on removal centers.

    Turkish officials deported 37 of the people interviewed to northern Syria. All said they were deported together with dozens or even hundreds of others. All said they were forced to sign forms either at removal centers or the border with Syria. They said that officials did not allow them to read the forms and did not explain what the forms said, but all said they understood the forms to be allegedly agreeing to voluntary repatriation. Some said that officials covered the part of the form written in Arabic with their hands. Most said they saw authorities at these removal centers processing other Syrians in the same way.

    Many said that they saw Turkish officials beat other men who had initially refused to sign, so they felt they had no choice. Two men detained at a removal center in Adana said they were given the choice of signing a form and going back to Syria or being detained for a year. Both chose to leave because they could not bear the thought of a year in detention and needed to support their families.

    Ten people were not deported. Some were released and warned that if they did not move back to their city of registration they would be deported if found elsewhere. Others managed to contact lawyers through the intervention of family members to help secure their release. Several are still in removal centers waiting for a resolution to their case, unaware why they are being detained and fearing deportation. Those released described life in Turkey as dangerous, saying that they are staying at home with their curtains closed and limiting movement to avoid the Turkish authorities.

    Deportees were driven to the border from removal centers, sometimes in rides lasting up to 21 hours, handcuffed the whole way. They said they were forced to cross border checkpoints at either Öncüpınar/Bab al-Salam or Cilvegözü/Bab al-Hawa, which lead to non-government- controlled areas of Syria. At the checkpoint, a 26-year-old man from Aleppo recalled a Turkish official telling him, “We’ll shoot anyone who tries cross back.”

    In June 2022, the UN refugee agency, UNHCR, said that 15,149 Syrian refugees had voluntarily returned to Syria so far this year. The local authorities who control Bab al-Hawa and Bab al-Salam border crossings respectively publish monthly numbers of people crossing through their checkpoints from Turkey to Syria. Between February and August 2022, 11,645 people were returned through Bab al-Hawa and 8,404 through Bab al-Salam.

    Turkey is bound by treaty and customary international law to respect the principle of nonrefoulement, which prohibits the return of anyone to a place where they would face a real risk of persecution, torture or other ill-treatment, or a threat to life. Turkey must not coerce people into returning to places where they face serious harm. Turkey should protect the basic rights of all Syrians, regardless of where they are registered and should not deport refugees who are living and working in a city other than where their temporary protection ID and address are registered.

    On October 21, Dr. Savaş Ünlü, head of the Presidency for Migration Management, responded by letter to Human Rights Watch’s letter of October 3 sharing this report’s findings. Emphasizing that Turkey hosts the largest number of refugees in the world, Dr. Ünlü rejected Human Rights Watch’s findings in their totality, calling the allegations baseless. Setting out the services provided by law to people seeking protection in Turkey, he underscored that Turkey “carries out migration management in accordance with national and international law.”

    “The EU and its member states should acknowledge that Turkey does not meet its criteria for a safe third country and suspend its funding of migration detention and border controls until forced deportations cease,” Hardman said. “Declaring Turkey a ‘safe third country’ is inconsistent with the scale of deportations of Syrian refugees to northern Syria. Member states should not make this determination and should focus on relocating asylum seekers by increasing resettlement numbers.”

    Human Rights Watch focused on the deportation of Syrian refugees who had been recognized by Turkey’s temporary protection regime but whom authorities nevertheless deported or threatened with deportation to Syria in 2022. All 47 Syrian refugees whose cases were examined had been living and working in cities across Turkey, the majority in Istanbul, before they were arrested, detained, and in most cases deported. All detainees are identified with pseudonyms for their protection.

    All but two had a Turkish temporary protection ID permit when they lived in Turkey, commonly called a kimlik, which protects Syrian refugees against forced return to Syria. Several said they had both a temporary protection ID and a work permit.

    Refugees, Asylum Seekers, and Migrants in Turkey

    Turkey shelters over 3.6 million Syrians and is the world’s largest refugee-hosting country. Under a geographical limitation that Turkey has applied to its accession to the UN Refugee Convention, Syrians and others coming from countries to the south and east of Turkey’s borders are not granted full refugee status. Syrian refugees are registered under a “temporary protection” regulation, which Turkish authorities say automatically applies to all Syrians seeking asylum.

    Turkey’s Temporary Protection Regulation grants Syrian refugees access to basic services including education and health care but generally requires them to live in the province in which they are registered. Refugees must obtain permission to travel between provinces. In late 2017 and early 2018, Istanbul and nine provinces on the border with Syria suspended registration of newly arriving asylum seekers.

    In February 2022, Turkey’s Deputy Interior Minister Ismail Çataklı said applications for temporary and international protection would not be accepted in 16 provinces: Ankara, Antalya, Aydın, Bursa, Çanakkale, Düzce, Edirne, Hatay, Istanbul, Izmir, Kırklareli, Kocaeli, Muğla, Sakarya, Tekirdağ, and Yalova. He also said residency permit applications by foreigners would not be accepted in any neighborhood in which 25 percent or more of the population consisted of foreigners. He reported that registration had already been closed in 781 neighborhoods throughout Turkey because foreigners in those locations exceeded 25 percent of the population.

    In June, Interior Minister Süleyman Soylu announced that from July 1 onward, the proportion would be reduced to 20 percent and the number of neighborhoods closed to foreigners’ registration increased to 1,200, with cancellation of temporary protection status of Syrians who traveled in the country without applying for permission. Many interviewees explained that they could not find employment in their city of registration and could not survive there but could find work in Istanbul.

    Rising Xenophobia in Turkey

    Over the past two years, there has been an increase in racist and xenophobic attacks against foreigners, notably against Syrians. On August 11, 2021, groups of Turkish residents attacked workplaces and homes of Syrians in a neighborhood in Ankara a day after a Syrian youth stabbed and killed a Turkish youth in a fight.

    In the lead-up to general elections in spring 2023, opposition politicians have made speeches that fuel anti-refugee sentiment and suggest that Syrians should be returned to war-torn Syria. President Erdoğan’s coalition government has responded with pledges to resettle Syrians in Turkish-occupied areas of northern Syria.

    Arrests

    Most of those interviewed were arrested on the streets of Istanbul, and others during raids in their workplaces or homes. The arresting officials sometimes introduced themselves as Turkish police officers, and all demanded to see the refugees’ identification documents.

    Under Turkey’s temporary protection regulation, Syrian refugees are required to live in the province where they first register as refugees. Seventeen of these 47 refugees were living and working in their city of registration, while the rest were living and working in a different province.

    Five refugees said they were arrested because of complaints or spurious allegations from neighbors or employers, ranging from making too much noise to being a terrorist. All refugees said these accusations had no foundation. Four of them were acquitted, released, or deported; one man is still being investigated.

    Detention

    On arrest, Syrian refugees were either taken to local police stations for a short period or directly to a removal center, usually Tuzla Removal Center in Istanbul. Other removal centers included were in Pendik, Adana, Gaziantep, and Urfa. In all cases, Turkish officials confiscated the Syrians’ telephones, wallets, and other personal belongings.

    The authorities refused refugees’ requests to call their family members or lawyers. One man who asked to speak to a lawyer said an officer at the police station said, “‘Did you commit any crime?’ When I said ‘no,’ he said, ‘Then you don’t need to call a lawyer.’”

    All said the Turkish authorities kept them in cramped, unsanitary rooms in various removal centers. Beds were limited and interviewees said they often had to share them. Refugees said they were usually divided according to nationality and were generally held with other Syrians. Boys under 18 were detained with adult men.

    While some removal centers had better conditions than others, all interviewees described a lack of adequate food and access to washroom facilities, as well as other unsanitary conditions. In Tuzla, where the majority of interviewees passed through, Syrians described being held outside in areas described as “basketball courts” for hours on end while waiting to be assigned a space, which was usually inside a cramped metal container.

    “Ahmad” described conditions at Tuzla Removal Center, where he was detained alongside unrelated children in overcrowded metal containers:

    There were six beds in my cell and two or three people had to share each bed, and in my cell, one kid was 16 and one was 17. At first there were 15 of us [in the cell] but then they added more people. We stayed 12 days without taking a shower because they didn’t have one.

    Beatings and Ill-Treatment

    All interviewees said Turkish officials in the removal centers either assaulted them or they witnessed officials kicking or beating other Syrians with their hands or wooden or plastic batons. “Fahad,” a 22-year-old man from Aleppo, described the beatings in Tuzla Removal Center:

    I was beaten in Tuzla…. I dropped my bread by accident and I tried to pick it up from the floor. An officer kicked me and I fell down. He started to beat me with a wooden stick. I couldn’t defend myself. I witnessed beatings of other people. In the evening if people smoked they were beaten. They [the guards] were always humiliating us. One man was smoking … and five guards started to beat him very hard and they made his eye black and blue and beat his back with a stick. And everyone who tried to intervene was beaten.

    “Ahmad,” a 26-year-old man from Aleppo, said Turkish police arrested him at his workplace, a tailor shop in Istanbul, and took him to Tuzla Removal Center where he was severely beaten on multiple occasions:

    I was beaten in Tuzla three times; the last time was the harshest for me. I was arguing about the fact that I should be allowed to go out of the doors of the prison, I should have been allowed time for breaks. So they [the guards] cursed me and insulted me and my family. I said I would complain to their director. I was beaten on my face with a wooden stick, and they [the guards] broke my teeth.

    Ahmad was eventually deported to northern Syria through the Bab al-Salam border crossing and is now staying in Azaz city, currently under the control of the Turkey-backed Syrian Interim Government, an opposition group, as he cannot cross into Syrian government-controlled Aleppo city because he is wanted by the Syrian army. “I fled the war [in Syria] because I am against violence,” he said. “Now they [the Turkish authorities] sent me back here. I just want to be in a safe place.”

    “Hassan,” a 27-year-old former political prisoner and survivor of torture from Damascus, was arrested at his house when his neighbors complained about the noise coming from his apartment. He spent a few months being transferred between various removal centers. At the last one, he was told to sign a voluntary return form. When he refused to sign, Hassan said, “I was put inside a cage, like a cage for a dog. It was metal … approximately 1.5 meters by one meter. When the sun hit the cage it was so hot.”

    When he was first arrested, Hassan managed to contact his wife before his phone was confiscated. She found a lawyer who helped secure his release.

    Forced to Sign “Voluntary Return” Forms

    Many deportees said Turkish officials – either removal center guards, or officials they described as “police” or “jandarma” interchangeably – used violence or the threat of violence to force them into signing “voluntary” return forms.

    Human Rights Watch gathered testimony indicating deportees were forced to sign “voluntary return” forms at removal centers in Adana, Tuzla, Gaziantep, and Diyarbakır, and a migration office in Mersin.

    “Mustafa,” a 21-year-old man from Idlib, was arrested on the streets in the Esenyurt neighborhood of Istanbul. After several days in a removal center in Pendik, he was transferred to Adana, where he was put in a small cell with 33 other Syrian men for a night. In the morning, Mustafa said, a jandarma officer came to take detainees separately to another room:

    When my turn came, they took two of us into a room where there were four officials: a jandarma, a plain-clothed man, the [Adana Removal Center] migration director, and a translator. I saw three people sitting on the floor under the table who had been taken earlier from our cell and their faces were swollen.

    The translator asked the man who was with me to sign some papers, but when he saw one was a voluntary return form he didn’t want to sign. The jandarma and the plain-clothed guy started beating him with their hands and their batons and kicked him. After about 10 minutes they tied his hands and moved him next to the men already on the floor under the table. The translator asked me if I wanted to taste what the others had tasted before me. I said no and signed the paper.

    Mustafa was later deported from Cilvegözü/Bab al-Hawa border crossing and is now staying in al-Bab city in northern Aleppo province.

    Syria Remains Unsafe for Returns

    Most people interviewed said they originated from government-controlled areas in Syria. They said they could not cross from the opposition-controlled areas of northern Syria to their places of origin for fear Syrian security agencies would arbitrarily arrest them and otherwise violate their rights. Those deported to northern Syria told Human Rights Watch they felt “stuck” there, unable to go to home or to forge a life amid the instability of clashes in northern Syria.

    “I cannot go back to Damascus because it is too dangerous,” said “Firaz,” 31, in a telephone interview, who is from the Damascus Countryside and was deported from Turkey in July 2022 and is now living in Afrin in northern Syria. “There is fighting and clashes [in Afrin]. What do I do? Where do I go?”

    In October 2021, Human Rights Watch documented that Syrian refugees who returned to Syria between 2017 and 2021 from Lebanon and Jordan faced grave human rights abuses and persecution at the hands of the Syrian government and affiliated militias, demonstrating that Syria is not safe for returns.

    While active hostilities may have decreased in recent years, the Syrian government has continued to inflict the same abuses onto citizens that led them to flee in the first place, including arbitrary detention, mistreatment, and torture. In September, the UN Commission of Inquiry on Syria once again concluded that Syria is not safe for returns.

    In addition to the fear of arrest and persecution, 10 years of conflict have decimated Syria’s infrastructure and social services, resulting in massive humanitarian needs. Over 13 million Syrians needed humanitarian assistance as of early 2021. Millions of people in northeast and northwest Syria, many of whom are internally displaced, rely on the cross-border flow of food, medicine, and other lifesaving assistance.

    International Law

    Turkey is a party to the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR) and the European Convention on Human Rights, both of which prohibit arbitrary arrest and detention and inhuman and degrading treatment. If Turkey detains a person to deport them but there is no realistic prospect of doing so, including because they would face harm in the destination country, or the person is unable to challenge their removal, the detention is arbitrary.

    Turkey’s treaty obligations under the European Convention, the ICCPR, the Convention Against Torture, and the 1951 Refugee Convention also require it to uphold the principle of nonrefoulement, which prohibits the return of anyone to a place where they would face a real risk of persecution, torture or other ill-treatment, or a threat to life.

    Turkey may not use violence or the threat of violence or detention to coerce people to return to places where they face harm. This includes Syrian asylum seekers, who are entitled to automatic protection under Turkish law, including any who have been blocked from registration for temporary protection since late 2017. It is important that it also applies to refugees who have sought employment outside the province in which they are registered. Children should never be detained for reasons solely related to their immigration status, or detained alongside unrelated adults.

    EU Funding of Turkey’s Migration Management

    The implementation of the March 2016 EU-Turkey deal, which aimed to control the number of migrants reaching the EU by sending them back to Turkey, is based on the flawed premise that Turkey would be a safe third country to which to return Syrian asylum seekers. However, Turkey has never met the EU’s safe third country criteria as defined by EU law. The recent violent deportations show that any Syrian forcibly returned from the EU to Turkey would face a risk of onward refoulement to Syria.

    In June 2021, the Greek government adopted a Joint Ministerial Decision determining that Turkey was safe third country for asylum seekers from Syria, Afghanistan, Pakistan, Bangladesh, and Somalia.

    Turkey’s removal centers have been constructed and maintained with significant funding from the European Union. Prior to 2016, under the Instrument for Pre-Accession Assistance (IPA I and IPA II), the EU provided more than €89 million for the construction, renovation, or other support of removal centers in Turkey. Some €54 million of this funding in 2007 and 2008 was for the construction of seven removal centers in six provinces with a capacity for 3,750 people. In 2014, it provided another €6.7 million for renovation and refurbishment of 17 removal centers. In 2015, the EU provided about €29 million for the construction of six new removal centers with a capacity for 2,400 people.

    Following the first €3 billion committed to Turkey as part of the EU-Turkey deal of March 2016, the EU’s Facility for Refugees in Turkey (FRiT) provided €60 million to the then-Directorate General for Migration Management to “support Turkey in the management, reception and hosting of migrants, in particular irregular migrants detected in Turkey, as well as migrants returned from EU Member States territories to Turkey.” This funding was used for the construction and refurbishment of the Çankırı removal center and for staffing 22 other removal centers.

    The EU provided another €22.3 million to the DGMM for improving services and physical conditions in removal centers, including funding for “the safe and organized transfer of irregular migrants and refugees within Turkey,” and €3.5 million for “capacity-building assistance aimed at strengthening access to rights and services.”

    On December 21, 2021, the European Commission announced a €30 million financing decision to support the Turkish Interior Ministry’s Presidency of Migration Management’s “capacity building and improving the standards and conditions for migrants in Turkey’s hosting centers … to improve the management of reception and hosting centers in line with human rights standards and gender-sensitive approaches” and to ensure “safe and dignified transfer of irregular migrants.”

    https://www.hrw.org/news/2022/10/24/turkey-hundreds-refugees-deported-syria

    #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens #Turquie #renvois #expulsions #retour_au_pays #déportation #arrestations #rétention #détention_administrative

    –—

    ajouté à la métaliste Sur le #retour_au_pays / #expulsions de #réfugiés_syriens...
    https://seenthis.net/messages/904710

    • En Turquie entre 3,7 et 5 millions de réfugiés pour 82 à 84 millions d’habitants selon les sources. La Turquie accueille des réfugiés à hauteur de 4 à 6% de sa population.

      En UE 2,9 millions de réfugiés pour une population de 447 millions d’habitants, soit 0,6% de sa population.

      L’UE donne de l’argent à la Turquie mais cet argent doit servir à l’accueil des réfugiés, pas directement au bien être des Turcs...

      Si l’UE prenait sa part de l’accueil des réfugiés (au lieu de mettre tant d’argent dans les expulsions, et dans l’Agence Frontex coupable de crimes ignobles sur les migrants), la Turquie expulserait-elle actuellement une partie de ses réfugiés syriens vers la Syrie ?

      https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/promoting-our-european-way-life/statistics-migration-europe_fr

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/03/en-turquie-l-afflux-de-refugies-crispe-l-opinion_6093220_3232.html

    • Forcibly deportation | 390 refugees deported from Turkey to Syria through Bab Al-Salama crossing in a week

      SOHR sources have reported that Turkish authorities have forcibly deported 90 Syrian refugees, all carrying the temporary protection cards ”Kimlik,” to Azaz city in “Euphrates Shield” area, which is under the control of Turkish forces and their proxy factions in the northern countryside of Aleppo. The refugees, who were deported under the pretext that “they have not completed data needed for residence documents and do not have ID documents,” crossed into Syria via Bab Al-Salam crossing on the Syria-Turkey border.

      Accordingly, the number of Syrian refugees who have been forcibly deported from Turkey to Syria through Bab Al-Salama crossing in less than a week has reached 390.

      It is worth noting that Turkish authorities continue forcible deportation of Syrian refugees from Turkey to the so-called “safe zone” in northern Syria.

      https://www.syriahr.com/en/303083

    • Tägliche Angst vor Abschiebung

      In der Türkei berichten Flüchtlinge von immer größeren Anfeindungen bis hin zu willkürlichen Festnahmen durch die türkische Polizei und Abschiebungen. Das wiederum verstärkt auch die Zahl derer, die nach Europa wollen.

      Wenn Mara in Istanbul aus dem Haus geht, dann hat die Syrerin nicht nur Bauchschmerzen, sondern seit einiger Zeit richtige Angst. Vor mehr als fünf Jahren kam sie mit ihrer Familie in die Türkei. Sie ist offiziell als Flüchtling anerkannt.

      Doch seit einiger Zeit fühlt sie sich nicht mehr sicher. „Ich habe das Gefühl, dass sie jeden Tag irgendwelche neuen Regeln und Schikanen für uns Flüchtlinge aufstellen. Aber das Schlimmste ist: Sie machen uns ganz offen Angst, indem sie uns mit Abschiebungen nach Syrien drohen.“
      Leben in der Fremde

      Mara, Ende 20, heißt eigentlich anders, hat aber große Sorge, Probleme mit den türkischen Behörden zu bekommen, wenn sie hier ihren echten Namen nennt. Sie arbeitet als Übersetzerin, studiert hat sie Physik, doch ihr syrischer Abschluss wurde nicht anerkannt. Dennoch baute sie sich in der Türkei ein Leben in der Fremde auf, fühlte sich akzeptiert - anfangs.

      Denn mittlerweile schlage ihr offener Hass entgegen, sagt sie. „Vor zwei Tagen lief ich mit einer Freundin die Straße entlang. Wir unterhielten uns auf Arabisch. Plötzlich kam eine ältere Frau auf uns zu und rief: ’Ihr Hunde, geht endlich zurück in euer Land!’“

      Hetze gegen Geflüchtete

      Dass Rassismus gegen Syrer und andere Flüchtlinge aus der Region, wie dem Iran oder Afghanistan, in der Türkei in den vergangenen Jahren kontinuierlich zugenommen hat, beobachtet auch Piril Ercoban vom Verein „Mülteci Der“, einer türkischen Flüchtlingsinitiative.

      „Im vergangenen Wahlkampf wurden Flüchtlinge zu einem Instrument der Innenpolitik“, sagt sie. „In so vielen Bereichen ist man sich in der Türkei nicht einig, aber was die negative Sicht auf Flüchtlinge angeht, herrscht Einigkeit.“

      So hetzte auch der vermeintlich sozialdemokratische Oppositionsführer Kemal Kilicdaroglu immer wieder gegen Syrer, sprach von mehr als zehn Millionen Geflüchteten im Land - Zahlen fernab der Realität.

      Großangelegte Rückführungsmaßnahmen

      Das Bündnis um Staatspräsident Recep Tayyip Erdogan, ohnehin rechts-konservativ, stieg auf den Anti-Migrations-Zug auf und kündigte großangelegte Rückführungsmaßnahmen an. Dieses Wahlversprechen scheint nun in Gang gesetzt.

      Mara erzählt, in ihrem Stadtviertel stünden an manchen Tagen an jeder Ecke Polizisten auf der Suche nach Syrern, die illegal im Land sind, oder in einer anderen Stadt in der Türkei gemeldet. „Sie behandeln uns wie Kriminelle“, klagt Mara.

      Flucht weiter nach Europa

      Der türkische Innenminister verkündete Mitte dieser Woche neue Zahlen, die die türkische Bevölkerung beruhigen sollen, Syrer wie Mara dagegen in Angst und Schrecken versetzen. In den vergangenen vier Monaten seien mehr als 105.000 Menschen verschiedenster Nationalitäten ohne gültigen Aufenthalt des Landes verwiesen worden.

      Mara hat zwar einen gültigen Aufenthalt, kennt aber viele Geschichten von Personen, bei denen das keine Rolle gespielt habe und die dennoch festgenommen worden und in Abschiebehaft genommen worden seien.

      Eine Freundin habe diesem Druck und den Anfeindungen nicht mehr standgehalten und die Türkei vor einiger Zeit verlassen. „Sie hat alles zurückgelassen und hat sich in die EU aufgemacht“, erzählt Mara. Seitdem habe sie nichts mehr von ihr gehört. Sie wisse nicht einmal, ob die Freundin noch lebe.

      Milliardenhilfen für Aufnahme

      Ein Blick auf die offiziellen Zahlen der türkischen Regierung zeigt: Die Zahl der registrierten syrischen Flüchtlinge in der Türkei nimmt seit einiger Zeit immer weiter ab. Waren es im März 2020 noch rund 3,6 Millionen, ist der letzte Stand von September 2023 bei unter 3,3 Millionen - das ist der tiefste Stand seit sieben Jahren.

      Damals zeigte das im Frühjahr 2016 geschlossene EU-Türkei-Abkommen Wirkung: Die EU versprach Milliardenhilfen, im Gegenzug verpflichtete sich die Türkei, Fluchtrouten abzuriegeln und die Bürgerkriegsflüchtlinge zu versorgen. Beide Seiten halten sich schon seit mehr als drei Jahren nicht mehr an bestimmte Vereinbarungen.

      Hass und Diskriminierung

      Piril Ercoban vom Flüchtlingsverein erklärt, die türkische Regierung verwehre syrischen Flüchtlingen seit Sommer 2022 die Anerkennung. „Zum anderen treiben sie wirtschaftliche Faktoren, aber auch der Hass ihnen gegenüber und diskriminierende Richtlinien zur Rückkehr in ihr Heimatland oder zur Flucht nach Europa, trotz aller Gefahren.“

      Auch scheint das Recht auf Asyl und Gründe wie Verfolgung im Heimatland keine Rolle mehr zu spielen. „Es gibt Berichte, wo erheblich Druck auf Migranten ausgeübt worden sein soll, Formulare zur freiwilligen Rückkehr zu unterschreiben - in sehr aggressiver Form“, sagt Ercoban.

      „Wir durften niemanden anrufen“

      Davon berichtet auch Hamid aus dem Iran, der aus politischen Gründen nicht dorthin zurück kann. Nach einer Auseinandersetzung mit seinem türkischen Vermieter hätten Polizisten vor seiner Tür gestanden und ihn festgenommen. Er glaubt, er sei denunziert worden. Erst sei er auf eine Polizeiwache gekommen, dann in ein Abschiebezentrum, erzählt er.

      Zwei Tage habe er mit Hunderten anderen Männern im Freien verbracht, auf Beton. „Wir durften niemanden anrufen, weder Familie noch Anwälte. Wir waren da zwei Tage lange eingepfercht in diesem Käfig, es hat immer wieder geregnet und die Polizisten haben uns nur ausgelacht und geflucht.“

      Am dritten Tag sei er in eine überfüllte Zelle gebracht worden. Auf dem Weg dorthin seien ihm EU-Embleme an den Wänden aufgefallen. Im Nachhinein erfährt er: Das Zentrum wurde auch mithilfe von Geldern aus dem EU-Türkei-Abkommen finanziert. Irgendwann sagen ihm Beamte, wenn er ein Formular unterschreibe, komme er sofort raus.

      Das Formular: die Einwilligung zur Abschiebung. Hamid weigert sich. Über die kommenden Tage seien die Drohungen so groß geworden, dass er mit dem Gedanken gespielt habe, zu unterschreiben. Gerade noch rechtzeitig habe ihn seine türkische Freundin ausfindig gemacht und einen Anwalt eingeschaltet. Der habe ihn freibekommen und die Deportation verhindert - vorerst. Die türkische Regierung streitet Fälle wie den von Hamid ab.
      „Türsteher für Europa“

      In der EU, wo es in der Vergangenheit auch wiederholt Berichte über Misshandlungen von Migranten durch Behörden gab, nimmt man die Fälle in der Türkei wahr, mehr nicht. Längst liegen Ideen über ein aktualisiertes Abkommen mit der Türkei auf dem Tisch.

      „Wir sahen diese Vereinbarungen schon immer als unmoralisch an“, sagt Piril Ercoban. „Damals interessierte das niemanden.“ Doch die Zeiten haben sich geändert: Inzwischen lehnen große Teile der türkischen Bevölkerung das Abkommen ab, wenn auch nicht zwangsläufig aus moralischen Gründen.

      „Wir sind die Türsteher für Europa“, schrieb vor einigen Monaten eine junge Türkin in den sozialen Medien. „Und kommen selbst nicht mal rein.“ Ein Versprechen der EU war die Visafreiheit für türkische Staatsbürger, bis heute gibt es sie aus verschiedenen Gründen nicht.
      Tägliche Angst abgeschoben zu werden

      Hamid und Mara sind die politischen Umstände nicht wichtig. Sie leben derzeit von Tag zu Tag und spielen nun beide mit dem Gedanken, die Türkei zu verlassen. Ihre Heimatländer kommen nicht in Frage, es bleibt derzeit nur Europa, sagt Mara. Dass die Anfeindung auch dort stetig zunehmen, wissen beide.

      Auch die Zustände in den Lagern auf den griechischen Inseln kennen sie. Dennoch wägen sie nun ab: Jeden Tag ins Angst leben, abgeschoben zu werden, oder doch eine aus ihrer Sicht bisher ungenutzte Chance auf Freiheit wagen?

      https://www.tagesschau.de/ausland/europa/tuerkei-syrien-migration-100.html

  • Expulsions from Algeria 🇩🇿 to Niger 🇳🇪 continue.😡 Between 16-21/10/22 366 people from various countries were forced out of trucks by law enforcement 🇩🇿 at #PointZero & walk 15km (!!!) to #Assamaka (‘unofficial convoys’) or have been deported to #Assamaka with ‘official convoys’.

    On 19/19/2022 the 121 deportees of the unofficial convoy are of the following nationalities:
    Benin: 12
    Burkina: 3
    Cameroon: 5
    Gabon: 1
    Gambie: 1
    G/Bissau: 1
    G/Conakry: 37
    RCI: 6
    Libéria:3
    Mali: 33
    Niger: 3
    Nigeria: 4
    Senegal: 5
    Sierra Leone: 2
    –-
    In addition, on 16/10/2022 an official convoy with 97 deportees of Nigerian nationality arrived. The Algerian law enforcement agencies expelled
    52 men
    9 women
    17 boys
    19 girls

    On 21/10/2022 another convoy deported 148 Nigerien citizens:
    84 men
    9 women
    25 boys
    30 girls

    #expulsions #migrations #réfugiés #frontières #désert #déportations #abandon #Sahara #désert_du_Sahara
    #Algérie #Niger

    –---

    Ajouté à la métaliste des « #left-to-die in the Sahara desert »
    https://seenthis.net/messages/796051

    via @rhoumour

  • Clean With Me (After Dark) - Gabrielle Stemmer - Tënk
    https://www.on-tenk.com/fr/documentaires/france-inter/clean-with-me-after-dark-france-inter

    Sur YouTube, des centaines de femmes se filment en train de faire le ménage chez elles. Un film documentaire exclusivement tourné sur un écran d’ordinateur, dont la trame narrative est constituée de vidéos d’archive disponibles sur Internet. Il interroge ces images, thématise l’envers du décor d’un étrange phénomène de mode, questionne la féminité et la dépression.

    Il fut un temps où l’ennui des journées pluvieuses s’effaçait d’un coup de télécommande et laissait place aux mondes merveilleux des téléshoppings matinaux et feuilletons d’après midi. Au 21e siècle le Keep Calm and Watch a laissé place aux Keep Calm and Clean et autres tutos en ligne. Pas le temps de se morfondre, internet nous propose du coaching en ligne pour prendre nos vies en main. Dans le film de Gabrielle Stemmer, il est question de poussières et de rangement. Sur son écran d’ordinateur, un patchwork de séquences vidéos découvertes sur YouTube, dans lesquelles de parfaites housewives délivrent leurs bons conseils pour une maison impeccable. La réalisatrice s’amuse dans un premier temps de sa fascination, et de la nôtre, pour cet épanouissement familial affiché. Par un virevoltant jeu de montage, le vernis craquelle pourtant, l’hyper dynamisme de ces jeunes américaines ne faisant que trahir une vertigineuse solitude que le tourbillon des likes ne vient pas assez combler.

    #documentaire #travail_domestique

  • « Nous réclamons le #droit de se déplacer #sans_voiture »
    http://carfree.fr/index.php/2022/10/21/nous-reclamons-le-droit-de-se-deplacer-sans-voiture

    Estimant que ce n’est pas au #mondial de l’auto que doit se décider l’avenir de nos #mobilités, un collectif d’associations et de clubs de réflexion souhaite, dans une tribune au Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #coût #critique #dépendance #salon_automobile #tout_voiture

  • #Taïwan, #Ouïghours : les dérives nationalistes de la #Chine de #Xi_Jinping

    Xi Jinping se prépare à un troisième mandat de cinq ans et à une démonstration de force au cours du 20e #congrès_du_Parti_communiste_chinois. Alors que son nationalisme exacerbé se traduit à la fois à l’intérieur des frontières, avec la répression des Ouïghours, et dans son environnement proche, en #Mer_de_Chine_du_sud, avec une pression accrue sur Taïwan, nous analysons les enjeux de ce congrès avec nos invité·es, Laurence Defranoux, journaliste et autrice des Ouïghours, histoire d’un peuple sacrifié, Noé Hirsch, spécialiste de la Chine, Maya Kandel, historienne spécialiste des États-Unis, et Inès Cavalli, chercheuse en études chinoises.

    https://www.youtube.com/watch?v=U4wiIwCaSY8


    #nationalisme #constitution #révision_constitutionnelle #pensée_Xi_Jinping #paternalisme #colonialisme #Xinjiang #colonialisme_Han #déplacements_de_population #exploitation_économique #limitation_des_libertés #enfermement #rééducation_politique #emprisonnement #répression #Nouvelles_Routes_de_la_soie #ressources #ressources_naturelles #Tibet #surveillance #surveillance_de_masse #terreur #camps_de_rééducation #folklore #assimilation #folklorisation #ethnonationalisme #supériorité_de_la_race #Han #culture #camps_de_concentration #réforme_par_le_travail #réforme_par_la_culture #travail_forcé #peuples_autochtones #usines #industrie #industrie_textile #programmes_de_lutte_contre_la_pauvreté #exploitation #paramilitaires #endoctrinement #économie #économie_chinoise #crimes_contre_l'humanité #torture

  • Ce qui nous attend vraiment avec le projet de loi de finances
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/ce-qui-nous-attend-vraiment-avec-le-projet-de-loi-de-finances-v6KzWFoLT6G

    C’était l’actualité qu’il ne fallait pas manquer la semaine dernière : le projet de #Loi_de_finance 2023. Ce document permet de se faire une idée de la politique du gouvernement pour l’année à venir, notamment sur les choix de dépenses publiques. Que…

    #Dépense_publique
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-ce-qui-nous-attend-vraiment-avec-le-projet-de-loi

  • Covid-19 en Chine : à Shenzhen, des dizaines de personnes manifestent contre le confinement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/27/covid-19-en-chine-a-shenzhen-des-dizaines-de-personnes-manifestent-contre-le

    Covid-19 en Chine : à Shenzhen, des dizaines de personnes manifestent contre le confinement
    Les autorités de la mégalopole ont vivement réagi au signalement d’une dizaine de nouvelles contaminations, craignant une reprise épidémique.
    La discipline de fer imposée par la Chine contre le Covid-19 a connu une timide contestation, mardi 27 septembre. Des dizaines de personnes ont manifesté dans un quartier de Shenzhen, dans le sud du pays, contre un nouveau confinement annoncé après la découverte de quelques cas de Covid-19, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux vérifiées par l’Agence France-Presse. Cette mégalopole de plus de 18 millions d’habitants a signalé mardi dix nouvelles contaminations, poussant les autorités, sous pression à quelques semaines de l’important congrès du Parti communiste chinois à Pékin, à réagir pour éviter une flambée des cas.
    Des vidéos circulant sur les sites Weibo et Instagram montrent des dizaines de personnes criant « Levez le confinement ! », sous le regard de rangées de policiers en tenue médicale bleue, dans le quartier de Shawei, proche du siège du gouvernement local. La station de métro de Shawei a été fermée jusqu’à nouvel ordre à partir de 22 heures lundi soir, « dans le cadre de la prévention et du contrôle de la pandémie », a annoncé l’opérateur du métro de la ville. Les habitants de quatorze « zones à haut risque » réparties dans trois districts ont été contraints de se confiner chez eux à partir de mardi, ont expliqué les autorités sanitaires, sans préciser le nombre de personnes affectées. Dans quinze autres quartiers considérés à risque modéré, les habitants ne sont autorisés à se déplacer qu’à l’intérieur de leurs résidences. Shenzhen, tentaculaire centre technologique voisin d’Hongkong, venait tout juste d’alléger ses restrictions sanitaires imposées depuis plusieurs semaines, après une fermeture des écoles et des lieux de divertissement au début de septembre. Les habitants ne peuvent pas utiliser les transports publics, entrer dans un restaurant ou accéder aux services publics, y compris les hôpitaux, que munis d’un test PCR négatif datant de moins de vingt-quatre heures. La Chine est la seule grande économie à maintenir une stratégie « zéro Covid », recourant à des confinements ciblés et limités dans le temps, à de longues quarantaines et à des tests de masse. Ces mesures pèsent sur l’économie et la population. En début d’année, un confinement de deux mois instauré à Shanghaï, l’une des villes les plus peuplées de la planète avec plus de 25 millions d’habitants, a été marqué par des pénuries alimentaires, des décès dus au manque d’accès aux soins et des manifestations éparses. Plus de 80 000 touristes ont par ailleurs été bloqués dans la station balnéaire de Sanya en août à cause d’une vague de Covid. De nombreuses personnes étaient descendues dans la rue, demandant à être reçues par les dirigeants locaux pour exposer leurs griefs.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#quarantaine#deplacementinterne#confinement#tourisme#economie#politiquesante

  • Santé Pudique France - 26.09.22

    – réa : x2 en un mois - depuis 15 jours
    – dc : toujours /2 en un mois - ou plat ?

    sur dc, la moyenne hebdo finit à 29 morts/j, soit +1 vs semaine dernière ; si la tendance à /2 en 33-34 jours est conservée, on sera vers 24 morts/j mercredi ; si c’est un début de plat, ben on restera à plat vers 30 morts/j

    • Ce seront des fragiles, qu’on ne croise que rarement. J’ai envie, ce matin, de désespérer de l’humanité. L’agence immobilière qui s’est installée à côté de mes locaux referme systématiquement les fenêtres du hall que nous partageons. Parce que, j’imagine, il fait froid, et que l’écologie, c’est de garder la chaleur en hiver. Hier, j’étais le seul masqué ou presque dans ma réunion de copro. Quelques voisins que j’avais prévenu que j’étais cas contact ont mis leur chirurgical. On s’est collectivement fait traiter de réactionnaires parce qu’on a voté contre la demande rétroactive d’un proprio de percer la façade de l’immeuble, et qu’on a voté simultanément le fait de l’assigner pour qu’il répare la façade. Mon nouvel alternant se mouche, éternue et tousse. Il met son masque. C’est déjà ça. Et il ouvre enfin la fenêtre de son bureau. Jusqu’à hier, il refermait systématiquement en arrivant. L’humanité apprend, visiblement, mais elle désapprend aussi vite. Tous mes échanges ces jours pour dire que oui, le covid est dans les collèges et lycées me donnent droit à cet air ahuri « oh c’est vrai ? mais... ».

    • pour les covid-longs, je pense qu’y a peu de chances que SPF publie ça un jour, c’est Santé PUDIQUE France, faut pas pousser ; le secret médical, touça touça :-)

      ceci-dit, on peut essayer de considérer que le nombre quotidien de cas officiel covid hospi total c’est la somme des dc+réa, et prendre 10% ? @monolecte @simplicissimus zen dites quoi ?

    • Son point 12/19

      Idem pour la surmortalité !
      On ne pourra pas l’attribuer à la COVID même quand elle en est la conséquence, puisque la documentation réelle des infections est défaillante...

      Je vois pas bien pourquoi ; les morts covid à l’hosto (probablement la majorité) sont bien comptabilisés de manière fiable (en théorie) ; ça devrait permettre d’attribuer la surmortalité au virus.

    • ça meurt sans être testé PCR, y a pas de lits, on ne savait déjà pas bien ce qu’il en était des morts covid à domicile en 2020, je vois pas pourquoi ça s’arrangerait. C-A.G. laisse entendre il me semble que les décès pourront être attribué au pif (grippe, cardio, mailaise respiratoire), puisqu’on doit essayer de remplir des cases mais pas de savoir. l’ambiance reality show, QCM et reporting détrempe sur tout le tableau social et existentiel.

      Vivre avec : l’ignorance est la première des libertés ; casser le thermomètre fait baisser la fièvre ; le covid long, c’est le monde d’hier.

      Allo docteur, l’information santé en vidéo
      https://www.allodocteurs.fr/covid-un-nouveau-vaccin-contre-les-sous-variants-ba4-et-ba5-33325.html

      Le vaccin, une version adaptée du vaccin originel à ARN messager, devrait être « plus efficace pour déclencher une réponse immunitaire contre les sous-variants BA.4 et BA.5 ». Ces sous-variants, certes plus bénins , sont bien plus transmissibles. Actuellement, ils représentent l’immense majorité des tests positifs.

      la dernière joke ? (en attendant un vaccin universel annoncé pour décembre ?), le gvt autorise des vaccins bivariants (diffusé à compter du 18/10) mais seul l’un d’entre eux cible le BA.5...

      nos rois marchent sur la tête et, sauf circonstances spéciales (40 ans de dictature en Iran, par exemple) shakespeare est pas reviendu

      #covid-19 #dépistage #covid-long

    • Plusieurs contacts m’ont confirmé que même si tu rentres à l’hosto avec des symptomes évocateurs, on ne teste plus… et on balance quand même en chambre double (pour les + chanceux), les autres pouvant spreader pépouses dans les couloirs.

      Pas de test, pas de virus, pas de pandémie, pas de décès pandémiques… Circulez, y a rien à voir.

      Et ça n’a l’air de déranger personne qu’on passe de «  les gosses sont covid-proof  » à «  ces petites saletés qui filent le covid à tout le monde  ».

    • ah ben si vraiment ils ne testent plus à l’hosto, ils ont dû changer leur manière de déterminer si c’est un covid ; genre, avec d’autres analyses qu’un pcr, p.ex. radio ou séro ; sinon, comment ils font pour compter les morts covid ?

      ça semble très improbable qu’ils publient des chiffres dc hospi au hasard, non ? (et ça ferait un belle perche aux conspis)

    • Ça ne veut pas dire qu’on ne teste plus du tout à l’hosto, ça veut dire qu’on sous-teste gravement. D’après les dernières études UK, c’est d’un facteur 25.

      En gros, en l’absence de protocoles, de normes, de procédures et surtout de volonté de tracer l’évolution réelle du covid, tous les chiffres de la chaine sont à prendre avec des pincettes.

      Si on sous-teste, même d’un facteur 10, à la fin, ça nous fait quand même beaucoup d’hospis ou de décès qui ne seront pas dans la bonne case.

      Un peu comme on va bien voir à quelle gymnastique nous allons assister d’ici un mois ou deux pour expliquer la forte surmortalité de cet été…

      On ne navigue même plus à vue.

  • En Chine, un accident de car a coûté la vie à 27 personnes envoyées en quarantaine, provoquant colère et critiques de la politique zéro Covid
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/21/en-chine-un-accident-de-car-symbole-des-derives-de-la-politique-zero-covid-d

    En Chine, un accident de car a coûté la vie à 27 personnes envoyées en quarantaine, provoquant colère et critiques de la politique zéro Covid
    Le drame a eu lieu de nuit, et dans de mauvaises conditions, dans la province du Guizhou. L’affaire scandalise les réseaux sociaux, où le sujet a été vu plus de 600 millions de fois.
    Par Frédéric Lemaître(Pékin, correspondant)
    Publié hier à 12h41, mis à jour à 07h23
    Malgré le quasi-silence des médias officiels, l’accident de bus qui, sur une autoroute de la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine, a provoqué la mort de vingt-sept passagers et en a blessé vingt autres, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 septembre, scandalise la population.
    Le sujet a été vu plus de 600 millions de fois sur les réseaux sociaux. Ces passagers étaient en effet des gens a priori en parfaite santé mais qui étaient envoyés en quarantaine, à plus de 200 kilomètres de chez eux, parce qu’ils vivaient à Yunyan, un district de Guyang, la capitale régionale, où des cas positifs de Covid-19 avaient été signalés. Ils étaient donc, selon la terminologie chinoise, des cas contact directs ou indirects.
    Bien que la circulation des bus soit interdite entre 2 heures et 5 heures dans ces régions montagneuses, l’accident s’est produit à 2 h 40. C’est donc que les autorités n’ont pas hésité à s’affranchir de leurs propres règles en faisant évacuer des gens nuitamment au nom de la stratégie zéro Covid.
    Par ailleurs, des photos montrent le bus avec le chauffeur revêtu d’une combinaison intégrale, d’un masque et d’une visière de protection. Beaucoup d’internautes se demandent comment il est possible de conduire un bus avec un tel équipement. Surtout que dans ces bus, au nom de la politique zéro Covid, il est interdit d’ouvrir les fenêtres, de mettre l’air conditionné et de faire la moindre pause.Une rumeur affirme que les autorités de Guyang avaient décidé le 16 septembre de tout faire pour mettre fin à la circulation du virus avant le lundi 19. « Les responsables régionaux et locaux qui ont donné l’ordre d’atteindre le zéro virus en trois jours sont pénalement responsables des vingt-sept morts », écrit un internaute. « Cet accident est en train de dilapider la confiance de toute la société », témoigne un deuxième. L’accident est d’autant moins accepté que le virus « n’a tué que deux personnes dans la province du Guizhou » depuis 2020, rappelle un troisième.
    Selon les autorités, dimanche, environ 10 000 personnes étaient placées dans ces centres de quarantaine régionaux. Gao Yu, un des dirigeants du média en ligne Caixin, a posté sur les réseaux sociaux un commentaire qui pourrait lui valoir des ennuis mais résume le ras-le-bol de la population : « Réveillons-nous, revenons à la normale. Opposons-nous résolument aux tests systématiques de la population, au zéro Covid et à la fermeture du pays », écrit-il. En revanche, Hu Xijin, éditorialiste du Global Times qui a expliqué, dimanche, qu’il fallait dissocier l’accident de la politique zéro Covid, se fait sévèrement insulter. Parmi les commentaires les plus populaires, celui-ci : « Hu Xijin, si tu n’oses pas critiquer les autorités en t’exprimant au nom de la population, s’il te plaît, tais-toi. Pourquoi faut-il toujours que tu mentes pour plaire aux méchants ? » Comme c’est désormais souvent le cas, les autorités locales se sont vaguement excusées et trois responsables locaux ont été licenciés, mais cela n’a pas suffi à calmer la colère de la population. Celle-ci est comparable à celle qui avait explosé lors de la mort du docteur Li Wenliang à Wuhan en février 2020, ce lanceur d’alerte qui avait été condamné quelques semaines plus tôt pour avoir dénoncé l’arrivée du Covid-19. « Le docteur Li va-t-il rencontrer au paradis les vingt-sept morts d’aujourd’hui ? », écrit d’ailleurs un internaute.
    Ces témoignages sont d’autant plus impressionnants qu’ils contournent une censure sévère. Aucune information ne filtre sur l’identité ou l’âge des victimes, et les journalistes étrangers qui cherchent à entrer en contact avec les familles en passant par les réseaux sociaux se font copieusement insulter. Cet accident de bus pourrait avoir des conséquences politiques. La secrétaire du Parti communiste dans le Guizhou, Shen Yiqin, est pressentie pour entrer au bureau politique du Parti au mois d’octobre et y succéder à Sun Chunlan, chargée des questions de santé.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#pandemie#zerocovid#mortalite#confinement#deplacementinterne#centrequarantaine

  • Le #Niger voit l’arrivée d’une nouvelle vague de plus de 600 migrants refoulés d’#Algérie

    Le 6 septembre, déjà, 847 personnes originaires d’Afrique subsaharienne étaient arrivées à #Agadez en provenance du pays voisin.

    Plus de 600 migrants, originaires d’une dizaine de pays africains, sont arrivés dans le nord du Niger après avoir été refoulés d’Algérie, a appris l’AFP, mardi 20 septembre, auprès des autorités locales.

    Six cent soixante-neuf personnes – dont quatorze femmes et cinq mineurs – sont arrivées « à pied » le 17 septembre à #Assamaka, ville nigérienne la plus proche de la frontière, après avoir été refoulées d’Algérie, ont indiqué à l’AFP les autorités locales. Parmi elles, 286 Maliens, 166 Guinéens, 37 Burkinabés, 27 Sénégalais, 25 Béninois, 22 Ivoiriens, 21 Gambiens, 21 Soudanais, 19 Nigérians, 14 Camerounais et 14 Sierra-Léonais, mais aussi deux Nigériens et des ressortissants du Tchad, de Mauritanie, de Guinée-Bissau, du Liberia et du Togo.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a « confirmé » à l’AFP « l’arrivée de la vague de migrants » d’Algérie, sans toutefois avancer de nombre. « Nous sommes disposés à leur apporter une assistance. Les migrants qui souhaitent intégrer notre programme d’aide au retour volontaire peuvent être admis au niveau de notre centre de transit d’Assamaka », a assuré l’OIM.
    Des « traitements inhumains »

    Le 6 septembre, 847 migrants, en majorité des Nigériens et parmi lesquels 40 femmes et 74 enfants non accompagnés, étaient arrivés à Agadez après avoir été refoulés d’Algérie, avait indiqué à l’AFP la municipalité de cette grande ville du nord du Niger. Début juillet, l’OIM avait annoncé avoir secouru 50 migrants ouest-africains, dont des femmes et des enfants, « bloqués » dans le nord désertique du Niger, près de la frontière avec la Libye.

    Considéré comme un eldorado et un point de transit vers l’Europe, l’Algérie a expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers originaires d’Afrique subsaharienne, selon les Nations unies. Certains de ces migrants tentent de survivre en Algérie, souvent en mendiant, mais un grand nombre cherche surtout à gagner l’Europe.

    En juin, l’organisation Médecins sans frontières (MSF) avait dénoncé « les traitements inhumains » infligés à des migrants ouest-africains cherchant à gagner l’Europe, dont « environ 2 000 » sont « en moyenne mensuellement » refoulés d’Algérie et de Libye vers le Niger voisin. L’Algérie, qui n’a pas de législation en matière d’asile, a souvent démenti ces accusations, dénonçant une « campagne malveillante ».

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/09/21/le-niger-voit-l-arrivee-d-une-nouvelle-vague-de-plus-de-600-migrants-refoule

    #expulsions #migrations #réfugiés #frontières #désert #déportations #abandon #Sahara #désert_du_Sahara

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    Ajouté à la métaliste des « #left-to-die in the Sahara desert »
    https://seenthis.net/messages/796051

    • Une nouvelle vague de plus de 600 migrants refoulés d’Algérie arrive au Niger

      Plus de 600 migrants, originaires d’une dizaine de pays subsahariens, sont arrivés dans le nord du Niger après avoir été refoulés d’Algérie, ont appris à l’AFP les autorités de Niamey. L’information a été confirmée par l’Organisation internationale des migrations, qui n’a cependant pas donné de chiffres. C’est la deuxième fois ce mois-ci qu’un tel afflux de migrants africains sont refoulés d’Algérie.

      Selon les autorités nigériennes, ils sont arrivés à pied il y a trois jours, à Assamaka, la ville du Niger la plus proche de la frontière algérienne : 669 migrants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale refoulés d’Algérie. Parmi eux, surtout des hommes, mais également 14 femmes et cinq mineurs. Pour la plupart originaires du Mali et de Guinée, mais aussi du Burkina Faso, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de Gambie, du Soudan... Une dizaine de nationalités d’Afrique subsaharienne.

      L’Organisation internationale des migrations (OIM) a confirmé « l’arrivée de cette vague de migrants », sans préciser leur nombre. Elle a proposé de leur apporter une assistance, en particulier d’admettre, au centre de transit d’Assamaka, les candidats au retour volontaire.

      Ce n’est pas la première fois que l’Algérie, qui n’a pas de procédure d’asile, refoule des migrants. Mais c’est le deuxième afflux de cette ampleur en moins d’un mois au Niger. En juin dernier, l’ONG humanitaire Médecins sans frontières avait dénoncé « les traitements inhumains » infligés en Algérie à des migrants ouest-africains qui cherchaient à gagner l’Europe.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/43462/une-nouvelle-vague-de-plus-de-600-migrants-refoules-dalgerie-arrive-au

  • Un leone, le stragi, la censura e uno schifezzario

    Quanto fu infame l’Italia in Libia. Stragista 100 anni fa e poi negli anni ’20-30. Ma infame anche nel nuovo secolo l’Italia di Berlusconi-Frattini con i profughi ma – sarà bene non scordarlo – l’accordo per il respingimento fu bipartisan (pochissimi a sinistra votarono contro).

    Il 16 settembre di 81 anni fa viene ammazzato «il leone del deserto»: è una storia che i nostri governanti (di vario colore) ritengono non dovremmo conoscere, dunque io la racconto ogni volta che posso.

    Omar Al Mukhtar ha 63 anni quando, nel 1923, diventa il capo della resistenza anti-italiana in Cirenaica, come allora veniva chiamata la Libia. Una vita da insegnante del Corano e poi gli ultimi anni da eroe e genio militare. Infinitamente superiori per numero (oltre 20 mila contro 2-3mila) e per armamento (aerei e gas tossici massicciamente usati) i fascisti ci misero un decennio per piegare la resistenza libica che dalla sua aveva solo l’appoggio della popolazione e la conoscenza del territorio.
    A vincere fu il generale Rodolfo Graziani, con massacri e campi di concentramento. Fascisti certo. Ma anche il colonialismo di Giolitti fu sanguinario quando nel 1911 (su fortissime pressioni del Banco di Roma, legato a interessi vaticani) aggredì la Libia: repressione scientifica, deportazioni (migliaia tra Favignana, Ustica e Ventotene ma anche tantissimi schiavizzati nelle grandi fabbriche del Nord Italia) e massacri come quello di Sciara Sciat su cui calò la censura. «Tripoli, bel suol d’amore» si cantava: in realtà suolo di orrore. Fra il 1911 e il ’15 la popolazione della Cirenaica passa da 300mila a 120 mila. Allora la sinistra italiana si opponeva al colonialismo. Forse perché una sinistra c’era.
    Un salto avanti nel tempo. Fu dunque Graziani, un criminale di guerra al pari delle Ss, a sconfiggere Omar al Mukhtar. A esempio deportando circa 100mila libici in 13 campi di concentramento: in 40mila vi moriranno. Non erano guerriglieri ma avrebbero potuto dar cibo o rifugio ai nemici dell’Italia.

    Nell’estate del ’31 «il leone del deserto» è con soli 700 uomini, pochi viveri e quasi zero munizioni. L’11 settembre è catturato e dopo un processo-farsa impiccato il 16 settembre. Ha 70 anni e sale al patibolo sereno. «Non ci arrenderemo, la prossima generazione combatterà e poi la successiva e la successiva ancora». Da uomo religioso aggiunge: «da Dio veniamo e a Dio torniamo».
    Di tutto questo sapremmo in Italia zero se non fosse per il coraggio di Angelo Del Boca e di pochi altri storici. Come si sa, il fascismo non ebbe la sua Norimberga. Una serie di amnistie (assai discutibili e comunque applicate in modo scandaloso) poi procedimenti archiviati, documenti nascosti per anni negli “armadi della vergogna” consentirono la libertà sia agli anelli minori di quella catena criminale che fu il fascismo che ai peggiori assassini e ai capi, compresi boia confessi come Rodolfo Graziani o Valerio Borghese.

    Quasi tutti in Italia, compreso Gianfranco Fini, hanno chiesto «scusa» – chi prima e chi molto dopo – agli ebrei per le persecuzioni ma le istituzioni non hanno ricordato e pianto quelli che siamo andati a massacrare in Africa. Anzi passano gli anni e i governi le imprese africane degli italiani – fascisti e non – restano nascoste.

    Nei libri e persino nelle sale cinematografiche.

    La censura – strisciante, mai dichiarata ma netta – colpisce dagli anni ‘80 sino a oggi Il leone del deserto di Moustapha Akkad, un campione d’incasso in molti Paesi. Un filmone tipico di Hollywood, con tutti i pregi e i difetti delle grandi produzioni, con ottimi attori (Anthony Quinn, Oliver Reed, Rod Steiger, Irene Papas, John Gielgud… ) e nessun falso storico anti-italiano; anzi, notò Del Boca, facciamo miglior figura che nella realtà: nel film alcuni italiani si ribellano a Graziani il che purtroppo non accadde (avvenne invece in Etiopia e in Somalia, pochi anni dopo). Quel film non lo si vide e tuttora non si può vedere. Questioni burocratiche pare; no anzi, è “vilipendio”; rettifica “manca il visto”; anzi no “è il distributore che preferisce non farlo girare”; in ogni modo qua e là arriva la Digos a sequestrarlo; passa solo in un paio di festival minori e in qualche cineclub coraggioso.

    Il vero, solo, indubitabile motivo della censura è che Akkad mostra, in modo documentato, gli orrori italiani in Libia. Il «leone» del titolo era appunto Omar Al Muktar, tuttora notissimo nell’Africa intera (in ogni grande città si trova una via a lui intitolata).

    Per riparare a tanta viltà si potrebbe chiedere adesso al nostro ministro della Pubblica istruzione di aprire il prossimo anno scolastico con questo film. Scusate, avevo dimenticato che non abbiamo più una scuola pubblica ma solo macerie dove resistono (questo sì) un po’ di professori, professoresse, studentesse e studenti non asserviti, non rincoglioniti, non domati da manganelli (molti) e carote (poche).

    Da questa estate all’ignoranza, alla rimozione, all’auto-assoluzione si aggiunge uno schifezzario: ad Affile (nel Lazio) c’è un sacrario dedicato al boia Graziani che lì era nato. Il cosiddetto sacrario è una doppia vergogna: per l’omaggio a un criminale ma anche per lo sperpero di soldi pubblici. Vi immaginate cosa succederebbe se in Germania si facesse un monumento a Himmler o a Eichmann? Naturalmente la classe politica italiana non si è accorta – prima, durante la costruzione e dopo – dell’omaggio al massacratore (in Africa ma anche altrove). Ben pochi – Zingaretti, Vincenzo Vita, Touadi, Vendola – hanno preso posizione e/o hanno chjesdyo spiegazioni o interventi del governo che “ovviamente” si è fatto di nebbia. La s-governatrice Polverini, prima di dimettersi, ha stanziato altri 20mila euro per il completamento e la video-sorveglianza dello schifezzario che lei chiama sacrario. Se in Italia quasi tutto tace “in alto” (“in basso no: manifestazioni di protesta ci sono state e, se vi interessa saperne di più, ne racconto sul mio blog) fuori dallo stagno italiano il monumento a Graziani è uno scandalo internazionale.

    Ovviamente il passato si lega sempre al presente e al futuro. Oggi nel Lazio i gruppi neofascisti vengono aiutati dalle istituzioni: Casa Pound ha avuto in regalo (di nuovo denaro pubblico) un bel palazzo dal sindaco Eia-Eia-Ale-danno. E voi credete che sui molti misfatti di Forza Nuova o sui senegalesi uccisi il 13 dicembre 2011 a Firenze si sia davvero indagato? E che qualche istituzione si sia davvero preoccupata dei feriti, uno dei quali rimarrà del tutto paralizzato? E’ pur vero che alcuni magistrati e poliziotti con coraggio indagano sul neo-nazifascismo e sui suoi complici. Ma che peso volete abbiano nei palazzi dell’Italia che non ha trovato i colpevoli di piazza Fontana e delle altre stragi, che censura un serio film anticolonialista e che non manda subito le ruspe ad Affile?

    NOTA CON QUASI SPOT

    Se già sapete cos’è il mensile «Pollicino gnus» (quel «gnus» sarebbe «news» all’emiliana) e conoscete la sovversiva Mag-6 (Mutua auto gestione) di Reggio Emilia mi congratulo. Se no… informatevi. Questo qui sopra è l’editoriale del numero di gennaio 2013 dedicato alla Libia. Visto che sono il direttore ir/responsabile della rivista mi hanno chiesto di introdurlo: ho ripreso discorsi perlopiù già fatti in blog, cercando di attualizzarli. Se andate su www.pollicinognus.ittrovate l’indice di questo numero e indicazioni utili (sugli arretrati, su come abbonarsi, sull’info-shop). Di abbonarvi e di capire come funziona la Mag – una piccola, lunga, vincente storia di un modo diverso per rapportarsi al denaro – lo consiglio davvero. (db)

    https://www.labottegadelbarbieri.org/un-leone-le-stragi-la-censura-e-uno-schifezzario
    #mémoire #fascisme #histoire #Italie #Rodolfo_Graziani #Graziani #colonisation #passé_colonial #Italie_coloniale #colonisation #leone_de_deserto #Omar_Al_Mukhtar #Omar_al-Mokhtar #résistance #Libye #Cyrénaïque #résistance_libyenne #camps_de_concentration #massacres #Giolitti #censure #Sciara_Sciat #déportations #amnistie #Valerio_Borghese #Affile #leone_del_deserto #cinéma

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    ajouté à la métaliste sur la #colonialisme_italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

    ping @olivier_aubert

  • Quel est le poids de l’immigration sur les #prestations_sociales ?

    Il n’est pas rare de présenter les immigrés comme des "#profiteurs" qui choisiraient leur pays d’accueil en fonction des #bénéfices_sociaux escomptés. De ce point de vue, la "générosité" de la France, serait particulièrement attractive. Ainsi en 2018 les dépenses de #protection_sociale représentaient en France 31% du PIB, devant le Danemark (30,8%) et la Finlande (30,1%), le trio de tête européen. En Allemagne, en Italie ou en Suède cette part représente entre 27 et 30% du PIB, au Royaume Uni ou en Espagne la part de la protection sociale se situe entre 23 et 27%. Alors qu’en 2017 la moyenne européenne est de 27%, elle est de 19% du PIB aux USA et de 18% au Canada. Comment expliquer alors que les migrants se dirigent, plus massivement, vers des pays comme les USA, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou le Canada dont les systèmes de protection sociale sont bien moins… "séduisants" ? (Eurostat, Sespros ; OCDE)

    La part de l’immigration dans les #dépenses_publiques

    Concernant la contribution des immigrés aux #finances_publiques, en 2009 l’économiste Lionel Ragot, montrait que la population immigrée a une contribution totale légèrement positive aux finances publiques. Ces résultats viennent d’être confirmée par le rapport de l’OCDE sur les « Perspectives des migrations internationales 2021 ». « Dans les 25 pays de l’OCDE, en moyenne au cours de la période 2006-18, la contribution des immigrés sous la forme d’#impôts et de #cotisations a été supérieure aux dépenses publiques consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation. (…) La #contribution_budgétaire nette totale des immigrés était continuellement faible sur la période 2006-18, étant comprise entre -1 % et +1 % du PIB dans la plupart des pays. La situation varie selon les pays en fonction de l’âge de la population immigrée : en effet, les immigrés âgés ne contribuent pas dans la même mesure à l’économie que les immigrés d’âge actif ». En France, par exemple, la contribution budgétaire nette des personnes nées à l’étranger est de 1,02 % du PIB, donc légèrement excédentaire, contre une moyenne de 1,56 % sur l’ensemble des pays.
    Pour Jean-Christophe Dumont, la question du #coût de l’immigration « ne devrait pas nous obséder, car quand on fait le compte, on observe que la contribution est positive jusqu’à la prise en compte des dépenses militaires et de la dette publique ». En effet, lorsque le budget de la défense et le remboursement de la dette publique, qui ne concernent pas que les immigrés mais toute la population, sont pris en compte, la contribution devient négative pour la France (-0,85 %) comme pour la moyenne des 25 pays étudiés (-0,16).
    Aujourd’hui, selon l’OCDE, les dépenses publiques consacrées aux immigrés sont plus faibles que pour le reste de la population dans les domaines telles que les pensions de vieillesse et de réversion, la maladie, l’invalidité, l’éducation, la santé. Elles sont à l’inverse plus fortes concernant la famille, le chômage, l’exclusion sociale et le logement.
    Dans l’ensemble, les personnes nées à l’étranger contribuent 11 % de moins que les « natifs » au budget de l’Etat. Une participation « plombée » par une mauvaise intégration sur le marché du travail, avec 56 % des immigrés en emploi en France, or, selon une simulation réalisée par l’OCDE, avec un taux d’emploi similaire au reste de la population, les immigrés pourraient générer 0,2 % du PIB supplémentaires pour les comptes publics. Comme le rappelle Lionel Ragot, « individuellement, ils [les immigrés] sont plus au chômage, perçoivent plus d’allocations, c’est vrai. C’est le raccourci qui est souvent mis en avant pour dire qu’ils coûtent très cher à la France. Sauf que ce résultat individuel est compensé par une structure d’âge, avec des immigrés qui sont souvent dans la population active et qui donc cotisent beaucoup » (Libération, 28 octobre 2021).
    Les plus jeunes et les plus âgés coûtent le plus aux finances publiques (en dépenses de santé et vieillesse). Or, les prestations familiales visent à favoriser les naissances en France, et les enfants des familles immigrées (françaises ou étrangères !) sont les citoyennes et les citoyens de demain, appelés à contribuer au développement économique et démographique du pays. Le coût de ces allocations devrait être reporté sur le cycle de vie des enfants, comme tous les enfants de France… et non sur leurs parents.

    Surreprésentation & sous évaluations

    L’argument selon lequel les immigrés pèsent sur les comptes sociaux repose sur la surreprésentation des immigrés extra-européens au titre des prestations sociales (RMI, allocations chômage, aides au logement). Pour autant, ces immigrés cotisent, et cette surreprésentation est à corréler à leur exclusion du marché du travail mais aussi à leur situation professionnelle et aux discriminations dont ils sont victimes : faible qualification, promotion freinée, bas salaires, premiers licenciés, emplois non déclarés ou encore allégements des charges patronales sur les bas salaires.
    Par ailleurs, nombre d’immigrés ne font pas valoir leurs droits. Ainsi en est-il des immigrés qui retournent dans leur pays sans bénéficier de leurs prestations sociales : ainsi, les mouvements de retour ou « remigrations » des immigrés seraient de 20 % à 50 % au cours des cinq années suivant leur arrivée (Dumont et Spielvogel, 2008), et, selon un audit parlementaire de mai 2011, "5 ans après leur entrée, seuls 60% des titulaires d’un titre de séjour sont encore sur le territoire français". De même, à la retraite, des immigrés repartent chez eux allégeant ainsi les dépenses de santé en France. De leurs côtés, les salariés sans-papiers qui travaillent et s’acquittent de leurs cotisations sociales ne peuvent bénéficier de certaines prestations sociales auxquelles ils pourraient prétendre. Enfin, si l’immigration ne constitue qu’un élément de la réponse au vieillissement des pays européens, l’arrivée d’une main d’œuvre étrangère, qui n’aura rien coûté en frais d’éducation, contribuera aussi à améliorer le rapport entre actifs et inactifs et donc à alléger… les comptes sociaux.
    L’allongement de l’espérance de vie, le chômage de masse ou les inégalités en matière de cotisations sociales, restent les véritables causes de la fragilité de la protection sociale en France. Pas l’étranger.

    https://www.histoire-immigration.fr/economie-et-immigration/quel-est-le-poids-de-l-immigration-sur-les-prestations-sociales

    #migrations #asile #attractivité #économie #welfare_state #Etat_providence

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    ajouté à la métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration... des arguments pour détruire l’#idée_reçue : « Les migrants profitent (voire : viennent POUR profiter) du système social des pays européens »... :

    https://seenthis.net/messages/971875

  • Semences sous influences

    Une plongée dans l’univers des semences, enjeu de pouvoir et de contre-pouvoir entre les #multinationales et l’#agriculture paysanne.

    L’#alimentation figure en bonne position parmi les problématiques clés de notre société actuelle. De tout temps, le monde agricole a sélectionné ses semences pour améliorer sa production mais, depuis quelques décennies, des variétés sans cesse plus sophistiquées sont créées au service d’un #productivisme effréné. Les technologies mécaniques, chimiques, biologiques ou génétiques, alliées à l’#industrialisation, à la course perpétuelle au #rendement nous ont conduit à un désastre environnemental, alimentaire et sanitaire.

    Sans même parler des fameux #OGM, dont l’usage reste heureusement strictement encadré en Europe, l’#agriculture_intensive, la #surexploitation des #terres, l’usage de semences dites « hybrides » ont rendu l’agriculture dépendante de produits nocifs pour l’ensemble du vivant.

    Face à cette agriculture dominante, de petits agriculteurs développent, à l’échelle nationale et européenne, une alternative autour des semences anciennes. Mais le combat pour faire valoir leur droit à l’utilisation de semences non issues de laboratoires industriels est rude. En effet, la législation – et les critères de validation pour faire entrer les semences au « #Catalogue-officiel » – favorisent les produits industriels, et les agriculteurs agroécologiques ont été contraints d’opérer en toute illégalité durant des décennies.

    Avec « Semences », Renaud De Heyn nous invite à découvrir les coulisses d’un secteur au sein duquel les intérêts privés l’emportent trop souvent sur la préservation de l’environnement et la santé publique...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/616
    #semences #graines #BD #livre
    #industrie_agro-alimentaire #semences_hybrides #dépendance #résistance #semences_anciennes #législation #loi #désobéissance_civile #bande_dessinée

    ping @odilon

  • La #dépendance de l’#Allemagne vis-à-vis de la #Chine s’accroît ’à un rythme effréné’ - IW | Zone bourse
    https://www.zonebourse.com/cours/indice/MSCI-TAIWAN-STRD-107361484/actualite/La-dependance-de-l-Allemagne-vis-a-vis-de-la-Chine-s-accroit-a-un-rythme

    L’économie allemande est devenue plus dépendante de la Chine au cours du premier semestre 2022, avec des investissements directs et un déficit commercial atteignant de nouveaux sommets, malgré la pression politique exercée sur Berlin pour qu’elle s’éloigne de Pékin, selon des recherches vues par Reuters.

  • Pourquoi détruit-on la planète ? Les dangers des explications pseudo-neuroscientifiques

    Des chercheurs en neurosciences et sociologie mettent en garde contre la thèse, qu’ils jugent scientifiquement infondée, selon laquelle une de nos #structures_cérébrales nous conditionnerait à surconsommer.

    Selon Thierry Ripoll et Sébastien Bohler, les ravages écologiques liés à la surconsommation des ressources planétaires seraient dus aux #comportements_individuels déterminés par notre cerveau. Une structure, le striatum, piloterait par l’intermédiaire d’une #molécule_neurochimique, la #dopamine, le désir de toujours plus, sans autolimitation, indiquaient-ils récemment dans un entretien au Monde.

    (#paywall)
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/07/07/pourquoi-detruit-on-la-planete-les-dangers-des-explications-pseudo-scientifi

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    Tribune longue :

    Dans un entretien croisé pour Le Monde, Thierry Ripoll et Sébastien Bohler présentent leur thèse commune, développée dans deux ouvrages récents et que Bohler avait résumée dans un ouvrage précédent sous le titre évocateur de « bug humain » : les ravages écologiques liés à la surconsommation des ressources planétaires seraient dus aux comportements individuels déterminés par la structure même du cerveau. Précisément, le dogme de la croissance viendrait du striatum. Selon lui, cette structure cérébrale piloterait par l’intermédiaire d’une molécule neurochimique, la dopamine, le désir de toujours plus, sans autolimitation. Ripoll reprend cette thèse à son compte, et il affirme que la décroissance économique, qu’il appelle de ses vœux pour limiter les catastrophes en cours, bute ainsi sur des limites psychobiologiques.

    Cette thèse est très forte et a des conséquences politiques très préoccupantes : la #nature_humaine, ou plus précisément notre #programmation_biologique, conditionnerait le champ des possibles concernant l’organisation socio-économique. Le modèle de croissance économique serait le seul compatible avec le #fonctionnement_cérébral humain. Cela disqualifie les projets politiques de #décroissance ou de stabilité basés sur la #délibération_démocratique. Cela déresponsabilise également les individus[i] : leur #comportement destructeur de l’#environnement n’est « pas de leur faute » mais « celle de leur #striatum ». Une conséquence logique peut être la nécessité de changer notre nature, ce qui évoque des perspectives transhumanistes, ou bien des mesures autoritaires pour contraindre à consommer moins, solution évoquée explicitement par les deux auteurs. Les neurosciences et la #psychologie_cognitive justifient-elles vraiment de telles perspectives ?

    Nous souhaitons ici solennellement informer les lectrices et les lecteurs de la totale absence de fondement scientifique de cette thèse, et les mettre en garde contre ses implications que nous jugeons dangereuses. Ce message s’adresse également à ces deux auteurs que nous estimons fourvoyés, sans préjuger de leur bonne foi. Nous ne doutons pas qu’ils soient sincèrement et fort justement préoccupés des désastres environnementaux mettant en danger les conditions d’une vie décente de l’humanité sur Terre, et qu’ils aient souhaité mobiliser leurs connaissances pour aider à trouver des solutions. Les arguments déployés sont cependant problématiques, en particulier ceux relevant des neurosciences, notre domaine principal de compétence.

    Tout d’abord, le striatum ne produit pas de #dopamine (il la reçoit), et la dopamine n’est pas l’#hormone_du_plaisir. Le neuroscientifique #Roy_Wise, qui formula cette hypothèse dans les années 70, reconnut lui-même « je ne crois plus que la quantité de plaisir ressentie est proportionnelle à la quantité de dopamine » en… 1997. L’absence de « fonction stop » du striatum pour lequel il faudrait toujours « augmenter les doses » est une invention de #Bohler (reprise sans recul par #Ripoll) en contresens avec les études scientifiques. Plus largement, la vision localisationniste du xixe siècle consistant à rattacher une fonction psychologique (le #plaisir, le #désir, l’#ingéniosité) à une structure cérébrale est bien sûr totalement obsolète. Le fonctionnement d’une aire cérébrale est donc rarement transposable en termes psychologiques, a fortiori sociologiques.

    Rien ne justifie non plus une opposition, invoquée par ces auteurs, entre une partie de #cerveau qui serait « récente » (et rationnelle) et une autre qui serait « archaïque » (et émotionnelle donc responsable de nos désirs, ou « instinctive », concept qui n’a pas de définition scientifique). Le striatum, le #système_dopaminergique et le #cortex_frontal, régions du cerveau présentes chez tous les mammifères, ont évolué de concert. Chez les primates, dont les humains, le #cortex_préfrontal a connu un développement et une complexification sans équivalent. Mais cette évolution du cortex préfrontal correspond aussi à l’accroissement de ses liens avec le reste du cerveau, dont le système dopaminergique et le striatum, qui se sont également complexifiés, formant de nouveaux réseaux fonctionnels. Le striatum archaïque est donc un #neuromythe.

    Plus généralement, les données neuroscientifiques ne défendent pas un #déterminisme des comportements humains par « le striatum » ou « la dopamine ». Ce que montrent les études actuelles en neurosciences, ce sont certaines relations entre des éléments de comportements isolés dans des conditions expérimentales simplifiées et contrôlées, chez l’humain ou d’autres animaux, et des mesures d’activités dans des circuits neuronaux, impliquant entre autres le striatum, la dopamine ou le cortex préfrontal. Le striatum autocrate, dont nous serions l’esclave, est donc aussi un neuromythe.

    Par ailleurs, Bohler et Ripoll font appel à une lecture psycho-évolutionniste simpliste, en fantasmant la vie des êtres humains au paléolithique et en supposant que les #gènes codant pour les structures du cerveau seraient adaptés à des conditions de vie « primitive », et pas à celles du monde moderne caractérisé par une surabondance de biens et de possibles[ii]. Il y a deux problèmes majeurs avec cette proposition. Tout d’abord, les liens entre les gènes qui sont soumis à la sélection naturelle, les structures cérébrales, et les #comportements_sociaux sont extrêmement complexes. Les #facteurs_génétiques et environnementaux sont tellement intriqués et à tous les stades de développement qu’il est impossible aujourd’hui d’isoler de façon fiable des #déterminismes_génétiques de comportements sociaux (et ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé). Poser la surconsommation actuelle comme sélectionnée par l’évolution, sans données génétiques, est une spéculation dévoyée de la #psychologie_évolutionniste. Le second problème concerne les très faibles connaissances des modes d’#organisation_sociale des peuples qui ont vécu dans la longue période du paléolithique. Il n’existe pas à notre connaissance de preuves d’invariants ou d’un mode dominant dans leur organisation sociale. Les affirmations évolutionnistes de Bohler et Ripoll n’ont donc pas de statut scientifique.

    Il est toujours problématique de privilégier un facteur principal pour rendre compte d’évolutions historiques, quel qu’il soit d’ailleurs, mais encore plus quand ce facteur n’existe pas. Les sciences humaines et sociales montrent la diversité des modèles d’organisation sociale qui ont existé sur Terre ainsi que les multiples déterminismes socio-historiques de la « grande accélération » caractéristique des sociétés modernes dopées aux énergies fossiles. Non, toutes les sociétés n’ont pas toujours été tournées vers le désir de toujours plus, vers le progrès et la croissance économique : on peut même argumenter que la « religion du #progrès » devient dominante dans les sociétés occidentales au cours du xixe siècle[iii], tandis que le modèle de la #croissance_économique (plutôt que la recherche d’un équilibre) n’émerge qu’autour de la seconde guerre mondiale[iv]. Invoquer la « #croissance » comme principe universel du vivant, comme le fait Ripoll, abuse du flou conceptuel de ce terme, car la croissance du PIB n’a rien à voir avec la croissance des plantes.

    Il peut certes sembler légitime d’interroger si le fonctionnement du cerveau a, au côté des multiples déterminismes sociohistoriques, une part de #responsabilité dans l’état de la planète. Mais la question est mal posée, l’activité de « milliards de striatum » et les phénomènes socioéconomiques ne constituant pas le même niveau d’analyse. Bohler et Ripoll ne proposent d’ailleurs pas d’explications au niveau cérébral, mais cherchent à légitimer une explication psychologique prétendument universelle (l’absence d’#autolimitation) par la #biologie. Leurs réflexions s’inscrivent donc dans une filiation ancienne qui cherche une explication simpliste aux comportements humains dans un #déterminisme_biologique, ce qu’on appelle une « #naturalisation » des #comportements. Un discours longtemps à la mode (et encore présent dans la psychologie populaire) invoquait par exemple le « #cerveau_reptilien » à l’origine de comportements archaïques et inadaptés, alors que cette pseudo-théorie proposée dans les années 60 a été invalidée quasiment dès son origine[v]. Le « striatum », la « dopamine », le « #système_de_récompense », ou le « #cerveau_rapide et le #cerveau_lent » sont en fait de nouvelles expressions qui racontent toujours à peu près la même histoire. Loin d’être subversive, cette focalisation sur des déterminismes individuels substitue la #panique_morale [vi] à la #réflexion_politique et ne peut mener, puisque nous serions « déterminés », qu’à l’#impuissance ou à l’#autoritarisme.

    Les erreurs des arguments développés par Bohler et Ripoll ont d’ores et déjà été soulignées à propos d’ouvrages précédents de Bohler[vii]. Nous souhaitons également rappeler qu’il existe un processus d’évaluation des productions scientifiques (y compris théoriques) certes imparfait mais qui a fait ses preuves : la revue par les pairs. Aucun de ces deux auteurs ne s’y est soumis pour avancer ces propositions[viii]. Il n’est pas sûr que notre rôle de scientifiques consiste à évaluer les approximations (et c’est un euphémisme) qui sont en continu publiées dans des livres ou dans la presse. Notre réaction présente est une exception justifiée par une usurpation des neurosciences, la gravité des enjeux écologiques dont ces auteurs prétendent traiter, ainsi que par la popularité grandissante que ces thèses semblent malheureusement rencontrer[ix].

    _____________________

    Ce texte n’est pas issu des travaux de l’atelier d’écologie politique mais il résonne fortement avec d’autres travaux de l’atécopol. Il a été rédigé par Etienne Coutureau, chercheur CNRS en neurosciences (Bordeaux), Jean-Michel Hupé, chercheur CNRS en neurosciences et en écologie politique et membre de l’atécopol (Toulouse), Sébastien Lemerle, enseignant-chercheur en sociologie (Paris-Nanterre), Jérémie Naudé, chercheur CNRS en neurosciences (Montpellier) et Emmanuel Procyk, chercheur CNRS en neurosciences (Lyon).

    [i] Jean-Michel Hupé, Vanessa Lea, « Nature humaine. L’être humain est-il écocidaire par nature ? », dans Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières (coords.), Paris, Le Seuil, 2022, p. 150-156.

    [ii] Philippe Huneman, Hugh Desmond, Agathe Du Crest, « Du darwinisme en sciences humaines et sociales (1/2) », AOC, 15 décembre 2021.

    [iii] François Jarrige, Technocritiques, Paris, La Découverte, 2014.

    [iv] Timothy Mitchell, « Economentality : how the future entered government », Critical inquiry, 2014, vol. 40, p. 479-507. Karl Polanyi a par ailleurs montré comment l’économie de marché est une construction socio-historique : La Grande Transformation, Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard, (1944) 1983.

    [v] Sébastien Lemerle, Le cerveau reptilien. Sur la popularité d’une erreur scientifique, Paris, CNRS éditions, 2021.

    [vi] Jean-Michel Hupé, Jérôme Lamy, Arnaud Saint-Martin, « Effondrement sociologique ou la panique morale d’un sociologue », Politix, n° 134, 2021. Cet article témoigne également que Bohler et Ripoll ne sont pas les seuls intellectuels mobilisant les neurosciences de façon très contestable.

    [vii] Jérémie Naudé (2019), « Les problèmes avec la théorie du "bug humain", selon laquelle nos problème d’écologie viendraient d’un bout de cerveau, le striatum » ; Thibault Gardette (2020), « La faute à notre cerveau, vraiment ? Les erreurs du Bug humain de S. Bohler » ; Alexandre Gabert (2021), « Le cortex cingulaire peut-il vraiment "changer l’avenir de notre civilisation" ? », Cortex Mag, interview d’Emmanuel Procyk à propos de Sébastien Bohler, Où est le sens ?, Paris, Robert Laffont, 2020.

    [viii] Le bug humain de Sébastien Bohler (Paris, Robert Laffont, 2019) a certes obtenu « le Grand Prix du Livre sur le Cerveau » en 2020, décerné par la Revue Neurologique, une revue scientifique à comité de lecture. Ce prix récompense « un ouvrage traitant du cerveau à destination du grand public ». Les thèses de Bohler n’ont en revanche pas fait l’objet d’une expertise contradictoire par des spécialistes du domaine avant la publication de leurs propos, comme c’est la norme pour les travaux scientifiques, même théoriques.

    [ix] La thèse du bug humain est ainsi reprise dans des discours de vulgarisation d’autorité sur le changement climatique, comme dans la bande dessinée de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici, Le monde sans fin, Paris, Dargaud, 2021.

    https://blogs.mediapart.fr/atelier-decologie-politique-de-toulouse/blog/070722/pourquoi-detruit-la-planete-les-dangers-des-explications-pseudo-neur
    #neuro-science #neuroscience #critique #écologie #surconsommation #politisation #dépolitisation #politique

  • #Immigrants
    (13 témoignages, 13 auteurs de bande dessinée et 6 historiens)

    France, terre d’accueil. Même si la réalité est souvent assez éloignée de ce grand principe, Christophe Dabitch a recueilli le témoignage de 11 immigrants, ayant trouvé asile en France. Ces témoignages dessinés sont éclairés par six textes d’historiens (Marianne Amar, Marie-Claude Blanc-Chaléard, Liêm-Khê Luguern, Gérard Noiriel, Philippe Rygiel, Michèle Zancarini-Fournel), spécialistes de la question, qui replacent les raisons de l’immigration dans l’histoire de notre pays.
    Dessins d’Étienne Davodeau, Christian Durieux, Benjamin Flao, Manuele Fior, Christophe Gaultier, Simon Hureau, Étienne Le Roux, Kkrist Mirror, Jeff Pourquié, Diego Doña Solar, Troub’s, Sébastien Vassant.

    https://www.futuropolis.fr/9782754804073/immigrants.html

    #asile #migrations #réfugiés #France #témoignage #BD #livre #bande_dessinée

    ping @karine4 @isskein

  • Individualisme pandémique | Mediapart | 07.08.22

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070822/face-une-pandemie-faut-il-se-contenter-d-outils-imparfaits

    De nombreux chercheurs et chercheuses l’ont souligné durant cette crise : la France, qui était à l’origine même de la santé publique à la fin du XVIIIe siècle, est maintenant l’un des pays les plus focalisés sur le soin individuel curatif. « En matière de dépenses nationales de santé, chaque fois que nous dépensons 100 euros, 96 euros vont aux soins individuels et 4 euros seulement à la prévention organisée. Le déséquilibre est très fort alors que les pays à forte politique de santé publique sont plutôt sur un ratio de 90/10 », déplore William Dab.

    Pour cet ex-directeur général de la santé, « nous avons été remarquables dans le domaine des soins : nous avons été l’un des pays où il y a eu le moins de pertes de chance. En revanche, en ce qui concerne la prévention, il y beaucoup de choses à rebâtir ». À commencer par accepter d’autres approches que la médecine curative individuelle, des approches où le « plus » est souvent mieux que le « parfait », où le mieux est parfois l’ennemi du bien.

    • Cité dans l’article:
      To mask or not to mask: Modeling the potential for face mask use by the general public to curtail the COVID-19 pandemic

      Face mask use by the general public for limiting the spread of the COVID-19 pandemic is controversial, though increasingly recommended, and the potential of this intervention is not well understood. We develop a compartmental model for assessing the community-wide impact of mask use by the general, asymptomatic public, a portion of which may be asymptomatically infectious. Model simulations, using data relevant to COVID-19 dynamics in the US states of New York and Washington, suggest that broad adoption of even relatively ineffective face masks may meaningfully reduce community transmission of COVID-19 and decrease peak hospitalizations and deaths. Moreover, mask use decreases the effective transmission rate in nearly linear proportion to the product of mask effectiveness (as a fraction of potentially infectious contacts blocked) and coverage rate (as a fraction of the general population), while the impact on epidemiologic outcomes (death, hospitalizations) is highly nonlinear, indicating masks could synergize with other non-pharmaceutical measures. Notably, masks are found to be useful with respect to both preventing illness in healthy persons and preventing asymptomatic transmission. Hypothetical mask adoption scenarios, for Washington and New York state, suggest that immediate near universal (80%) adoption of moderately (50%) effective masks could prevent on the order of 17–45% of projected deaths over two months in New York, while decreasing the peak daily death rate by 34–58%, absent other changes in epidemic dynamics. Even very weak masks (20% effective) can still be useful if the underlying transmission rate is relatively low or decreasing: In Washington, where baseline transmission is much less intense, 80% adoption of such masks could reduce mortality by 24–65% (and peak deaths 15–69%), compared to 2–9% mortality reduction in New York (peak death reduction 9–18%). Our results suggest use of face masks by the general public is potentially of high value in curtailing community transmission and the burden of the pandemic. The community-wide benefits are likely to be greatest when face masks are used in conjunction with other non-pharmaceutical practices (such as social-distancing), and when adoption is nearly universal (nation-wide) and compliance is high.

      https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.06.20055624v1

    • Et aussi cité dans l’article, l’enquête de Mediapart sur la pénurie de masques (déjà plusieurs fois cité sur seenthis) :

      Masques : les preuves d’un mensonge d’Etat

      Pénurie cachée, consignes sanitaires fantaisistes, propositions d’importations négligées, stocks toujours insuffisants, entreprises privilégiées : basée sur de nombreux témoignages et documents confidentiels, une enquête de Mediapart révèle la gestion chaotique au sommet de l’État, entre janvier et aujourd’hui, sur la question cruciale des masques. Et les mensonges qui l’ont accompagnée. Les soignants, eux, sont contaminés par centaines.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/020420/masques-les-preuves-d-un-mensonge-d-etat

  • Examination of #SARS-CoV-2 In-Class Transmission at a Large Urban University With Public Health Mandates Using Epidemiological and Genomic Methodology | Genetics and Genomics | JAMA Network Open | JAMA Network
    https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2794964

    #Vaccination + #masque (le type n’est pas précisé) +#aération +#dépistage

    Pas de distanciation sociale dans ces conditions

    Objective
    To assess whether in-class instruction without any physical distancing, but with other public health mitigation strategies, is a risk for driving SARS-CoV-2 transmission.

    Design, Setting, and Participants 
    This cohort study examined the evidence for SARS-CoV-2 transmission on a large urban US university campus using contact tracing, class attendance, and whole genome sequencing during the 2021 fall semester. Eligible participants were on-campus and off-campus individuals involved in campus activities. Data were analyzed between September and December 2021.

    Exposures 
    Participation in class and work activities on a campus with mandated vaccination and indoor masking but that was otherwise fully open without physical distancing during a time of ongoing transmission of SARS-CoV-2, both at the university and in the surrounding counties.

    Main Outcomes and Measures 
    Likelihood of in-class infection was assessed by measuring the genetic distance between all potential in-class transmission pairings using polymerase chain reaction testing.

    Results 
    More than 600 000 polymerase chain reaction tests were conducted throughout the semester, with 896 tests (0.1%) showing detectable SARS-CoV-2; there were over 850 cases of SARS-CoV-2 infection identified through weekly surveillance testing of all students and faculty on campus during the fall 2021 semester. The rolling mean average of positive tests ranged between 4 and 27 daily cases. Of more than 140 000 in-person class events and a total student population of 33 000 between graduate and undergraduate students, only 9 instances of potential in-class transmission were identified, accounting for 0.0045% of all classroom meetings.

    Conclusions and Relevance 
    In this cohort study, the data suggested that under robust transmission abatement strategies, in-class instruction was not an appreciable source of disease transmission.

    #covid-19

  • Le montant des dépenses militaires en 2021 :

    Alors toutes ces « lettres aux naïfs gauchistes anti-impérialistes qui n’ont pas vu que l’impérialisme c’est plus les États-Unis, c’est Poutine, c’est l’Iran… », elles s’assoient sur le fait pourtant évident que les dépenses militaires américaines, c’est 800 milliards de dollars, et les dépenses militaires russes c’est 65 milliards.

    • Au lieu de faire vos Mélenchons moyens, il faudrait ramener ces dépenses au PIB de chaque pays. Pour les 5 premiers de la liste, ça donne en % : 2,9 / 1,6 / 2,3 / 2 / 3,9

    • Oui et non : je peux dépenser 100% de mon budget personnel en achat d’armes, ça fera certes de moi quelqu’un de dangereux, mais pour mes ambitions impériales, ça ne va pas modifier les équilibres géostratégiques.

      Que d’autres pays que les États-Unis aient des ambitions qualifiées d’impériales, sans aucun doute, mais alors cela reste des « empires » régionaux. Et même dans leur sphère d’influence directe, à part la Chine, ils ont des moyens comparativement très très limités par rapport à ce que les États-Unis peuvent investir : l’aide militaire américaine à l’Ukraine est déjà de 24 milliards de dollars.

      La guerre américaine en Irak a été chiffrée à 2000 milliards de dollars :
      https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/lirak-la-blessure-des-etats-unis-1170093
      La guerre américaine en Afghanistan est chiffrée à 6400 milliards de dollars selon certaines estimations :
      https://information.tv5monde.com/info/afghanistan-les-chiffres-cles-de-la-defaite-americaine-420778

      Quand on parle d’empire et de puissance militaire, les chiffres absolus (pas relatifs au PIB) restent fondamentaux.

      (Après, pour modérer : je pense que la Chine n’est sans doute pas loin derrière. Autant pour la Russie et l’Iran, parler de nouveaux équilibres et de nouveaux impérialismes n’a pas vraiment de sens, autant la Chine a sans doute beaucoup plus les moyens.)

    • Certes, on peut aussi ramener au nombre d’habitants, et dans ce cas la Chine ou l’Inde sont très très modérées. Mais dans ce cas, la Russie qui est déjà en tête en ratio dépenses militaire/PIB devient catastrophique. Et les chiffres absolus en dépenses militaire ne veulent rien dire non plus, surtout dans le cas d’un « gros » pays. C’est au moins extrêmement inquietant pour l’avenir, pour ce qui est de la volonté impériale du dit pays.

  • Gazprom déclare un cas de force majeure et arrêtera indéfiniment les flux de gaz vers l’Allemagne.
    Thread by jgalt485 on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1549083372307226624.html
    https://twitter.com/jgalt485/status/1549083372307226624

    1.🚩⚡⚡ Gazprom déclare un cas de force majeure et arrêtera indéfiniment les flux de gaz vers l’Allemagne.
    Déjà quelques jours avant le « Doomsday » européen du 22 juillet, lorsque la maintenance russe prévue de 10 jours du pipeline crucial Nord Stream vers l’Allemagne
    2.
    doit prendre fin, le géant russe de l’énergie Gazprom a déclaré un cas de force majeure à l’encontre de l’un de ses principaux clients européens, qu’est l’Allemagne. En termes simples, Gazprom a déclaré la survenance de circonstances extraordinaires et extrêmes pour résilier
    3.
    toutes les obligations contractuelles envers ce client, ainsi le gaz cessera de couler indéfiniment, comme le rapporte Reuters aujourd’hui 18 juille 2022, « Le monopole russe d’exportation de gaz Gazprom a déclaré un cas de force majeure sur l’approvisionnement en gaz en Europe
    4.
    à l’encontre au moins d’un client majeur à partir du 14 juin, selon la lettre vue par Reuters. » La lettre est datée du 14 juillet. « Il a déclaré que la mesure de force majeure, une clause invoquée lorsqu’une entreprise est touchée par quelque chose qui échappe à son contrôle,
    5.
    était effective à partir des livraisons à partir du 14 juin », écrit Reuters. La lettre invoquait des circonstances « extraordinaires- » indépendantes de la volonté de l’entreprise, poursuit Reuters, citant une source affirmant que le client en question
    6.
    est l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1 .
    Et Bloomberg confirme également :
    GAZPROM A ENVOYÉ UN AVIS DE FORCE MAJEURE À AU MOINS 3 ACHETEURS
    L’AVIS DE FORCE MAJEURE DE GAZPROM S’APPLIQUE AUX FLUX À PARTIR DU 14 JUIN
    UNIPER DIT QU’IL A REÇU UNE LETTRE
    7.
    DE GAZPROM EXPORT DANS LAQUELLE LA SOCIÉTÉ RÉCLAME RÉTROACTIVEMENT LA FORCE MAJEURE POUR LES DÉFAILLANCES PASSÉES ET ACTUELLES DANS LES LIVRAISONS DE GAZ
    UNIPER : NOUS CONSIDÉRONS CELA COMME INJUSTIFIÉ ET AVONS FORMELLEMENT REJETÉ LA DEMANDE DE FORCE MAJEURE

    8.
    Les autorités allemandes ont récemment pris des mesures sans précédent en prévision d’un arrêt durable du gaz russe, atténuant essentiellement les lumières à travers le pays - ce qui comprenait tout, de la limitation de l’eau chaude à la fermeture des piscines,
    9.
    en passant par littéralement la diminution de l’alimentation des lampadaires en ville. Ces mesures ont été annoncées alors que l’Allemagne entrait dans la phase « _d’alarme
     » en raison de la diminution de 60% du débit de Nord Stream 1.
    10.
    Et comme le montre la flambée des prix du pétrole de ce jour (ci-dessous : contrats à terme sur le brut WTI pour septembre), l’offre de pétrole restera forte, tant que l’état de force majeure durera, étant donné que les entreprises de services publics et le secteur
    11.
    manufacturier sont susceptibles de chercher à passer du gaz au pétrole. ...

    12.
    Il semble que cette lettre de Gazprom déclarant la libération légale des obligations d’approvisionnement remontant au 14 juin soit en préparation pour une action définitive le 22 juillet, ce qui a pour conséqunce que les opérations de maintenance du gazoduc .
    13.
    resteront probablement suspendues au-delà de la date prévue pour le redémarrage/la remise en ligne de l’approvisionnement.

    14.
    Les économistes d’UBS ont présenté une étude détaillée de ce qu’ils voient se produire si la Russie interrompt les livraisons de gaz vers l’Europe : cela réduirait les bénéfices des entreprises de plus de 15%. L’ EuroStoxx 60) dégringoleraitent de plus de 20%
    15.
    et l’euro tomberait à 90 cents par rapport au $. La ruée vers les actifs sûrs conduirait les rendements de référence du Bund allemand à 0%, ont-ils écrit. « Nous soulignons que ces projections doivent être considérées comme des approximations grossières
    16.
    et en aucun cas comme un scénario du pire », a écrit Arend Kapteyn, économiste en chef chez UBS. « Nous pourrions facilement concevoir des perturbations économiques qui conduisent à des résultats de croissance encore plus négatifs. »
    17.
    Certes, les marchés évaluent déjà certains les dégâts, à commencer par l’euro qui, à partir de ce mois-ci, s’est négocié à un nouveau plus bas de deux décennies et a touché la parité avec le dollar, ce qu’il n’a pas fait depuis 2002.
    18.
    Pendant ce temps, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) est toujours, même au milieu de cette « crise d’alerte rouge » pour l’Europe, bizarrement concentrée sur la réponse à l’urgence d’une manière « cohérente avec les ambitions climatiques de l’UE » ... ceci alors que
    19.
    l’Allemagne et d’autres pays européens les populations sont sur le point d’entrer clairement dans un hiver extrêmement difficile, c’est un euphémisme.
    Extrait d’un nouveau rapport de l’AIE : Après plusieurs mois de signes avant-coureurs, les dernières mesures prises
    20.
    par la Russie pour réduire les flux de gaz naturel sont une alerte rouge pour l’UE - dont un extrait est ci-dessous...
    Le monde connaît la première véritable crise énergétique mondiale de l’histoire. Et comme l’alerte l’Agence internationale de l’énergie
    21.
    depuis de nombreux mois, la situation est particulièrement périlleuse en Europe, qui se trouve à l’épicentre des turbulences du marché de l’énergie. Je suis particulièrement préoccupé par les mois à venir. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février,
    22.
    l’AIE a publié son plan en 10 points pour réduire la dépendance de l’Union européenne au gaz naturel russe , énonçant les mesures pratiques que l’Europe pourrait prendre. l’AIE a souligné la nécessité de maximiser les approvisionnements en gaz provenant d’autres sources ;
    23.
    accélérer le déploiement du solaire et de l’éolien ; tirer le meilleur parti des sources d’énergie existantes à faibles émissions, telles que les énergies renouvelables et le nucléaire ; intensifier les mesures d’efficacité énergétique dans les foyers et les entreprises.
    pièces PJ sur fil suivant.