• En Chine, une stratégie zéro Covid à géométrie variable
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/03/en-chine-une-strategie-du-zero-covid-a-geometrie-variable_6107980_3244.html

    En Chine, une stratégie zéro Covid à géométrie variable
    A Jinghong, dans le sud-ouest du pays, des milliers d’habitants et de visiteurs se sont retrouvés piégés après la découverte d’un cas positif au Covid-19. Mais dans cette région touristique éloignée du pouvoir, le confinement n’est pas aussi strict qu’ailleurs. Réveillés comme chaque matin par le chant du coq puis par le gong de la majestueuse pagode qui borde le Mékong, environ 10 000 habitants de Gaozhuang se sont livrés samedi 1er janvier à leur nouveau rituel : faire la queue pour subir un test salivaire. Le quatrième en six jours. L’exercice est entré dans les mœurs. Certains s’y rendent même en chaussons et en pyjama. Le 26 décembre, les autorités locales se sont en effet rendu compte qu’une touriste testée positive s’était promenée le 24 décembre dans ce petit paradis du sud-ouest de la Chine ainsi que dans deux autres quartiers de la ville de Jinghong les deux jours suivants. Résultat : trois quartiers de cette localité de plus de 500 000 habitants située dans la préfecture du Xishuangbanna, à quelques dizaines de kilomètres du Laos et de la Birmanie, ont été placés en quarantaine dès le 27 décembre. Pas moyen d’en sortir si on y est entré avant le 26. Les millions de tests effectués dans tout Jinghong semblent avoir été négatifs puisque aucun nouveau cas n’a été signalé, mais peu importe. A un mois des Jeux olympiques qui s’ouvrent le 4 février à Pékin, toute défaillance dans la politique du « zéro Covid » fait tomber des têtes. Les responsables locaux ne veulent donc prendre aucun risque.
    Le 30 décembre, les habitants de Gaozhuang ont même eu la surprise désagréable de voir l’armée patrouiller dans les rues, bloquer la circulation et interdire les sorties d’hôtels. La veille, suite à une erreur de communication des autorités, des centaines de jeunes arrivés après le 25 décembre s’étaient massés au seul point de passage entre le quartier et le reste de la ville, convaincus qu’ils allaient être autorisés à partir.
    Les autorités avaient juste oublié un détail : leur permettre matériellement d’effectuer le test PCR indispensable pour retrouver la liberté. Face à une foule dont la colère montait au fur et à mesure que le soleil déclinait, le Parti a d’abord envoyé des dizaines de soldats et de policiers puis, vers 22 heures, une équipe médicale. Le lendemain matin, nombre de candidats au départ attendaient toujours les résultats de leurs tests. C’est sans doute pour éviter tout nouveau débordement que les autorités ont imposé un strict confinement à domicile. D’ailleurs celui-ci s’est rapidement relâché, sauf aux abords du fameux point de passage où des véhicules blindés continuent de bloquer l’accès, sous les regards éberlués des passants. (...)
    Gaozhuang pourrait rester coupé du monde encore quelques jours. Comme pour s’excuser, le bureau de tourisme de la ville a fait parvenir le 1er janvier aux touristes un petit colis contenant des produits locaux et trois entrées gratuites dans deux grands parcs de la région, valables du 20 janvier au 31 décembre.Mais le retour à Pékin est loin d’être acquis. Ceux qui ont le privilège d’habiter près du pouvoir devront encore patienter deux semaines dans une autre province avant de rejoindre la capitale. En espérant qu’aucun cas de Covid-19 n’y soit déclaré. Et ce, qu’ils soient vaccinés ou non. Pour mener à bien sa politique de zéro Covid, la Chine a, en effet, la même stratégie pour tous : « tester, tracer, isoler » mais celle-ci s’exerce de façon encore plus drastique dans la capitale que dans le reste du pays.
    Le sort des confinés du Xishuangbanna est d’ailleurs infiniment plus enviable que celui des 13 millions d’habitants de Xian, enfermés à leur domicile depuis le 22 décembre, sans pouvoir en sortir, parce qu’un voyageur en provenance du Pakistan aurait provoqué la contamination de plus d’un millier de personnes. Infiniment plus favorable aussi que celui des rares voyageurs autorisés depuis mars 2020 à entrer dans le pays et soumis à au moins trois semaines de quarantaine à l’hôtel. Avec parfois un traitement de défaveur, comme ces Français arrivés mi-septembre et qui ont eu droit à plusieurs tests dans l’anus. Hasard ? La même semaine, une délégation de sénateurs français visitait Taïwan. Et comment qualifier le traitement réservé à ce diplomate espagnol venu prendre ses fonctions à l’automne ? Un de ses innombrables tests n’ayant pas été clairement négatif, cet homme a eu droit à 60 jours de quarantaine. Ecœuré, il a renoncé à son poste et est rentré en Espagne… à bord d’un avion-Cargo. Les Chinois ont en effet refusé de le laisser embarquer sur un avion de ligne. C’est donc dans ces conditions que Pékin s’apprête à accueillir les Jeux olympiques. Ils auront lieu mais pas la fête. Les conditions de participation sont tellement draconiennes que, dans les chancelleries, on se bat… pour ne pas devoir accompagner les athlètes. Nul n’a envie d’être celui qui sera soumis aux trois semaines de quarantaine imposées à tous ceux qui, même de loin, auront été en contact avec des sportifs venus de l’étranger et donc potentiellement dangereux. En boycottant les Jeux, Joe Biden a peut-être vexé Xi Jinping mais a ôté une sacrée épine du pied aux responsables du protocole chinois et américains.

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  • Coronavirus: in China, some places are barring the unvaccinated from entry | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/science/article/3140991/coronavirus-china-some-places-are-barring-unvaccinated-entry

    Coronavirus: in China, some places are barring the unvaccinated from entry. Dozens of counties and cities have announced new rules requiring registration and proof of vaccination to go into public venues People who cannot be immunised for medical reasons are exempt, as are those waiting for a second jab or anyone under 18. Dozens of counties and cities across China have begun restricting access to public venues for adults who have not been vaccinated against Covid-19.The new rules mean registration and proof of vaccination will be required to enter places like supermarkets, shopping centres, hospitals, theatres and nursing homes.
    Local authorities in Jiangxi, Shaanxi, Zhejiang, Shandong and Fujian provinces are among those that have announced restrictions this month, according to state media reports.
    China achieved a target of vaccinating 40 per cent of the population
    – or 630 million people – last month, and is on track to meet its goal of inoculating 70 per cent by the end of the year. While officials and health experts have repeatedly urged people to get vaccinated, they have also maintained that it remains voluntary. However, in the places where restrictions are being introduced, people will have to present their phones to show their health and vaccination status – on the app-based health code system that is in use nationwide – before they can go into certain public venues. Some places have said that by the end of July they will “in principle” prevent those who are unvaccinated from entering.
    The city of Hancheng in Shaanxi, northwest China, is one of them. From Thursday, health and vaccination status will be checked before people can enter supermarkets, shopping centres, and cultural and entertainment venues.In the eastern county of Dingnan in Jiangxi, anyone who wants to visit a government agency, go to a hospital, produce market, scenic spot or bookshop will have to show their health and vaccination status. Those who have not had the jab will be denied entry but will be able to arrange a vaccination by registering their details.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#vaccination#deplacementineterne#retsrictions#ville#statutvaccinal#sante