• La Une de Libération sur Geoffrey Lejeune. – Pensez BiBi
    https://www.pensezbibi.com/categories/divers/la-une-de-liberation-sur-geoffrey-lejeune-22551

    Veste bleue et cravate assortie, chemise blanche fripée (à l’inverse de celle toujours bien repassée de BHL). Un petit ventre légèrement bedonnant et deux mains avec pouces accrochant les deux poches de son jean. Important l’increvable jean : « le jean Lejeune » dirait mon pote pour faire un calembour façon Libé).

    Un visage indifférent au lecteur même si Lejeune nous regarde droit dans les yeux (on le sait, tout est calculé). Une bouche de garçon renfrogné qui laisse deviner une intention sournoise avec un air quelque peu j’men foutiste qui semble dire « Allez, dépêchez-toi, connard de photographe, j’ai autre chose à faire ».

    Au fond, Lejeune n’est pas très beau, pas très avenant malgré sa chevelure choisie, coiffée à l’arrière façon Johnny Depp et sa barbe naissante de puceau adolescent. Bref, une dégaine plutôt à la Pete Doherty pour nous montrer probablement que les grands Rebelles du XXIème siècle sont désormais des extrémistes de Droite. Ici ses copains-rebelles.

    • outre l’icono et sa signification, ce que pointe le billet c’est que sous couvert de se déprendre de l’esprit de sérieux, on pratique partout, Ration a été précurseur avec sa manière de titrer calambourdesque systématique, une dérision généralisée où le sérieux (remember Kierkegaard) devient une lubie de marginaux et de toqués, lubie jugée comique, admirable mais non reproductible, et le plus souvent insupportable (be funny ! merde alors !). entre une manière d’"être philosophe" qui oscille entre l’acceptation de tout et le tragique anti-totalitaire - vous voyez ce que ça donne les révolutions ! - et une rhétorique de comptoir sans inventivité populaire, le gauchisme (trop sérieux et ) repenti a fourni une matrice « universelle ».

      #information #journalisme #dérision

    • Ces jeux de mots dans les titres, m’ont fait lâcher mon abonnement aux Jours. J’avais envie d’une info différente. Et en fait, les titres ne me donnaient jamais l’envie de lire, parce que le titre me masquait systématiquement de quoi l’article allait parler. Alors, j’ai lâché l’abonnement.

    • Dans les médias dominants : le grand remplacement fasciste
      https://contre-attaque.net/2023/08/02/dans-les-medias-dominants-le-grand-remplacement-fasciste

      À partir de cette semaine, le Journal du Dimanche, hebdomadaire à grand tirage, est officiellement dirigé par un fasciste. Le JDD c’est un journal diffusé à 130.000 exemplaires chaque dimanche, avec une ligne macroniste, pro-police, pro-patronale, et toujours servile. Le JDD, c’est une propriété du milliardaire Lagardère, héritier d’une fortune bâtie sur les ventes d’armes, au sein d’un consortium appartenant à un autre milliardaire : Bolloré. À la demande de ces grandes fortunes, le journal évolue d’une ligne macroniste extrême à une ligne d’extrême droite. C’est une continuité plutôt qu’un virage, c’est un changement de nuance mais pas de nature. Explications.

      Qui est Geoffroy Lejeune, le nouveau directeur du JDD ? Cet homme est l’exemple vivant qu’en France, même si vous êtes médiocre, arriviste et incompétent, il suffit d’être d’extrême droite pour réussir. Ces dernières années, ce jeune joufflu raciste est propulsé au sommet du monde médiatique par ses amis milliardaires.

  • France attacks religion secularism radicalism blasphemy
    –-> article retiré:


    https://www.politico.eu/article/france-attacks-religion-secularism-radicalism-blasphemy-islam

    –—

    Copié ici:

    Another string of jihadist attacks has shaken France. The most recent, at a church in Nice, left three people dead, only two weeks after a teacher was beheaded on the outskirts of Paris after he displayed cartoons of the prophet Mohammed in his classroom.

    Why is France targeted, over and over again, by violent extremists? Germany, England, Italy and even Denmark — where cartoons of controversial Mohammed were first published — have not seen comparable violence.

    The reason is simple: France’s extreme form of secularism and its embrace of blasphemy, which has fueled radicalism among a marginalized minority.

    Specifically, the latest round of violence follows the decision earlier this month by the satirical newspaper Charlie Hebdo to mark the beginning of a trial over a murderous attack on its newsroom in 2015 by republishing the blasphemous cartoons of Mohammed that prompted the original assault.

    This duo — radical secularism and religious radicalism — have been engaged in a deadly dance ever since.

    Traditionally, French secularism requires the state to be neutral and calls for respect for religions in the public space, in order to avoid the rise of religious intolerance.

    In modern times, however, it has become something far more extreme. The moderate secularism that prevailed as recently as the 1970s has been replaced with something more like a civil religion.

    It’s a belief system that has its own priests (government ministers), its pontiff (the president of the republic), its acolytes (intellectuals) and its heretics (anyone who calls for a less antagonistic attitude toward Islam is rejected and branded an “Islamo-leftist”).

    One of the defining features of this new secularism is the promotion of religious blasphemy — and, in particular, its extreme expression in the form of caricatures like those of Mohammed.

    This embrace was on full display following the murder of the teacher who showed cartoons of Mohammed in his classes, when many French intellectuals came out in praise of blasphemy and defended the government’s unequivocal defense of the right to free expression.

    They should have considered their words more carefully.

    In Western Europe the right to blaspheme is legally recognized. But it is one thing to protect the freedom to blaspheme and another to enthusiastically exhort blasphemy, as is the case in France.

    Blasphemy is a non-argumentative and sarcastic form of free speech. It should be used, at best, with moderation in a country where between 6 percent and 8 percent of the population is Muslim, most of whose parents or grandparents emigrated from French colonies in North Africa.

    Defenders of blasphemy invoke freedom of expression, but what blasphemy does, in fact, is trap France in a vicious cycle of reactivity to jihadist terror that makes it less free and less autonomous.

    The immoderate use of caricatures in name of the right to blaspheme ultimately undermines public debate: It stigmatizes and humiliates even the most moderate or secular Muslims, many of whom do not understand French secularists’ obsessive focus on Islam, the veil, daily prayers or Islamic teachings.

    The result is a harmful cycle: provocation, counter-provocation, and a society’s descent into hell. As French secularism has become radicalized, the number of jihadist attacks in the country has multiplied.

    French secularists claim to be fighting for freedom of expression. As they do so, innocent people are dying, Muslims around the world are rejecting French values and boycotting the country’s products, and French Muslims are facing restrictions on their freedom of expression in the name of thwarting Islamist propaganda.

    France is paying a heavy price for its fundamentalist secularism, both inside and outside its own borders.

    https://www.1news.info/european-news/france-s-dangerous-religion-of-secularism-798875

    #Farhad_Khosrokhavar #terrorisme #religion #sécularisme #blasphème #extrémisme #France #violence #minorité_marginalisée #radicalisme #radicalisation #Charlie_Hebdo #radicalisme_religieux #sécularisme_radical #religion_civile #islamo-gauchisme #caricatures #liberté_d'expression #débat_public #provocation #contre-provocation #sécularisme_fondamentaliste

    ping @karine4 @cede @isskein

    • « On a oublié le rôle de l’#humiliation dans l’Histoire », par #Olivier_Abel

      Pour le philosophe, « en sacralisant les #caricatures, nous sommes devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le #tragique ».

      Quel rapport entre les crimes abjects des djihadistes, le danger que représentent à certains égards les « réseaux sociaux » pour la démocratie et la civilité, la question de la liberté d’expression et du blasphème, le durcissement quasi-guerrier de la laïcité, les gilets jaunes, les majorités dangereuses qui ont porté Trump ou Erdogan au pouvoir, et qui poussent à nos portes ? Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, ces colères qui montent en miroir sans plus rien chercher à comprendre, nous ne savons et sentons plus ce que nous faisons. Je voudrais proposer ici une hypothèse.

      Nous avons globalement fait fausse route. Le drame des caricatures n’est que la partie visible d’un énorme problème. Nous nous sommes enfoncés dans le #déni de l’humiliation, de son importance, de sa gravité, de son existence même. Nous sommes sensibles aux #violences, comme aux #inégalités, mais insensibles à l’humiliation qui les empoisonne. Comme l’observait le philosophe israélien Avishaï Margalit, nous n’imaginons même pas ce que serait une société dont les institutions (police, préfectures, administrations, prisons, hôpitaux, écoles, etc.) seraient non-humiliantes. Dans l’état actuel de rétrécissement des ressources planétaires, on aura beaucoup de mal à faire une société plus juste, mais pourquoi déjà ne pas essayer une société moins humiliante ?

      Ni quantifiable, ni mesurable

      Il faut dire que l’humiliation est une notion – et une réalité - compliquée. L’#offense est subjective, et dépend au moins autant de ceux qui la reçoivent que de ceux qui l’émettent. Ce qui humiliera l’un laissera l’autre indifférent, et cela dépend même du moment où ça tombe. L’humiliation n’est pas quantifiable, mesurable, comme le sont les coups et blessures. D’où la tentation de dire que là où il n’y a pas de #dommage ni #préjudice il n’y a pas de #tort. Ce n’est pas une affaire de #droit mais seulement de #sentiment ou de #morale personnelle, donc circulez, il n’y a rien à dire.

      Et pourtant… Si les violences s’attaquent au #corps de l’autre, dans ses capacités et sa #vulnérabilité, l’humiliation fait encore pire : elle s’attaque au visage de l’autre, dans son #estime et son #respect_de_soi : elle le fait blanchir ou rougir, et souvent les deux en même temps.

      Car l’humiliation se présente de deux façons, en apparence contradictoires. Par un côté, elle porte atteinte à l’estime de soi, en faisant #honte à l’individu de son expression, de ce qu’il voudrait montrer et faire valoir, elle le rabroue et l’exclut du cercle de ceux qui sont autorisés à parler. Mais, par un autre côté, elle porte atteinte également au #respect et à la #pudeur, en dévoilant ce qui voulait se cacher, en forçant l’individu à montrer ce qui constitue sa réserve, en le surexposant au #regard_public, en lui interdisant de se retirer.

      L’humiliation s’attaque au sujet parlant. Les humains ne se nourrissent pas de pain et de cirques seulement, mais de #paroles_vives en vis-à-vis : ils n’existent qu’à se reconnaître mutuellement comme des sujets parlants, crédités comme tels, et reconnus dans leur crédibilité. L’humiliation fait taire le sujet parlant, elle lui fait honte de son expression, elle ruine sa confiance en soi.

      Quand le faible est trop faible

      Elle peut également atteindre des formes de vie, des minorités langagières, sexuelles, raciales, religieuses, sociales, etc. Il peut même arriver qu’une majorité endormie dans sa complaisance soit humiliée par une minorité active. Elle devient ce que j’appelais plus haut une majorité « dangereuse », pour elle-même et pour les autres.

      Une #parole_humiliée devient sujette à ces deux maladies du langage que sont la #dévalorisation ou la #survalorisation de soi. Ou, pour le dire autrement : la #dérision ou le #fanatisme. Commençons par la genèse du fanatisme. Simone Weil avait proposé d’expliquer les affaires humaines par cette loi : « on est toujours #barbares avec les faibles ». Il faudrait donc que nul ne soit laissé trop faible et sans aucun #contre-pouvoir, et que le plus fort soit suffisamment « déprotégé » pour rester sensible au faible, bon gagnant si je puis dire, et conscient qu’il ne sera pas toujours le plus fort.

      Mais quand le faible est trop faible pour infliger quelque tort que ce soit au plus fort, le pacte politique posé par Hobbes est rompu. Les faibles n’ont plus rien à perdre, ne sont plus tenus par le souci de la sécurité des biens et des corps, il ne leur reste que l’au-delà et ils basculent dans le #sacrifice_de_soi, dans une parole portée à la folie. Ici la #religion vient juste au dernier moment pour habiller, nommer, justifier cette mutation terrible.

      « C’est à l’humiliation que répond la #barbarie »

      La violence appelle la violence, dans un échange réciproque qui devrait rester à peu près proportionné, même si bien souvent la #violence s’exerce elle-même de manière humiliante, et nous ne savons pas ce que serait une violence vraiment non-humiliante. Avec l’humiliation cependant, le cercle des échanges devient vicieux, les retours sont longuement différés, comme sans rapport, et ils ont quelque chose de démesuré. Ils sont parallèles, mais en négatif, aux circuits de la #reconnaissance dont on sait qu’ils prennent du temps.

      C’est pourquoi les effets de l’humiliation sont si dévastateurs. Ils courent dans le temps, car les humiliés seront humiliants au centuple. Comme le remarquait #Ariane_Bazan, ils peuvent aller jusqu’à détruire méthodiquement toute scène de reconnaissance possible, toute réparation possible : la mère tuera tous ses enfants, comme le fait Médée rejetée par Jason. Lisant Euripide, elle concluait : « c’est à l’humiliation que répond la barbarie ». Les grandes tragédies sont des scènes de la reconnaissance non seulement manquée, mais écrabouillée.

      Pourquoi nos sociétés occidentales sont-elles collectivement aussi insensibles à l’humiliation ? Est-ce la différence avec ce qu’on a appelé les sociétés de honte, le Japon, le monde arabe ? Sans doute est-ce d’abord aujourd’hui parce que nous sommes une société managée par des unités de mesure quantifiable, la monnaie, l’audimat, et par une juridicisation qui ne reconnaît que les torts mesurables, compensables, sinon monnayables.

      Cette évolution a été accélérée par une #morale_libérale, qui est une #morale_minimale, où tout est permis si l’autre est consentant : or on n’a pas besoin du #consentement de l’autre pour afficher sa #liberté, tant que son expression n’est ni violente ni discriminante à l’égard des personnes, et ne porte aucun dommage objectif — les croyances n’existent pas, on peut en faire ce qu’on veut. Le facteur aggravant de l’humiliation, dans une société de réseaux, c’est la diffusion immédiate et sans écrans ralentisseurs des atteintes à la réputation : la #calomnie, la #moquerie, le #harcèlement.

      L’angle mort de notre civilisation

      Mais plus profondément encore, plus anciennement, notre insensibilité à l’humiliation est due à l’entrecroisement, dans nos sociétés, d’une morale stoïcienne de la #modestie, et d’une morale chrétienne de l’#humilité. Celle-ci, en rupture avec les religions de l’imperium, de la victoire, propose en modèle un divin abaissé et humilié dans l’ignominie du supplice de la croix, réservé aux esclaves. Le #stoïcisme est une sagesse dont la stratégie consiste à décomposer l’opinion d’autrui en des énoncés creux dont aucun ne saurait nous atteindre : l’esclave stoïcien n’est pas plus humiliable que l’empereur stoïcien.

      La dialectique hégélienne du maître et de l’esclave est d’ailleurs héritière de ces deux traditions mêlées, quand il fait de l’expérience de l’esclavage une étape nécessaire sur le chemin de la liberté. Cette vertu d’humilité a paradoxalement creusé dans le monde de la chevalerie médiévale, puis dans la société française de cour, et finalement dans le dévouement de l’idéal scientifique, un sillon profond, qui est comme l’angle mort de notre civilisation.

      Et cet angle mort nous a empêchés de voir le rôle de l’humiliation dans l’histoire : c’est l’humiliation du Traité de Versailles qui prépare la venue d’Hitler au pouvoir, celle de la Russie ou de la Turquie qui y maintient Poutine et Erdogan, c’est la manipulation du sentiment d’humiliation qui a propulsé la figure de Trump. Et cette histoire n’est pas finie. Les manipulations machiavéliques des sentiments de peur et les politiques du #ressentiment n’ont jamais atteint, dans tous nos pays simultanément, un tel niveau de dangerosité. Les djihadistes ici jouent sur du velours, car à l’humiliation ancienne de la #colonisation militaire, économique, et culturelle, s’est ajoutée celle des #banlieues et du #chômage, et maintenant les caricatures du prophète, répétées à l’envi.

      #Fanatisme et #dérision

      Car la genèse de la dérision est non moins importante, et concomitante à celle du fanatisme. On a beaucoup entendu parler du #droit_de_blasphémer : curieuse expression, de la part de tous ceux (et j’en suis) qui ne croient pas au #blasphème ! Réclamer le droit de blasphémer, s’acharner à blasphémer, n’est-ce pas encore y croire, y attacher de l’importance ? N’est-ce pas comme les bandes iconoclastes de la Réforme ou de la Révolution qui saccagent les églises, dans une sorte de superstition anti-superstitieuse ?

      Tout le tragique de l’affaire tient justement au fait que ce qui est important pour les uns est négligeable pour les autres. Il faudrait que les uns apprennent à ne pas accorder tant d’importance à de telles #satires, et que les autres apprennent à mesurer l’importance de ce qu’ils font et disent. Ce qui m’inquiète aujourd’hui c’est le sentiment qu’il n’y a plus rien d’important, sauf le droit de dire que rien n’est important.

      Une société où tout est « cool » et « fun » est une société insensible à l’humiliation, immunisée à l’égard de tout scandale, puisqu’il n’y reste rien à transgresser, rien à profaner. Or la fonction du #scandale est vitale pour briser la complaisance d’une société à elle-même. Pire, lorsque l’ironiste adopte un point de vue en surplomb, pointant l’idiotie des autres, il interrompt toute possibilité de #conversation. On peut rire, mais encore faut-il que cela puisse relancer la conversation !

      Sacralisation des caricatures ?

      Le différend tient peut-être aussi au fait que nous ne disposons pas exactement des mêmes genres littéraires. #Salman_Rushdie et #Milan_Kundera observaient que le monde musulman a du mal à comprendre ce que c’est qu’un « roman », comme une forme littéraire typique d’une certaine époque européenne, et qui met en suspens le jugement moral. Nous aussi, nous avons un problème : on dirait parfois que le genre littéraire éminent qui fonde notre culture est la caricature, la dérision, le #comique.

      Ce qui est proprement caricatural, c’est que les caricatures, le #droit_de_rire, soient devenues notre seul sacré. Serions-nous devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le tragique ? N’avons-nous pas perdu aussi le sens de l’#épopée véritable (celle qui honore les ennemis), et le sens de quoi que ce soit qui nous dépasse nos gentilles libertés bien protégées ?

      Aujourd’hui, aux manipulations de la peur et de la xénophobie par les néonationalistes français, qui sacralisent la #laïcité comme si elle n’était plus le cadre neutre d’une #liberté_d’expression capable de cohabiter paisiblement avec celle des autres, mais la substance même de l’#identité française (une identité aussi moniste et exclusive que jadis l’était le catholicisme pour l’Action française), répond la manipulation cynique du sentiment d’humiliation des musulmans français par les prédicateurs-guerriers du djihadisme, qui n’ont de cesse d’instrumentaliser le ressentiment, dans le monde et en France.

      Liberté d’abjurer et laïcité réelle

      Aux organisations musulmanes françaises, nous dirons : demandez aux pays dominés par l’islam politique d’accorder à leurs minorités les mêmes libertés réelles qui sont celles des musulmans de France, et accordez solennellement à toutes les musulmanes et à tous les musulmans le droit d’abjurer, de se convertir, ou simplement de se marier en dehors de leur communauté.

      Aux néonationalistes, nous dirons : si la laïcité n’est plus que cette identité sacrée, c’est-à-dire le contraire de ce qu’elle a été dans l’histoire réelle (oui, enseignons d’abord l’histoire réelle dans son long cours, ses compromis complexes, et pas les histoires simplistes que nous nous racontons !), le #pacte_laïque sera rompu, et nous ferons sécession, il faudra tout recommencer, ensemble et avec les nouveaux venus.

      Car ce pacte est ce qui, au nom de notre histoire commune, et inachevée, autorise, au sens fort, la #reconnaissance_mutuelle. Il cherche à instituer un théâtre commun d’apparition qui fasse pleinement crédit à la parole des uns et des autres. C’est bien ce qui nous manque le plus aujourd’hui.

      https://www.nouvelobs.com/idees/20201122.OBS36427/on-a-oublie-le-role-de-l-humiliation-dans-l-histoire-par-olivier-abel.htm

  • Opinion : To Understand France’s Crisis, You Must First Understand Its Cheese
    Karl Sharro, BuzzFeed, le 20 décembre 2018
    https://www.buzzfeednews.com/article/karlsharro/an-ancient-land-beset-by-ancient-rivalries

    Karl Sharro is a Lebanese expert analyst on WENA (Western Europe and North American) affairs.

    When you think of France, you think of fine cheeses and wines. Ironically — tragically, perhaps — it’s those cheeses and wines that explain the roots of France’s divisions. As the old French saying goes: “The people who make the cheese are not the ones who eat it.” The origins of the saying have been lost in time, but it’s thought to refer to the tension between the peasantry who produce but can’t afford their products and the bourgeoisie who produce nothing but consume the variety of French delicacies made in the countryside.

    A French cheeseboard with several types of cheese is the perfect representation of the nation. Different parts that have never truly come together, as you know if you tried to mix a Camembert and a Roquefort. And at the center is Paris, the dominant baguette as it is referred to derogatorily. There are many fault lines in this nation, but none are stronger than those between the countryside and the city. At heart, this is a philosophical dispute, as all French disagreements are. It is a clash between the rustic and the Cartesian worldviews — the former has existed for centuries, the latter imposed after the 1789 revolution in the name of the Enlightenment.

    As seasoned observers of the West like myself have become accustomed to in recent years, there is a tendency in Western culture to blame events on external actors and complex conspiracy theories. This strange trait can come as a shock to more rational Middle Eastern observers, but it is quite common across the WENA region, on the streets and in the media. Soon after the protests took off, some attributed them to a changing Facebook algorithm, and others argued they were caused by Russian agitation and propaganda.

    #Karl_Sharro #KarlreMarks :
    https://seenthis.net/messages/730563
    https://seenthis.net/messages/738075

    #Gilets_Jaunes #Fromages #Moyen_Orient #WENA

  • C’est pas parce qu’on rit… Le devoir - 15 janvier 2018 - Michel Saint-Laurent
    http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/517565/c-est-pas-parce-qu-on-rit

    L’importance exagérée donnée à l’humour par les grands réseaux éclipse les autres formes d’art

    De toutes les contrées sur la planète, je doute qu’il y en ait une qui, jour après jour, se bidonne plus que le Québec. Au Québec, le rire est roi ! Nos humoristes, par centaines, se produisent à longueur d’année sur toutes les scènes, petites et grandes. Ils et elles ont leur propre festival, voire bientôt un deuxième. Ces professionnels du rire sont les mieux payés dans ce qu’on appelle, néolibéralisme oblige, l’industrie culturelle (sic). Je veux bien que le rire soit « le propre de l’homme », comme disait Rabelais, mais là, je pense que la dose est un peu forte.
     
    Il y a toutes ces émissions à la télévision telles Infoman, Info, sexe et mensonges, Ici Laflaque, PaparaGilles, Like-moi, Les appendices, SNL Québec, Piment fort, Silence on joue, Le tricheur, Les pêcheurs, sans oublier Le Bye Bye, messe récurrente du jour de l’an. D’ailleurs, le 31 au soir dernier, il n’y avait à peu près rien d’autre que l’humour à se mettre sous la dent.

     

    Il y a aussi le Gala de l’humour et tous les Galas comédie. Même la batterie d’émissions de cuisine est truffée d’ingrédients loufoques tout autant que de sel et de poivre… Pensons à ces « recettes pompettes » avec le tristement célèbre Éric Salvail, clown déchu.
     
    À la radio, les émissions À la semaine prochaine, Parasol et gobelets, Pouvez-vous répéter la question, La soirée est (encore) jeune, Si j’ai bien compris éclatent, semaine après semaine, de ces gros rires gras dans une entreprise visant à faire en sorte que les Québécois se dilatent la rate, sans relâche. Puis, il y a aussi tous ces « shows de chaises », comme Marina Orsini, Deux filles le matin, Les enfants de la télé, Deux gars en or et l’ineffable Tout le monde en parle, où les invités, sous l’oeil du fou du roi, rivalisent d’ardeur pour en pousser une bonne et nous faire tomber de notre chaise, bien assis que nous sommes, croupissant de rire… D’ailleurs, tous les politiciens et grands de ce monde, invités à ces émissions, sont morts de rire, car ils savent qu’ils ne risquent rien et qu’ils n’auront aucun compte à rendre en se présentant sur ces plateaux. On s’attendra plutôt à ce qu’eux aussi nous lâchent des blagues. LOL !
     
    Rire pour ne pas pleurer ?
    On pourra certes m’accuser d’être un triste rabat-joie, un sérieux personnage sans sens de l’humour, un handicapé de l’hilarité, ce que je ne crois pas être, mais je me questionne sur ce qu’il y a derrière cette propension à rire et à se moquer de tout. Qu’est-ce qui se cache derrière tout ça ? Rions-nous pour ne pas pleurer ? N’est-il pas un tantinet disproportionné que les chaînes publiques que sont Radio-Canada et Télé-Québec investissent tant de l’argent de nos impôts dans ces productions ? Pourraient-elles en mettre un peu plus à couvrir et à investiguer de grands dossiers politiques et sociaux ? En riant de tout, sans arrêt, souvent dans des termes bassement orduriers, dans le style « pipi caca », qui plus est dans un français bancal, les humoristes et animateurs de tout acabit ne jouent-ils pas, même à leur corps défendant, le rôle d’éteignoirs d’une prise de conscience citoyenne autrement plus pertinente ? N’est pas Yvon Deschamps qui veut !
     
    Je sais bien que les humoristes rient, à l’occasion, des frasques de nos politiciens et des membres de notre élite dirigeante, mais après qu’on en a ri un bon coup, que reste-t-il ? Que faisons-nous en sortant du théâtre ou en éteignant la télévision ? Sommes-nous plus aptes à jouer notre rôle de citoyen éclairé ? Les Québécois s’aventurent-ils hors de leurs chaumières pour aller se dilater la rate et après, penauds, retournent-ils chez eux, satisfaits que quelque humoriste se soit bien payé la tête de nos ineptes dirigeants ? Ces moments de réjouissance programmés, cette dérision contrôlée nous dédouanent-ils de toute action collective probante afin de rectifier le tir des abus de l’oligarchie possédante et d’améliorer la vie en société ? Ce rire devient-il alors un genre d’anesthésiant qui nous insensibilise la fibre citoyenne ? La question, sérieuse j’en conviens, ne se pose-t-elle pas ?
     
    De plus, l’importance surdimensionnée accordée à l’humour nous fait voir, en contrepartie, le peu de place que les grands réseaux accordent à d’autres formes d’art, tout aussi importantes dans une société, me semble-t-il. Au Québec de la farce « mur à mur », le théâtre, la littérature, la danse, les arts visuels n’ont qu’une portion congrue, quand ils en ont une, du temps d’antenne. Il n’y a peut-être que la musique qui puisse rivaliser, un tant soit peu, avec l’humour bien que, souvent, ce ne soit que pour mettre en compétition jeunes et moins jeunes dans ces concours de rivalité, style La voix, Star académie et Virtuose. Tous ces artistes aspirant à la célébrité instantanée font les frais d’une entreprise de création de vedettes de l’heure qui, le plus souvent, ne dureront que le temps d’un printemps, et au suivant…
     
    Il semblerait ainsi que cet humour, ultra-présent, participe à ce que d’aucuns ont appelé « la société du spectacle ». L’été venu, le Québec entier devient une immense scène où les festivals et spectacles de toutes sortes se succèdent ? J’oserais dire que cette mise en scène boursouflée concourt à nous immuniser contre quelque volonté de brasser la cage et de remettre en question l’état des lieux. Nous nous contentons, assez bêtement, de rire des frasques des humoristes. La culture, une certaine culture consensuelle, au ras des pâquerettes, l’humour en particulier, devient ainsi un exutoire… stérile. C’est la part « des jeux » du duo « du pain et des jeux ». Pendant que la planète s’échauffe, dans tous les sens du mot, les petits Néron que nous sommes se gavent de spectacles. Peu nous chaut, aussi longtemps qu’on peut se bidonner… C’est pas parce qu’on rit que c’est drôle…

    #humour #rire #société_du_spectacle #télévision #spectacle #jeux #médias #culture #élites #Quebec #exutoire #pipi-caca #dérision #Radio-Canada #Télé-Québec

  • Un appel de Siné Mensuel | ARTPOL | Scoo...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009589974/un-appel-de-sine-mensuel?hash=283edec5-2fff-49bc-acf9-8dac49d28982

    « On nous communique (SITE DE SINE MENSUEL) :

    En un mot comme en cent, on est dans la merde !

    On perd un peu plus de fric à chaque numéro.

    On ne va pas vous mentir, comme le font tous nos hommes politiques de gauche ou de droite, on touche aujourd’hui, après deux ans, le fond de nos fouilles.

    À tel point que le numéro de décembre sera le dernier si vous ne vous mobilisez pas pour nous sauver.

    On a tout tenté pour éviter d’en arriver là : on a rogné sur nos dépenses, on a augmenté le prix de vente, en vain.

    On n’a pas de pub, on n’a pas de mécènes, on n’a pas de pognon, on n’a que notre niaque.

    Comme on ne peut pas vivre que d’humour et d’eau fraîche, il ne nous reste pratiquement qu’une solution : mettre, la mort dans l’âme, la clé sous la porte.

    Si, comme nous, vous ne vous résignez pas à faire ce cadeau aux réacs de tous acabits et à offrir bientôt un boulevard au Front national, il faut, coûte que coûte, nous aider à sortir de ce marasme.

    SOS, branle-bas de combat, sauve qui peut !

    Il ne vous reste que peu de temps pour le faire savoir par tous les moyens à votre disposition : twittez, bloguez, mailez, facebookez, taguez…

    Des sous ! Des sous !

    N’hésitez pas, en plus du don, à utiliser le téléphone arabe (le meilleur !).

    Si avant la fin du mois on n’a pas reçu une somme conséquente, on dépose le bilan !

    Merde, ça ferait chier !

    Siné et toute l’équipe. (...) »

    #art #politique #dessin_de_presse #satire #caricature #humour #parodie #critique #culture #dérision #économie #des_sous-des_sous-des_sous #finances #Siné #Artpol_Scoop-it #vangauguin

  • PUNK - cabinet de curiosités - Raymond Pettibon...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009535429/punk-cabinet-de-curiosites-raymond-pettibon-1978-1986?hash=125e25e3-ac03-4ad3-

    « Raymond Pettibon, cet artiste autodidacte est exposé à Paris, dans la Galerie mfc-Michèle Didier à Paris du 13 septembre au 11 novembre 2013.

    Le punk est donc mis à l’honneur en cette rentrée culturelle, comme le prouve la cité de la musique et son exposition événement, europunk... (...) »

    #art #politique #punk #culture #provocation #contre-culture #satire #dérision #société #changement #Pettibon #France #Paris #Artpol #vangauguin

  • Bienvenue dans le #débilestream | c’est exactement ça : on vit dans #Idiocracy !
    http://www.technikart.com/6476-bienvenue-dans-le-debilestream

    Des chorégraphies chevalines de Psy au succès de Nabilla ou aux Atl Twins, l’époque a basculé la tête la première dans le débilestream. Auteur de « Pharmacologie du Front national » ou « De la misère symbolique », le philosophe Bernard Stiegler en décrypte les enjeux.

    • Les consommateurs ne sont plus heureux de consommer, ils ne le font plus que par pure addiction. Les gens finissent par se mépriser eux-mêmes. Quand on achète une 4x4 à 40 000 € plutôt que d’investir dans l’éducation de ses enfants, on en vient à détester ses gosses et vos gosses vous détestent. Tout ça s’inscrit également dans un contexte où l’expérience subjective a été progressivement remplacée par l’appareillage technique. Cette prolétarisation intellectuelle affecte désormais jusqu’à nos dirigeants – Hollande, Greenspan – qui ne comprennent plus rien au système.

    • Je trouve que ça ressemble à un discours, dans une forme un peu plus léchée, de « vieux con ». Bref, un « philosophe » qui au final ne « décrypte » pas grand chose mais nous dit simplement ce que certains aiment entendre, à savoir que les gens ont parfois des goûts douteux et que les nôtres sont bien mieux (ceci dit j’ai déjà dansé sur du Psy, on a vu pire comme production musicale :) ).

    • Non, justement. Tu peux te dire : il en faut pour tout les goûts, ne nous érigeons pas en défenseurs d’une culture élitiste, etc. Je connais le discours. Maintenant, le problème, c’est le quasi monopole de ce genre de productions dont le fond de commerce est de se vautrer toujours plus profond dans la débilité, mais pas seulement : c’est sexiste, souvent raciste et cela flatte réellement les plus bas instincts. Et il n’y a plus de place pour ceux qui n’aiment pas ce genre de choses. Dès que tu vas sur la télé mainstream (et aussi pas mal sur la radio), à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, tu tombes immanquablement sur un festival de beauferie brute sous couvert de faire « populaire » ou « impertinent ».
      Depuis quand c’est impertinent de servir la soupe à l’idéologie dominante ? De se foutre de la gueule des moches, des gros, des basanés, des blondes à gros nichons, des prolos, beaucoup des prolos ?
      C’est réac et c’est totalement dans l’air du temps et tout ce qui tente de s’extraire de cette fange abrutissante est impitoyablement sorti des grilles sous prétexte de petite audience.

      Je dis, qu’au contraire, être insolent, aujourd’hui, c’est exiger des contenus, des infos dont le ressort premier n’est pas de se foutre de la gueule des gens et de prendre ses spectateurs pour une brochette d’abrutis consanguins.

    • Ceci dit, la danse des canards, il est beau le bidet, et ça plane pour moi, c’était pas des monuments d’embourgeoisement (enrichissement, pardon, moi aussi je fais dans le lapsus de classe) intellectuelle.
      Est-il plus ou moins difficile aujourd’hui qu’hier de s’extraire de la production mainstream, complètement cadenassée par les transnationales d’aujourd’hui, qui existaient pour la plupart déjà hier ?
      Sans prétendre à la clairvoyance, je suis plus au fait des débats depuis... 2005. Je lisais pourtant déjà le Diplo dans les années 90, mais à l’époque, j’étais pleinement convaincu que le PS pouvait/avait changé le cours des choses, relativement à Maastricht par exemple. Je croyais vraiment que l’Europe était une opportunité, plutôt qu’un carcan... Et on était nombreux il me semble.
      Donc, oui, réflexion de vieux con. Mais avec tout de même cette remarque selon quoi nos « élites » sont finalement friandes de cette bêtise ambiante, que plus aucun cadre intellectuel de haut niveau ne vient les soutenir dans leur travail.

    • Je dis, qu’au contraire, être insolent, aujourd’hui, c’est exiger des contenus, des infos dont le ressort premier n’est pas de se foutre de la gueule des gens et de prendre ses spectateurs pour une brochette d’abrutis consanguins.

      Mais est-ce que ça n’a pas toujours été le cas depuis que les médias existent ? Certes la forme des bêtises proposées a changé mais le fond ? Les revues et émissions intellectuelles et intelligentes ont toujours été marginales. Il faut se rappeler que dans le premier tiers du 20ème siècle, avant la télé, les gens allaient se divertir dans des « zoos humains » et la lecture d’un seul numéro du petit journal (l’original, pas l’émission), l’un des quotidiens les plus vendus à l’époque, donnerait la gerbe à n’importe qui ici. C’est pour ça que je parle de discours de « vieux con », on voudrait nous faire croire que « c’était mieux avant » et pourtant j’ai bien du mal à en être convaincu. Bref, c’est de la « philosophie » facile, pour en revenir à Stiegler (faut dire que j’ai du mal avec lui aussi :) ). Ce qui ne veut pas dire que j’approuve le contenu des « Anges de la téléréalité » et autres âneries du genre...

    • Sous prétexte que toute culture est acceptable nous avons tout accepté, sans en mesurer les effets. Le discours actuel à tendance à lisser les pratiques culturelles, à dire qu’elles s’équivalent. La valorisation intellectuelle de la culture populaire rejoint le marketing des industries culturelles : tout désormais est culture ! Il me semble que la question du niveau culturel est devenu un tabou. Pourtant, tous les livres, tous les films, toutes les émissions ne s’équivalent pas. http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/09/10/du-niveau-culturel Mais nous restons toujours démuni à défendre une culture élitiste, surtout qu’on n’en connaît pas les bornes (l’élitisme des uns n’est pas celui des autres). Reste à savoir comment armer le constat, pour parvenir à le dépasser...

    • @BigGrizzly @petit_ecran_de_fumee Non, il n’y a pas confusion (ni lapsus) entre « paupérisation » et « #prolétarisation » dans la philosophie de Bernard Stiegler. Je vous invite à lire la définition qu’il en donne :
      http://www.arsindustrialis.org/vocabulaire-ars-industrialis/prol%C3%A9tarisation

      Je dis, qu’au contraire, être insolent, aujourd’hui, c’est exiger des contenus, des infos dont le ressort premier n’est pas de se foutre de la gueule des gens et de prendre ses spectateurs pour une brochette d’abrutis consanguins.

      Je plussoie abondamment !

      Sinon, #Finkielkraut vient de faire une bonne émission sur certaines des questions de ce débat, « L’esprit Canal » :
      http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-esprit-canal-2013-05-25 #ironie #dérision

      Enfin, il est certainement juste de dire que #Stiegler est rarement très bon dans son entreprise de vulgarisation de sa philosophie. Et il est évident que cet article n’y aide pas. Pourtant il est à mon avis l’un des intellectuels français le plus éclairé et le plus intéressant que l’on peut entendre aujourd’hui.

    • Ah oui, effectivement c’est passionnant, comme quoi les abus de langages nous désorientent et nous fourvoient...

      La prolétarisation est, d’une manière générale, ce qui consiste à priver un sujet (producteur, consommateur, concepteur) de ses savoirs (savoir-faire, savoir-vivre, savoir concevoir et théoriser).

      Rappelons tout d’abord que Marx ne dit pas que le prolétariat est la classe ouvrière : il dit que la classe ouvrière est la première classe à être touchée par la prolétarisation. Les prolétaires n’ont pas disparu : la prolétarisation, c’est à dire la perte des savoirs, a au contraire envahi « toutes les couches de la société ».