• #Plastique, l’#escroquerie du #recyclage

    La fin de l’âge du fer ? Au début des années 1960, scientifiques et plasturgistes prédisent que les progrès fulgurants dans la fabrication des #polymères permettront aux plastiques de détrôner métaux, verres et bois sur le podium des matériaux dominants. Chacun s’extasie. Le sémiologue Roland Barthes qualifie en 1957 le produit de la distillation du pétrole de « substance alchimique », de « matière miraculeuse ». Un an plus tard, le poète Raymond Queneau succombe au chant du styrène et à l’esthétique des « innombrables objets au but utilitaire » appelés à surgir du naphta, ce liquide provenant du raffinage à partir duquel se fabriquent l’essentiel des plastiques (1). Au XXIe siècle, les plastiques écrasent effectivement la concurrence. Entre 1950 et 2015, le secteur pétrochimique en a produit plus de 8 milliards de tonnes, surtout au cours des vingt dernières années, et l’accélération se poursuit (2).

    Après l’extase, l’effroi : soixante-dix ans plus tard, 350 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent chaque année sur le monde. La pollution qu’ils engendrent fait peser sur les vivants et non-vivants une menace aussi lourde que documentée (3). On boit, on mange, on respire du plastique. Pour faire face à ce cataclysme synthétique, les industries pétrochimiques promeuvent sans relâche une solution selon elles miraculeuse : le recyclage, avec son ruban de Möbius - une flèche circulaire conçue par les lobbies à la fin des années 1980 -, symbole d’une économie où rien ne se perd et tout se transforme. Une économie qui continue donc à produire ce poison environnemental, mais sous une forme partiellement réutilisable.

    Célébré comme plus intelligent et respectueux de la nature que l’incinération ou la mise en décharge, ce procédé a fini par s’imposer au nombre des priorités politiques mondiales. Le résultat laisse perplexe : après quatre décennies de propagande, moins de 10 % des 6,3 milliards de tonnes de plastique produit et jeté entre 1950 et 2017 a fait l’objet d’un recyclage (4). Pourtant, l’Europe et, singulièrement, la France ont adopté ce mot d’ordre avec un enthousiasme déconcertant.

    En 2019, Matignon fixe un objectif stratosphérique : 100 % des déchets plastiques nationaux recyclés en 2025. La méthode ? Rendre les industriels responsables du destin des objets polymères qu’ils produisent. L’approche française s’inscrit dans la droite ligne de celle impulsée par la Commission européenne : obligation faite aux États membres depuis 2021 d’interdire les plastiques à #usage_unique et d’utiliser au moins 30 % de matériaux recyclés dans les #bouteilles plastifiées ; recyclage en 2030 de 55 % des déchets d’#emballages plastiques (5).

    Alléchés, les industriels européens ne tardent pas à communiquer sur des #technologies « novatrices » ajustées à la nouvelle législation européenne. En 2022, les chimistes #BASF et #Borealis, l’emballeur #Südpack et le laitier bavarois #Zott claironnaient la mise au point d’un prototype d’emballage multicouche de mozzarella entièrement réalisé en nylon et polyéthylène recyclés. Mais ces « projets-pilotes » largement médiatisés représentent une goutte d’eau dans l’océan des ambitions politiques. D’autant qu’en période d’#austérité les #investissements d’infrastructure nécessaires à la collecte et au #tri des #déchets plastiques se trouvent rarement en tête des priorités, tant en Europe qu’aux États-Unis. D’où ces révélations aussi spectaculaires que banales, comme celle qui épouvanta l’été dernier Mme #Brandy_Deason, habitante de Houston, au Texas : quelques jours après avoir placé un traceur dans ses déchets plastiques destinés au conteneur recyclage, elle les géolocalisa non pas dans un centre de traitement dernier cri, mais dans une décharge géante à ciel ouvert (6).

    Ce cas extrême met en évidence le poids des considérations économiques dans l’#échec du recyclage. Du fait d’une production surabondante d’#éthylène, produit à partir du #pétrole ou du gaz, le prix du plastique « vierge » s’effondre et mine la #rentabilité des recycleurs européens, dont l’activité consiste en grande partie à retraiter le #polyéthylène (polymère de l’éthylène). Dans un monde guidé par la boussole du calcul coût-avantage, pourquoi les industriels et les distributeurs européens privilégieraient-ils des produits recyclés plus chers que le neuf ? En Allemagne, l’usine #Veolia de Rostock recyclait annuellement environ 36 000 tonnes de #polyéthylène_téréphtalate usagé (#PET). Elle a fermé ses portes car, selon la direction, l’#industrie_agro-alimentaire rechignait à soutenir ce produit plus vert mais plus cher. Non loin de là, un tribunal néerlandais a déclaré en faillite l’usine de recyclage de plastique d’#Umincorp, à Amsterdam (7). À moins que l’Union européenne n’édicte de nouvelles #réglementations plus contraignantes, le recyclage occidental ne pourra concurrencer l’orgie d’éthylène. D’autant que de nouveaux sites de production de ce composé chimique s’apprêtent à sortir de terre en Chine, aux États-Unis et en Arabie saoudite, ce qui, à demande constante, orienterait les #prix à la baisse.

    Mais la grande escroquerie du recyclage réside ailleurs : le procédé n’a jamais été viable, ni techniquement ni économiquement ; les industriels le savent de longue date, mais jouent avec succès sur la corruptibilité des pouvoirs et la crédulité du public. Un rapport du Center for Climate Integrity (CCI) publié en février 2024 a détaillé un secret que nul au fond ne voulait exhumer (8). Pendant des décennies, les grandes compagnies pétrochimiques ont sciemment provoqué la crise des #déchets_plastiques. « Ils ont menti, affirme M. Richard Wiles, un responsable du CCI. Voici venu le temps de rendre des comptes pour les dégâts qu’ils ont commis. »

    Sur les milliers de variétés produites, seules deux présentent des propriétés qui rendent le recyclage viable à ce jour : les PET et les #polyéthylènes_à_haute_densité (#PEHD). Le procédé nécessite donc un tri méticuleux qui renchérit le coût et conduit à écarter les éléments composés d’alliages de plastiques ou de plusieurs matériaux que l’on trouve dans de nombreux objets jetables. Un flacon et un bocal tous deux en PET devront être séparés s’ils comportent des additifs ou des colorants différents, de même que les bouteilles en PET vertes et transparentes. Autre difficulté de taille : les plastiques se dégradent à chaque #réutilisation et ne peuvent donc être réemployés qu’une fois ou, plus rarement, deux fois. Faute de quoi non seulement leurs propriétés se dénaturent, mais leur #toxicité peut s’accroître.

    La filière pétrochimique n’a jamais rien ignoré de ces obstacles structurels. Pour désarmer la mobilisation qui enfle contre les décharges à ciel ouvert ou la mode du jetable, et éviter le risque d’une réglementation trop contraignante, elle adopte au milieu des années 1980 l’idée du recyclage. En 1984 naît une fondation réunissant la pétrochimie et les embouteilleurs axée sur un engagement en faveur de ce procédé. L’année suivante, le secteur lance en grande pompe un centre de recherche à l’université Rutgers, dans le New Jersey, puis un projet-pilote de recyclage à Saint Paul, dans le Minnesota, alors que le conseil municipal de la ville venait juste d’interdire le polystyrène. Derrière les portes closes, personne n’y croit. « Il se peut qu’un jour cela puisse devenir une réalité, observait en 1994 un représentant d’#Eastman_Chemical lors d’une conférence sur le sujet. Il est plus probable que nous nous réveillerons et comprendrons que nous n’allons pas nous sortir de la question du recyclage des déchets solides. » Peu importait au fond puisque, comme le déclarait un employé d’Exxon au personnel de l’American Plastics Council (APC) : « Nous sommes engagés dans les activités de recyclage des plastiques, mais nous ne sommes pas tenus à des résultats. »

    Depuis quarante ans, l’« #engagement » consiste en une série de #campagnes de #désinformation et d’#enfumage sur les #mirages du recyclage. Elles mobilisent tantôt les #multinationales de la #pétrochimie, leurs associations professionnelles, leurs fondations, tantôt leurs multiples groupes de façade. À la fin de la décennie 1990, l’interdiction du polystyrène et du #polychlorure_de_vinyle (#PVC) dans plusieurs États accélère le mouvement. « Nous devons agir à la base et mener une guerre de guérilla comme nos adversaires », note un participant lors d’une réunion de l’Association européenne des producteurs de plastiques (Plastics Europe) le 2 janvier 1994. Des millions de dollars gonflent les caisses des agences de communication pour vendre la « solution » et riveter dans les consciences les mots : « modernité », « #innovation_technologique », « #efficacité », « engagement », « approche intégrée pour la gestion des plastiques », « avantage économique », etc. L’industrie chante désormais les vertus du « #recyclage_avancé », un procédé d’#incinération ou de #dégradation_chimique, plus polluant que la méthode classique, et qui ne produit que 1 à 14 % de matière réutilisable.

    Les pétrochimistes ont gagné leur bataille : en 2021, les États-Unis ne recyclaient que 5 à 6 % de leurs déchets plastiques (9) ; et l’industrie produisait toujours plus de #polymères. En 2022, le procureur général de Californie a lancé, sur la base du rapport du CCI, une enquête ciblant les fabricants « pour leur rôle dans la crise globale de la #pollution_plastique ». Mais quel tribunal international mettra l’humanité à l’abri de leur conduite criminelle ?

    Note(s) :

    (1) Roland Barthes, Mythologies, Seuil, Paris, 2010 (1re éd. : 1957) ; Raymond Queneau dans Le Chant du styrène, 1958, film commandé à Alain Resnais par le groupe de pétrochimie Péchiney.

    (2) Roland Geyer, Jenna R. Jambeck et Kara Lavender Law, « Production, use, and fate of all plastics ever made », Science Advances, vol. 3, n° 7, 2017.

    (3) Lire Mickaël Correia, « Le plastique, c’est fantastique », Le Monde diplomatique, février 2022.

    (4) Atlas du plastique. Faits et chiffres sur le monde des polymères synthétiques, Fondation Heinrich Böll - La Fabrique écologique - Break Free From Plastic, 2020.

    (5) Alex Scott, « Europe hardens stance on plastic recycling », Chemical and Engineering News, vol. 97, n° 29, Washington, DC, 2019.

    (6) Rachel Dobkin, « Woman drops AirTag in recycling to see if plastics are actually recycled », Newsweek, New York, 2 septembre 2024.

    (7) Alex Scott, « Global plastics glut and weak regulations hurt European recyclers », Chemical and Engineering News, vol. 102, n° 4, 2024.

    (8) Davis Allen, Alyssa Johl, Chelsea Linsley et Naomi Spoelman, « The fraud of plastic recycling. How big oil and the plastics industry deceived the public for decades and caused the plastic waste crisis » (PDF), Center for Climate Integrity, février 2024, dont sont tirées les citations suivantes. Cf. également Dharma Noor, « "They lied" : Plastics producers deceived public about recycling report reveals », The Guardian, Londres, 15 février 2024.

    (9) « The real truth about US plastic recycling rate », Beyond plastics, mai 2022.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2024/11/LARBI_BOUGUERRA/67771
    #green-washing #coût #mensonge #dégradation #réemploi

  • #Médias de la #haine : objectif, #guerre_civile ?

    https://www.off-investigation.fr/medias-de-la-haine-objectif-guerre-civile

    L’équipe d’Off-investigation est heureuse de vous présenter « Médias de la haine : objectif, guerre civile ? ». Signé #Gauthier_Mesnier et #Emma_Feyzeau, cet épisode démonstrateur de notre troisième saison documentaire, qui s’intéressera cette année aux #coulisses des médias, sera diffusé en accès libre le dimanche 10 novembre à 19h sur Off investigation et sur notre chaîne Youtube.

    Vos dons ont rendu cette #enquête possible

    #Xénophobie sans limites, mépris décomplexé des #pauvres, violence outrancière et immodérée contre la gauche… Personne ne semble pouvoir arrêter le grand n’importe quoi sur les plateaux télés des milliardaires. Comment en est-on arrivé là ? Mi-octobre 2016, devant le siège de Canal +, cela fait 15 jours que les journalistes d’I-Télé, la chaîne info du groupe, sont en grève. Leurs revendications ? Pouvoir travailler en toute indépendance vis-à-vis du nouvel actionnaire du groupe, Vincent #Bolloré. Depuis quelques semaines, il veut imposer en vitrine de leur chaine d’info un animateur controversé, Jean-Marc #Morandini, alors accusé de harcèlement sexuel.

    A l’issue de cinq semaines de grève et face à l’obstination de Bolloré, les trois quarts de la rédaction quittent la chaîne. Pour faire rentrer dans le rang les derniers récalcitrants, la nouvelle direction emmenée par Serge #Nedjar, un fidèle de Bolloré, va déployer un #management_brutal et #autoritaire. Pour #Off_Investigation, des journalistes de l’époque ont accepté de témoigner de ce management par la peur. Tous ont requis l’anonymat pour évoquer des humiliations publiques, remontrances, harcèlement professionnel qu’ils estiment avoir subi. Après cette reprise en main d’I-Télé qui deviendra #CNews début 2017, toutes les chaînes d’information privées se trouvent désormais entre les mains de puissants #milliardaires, tous classés à droite, voire à l’#extrême_droite.

    • « Ce n’est plus de l’info » : enquête sur les médias des milliardaires (CNews, BFMTV,...)
      https://www.lemediatv.fr/emissions/2024/ce-nest-plus-de-linfo-enquete-sur-les-medias-des-milliardaires-cnews-bfmtv

      Le média indépendant OFF Investigation frappe fort avec son dernier documentaire intitulé « Média de haine : objectif guerre civile »... Entretien avec Gauthier Mesnier et Jean-Baptiste Rivoire

      Le média indépendant OFF Investigation frappe fort avec son dernier documentaire intitulé « Média de haine : objectif guerre civile ». Réalisé par Emma Feyzeau et Gaultier Mesnier, ce long format, véritable électrochoc journalistique, a déjà cumulé plus de 500 000 vues en seulement deux jours. Une performance qui témoigne de l’intérêt grandissant du public pour des analyses médiatiques fouillées et percutantes. Retour sur une enquête qui dénonce le rôle des médias dans la montée de la haine et la désinformation en France. Depuis mai 2017, un tournant s’est opéré dans les grandes chaînes d’information françaises. Selon Jean-Baptiste Rivoire, fondateur d’OFF Investigation, les médias contrôlés par des groupes milliardaires ont délaissé leur vocation d’information pour servir des intérêts politiques et économiques. L’objectif ? Soutenir une politique pro-business tout en stigmatisant des populations marginalisées : étrangers, immigrés, et plus récemment, les musulmans.

      Le documentaire s’attarde notamment sur CNEWS, une chaîne accusée d’avoir basculé dans une ligne éditoriale résolument xénophobe. À travers l’analyse d’une journée type de diffusion, le 18 septembre 2023 – au moment où des milliers de migrants débarquaient sur l’île de Lampedusa – le film démontre comment les discours alarmistes sont orchestrés pour focaliser l’attention sur l’immigration et en faire un problème central. Hervé Brusini, président du Prix Albert Londres, résume cette stratégie en des termes cinglants : « Nous ne sommes plus dans le cadre du journalisme, nous sommes dans la négation des faits. C’est mortifère. »

  • Conférence n°6 - Les élèves ne s’informent plus, ou pire, ils s’informent mal ! - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=NKN9E85BhxY

    c’est quoi s’informer en fait parce que quand toutes les idées reçues ou les affirmations que vous avez dites c’est des choses qu’effectivement on entend beaucoup aujourd’hui ils se forment pas ils s’en font plus un format ils se désinforment ont les désinforme une espèce de puissance maléfique qui a géré comme ça voilà extérieur à nous-mêmes adultes bien sûr nous ne sommes jamais responsables de la désinformation des jeunes et en fait ça pose vraiment d’aller voir la question de c’est quoi s’informer et quand on interroge déjà les adolescents et quand on regarde leur pratique d’information on voit qu’en fait il y a la question des pratiques d’information sur l’actualité politique culturelle sportive nationale international fait exprès de faire les différentes échelles et puis les pratiques pardon d’informations dites documentaire plutôt sur les loisirs ou l’exposer qu’on doit faire en classe sur les pyramides ou les informations de service je cherche un stage en alternance tout ça c’est des pratiques d’information en fait donc aujourd’hui quand on dit il s’informe pas il s’informent faudrait qu’on précise de quel type à quel type d’information on fait allusion première chose ensuite une deuxième chose sur ces questions là c’est c’est comment on mesure ça et comment on peut aujourd’hui dire que les jeunes sont enclins à être dans une désinformation

    #Anne_Cordier #Information #Jeunesse #Désinformation

  • Compteurs Linky : désinformation orchestrée par l’AFP et reprise par de trop nombreux médias
    http://refus.linky.gazpar.free.fr/refus-linky-pas-amendes.htm

    Contrairement à une rumeur qui circule ces derniers jours et qui a été évoquée par divers médias, les citoyens lucides et courageux qui persistent à refuser les compteurs communicants #Linky - il reste près de 4 millions de compteurs ordinaires en service en France ! - vont continuer à rester parfaitement dans la légalité et ne vont en aucun cas « payer des amendes ».
     
    Simplement, comme prévu par une directive de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dès mars 2016, les gens non dotés d’un Linky pourraient se voir appliquer à partir de la mi-2025 (date évoquée dans les courriers d’Enedis) une simple facturation - et non une amende - en vue de financer la relève visuelle de leur consommation, dite aussi « relève à pied ». En effet, alors que les compteurs Linky envoient automatiquement l’index par les fils électriques, il reste nécessaire de visualiser la consommation sur les compteurs ordinaires.
     
    Notons déjà que la concrétisation de cette facturation est très incertaine dans la mesure où, pour pouvoir l’appliquer, Enedis va devoir effectuer réellement les dites relèves visuelles et, pour ce faire, rembaucher du personnel. Or, le #licenciement de tous les #releveurs, effectif à ce jour, était un des principaux objectifs du programme Linky afin d’améliorer la rentabilité d’Enedis (seule filiale d’EDF à gagner de l’argent) pour en préparer la privatisation, projet délétère que la macronie n’a bien heureusement pas pu mettre en œuvre à ce jour.
     
    Les gens qui refusent le Linky ne le font pas seulement pour protéger leurs libertés (les Linky étant de véritables « mouchards à domicile ») et leur sécurité (incendies, ondes, etc), ils agissent aussi en faveur de l’emploi et pour la perpétuation des valeurs du service public, sérieusement mises à mal par les politiques libérales du gouvernement et des dirigeants d’Enedis.
     
    Par ailleurs, à supposer que la dite facturation prenne réalité, il est notable que son montant - 64 euros par an - reste très inférieur aux brutales augmentations de factures et d’abonnements subies par des millions de ménages suite à la pose des compteurs Linky. Même en payant cette facturation, la grande majorité des « sans-Linky » resteront largement gagnant.
     
    Pour finir, nous rappellerons le véritable matraquage de désinformation infligé aux citoyens par les dirigeants politiques et industriels pendant des années suivant le lancement du programme Linky en décembre 2015 : prétendus « intelligents », ces compteurs devaient en particulier permettre aux citoyens de « faire des économies » et de « maitriser leur consommation ». Une véritable blague.
     
    Outres de brutales « factures de rattrapage » infligées à la pose des Linky, chacun a pu constater que les factures et abonnements n’ont cessé d’augmenter. D’autre part, par le biais de décrets gouvernementaux, c’est au contraire #Enedis et le gouvernement qui peuvent désormais prendre la main sur la consommation des citoyens « Linkysés », en particulier en leur coupant l’#électricité à distance. Seuls les « sans-Linky » restent à l’abri de ces déconvenues.

    Non, nous n’avons pas à payer
    9,04 euros tous les deux mois !
    http://refus.linky.gazpar.free.fr/menace-facturation.htm

    2) Vous pouvez facilement faire vos auto-relèves chez Enedis, au choix :
    – sur le site web d’Enedis : https://www.enedis.fr/faire-le-releve-en-ligne
    – par téléphone au 0970 831 970 (du lundi au vendredi de 8h à 17h)
    On peut recommander de le faire deux fois par an, mais vous pouvez aussi le faire plus souvent si ça vous chante...
    N’oubliez pas de télécharger la preuve (en pdf) de votre autorelève, et de la classer soigneusement pour la retrouver si nécessaire.

    http://refus.linky.gazpar.free.fr

    #compteurs_communicants #désinformation

  • Dès 2025 : amende pour les foyers non équipés de compteurs Linky
    https://ricochets.cc/Des-2025-racket-des-foyers-non-equipes-de-compteurs-Linky-7829.html

    En 2025, les amendes (déguisée en « frais de gestion ») sont promises aux foyers non qui ont refusé le Linky jusqu’ici. Il est indiqué que seules les impossibilités techniques seront exemptées d’amende. Plus bas, quelques rappels sur le fait que des données personnelles de consommation peuvent intéresser la police. Il est question d’autour de 60 €/an ! Un prix élevé pour faire pression, qui apparamment ne correspond pas à leurs éventuels frais (envoyer des courriels et maintenir une page (...) #Les_Articles

    / #Technologie, #Fichage,_contrôle_et_surveillance

    https://www.clubic.com/electricite/actualite-453087-linky-ne-sera-finalement-pas-obligatoire-enedis-confirme.ht
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/compteurs-linky-une-bonne-affaire-pour-enedis-130494
    https://www.quechoisir.org/billet-du-president-linky-les-consommateurs-financent-bien-le-deploiemen
    https://www.quechoisir.org/actualite-compteur-linky-la-cour-des-comptes-tres-critique-n51752
    https://www.inc-conso.fr/content/compteur-linky-et-donnees-personnelles
    https://www.hellowatt.fr/suivi-consommation-energie/compteur-linky/donnees-personnelles-protection
    https://www.dalloz-actualite.fr/flash/compteurs-linky-cnil-met-en-demeure-engie-et-edf-pour-des-manquemen

    • Enedis assure que les données de consommation électriques relativement précises (courbe de charge) qu’il reçoit peuvent être gardées confidentielles si le client coche (ou ne coche pas) la case, mais on se doute bien que la police aura accès à ses données sur mesure.
      Refuser l’enregistrement de la « courbe de charge » pour ne pas offrir des données personnelles précises de consommation
      Pour parer à ce problème, il semble, pour l’instant, possible de refuser la transmission de ces #données de consommation à #Enedis, et mieux, d’opter pour refuser l’enregistrement de ces données (seul le total mensuel serait alors enregistré).

      Il convient de recommander aux ayants droits susceptibles de subir des contrôles CAF de refuser l’enregistrement des données. Les agents de contrôle épluchent déjà les histogrammes de conso pour vérifier la durée annuelle de séjour des contrôlés dans leur habitation principale, qui conditionne le droit aux prestations.

      #linky

    • La propagnde existe, mais elle est de plus en plus méconnaissable. Il y a une vielle blague qui anticipe ce développement.

      – Lors ce que Napoléon et Hitler se rencontrent en enfer le dictateur Allemand dit avec admiration à l’empereur : Avec votre génie militaire et mes chars on aurait gagné contre les Russes. Napoléon répond : Avec le génie de votre Goebbels le peuple francais n’aurait jamais appris qu’on a perdu !

      Voilà ce qui se passe avec les infos après l’introduction de l’intelligence artificielle omniprésente.

      #propagande #fake_news #intelligence_artificielle

    • La guerre des représentations est une forme de guerre non militaire. Elle désigne la phase de guerre symbolique, psychologique et subversive qui précède le combat sur le théâtre d’opérations. Pour justifier et légitimer les actions violentes, les injustices ou les atrocités qu’il est amené à commettre en situation de guerre, l’être humain a besoin d’assouplir sa conscience et de se déculpabiliser vis-à-vis de son propre système de valeurs. Chaque partie en présence mène d’abord une guerre de représentations, dans le cadre de laquelle les processus de mobilisation que sont les sentiments religieux et patriotiques, la culture, l’idéologie politique, les interprétations identitaires et historiques sont « réquisitionnés » au maximum afin de légitimer l’attaque pour les uns, la défense pour les autres.

      https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2009-4-page-119.htm

      #guerre_psychologique #désinformation
      #totalitarisme

  • https://www.alternatives-economiques.fr/vent-dinquietude-polluants-de-lair/00111911

    Pollution
    Vent d’inquiétude pour les « nouveaux » polluants de l’air
    Le 25 Juillet 2024 7 min
    Les scientifiques s’inquiètent de la présence dans l’air de toxiques mal mesurés et aux effets méconnus : pesticides, perturbateurs endocriniens ou carbone suie, qui peuvent interagir entre eux et nuire à notre santé.
    Par Valéry Laramée de Tannenberg

    La question de la qualité de l’air s’est invitée aux Jeux olympiques et paralympiques. Le 16 juillet, à dix jours de l’ouverture des olympiades, l’association Respire a publié une carte visualisant la pollution régnant à proximité des terrains de sport de la métropole parisienne. But de l’association : montrer que la quasi-totalité des aires sportives métropolitaines dépassent les seuils de recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Aussi pédagogique soit-elle, la carte de Respire ne s’intéresse qu’aux polluants classiques : dioxyde d’azote (NO2) et particules fines : PM10, d’un diamètre inférieur à 10 microgrammes par m3 d’air (µm/m3), et PM2,5, de 2,5 µm/m3 de diamètre.

    Normal ! La règlementation impose la surveillance des particules fines, du NO2, du dioxyde de soufre (SO2), de certains métaux lourds (comme le plomb), de l’ozone (O3), du monoxyde de carbone (CO), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (le benzopyrène, par exemple).

    Mais ces particules et molécules ne sont pas les seules à nous nuire. Les scientifiques en ont répertorié des centaines d’autres (557 exactement, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’Anses). Sans compter les cocktails de toxiques qui se forment au gré des émissions et des mouvements d’air.

    https://justpaste.it/g68cs

  • A Future We Won’t Recognize
    https://shellypalmer.com/2024/07/a-future-we-wont-recognize/?mc_cid=48cd28ac83


    Nous entrons dans l’ère du n’importe quoi. La propagande est démodée. Merci bullshit intelligence !
    https://x.com/i/status/1816974609637417112

    Eliza de Joseph Weizenbaum retourne comme mort-vivante. Elle a pris la forme d’un phantôme Uber-fasciste aux ordres des Musk-Zuckerberg et autres seigneurs hyper-puissants.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/ELIZA
    Et merde ...

    There are two unrelated articles today that, when taken together, foreshadow a future we will not recognize. First is the deepfake video of Vice President Harris, which Elon Musk dubbed a parody, allowing him (according to his interpretation of his own rules) to widely distribute an anti-Harris video substantially created with AI. If you choose to watch this video, you will instantly realize that it requires a certain amount of sophistication to understand that it is a parody. It looks and sounds real – which is the point.

    Please do not respond to me with your political opinions – I am completely uninterested in which side of the aisle you align with.

    What is important about this story is that we have crossed the Rubicon and declared war on reality. We have entered a new world of deepfakes at scale. Using this technology, people with very limited technical skill can make thousands of messages like this. Scale is the lesson here. Critically, generative AI also empowers scale for social posts, email, and every other form of communication. Get ready to be inundated with hyper-targeted AI-generated bot-delivered messaging. There will be no escaping it. (There’s no way this gets regulated or stopped. I won’t print the reason here, but if you’re interested, reach out and I’ll explain it in a private email.)

    The second (equally important) story is about a Meta initiative called AI Studio, which Meta calls “a place for people to create, share and discover AIs to chat with – no tech skills required.” Meta says the motivation for this feature was the fact that popular creators cannot personally interact with the vast majority of messages they receive. The solution (according to Connor Hayes, Meta’s VP Product for AI Studio) is to create an AI “extension of themselves.”

    OK. Let’s imagine a world where you could interact with a human, an AI pretending to be that human, an AI pretending to be any human, or an AI that you know is an AI. All of these entities are (or soon will be) capable of carrying on a complete conversation with you. Now, without any help from me, follow this reality (which is where we are today) to its logical conclusion.

    I’m not sure if George Lucas was prescient (or just lucky) when he wrote C-3PO’s famous self-introduction: “I am C-3PO, human/cyborg relations.” It always announced itself as a purpose-built artificial life form. Ethics? Protocol? Law? Truth in labeling? Requirement? We won’t need to recognize the future; it’s already here.

    Author’s note: This is not a sponsored post. I am the author of this article and it expresses my own opinions. I am not, nor is my company, receiving compensation for it. This work was created with the assistance of various generative AI models.

    #USA #IA #politique #désinformation #propagande #wtf

  • Coups tordus de la macronie : le dernier en date.

    “Ma retraite Nupes” : la majorité lance un simulateur bancal, LFI l’accuse de désinformation
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/ma-retraite-nupes-la-majorite-lance-un-simulateur-bancal-lfi-l-accuse-de-de

    À trois jours du scrutin, au cours du débat du jeudi 27 juin, Gabriel Attal a attaqué la politique fiscale de la coalition de gauche en promouvant un site Internet censé calculer les pensions. Pour LFI, il s’agit de fake news.

    Pour LFI seulement ? La bonne blague ...

    https://threadreaderapp.com/thread/1806405757887279279.html

    Le tweet de cette misérablerable Aurore Bergé :

    #désinformation

  • Pentagon ran secret anti-vax campaign to undermine China during pandemic
    https://www.reuters.com/investigates/special-report/usa-covid-propaganda

    At the height of the #COVID-19 pandemic, the U.S. military launched a secret campaign to counter what it perceived as China’s growing influence in the Philippines, a nation hit especially hard by the deadly virus.

    [...]

    The U.S. military’s anti-vax effort began in the spring of 2020 and expanded beyond Southeast Asia before it was terminated in mid-2021, Reuters determined. Tailoring the propaganda campaign to local audiences across Central Asia and the Middle East, the Pentagon used a combination of fake social media accounts on multiple platforms to spread fear of China’s vaccines among Muslims at a time when the virus was killing tens of thousands of people each day. A key part of the strategy: amplify the disputed contention that, because vaccines sometimes contain pork gelatin, China’s shots could be considered forbidden under Islamic law.

    The military program started under former President Donald Trump and continued months into Joe Biden’s presidency, Reuters found – even after alarmed social media executives warned the new administration that the Pentagon had been trafficking in COVID misinformation. The Biden White House issued an edict in spring 2021 banning the anti-vax effort, which also disparaged vaccines produced by other rivals, and the Pentagon initiated an internal review, Reuters found.

    [...]

    To implement the anti-vax campaign, the Defense Department overrode strong objections from top U.S. diplomats in Southeast Asia at the time, Reuters found. Sources involved in its planning and execution say the Pentagon, which ran the program through the military’s psychological operations center in Tampa, Florida, disregarded the collateral impact that such propaganda may have on innocent Filipinos.

    We weren’t looking at this from a public health perspective,” said a senior military officer involved in the program. “We were looking at how we could drag China through the mud.”

    [...]

    Days later [in July 2020], China’s foreign minister announced Beijing would grant Duterte’s plea for priority access to the vaccine, as part of a “new highlight in bilateral relations.

    China’s growing influence fueled efforts by U.S. military leaders to launch the secret propaganda operation Reuters uncovered.

    We didn’t do a good job sharing vaccines with partners,” a senior U.S. military officer directly involved in the campaign in Southeast Asia told Reuters. “So what was left to us was to throw shade on China’s.”

    U.S. military leaders feared that China’s COVID diplomacy and propaganda could draw other Southeast Asian countries, such as Cambodia and Malaysia, closer to Beijing, furthering its regional ambitions.

    A senior U.S. military commander responsible for Southeast Asia, Special Operations Command Pacific General Jonathan Braga, pressed his bosses in Washington to fight back in the so-called information space, according to three former Pentagon officials.

    [...]

    Facebook executives had first approached the Pentagon in the summer of 2020, warning the military that Facebook workers had easily identified the military’s phony accounts, according to three former U.S. officials and another person familiar with the matter. The government, Facebook argued, was violating Facebook’s policies by operating the bogus accounts and by spreading COVID misinformation.

    The military argued that many of its fake accounts were being used for counterterrorism and asked Facebook not to take down the content, according to two people familiar with the exchange. The Pentagon pledged to stop spreading COVID-related propaganda, and some of the accounts continued to remain active on Facebook.

    Nonetheless, the anti-vax campaign continued into 2021 as Biden took office.

    [...]

    By spring 2021, the National Security Council ordered the military to stop all anti-vaccine messaging. [...]

    Nevertheless, the Pentagon’s clandestine propaganda efforts are set to continue. In an unclassified strategy document last year, top Pentagon generals wrote that the U.S. military could undermine adversaries such as China and Russia using “disinformation spread across social media, false narratives disguised as news, and similar subversive activities [to] weaken societal trust by undermining the foundations of government.”

    And in February, the contractor that worked on the anti-vax campaign – General Dynamics IT – won a $493 million contract. Its mission: to continue providing clandestine influence services for the military.

    #Chine #Philippines #vaccin #psyop #désinformation

  • Get Serious About the Science of Influence | Proceedings - June 2024 Vol. 150/6/1,456
    https://www.usni.org/magazines/proceedings/2024/june/get-serious-about-science-influence

    Two Information Warfare Types

    Broadly, there are two information warfare types: command-and-control (C2) manipulation and psychological influence. The former refers to bettering and defending one’s C2 while disrupting an adversary’s—depriving it of information or feeding it false or misleading data. This is typically accomplished through electronic signature control—hiding one’s signature, spoofing it, and finding and fixing enemy signatures. It is a back-and-forth of signature detection, jamming, antijamming, counter antijamming, and so on. Cyber tools can defend and attack C2 as well, even with something as simple as a power outage. Importantly, this type of information warfare is used primarily at the tactical level and requires no special insights about a target’s psychology or cognitions. It may be informed by knowledge of an adversary’s institutional decision-making processes; tactics, techniques, and procedures (TTPs); and kill chains—those processes that take place among individuals and across units as opposed to existing inside a single person’s head.

    The other type of information warfare—psychological influence—is used primarily at the strategic and operational or campaign levels and, unlike C2 manipulation, does rely on information about the psychology and cognitions of individuals or groups (e.g., local populations, military leaders, etc.). This type of information warfare is very much in vogue.

    China, Russia, Iran, and North Korea conduct information warfare externally and internally—against their own populations. In both directions, they promote truths and falsehoods that benefit them and restrict those that could harm them. This is accomplished through heavy internet controls and restrictions on speech and the press. Newspapers and websites are shut down or nationalized. Russia’s detention of Wall Street Journal reporter Evan Gershkovich and China’s arrest and detention of Apple Daily newspaper owner Jimmy Lai are two examples. Beijing seized and shuttered Apple Daily, one of the last independent media publications in Hong Kong.9 Excluding journalists, China jails more writers than any other nation according to PEN America’s 2023 Freedom to Write Index. It is followed by Saudi Arabia, Iran and Vietnam (tied for 3rd place); Israel (including the occupied territories); and Russia and Belarus (tied for 6th place).

    These tactics are pursued internationally as well, though with less success. To influence international narratives, authoritarian states turn to clandestine influence, subversion, and sabotage. Beyond social media, they use international law, money, and politics to shape narratives—just as they use the same methods to mold the rules-based order to their advantage.

    In competition, the manipulation of news through social media, state-owned media, and financially compromised foreign media appears mostly ineffective.10 While the size and number of these operations is large, their returns are few. Most followers of Chinese-run Facebook campaigns turn out to be Chinese-owned or -purchased bots.11 Alarmists warn that AI-generated news and deepfakes will soon be indistinguishable from real news, and populations will be easily fooled or doubt truth as something they can discern—though, it seems at least as likely that consumers will become more skeptical and discerning. Deepfake detectors are already available. Indeed, U.S. adversaries have so heavily invested in these ineffective influence methods, it bears considering whether we should be spending tax dollars to counter them.

    Two purported cases claimed as evidence of disinformation’s harmful effects are the 6 January 2021 attack on the U.S. Capitol and COVID-19 vaccine hesitancy. Those examples have at least face validity, and though the evidence and arguments for them are beyond the scope of this essay, they raise questions that demonstrate the complexity involved in determining the conditions under which influence operations may work and the distinct causal contributions of multiple independent variables. For example, if it is the case that the 2020 presidential election disinformation causally contributed to the 6 January attack, to what degree was the effect from the disinformation having a domestic, rather than foreign, source? Similarly, in assessing the effects of COVID-19 mis- and disinformation, to what degree does it matter that most interactions with misinformation happen when people seek out views with which they already agree?

    None of this speaks to potential consequences from combined attacks of simultaneous disinformation and kinetic effects. Even if disinformation’s value is short-lived, it could be of outsized benefit in crisis or the chaotic opening hours of conflict. Today, a deepfake video of the U.S. President saying a ransomware attack has compromised coastal electric grids might do little harm before it is quickly debunked. The same video released simultaneously with cyberattacks causing blackouts at the start of actual conflict could potentially cause substantial confusion and disarray—even delaying a defensive, military response .

    The successful use of Russian influence activities in Crimea, which has a large population of Russian Black Sea Fleet sailors and veterans already inclined to agree with Russian narratives—and the consensus view among researchers that this is the kind of circumstance under which influence operations could have an effect—suggests that some subpopulations in the United States may be susceptible to specific instances of foreign malign influence. “Russia is our friend,” for example, was among the slogans white supremacists chanted at Charlottesville.18 But while there will always be some U.S. citizens and service members predisposed to believe adversarial messaging, mis- and disinformation interventions, such as media literacy education, are unlikely to benefit them. Theirs is a problem of values—not of defending against malign information.

    Studies skeptical of the efficacy of mis- and disinformation operations do not show that they have no effects. They show, rather, that we do not yet know if they are, or can be, effective—and if they can be, under what circumstances. Answering those questions requires rigorous, controlled studies that both detect effects and measure effect sizes.

    To date, the few effects studies there are suggest that attempts to leverage psychological influence against foreign audiences have limited effectiveness and largely depend on an audience’s prior attitudes toward the messenger and message. Ukraine, for example, has successfully lobbied for international aid and support, but that success is limited to countries that already favored Ukraine—or at least opposed Russia.

    #Désinformation #Psyops #Influence #Militaires #Guerre_psuchologique #Education_médias_information

  • Don’t Hype the Disinformation Threat
    https://www.foreignaffairs.com/russian-federation/dont-hype-disinformation-threat

    Often, Russian disinformation echoes talking points by the American far right, rather than the other way around.

    [...]

    This dynamic, whereby American conspiracy theorists and foreign intelligence operatives feed off one another in a vicious circle, is not new. During the Cold War, the KGB carried out active measures against Moscow’s rivals, exploiting existing social fissures by, say, picking up and amplifying rumors in a target country. Then as now, foreign operatives rarely invent political divisions or conspiracy theories: they magnify existing ones.

    [...]

    Exaggerating the effects of foreign influence campaigns serves only the foreign operatives. It fosters a conspiratorial outlook, in which shadowy enemies are supposedly creating wedge issues, dissenters are merely parroting foreign spies, and trust in open democratic debate is eroded. Most important, false claims of clandestine foreign interference absolve U.S. leaders of responsibility for the health of our political discourse.

    #désinformation

  • Victoire ! Le Décodex et le journal le Monde (enfin) condamnés par la Justice
    https://www.les-crises.fr/victoire-le-decodex-et-le-journal-le-monde-enfin-condamnes-par-la-justice

    Vous vous en souvenez sans doute, le Décodex du journal Le Monde avait gravement dénigré le blog Les-Crises en 2017. Plainte avait été déposée. En raison du délabrement de nos services publics, il a fallu 7 ans pour que la Cour d’appel de Paris se prononce et condamne le journal Le Monde par sa décision […]

    #Désinformation

  • SAINTE SOLINE, AUTOPSIE D’UN CARNAGE

    Le 25 mars 2023, une #manifestation organisée par des mouvements de défense de l’environnement à #Sainte-Soline (#Deux-Sèvres) contre les #megabassines pompant l’#eau des #nappes_phréatiques pour l’#agriculture_intensive débouche sur de véritables scènes de guerre. Avec près de 240 manifestants blessés, c’est l’une des plus sanglantes répressions de civils organisée en France depuis le 17 octobre 1961 (Voir en fin d’article le documentaire de Clarisse Feletin et Maïlys Khider).

    https://www.off-investigation.fr/sainte-solineautopsie-dun-carnage
    Vidéo :
    https://video.off-investigation.fr/w/9610c6e9-b18f-46b3-930c-ad0d839b0b17

    #scène_de_guerre #vidéo #répression

    #Sainte_Soline #carnage #méga-bassines #documentaire #film_documentaire #violences_policières #violence #Gérald_Darmanin #résistance #militarisation #confédération_paysanne #nasse
    #off_investigation #cortège #maintien_de_l'ordre #gaz_lacrymogènes #impuissance #chaos #blessés #blessures #soins #élus #grenades #LBD #quads #chaîne_d'élus #confusion #médic #SAMU #LDH #Serge_Duteuil-Graziani #secours #enquête #zone_rouge #zone_d'exclusion #urgence_vitale #ambulances #évacuation #plainte #justice #responsabilité #terrain_de_guerre #désinformation #démonstration_de_force #récit #contre-récit #mensonge #vérité #lutte #Etat #traumatisme #bassines_non_merci #condamnations #Soulèvements_de_la_Terre #plainte

    à partir de 1h 02’26 :

    Hélène Assekour, manifestante :

    « Moi ce que je voudrais par rapport à Sainte-Soline c’est qu’il y ait un peu de justice. Je ne crois pas du tout que ça va se faire dans les tribunaux, mais au moins de pouvoir un peu établir la vérité et que notre récit à nous puisse être entendu, qu’il puisse exister. Et qu’il puisse même, au fil des années, devenir le récit qui est celui de la vérité de ce qui s’est passé à Sainte-Soline ».

    • question « un peu de vérité », il y avait aussi des parlementaires en écharpe, sur place, gazé.es et menacé.es par les quads-à-LBD comme le reste du troupeau alors qu’ils protégeaient les blessés étendus au sol ; personne n’a fait de rapport ?

      Il y a eu une commission d’enquête parlementaire aussi, je crois, qui a mollement auditionné Gérald ; pas de rapport ?

  • La #désinformation qui déstabilise la #démocratie

    « La désinformation est un bouton fantastique sur lequel appuyer pour déstabiliser les démocraties. C’est la #menace la plus sournoise. Parce que la démocratie fonctionne si on a accès à l’#information, pour pouvoir porter un jugement et participer au #débat_public ». C’est ainsi que le professeur adjoint en communication publique et politique à l’ENAP, Philippe Dubois, résumait le problème qui était au coeur du forum La démocratie au temps de la désinformation, tenu le 30 novembre à Montréal.

    La démocratie recule, soulignait d’ailleurs cette année un rapport du Varieties of Democracy Institute de l’Université de Göteborg (Suède) (https://v-dem.net/documents/29/V-dem_democracyreport2023_lowres.pdf), fruit d’une collaboration de près de 4000 experts de 180 pays. La désinformation, la #polarisation et l’#autocratisation se renforcent mutuellement.

    Avec l’ajout récent de la Thaïlande et du Mali, pour la première fois depuis plus de 20 ans, la liste des pays compte plus d’#autocraties que de démocraties : 5,7 milliards de personnes vivent dans des autocraties (72% de la population mondiale) contre 1 milliard de personnes pour les démocraties libérales —soit à peine 13%. Et près d’un tiers du premier groupe vit même au sein d’autocraties fermées (Chine, Iran, Myanmar et Vietnam, par exemple).

    Bref, le niveau de démocratie pour le citoyen mondial moyen est en recul, pour revenir au niveau de 1986. L’Europe de l’Est et l’Asie centrale, ainsi que l’Amérique latine et les Antilles, ont retrouvé leur niveau de la fin de la guerre froide.

    « C’est souvent un idéal que l’on prend pour acquis avec ses opportunités de délibération : presse libre, débats publics, et des institutions publiques pour faire fonctionner cela », avance Philippe Dubois. Ce « modèle le moins pire », comme l’aurait dit Churchill, « a bien souffert lors de la récente pandémie ». Avec ses mesures exceptionnelles et restrictives, la Covid-19 a vu reculer, de manière temporaire, certains droits et libertés. Cela a entaché la confiance dans les institutions démocratiques, et dans leurs acteurs, confiance qui n’était déjà pas si élevée avant la crise sanitaire.

    Or, les #réseaux_sociaux jouent eux aussi un rôle dans cette #régression. Peut-être parce qu’ils répercutent plus les #frustrations et la #colère que la #raison et les #nuances, il y aurait, semble-t-il, plus de cyniques et de mécontents qu’avant. Certaines tranches de la population s’avèrent aussi moins attachées à la démocratie, comme les jeunes, qui s’informent eux-mêmes davantage que les plus vieux par les algorithmes. « Cela ne signifie pas qu’ils rejettent la démocratie. Cela signifie plutôt qu’ils partagent davantage un type de contenu » qui la rejette, note le chercheur.

    L’École des médias de l’UQAM avait mandaté cet été la firme Léger pour sonder la population québécoise sur leurs perceptions sur des enjeux liés à la démocratie et à la désinformation. Le rapport montre que 25% de la population québécoise pense que les gouvernements cachent la réalité sur la nocivité des vaccins —18% pensent que c’est probable, alors que 8% pensent que c’est certain.

    C’est une #méfiance envers les institutions qui augmente, tout comme celle envers les #médias, car selon ce sondage, 44% de la population québécoise pense que les médias manipulent l’information qu’ils diffusent.

    En quête de #littératie_scientifique

    « Nous vivons une #crise_épistémologique avec une remise en question des #figures_d’autorité » constatait, lors du forum du 30 novembre, le professeur au département sciences humaines, lettres et communications de la TÉLUQ, Normand Landry. « Les gens parlent d’#esprit_critique mais c’est un mot galvaudé : où est notre capacité de se remettre en question et de changer d’idées et d’admettre nos erreurs ? »

    D’où l’importance de l’#éducation_aux_médias et de la littératie scientifique, soulignait-on dans ce forum organisé par les Fonds de recherche du Québec. Mélissa Guillemette, rédactrice en chef du magazine Québec Science, note que « moins de la moitié des Canadiens ont des bases solides en science (42%), c’est donc à mettre au premier plan. La littératie en santé au Québec reste elle aussi très faible chez 2 personnes sur 3 et pour 95% des 60 ans et plus, il s’avère même difficile de comprendre un médecin. »

    Les #jeunes ont particulièrement du mal à distinguer le #vrai du #faux. « Les adolescents ont du mal à reconnaître la désinformation. Ils manquent de bons critères d’évaluation pour juger de la qualité d’une bonne information », relève l’étudiante à la maîtrise en sciences de l’éducation de l’Université de Sherbrooke, Élise Rodrigue-Poulin.

    « Chez les enseignants aussi, le niveau de pensée critique varie souvent de faible à moyen. Et lorsque la nouvelle fait appel à trop d’#émotion, la plupart d’entre nous ne sommes plus capables de l’évaluer correctement », ajoute-t-elle.

    La solution serait de s’éduquer à reconnaître la désinformation, mais il faudrait aussi développer du contenu scolaire pour soutenir l’esprit critique chez les jeunes – et par ricochet, le personnel enseignant. Des éléments inclus dans le nouveau programme Culture et citoyenneté québécoise, vont dans ce sens.

    Ce serait toutefois insuffisant. « Le programme a plusieurs points positifs : donner des outils et des critères sur les informations et les médias, et l’explication de ce qu’est la démocratie. Comme enseignante, je trouve ça bon, mais il n’est pas obligatoire cette année et il a été présenté aux enseignants quelques jours avant la rentrée », explique Mme Rodrigue-Poulin. Il doit être implanté dans toutes les écoles en septembre 2024.

    Normand Landry renchérit : « Je salue l’adoption d’un programme mais je le pense moins sérieux dans le soutien à développer ce savoir. Depuis plus de 20 ans, l’#école développe du contenu d’éducation aux médias – par exemple, sur les compétences numériques, adopté en 2019 – mais sans se donner les conditions de déploiement et des ressources pour les enseignants. »

    La désinformation à gogo

    « Nous sommes dans une espèce de jungle et trouver la vérité, c’est un casse-tête. La désinformation, cela ne date pas d’hier mais c’est le volume qui augmente. », rappelle Nicolas Garneau, chercheur postdoctoral en informatique à l’Université de Copenhague.

    Et nous pouvons tous partager de la désinformation. Les réseaux sociaux sont conçus pour nous inviter à générer du contenu – « exprimez-vous », « posez des actions » – à partir de messages qui en appellent à nos #émotions.

    Il faut donc apprendre à se méfier des choix des #algorithmes et développer son esprit critique – « d’où ça sort ? », « quelle est la source de l’info ? »

    « Il ne faut pas oublier que ce sont des modèles économiques basés sur nos données. Ils enregistrent ce que l’on regarde et lorsqu’on s’exprime. Les plateformes exploitent nos #failles_psychologiques », rappelle Emmanuelle Parent, directrice générale et recherche du Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne (Le Ciel).

    Le professeur en journalisme à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, Jean-Hugues Roy, s’intéresse plus spécifiquement à Facebook. Il remarque qu’il y a beaucoup de contenus viraux —et religieux— qui circulent. Qui plus est, en l’absence de véritables informations – en raison du blocage du contenu des médias par Meta – « il n’y a plus rien de pertinent. C’est un véritable marché aux puces de #contenus_viraux dont certains peuvent être toxiques. Cela peut prendre l’apparence de contenu journalistique, en ajoutant des éléments mensongers et trompeurs uniquement pour faire des clics. »

    Il est temps d’encadrer ces plateformes, poursuit-il. Une démarche entamée par le Canada avec le projet de loi C-18 qui vise à forcer les « géants du web » à indemniser les médias d’information —c’est ce projet de loi qui est la raison du boycottage des médias entrepris en ce moment par Meta au Canada.

    « Ce sont des entreprises privées et on s’attend à ce qu’elles prennent leurs responsabilités ou que les autorités le fassent. Nous avons une agence d’inspection des aliments au Canada, il est possible d’imaginer une agence d’inspection des réseaux sociaux alors que nos vies sont dessus et qu’ils font beaucoup d’argent avec nos données », pense M. Roy.

    Autrement dit, il faut un encadrement de ces outils par l’humain. « Leur raison d’être est de nous donner un coup de main, pas de décider à notre place », tranche encore Nicolas Garneau.

    https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2023/12/15/desinformation-destabilise-democratie

  • La ’dette immunitaire’ est un concept trompeur et dangereux | Anjana Ahuja, Publication originale, 23/11/2022 :
    Financial Times
    https://cabrioles.substack.com/p/la-dette-immunitaire-est-un-concept

    La théorie de la dette immunitaire, bien que fausse et réfutée, présente un grand attrait pour ceux qui minimisent les maladies chez les enfants et pour ceux qui prônent l’infection plutôt que la vaccination. Elle permet de justifier a posteriori l’opposition à des mesures telles que le port du masque, même si les faits montrent que ces mesures ont permis d’endiguer le COVID et de pratiquement supprimer la grippe.

    Anjana Ahuja est journaliste scientifique et propose chaque semaine son opinion sur les développements importants dans les domaines de la science, de la santé et de la technologie au niveau mondial. Elle était auparavant rédactrice et chroniqueuse au Times de Londres. Elle est titulaire d’un doctorat en physique spatiale de l’Imperial College de Londres et a étudié le journalisme à la City University de Londres.

    (...) "La dette immunitaire en tant que concept individuel n’est pas reconnue en immunologie", explique Mme Dunn-Walters. Le système immunitaire n’est pas considéré comme un muscle qu’il faut utiliser en permanence pour le maintenir en forme. L’attaque constante d’agents pathogènes courants tels que le cytomégalovirus, ajoute-t-elle, entraîne un dysfonctionnement et un relâchement du système immunitaire avec l’âge. Elle rejette l’idée que les infections soient d’une quelconque manière bénéfiques pour la santé, affirmant que la vaccination est un moyen bien plus sûr de construire de l’immunité collective.

    https://seenthis.net/messages/1017945

    les infections virales sont susceptibles d’occasionner affaiblissement et dérèglement immunitaire. ainsi, la rougeole peut favoriser des années après d’autres pathologies.

    #dette_immunitaire #virus #immunité #système_immunitaire #vaccin #masque #covid #science #obscurantisme #désinformation

  • Des estimations plus précises du nombre de participants aux manifestations d’hier (11/11), particulièrement à celle de Paris, ont-elles été publiées ? Qu’en dit la police ? Parler de "milliers de manifestants" me parait être une sous-estimation. Y ayant participé, il m’a semblé que la participation était assez forte, sans doute supérieure à 10.000 manifestants. #désinformation

    Des milliers de manifestants défilent en France pour un « cessez-le-feu » à Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/11/des-milliers-de-manifestants-defilent-en-france-pour-un-cessez-le-feu-a-gaza

    La manifestation parisienne, forte de plusieurs milliers de personnes, s’est élancée de la place de la République avec pour mot d’ordre « Halte au massacre à Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat ».

    Dans le cortège, on pouvait voir de nombreux drapeaux palestiniens ou aux couleurs des partis et associations classées à gauche et à l’extrême gauche qui ont apporté leur soutien à cette marche, comme La France insoumise (LFI), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), les Ecologistes ou Attac.

    « Je suis venue pour soutenir la cause palestinienne, pour le cessez-le-feu à Gaza », a dit à l’Agence France-Presse (AFP) Ahlem Triki, ingénieure venue des Yvelines, un drapeau palestinien sur les épaules.

    • This constellation of factors—increasing disinformation on some platforms, the closure of tools used to study social media, lawsuits against investigations on disinformation—suggests we may face an uphill battle to understand what happens in the digital public sphere in the near future. That’s very bad news as we head into 2024, a year that features key elections in countries including the UK, Mexico, Pakistan, Taiwan, India and the US.

      Elections in Taiwan are of special interest to China, and journalists report that Taiwan has been flooded by disinformation portraying the US as a threat to the territory. One story claimed that the Taiwanese government would send 150,000 blood samples to the US so America could engineer a virus to kill Chinese people. The goal of these stories is to encourage Taiwanese voters to oppose alliances with the US and push for closer ties to mainland China. Taiwanese NGOs are developing fact-checking initiatives to combat false narratives, but are also affected by reduced access to information on social media.

      The prime minister of India, Narendra Modi, has enacted legislation to combat fake news on social media and it seems likely that these new laws will target government critics more effectively than Modi’s supporters. The 2024 US presidential election, meanwhile, is shaping up to be a battle of the disinformation artists. Serial liar Donald Trump, who made more than 30,000 false or misleading claims in his four years in office, is competing not only against the incumbent Joe Biden, but against anti-vaccine crusader Robert F Kennedy, who was banned from Instagram for medical disinformation, before having his account restored when he became a presidential candidate.

      If there is any hope for our ability to understand what really happens on social media next year, it may come from the European Union, where the Digital Services Act demands transparency from platforms operating on the continent. But enforcement actions are slow, and wars and elections are fast by comparison. The surge of disinformation around Israel and Gaza may point to a future in which what happens online is literally unknowable.

      sur le rôle de catalyseur des réseaux sociaux
      Massacre des Rohingya : « Facebook a joué un rôle central dans la montée du climat de haine » en Birmanie
      https://archive.ph/DMWO8

      #internet #média #réseaux_sociaux #X #meta #facebook #propagande #désinformation #opacité #critique

  • Le conflit qui rend fou | Mona Chollet
    https://www.la-meridienne.info/Le-conflit-qui-rend-fou

    Ces deux dernières semaines, rivée aux informations en provenance d’Israël-Palestine, j’ai eu plusieurs fois l’impression – comme beaucoup, je crois – de perdre la tête. Il y a d’abord ce télescopage permanent entre deux grilles de lecture contradictoires, qu’on pourrait appeler la grille « héroïque » et la grille « coloniale ». Source : La méridienne

    • “Obviously, statistics from Gaza are subject to bias, so we can’t use them to determine when the number of dead Palestinians has reached a sufficient level. Perhaps when the fog of war has cleared, we’ll realize Israel has killed more Gazans than was necessary, but now is not the time to ease up.”

      [hum hum : un « nombre de morts suffisants » ?! il parlerait aussi crûment à des journalistes ? il manque des mots « terroristes du Hamas » ? ]

      How does Gaza’s health ministry calculate casualty figures ?
      Chris McGreal
      https://www.theguardian.com/world/2023/oct/27/how-does-gazas-health-ministry-calculate-casualty-figures

      Israel and Joe Biden have shown scepticism about accuracy of rising death toll but others point to historical reliability of data

      [...]

      On Thursday, the [health] ministry said the Israeli bombing of Gaza had killed 7,028 Palestinians, including 2,913 children, in the nearly three weeks since Hamas killed about 1,400 Israelis and abducted more than 200 others in its cross-border attack.

      In a move to head off allegations of fabrication, the ministry also issued a 212-page list of the names and identity numbers of every Palestinian it says has been killed in the Israeli bombardment.

      The Council on American-Islamic Relations called on Biden to apologise for his “shocking and dehumanising” remarks.

      The council’s director, Nihad Awad, said: “Journalists have confirmed the high number of casualties, and countless videos coming out of Gaza every day show mangled bodies of Palestinian women and children and entire city blocks levelled to the ground.

      [...]
      Omar Shakir, the Israel and Palestine director at Human Rights Watch, said he saw no evidence that the numbers were being manipulated.

      “We have been monitoring human rights abuses in the Gaza Strip for three decades, including several rounds of hostilities. We’ve generally found the data that comes out of the ministry of health to be reliable,” he said.

      “When we have done our own independent investigations around particular strikes, and we’ve compared those figures against those from the health ministry, there haven’t been major deviations.

      “Their numbers generally are consistent with what we’re seeing on the ground in recent days. There have been hundreds of airstrikes per day in one of the most densely populated areas of the world.

      “We’ve looked at satellite imagery. We’ve seen the number of buildings, and the numbers that are coming out are in line with what we would expect with what we’re seeing on the ground. So you put all those things together and we’re quite confident in the overall casualty numbers.”

      Shakir said a grey area was differentiating combatants from civilians among the dead, but the large proportion of women and children killed was indicative of high civilian casualties. He also said there was a need to draw a distinction between the immediate casualty numbers that came out quickly on any given day and those compiled over time, when there was more clarity.

      [...]

      A UN official who declined to be publicly identified said his agency had used and checked Gaza health ministry data for years.

      “I have seen nothing that says to me they are making the numbers up. We looked at some of the Israeli bombings and the numbers of deaths the ministry is claiming for a particular attack are broadly in line with what we have seen in previous wars.”

      He said the reason for the higher overall casualty figures was that the attacks were “much bigger than anything we’ve seen in previous wars. It’s not that they’re inflating the numbers.”

      Shakir said the health ministry had got caught up in the broader battle for public opinion in which Israel has faced its own accusations of manipulating casualty figures to downplay civilian deaths and of falsely claiming that unarmed Palestinians killed by the army in the West Bank were combatants.

      “Unfortunately, when reality is too difficult to stomach, Israel and so many of its allies prefer to deny it or bury their head in the sand,” Shakir said.

      “As long as they can create a fog of war and misinformation about what’s taking place, it provides cover for this to continue. To continue to have 100-plus Palestinian children killed every day.”

      #Gaza #brouillard_de_guerre #désinformation #Israël

    • Pour dissiper un malentendu potentiel : ma remarque n’a rien à voir avec du fact checking. Elle était là pour indiquer que The Onion est parodique. Isoler le titre du contenu qu’il publie annule cet effet, que je trouve, pour ma part, bien plus pertinent pour dénoncer le folie furieuse exprimée par Biden.

    • c’est le ridicule à 3h du mat’, j’en mourrais pas, mais stp n’y voit pas offense.
      lisant ailleurs des articles qui mettaient en doute le nombre de gazouis tués, j’ai pris au sérieux le post, d’abord sans m’arrêter au "enough" , cherché des éléments étayés sur le bilan humain des frappes israéliennes, puis lu en cours de publication ici le papier de The Onion (que je ne connaissait pas, tout le monde l’aura compris). ça aurait pu être un dérapage réel (on a vu hier que B. n’a pas attendu le grand âge dans ce domaine https://seenthis.net/messages/1023128), quel était le contexte etc. finalement, éberlué, j’ai ajouté l’extrait de The Onion et indiqué entre [ ] mon étonnement.
      lecture approximative puis littérale, plutôt confiant quant à tes posts, je n’ai nullement pensé à toi @kassem (si l’info avait été réelle, tu l’aurais sans doute commentée).
      une idiotie et un malentendu qui m’aura permis de lire et citer cet article du Guardian qui, sur l’ampleur de la boucherie en cours et sauf informations qui viendraient le contredire, fait un sort à la prudence qui peut (doit) accompagner toute info sur la guerre, prudence dont j’ai pu manquer à propos du déroulé de l’attaque du 7 octobre [ https://seenthis.net/messages/1023110#message1023165], qui reste obscur sur bien des points

    • Compter les victimes par temps de guerre

      https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/28/en-direct-guerre-israel-hamas-la-bande-de-gaza-soumise-a-un-black-out-est-la

      Compter les victimes, par temps de guerre, n’est pas seulement un recensement statistique et la mesure de drames humains. Il s’agit aussi d’une donnée politique, parfois dissimulée, parfois exagérée, par empressement ou manipulation. Dans le cas de la bande de Gaza, l’impossibilité de procéder à des vérifications indépendantes conduit à une situation paradoxale : la seule source est le ministère de la santé dans le territoire palestinien, de facto sous le contrôle du Hamas, maître des lieux. Tous les grands médias, les organisations non gouvernementales ou encore l’ONU reprennent ses bilans provisoires s’agissant du nombre de Palestiniens tués, comme ils le faisaient au cours des cycles d’affrontements précédents à Gaza.

      L’#Autorité_palestinienne (AP), à Ramallah, en revendique aussi la paternité et la véracité. Elle verse les salaires des fonctionnaires qui compilent ces données à Gaza et assure les contrôler. Le ministère de la santé sur place est un mélange entre employés recrutés depuis que le Hamas est au pouvoir dans l’enclave et anciens fonctionnaires affiliés au Fatah, le parti rival, qui gouverne l’Autorité palestinienne, dont l’adjoint de Mai Al-Kaila, la ministre de la santé à Ramallah.

      Pourtant, de façon inattendue, la Maison Blanche elle-même a mis en cause ces bilans. S’exprimant le 25 octobre, le président Joe Biden a souligné qu’il n’avait pas « confiance » dans les chiffres avancés, explique[nt] les journalistes Clothilde Mraffko et Piotr Smolar dans cet article : Le bilan réel des morts dans la bande de Gaza, une controverse très politique
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/28/bilan-des-morts-a-gaza-une-controverse-tres-politique_6196975_3210.html

      « Je suis sûr que des innocents ont été tués, et c’est le prix à payer quand on mène une guerre. » [Biden] Le contraste est saisissant entre la mise à distance de ces morts civiles et l’empathie sincère des responsables américains pour les victimes israéliennes de l’attaque du Hamas.

      « On ne peut rien prendre au pied de la lettre venant du Hamas, notamment le supposé ministère de la santé », a renchéri le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, le 26 octobre, tout en « ne contestant pas » que des milliers de Gazaouis aient été tués. La réponse de cet officiel à une question sur les violations éventuelles des lois de la guerre par l’armée israélienne a été révélatrice du positionnement américain. « Nous n’allons pas réagir en temps réel aux événements se déroulant sur le champ de bataille, à chaque allégation et chaque frappe », a-t-il noté.

      ... l’autorité de santé [de Gaza] rappelle que ce décompte ne comprend ni les corps encore sous les décombres, ni ceux « qui ont été enterrés directement sans avoir été transportés à l’hôpital [ou] ceux dont les hôpitaux n’ont pas pu terminer leurs procédures d’enregistrement ». Le rapport en conclut que « plusieurs centaines » de personnes tuées ne figurent probablement pas sur la liste.

      ... Selon [Richard Peeperkorn, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les territoires palestiniens], des estimations évoquent autour d’un millier de corps encore sous les gravats à Gaza. « Je trouve que c’est une question un peu cynique qui revient encore et encore. S’il se trouve que c’est un millier de plus ou un millier de moins, est-ce que cela change le débat ? »

      https://archive.ph/6cNX4

      #Gazaouis #E-U #massacre

    • Le Monde est bien gentil.

      De nos jours, je me dis que les infos de terrain remontées par les journalistes indépendants, MSF, l’UNICEF ou la population, bien que partielles, bien que « non officielles », doivent pouvoir servir à faire des estimations statistiques fiables. T’en dit quoi @simplicissimus ?

      Que font les fact-checkers des journaux occidentaux ?

    • merci @olaf, mais je suis bien incapable de dire quoi que ce soit. Je connais – un peu et de loin – la production de données, suffisamment pour savoir que faire tourner, en situation normale, un état-civil est un processus assez lourd et donc pour m’interroger sur ce qui peut en subsister dans le chaos absolu dans lequel se trouvent les administrations gazaouies.

      Quant aux sources ouvertes, avec des biais aussi violents, je ne pense pas qu’on puisse en tirer une estimation, en tous cas, en aucun cas statistique, comme tu le dis.

      Peut-être, après coup, sera-t-il possible d’avancer une estimation du résultat du massacre, mais, même là, c’est pas gagné, tant la partie massacrante est déterminée à décrédibiliser toute estimation, minimiser un décompte de non humains, nier l’idée même qu’il puisse y avoir des victimes de leur fait (cf. la notion de « bouclier humain »).

      cf les victimes civiles en Irak, en Syrie, …
      en 2017, p. ex.
      Victimes civiles des frappes américaines en Irak : les chiffres faux du Pentagone
      https://www.tf1info.fr/international/victimes-civiles-des-frappes-americaines-en-irak-les-chiffres-faux-du-pentag

    • Israel security source claim 20,000 killed in Gaza
      https://www.middleeastmonitor.com/20231105-israel-security-source-claim-20000-killed-in-gaza

      A senior Israeli security source has disclosed that an estimated 20,000 people were killed in occupation airstrikes in the Gaza Strip. Itamar Eichner, the diplomatic correspondent of Yedioth Ahronoth wrote today that the security source added that: “Hundreds were killed in the rubble of the tunnels. The pressure on Hamas is increasing, and only when they feel the sword on their necks will they offer a deal to release the abductees in order to save their skins.”
      It must be recalled that last week US President Biden questioned the 7,000 dead figure released by the Ministry of Health in Gaza. Biden said he had “no confidence in the number that the Palestinians are using.” He added, “I have no notion that the Palestinians are telling the truth about how many people are killed.”
      It would be interesting to hear what President Biden’s opinion is about the current Israeli security estimate. Perhaps he would now accept the Palestinian figures.

  • CROIVEZ-VOUS ?

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/zoom-zoom-zen/zoom-zoom-zen-du-lundi-05-decembre-2022-7166722

    Sebastian Dieguez différencie croire de croiver sur la base de certains critères : « Croire, c’est tenir quelque chose pour vrai. Croiver, c’est se figurer que l’on croit quelque chose, croire que l’on croit à quelque chose. Par exemple, au tribunal, l’avocat quand son client est coupable, il sait qu’il ne croit pas vraiment que son client est innocent, mais il adopte ce point de vue pour mieux accomplir sa tâche. » Les croyances ont survécu à l’esprit des Lumières et à l’heure des réseaux sociaux et des fake news, la rationalité doit affronter un nouvel ennemi encore plus redoutable, les croivants, ces pseudo-croyances à travers lesquelles certains essayent de se forger une identité .

    Mais pourquoi simule-t-on ces croyances ? Quel est l’intérêt pour la personne ? Pour le chercheur en neurosciences : « Ça peut paraître curieux mais l’une des fonctions de faire comme si on croyait à quelque chose, c’est d’appartenir à un groupe, de se valoriser soi-même. Son but n’est pas de traquer la vérité, mais plutôt de forger des identités, de se reconnaître. La croyance est rarement isolée ou unique. Ce sont souvent des pseudo-croyances qui sont disponibles déjà sur le marché qu’on va choisir, qu’on va sélectionner pour ce qu’elles disent, ce qui leur donne déjà un air un peu suspect. »

    #croiver #croire #croyance #crovance #identité #desinformation #surinformation

    voir aussi

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/que-signifie-le-neologisme-croiver-5138891

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    Sebastian Dieguez donne des exemples chez les complotistes et platistes mais je trouve que cette idée de croivances fonctionne aussi avec certaines branches du transactivisme car on y trouve l’idée de se forger une identité ainsi que le développement massif de ces crovances/croyances pendant les confinements via les résaux sociaux (dont particulièrement tiktok qui fait beaucoup de promotion de clinique de chirurgie esthétique).

    J’ai découvert ce concept de croivance via cette émission de la Tronche en biais sur l’invasion de l’ésotérisme en librairie
    https://www.youtube.com/watch?v=RTzmZxx5hAo

    Y est développé l’idée que les amatrices d’esotérisme (il y a surtout des femmes dans les mouvements new age, féminin sacrée, wiccan, tarologie, zodiac and co) cherchent à réenchanté le monde ou se construisent une monde imaginaire plus amusant que la réalité materialiste decrite par la science. Il y a aussi l’idée que la science aurais montré ces limites pendant le confinement et qu’un ensemble de gens ne veulent pas de la religion comme refuge.
    La science demande des efforts de comprehension, de remise en cause, elle est non intuitive et peut etre difficle d’accès, l’esotherisme au contraire est assez simpliste, facil à comprendre et répond à toutes les questions sans prise de tête.
    L’ésotérisme est une sorte de nouvelle religiosité individualiste et capitaliste. Qu’on se fabrique soi-même sur mesure selon son envie du jour.
    Il y a aussi l’idée qu’on est élue, que les astres guident notre destin, qu’on est « éclairé » ou protégé par des anges ou qu’on est la réincarnation d’une reine d’egypthe ou ce qu’on voudra.

    Il y a l’idée aussi d’une explication totale, unificatrice et satisfesante. Il y a aussi une forme de dérésponsabilisation de nos décisions derrière - un grand complot / un destin inscrit dans les astres/dans le karma... en même temps qu’une individualisation et une bonne dose de produits de consommation à la clé.

    • Croivance

      Inventé par Sebastian Dieguez, neuroscientifique et chercheur au Laboratoire des sciences cognitives et neurologiques de l’université de Fribourg, dans son livre Croiver (Eliott, 2022), le terme croivance établit une distinction entre croyances et « pseudo-croyances ».

      À l’inverse des croyances, qui visent la vérité jusqu’à devenir des connaissances ou être laissées de côté, les croivances « se concentrent sur des choses qu’on ne peut pas prouver », explique le chercheur, qui estime qu’« être théoricien du complot pendant la Révolution française demandait nettement plus de boulot ». « Les croivances ne traquent pas la réalité, mais se focalisent sur des préoccupations d’ordre idéologique, social ou psychologique. Elles relèvent d’un registre qui est plus proche de l’imaginaire, de notre capacité mentale de création, de justification. Et contrairement aux croyances, elles sont tenaces et très susceptibles. […] on y souscrit pour d’autres raisons que leur exactitudes ».

      https://usbeketrica.com/fr/article/5-mots-qui-font-les-nouvelles-routes-de-la-foi