• La Mauritanie frappée par une deuxième vague de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/14/la-mauritanie-frappee-par-une-deuxieme-vague-de-covid-19_6063331_3212.html

    Dans un communiqué, la présidence a expliqué que ce couvre-feu entrait en vigueur en raison d’un « accroissement inquiétant des cas de contamination au coronavirus et des décès qu’il a causés, et en renforcement des mesures barrières qui sont actuellement les meilleures armes dont nous disposions ». Des mesures sociales d’accompagnement destinées aux couches les plus pauvres doivent être envisagées. La soudaineté de ces décisions a surpris tout le monde. Début décembre pourtant, une première série de restrictions, allant de la fermeture des écoles et des universités à la réduction de la fréquence du conseil des ministres, avait déjà été décrétée. « Mais instaurer un couvre-feu pour le soir même, on n’aurait jamais pu l’imaginer, estime Ciré Kane, sociologue. Cette précipitation prouve l’échec de notre politique sanitaire. » Dès l’annonce officielle, les Nouakchottois se sont organisés pour rentrer chez eux avant l’heure fatidique. A la hâte, les coups d’envoi des matchs de football ont été avancés pour finir à temps et, vers 17 heures, les files d’attente se sont allongées devant les milliers d’épiceries que compte la capitale. Au dernier moment, il fallait acheter quelques sandwichs pour le dîner, des paquets de gâteaux et évidemment du thé. « Ce couvre-feu, c’est vraiment n’importe quoi, s’emportait Ahmed, un épicier de Tevragh Zeïna, le quartier de la capitale le plus touché par la pandémie. Les gens n’ont même pas eu le temps de s’organiser pour faire leurs courses. » La soudaineté de l’annonce alimente aussi les théories complotistes.
    Mais les chiffres officiels ne laissent aucune place au doute : depuis une quinzaine de jours, la Mauritanie, comme d’autres pays africains, est frappée de plein fouet par une deuxième vague de Covid-19. D’une trentaine de cas quotidiens fin novembre dans un pays qui compte quelque 4,4 millions d’habitants, le nombre de contaminations a bondi à une centaine début décembre pour atteindre le niveau historique de 279 cas pour 7 morts samedi 12 décembre, battant au passage le record de 227 cas établi le 24 juin. Au total, 10 780 personnes ont été touchées par le Covid-19 en Mauritanie et 222 en sont mortes.Le directeur de la santé publique Sidi Ould Zehave a déclaré samedi que les centres hospitaliers « s’approchaient de la saturation ». « La deuxième vague est bien là, explique au Monde Afrique le docteur Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, directeur de l’information stratégique et de la surveillance épidémiologique (Disse). Son apparition est très certainement liée au rafraîchissement des températures, mais aussi au relâchement de la population qui, après la première vague, s’est regroupée lors de cérémonies ou d’évènements sportifs. Les différents protocoles mis en place, comme le port du masque et la distanciation sociale, n’ont pas toujours été respectés. » D’autres restrictions sont-elles à prévoir dans les prochains jours ? Nul ne peut le dire, « mais je pense que la fermeture de l’espace aérien et les interdictions de déplacements entre les villes, qui avaient fortement affaibli notre économie en juin, ne sont pas à envisager », indique le directeur de la Disse.

    #Covid-19#migration#migrant#mauritanie#couvrefeu#sante#restrictionsanitaire#deplacement#frontiere#deuxiemevague

  • L’Afrique du Sud se prépare aux effets dévastateurs des « coronavacances »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/14/l-afrique-du-sud-se-prepare-aux-effets-devastateurs-des-coronavacances_60632

    A mi-chemin entre « rage » et « rave », proche des « spring breaks » dionysiaques sur les plages de Floride aux Etats-Unis, c’est à la base une série de concerts et de fêtes multiples dans des endroits fermés aux personnes non inscrites, tout cela au bord de l’océan Indien. Il y a désormais plusieurs Rage, en divers points d’Afrique du Sud, qui font un peu la tournée des plages et comptaient même investir Johannesburg cette année, s’étalant entre novembre et février, ce qui correspond au sens le plus large à la période des fêtes de fin d’année dans le pays.Le premier Rage de l’année 2020, organisé dans la station balnéaire de Ballito, près de Durban, dans le Kwazulu-Natal, avait à peine commencé, le 27 novembre, que les images en circulaient et suscitaient quelques interrogations. En ce mois de novembre, l’Afrique du Sud regardait déjà anxieusement remonter les courbes du nombre de personnes infectées à travers le pays (on approche du million de cas), et ce qui se découvrait sur les comptes Instagram, TikTok, Twitter ou encore Snapchat ne ressemblait pas à des mesures de précautions élémentaires.
    Or, cet événement a une puissance évocatrice considérable. Se rendre à un Rage n’est pas donné. C’est un sacrifice, parfois. Il est cependant possible de payer les frais d’entrée et les logements en plusieurs fois (les prix varient selon le mode de déplacement, la catégorie de logement, etc., mais peut atteindre facilement plusieurs centaines d’euros), premier endettement notable de la vie d’adulte dans un pays enclin au surendettement.
    L’Afrique du Sud, confrontée à un rebond du nombre de cas d’infection au coronavirus, se trouve toujours placée dans une série de règles limitant les contacts dans les lieux publics ou les réunions, ainsi qu’à un couvre-feu. Une série de semi-orgies, qui ne sont pas toutes musicales sur les plages, a inévitablement fait sourciller. Puis il a fallu se rendre à l’évidence : la contagion y avait battu, elle aussi, son plein. Officiellement, l’événement du Ballito Rage a été déclaré, dimanche 6 décembre, par le ministre de la santé « super-diffuseur » du Covid-19, et ce dernier a demandé que les participants se mettent en quarantaine.Même si le nombre de personnes officiellement infectées au cours des quelques jours d’excès est réduit, il semble acquis que la jeunesse exposée est repartie chez elle avec un risque de transmission du SARS-CoV-2 susceptible de contribuer à l’envolée du nombre de cas à l’échelle nationale.
    Alors que le pays avait passé le pic de la première vague de pandémie pendant son hiver, au cours du mois d’août, les chiffres inquiètent de nouveau, alors que c’est cette fois l’été, en raison du début des vacances. Que de fois, dans des magasins, des restaurants, les propriétaires annonçaient ne pas juger utile que leurs clients, comme eux, portent des masques. A Swellendam, George et Oudtshoorn, on entendait le même refrain : « Ici, on n’a pas besoin de cette chose », « cette chose », en l’occurrence, étant un masque. A Knysna, sur la côte, la pandémie semblait ne plus être qu’un vague souvenir lointain. En dehors de son côté agréable, coincé entre l’océan Indien et les montagnes couvertes de forêts magnifiques, Knysna est aussi un lieu où des individus aisés vont prendre leur retraite, pour profiter de la douceur du climat.Quelques semaines plus tard, George, Knysna et une grande partie de la « Garden Route » devenaient des points où se multipliaient les cas. Sans doute en raison de voyageurs faisant la navette entre ces zones de villégiature et le reste du pays. Dans ce petit paradis en bord de mer, l’explosion des cas préfigurait ce qui attendait le reste du pays dès le début de la saison des fêtes, dont le signal de départ est donné, symboliquement, par la série des Rage. Les organisateurs de l’événement ont dû suspendre ces derniers, en attendant de voir si l’Afrique du Sud se dirige vers un nouveau pic de « coronavirus vacancier », au risque de se trouver, comme en Europe, confinés de nouveau. Est-ce inéluctable ? Faute d’une réponse, le phénomène a au moins un nom : les « vacarona » (« coronavacances »), contraction de « vacation » (« vacances ») et de « coronavirus »

    #Covid-19#migration#migrant#afriquedusud#deplacement#vacance#sante#supercontaminateur#contamination#deuxiemevague

  • Covid-19 : l’Afrique guette sa « deuxième vague »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/16/covid-l-afrique-guette-sa-deuxieme-vague_6059898_3212.html

    « Le continent peut être divisé en deux. Dans la moitié des pays, le nombre de contaminations continue de diminuer et dans l’autre, il augmente », résume le docteur Ngoy Nsenga, responsable de la réponse aux crises en Afrique à l’OMS. Certains, comme l’Angola, après avoir imposé un confinement dès le mois de mars à l’apparition des premiers cas, connaissent seulement leur première vague. Un retournement qui, pour le docteur Nsenga, s’explique comme partout par « un relâchement dans le respect des gestes barrières et une fatigue envers toutes les mesures de restriction subies depuis des mois ».La réaction précoce des gouvernements dans la gestion du nouveau coronavirus, la maîtrise des méthodes de dépistage et de traçage dans une région habituée à gérer des contagions récurrentes constituent pour ce responsable de l’OMS « l’élément décisif » pour expliquer l’évolution singulière du continent. Même s’il n’écarte pas les autres hypothèses souvent avancées : forte proportion des jeunes dans la pyramide des âges, faible insertion de l’Afrique dans les grands itinéraires de la mobilité internationale ou encore une meilleure résistance des populations acquise par une exposition régulière aux virus…
    Lire aussi Covid-19 : l’OMS mise sur des tests rapides en Afrique
    « Nous n’avons pas beaucoup avancé pour comprendre pourquoi l’Afrique évolue de manière différente. Au Cameroun, très peu de personnes ont dû être hospitalisées. Peu sont mortes. Le taux d’occupation des lits Covid est de 1 %. Le confinement a été peu respecté et aujourd’hui, tout le monde va à la messe ou participe à des rassemblements sportifs sans porter de masques. Quelque chose a protégé la population. Quoi précisément ? Je ne sais pas. »
    Cette équation aux multiples inconnues ne facilite pas la gestion des mesures sanitaires. D’autant que, comme dans le reste du monde, la crise économique et ses répercussions sociales se font durement sentir. Sans que les Etats aient ici les moyens de financer les puissants amortisseurs déployés par exemple en Europe. Doivent-ils à nouveau fermer les frontières aériennes qui commençaient à peine à s’ouvrir pour nombre d’entre eux ? Reconfiner leur population ? « Nous avons besoin de pouvoir affiner les réponses, de faire du sur-mesure », répond Akhona Tshangela, responsable de l’unité de modélisation d’Africa CDC.
    Un projet a été lancé avec la mutuelle d’assurances panafricaine ARC (African Risk Capacity) qui dispose déjà d’une expérience dans la gestion des fièvres hémorragiques et des méningites. « Au début de la pandémie, nous avons utilisé des modèles américains avec des données chinoises pour essayer d’anticiper ce qui se passerait chez nous et cela a abouti à des estimations totalement surestimées. Avec un recul de neuf mois, nous commençons maintenant à avoir nos propres chiffres et nous devons construire des modèles qui reflètent nos réalités », poursuit-elle

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#deuxiemevague#sante#frontiere#fluxmigratoire#mondialisation#mesuresanitaire

  • Reconfiner ou pas ? Le dilemme du Kenya face à la deuxième vague de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/16/reconfiner-ou-pas-le-dilemme-du-kenya-face-a-la-deuxieme-vague-de-covid-19_6

    Un nouveau confinement – même partiel –, une nouvelle fermeture des commerces et des frontières, une mise à l’isolement des grandes villes les plus affectées ? Les Kényans ne veulent pas en entendre parler. Pourtant, le pays fait déjà face à une nouvelle vague de propagation du coronavirus, à peine quelques semaines après le début du retour progressif à la normale.
    La moyenne quotidienne des contaminations oscille officiellement entre 700 et 1 000 et un nouveau pic a été atteint le 5 novembre, avec 1 494 nouveaux cas, un record national depuis le début de la pandémie. Une explosion des cas qui a suivi la réouverture des bars, l’autorisation de vendre de nouveau de l’alcool dans les restaurants, le recul du couvre-feu à 23 heures… Tombé de 13 % en juin à 4 % en septembre, le taux de positivité au Covid-19 vient de rebondir, atteignant pour la première fois 16 %.« Je ne peux pas me permettre de fermer mon bar comme la dernière fois. Si c’est le cas, nous allons tous devenir des cambrioleurs pour avoir à manger », jure Joseph*, qui tient un boui-boui dans la petite ville de Naivasha, non loin de Nairobi. « Nous avons facilement obéi au départ, parce que nous avions peur de mourir. Le Covid-19 était un virus inconnu qui tuait tout sur son passage, en Europe et en Amérique. Nous craignions le pire en Afrique, mais nous avons vu que ce n’était pas le cas ici », défend le cabaretier, qui doit désormais fermer son bar à 21 heures pour se plier aux nouvelles directives.Joseph n’est pas seul à chercher comment joindre les deux bouts. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état d’environ 1,7 million de Kényans vivant en zone urbaine et actuellement confrontés à l’insécurité alimentaire. Le résultat d’une augmentation du prix des denrées, d’une diminution des revenus ou de la perte d’un emploi, autant de conséquences économiques directes du Covid-19.La situation dans les hôpitaux n’a jamais aussi été alarmante. « Nous sommes débordés, il n’y a plus de places à l’isolement, témoigne un médecin de l’hôpital de district de Naivasha. Avoir les symptômes du Covid-19 ne suffit plus pour être reçu et il faut être visiblement malade ne fût-ce que pour avoir droit à un test. Une partie du personnel soignant est positif. Nous n’avions jamais vu une chose pareille depuis le début de la pandémie. » Les données officielles évoquent un taux d’occupation allant jusqu’à 140 % dans différents établissements sanitaires.
    Le dilemme se pose jusqu’au sommet de l’Etat. « Mon gouvernement désire ouvrir le pays et le garder ouvert », a souligné le président Uhuru Kenyatta dans son discours à la nation, le 4 novembre, évoquant tout de même « la possibilité de nouvelles mesures de confinement visant les régions les plus affectées », Nairobi et Mombasa étant les villes les plus touchées. Ces deux métropoles, totalement isolées jusque début juillet, totalisent à elles seules plus de 26 % du PIB kényan, d’après les données de la Banque mondiale de 2017.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#kenya#sante#frontiere#deuxiemevague#confinement#economie

  • Covid-19 : jugeant la situation « critique », le conseil scientifique recommande de durcir les restrictions
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/10/26/jugeant-la-situation-critique-le-conseil-scientifique-recommande-de-durcir-l

    On avait prévu qu’il y aurait cette deuxième vague, mais nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis dix jours », a déclaré le professeur Delfraissy sur RTL. « La deuxième vague va probablement être plus forte que la première », a-t-il craint, en relevant que « beaucoup de nos concitoyens n’ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend ». Il a estimé que le chiffre réel des cas devait être « autour de 100 000 par jour », alors que les cas confirmés ont atteint ces derniers jours des chiffres inédits, dépassant dimanche la barre des 50 000 en vingt-quatre heures pour la première fois depuis le début des tests à grande échelle.
    Selon lui, il y a « deux hypothèses » pour tenter de juguler cette deuxième vague. La première est d’« aller vers un couvre-feu plus massif, à la fois dans ses horaires, dans son étendue au niveau du territoire national, et qui puisse également être mis en place le week-end ». Après « dix à quinze jours (…), on pourrait regarder la courbe des nouvelles contaminations (…), et si on n’est pas dans la bonne direction aller vers le confinement ». La deuxième hypothèse est d’« aller directement vers un confinement, moins dur que celui du mois de mars, qui permette à la fois le travail, qui évidemment s’accentuerait en termes de télétravail, qui permettrait probablement de conserver une activité scolaire et qui permettrait aussi de conserver un certain nombre d’activités économiques, qui pourrait être de plus courte de durée et qui serait suivi de conditions de déconfinement très particulières, puisqu’on déconfinerait en passant par un couvre-feu ».
    « Plus on prendra des mesures rapidement, plus [elles] auront une certaine forme d’efficacité », a-t-il insisté, tout en soulignant que le conseil scientifique, chargé d’éclairer les choix de l’exécutif, « ne préconise rien ». « Nous mettons sur la table les deux grandes stratégies qui sont possibles », a-t-il relevé, ajoutant qu’il s’agit de « décisions éminemment politiques ».
    « Cette vague, elle est en train d’envahir l’Europe (…), elle va durer plusieurs semaines, voire un ou deux mois », a-t-il poursuivi, tout en refusant de se prononcer sur la situation lors des fêtes de fin d’année : « On verra pour les vacances de Noël. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#confinement#deuxiemevague#sante#retsrictionsanitaire

    • « On n’a plus le choix »

      « Le virus est tellement présent parmi nous que, là, je pense qu’aujourd’hui on n’a plus le choix, il faudrait reconfiner » , a également déclaré Eric Caumes, chef du service infectiologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, sur Franceinfo.

      « On a perdu le contrôle de l’épidémie il y a quelques semaines déjà , affirme le médecin. Le premier ministre l’a reconnu, le ministre de la santé aussi » . Si la situation continue de s’aggraver pendant quelques jours, « c’est tenable. S’ils estiment qu’elle va s’aggraver pendant deux semaines, ce n’est pas entendable, pas tenable et, dans ce cas, il faudra en tirer les conséquences le plus vite possible » . Lui voit dans le couvre-feu « un pari risqué » . « Sur le plan épidémiologique, ce n’est pas une méthode dont on connaît l’efficacité. » Il faudra attendre encore dix à quinze jours pour savoir, selon lui.

      « Le temps n’est plus aux demi-mesures. » Dans un communiqué publié ce vendredi, l’Union régionale des professionnels de santé libéraux (UPRS) d’Auvergne-Rhône-Alpes estime de son côté que les « demi-mesures du couvre-feu actuel font penser à la drôle de guerre de 1939-1940 » . Elle appelle, dans les heures qui viennent, à imposer le couvre-feu dès 19 heures et à instaurer un confinement le week-end, dernier rempart avant un confinement généralisé de la population. « On est dans une situation de guerre » , argumente auprès de France Inter le docteur Pierre-Jean Ternamian, médecin radiologue à Lyon et président de l’URPS. « Avec plus de 40 000 nouveaux cas par jour, si on prend un taux de mortalité à 0,5 %, cela veut dire qu’au bout de trois semaines on aura 200 morts par jour. »

      La crainte d’un « écroulement de l’économie »

      Alors que les demandes de la part de médecins et d’élus pour reconfiner se multiplient, le président du #Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé qu’un reconfinement total ne provoquerait pas seulement une « récession de 10 % » en 2020 mais « un écroulement de l’économie française »
      .
      Interrogé par la radio RMC, il a expliqué que l’économie se portait bien en mars lors du premier confinement, donc « les entreprises ont résisté au choc » . « Mais là les organismes sont affaiblis » , a-t-il estimé. « Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l’économie française, on risque de ne pas s’en remettre » , a-t-il insisté, avant de nuancer : « Les marchés ont une capacité de rebond incroyable, mais on va aller dans quelque chose de très très dur. »

      Dominique Costagliola, épidémiologiste, le 27 octobre 2020 :

      #crise_sanitaire #couvre-feu #entreprises #économie

    • Alors autant on prépare visiblement l’opinion à ce second confinement, autant je trouve qu’on entretient l’illusion d’un confinement « light », de courte durée, partiel… La « deuxième hypothèse » du conseil scientifique, on est tout de même dans le rêve :

      La deuxième hypothèse est d’« aller directement vers un confinement, moins dur que celui du mois de mars, qui permette à la fois le travail, qui évidemment s’accentuerait en termes de télétravail, qui permettrait probablement de conserver une activité scolaire et qui permettrait aussi de conserver un certain nombre d’activités économiques, qui pourrait être de plus courte de durée et qui serait suivi de conditions de déconfinement très particulières, puisqu’on déconfinerait en passant par un couvre-feu ».

      Genre un « confinement » de deux semaines, mais on pourrait aller travailler et aller à l’école, conserver des activités économiques… dont j’ai vraiment du mal à percevoir en quoi ce serait différent du couvre-feu « étendu » de la première hypothèse.

      Sauf que… le gars de l’ARS Paris annonce déjà qu’on arrivera à 100% des réas occupées à la rentrée après la toussaint (c’est-à-dire que c’est plus trop négociable : catastrophe sanitaire et fin de partie immédiate), que la première vague à montré qu’on ne percevait les effets du confinement qu’après 3 bonnes semaines, et que la redescente à des niveaux acceptables est elle-même très lente (en fait : la pente de la remontée depuis le milieu des vacances, c’est la pente symétrique de la lente descente depuis la quatrième semaine du confinement).

      Je vois vraiment ça partout depuis ce week-end : laisser entendre qu’on va vers des « micro »-confinements, courts, localisés, moins violents que le premier…

      Alors que la grosse question qui commence à se poser, c’est déjà : comment sauver les dépenses de Noël… de dans deux mois.

  • Thread by Panda31808732 – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1319387306176991237.html

    Le bilan de l’incompétence : la situation au début de la deuxième vague (début juillet), et les premières semaines d’octobre. Dépistage ×2,5 à 3,7. #DeuxièmeVague

    Le taux d’incidence par classe d’âge.

    Les 0-9 ans sont toujours sous-dépistés par un facteur 3,6 comparé à leur poids dans la population.
    [...]

    Le R est toujours entre 1,3 et 1,4.
    [...]

    L’incidence a doublé en 13 à 14 jours.

    Le dépistage est reparti à la hausse, la taille énorme de l’épidémie va sans doute le faire sauter à nouveau.

    En rouge, le seuil d’alerte (sous lequel Macron a dit vouloir repasser).

    Le prochain excès de mortalité Insee.

    21% des tests positifs concernent des 60+, contre 11% au point bas fin août.

    Le nombre de tests positifs chez les 60+ a doublé en 11 jours. Les 90+ sont surexposés par la vie en Ehpad (x2 en ~8 jours).

    Les indicateurs hospitaliers.

    Les hospitalisations et les décès ont doublé en 11 jours.

    #covid-19

  • Hasakah’s water crisis may be deadly amid coronavirus outbreak in northeast Syria - North press agency

    espite a partial lockdown imposed by the Autonomous Administration in North and East Syria (AANES), no precautionary measures are taken implemented by those collecting water in Syria’s northeastern city of Hasakah.

    The Crisis Management Team in Jazira Region announced a total lockdown for 14 days starting on August 6, then extended the curfew for another seven days, which ends on August 27.

    Dozens of people of the Khashman neighborhood in the northern countryside of Hasakah queue near a water tank to fill various sized jugs with water, right next to a house where a man recently died of coronavirus, without any commitment to physical distancing measures.

    Youssef Hami, a resident of the neighborhood, said that thirst is more difficult than coronavirus.

    https://npasyria.com/en/?p=45763

    https://www.france24.com/en/20200825-in-northeast-syria-town-families-say-turkey-cut-their-water

    #Covid-19#deuxièmevague#migrant#couvrefeu#migration#eau #syrie#rojava#turquie

  • Turkey starves Syria’s northeast of water as virus death toll mounts - Al Minitor

    Turkey has once again cut water supplies to the Hasakeh region of northeast Syria, and the autonomous administration says Ankara is risking hundreds of thousands of lives in the midst of the pandemic and soaring temperatures to placate Syrians living under Turkish occupation.

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/08/turkey-starves-water-syria-northeast-coronavirus-hasakeh.html

    #Covid-19#deuxièmevague#migrant#couvrefeu#migration#eau #syrie#rojava#turquie

  • Lebanon returns to lockdown after post-explosion surge in virus - Al Monitor

    The country has registered all-time highs in daily new COVID-19 cases following the massive Aug. 4 explosion.The new lockdown beginning on Friday includes a ban on movement from 6 p.m. to 6 a.m. Malls are closed and social gatherings are banned. Restaurants can provide only takeout and delivery services. Cleanup and recovery efforts related to the explosion can continue, according to the Lebanese news outlet Naharnet.

    #Covid-19#Liban#deuxièmevague#migrant#couvrefeu#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/08/lebanon-returns-lockdown-surge-covid-beirut-explosion-virus.html

  • Coronavirus: Why Spain is seeing second wave - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-europe-53832981

    Healthcare is a competence of Spain’s 17 regions, and some are looking much better prepared than others. At the good end of the scale, the northern region of Asturias has an infection rate of 32, while Aragón in the north-east is topping 500. Aragón’s capital, Zaragoza, has become a hotspot for community transmission over recent weeks, but the problems began in the early summer when thousands of seasonal workers, many of them wandering migrants, began to travel to orchards in the region.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#deuxiemevague#travailleurmigrant#sante#economie

  • Lebanon needs two-week lockdown after COVID-19 spike: Minister - Gulf today

    Lebanon should be locked down for two weeks after a spike in COVID-19 infections, the caretaker government’s health minister was quoted as saying on Monday.

    “We declare today a state of general alert and we need a brave decision to close (the country) for two weeks,” Hamad Hassan told Voice of Lebanon radio.

    Lebanon registered a record 439 new coronavirus cases in 24 hours on Sunday.

    #Covid-19#Liban#deuxièmevague#migrant#camps#syriens#pauvreté#santé

    https://www.gulftoday.ae/news/2020/08/17/lebanon-needs-two-week-lockdown-after-covid-19-spike

  • Coronavirus: Lebanon reimposes lockdown amid spike in infections - Middle East Eye
    ❝Lebanon said it was reimposing coronavirus restrictions on Monday for the next two weeks, shutting places of worship, cinemas, bars, nightclubs, sports events and popular markets after a sharp rise in infections.

    Officials said they were alarmed by a spike in cases in recent days, with at least 132 new infections and eight deaths confirmed in the last 24 hours. Lebanon has recorded just 51 deaths from the coronavirus since February.

    “We have to go back a step back and work with determination as though the pandemic has now begun,” Minister of Health Hamad

    #Covid-19#Liban#deuxièmevague#confinement#migrant#quarantaine#pauvreté#santé

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-lebanon-lockdown-infections-spike

  • Hong Kong third wave: Carrie Lam steps up fight against coronavirus, with masks to be made mandatory in indoor public places and civil servants working from home | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/3093795/hong-kong-third-wave-more-100-confirmed-and

    Lam said: “In addition to filling the current needs, the new facilities will also help Hong Kong better manage the next wave, as experts are expecting a new outbreak in winter.”From next Saturday, people entering Hong Kong from seven high-risk countries, including India and Pakistan, would be required to spend their 14-day quarantine at government-approved hotels before going to their own homes.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#inde#pakistan#sante#deuxiemevague

  • Virus spreads grip as Hong Kong tracking stumbles - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/07/virus-spreads-grip-as-hong-kong-tracking-stumbles

    On Friday, 58 new infections were recorded, including eight imported cases and 50 local infections. Of the local cases, 32 could be linked to previous cases while the rest were unknown.Newly-identified patients included shop and restaurant staff, nurses, a bus driver, a receptionist in a shopping mall, a foreign domestic worker and a local newspaper editor. Many other patients were infected after visiting restaurants in East Kowloon.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#sante#deuxiemevague#casimporte#travailleurmigrant

  • COVID-19 infects Syrians in Lebanon, spreads in refugee camp - Arabnews

    The number of coronavirus infections in Lebanon exceeded 2,300 on Sunday after 130 people, mostly Syrians, contracted the disease.
    The people work for Ramco, which undertakes waste collection and street sweeping in Mount Lebanon and areas in Beirut. They live in a building in the Metn region that is owned by Ramco and houses 240 workers.
    The cases were recorded after a routine temperature check on some workers, a measure undertaken by all Lebanese institutions. Tests recorded 120 Syrians and 11 Lebanese workers as having contracted the virus.

    #Covid-19#Liban#deuxièmevague#migrant#camps#syriens#pauvreté#santé

    https://www.arabnews.com/node/1703676/middle-east

  • Palestinian tribes in Hebron asked to help stem the spike in COVID-19 cases - Al Monitor

    The Palestinian Ministry of Health had announced July 4 that 2,576 out of the 4,013 Palestinians who had tested positive for the coronavirus come from the Hebron district. During the same period, nine out of the 16 deaths from the coronavirus also came from Hebron. Palestinian Prime Minister Mohammad Shtayyeh sent four Cabinet ministers to Hebron to assess the situation.

    Hashlamoun told Al-Monitor that when he noticed the spike in cases, he took the initiative to try and stop the spread through his own family tribe. “Our family belongs to the Ayoubi tribe, and we have a council of elders and a young council. I am active in our tribal affairs because of the need to raise awareness and to address problems from a humanitarian view.”

    #Covid-19#Palestine#Hebron#Santé#Deuxièmevague#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/07/hebron-covid19-westbank-palestine-cases.html

  • Coronavirus: outbreak at public housing estate pushes Hong Kong’s number of new infections to 38 | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/3092611/coronavirus-schools-suspended-hong-kong-over

    Hong Kong was hit with a fresh wave of 32 local coronavirus
    infections on Friday, including a cluster of 11 residents of a public housing block, health authorities said, as they warned of increasing pressure on hospital resources.The city also recorded another six imported cases, including maritime workers and people from India, Kazakhstan, Malaysia and the Philippines. The source of infection for nine people could not be traced, the Centre for Health Protection said. The latest infections pushed Hong Kong’s tally to 1,403, with seven related deaths.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#sante#casimporte#deuxiemevague

  • En Australie, les 5 millions d’habitants de Melbourne reconfinés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/08/en-australie-les-5-millions-d-habitants-de-melbourne-reconfines_6045610_3210

    Les Melbourniens, à partir du mercredi 9 juillet au matin, ne sont autorisés à sortir de chez eux que pour aller travailler, faire des courses ou du sport. Une dégradation rapide de la situation qui a surpris l’Australie. Jusque-là, elle avait réussi à contenir l’épidémie grâce à une fermeture rapide de ses frontières à tous les étrangers, à des mesures de confinement et à la multiplication des tests de dépistage. Depuis le début de la pandémie, elle n’a enregistré que 8 551 cas et 106 morts. Cette deuxième vague, qui promet déjà de déferler plus violemment que la première, a démarré dans des hôtels où sont systématiquement placés en quarantaine, pour quatorze jours, les Australiens de retour de l’étranger. Paradoxalement, ce sont ceux qui étaient chargés de leur surveillance, des gardes de sécurité, qui ont transmis le coronavirus. Tandis que l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud avait placé des policiers aux commandes du dispositif, l’Etat de Victoria avait fait confiance à des entreprises privées.Selon les témoignages d’employés recueillis par les médias locaux, certaines d’entre elles n’auraient pas pris le temps de former leur personnel aux protocoles sanitaires élémentaires et leur auraient fourni un équipement minimal. Plusieurs dizaines de gardes ont été infectés, contaminant ensuite leurs proches. Contrairement au premier pic, qui avait essentiellement touché les quartiers les plus favorisés de la métropole, ce sont, cette fois, les plus déshérités qui se retrouvent au cœur de la tempête. les autres Etats, pour l’instant épargnés et qui poursuivent leur déconfinement, ont pris des mesures pour tenter de protéger leurs citoyens. Dernier en date, la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, qui s’est finalement résolu, tardivement selon plusieurs experts qui redoutent une contagion, à fermer ses frontières avec son voisin, le 7 juillet au matin. Ne donnant pas dans la demi-mesure, il a expédié des centaines de policiers et de soldats, équipés de drones, aux 55 points de passage. Toute personne entrée illégalement sur son territoire s’expose à une amende de 11 000 dollars australiens (6 750 euros) et à six mois de prison.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#deuxiemevague#confinement#sante#fronteriereinterieure#mesuredecontrole

  • Fin de la deuxième vague de Covid-19 en Chine
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/08/fin-de-la-deuxieme-vague-de-covid-19-en-chine_6045619_3244.html

    Plus de 11 millions de personnes ont été testées – soit environ la moitié de la population de la ville – et plus de 5 000 personnes travaillant ou habitant à proximité du marché de Xinfadi ont été placées en quarantaine, parfois durant quatre semaines. Les autorités n’ont donc pas choisi le confinement total, comme à Wuhan, au début de l’année. Elles ont procédé plus subtilement : isolant les personnes ayant fréquenté le marché et leurs proches, et testant les catégories qui ont le plus de contacts sociaux : le personnel soignant, les personnes travaillant dans la restauration, les chauffeurs de taxi, les livreurs à domicile, les coiffeurs… Ces tests ont été effectués par échantillons groupés de 5 à 6 personnes. Si l’une d’elles était positive, tout le groupe repassait le test. Le cas échéant, les résultats de ces tests collectifs n’étaient pas communiqués aux intéressés. Sans doute pour gagner du temps, mais aussi pour éviter que les Pékinois quittent la ville. Jusqu’au 4 juillet, quitter la capitale pour se rendre en province nécessitait en effet de présenter un test négatif effectué dans la semaine précédant le déplacement. Les personnes souhaitant voyager devaient donc effectuer un test à leurs frais.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#deuxiemevague#depistage#deplacement#sante

  • Tribune : Combien vaut une vie d’enfant ?
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/05/05052020Article637242620524531351.aspx

    À partir du 12 mai, ces enfants seront traités comme des poulets en batterie. Leur liberté de discuter, de jouer, d’échanger, de partager, de se déplacer, de construire et d’apprendre ensemble, sera réduite à néant.

    Le traitement que nous leur réservons est indigne et contraire au respect des droits des enfants. Nous avons #honte. Honte de participer à cela avec les enfants des autres alors que nos propres enfants resteront souvent chez nous, en sécurité, physique et psychologique.

    Nous aimerions pouvoir nous rassurer en nous disant que rouvrir dans ces conditions, c’est aider les familles à reprendre le chemin du travail... Mais en n’accueillant pas les enfants tous les jours de la semaine, nous savons que ce ne sera même pas le cas.

    Et surtout... Faire subir aux enfants ce que nous allons leur faire subir, cette fausse école sans âme ni échange, ce lieu où le commun n’existera plus, où le lavage (des mains) sera plus important que le partage, leur faire subir cela vaut-il le gain de la reprise (très partielle) du travail ?

    Combien vaut une vie d’enfant ? Combien vaut la santé, physique et psychologique, d’un enfant ? Si nous avions considéré qu’elle n’avait pas de prix, nous n’aurions pas rouvert. Cette décision, hélas, ne nous appartenait pas.

    Mais pourquoi y obéir ?

    • La séquence en cours dans une école de Poissy est un naufrage politique. Et je pèse mes mots.

      Des gestes barrière pas respectés, des politiques qui font n’importe quoi en classe, touchent leurs masques. Les enfants mettent la main au visage quand on leur parle (gênés), un protocole pas opérationnel alors qu’il n’y a pas 10 élèves.

      Qu’est-ce que le PR veut démontrer ?

      Tout est artificiel dans cette visite : les enfants n’auront pas accès aux bibliothèques, ils ne seront pas si peu nombreux, ils ne seront pas aussi détendus (les profs non plus) et le président ne sait pas porter un masque.

      Zéro pointé !

      « Cette période qui s’ouvre le #11mai, c’est notre responsabilité collective » #Macron se place encore en spectateur dans cette école de #Poissy.

      Il ne nous a rien demandé, c’est SA responsabilité pleine et entière ;
      Qu’il l’assume !
      #Deconfinement11Mai #COVID19

      « On saura début juin si on pourra avoir des vacances »
      Macron a choisi une école pour nous infantiliser, c’est bien vu ;
      Début juin, sauf miracle, ce sera le début de la #DeuxièmeVague donc on peut déjà faire une croix dessus...