• Cette menace à 2.200 milliards de dollars qui plane sur les devises… (Les Échos)

    Le risque de non-livraison d’une monnaie concerne potentiellement 2.200 milliards de $ par jour.

    Soit près du 1/3 des volumes quotidiens mondiaux, selon la Banque des règlements internationaux.

    Le plus grand marché au monde, celui des #monnaies, recèle en son sein une #bombe_à_retardement. Les #devises ne circulent entre les intervenants que s’ils honorent leurs engagements dans les temps. La liquidité peut s’interrompre brutalement, notamment lors des crises. Si un acteur important fait défaut, un effet domino peut se produire pour le système financier international. Entre le moment où une monnaie est achetée contre une autre puis effectivement livrée, il s’écoule deux jours, le délai standard sur les changes. Si le vendeur (#banque, institution financière, fonds…) fait faillite ou n’est pas en mesure d’honorer son engagement, l’acheteur se retrouve privé de sa devise, avec des conséquences néfastes en cascade si le montant est important. En 2008, la banque allemande KfW enregistra ainsi 300 millions de dollars, du fait de la faillite de sa contrepartie, la banque Lehman Brothers.

    En 2022, pas moins de 2.200 milliards de dollars, soit 31 % des volumes quotidiens, comportaient un risque plus ou moins grand de non-règlement et d’échec de livraison des monnaies dans les temps, selon un rapport de la Banque des règlements internationaux (#BRI). Ce risque a augmenté de 15 % en trois ans. Il est le plus important dans les pays émergents où jusqu’aux 3/4 des transactions peuvent connaître des retards, voire l’échec de la réception des monnaies. Plus les devises sont exotiques et peu traitées, plus ce risque est élevé. […]

    #marché_des_devises #spéculation #bourse #marché_financier #capitalisme

  • 5 questions à Roland Riachi. Comprendre la #dépendance_alimentaire du #monde_arabe

    Économiste et géographe, Roland Riachi s’est spécialisé dans l’économie politique, et plus particulièrement dans le domaine de l’écologie politique. Dans cet entretien, il décrypte pour nous la crise alimentaire qui touche le monde arabe en la posant comme une crise éminemment politique. Il nous invite à regarder au-delà de l’aspect agricole pour cerner les choix politiques et économiques qui sont à son origine.

    https://www.carep-paris.org/5-questions-a/5-questions-a-roland-riachi
    #agriculture #alimentation #colonialisme #céréales #autosuffisance_alimentaire #nationalisation #néolibéralisme #Egypte #Soudan #Liban #Syrie #exportation #Maghreb #crise #post-colonialisme #souveraineté_nationale #panarabisme #militarisme #paysannerie #subventions #cash_crop #devises #capitalisme #blé #valeur_ajoutée #avocats #mangues #mondialisation #globalisation #néolibéralisme_autoritaire #révolution_verte #ouverture_du_marché #programmes_d'ajustement_structurels #intensification #machinisation #exode_rural #monopole #intrants #industrie_agro-alimentaire #biotechnologie #phosphates #extractivisme #agriculture_intensive #paysans #propriété_foncière #foncier #terres #morcellement_foncier #pauvreté #marginalisation #monoculture #goût #goûts #blé_tendre #pain #couscous #aide_humanitaire #blé_dur #durum #libre-échange #nourriture #diète_néolibérale #diète_méditerranéenne #bléification #importation #santé_publique #diabète #obésité #surpoids #accaparement_des_terres #eau #MENA #FMI #banque_mondiale #projets_hydrauliques #crise_alimentaire #foreign_direct_investment #emploi #Russie #Ukraine #sécurité_alimentaire #souveraineté_alimentaire

    #ressources_pédagogiques

    ping @odilon

  • Guerre en Ukraine : « Le gel des réserves de la banque centrale russe, un coup de tonnerre sur la planète monétaire »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/10/guerre-en-ukraine-le-gel-des-reserves-de-la-banque-centrale-russe-un-coup-de

    La mesure de rétorsion qui vise Moscou pourrait inciter d’autres pays à accélérer la dédollarisation de leur économie, Chine en tête, détaille Marie Charrel, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

    Chronique. L’invasion russe de l’Ukraine et la salve de sanctions économiques qui ont suivi vont bouleverser, à moyen et à long terme, le système financier international, même si les incertitudes sur l’évolution du conflit doivent inciter à la prudence sur l’ampleur des changements possibles. Samedi 26 février, les Occidentaux ont ainsi décidé de geler les réserves de la banque centrale russe détenues à l’étranger auprès d’autres instituts monétaires, comme ceux de la zone euro. En lui interdisant de piocher dans ce trésor de guerre, Américains et Européens veulent empêcher la banque centrale russe de défendre le rouble face à la crise économique et financière où le pays va plonger.

    Cette mesure sans précédent est un coup de tonnerre sur la planète monétaire. Elle laissera des traces. Elle signifie que la sécurité des réserves d’un pays détenues à l’étranger n’est pas garantie. Elles peuvent être prises en otage dans le cadre de sanctions, en particulier venant de Washington – car elles sont encore largement détenues en dollars, à hauteur de 59 % pour l’ensemble des réserves de change de la planète, selon le Fonds monétaire international (FMI). Loin devant l’euro (20,5 %).

    Après la crise asiatique de 1997, nombre de pays émergents ont considérablement gonflé ce butin, afin d’être en mesure de protéger leurs devises en cas de crise. Les sanctions ciblant la banque centrale russe inciteront-elles certains à diversifier leurs réserves – par exemple en se tournant vers l’or ou le yuan –, afin de les soustraire à l’influence américaine ? Sans nul doute.

    D’autant que, ces dernières années, les Etats-Unis ont également profité de la position dominante du billet vert pour imposer des amendes aux entreprises étrangères commerçant – en dollars – avec certains Etats. A l’exemple de BNP Paribas, condamnée en 2014 par Washington à payer 9 milliards de dollars pour avoir contourné des embargos américains dans quatre pays, dont l’Iran.

    Montée en puissance du yuan
    Depuis l’invasion de la Crimée, en 2014, la Russie a entamé la diversification de ses réserves, en augmentant notamment la part détenue en yuans. Elle a également développé son propre système de communication financière, le SPFS (« système de transfert de messages financiers »), afin de réduire sa dépendance au réseau occidental Swift, dont sept de ses banques ont été exclues début mars. Le SPFS pèse déjà 20 % des paiements effectués en Russie et est utilisé par une kyrielle de banques de l’ex-bloc soviétique.

    La Chine ne fait pas autre chose. Depuis 2005, elle internationalise lentement sa devise afin d’accompagner la montée en puissance de son économie, tout en la dédollarisant. En 2010, les entreprises chinoises ont été autorisées à payer leurs importations et exportations en yuans – jusque-là, elles le faisaient en dollars. Dans la foulée, le gouvernement a fait de Hongkong le premier centre offshore de sa monnaie, en autorisant une filiale de la Bank of China à y piloter l’offre du yuan à l’international. Cela a permis le développement d’une foule de services et de produits financiers autour de la devise chinoise, tels que des conseils en investissement, de la gestion d’actifs, et surtout, des émissions d’obligations en yuans.

  • #Liban. Une « République des #ONG », au profit de qui ?
    https://orientxxi.info/magazine/Liban-La-Republique-des-ONG

    […] avec la crise, le soutien aux Libanais est désormais perçu comme nécessaire à la stabilité du pays du Cèdre par les principaux bailleurs de fonds. La crise humanitaire n’est plus seulement celle des réfugiés ; elle s’étend à la population tout entière, et met les donateurs face à une situation inédite : une crise humanitaire non pas causée par une guerre ou une catastrophe naturelle, mais par l’indigence de la caste politique corrompue au pouvoir.

    D’où une contradiction : le système d’aide internationale vient renflouer ceux-là mêmes qui sont responsables de la catastrophe.

    • […] le fait que l’aide demeure une des rares sources restantes de #devises étrangères dans le pays est susceptible d’en faire un objet d’accaparation par la classe politique.

      Une étude récente de Thomson Reuters estime déjà que 250 millions de dollars (211,6 millions d’euros) d’aide humanitaire de l’#ONU ont été perdus auprès des #banques (affiliées à des factions politiques) qui appliquent des taux défavorables — soit plus de la moitié d’un programme interagences intitulé Lebanon one-unified inter-organisational system for e-cards (Louise), à destination des réfugiés syriens.

      De même, près de la moitié des 23 millions de dollars (19,47 millions d’euros) du programme d’assistance mensuelle du PAM dont bénéficient près de de 105 000 Libanais a été « avalée » par des banques du Liban. Le choc pour les bénéficiaires est d’autant plus flagrant que les agences de l’ONU ont réussi à sécuriser auprès de ces mêmes banques des comptes en dollars pour rémunérer leurs propres équipes. Plusieurs sources du rapport informent qu’en tout, entre un tiers et la moitié de l’argent envoyé par l’ONU au Liban aurait été accaparé par les banques depuis les débuts de la crise économique.

      Un rapport de Synaps paru en juin 2021 tire la sonnette d’alarme : si les donateurs ne décident pas ensemble de lignes rouges claires et inamovibles eu égard aux concessions qu’ils refusent de faire auprès du régime libanais, l’argent de l’humanitaire deviendra la cible d’une élite prédatrice qui cherche à aspirer jusqu’au dernier dollar disponible. Pour ce faire, cette #élite pourrait mettre en place des mesures de surveillance et de contrôle du secteur de l’aide : obligation d’enregistrement des organisations humanitaires auprès du gouvernement, de transfert à travers certaines institutions financières, d’opérations de change passant par la banque centrale (avec un taux plus bas que celui du marché noir)… La de l’aide humanitaire, déjà rampante comme on l’a vu avec les distributions de kits d’hygiène et de nourriture par les partis ou les organisations politisées au cours de la pandémie pourrait infiltrer virtuellement toutes les couches de la chaine humanitaire, du carburant et du pharmaceutique à la logistique et aux secteurs de la construction et de la sécurité. Dès lors, les organisations internationales seraient prises en étau, soumises à des tactiques d’intimidation de la part des leaders politiques et contraintes à embaucher du personnel politiquement affilié, au risque d’être exclues.

    • Si le secteur de l’aide est devenu pourvoyeur d’emplois pour certains Libanais, on ne peut nier qu’il ne participe de cette nouvelle « tectonique des classes »7 où le passage de la pauvreté à la classe moyenne et supérieure dépend d’un facteur unique : les salaires en « fresh money ». Dans ce contexte délétère, un emploi rémunéré en dollars représente le Graal, alors que la livre libanaise poursuit sa descente aux enfers. Le fait qu’une partie de ces emplois soient localisés dans le secteur humanitaire et souvent l’apanage d’un personnel d’expatriés — ou de Libanais cosmopolites, multilingues et éduqués à l’étranger — ne fait qu’exaspérer tensions et frustrations à l’heure où les aides distribuées en livres aux bénéficiaires voient leur valeur fondre à toute allure.

      Cette polarisation sociale est particulièrement visible dans certains quartiers de Beyrouth tels que Gemmayze, Mar Mikhael ou Badaro où, alors que se diffusent de nouvelles formes très visibles de pauvreté, un vent d’animation et de festivité souffle sur les bars, les cafés et les restaurants qui ont rouvert depuis la fin du confinement. Les salaires versés en dollars jouent assurément un rôle dans la reprise de cette consommation et la formation de bulles de richesse dans les quartiers huppés de la capitale.

  • Seules au front, les banques engagées dans une course contre la montre - Kenza OUAZZANI - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1194457/seules-au-front-la-course-des-banques-contre-la-montre.html
    https://s.olj.me/storage/attachments/1195/168694_105945.jpg/r/800
    Cet article explique pas mal de choses sur la crise bancaire en cours

    Acculées, faisant face à une crise sans précédent, les banques tentent de gagner du temps. Elles ont annoncé hier qu’elles fermeront de nouveau leurs portes aujourd’hui et lundi (jour férié). De quoi leur donner un peu de répit alors qu’elles ont fait l’objet tout au long de cette semaine et surtout ces deux derniers jours d’une pression croissante de leurs clients et qu’aucune avancée ne se profile sur la scène politique. Suite à des rumeurs faisant état d’une fermeture prolongée des banques, le président de l’Association des banques du Liban, Salim Sfeir, a opposé un démenti. Mais des sources bancaires issues de six différents établissements ont indiqué à L’Orient-Le Jour que les banques comptent bien rester fermées tant qu’un nouveau gouvernement ne sera pas formé et qu’elles n’auront pas de visibilité politique.

    Sur le plan financier, l’incertitude politique se traduit par une aggravation de la crise de liquidités en dollars qui préexistait au début de la révolte le 17 octobre et à la démission du gouvernement Hariri III une semaine plus tard. Les banques sont contraintes d’accentuer de plus en plus leurs mesures restrictives en l’absence d’un contrôle formel des capitaux, les mettant en porte-à-faux face à leurs clients, qui, paniqués, se ruent encore plus sur les banques.

    Alors que certains établissements avaient autorisé des transferts à l’étranger en fin de semaine dernière, ils ont tous pris la décision d’arrêter ces opérations depuis lundi. En ce qui concerne les retraits (via les distributeurs automatiques et les guichets), les banques ont revu une nouvelle fois à la baisse hier leurs plafonds quotidiens et hebdomadaires pour les deux monnaies. Certaines ont même arrêté complètement les retraits de dollars. Ce qui ne manque pas d’augmenter encore davantage la panique et la perte de confiance. Un véritable cercle vicieux. Toutes les banques ne sont pas confrontées au même problème de liquidités. Elles peuvent normalement faire appel à leurs réserves placées auprès de leurs banques correspondantes ou à leurs dépôts placés auprès de la banque centrale. Mais, pour la plupart d’entre elles, leurs réserves auprès des banques correspondantes sont très minimes car elles ont préféré les placer à la BDL, avec des rémunérations plus importantes et des maturités à long terme, ce qui les rend inaccessibles aujourd’hui. Elles pourraient toutefois décider de renoncer à ces rémunérations pour les débloquer, mais au vu du manque de visibilité politique, elles ne s’y risquent pas. D’autant plus que la BDL ne pourrait pas être en mesure de débloquer ces dépôts, puisqu’elle doit elle-même minutieusement gérer ses réserves en devises.

    (Lire aussi : Pour la Banque mondiale, les pertes liées à la crise sont « énormes » pour l’économie libanaise)

    Celles, plus conservatrices, qui ont préféré garder leurs réserves auprès des banques correspondantes, sont les seules qui ont pu autoriser des transferts à l’étranger la semaine dernière. Mais elles ont aussi dû arrêter d’effectuer ces transferts cette semaine face à la forte demande.

    En parallèle, les banques qui continuent de recevoir des dépôts en dollars les placent auprès de la BDL, car elles n’ont pas d’autre choix : la banque centrale refuse leurs transferts à l’étranger. Ce sont ces mêmes dépôts que la BDL utilise pour prêter des liquidités en dollars aux banques qui perdent des dépôts. Mais l’ouverture de ces lignes de crédit auprès de la BDL coûte très cher à ces dernières qui doivent s’acquitter d’une commission de 20 % là-dessus.

    Autrement, les banques en besoin de liquidités peuvent contracter des prêts à court terme auprès d’autres banques, mais le taux interbancaire applicable sur ces transactions a atteint cette semaine 100 %.

    Parallèlement, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a demandé aux banques de rapatrier les dépôts de leurs filiales à l’étranger, qui s’élèvent à 9 milliards de dollars. « Il leur demande de le faire en partie à travers la circulaire émise lundi par la banque centrale », qui demande aux banques de ne pas redistribuer à leurs actionnaires les profits réalisés en 2019 et d’augmenter de 20 % leurs fonds propres, confie un des banquiers interrogés. Certaines banques essaient de négocier et de repousser le délai de la première augmentation (de 10 %) prévu pour fin décembre (la deuxième doit avoir lieu avant fin juin 2020), mais d’autres sont plus sceptiques quant à sa faisabilité. « Pour certaines banques, c’est l’équivalent de 500 millions de dollars en six mois. Et rien n’oblige les actionnaires à accepter de le faire de par la loi », prévient-il, avant d’affirmer que pour certaines banques « une augmentation de 20 % de leur capital ne sera pas suffisante pour les protéger contre un risque de solvabilité ».

    (Lire aussi : Repenser la réforme pour relancer l’économie)

    Une situation qui pousse les banques à prioriser du mieux que possible leur gestion de leurs liquidités en devises. Le problème le plus urgent auquel elles doivent faire face n’est autre que les dépôts arrivés à maturité (et ceux qui y arrivent dans les semaines qui viennent). Dans le contexte actuel, elles n’arrivent à céder à leurs clients qu’une partie de ces dépôts et leur demandent de patienter avant de récupérer le reste du montant. Mais légalement et en l’absence d’un contrôle formel des capitaux, elles sont dans l’obligation de débloquer la totalité des dépôts, sinon leurs clients peuvent leur intenter un procès pouvant mener à une procédure de mise en faillite. C’est ainsi qu’une citoyenne américaine a pu obtenir cette semaine d’une des plus grandes banques du pays le rapatriement de son dépôt de 20 millions de dollars hors du pays, après avoir menacé de porter plainte contre elle aux États-Unis, a confié un banquier opérant dans cette même banque.

    Aujourd’hui, c’est donc une véritable course contre la montre qu’engagent les banques pour empêcher certaines d’entre elles de se retrouver en défaut de paiement. « La BDL pourra en sauver une ou deux, mais pas plusieurs. D’autant plus qu’elle n’a aucune obligation de le faire, si on instaure un contrôle de change et un contrôle de capitaux. Ces banques pourront être mises en liquidation, et cela n’impactera pas le reste du secteur bancaire », explique un banquier.

    La course contre la montre est aussi engagée pour le reste de l’économie, puisque les mesures restrictives imposées par les banques impactent significativement les activités de l’ensemble des acteurs économiques, eux-mêmes endettés auprès des banques, et risquant d’être en défaut de paiement vis-à-vis d’elles.

    La seule issue immédiate qui permettra de réduire la panique et la crise de confiance est la formation d’un nouveau gouvernement qui puisse mettre en place des mesures fortes dans le cadre d’un plan de sauvetage. Mais en attendant, le président Michel Aoun a convoqué plusieurs acteurs du secteur bancaire (dont le gouverneur de la BDL et les membres du conseil d’administration de l’ABL) à une réunion aujourd’hui au palais de Baabda, afin de « trouver des solutions » à la crise bancaire actuelle...

    #banque #crise_de_liquidités #banque_du_Liban #devises
    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/808290

    • Voir également cet article de Jad Chaabane
      Why Aren’t Lebanese Banks Giving You Back Your Money ?

      The Central Bank and the Association of Banks have a major historical responsibility to protect depositors and provide transparent regulations going forward.

      http://beirut-today.com/2019/11/08/arent-lebanese-banks-giving-back-money

      Après avoir analysé la complicité entre la Banque centrale, le gouvernement et les banques privés, il souligne aussi la responsabilité (ou la complicité) des déposants à titre individuel :

      And it is somehow your fault too. When the banks kept on increasing the interest rate on deposits to attract dollar savings, people gladly joined in. Between 2015 and 2019 deposits by residents in Lebanon in foreign currencies (mainly dollars) increased by $20 billion, mostly in high-interest earning term deposits averaging one year.

      In parallel, the depositors enjoyed low taxes on wealth and interest income, which was barely increased recently, but still much lower than many other countries. This income many Lebanese earned was spent on mostly imported, expensive and non-essential commodities, increasing the country’s need for more dollars to finance these imports.

      So what can be done? You can start by limiting your unnecessary consumption, taking less loans, and accepting that interest rates on your savings go down –of course, the big depositors should lead by example first. You should also not run to the bank to withdraw cash you don’t need, since this might actually cause more panic and less money for everyone. And you should keep on protesting, since a new “clean” government is a cornerstone to regaining trust in the system and reinvigorating our economy.

  • 17 personnes arrêtées en Algérie pour des transferts illicites de capitaux
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2546

    Sans l’aide d’Interpol, la police algérienne n’aurait pas réussi ce coup de maître. L’arrestation de 17 personnes impliquées dans une prise et un transfert illicite de capitaux en devises. Et bien sûr il s’agit d’importateurs véreux et d’employés de banques, selon une source judiciaire… Dans certains médias étrangers le premier commentaire qui est accolé à cette information que l’agence Reuters a rapporté aussi, reste celui de la chute du prix du pétrole. En effet ces arrestations qui sont les premières du (...)

    #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, Afrique, Monde (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Catastrophe urbanistique au #Kosovo : le #chaos_urbain de #Pristina

    Connaissez-vous le « style classico-orientalo-américano-victorien improvisé » ? C’est lui qui caractérise les nouvelles constructions de la capitale du Kosovo. En 15 ans, 75% du bâti existant a été détruit, y compris les vieux quartiers, et la majorité des constructions nouvelles sont illégales.


    http://balkans.courriers.info/article25337.html

    #urbanisme #géographie_urbaine #ville

    • [citation du lien donné]

      Pour Visar Geci, l’un des architectes fondateurs d’Archis Interventions, la cause majeure de cette situation invraisemblable fut la #corruption. « Un inspecteur du bâtiment tolérait le début de votre construction et s’arrangeait pour qu’il n’y ait aucune visite de contrôle. Puis, un autre inspecteur découvrait votre chantier non autorisé et empochait des ’frais’. Ce petit manège se répétait plusieurs fois au cours de la construction. Aucun de ces édifices n’a été terminé sans que leurs propriétaires ne déboursent des milliers d’euros en ’frais complémentaires’ »...

      Quand-même pas si étonnant que ça, vu que Kosovo ainsi que l’ #Albanie est classifié par la #OCDE [ #OECD ] comme pays du #tiers_monde

      Un peu plus sur des conditions en détail

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Kosovo

      [...]

      Les problèmes économiques sont nombreux :

      Un taux de #chômage officiel autour de 40 %, qui favorise l’économie souterraine au détriment des finances publiques, et peut encourager des dérives mafieuses. De fait, un développement mafieux de l’#économie, un fort #crime_organisé, trafic de #drogue, d’organes et des détournements des fonds d’aide internationale sont soulignés.
      Les tensions irrédentistes du nord du pays accroissent les difficultés du pays.
      Le pays doit faire face à la dégradation ou à l’insuffisance des infrastructures que la guerre de 1999 n’a fait qu’aggraver. La distribution d’#électricité est souvent interrompue faute de réseaux et de moyens de #production suffisants. La principale #centrale_électrique du pays, située à Obilić, alimentée par le lignite extrait à proximité, est partiellement inopérante malgré les aides reçues de l’’Union_européenne. Le manque de fiabilité du réseau électrique a des conséquences sur toute l’économie et en particulier l’#industrie.
      Le pays n’offre pas assez de protection pour les #investissements étrangers, qui s’avèrent peu ou pas rentables, et qui par ailleurs manquent cruellement de promotion par le jeune État pour réellement soutenir et développer leurs activités.
      Aujourd’hui le #secteur_privé se développe toutefois plus vite que le #secteur_public largement sous-financé au regard des missions qu’il devrait offrir à la population.
      Mais depuis le début de la Grande Récession en 2008, dont le centre s’est déplacé vers l’Europe, l’État kosovar souffre lourdement de difficultés à trouver des #financements, mais aussi à rentabiliser les investissements et dépôts réalisés auprès des #banques étrangères et normalement utilisés pour garantir la #solvabilité de ses #emprunts. Il peine par ailleurs du fait du ralentissement mondial de l’activité (surtout avec les pays européens voisins eux aussi en difficulté, qui constituent pourtant son principal débouché commercial) et de sa forte dépendance énergétique qui se facture entièrement en devises étrangères. Enfin les apports de #devises par les populations kosovares émigrées se sont raréfiés et les efforts pour développer le #tourisme depuis l’#Europe se sont avérés coûteux, peu efficaces sans les #infrastructures vitales qu’il peine à garder fonctionnelles, et donc trop peu rentables pour lui apporter des entrées de taxes supplémentaires.

      Le principal employeur du pays (et pourvoyeur de devises) reste encore la base américaine de #Camp_Bondsteel, la plus grande aux #Balkans, faisant du Kosovo un État très dépendant économiquement des #États_Unis. Ces derniers se servant de cette base stratégique comme point de contrôle de la région, et d’observation de la Fédération de #Russie.

      [...]

      #USA #militaire
      #migration

  • Edito spécial du Mercredi 8 Avril 2014 : La victoire à la Pyrrhus des Etats-Unis sur BNP-Paribas Par Bruno Bertez | Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2014/07/09/edito-special-du-mercredi-8-avril-2014-la-victoire-a-la-pyrrhus-des-et
    https://pbs.twimg.com/media/BsBmLIzIAAAx8n9.jpg:large

    L’Eurogroupe envisage « de réfléchir sur les moyens d’accroître la place de la monnaie européenne dans le commerce international ». C’est une des conséquences de l’affaire dite BNP-Paribas. D’autres banques sont concernées, on parle du Crédit Agricole et de Deutsche Bank entre autres. Nous dirons, il était temps, et nous ajouterons, il est trop tard. Il aura fallu quinze ans pour que les incapables qui gouvernent l’Europe se rendent compte qu’il est nécessaire de promouvoir la devise européenne dans les échanges internationaux ! Et dire qu’il a été crée avec la propagande mensongère : « Nous allons faire concurrence au dollar » !

    https://pbs.twimg.com/media/BriVnfgCYAAkzK1.jpg:large

    ..... Ainsi, les excédents des Chinois, des Russes, des Emergents, et des Pays Producteurs de Pétrole sont utilisés pour acheter des actifs financiers américains, -des promesses-, ce qui en quelque sorte stabilise le système. Grâce à ce recyclage, les Etats-Unis bénéficient d’un pouvoir d’achat supérieur à celui dont ils disposeraient s’ils devaient régler leurs déficits par des exportations, ou par de l’or, ou par toute autre marchandise ou service réels. Les Américains bénéficient de ce que l’on appelle l’excès d’épargne mondiale, le fameux « saving glut » théorisé par Greenspan, puis Bernanke. Ceci a été désigné par des nombreux économistes sous le nom de BWII, Bretton Woods II. C’est le fameux paradoxe de Jacques Rueff qui, en son temps, énonçait : les Etats-Unis sont un joueur de billes qui perd ses billes, mais ceux qui gagnent leur rendent afin que le jeu puisse continuer.......

    >>>

    Sur ce dernier point, on sait que la CIA est vigilante et procède à des écoutes et à des simulations pour ne pas être prise au dépourvu. On en a un indice dans l’affaire de Facebook où l’armée a cofinancé une étude sur les comportements émotionnels et leur manipulation. On sait aussi que Google fournit des informations suivies sur le sentiment à l’égard des marchés, ce n’est pas par simple curiosité. Les marchés sont maintenant considérés comme des lieux de stratégie, de possibles champs de bataille, et il faut pouvoir déceler tout ordre ou mouvement nuisible organisé ou non, hostile ou non.

    <<<

    #1984
    #économie
    #finance
    #Changes
    #Devises
    #Etats-Unis
    #Europe
    #Géopolitique
    #Gestion_du_risque
    #Titrisation
    #Produits_Structurés
    #Marché_Obligataire
    #Marchés_Financiers
    #Marchés_Boursiers
    #Actions
    #Mondialisation
    #Risques_géopolitiques
    #Russie

  • CADTM - Comment les grandes banques manipulent le marché des devises
    http://cadtm.org/Comment-les-grandes-banques

    Opinion publiée par Le Monde.fr le 13.03.2014

    Les banques sont les principaux acteurs sur le marché des devises et elles entretiennent une instabilité permanente des taux de change. Plus de 95 % des échanges de devises sont de type spéculatif. Une infime partie des transactions quotidiennes en devises concerne des investissements, du commerce de biens et de services liés à l’économie réelle, des envois de migrants.

    Le volume quotidien des transactions sur le marché des devises tournait, en 2013, autour de 5 300 milliards de dollars (3799 milliards d’euros) ! Les banques qui disposent, comme les fonds de placement mutuel, de très importantes liquidités en usent et en abusent en poussant des monnaies à la baisse ou à la hausse afin d’obtenir des gains sur les différentiels de taux de change.

    Les banques jouent également de manière déterminante sur des dérivés de change qui peuvent provoquer des pertes considérables, sans compter les méfaits de l’instabilité des monnaies pour l’ensemble de la société. A partir de mai 2013, les monnaies de grands pays dits émergents (Inde, Brésil, Afrique du Sud, Russie, Turquie, Argentine…) ont été soumises à des attaques spéculatives et ont perdu dans certains cas jusqu’à 20% de leur valeur.

    SPÉCULATION

    Le taux de change entre le dollar et l’euro est aussi l’objet de la spéculation. Le marché des changes constitue le compartiment du marché financier global qui, aux côtés du marché des dérivés, a enregistré la plus forte croissance. Entre 1970 et 2013, le volume des transactions sur les monnaies a été multiplié par plus de 500 (passant d’un peu plus de 10 milliards à 5 300 milliards de dollars par jour).

    Alors qu’en théorie, la fonction principale des marchés des changes est de faciliter les échanges commerciaux internationaux, en 2013, le montant des transactions liées aux échanges de marchandises ne représentait même pas 2 % du montant des transactions quotidiennes sur le marché des changes.

    En 1979, il fallait l’équivalent de 200 journées d’activité sur les marchés de change pour atteindre le volume annuel des exportations mondiales. En 2013, 3,5 journées d’activité sur les marchés de change suffisaient à atteindre le volume annuel des exportations mondiales de marchandises......

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  • Quid de l’Ukraine face à la tyrannie des marchés ? (Ph. Béchade) | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/03/18/quid-de-lukraine-face-a-la-tyrannie-des-marches-ph-be

    ▪ En éteignant mes écrans boursiers vendredi dernier, je suis parti avec une boule au ventre. Compte tenu des menaces occidentales dont les conséquences étaient annoncées terribles, les actionnaires russes (et tout le monde sait que l’économie locale repose sur eux) risquaient de vivre un second Lundi noir après celui du 4 mars.

    Alors que florissaient en Occident des commentaires dignes des riches heures du maccarthysme à propos des sombres manoeuvres de l’Empire du Mal soviétique, le scrutin ukrainien se préparait dans le calme et sans incidents.

    Et malgré un résultat massif en faveur du rattachement à la Russie (96% et des poussières), je n’ai même pas entendu un dirigeant occidental dénoncer un scrutin truqué.

    Pas trace de flagrantes irrégularités, de bourrage des urnes, d’intimidation des votants : c’est un vrai scandale, les autorités locales n’ont même pas respecté — par anticipation — les mauvaises pratiques qui entachent la plupart des élections en Russie.

    On peut imaginer le pire : le Kremlin s’inspirant du vote en Crimée pour semer la confusion chez les Occidentaux… où le résultat négatif des consultations concernant les traités européens a été allègrement ignoré (mais ça c’est parfaitement légal) par les élites de Bruxelles.

    ▪ Pas de Lundi noir à la bourse de Moscou

    Quoi qu’il en soit, à Moscou, l’indice Micex (libellé en rouble) a bondi de 3,75%. Le RTS pour sa part (libellé en dollar) a grimpé de 4,9% après une chute de 28% depuis le 1er janvier.

    Le rouble lui-même a rebondi de 1,5% après avoir chuté de 12% face à l’euro en 10 semaines. Il valait 50,6 pour un euro et 36,30 pour un dollar. Les sherpas des marchés n’ont donc pas déclenché de grande offensive contre la devise russe — ce qui aurait induit un risque d’inflation massive alors que cette dernière dépasse déjà les 5%.

    Mais aussi et surtout, cela aurait pu conduire Moscou à sauter sur l’occasion de vendre massivement du dollar… et créer comme promis de fortes turbulences sur le Forex (marché des changes). En s’attaquant aux actifs russes, les Occidentaux prendraient le risque de subir un effet boomerang dévastateur.

    Car si les actionnaires russes n’ont plus grand-chose à perdre en cas de turbulences des marchés, il n’en va pas de même des détenteurs d’un portefeuille boursier à Wall Street, alors que tous les indices américains flirtent avec la stratosphère.

    Revenons donc sur Terre, comme les marchés financiers lundi. Les russophones de Crimée ont d’abord voté en faveur d’un attachement historique et quasi-charnel avec la Russie. Cela plutôt qu’en faveur d’un système économique florissant et politiquement démocratique où le peuple de la péninsule aurait davantage son mot à dire que sous la férule de Victor Ianoukovitch.

    ▪ Un dossier définitivement refermé ?

    Le scrutin de dimanche ne saurait occulter le problème des Tatars de Crimée (12% de la population) qui ont massivement boycotté le referendum. Leur principal représentant, Moustafa Djemilev, a répété à Vladimir Poutine qu’il reconnaissait la légitimité du nouveau pouvoir ukrainien (contrairement au maître du Kremlin) et n’entendait se soumettre qu’aux décisions de Kiev… qui de son côté ne cesse de marteler que le vote du week-end reste illégal et son résultat juridiquement nul.

    Malgré des protestations occidentales de pure forme, la Douma devrait dès ce mardi entériner le rattachement de la Crimée à la Fédération russe… et le rouble a été institué dès hier comme seconde monnaie officielle de la province.

    Tout ceci est évidemment scruté avec beaucoup d’attention dans les autres provinces russophones d’Ukraine, dont certaines ne reconnaissent pas non plus l’autorité politique et fiscale de Kiev.

    Les marchés quant à eux font comme si le dossier ukrainien se refermait avec la reconnaissance tacite par les Occidentaux de la souveraineté russe sur la Crimée… et comme si le risque de sécession d’autres provinces n’existait pas.

    Les toutes premières mesures prises par le Parlement de Kiev — confronté à une situation de quasi-faillite du pays — risquent de ne pas faire l’unanimité dans les provinces de l’est (où sont implantées de nombreuses usines d’armement appartenant à la Russie) : retraites divisées par deux, arrêt des subventions aux mines de charbon, hausse immédiate du prix de l’énergie.

    Un tyran a été chassé… mais la propagande russe aura tôt fait de convaincre les russophones de ne pas se plier à la tyrannie des marchés. Ces derniers tiennent le pays à la gorge et peuvent lui imposer n’importe quelle mesure visant à « rassurer » les créanciers. Sans parler de l’or ukrainien, qui s’est déjà envolé vers les Etats-Unis et qui n’est pas près de réintégrer les coffres de la Banque centrale à Kiev.

    Le jour où Vladimir Poutine dénoncera « le vol de l’or du Peuple » par les Occidentaux, vous pouvez être à peu près certain que l’embrasement de la situation et le processus de partition de l’Ukraine sera engagé. Les marchés cesseront alors de faire comme si de rien n’était, mais gageons que les initiés n’oublieront pas de vendre alors que les médias claironnent que « tout va bien ».

    Alors surtout, continuez de vous fier au comportement de l’or et de l’argent-métal plutôt qu’à celui du CAC 40 ou du S&P 500 : ce qui se passe sur les métaux précieux est beaucoup plus parlant que les stratégies cachées mises en oeuvre par les stratèges de Wall Street via les dérivés d’actions.

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