• Quand la DGSI traque l’ultragauche dans la communauté scientifique française
    https://www.lepoint.fr/societe/quand-la-dgsi-traque-l-ultragauche-dans-la-communaute-scientifique-francaise

    Sur la seule base de contacts avec l’ultragauche, qu’il nie, un ingénieur du Centre national d’études spatiales (Cnes) a été licencié. Il est question de la protection du potentiel scientifique et technique de la nation. Du risque d’affaiblir les moyens de défense de l’État ; de les détourner « à des fins de terrorisme, de prolifération d’armes, de destruction massive ou de contribution à l’accroissement d’arsenaux militaires ». C’est du moins ce qu’affirment notre Code pénal et notre Code de la sécurité (...)

    #activisme #licenciement #surveillance #DGSI

    • Il est question de la protection du potentiel scientifique et technique de la nation. Du risque d’affaiblir les moyens de défense de l’État ; de les détourner « à des fins de terrorisme, de prolifération d’armes, de destruction massive ou de contribution à l’accroissement d’arsenaux militaires ». C’est du moins ce qu’affirment notre Code pénal et notre Code de la sécurité intérieure, et qui justifie, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, d’avoir détruit la vie professionnelle de Mathieu*.

      Docteur en informatique, spécialiste en traduction et en gestion de ressources « termino-ontologiques » (sic), cet ingénieur du Centre national d’études spatiales (Cnes) s’est en effet vu reprocher par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’avoir eu des contacts en 2010 et 2017 avec l’ultragauche. Des accusations très vagues, mais suffisantes pour que le quadragénaire se voie refuser l’accès à la zone à régime restrictif (ZRR) du #Cnes et, donc, par la suite des choses, à être licencié en octobre 2019.

      Une enquête administrative aux résultats contestés

      L’histoire n’est pas banale. On la connaît pourtant dans un autre contexte, quand des personnes soupçonnées d’accointances djihadistes ou islamistes ont été assignées à résidence pendant l’état d’urgence, sur la base des fameuses notes blanches de la DGSI, des notes non signées, non datées, rarement sourcées, qui mettaient en avant leur dangerosité. Des militants écologistes avaient connu le même sort en novembre 2015, se voyant interdire de manifester par peur qu’ils créent des troubles publics pendant la COP21, dans un contexte élevé de menace terroriste.

      Mais le cas de Mathieu est différent : les autorités, sans fournir la moindre #preuve de sa dangerosité, lui interdisent tout avenir professionnel dans l’#aérospatiale, au nom d’opinions politiques ou d’amitiés à l’ultragauche qu’il est supposément censé avoir. Et qu’il nie. Tout commence en décembre 2017. Mathieu signe un CDD avec un sous-traitant du Cnes et obtient l’autorisation d’accéder à la #zone_à_régime_restrictif (#ZRR), où sont traitées des #données_sensibles.

      L’ingénieur décroche un CDI

      Mathieu travaille bien, ses collègues saluent son implication. Il obtient un CDI en avril 2019. À cette occasion, une nouvelle #enquête_administrative est menée, comme la loi le prévoit, pour vérifier que son « comportement [...] n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées ». Cette enquête est obligatoire pour tout personnel qui souhaite accéder à une ZRR.

      Sans que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche le justifie, et à la surprise générale, un #avis_défavorable va cependant être rendu. Mathieu n’ayant plus accès à la ZRR du Cnes, il ne peut plus exercer ses missions. Il est licencié.

      Une #note_blanche totalement vide

      Le quadragénaire et son avocat, Me Raphaël Kempf, saisissent alors la justice pour tenter d’obtenir l’annulation de cet avis défavorable rendu par le ministère, lequel se cache derrière le « secret de la #défense_nationale » et le « #confidentiel_défense » pour refuser de se justifier. Avant, quelques semaines plus tard, de finalement accepter de livrer la note blanche de la DGSI sur laquelle est appuyée sa décision.

      Cette dernière ne comprend qu’une phrase : « Mathieu X. est connu de la Direction générale de la sécurité intérieure pour être apparu en 2010 et 2017 en relation avec la mouvance de l’#ultragauche_radicale. » De quel mouvement s’agit-il ? Dans quel cadre ? A-t-il bu une bière avec Julien Coupat ou participé à une manifestation violente aux côtés d’Antonin Bernanos ? Les #services_de_renseignements ne disent rien d’autre.

      « Extension du domaine du #soupçon »

      La jurisprudence est claire : pour que ces notes blanches soient prises en considération par le tribunal administratif, elles doivent pourtant apporter des éléments factuels, « précis et circonstanciés », qui puissent être, le cas échéant, contestés. « Or, mon client est ici dans l’incapacité de se défendre, s’insurge Me Kempf. Pour paraphraser Michel Houellebecq, nous sommes dans l’extension la plus totale du domaine du soupçon, soupçon qui n’est absolument pas étayé. »

      L’avocat poursuit : « Qu’est-ce que l’ultragauche ici ? De quoi parle-t-on ? Aucune indication n’est donnée quant aux personnes qui seraient membres de cette mouvance avec lesquelles Mathieu X. aurait été en relation. Il n’est pas plus précisé quelle est la nature de ces relations, si elles étaient voulues, ou seulement fortuites et occasionnelles. »

      Pas de menace

      Dans un jugement du 9 janvier 2020, le tribunal administratif de Toulouse a donné raison à l’ingénieur. « L’accès à une zone à régime restrictif est soumis à l’impératif qui s’attache à protéger les accès aux #savoirs, #savoir-faire et #technologies les plus "sensibles" des établissements publics et privés, dont le détournement et la captation pourraient porter atteinte aux intérêts économiques de la nation, renforcer des arsenaux militaires étrangers ou affaiblir les capacités de défense de la nation, contribuer à la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, et être utilisés à des fins terroristes sur le territoire national et à l’étranger », peut-on lire dans la décision.

      Et les juges de conclure : « Il résulte de l’instruction et notamment des documents versés au dossier par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans le cadre du débat contradictoire devant le tribunal de céans que les seuls faits reprochés à Mathieu X. ne relèvent pas du secret-défense et se limitent pour Mathieu X. à "être apparu en relation en 2010 et 2017 avec la mouvance de l’ultragauche radicale". Ces éléments peu précis et circonstanciés ne constituent pas des motifs de nature à faire obstacle à ce que le requérant ne puisse pénétrer dans la zone à régime restrictif du Cnes et n’établissent pas en quoi Mathieu X. constituerait une menace pour le potentiel scientifique ou technique de la nation. »

      Le ministère de l’Enseignement supérieur a fait appel. Une audience aura lieu dans les prochains mois. Contacté, le Cnes explique ne pas avoir de marge de manoeuvre dans cette affaire et être « lié à l’avis de son ministère de tutelle ». Mathieu n’a pour le moment pas retrouvé de travail.

      https://www.lepoint.fr/societe/quand-la-dgsi-traque-l-ultragauche-dans-la-communaute-scientifique-francaise
      #DGSI #France #licenciement #extrême_gauche #ultragauche #chercheurs #liberté_académique #recherche #science #nationalisme #sécurité #MESRI

  • Les auxiliaires privés du renseignement français, avec Bernard Barbier
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-des-espions-saison-2-les-nouveaux-corsaires/les-auxiliaires-prives-du-renseignement-francais-avec-bernard-barbier-

    Dans le domaine de la sécurité étatique, on taisait les informations sous la formule « secret d’Etat ». Une tendance a priori paradoxale se banalise : les services de renseignement sous-traitent avec le secteur privé, y compris en France - pays longtemps resté rétif aux entrepreneurs en souveraineté. Les Etats anglo-saxons, et plus particulièrement la couronne britannique, s’appuient volontiers sur des opérateurs privés pour mener leurs opérations de renseignement et de guerre clandestine. La France, à (...)

    #DGSE #surveillance

  • L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda

    Ernest London

    https://lavoiedujaguar.net/L-Etat-francais-et-le-genocide-des-Tutsis-au-Rwanda

    « L’État français a, par pur cynisme, choisi le camp qui lui apparaissait le plus à même de maintenir le Rwanda dans sa zone d’influence. » Raphaël Doridant et François Graner reprennent tous les éléments constitutifs de la complicité française rassemblés et analysés depuis vingt-cinq ans. Diplomatique, militaire, financière, médiatique, celle-ci remonte à la préparation du génocide, s’est poursuivie pendant et après. Idéologique même, puisque les responsables politiques et militaires français ont largement répandu la propagande hutue, la négation du génocide et celle de leur propre rôle.

    Ils reviennent sur l’histoire du pays. Avant la colonisation par l’Allemagne à partir de 1894, puis par la Belgique à partir de 1916, la société est articulée autour de groupes sociaux qui ne sont aucunement des catégories ethniques : les Hutus étaient agriculteurs, les Tutsis éleveurs et les Twas potiers. « Les Européens, imprégnés de l’idée de hiérarchie des races humaines, projettent ce paradigme sur les peuples qu’ils découvrent en pénétrant à l’intérieur du continent africain. » Les colonisateurs s’appuient sur une élite tutsie, assimilée à une « race » supérieure, pour asseoir leur domination et enseignent cette supériorité sur la base pseudo-scientifique du mythe d’un ancien peuplement hamitique éthiopien venu « civiliser » les « Nègres » de la région. Dans les années 1930, une immatriculation « éthique » est mise en place. (...)

    #Afrique #France #Rwanda #Hutus #Tutsis #génocide #archives #Mitterrand #Juvénal_Habyarimana #Interahamwe #DGSE

  • A strange war
    https://aboutintel.eu/france-anti-terrorist-republic

    France has long taken pride in and drawn strength from its universalist, secular principles. On the heels of the “war on terror” and the dubious radicalisation doctrine surrounding it, however, the institutional landscape has changed and a new public narrative has taken hold ; one that misjudges the complexities of the world, blurs the line between liberalism and authoritarianism, and further essentialises identity. French democracy will have to pay a hefty political price for this feverish (...)

    #CNCTR #DGSE #OTAN #anti-terrorisme #FiveEyes #Islam #surveillance

  • Une petite note manuscrite du renseignement extérieur allemand brise un très vieux secret
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/24/une-petite-note-manuscrite-du-renseignement-exterieur-allemand-brise-un-tres

    Des révélations de la presse allemande éclairent Maximator, une alliance de cinq pays européens, dont l’Allemagne et la France, dans le domaine du renseignement technique, active depuis 1976. Une feuille griffonnée d’une écriture en pattes de mouche, quatre colonnes que l’on devine rapidement tracées au stylo-bille bleu, et un titre : « Coopération technique BND/Wicke », soit pour les non-spécialistes « Coopération technique entre le service du renseignement allemand extérieur BND (...)

    #DGSE #GCHQ #BND #écoutes #surveillance

  • Comment le CAC 40 a aspiré les « grands flics » de la Place Beauvau
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190720/comment-le-cac-40-aspire-les-grands-flics-de-la-place-beauvau

    L’affaire Squarcini révèle un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années : la reconversion des patrons des plus prestigieux services de police dans le privé. Pour le meilleur et pour le pire. Fin septembre 2016, Bernard Squarcini, ancien patron du renseignement intérieur, et Christian Flaesch, ancien patron du 36, quai des Orfèvres, étaient mis en examen dans une affaire de trafic d’influence. Deux anciennes figures de la police reconverties dans le privé. Squarcini avait fondé sa propre (...)

    #DGSE #Ikea #LVMH #Renault #corruption #surveillance

  • Palantir met la main sur les données du NHS pour une livre sterling
    https://korii.slate.fr/tech/sante-royaume-uni-covid-19-palantir-acces-donnees-personnelles-nhs-1-liv

    Le système de santé britannique offre ses trésors aux géants de la tech, notamment à la firme de Peter Thiel. Afin de gérer l’épidémie de Covid-19, de nombreux pays se sont tournés vers des solutions technologiques de tracing pour enrayer la propagation du virus. La France a décidé de développer elle-même son application, StopCovid, disponible depuis le 2 juin. De son côté, le Royaume-Uni s’est tourné vers des géants de la tech. L’ONG openDemocracy, dans un billet de blog publié le 5 juin, a révélé que le (...)

    #COVID-19 #Azure #CloudComputing #openDemocracy #santé #extrême-droite #BigData #HealthDataHub #Palantir #Microsoft #Google #Faculty (...)

    ##santé ##DGSI

  • Données de santé : l’AP-HP écarte la proposition de Palantir
    https://www.bfmtv.com/tech/donnees-de-sante-l-ap-hp-ecarte-la-proposition-de-palantir-1894772.html

    Des pourparlers avaient été entamés entre Palantir et l’AP-HP, pour élaborer un outil numérique de suivi de l’épidémie de Covid-19. Les hôpitaux de Paris ont refusé la proposition du géant américain. Le débat est clos. L’AP-HP n’aura pas recours aux services de Palantir. Le géant américain de l’analyse de données était entré en contact avec les hôpitaux de Paris, pour mettre au point un outil de « lutte contre le virus », révélait Bloomberg début avril. À la clé, la possibilité de mieux suivre l’épidémie ou (...)

    #surveillance #santé #COVID-19 #BigData #bénéfices #CIA #Palantir #DGSI #Airbus

    ##santé

  • #Services_publics : « des usagers seuls face à un écran »
    https://www.banquedesterritoires.fr/rapport-genest

    La réorganisation des services de l’État conduite tambour battant depuis le milieu des années 2000 a contribué au développement d’un « fort sentiment d’abandon » d’une grande partie de la population, mais aussi des élus locaux et de certains agents sur le terrain. C’est le constat du sénateur LR de l’Ardèche Jacques Genest dans son rapport intitulé Agir pour nos concitoyens : redonner de la proximité et de l’efficacité à l’#action_publique dans les territoires (http://www.senat.fr/notice-rapport/2019/r19-334-notice.html), présenté devant la commission des finances, le 19 février, qui s’inscrit dans les pas des députés Jean-Paul Dufrègne et Jean-Paul Mattei.

    #rgpp #map #action_publique_2022 #budget_de_l'État #déficit #dématérialisation #haut_débit #forces_de_sécurité #anct #aménagement_du_territoire #préfectures #maisons_France_services #trésorerie #dgfip #santé #offre_hospitalière #hôpitaux #médecine_libérale

  • Services secrets : la NSA a favorisé l’émergence d’une amicale de renseignement
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/01/27/services-secrets-la-nsa-a-favorise-l-emergence-d-une-amicale-de-renseignemen

    Plusieurs notes dévoilées par le lanceur d’alerte Edward Snowden témoignent du poids de la coopération entre la France et ses alliés occidentaux. La scène apparaît dans une note secrète de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, datée du 8 décembre 2008, dévoilée par Edward Snowden, l’ex-contractuel du plus puissant service secret technique au monde, devenu lanceur d’alerte. Du 15 au 17 octobre 2008, près d’Haguenau, dans le nord de l’Alsace, la NSA est venue former le 54e régiment spécialisé dans (...)

    #DGSE #GCHQ #NSA #BND #législation #écoutes #surveillance #web

  • Le nouveau visage de la surveillance de masse technologique
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/nouveau-visage-surveillance-masse-technologique

    « À l’heure où la reconnaissance faciale investit nos visages, où les assistants vocaux intelligents s’invitent dans nos salons, et où Instagram recompose nos rapports sociaux, est-il encore possible de se tenir à l’abri des regards ? » C’est la question qu’Olivier Tesquet nous invite à poser dans À la trace. Interview. Journaliste chez Télérama, Olivier Tesquet décrypte depuis dix ans (Comprendre WikiLeaks, Dans la tête de Julian Assange) la façon dont l’omniprésence de la surveillance recompose à sa (...)

    #DGSI #Google #CambridgeAnalytica #Palantir #Ring #Facebook #Instagram #TripAdvisor #Uber #Yelp #algorithme #CCTV #domotique #biométrie #consentement #facial #reconnaissance #data #DataBrokers #datamining #enseignement #BigData #InternetOfThings (...)

    ##SocialCreditSystem ##SocialNetwork ##travailleurs ##_

  • « La société américaine Palantir, proche de la CIA, est toujours indispensable aux espions français »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/29/l-americain-palantir-est-toujours-indispensable-aux-espions-francais_6021016

    La DGSI vient de renouveler son contrat avec la société américaine spécialisée dans l’analyse de données. La France peine à faire émerger une alternative à une entreprise aussi bien financée, analyse Philippe Escande, éditorialiste au « Monde ». Chronique. Branle-bas de combat à l’Assemblée nationale. Au son du clairon, les troupes se mobilisent au nom de la souveraineté technologique dans le domaine militaire. Des élus de tous bords ont écrit une lettre commune au premier ministre pour s’alarmer de la (...)

    #Airbus #Atos #Huawei #In-Q-Tel #Microsoft #Nokia_Siemens #Palantir #Safran #Sony #CIA #algorithme #anti-terrorisme #firme #migration #BigData #surveillance (...)

    ##DGSI

  • Yémen/ventes d’armes : 14 ONG dénoncent la convocation par la DGSI de l’ONG ASER
    27.09.2019
    https://www.ldh-france.org/yemen-ventes-darmes-14-ong-denoncent-la-convocation-par-la-dgsi-de-long-

    Communiqué commun

    « L’intimidation de représentants de la société civile est une atteinte grave à notre démocratie » – (ONG)

    Paris, 27 septembre 2019 – 14 ONG humanitaires et de défense des droits humains dénoncent la convocation par les services de renseignement français du président d’une ONG française demandant un véritable contrôle des ventes d’armes françaises à l’étranger.

    Benoît Muracciole, président d’Action Sécurité Ethique Républicaines (ASER), est convoqué par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le 2 octobre prochain, en raison d’une suspicion « d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de compromission du secret de défense nationale. »

    Des journalistes avaient déjà fait l’objet de convocations similaires par la DGSI, comme Geoffrey Livolsi et Mathias Destal du média d’investigation Disclose, ainsi que Benoît Collombat de la cellule investigation de Radio France en mai dernier, pour avoir publié des notes classées « confidentiel défense » de la Direction du renseignement militaire (DRM).

    Celles-ci confirmaient que des équipements militaires français achetés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont engagés dans la guerre au Yémen, avec un risque majeur d’utilisation dans des attaques illégales contre des populations civiles, ce que nos organisations mettent en lumière depuis déjà plus d’un an.

    Benoît Muracciole, Président d’ASER, est inquiété pour avoir utilisé de manière responsable des informations publiques essentielles à une action juridique contre le gouvernement français, informations qui n’ont, en outre, révélé aucune opération militaire française en cours, ni mis aucun personnel français en danger. (...)

    ONG signataires : Acat-France, Action contre la faim, Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS), Care France, Fédération international des droits de l’Homme (FIDH), Handicap International – Humanity & Inclusion, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Médecins du monde, Observatoire des armements, Oxfam France, Salam for Yemen, Sherpa, SumOfUs, Yemen Solidarity Network

    #armes #armement #armes_françaises #Yémen #guerre #conflit
    #intimidation #DGSI

  • Comment la France a tenté de sauver le régime de Bouteflika

    https://oumma.com/comment-la-france-a-tente-de-sauver-le-regime-de-bouteflika

    Dans cet entretien accordé à l’Esprit d’actu, Nicolas Beau, directeur de Mondafrique, dévoile les grandes manœuvres déployées par la France pour sauver à tout prix le régime de Bouteflika. Il évoque notamment des réunions qui ont eu lieu à Paris, entre la DGSE ( services secrets français) et l’attaché militaire algérien, lequel croupit depuis en prison en Algérie. Cet attaché militaire était par ailleurs un proche du général Tartag, coordinateur des services algériens auprès de la Présidence algérienne sous Bouteflika, qui a également été arrêté en mai 2019 pour complot contre l’Etat.

    #Algérie #DGSE #services-secrets

  • [video] « Revenants du #Rojava ». Après André Hébert, c’est au tour de Qandil Azad d’atomiser le communiqué de presse de la #DGSI transmis par Matthieu Suc et Jacques Massey via Mediapart. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’y a eut visiblement AUCUNE enquête !
    https://vimeo.com/358423018

    Il ajoute des sources et deux autres réponses parues sur @lundimatin :

    Réponse de André Hebert :
    https://lundi.am/Andre-Hebert-ancien-volontaire-du-Rojava-repond-a-Mediapart

    Réponse de Corrine Morel Darleux :
    https://lundi.am/Mediapart-et-le-Rojava-la-DGSI-en-embuscade

    Qui est Henry Krasucki :
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Henri_Krasucki

    Mort de Gabar légionnaire :
    https://rojinfo.com/gabar-legionnaire

    Cérémonie d’hommage à Kendal Breizh :
    https://20minutes.fr/monde/2235479-20180311-bretagne-hommage-rendu-kendal-breizh-combattant-breton-tu

    Ravachol mytho et balance :
    https://kurdistan-au-feminin.fr/2019/03/29/ravachol-mediatisation-de-la-mediocrite-et-tribune-pour-une-bar

    Pour rappel, l’article de @mediapart : https://seenthis.net/messages/799620

    #renseignements #guerre #Daesh #terrorisme #mythe #ennemi_interieur

    • Qandil Azad vient de transmettre la triste information suivante :

      Jamie Janson s’est suicidé mercredi dernier.
      Membre des YPG, il avait participé à plusieurs opérations en Syrie, contre Daesh ainsi que contre l’État turc, à Afrin.
      Il n’est pas impossible que les poursuites contre lui (comme contre d’autres volontaires) des autorités britanniques et l’absence de fait de soutien psycho-social aient pu conduire à un tel geste.
      Il s’agit du 6eme volontaire international des YPG qui ait mis fin à ses jours.
      (Texte du camarade Stéphane Barth)

      #suicide #veterants

    • « Revenants » du Rojava : Mediapart face aux critiques

      L’enquête de Mediapart sur "les revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement" a suscité un tollé sur le site Lundi matin, où plusieurs militants pointent "une enquête biaisée" relayant sans distance les vues de la DGSI. Mediapart, qui reconnaît une erreur, a modifié son article. Un des coauteurs de l’enquête nous répond.

      "Ces revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement". C’est le titre d’une enquête de Mediapart qui a fait s’étrangler une partie de la gauche libertaire ces derniers jours. Publiée le 1er septembre, l’enquête s’intéresse aux quelques militants français partis combattre Daech aux côtés des Kurdes dans l’enclave autonome du Rojava.

      En février 2018, nous consacrions une émission à cette expérimentation politique complexe, qui s’élabore sur ce territoire kurde du nord de la Syrie.
      Un territoire où les combattants des milices kurdes YPG (les Unités de défense du peuple) ont été rejoints par une foule hétéroclite d’Occidentaux venus prendre les armes contre l’Etat islamique, dont certains voient dans le Rojava, son organisation autonome et sa constitution (droit des minorités, égalité des sexes), le moteur d’une révolution sociale. Mais l’angle choisi par Mediapart est tout autre.

      Les journalistes Jacques Massey, spécialisé dans les questions de sécurité, et Matthieu Suc, qui suit les affaires de terrorisme pour Mediapart, ont entrepris de raconter la façon dont les services de renseignement perçoivent le retour en France de ces quelques militants français : comme "une menace". L’enquête fait la part belle aux déclarations de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, fusion des RG et de la DST) et aux confidences d’agents des services qui agitent le spectre du risque de "passage à l’acte" que constituerait le retour en France de ces "militants d’ultragauche", ayant suivi "une formation militaire au Rojava".
      En introduction de son enquête, Mediapart résume : "Certains d’entre eux voudraient passer à l’acte en France. Les services ont la conviction que l’homme ayant tiré sur un hélicoptère de la gendarmerie lors de l’évacuation de NotreDame-des-Landes était un vétéran du Rojava."

      Lundi matin : "la dgsi en embuscade"
      Depuis sa parution, l’article de Mediapart n’en finit plus de susciter un tollé. En deux jours, le site de gauche radicale Lundi Matin a publié pas moins de trois contenus pour dénoncer une "enquête biaisée" relayant sans distance la voix de la DGSI.
      Lundi 4 septembre, Lundi Matin publie "Mediapart et le Rojava, la DGSI en embuscade ?", une tribune signée de Corinne Morel Darleux, conseillère régionale de Rhône-Alpes (ex-France insoumise et ex-secrétaire nationale du Parti de Gauche). Elle éreinte l’enquête du site d’information, qui selon elle "livre un dossier à charge, clé en main" avec "tout l’attirail de l’« ultra-gauche » fantasmée par la DGSI".
      Dans les heures qui suivent, Lundi matin enchaîne avec un article signé de la rédaction, expliquant : "Si Mediapart est connu pour la rigueur, la qualité et la précision de ses enquêtes, celle de Matthieu Suc et Jacques Massey, rubriquée dans la section « terrorisme » du site, nous est apparue pour le moins légère si ce n’est même salement biaisée." A l’appui de ces propos, le site, qui s’est entretenu avec des ex-volontaires du Rojava, apporte des éléments de contre-enquête factuels qui vont être étayés dans les heures qui suivent par la publication d’une troisième article : une tribune d’André Hébert, ancien volontaire du Rojava, le seul nommément cité dans l’article de Mediapart, et qui pointe lui aussi une "narration anxiogène" et un "article insultant, plein d’insinuations et de rumeurs" qui selon lui "a tout l’air d’une commande de la DGSI aux journalistes de Mediapart." Suite à cette salve d’articles, interpellé sur Twitter, le journaliste Mathieu Suc a reconnu une "erreur matérielle" (voir ci-dessous) et procédé à une mise à jour de l’article. Nous passons en revue les principaux points de discorde et les réponses que nous a apportées Matthieu Suc. des services qui soufflent le chaud et le froid.
      Avec cet article, Mediapart a donc choisi de s’intéresser aux suspicions du renseignement à l’égard de ces militants. Soit. Le site nous en prévient assez tôt dans l’article : "Ces derniers mois, les services de renseignement se sont inquiétés à plusieurs reprises de « la menace » représentée selon eux par ces « activistes d’ultragauche », qu’ils soient militants marxistes ou anciens zadistes, de retour du Rojava." Mediapart rapporte en effet que les services surveillent ces militants très en amont "si d’aventure certains revenants du Rojava passaient à l’acte." Le profil de ces militants poserait "un important problème sécuritaire". En cause, " la formation militaire qu’ils y ont acquise", écrit Mediapart, qui précise : "Dans le lot, certains ont même suivi une formation aux explosifs." Ces militants partis combattre Daech aux côtés des unités de combat kurdes, arabes et yézidies menaceraient donc la France ? A l’appui, Mediapart cite "un haut gradé" qui souffle le chaud et le froid : ces militants "se constituent en cellules que l’on pourrait qualifier de préterroristes", affirme-t-il, tout en ajoutant aussitôt : "Et c’est tout. Même si cela reste une préoccupation, la violence exprimée par ces militants ne s’est pas pour l’heure matérialisée." C’est-à-dire ? La DGSI, citée par Mediapart, est tout aussi peu claire : "Les membres de l’ultragauche n’ont pas encore franchi la ligne ténue qui les sépare du terrorisme". Soulagement ? Pas si vite. Car, si l’on en croit "un haut gradé d’un service de renseignement" dont Mediapart rapporte là encore les propos : "La menace que certains d’entre eux peuvent faire peser sur les institutions françaises, sur les forces de l’ordre, est une préoccupation générale et constante."

      Mediapart : "Notre erreur est incontestable"

      Mais quid de la dite "menace" ? Très tôt dans l’article, les journalistes de “Mediapart” l’accréditent, en avançant que la justice partagerait elle aussi cette suspicion. Ainsi Mediapart écrit : "Ce « savoir-faire » est suspecté de pouvoir servir « dans le cadre d’actions violentes de l’ultragauche révolutionnaire », selon les termes d’une décision de justice rendue en décembre 2016, qui privait un militant de son passeport et l’empêchait de repartir sur zone." Seulement voilà, il n’y pas eu de décision de justice contre les combattants français. C’est même l’inverse. Ce que Mediapart a pris ici pour une décision de justice est en réalité un arrêté du ministère de l’Intérieur. Qu’est-ce que ça change ? "Le problème, ici, c’est que l’arrêté a été contesté mais surtout annulé, par une décision de justice cette fois-ci", rappelle Lundi Matin, qui produit l’arrêté ainsi que la véritable décision du tribunal administratif de Paris. Lequel estimait, le 31 mars 2017, que les "éléments ne suffisent pas à démontrer que les convictions et engagements politiques de M. XXX sont susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français." En d’autres termes, loin d’établir sa dangerosité, la justice a au contraire donné raison au militant, ordonné que son passeport lui soit restitué et condamné l’Etat à lui verser la somme de 1000 euros. "Bref, une toute autre histoire que celle racontée par la DGSI, Matthieu Suc et Jacques Massey", raille Lundi matin.
      Interpellé sur Twitter, Matthieu Suc parle d’une "erreur matérielle". Dans la foulée, sur Mediapart, le passage en question est corrigé et une mise à jour renvoie désormais à l’article de Lundi matin. "Notre erreur est incontestable. D’autant que la condamnation du ministère de l’Intérieur par le tribunal administratif est assez sévère", reconnaît d’emblée Matthieu Suc auprès d’Arrêt sur images, en expliquant, au sujet des documents sortis par Lundi matin, qu’il aurait été "ravi de les mettre dans l’enquête".
      Le plaignant, lui, n’a pas tardé à se manifester après la parution de l’enquête. Le militant "blanchi" par la justice, "c’est moi" explique ainsi l’ex-volontaire du Rojava, André Hébert, dans la tribune parue le 4 septembre sur Lundi matin. Il a rencontré un des deux journalistes. Hébert explique qu’il lui avait pourtant proposé d’avoir accès à ce jugement, ce que le journaliste a refusé. "Oui, on aurait dû prendre connaissance de ce document à ce moment-là", reconnaît Suc auprès d’Arrêt sur images, sans apporter plus d’explications. Si pour Hébert le contresens manifeste de Mediapart sur la décision de justice est "l’erreur la plus grossière" de l’enquête, ce n’est pas le seul point qui a fait tiquer les militants. un ancien du rojava attaque un hélico de la gendarmerie ?
      Toujours à l’affût de "la menace" que représenteraient les anciens du Rojava, et juste après avoir expliqué à tort que la justice la considérerait comme fondée, les auteurs écrivent : "Cette crainte qu’inspirent les militants d’ultragauche de retour du front syrien se serait matérialisée le 9 avril 2018". Tout du moins, "à en croire les services de renseignement", précise l’article. Et Mediapart de rappeler que ce jour là, à Notre-Dame-des Landes, "un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie nationale essuie plusieurs tirs de fusée éclairante". Quel rapport avec les volontaires du Rojava ? "Sans pouvoir l’établir judiciairement, les services de renseignement ont la conviction d’avoir identifié l’auteur de cette attaque, un zadiste vétéran du Rojava."
      Dans sa tribune publiée sur Lundi matin, Corinne Morel Darleux écrit :"Nul besoin au demeurant d’être un « vétéran du Rojava » pour manier une fusée éclairante, une rapide recherche indique qu’elles sont vendues sur Internet pour les « soirées illuminées, fêtes nationales, départ en retraite, événements, fiançailles, mariage, baptême »."
      De son côté, Lundi matin considère que "si la mise en scène peut prêter à rire, les accusations n’en sont pas moins graves et sans autre fondement qu’une « conviction » que les services de renseignement reconnaissent être incapables d’établir judiciairement." Pour sa part, Matthieu Suc nous répond : "Je conçois que notre enquête puisse susciter de l’émotion et de la contestation. Mais si vous regardez bien, toutes les informations qui proviennent des services de renseignements, on les a mises dans la bouche des services de renseignement."

      Un "haut gradé croit savoir..."

      Ce que reprochent surtout Lundi matin, Morel Darleux et Hébert à Mediapart, c’est de relayer sans distance les convictions réelles ou supposées des services. Notamment au sujet des liens supposés entre les combattants du Rojava et des faits survenus en France. "Moins sanglante, la perspective d’une convergence des luttes avec la mouvance anarchiste, qui s’adonne depuis l’été 2017 à une activité incendiaire, inquiète", écrivent les journalistes, au sujet de "mystérieux incendiaires qui multiplient les actions de sabotage et de dégradation, en solidarité avec des anarchistes actuellement incarcérés en France et en Italie."

      Mediapart égrène la liste des forfaits : gendarmeries attaquées en 2017 à Limoges, Grenoble et Meylan, incendies de la radio France Bleu Isère et d’un relais radio à Grenoble en janvier 2019, de véhicules de la mairie à Paris en mars et d’un véhicule de l’armée lors du mouvement des Gilets jaunes à Saint-Nazaire. Quel rapport avec le Rojava et ses combattants français ? "Le choix de s’en prendre aux symboles de l’État et à ses forces de l’ordre épouse les objectifs de certains revenants du Rojava", écrit Mediapart qui à l’appui cite un "haut gradé" qui "croit savoir" que les volontaires de retour en France "sont en contact avec d’autres franges de l’ultragauche, dont les incendiaires qui sont des militants aguerris, déployant de solides techniques de clandestinité." Dans son article, Lundi matin tacle : "En tout cas, ce haut gradé n’a visiblement pas jugé utile de partager ses informations avec ses collègues enquêteurs, qui n’ont jusqu’à présent inquiété personne pour ces incendies."

      "Ce n’est pas du tout une commande des services"

      Plus généralement, Lundi matin estime au sujet de l’enquête que "l’action des services, ici, est d’ordre psychologique et éditorial : profiler une menace, convaincre qu’elle est bien réelle, imposer un imaginaire, des éléments de langage et une grille de lecture." Et d’ajouter : "La cible première, ce ne sont pas les volontaires qui reviennent du Rojava mais bien Mediapart et ses abonnés." Matthieu Suc récuse l’accusation de téléguidage, rappelant qu’il a publié plusieurs enquêtes à charge contre les renseignements. Suc l’assure : "Pour cette enquête, on a vu une dizaine de personnes, parmi eux certains qu’on pourrait qualifier de serviteurs de l’Etat à des degrés divers, mais aussi des gens qui sont de l’autre côté de la barrière." Il ajoute : "Au delà de ça, le plus important pour moi, c’est cette fameuse vidéo-communiqué où un petit nombre de militants appelle à frapper la France. " Dans cette vidéo diffusée en français, en avril 2018, par l’Antifascist Forces in Afrin (AFFA), titrée "Contre Macron et son monde", on entend : "Nous avons combattu l’État islamique et l’État turc. Nous combattrons l’État français avec la même détermination. […] Ouvrons de nouveaux fronts et détruisons nos cibles." Dans sa tribune, André Hébert parle simplement de "vidéos faites sur le coup de l’émotion, qui n’engagent que leurs auteurs." Même... Mediapart, dans ce même article, rappelle que face "au tollé suscité au sein même de la mouvance, la proclamation est vite effacée" et que "l’auteur s’en mord encore les doigts."

      "revenants"

      Certains termes, également, font réagir. Notamment celui de "revenants" pour qualifier ces combattants de retour, terme utilisé pour désigner les vétérans du djihad. "On n’y a pas vu une charge particulière. Pour moi, c’était presque plus doux que combattant. Il n’y avait pas une volonté de dramatiser", estime Suc.
      Corinne Morel Darleux dénonce elle aussi dans sa tribune la tonalité anxiogène de l’article ("cette Une, entre radicalisation et film de zombie", "cette photo hérissé de kalachnikovs" qui accompagne l’article). "On frémit", ironise-t-elle en rappelant, comme le précise au fil de son article Mediapart, que ces internationalistes français sont loin d’être légion, "une douzaine" rentrés en France, "moins de dix" encore sur place. Elle regrette que Mediapart ne se penche pas davantage "sur les tenants et aboutissants" des combats que ces militants ont rejoint.
      De fait, dans cet article, Mediapart ne s’étend guère sur les motivations des militants partis au Rojava. On saura juste qu’à l’origine il s’agit de "jeunes révolutionnaires émus par les images de Kobané assiégé par les troupes de l’État islamique." Quant au sens de leur engagement ? Mediapart cite brièvement André Hébert, "convaincu d’avoir contribué à éradiquer Daech, lutté pour un monde meilleur et soutenu la révolution du Rojava." Auprès d’Arrêt sur images, Suc confie : "Dans l’enquête, le passage concernant André Hébert devait permettre de contre-balancer la parole des services. Manifestement, on ne l’a pas fait assez."
      Après la série d’articles publiées par Lundi matin, Mediapart a ajouté dans le corps de l’article une brève mention à l’émotion suscitée par son enquête, avec un lien vers la tribune d’Hébert.

      https://www.arretsurimages.net/articles/revenants-du-rojava-mediapart-face-aux-critiques

  • Ces revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010919/ces-revenants-du-rojava-qui-inquietent-les-services-de-renseignement

    Depuis plusieurs mois, les services de renseignement français surveillent des militants d’ultragauche ayant combattu aux côtés des Kurdes en Syrie. Certains d’entre eux manifestent leur désir de passer à l’acte en France. Les services ont ainsi la conviction que l’homme ayant tiré à la fusée éclairante sur un hélicoptère de la gendarmerie lors de l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes était un vétéran du Rojava.

    #Terrorisme #DGSI,Rojava,_DGSE,_Forces_démocratiques_syriennes_FDS,_Notre-Dame-des-Landes,_Recep_Erdogan,_YPG,_Zone_à_défendre,_A_la_Une

  • Le gouvernement secret (3/5) : Témoignage d’un ancien agent du service de la #DGSE https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser/le-gouvernement-secret-35-temoignage-dun-ancien-agent-du-service-de-la


    http://rf.proxycast.org/1606578586007904256/16274-21.08.2019-ITEMA_22128844-0.mp3

    « On voit aussi des choses très très très négatives (…) La violence ? Mais à la limite la #violence c’est un sous produit de défauts humains qui sont la cause profonde d’un certain nombre de situations désagréables à gérer. Donc la violence n’est pas le dernier problème, c’est « ce pour quoi on est violent » ? Exactement, c’est « ce pour quoi on est parfois obligés d’être violent. La violence, on l’anticipe. J’ai jamais été très affecté par la violence, mais beaucoup plus par les facettes les plus noires de l’âme humaine, qu’on est obligés de travailler au corps, parce qu’on joue, c’est un des leviers, qui est la matière même de notre métier ». (vers 14’30)

    #services_secrets

  • Quand le renseignement français collecte des informations... en toute illégalité
    https://www.01net.com/actualites/quand-le-renseignement-francais-collecte-des-informations-en-toute-illegalite

    Sous couvert de lutte contre le terrorisme, les services secrets français collectent et partagent leurs informations, en l’absence de cadre juridique. La Quadrature du Net vient de saisir le Conseil d’État concernant l’existence de cet « entrepôt » ultraconfidentiel. « Si d’aventure une juridiction, Conseil d’Etat ou Conseil constitutionnel, était saisie, son existence même pourrait être remise en cause », écrivait Le Monde, le 29 avril dernier à propos de « l’entrepôt ». Une infrastructure de (...)

    #DGSI #DGSE #anti-terrorisme #surveillance #LaQuadratureduNet #CNIL

  • La NSA n’avait (donc) pas espionné la France
    https://www.lemonde.fr/blog/bugbrother/2019/06/02/la-nsa-navait-donc-pas-espionne-la-france

    En 2013, The Intercept, le média créé pour enquêter sur les révélations Snowden, avait confié à plusieurs journalistes et médias européens une série de documents censés démontrer que la NSA faisait de la « surveillance de masse » des citoyens de plusieurs pays européens. En France, Le Monde avait ainsi titré, en « Une« , des « Révélations sur l’espionnage de la France par la NSA américaine« . The Intercept vient de reconnaître s’être trompé, et de confirmer ce que j’avais depuis fact-checké (cf « La NSA (...)

    #DGSI #DGSE #écoutes #surveillance

  • Partage de données : le renseignement français encore et toujours dans l’illégalité
    https://www.laquadrature.net/2019/06/28/partage-de-donnees-le-renseignement-francais-encore-et-toujours-dans-l

    La Quadrature du Net vient de déposer un nouveau recours devant le Conseil d’État contre les activités de partage de données entre services de renseignement. Comme le révélait le journal Le Monde fin avril, depuis 2016, une infrastructure dédiée au siège de la DGSE permet aux services d’échanger des données collectées dans le cadre de leurs activités de surveillance, et ce sans aucun encadrement juridique. Ces activités illégales posent de nouveau la question de l’impunité des responsables du (...)

    #DGSI #DGSE #data #profiling #LaQuadratureduNet

  • Un commandant de la DGSI mis en examen pour viol et détention d’images pédopornographiques
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/26/un-commandant-de-la-dgsi-mis-en-examen-pour-viol-et-detention-d-images-pedop

    Placé en garde à vue le 20 juin, le commandant de police a reconnu les attouchements sexuels sur la jeune fille mais il a estimé qu’il s’agissait d’un rapport consenti, bien qu’il reconnaisse que cette dernière n’avait manifesté aucun désir et n’avait pas prononcé un seul mot. Evoquant une relation à la fois amoureuse et incestueuse, il a assuré la considérer « comme sa fille ». Il a par ailleurs confessé avoir eu une autre relation, également consentie, avec une jeune fille de 17 ans, à partir de 2017.

    Ca ressemble à l’aveu du viol de sa fille, mais ni l’article ni les enquèteur·ices ne semblent en avoir rien à faire.
    #culture_du_viol #viol #ACAB #DGSI pedoviol

  • « Je me suis voué corps et âme à mon métier, et je m’y suis broyé » : en France, les douaniers aussi se suicident | Nolwenn Weiler
    https://www.bastamag.net/Je-me-suis-voue-corps-et-ame-a-mon-metier-Je-m-y-suis-epuise-Je-m-y-suis-b

    Il a fallu six ans de procédures pour que la famille de Hervé, douanier expérimenté, obtienne la reconnaissance de son suicide en accident de travail. Décrit par ses collègues comme un homme rigoureux, compétent, fier de sa profession, Hervé a été percuté de plein fouet par la « restructuration » du service public au sein duquel il travaillait. Aux douanes comme à l’hôpital, à la SNCF ou à la Poste, les réorganisations se traduisent souvent, pour celles et ceux qui travaillent, par un effondrement progressif du sens de leur mission, des moyens dont ils disposent pour l’exercer, et de la possibilité même de travailler. Source : Basta (...)

  • La plupart des policiers violents étaient des sympathisants d’extrême-droite (Franck Juin, Blog Mediapart, 24.05.19)
    https://blogs.mediapart.fr/franck-juin/blog/240519/la-plupart-des-policiers-violents-etaient-des-sympathisants-d-extrem

    Sur les 240 enquêtes ouvertes par l’#IGPN pour des #violences de la part de fonctionnaires de #police, la grande majorité d’entre elles concerneraient des sympathisants d’#extrême-droite.

    Information non-sourcée (si quelqu’un trouve une source ?), mais qui n’aurait rien de surprenant dans la mesure où :

    Forces de l’ordre liées à l’ultra-droite violente : la DGSI s’inquiète (Matthieu Suc & Marine Turchi, Mediapart, 09.04.18)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090418/forces-de-l-ordre-liees-l-ultra-droite-violente-la-dgsi-s-inquiete

    Les services de renseignement s’inquiètent de la proportion grandissante de membres des forces de sécurité ayant rejoint des groupuscules d’#autodéfense. Parmi les « objectifs de la #DGSI » suivis pour leurs liens avec « l’extrême droite violente », on recense une cinquantaine de policiers, gendarmes et militaires. Les autorités de tutelle ont été alertées à l’automne dernier.

    • « Il se passe quelque chose de très #malsain dans ce pays » : critiques après de nouvelles convocations de journalistes par la #DGSI
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/23/vague-de-protestations-apres-de-nouvelles-convocations-de-journalistes-par-l

      La rédaction du #Monde continue de dénoncer « une forme de banalisation de ce type de convocations, qui devraient être absolument exceptionnelles et liées à des affaires particulièrement graves de mise en danger de la sécurité nationale ». De source judiciaire, #Ariane_Chemin est convoquée dans le cadre d’une enquête ouverte pour « révélation de l’identité d’un membre des unités des #forces_spéciales ».

      Selon des sources concordantes, cette #enquête fait suite à une plainte déposée à la mi-avril par #Chokri_Wakrim. Ce dernier était lié par un contrat de protection rapprochée avec un homme d’affaires russe, qui a conduit à l’ouverture d’une enquête pour « corruption ». « L’intérêt public suppose de pouvoir enquêter sur les entourages et les liens entretenus par des collaborateurs de l’Elysée ou de Matignon, quels que soient leurs parcours antérieurs », défend Luc Bronner.

      La rédaction de #Disclose dénonce également « une nouvelle tentative du #parquet_de_Paris de contourner la #loi_de_1881 sur la liberté de la presse et la protection des sources ». « En tant que témoin notre #journaliste ne pourra pas être assisté d’un avocat. Il ne pourra pas non plus faire valoir le “droit au silence”. Mais en tant que journaliste, il pourra invoquer le secret des #sources », précise le site.