• #Israël-#Palestine une terre pour deux

    Depuis 80 ans des hommes se déchirent pour la possession d’un territoire de 20 000 mètres carrés, à peine 4 % de la surface de la France métropolitaine.

    D’un côté les juifs d’Israël, de l’autre les Palestiniens, musulmans ou chrétiens. Un #conflit qui a des répercussions sur de nombreux points du globe. Où prend-il racine ? Quels en sont les principaux acteurs et les enjeux ? Pour s’y retrouver, il faut remonter plus de 3 000 ans en arrière. De la naissance du #judaïsme à aujourd’hui, cet ouvrage retrace avec clarté, en tentant de dépassionner le débat, l’#histoire d’une #cohabitation jalonnée de tragédies et de difficiles tentatives de #dialogue : le #traumatisme de la #Shoah, la naissance de l’#Etat_d’Israël, les #guerres de conquête du #territoire, le rôle des États voisins et celui des États-Unis, les deux #Intifada, la #colonisation, la construction d’un #mur de séparation avec la #Cisjordanie et, très récemment, l’attaque meurtrière du 7 octobre par le #Hamas et les représailles d’Israël qui ont fait des milliers de morts civils et ne laissent aucune porte de sortie aux Gazaouis.

    https://www.actes-sud-jeunesse.fr/9782330191078-l-ga-rard-dhotel-va-ronique-corgibet-arno-israa-l-p
    #livre

    je ne l’ai pas vu/lu, mais j’ai eu des retours très positifs...

    #ressources_pédagogiques

  • How #Teach_to_Reach can help your organization
    https://redasadki.me/2024/10/07/how-teach-to-reach-can-help-your-organization

    Teach to Reach stands as a unique nexus in the #Global_health landscape, offering unprecedented opportunities for diverse stakeholders to engage, learn, and drive meaningful change. With over 60,000 participants from more than 90 countries, this platform, network, and community bring together an unparalleled mix of frontline health workers, policymakers, and key decision-makers. At Teach to Reach, research institutions and academic researchers engage health workers to translate their findings into policy and practice For research institutions and academic partners, Teach to Reach provides a site for #knowledge_translation. It provides direct access to practitioners and policymakers at all levels, enabling researchers to share findings with those best positioned to apply them in (...)

    #Dialogue #local_action #localization #peer_learning

  • Solution à l’immigration irrégulière : ce que préconise le ministère du Travail et de l’emploi
    https://www.dakaractu.com/Solution-a-l-immigration-irreguliere-ce-que-preconise-le-ministere-du-Tra

    Solution à l’immigration irrégulière : ce que préconise le ministère du Travail et de l’emploi
    Yankhoba Diémé, dans l’émission L’Entretien, a fait le diagnostic du phénomène de l’immigration irrégulière. Un fléau qui gagne de plus en plus de terrain ces derniers jours, mais également, auquel il est toujours difficile de trouver une explication rationnelle. Toutefois, les responsabilités des uns et des autres doivent être situées. C’est ainsi que le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions a regretté cette vague de candidatures à l’immigration irrégulière, mais reconnaît le rôle que chacun, en particulier l’État, doit jouer pour sensibiliser les jeunes. « Je rappelle que le chef de l’État a instruit le Premier ministre et tous les acteurs concernés, dont moi-même, pour l’organisation d’une conférence nationale sur la question de l’immigration irrégulière. » « Il s’agira de mettre sur la table toutes les éventualités pour résoudre cette problématique aux nombreuses questions que tout le monde se pose », a indiqué Yankhoba Diémé qui, poursuivant ses propos, dit reconnaître la part de leurs responsabilités en tant qu’autorités. Mais aussi, les pas à poser pour inviter la diaspora à tenir le langage de vérité devant ces candidats vers ce voyage hasardeux. « Nous sommes d’abord interpellées en premier et c’est la raison pour laquelle nous mettrons, comme le souhaite le président de la République, les mécanismes qu’il faut pour parler avec tous les acteurs concernés. » Mais aussi, il faut inviter la diaspora à renforcer la sensibilisation en informant des réalités hors de nos frontières, conclut-il.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#diaspora#sensibilisation#jeunesse#sante

  • L’ultima proposta della Lega: “Un milione di euro per installare cartelli stradali in dialetto lombardo”

    Più di un milione di euro in tre anni per “promuovere la lingua lombarda”, installando cartelli stradali in dialetto in tutta la Regione. La proposta arriva dalla Lega, che in Consiglio regionale ha depositato un disegno di legge firmato da tutti i suoi eletti (incluso il capogruppo Alessandro Corbetta) per “salvare una lingua parlata da secoli e tramandata di generazione in generazione nelle case, corti e cascine lombarde”.

    Siccome questa lingua “rischia di scomparire per sempre”, urge intervenire. E allora la Lega torna dalla pausa estiva proponendo in commissione Cultura un testo per “il sostegno alla collocazione di apposita segnaletica stradale, turistica, culturale e di promozione territoriale con indicazioni in lingua lombarda”. E pazienza se già nella scorsa legislatura l’allora assessore Stefano Bruno Galli aveva dovuto ammettere che “tutti i linguisti sostengono non esista una lingua lombarda”, mettendo fine a un lungo balletto a corredo dell’istituzione di una “Giornata regionale della lingua lombarda”. Pazienza: ogni campanile potrebbe avere presto i cartelli in dialetto.

    Non certo gratis. La proposta di legge quantifica in 350mila euro l’importo stimato “in sede di approvazione”, prevedendo però una spesa analoga “per ciascuna annualità del triennio 2024-2026”. Il conto salirebbe quindi a 1 milione e 50mila euro per i primi tre anni. Non solo. Il ddl istituisce anche un “Registro regionale delle associazioni di tutela e valorizzazione della lingua lombarda e delle sue varietà locali”. E qui la Lega chiama in causa la giunta di Attilio Fontana: “La giunta, nell’ambito delle proprie disponibilità finanziarie, può concedere alle associazioni iscritte al Registro appositi contributi finalizzati al sostegno delle attività”. Un modo quindi per far arrivare fondi a una galassia di sigle.

    Non sarà facile, però, per la Lega. Persino a destra ci sono diverse perplessità non solo nel merito del provvedimento, ma soprattutto per la somma impegnata. A protestare in commissione contro il progetto leghista è la 5 Stelle Paola Pizzighini: “Il fatto che la commissione si debba occupare di un progetto di legge per stanziare oltre un milione per finanziare la realizzazione di cartelli in lingua lombarda rende l’idea di quali siano le priorità ideologiche del centrodestra. Il tutto mentre scuole, società sportive, associazioni culturali manifestano quotidianamente l’urgenza di risorse per mandare avanti la propria attività”.

    https://www.ilfattoquotidiano.it/2024/09/11/proposta-lega-lombardia-cartelli-stradali-in-dialetto-un-milione-di-euro/7689828

    #toponymie #dialecte #Italie #Lombard #panneaux #langue #promotion

  • L’entrepreneur Abbas Jaber, nouvel actionnaire de référence de Corsair
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/l-entrepreneur-abbas-jaber-nouvel-actionnaire-de-reference-de-corsair_631628

    C’est un nom inattendu dans le feuilleton de la recapitalisation de Corsair, qui secoue la compagnie aérienne depuis des mois. A l’occasion d’un tour de table visant à renflouer les comptes de l’entreprise française, fin 2023, c’est d’abord la République du Congo, Etat pétrolier d’Afrique centrale, qui devait voler à son secours, en entrant à son capital. En juillet, cependant, Corsair a finalement annoncé le renoncement de Brazzaville, remplacé par un investisseur privé, dont le groupe avait jusqu’alors gardé l’identité secrète. La compagnie spécialisée dans les liaisons vers l’outre-mer a révélé, lundi 9 septembre, l’entrée d’Abbas Jaber à hauteur de 15 millions d’euros, pour 40 % du capital.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Corsair sommé par la concurrence à davantage de transparence sur ses comptes

    Ce nom est peu connu du grand public, du moins en France. L’entrepreneur, à la triple nationalité (française, libanaise et sénégalaise), possède plusieurs activités en Afrique de l’Ouest. Agé de 66 ans, M. Jaber a commencé sa carrière en 1988 dans le négoce alimentaire au Sénégal, où il est né et a grandi au sein d’une famille libanaise de sept enfants, présente dans le commerce et l’immobilier.

    Au cours des années 2000, il se lance dans l’industrie, en rachetant un huilier (la Sonacos), puis un groupe cotonnier (Dagris, devenu Geocoton, implanté également au Mali, au Burkina Faso et au Cameroun, notamment). « Il a été et reste l’un des plus grands employeurs du Sénégal », loue son ami, l’homme d’affaires Youssef Omaïs, saluant des activités qui contribuent « au développement de l’Afrique ».

    Abbas Jaber réside depuis plus de quarante ans en France, où il a investi dans la meunerie, se développant par ailleurs dans les solutions d’assurance et les équipements solaires à destination des cultivateurs. Son groupe agro-industriel de tête, baptisé « Advens » et qu’il détient presque exclusivement, revendique 2 700 collaborateurs et 227 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 (le résultat net n’est pas divulgué).

    « Désir de redressement »
    Cependant, le parcours de l’entrepreneur a aussi été jalonné de paris, qui ont parfois tourné court, notent certains observateurs. « C’est un commerçant, quelqu’un qui sent les coups, mais qui n’est pas vraiment un industriel », cingle une source en France, évoquant notamment la revente des Grands Moulins de Strasbourg et la fin agitée d’une concession sur le chemin de fer Dakar-Bamako.

    Chez Corsair non plus, Abbas Jaber n’est pas un inconnu. Il « connaît parfaitement » la compagnie, selon le PDG, Pascal de Izaguirre, pour en être devenu actionnaire (à 4 %) et membre du conseil de surveillance en 2020, alors que le transporteur était déjà recapitalisé pour faire face à des difficultés. L’entrepreneur a revendu ses parts en 2022, « quand [il a] considéré qu’on avait plus besoin de [lui] et parce qu’[il n’avait] pas vocation à être actionnaire minoritaire », précise-t-il au Monde par téléphone.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Commission européenne doute de la viabilité de Corsair

    L’entreprise le recontacte en 2024, mais, cette fois, pour devenir l’actionnaire principal – le reste du capital étant détenu à 52 % par un consortium d’entrepreneurs, principalement ultramarins, et à 8 % par une société d’économie mixte du département de la Guadeloupe. Cette nouvelle configuration est cependant subordonnée à une décision de la Commission européenne, qui mène une enquête approfondie sur le plan de restructuration modifié de la compagnie, sortie très endettée de la pandémie de Covid-19. M. Jaber se dit confiant quant à cette décision, attendue d’ici la fin de 2024 : « Nous avons un très bon dossier. » Le groupe vise, pour l’exercice en cours, un retour à l’équilibre, voire un bénéfice, après avoir perdu 37 millions d’euros sur 2022-2023.

    « Je suis venu au secours de Corsair parce que c’est une compagnie que j’aime. Il y a un excellent esprit parmi les actionnaires, et tous ont le désir d’un redressement », affirme-t-il, interrogé sur les motivations de son investissement. Il insiste de surcroît sur le fait d’y voir un potentiel « énorme ». « Et ce potentiel énorme, il est en Afrique », ajoute-t-il, mentionnant l’ouverture déjà prévue de dessertes supplémentaires sur le continent, dont le Congo-Brazzaville, le Cameroun et le Gabon. Et de mentionner un motif plus personnel : « Je suis passionné d’aviation, pilote d’avion et d’hélicoptère. J’ai fait cinq fois le rallye de l’Aéropostale, de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal. »

    #Liban #diaspora

    • rien à voir, sans doute, mais hier, Le Monde consacrait un article à Omar Harfouch, autre richissime businessman libanais, plus ancré au Liban lui, mais opérant largement en France. Article plein de sous-entendus, entre d’une part le mépris pour un nouveau riche qui fait son show, et d’autre part l’opacité (non élucidée par l’article) des affaires du monsieur
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/09/12/l-etrange-partition-d-omar-harfouch-riche-homme-d-affaires-libanais_6314286_
      L’étrange partition d’Omar Harfouch, homme d’affaires libanais à la fortune mystérieuse

      Ce businessman va se produire au piano au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, pour son « Concerto pour la paix » dont il a financé la campagne de promotion, mais pour lequel aucun billet n’est proposé à la vente. Proche du maire de Béziers, Robert Ménard, et de l’eurodéputé RN, Thierry Mariani, son carnet d’adresses s’étend de Kiev à Moscou en passant par la Libye et la Syrie.

  • Instaurer un droit des salariés d’avoir leur « mot à dire » sur leur travail
    https://laviedesidees.fr/Instaurer-un-droit-des-salaries-d-avoir-leur-mot-a-dire-sur-leur-trava

    Les équipes de travail doivent bénéficier d’une demi-journée par mois sur le temps de travail pour se réunir et discuter, entre collègues et avec le délégué au travail réel, de la façon dont elles pourraient mieux travailler.

    #environnement #participation #décision #No_home #dialogue_professionnel #santé_au_travail

  • #Steve_Silberman : The forgotten history of autism

    Decades ago, few pediatricians had heard of autism. In 1975, 1 in 5,000 kids was estimated to have it. Today, 1 in 68 is on the autism spectrum. What caused this steep rise? Steve Silberman points to “a perfect storm of autism awareness” — a pair of doctors with an accepting view, an unexpected pop culture moment and a new clinical test. But to really understand, we have to go back further to an Austrian doctor by the name of Hans Asperger, who published a pioneering paper in 1944. Because it was buried in time, autism has been shrouded in misunderstanding ever since. (This talk was part of a TED2015 session curated by Pop-Up Magazine: popupmagazine.com or @popupmag on Twitter.)

    https://www.youtube.com/watch?v=_MBiP3G2Pzc


    #autisme #vidéo #tedx #prévalence #santé_publique #Leo_Kanner #diagnostic #épilepsie #stigmatisation #honte #Lorna_Wing #histoire #Judith_Guld #Hans_Asperger #continuum #dons #handicaps #traits_autistiques #spectre_de_l'autisme #critères #Rain_Man #tests #neurodiversité

    via @freakonometrics

  • Lutte contre l’immigration irrégulière : la brigade de gendarmerie de diamniadio brise le rêve de 52 migrants !
    https://www.dakaractu.com/Lutte-contre-l-immigration-irreguliere-la-brigade-de-gendarmerie-de-diamn

    Lutte contre l’immigration irrégulière : la brigade de gendarmerie de diamniadio brise le rêve de 52 migrants !
    Les hommes du commandant Diallo ont mis fin au rêve de 52 migrants qui voulaient rallier l’Europe par une pirogue. Les faits se sont déroulés hier Lundi 19 Août 2024. Les 52 candidats, dont 40 Sénégalais et 12 Guinéens (Conakry) ont été interceptés à bord d’un véhicule de type Ndiaga NDIAYE, qui devait les transporter à Rufisque où les attendaient une pirogue. Ils seront interpellés vers la sortie de Diamniadio et conduits à la brigade de gendarmerie. Ils seront libérés ce mardi, mais le chauffeur du car lui reste en détention et devra être présenté au procureur très prochainement.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#guinee#rufisque#diamnadio#pirogue#sante

  • L’industrie des demandeurs d’asile : l’exemple de #Nauru

    Je présente ici une étude passionnante de Julia Caroline Morris, Asylum and Extraction in the Republic of Nauru, Cornell University Press, 2023, qui intéressera non seulement les chercheurs en anthropologie des migrations, ceux qui travaillent sur les politiques d’internement, de déplacement et d’externalisation des réfugiés, mais aussi les amateurs de Critical Geography Studies, ou spécialistes de l’extractivisme ou de néocolonialisme.

    La République de Nauru est un État insulaire de 21 km2, situé au Nord-Ouest des îles Salomon et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à plus de 1000 kms tout de même, et plus loin encore des Fidji (plus au sud). C’est aussi un des États les plus densément peuplés au monde : cela peut sembler paradoxal quand on prend la mesure de son #isolement. Plus étonnant encore est la fluctuation du revenu par habitants : au milieu des années 70, le #PIB par habitant de Nauru est le second après celui de l’Arabie Saoudite. Trente années plus tard, le pays frôle la #faillite. Avant de retrouver une forme de #prospérité ces dix dernières années (bien que l’avenir demeure très incertain). Autre palmarès dans lesquels il se fait remarquer : le pays n’a quasiment aucune #autonomie_alimentaire, les terres arables ayant été rendues impropres à toute forme de culture, et les zones côtières, ainsi que le corail, ayant été pollués pour une très longue durée. Il importe donc tout ce dont il a besoin pour nourrir le population et ses taux d’#obésité et de #diabète, sont parmi les plus élevés au monde. Sans parler des autres maladies, cardio-vasculaires, affections respiratoires, dues à la toxicité de l’environnement. Et, c’est le sujet du livre de Julia Morris, ces dernières années, c’est le territoire qui compte le plus pourcentage le plus élevé de demandeurs d’asile et de réfugiés rapporté à la population totale.

    Les premiers habitants de l’île, dont il est très difficile de dater l’arrivée, des mélanésiens et des micronésiens, auxquels s’ajoutèrent probablement des voyageurs venus des côtes Philippines ou Chinoises, vécurent fort longtemps avant le débarquement des européens. Les Nauruans, organisés en douze tribus, vivaient des ressources locales, noix de coco, bananes, pandanus ou takamakas, et de poissons qu’ils pêchaient dans les lagunes. Marshall Sahlins parlerait sans doute ici de “#société_d’abondance”. La vérité c’est que nous ne savons quasiment rien de l’histoire précoloniale des Nauruans, parce que l’environnement de l’île fut totalement dévasté par l’#exploitation_industrielle du #phosphate, rendant vain le travail des archéologues.

    Approchée par les premiers européens à la toute fin du XVIIIè siècle, c’est-à-dire assez tardivement comparée aux autres territoires du Pacifique, refuge ponctuel pour des déserteurs et des contrebandiers, l’île ne fut véritablement soumise à l’emprise coloniale qu’un siècle plus tard. D’abord par les allemands, qui, “négociant” avec les autochtones, inscrivent Nauru sur la carte des flux de marchandises internationaux en commercialisant le #coprah, issu de la #noix_de_coco.

    Mais c’est la découverte d’énormes gisements de phosphates qui changera à tout jamais le destin de l’île. “Le phosphate, clé de la vie. Un miracle de la nature exploité par l’ingéniosité de l’homme pour le bénéfice de tous.” déclarait le bureau philatélique de Nauru en 1983. “Bénéfice de tous“, il faut le dire vite. L’#extraction massive du phosphate devient un enjeu pour les empires coloniaux compte tenu de l’accroissement démographique : il permet d’accroître les rendements au point qu’on peut parler, avec la découverte des #engrais phosphatés, d’une véritable #révolution_agricole, et de nourrir les populations métropolitaines. Les conséquences de ce rush colonial vers le phosphate, qui aura permis d’assurer la prospérité des nations coloniales, y compris l’Australie voisine, seront amères pour les Nauruans. Julia Morris le résume ainsi :

    “Nauru est un pays où l’industrie du phosphate et son cortège de #pollutions#déchets_toxiques, maladies respiratoires et alimentaires, #dépendance – sont palpables. Les effets de l’extraction du phosphate ne sont pas seulement ressentis par les personnes directement employées dans les champs d’extraction et les usines de traitement, comme Tony, mais s’étendent bien au-delà du point de production à forte intensité de main-d’œuvre. Depuis 1906, le #minerai_de_phosphate de Nauru est exploité et exporté vers les agriculteurs du monde entier. Paradoxalement, cela a laissé peu d’écosystèmes viables pour le développement agricole de Nauru. La richesse en phosphate aurait pu industrialiser Nauru, mais elle a laissé un cycle de dépendance à l’égard des fast-foods importés. Le système de santé de Nauru est marqué par les conséquences de l’interventionnisme colonial. Le dernier rapport publié par le ministère de la santé de Nauru (2011) indique que 77,8 % de la population de Nauru est en surpoids et que 45,6 % est obèse. En 1975, la prévalence du diabète à Nauru était de 34,4 %. Les Nauruans se classaient ainsi au deuxième rang mondial pour le taux de diabète le plus élevé jamais enregistré, tout en se plaçant au deuxième rang mondial pour le PIB par habitant, derrière l’Arabie saoudite. Aujourd’hui, le gouvernement consacrant environ 20 % de ses dépenses annuelles de santé au diabète, les chiffres ont légèrement baissé. Mais avec 30 %, Nauru conserve l’un des taux de diabète les plus élevés au monde. Ces taux sont associés à un éventail de maladies non transmissibles liées à l’alimentation, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques. Les #cancers évitables, notamment le cancer gastro-intestinal, le cancer du col de l’utérus et le cancer du poumon, sont importants au sein de la population locale. Une espérance de vie de cinquante-cinq ans est l’un des sous-produits du changement de mode de vie de l’ère coloniale et le coût humain d’une économie basée sur l’extraction.” (Julia Morris, op. cit. p. 69-70).


    Dès le début des années 90, les réserves de phosphate s’épuisent, l’extraction, ayant creusé de plus en plus profondément les terres, laisse l’île dévastée, et la manne économique diminue drastiquement. S’ensuit une période chaotique, politiquement et socialement, où les dirigeants du pays, devenu indépendant en 1968, font le choix de transformer Nauru en #paradis_fiscal, spécialisé dans le #blanchiment_d’argent. Jusqu’au nouveau miracle, qu’on appellera la “#solution_Pacifique“, c’est-à-dire la mise en place par le gouvernement Australien d’une politique de “#remigration_offshore”, suite à l’affaire du #Tampa, un navire Norvégien qui avait recueilli 433 migrants 433 migrants afghans et irakiens en route pour l’Australie dérivant sur un bateau de pêche indonésien, migrants auxquels le gouvernement Howard refuse d’accorder l’asile. Nauru devient alors un des centres de rétention externalisée par l’Australie (avec la base navale de Lambrum à Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée) : avec cette nouvelle manne économique, l’argent australien contre l’internement des réfugiés “en attente d’une régularisation (très) éventuelle”, une véritable #industrie_des_réfugiés se déploie sur l’îlot. Elle se poursuit jusqu’à aujourd’hui, avec des intensités variables, quel que soit d’ailleurs la couleur politique des gouvernements Australiens (conservateurs ou travaillistes). On y construit tout un réseau d’infrastructures complexes, destinés aussi bien au contrôle et à la surveillance des réfugiés qu’à l’accueil d’une population très importante d’intervenants étrangers, chargés de la logistique et de la #militarisation de l’île, mais aussi des avocats, des médecins, des officiels australiens, des interprètes et de nombreux experts envoyés par les ONG.

    La plupart des études portant sur les zones d’internement des migrants, par exemple en Méditerranée, portent sur les conditions d’existence des réfugiés. Plus rarement sur les acteurs institutionnels de ce qu’on peut appeler une véritable industrie de la re-migration offshore. Mais on oublie souvent de s’intéresser aux populations autochtones qui habitent les territoires où sont édifiés les infrastructures de l’internement. En donnant alternativement la parole aux trois groupes d’acteurs directement engagés dans cette société organisée autour de l’industrie des réfugiés, les réfugiés et demandeurs d’asile mais aussi les travailleurs de cette industrie, et surtout les Nauruans eux-mêmes, Julia Morris échappe à l’attraction des narratifs du gouvernement australien tout autant qu’aux récits sensationnalistes qui critiquent ces politiques de répudiation offshore en invoquant la figure racisée du Nauruan “sauvage, barbare, cruel, intéressé” (cet argument qui critique la relégation des migrants dans des pays tiers, en dénonçant la barbarie et l’inhumanité des hôtes autochtones, se retrouve actuellement par exemple en Grande-Bretagne, autour du projet de remigration offshore au Rwanda)

    C’est l’immense mérite du livre décapant de Julia Morris, qui n’épargne pas les discours “humanistes” des opposants à ces politiques d’internement offshore (notamment dans la gauche Australienne), de donner la parole aux Nauruans eux-mêmes, piégés dans ces récits produits par l’imaginaire politique occidental.

    https://outsiderland.com/danahilliot/lindustrie-des-demandeurs-dasile-lexemple-de-nauru
    #Australie #externalisation #asile #réfugiés #migrations #extractiviste #industrie_agro-alimentaire #pacific_solution

    ping @karine4

    • Asylum and Extraction in the Republic of Nauru

      Asylum and Extraction in the Republic of Nauru provides an extraordinary glimpse into the remote and difficult-to-access island of Nauru, exploring the realities of Nauru’s offshore asylum arrangement and its impact on islanders, workforces, and migrant populations. Drawing on extensive fieldwork in Nauru, Australia, and Geneva, as well as a deep dive into the British Phosphate Commission archives, Julia Caroline Morris charts the island’s colonial connection to phosphate through to a new industrial sector in asylum. She explores how this extractive industry is peopled by an ever-shifting cast of refugee lawyers, social workers, clinicians, policy makers, and academics globally and how the very structures of Nauru’s colonial phosphate industry and the legacy of the “phosphateer” era made it easy for a new human extractive sector to take root on the island.

      By detailing the making of and social life of Nauru’s asylum system, Morris shows the institutional fabric, discourses, and rhetoric that inform the governance of migration around the world. As similar practices of offshoring and outsourcing asylum have become popular worldwide, they are enabled by the mobile labor and expertise of transnational refugee industry workers who carry out the necessary daily operations. Asylum and Extraction in the Republic of Nauru goes behind the scenes to shed light on the everyday running of the offshore asylum industry in Nauru and uncover what really happens underneath the headlines. Morris illuminates how refugee rights activism and #RefugeesWelcome-style movements are caught up in the hardening of border enforcement operations worldwide, calling for freedom of movement that goes beyond adjudicating hierarchies of suffering.

      https://www.cornellpress.cornell.edu/book/9781501765841/asylum-and-extraction-in-the-republic-of-nauru

      #livre

  • Drapeaux Verts et Rouges. #Dépistage précoce dans le #Trouble_du_Spectre_de_l’Autisme pour enfants de 0 à 3 ans

    Dans le domaine du Trouble du Spectre de l’Autisme (#TSA), l’importance d’un diagnostic précoce est reconnue au niveau international. En effet, plus tôt le #diagnostic est formulé, plus tôt l’enfant et sa famille peuvent bénéficier d’une intervention appropriée. L’intervention précoce, contrairement à celle qui arrive plus tard, a un impact majeur sur le développement de l’enfant et sur la qualité de vie du système familial. Cet instrument naît de l’exigence d’impliquer de manière active et directe les professionnels et les volontaires qui opèrent dans le domaine de la petite enfance, dans le dépistage précoce de ces comportements particuliers qui pourraient conduire à un diagnostic de TSA.
    Drapeaux Verts et Rouges n’est pas un instrument de diagnostic, mais un guide à l’observation, qui a pour but de faciliter la communication avec la famille et avec les professionnels qui s’occuperont, si nécessaire, d’approfondir l’aspect diagnostique. Le manuel a le double but de faciliter l’observation de l’enfant, au moyen de fiches agiles à administrer, et d’aider à communiquer ce qui a été observé de manière objective et efficace, grâce à la fiche récapitulative, jointe, qui aide à mettre en évidence d’éventuelles priorités de discussions. Le choix des comportements à observer a été effectué après avoir consulter différents articles sur les signes précoces des TSA.

    https://www.fondazioneares.com/edizioni/catalogo-completo-edizioni-ares/collana-strumenti-di-lavoro-online/campanelli-dettagli-f

    #autisme #screening #screening_précoce #manuel #enfants

  • Montée en puissance du RN en France : Psychose dans les familles d’immigrés à Kolda...
    https://www.dakaractu.com/Montee-en-puissance-du-RN-en-France-Psychose-dans-les-familles-d-immigres

    Montée en puissance du RN en France : Psychose dans les familles d’immigrés à Kolda...
    Avec la montée en puissance du RN (rassemblement national) en France certaines familles dépendant des envois de la diaspora sont dans la tourmente. Ainsi, mille questions se posent dans les familles dont les revenus dépendent uniquement de cette économie. Même si l’élection se passe à des milliers de kilomètres, elle risque d’impacter négativement plusieurs individus en Afrique notamment au Sénégal et particulièrement au Fouladou. La région de Kolda compte une importante diaspora en France qui participe à l’économie locale.
    Nous avons donné la parole aux familles d’immigrés à 48 heures du second tour des législatives. Pour rappel, si le RN gagne ces législatives, Marine Le Pen et Jordan Bardella (33% au 1er tour) vont diriger le prochain gouvernement français avec leur idéologie nationaliste risquant de compliquer la situation des immigrés notamment africains. Et dès lors, la cohabitation deviendra inévitable. Pour Boubacar Barry « la France et le Sénégal ont une longue histoire commune. Donc, l’arrivée probable du RN en France ne changera en rien les relations entre les deux pays. C’est pourquoi, les familles des immigrés à Kolda , pour moi, peuvent dormir tranquille. »
    Mariama B est une femme mariée dont l’époux vit à Bordeaux elle est inquiète avec la nouvelle situation politique en France. " Je suis avec beaucoup d’intérêt les législatives car mon mari vit en France. Et c’est lui qui nous envoie de l’argent pour nous occuper de la nourriture, des frais médicaux et scolaires. Et on me dit quand le RN va gagner on risque de rapatrier beaucoup d’immigrés chez eux surtout les africains. C’est pourquoi, j’ai la peur au ventre avec toutes les familles dont les revenus dépendent des immigrés en France. Aujourd’hui, tout ce que nous souhaitons est que le RN ne gagne pas sinon..."D’après les familles et personnes interrogées sur la question, il est impératif pour elles que la route soit barrée au RN. Selon, ces dernières une éventuelle victoire du RN commence déjà à installer la psychose dans les familles.
    Nous sommes allés au quartier château d’eau où toute une famille vit en France afin de recueillir leurs impressions. Dans la cour, nous trouvons le chef de famille Ousmane D âgé de plus de 70 ans, foulard blanc autour du cou avec un bonnet blanc. Il nous confie « je suis avec beaucoup d’intérêt les législatives en France car tous mes enfants y vivent. Et c’est grâce à eux que notre vie a changé avec un habitat décent sans compter ma prise en charge médicale. » Dans la foulée, il soutient « j’ai une peur bleue à l’idée de l’arrivée du RN au pouvoir en France avec tous ce qu’on entend sur eux. Pourtant, avec la mondialisation on ne peut pas empêcher quelqu’un de gagner sa vie sur un point du globe en ayant comme arme le racisme, la xénophobie. D’ici la tenue du second tour des législatives, nous souhaitons que les Français se mobilisent pour leur barrer la route. »
    A vu d’œil, on a l’impression que les fouladounabé ne suivent pas l’info internationale mais c’est tout à fait le contraire. C’est ce que nous a dit Pape Moussa F, un jeune étudiant en droit à l’Uvs souhaitant continuer ses humanités dans l’hexagone. En ce sens, il déplore « le caractère xénophobe du RN ». « cette idéologie n’a plus sa place dans la société. » D’ailleurs, il estime « les familles d’immigrés en Afrique ne doivent pas avoir peur car il y a le droit qui protège nos compatriotes en France. Mieux, je pense qu’il n y aura aucun impact négatif sur les ménages à Kolda. »

    #Covid-19#migration#migrant#diaspora#france#senegal#extremedroite#politiquemigratoire#transfert#xenophobie#sante

  • Transferts de fonds vers son pays d’origine : Le Sénégal meilleur élève de la diaspora africaine en Belgique avec 2,08%
    https://www.dakaractu.com/Transferts-de-fonds-vers-son-pays-d-origine-Le-Senegal-meilleur-eleve-de-

    Transferts de fonds vers son pays d’origine : Le Sénégal meilleur élève de la diaspora africaine en Belgique avec 2,08%
    Le Sénégal se positionne à la première place parmi les pays africains en Belgique qui ont le plus contribué aux transferts de capitaux vers les siens. C’est avec un taux de 2,08% de frais de transaction. L’annonce a été faite lors du 1er sommet national sur les transferts de fonds des diasporas africaines dans le cadre du projet O-REMIT qui analyse les envois de fonds des émigrés en Belgique vers leur pays d’origine, organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de la Belgique et du Luxembourg.
    Il ressort de ce sommet que si on veut faciliter ces transferts bien nécessaires, les frais de transactions ne devraient pas dépasser 3% du montant. C’est pour l’instant seulement le cas pour quelques pays africains : le Sénégal 2,08%, le Mali 2,11%, le Burkina Faso 2,51%, le Bénin 2,81% et le Niger 2,87% ) mais ils sont loin d’être aussi accessibles pour les autres pays analysés, avec en bout de liste le Rwanda (6,66% de frais), le Guinée (6,6%), les territoires palestiniens occupés (6,19%), mais aussi la République démocratique du Congo (5,21%). Par ailleurs, le manque de données et le côté informel, dans environ 35% des transactions, rend cependant difficile un aperçu précis.
    En outre, le projet O-Remit s’est également intéressé au profil de personnes présentes en Belgique au sein de la communauté sénégalaise et contribuant au budget de leurs proches restés dans leur pays d’origine. Majoritairement, il s’agit de personnes de moins de 40 ans ayant un haut degré d’éducation (universitaire ou haute école) et salariées.Globalement, les transferts de la diaspora africaine en Belgique s’élevaient à 7 milliards de dollars en 2022, soit plis de 4275 milliards de francs CFA. Ledit sommet était présidé par l’Ambassadeur SEM Hugo Verbist, Envoyé spécial pour l’asile et la migration en présence de Mme Marise Habib, Chef de Mission de l’OIM Belgique/Luxembourg, SEM Thérence Ntahiraja, Ambassadeur du Burundi en Belgique et tant d’autres intervenants du secteur de la migration. L’Observatoire des Sénégalais de la Diaspora (OSD) a représenté le Sénégal en participant aux travaux et en présentant les caractéristiques de la diaspora sénégalaise du Royaume.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#transfert#diaspora#sante

  • La nouvelle diaspora russe en Europe, bien intégrée et partie pour rester
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/11/la-nouvelle-diaspora-russe-en-europe-bien-integree-et-partie-pour-rester_623

    La nouvelle diaspora russe en Europe, bien intégrée et partie pour rester
    Par Benoît Vitkine
    Combien sont-ils, ces Russes qui ont quitté leur pays dans les jours ou les mois suivant l’invasion de l’Ukraine, en février 2022 ? 700 000 ? Un million ? L’estimation est hasardeuse, et certains ont fini par rentrer au pays, après la fuite initiale. Reste que l’apparition d’une nouvelle diaspora russe, après plusieurs vagues successives au XXe siècle, est l’un des faits majeurs du conflit ukrainien, s’agissant du devenir de la Russie, mais aussi, dans une moindre mesure, de celui de l’Europe.
    Pour la première fois, une enquête sociologique d’ampleur s’intéresse à cette autre Russie. Celle-ci a d’ailleurs le mérite de placer cette émigration dans le temps plus long, en comparant cette dernière vague à celles arrivées dans les années 2000, mais aussi après 2014, véritable début du conflit ukrainien. Commandée par l’Institut français des relations internationales (IFRI) au Center for Analysis and Strategies in Europe (CASE), le nouveau think tank créé par des chercheurs russes en exil, l’étude est basée sur un sondage conduit par l’université de Nicosie. Trois mille deux cent trente-sept personnes installées en Allemagne, en France, en Pologne et à Chypre ont été sondées, en ligne ou en face à face. L’étude, dévoilée mardi 11 juin, est signée par deux économistes, Vladislav Inozemtsev et Dmitri Nekrasov, associés à l’ancien député de la Douma Dmitri Goudkov, tous aujourd’hui en exil.
    Les « relokanty » de l’après-2022 (littéralement les « relocalisés », le néologisme qui s’est imposé en Russie pour qualifier ces exilés) représentent 44 % du panel étudié (contre 35 % pour ceux partis entre 2014 et 2022). Sans surprise, ils sont majoritairement jeunes, masculins, éduqués et occupaient (ou occupent) des emplois qualifiés. Les auteurs mettent en garde sur l’attention excessive accordée ces dernières années aux opposants pourchassés par le régime de Vladimir Poutine, qui ne représentent qu’une poignée – quatre à cinq mille personnes seulement, selon leurs estimations. La masse des nouveaux exilés est plutôt constituée d’individus qui ne courent pas un danger immédiat (hormis pour ceux fuyant la menace d’une mobilisation dans l’armée), mais dont la vie, ou les perspectives d’avenir, ont été rendues impossibles dans une Russie tout entière livrée à l’autoritarisme et à sa confrontation avec l’Occident.
    Parmi les derniers arrivés, 65 % citent tout de même le « conflit russo-ukrainien » comme raison de leur départ de Russie, 44 % évoquant « d’autres raisons politiques », 33 % des motivations économiques et 8 % leur orientation sexuelle (plusieurs réponses étaient possibles). Sur l’ensemble du panel, 56 % des répondants disent « soutenir davantage l’Ukraine » dans la guerre lancée par le Kremlin, 11 % « davantage la Russie », et 17 % évoquent une « situation complexe dans laquelle les deux parties sont à blâmer ». Plus généralement, seulement 12 % des sondés disent « approuver » ou « plutôt approuver » les politiques du président Vladimir Poutine, quand 64 % les « désapprouvent totalement ».
    L’opposition au régime est inversement proportionnelle à l’ancienneté du départ. Autrement dit, les représentants des vagues d’émigrations antérieures à 2013 (21 % de l’échantillon total) sont plus enclins à soutenir le Kremlin. Toutes les générations d’exilés se retrouvent en revanche pour rejeter le concept de « responsabilité collective » des Russes dans les actions de leur pays.
    L’un des constats les plus frappants est que cette immigration récente s’inscrit probablement dans la durée. Seulement 11 % des sondés disent avoir l’intention de rentrer en Russie ; 37 % pourraient rentrer « si la situation change » ; et 34 % n’ont pas ce désir. Soixante-quinze pour cent ont d’ailleurs la volonté d’obtenir la nationalité du pays d’accueil, quand 20 % l’ont d’ores et déjà. L’adhésion aux valeurs démocratiques et libérales est aussi plébiscitée.
    L’intégration est également économique. Soixante-dix-neuf pour cent des sondés tirent leurs revenus de l’activité qu’ils exercent dans leur pays d’accueil. Et pour 62 % des sondés, ces revenus sont supérieurs à 3 000 euros mensuels. Le secteur des technologies de l’information domine largement, en employant 28,1 % du panel (chiffre qui tombe à 10,9 % en France). Cette intégration n’empêche pas le maintien d’un lien fort avec le pays d’origine : une grande partie des sondés continuent à s’engager dans la vie politique russe, par le biais de discussions sur ces sujets avec leurs proches restés en Russie (44 %), par des publications sur les réseaux sociaux (23 %), en participant à des rassemblements et manifestations (21 %) ou en participant à des associations (7 %). Les auteurs évoquent ainsi une « dualité » dans les attitudes et les identités multiples des émigrés, qui, contrairement à ceux des vagues d’émigration du XXe siècle, « ne se sentent pas exclus de la Russie ».
    Parmi ceux qui évoquent un possible retour, les « changements » attendus sont avant tout d’ordre politique : changement de régime en Russie (20 %), reprise des relations entre la Russie et les pays européens (20 %), fin des opérations militaires en Ukraine (18 %), absence de menace de persécutions politiques (13 %), absence de menace d’enrôlement dans l’armée (11 %)…
    Ceux installés en France sont les moins enclins à rester, sur les quatre pays étudiés. Dix-neuf pour cent excluent l’idée d’un retour en Russie, contre 38 % en Allemagne. Cette donnée rejoint une autre particularité française : les exilés russes y sont un peu moins éduqués et à l’aise que l’ensemble de l’échantillon, et surtout un peu moins politisés et attachés aux valeurs démocratiques. Le soutien affiché à l’Ukraine est de 46 % parmi les Russes installés en France contre 59 % en Allemagne ou 64 % à Chypre. Ces nuances se retrouvent également s’agissant de « l’approbation des politiques de Vladimir Poutine », légèrement plus élevée en France (18 %, contre 51 % de « désapprobation complète »).
    Cette enquête sociologique inédite sert de point de départ aux auteurs pour plaider en faveur d’une ouverture plus grande des pays européens à ces exilés, dont la plupart résident actuellement hors de l’Union européenne, et qui font face à de nombreux obstacles, administratifs en particulier. « Les “relokanty” pourraient être utilisés à la fois comme une ressource économique et sociale importante pour les pays européens, écrivent-ils en conclusion, mais aussi comme un instrument efficace pour affaiblir une Russie agressive. » En clair, la nouvelle diaspora russe, jeune, éduquée, professionnellement intégrée et qui partage les valeurs démocratiques des sociétés européennes ne présente pas un danger pour celles-ci. Son accueil plus massif constituerait au contraire une arme « aux effets comparables à ceux des sanctions prises contre Moscou » – politiquement mais surtout économiquement, à l’heure où le Kremlin lui-même reconnaît un déficit de main-d’œuvre qualifiée.

    #Covid-19#migrant#migration#russie#france#diaspora#exil#migrationqualifiee#economie#sante

  • Sowing Somankidi Coura: A Generative Archive

    #Sowing_Somankidi_Coura, a Generative Archive is a long-term research endeavor by #Raphaël_Grisey in collaboration with #Bouba_Touré around the permacultures and archives of Somankidi Coura, a self-organized agricultural cooperative along the Senegal river founded by a group of former African migrant workers and activists in France in 1977 after the Sahel drought of 1973. Sowing Somankidi Coura unfolds and generates cine-geographies that reveal the boundaries between the liberation struggles of migrant workers in France, the Pan-African history of the cooperative and potentialities of #permaculture.

    Through a practice of filmmaking, archiving, publication, workshop and theatre, Sowing Somankidi Coura, engages in the articulation of liberation narratives, collective care and peasant alliances towards a denaturalisation and decolonization of development politics.

    The research navigates the liaisons across partial perspectives; situated knowledges and ecosystems; hetero-temporalities; affinities between soils, plants, animals and farming technologies; archives and reservoirs. Deploying diverse modes of image circulation, the work aimed at resisting forces of erosion, determination, national migration management politics, and the patenting of colonial agro-industries.

    https://raphaelgrisey.net/research
    #Sénégal #coopérative #agriculture #sécheresse #décolonial #Mali #diaspora #archive #histoire #histoire_coloniale

    ping @reka @cede

    • #Xaraasi_Xanne – Crossing Voices
      https://vimeo.com/678901326

      Using rare cinematic, photographic and sound archives, Crossing Voices recounts the exemplary adventure of Somankidi Coura, an agricultural cooperative created in Mali in 1977 by western African immigrant workers living in workers’ residences in France. The story of this improbable, utopic return to the homeland follows a winding path that travels through the ecological challenges and conflicts on the African continent from the 1970s to the present day. To tell this story, Bouba Touré, one of its principal actors, returns to the heart of his personal archives. They document peasant struggles in France and Mali as well as following the personal stories of migrant workers over many decades. Furthermore, the film is a story of transmission, kinship and cinematographic geographies. Throughout the film, voices come to accompany Bouba and bring forth the narrative of a forgotten memory leading towards the future.

      https://raphaelgrisey.net/works/xaraasi-xanne-crossing-voices-in-production

      #film #documentaire #film_documentaire

  • Naomi Klein : « Nous avons besoin d’un exode du sionisme » - UJFP Analyses, opinions & débats
    https://ujfp.org/naomi-klein-nous-avons-besoin-dun-exode-du-sionisme

    C’est un peu ancien déjà mais je viens de me rendre compte que ce texte important de Naomi Klein n’était pas présent sur Seen This.

    En cette Pâque, nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom.

    J’ai pensé à Moïse et à sa colère lorsqu’il descendit de la montagne pour trouver les Israélites adorant un veau d’or.

    L’écoféministe en moi a toujours été inquiète face à cette histoire : quel genre de Dieu est jaloux des animaux ? Quel genre de Dieu veut s’approprier tout le caractère sacré de la Terre ?

    « Pas comme les autres Pâques » : des centaines de manifestants juifs arrêtés après le Seder de protestation à New York

    Mais il existe une manière moins littérale de comprendre cette histoire. Il s’agit de fausses idoles. De la tendance humaine à vénérer ce qui est profane et brillant, à regarder vers le petit et le matériel plutôt que vers le grand et le transcendant.

    Ce que je veux vous dire ce soir, lors de ce Seder révolutionnaire et historique dans les rues, c’est qu’un trop grand nombre de notre peuple adore une fois de plus une fausse idole. Ils en sont ravis. Ivre de ça. Profané par cela.

    Cette fausse idole s’appelle le sionisme.

    Le sionisme est une fausse idole qui a pris l’idée de la terre promise et l’a transformée en acte de vente pour un ethno-État militariste.

    C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage – l’histoire de la Pâque elle-même – et les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales, en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.

    C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise – une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions aux quatre coins du monde – et a osé en faire un acte de vente pour un ethno-État militariste.

    La version de libération du sionisme politique est elle-même profane. Dès le début, cela a nécessité l’expulsion massive des Palestiniens de leurs foyers et de leurs terres ancestrales dans la Nakba.

    Depuis le début, elle est en guerre contre les rêves de libération. Lors d’un Seder, il convient de rappeler que cela inclut les rêves de libération et d’autodétermination du peuple égyptien. Cette fausse idole du sionisme assimile la sécurité israélienne à la dictature égyptienne et aux États clients.

    Dès le début, cela a produit une vilaine forme de liberté qui considérait les enfants palestiniens non pas comme des êtres humains mais comme des menaces démographiques – tout comme le pharaon du Livre de l’Exode craignait la population croissante des Israélites et ordonnait donc la mort de leurs fils.

    Le sionisme nous a amenés à notre moment actuel de cataclysme et il est temps que nous le disions clairement : il nous a toujours conduit là.

    C’est une fausse idole qui a conduit beaucoup trop de nos concitoyens sur une voie profondément immorale et qui les amène désormais à justifier la destruction des commandements fondamentaux : tu ne tueras pas. Tu ne voleras. Tu ne convoiteras pas.

    Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme

    C’est une fausse idole qui assimile la liberté juive aux bombes à fragmentation qui tuent et mutilent les enfants palestiniens.

    Le sionisme est une fausse idole qui a trahi toutes les valeurs juives, y compris la valeur que nous accordons au questionnement – ​​une pratique ancrée dans le Seder avec ses quatre questions posées par le plus jeune enfant.

    Y compris l’amour que nous portons en tant que peuple aux textes et à l’éducation.

    Aujourd’hui, cette fausse idole justifie le bombardement de toutes les universités de Gaza ; la destruction d’innombrables écoles, d’archives, d’imprimeries ; le meurtre de centaines d’universitaires, de journalistes, de poètes – c’est ce que les Palestiniens appellent le scolasticide, la destruction des moyens d’éducation.

    Pendant ce temps, dans cette ville, les universités font appel à la police de New York et se barricadent contre la grave menace que représentent leurs propres étudiants qui osent leur poser des questions fondamentales, telles que : comment pouvez-vous prétendre croire en quoi que ce soit, et encore moins en nous, pendant que vous permettez, investissez et collaborez avec ce génocide ?

    La fausse idole du sionisme a pu se développer sans contrôle pendant bien trop longtemps.

    Alors ce soir on dit : ça s’arrête là.

    Notre judaïsme ne peut pas être contenu par un ethno-État, car notre judaïsme est internationaliste par nature.

    Notre judaïsme ne peut pas être protégé par l’armée déchaînée de cet État, car tout ce que fait l’armée, c’est semer le chagrin et récolter la haine – y compris contre nous en tant que Juifs.

    Notre judaïsme n’est pas menacé par des personnes qui élèvent la voix en solidarité avec la Palestine, sans distinction de race, d’origine ethnique, de capacité physique, d’identité de genre et de génération.

    Notre judaïsme est l’une de ces voix et sait que dans ce chœur résident à la fois notre sécurité et notre libération collective.

    Notre judaïsme est le judaïsme du Seder de Pâque : le rassemblement en cérémonie pour partager de la nourriture et du vin avec des êtres chers et des étrangers, le rituel qui est intrinsèquement portable, suffisamment léger pour être porté sur notre dos, n’ayant besoin que les uns des autres : non des murs, pas de temple, pas de rabbin, un rôle pour chacun, même – surtout – pour le plus petit des enfants. Le Seder est une technologie de la diaspora s’il en est, conçue pour le deuil collectif, la contemplation, le questionnement, la mémoire et la renaissance de l’esprit révolutionnaire.

    Alors regardez autour de vous. Voilà notre judaïsme. Alors que les eaux montent et que les forêts brûlent et que rien n’est sûr, nous prions sur l’autel de la solidarité et de l’entraide, quel qu’en soit le prix.

    Nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom. Se libérer d’une idéologie qui n’a pas d’autre plan de paix que celui de s’occuper des pétro-États théocratiques meurtriers d’à côté, tout en vendant au monde les technologies des assassinats robotisés.

    Nous cherchons à libérer le judaïsme d’un ethno-État qui veut que les Juifs aient perpétuellement peur, qui veut que nos enfants aient peur, qui veut nous faire croire que le monde est contre nous afin que nous courions vers sa forteresse et sous son dôme de fer, ou à au moins maintenir les armes et les dons à flot.

    C’est la fausse idole.

    Et ce n’est pas seulement Netanyahu, c’est le monde qu’il a créé et qui l’a fait – c’est le sionisme.

    Que sommes-nous ? Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme.

    Et aux Chuck Schumers1 de ce monde, nous ne disons pas : « Laissez partir notre peuple ».

    Nous disons : « Nous sommes déjà partis. Et vos enfants ? Ils sont avec nous maintenant. »

  • Study: ‘gamechanger’ diabetes drugs cost up to 400 times more than needed
    https://www.theguardian.com/global-development/2024/mar/28/drug-companies-diabetes-drugs-medicines-ozempic-trulicity

    Drug companies are pricing diabetes medicines at almost 400 times the level necessary to make a profit, according to a new study.

    Researchers said it would also be possible for modern insulin pens, which are safer and offer more accurate doses than vials and syringes, to be used even in low-income countries if pharmaceutical firms “put people before their astronomical profits”.

    #pharma #diabète

  • En Côte d’Ivoire, les ressortissants sahéliens inquiets après l’annonce de la sortie de leur pays de la Cedeao
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/02/en-cote-d-ivoire-les-ressortissants-saheliens-inquiets-apres-l-annonce-de-la

    En Côte d’Ivoire, les ressortissants sahéliens inquiets après l’annonce de la sortie de leur pays de la Cedeao
    Par Marine Jeannin (Abidjan, correspondance)
    Les communes jumelles d’Abobo et d’Adjamé n’abritent pas seulement le plus grand marché d’Abidjan, cœur battant de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Elles sont aussi une réplique de l’Afrique de l’Ouest en miniature, avec ses milliers de ressortissants guinéens, ghanéens et, surtout, de trois pays du Sahel. Les diasporas du Mali, du Burkina Faso et du Niger y sont les plus présentes, le plus souvent actives dans le transport et le commerce.
    Selon le recensement de 2021, les étrangers représentaient 22 % de la population vivant en Côte d’Ivoire et, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 3 millions de Maliens, environ autant de Burkinabés et 700 000 Nigériens s’y sont installés. Depuis le 28 janvier et l’annonce conjointe des trois juntes qui gouvernent ces pays de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), c’est tout Adjamé qui gronde.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le retrait des juntes du Sahel de la Cedeao « confirme la césure géostratégique qui se dessine en Afrique de l’Ouest »
    D’abord pour le symbole. « Qu’est-ce que ça veut dire de quitter la Cedeao ? », s’emporte un sexagénaire malien, dans sa petite cour d’Abobo Dokui. « Nous sommes tous ouest-africains, nous avons la même parenté… Nous devrions rester ensemble, proclame avec amertume cet homme qui précise vivre à Abidjan depuis près de quarante ans. Comme d’habitude, c’est une décision prise par les dirigeants, tandis que nous, la population, n’avons pas été consultés. Nous sommes les premiers concernés et nous allons devoir payer les pots cassés. »
    En quittant la Cedeao, les membres de ces trois diasporas risquent de devoir s’acquitter, comme d’autres immigrés − en dehors des Français, qui paient moitié moins cher −, des 300 000 francs CFA annuels (quelque 450 euros) de la carte de séjour. Soit l’équivalent de quatre mois de smic ivoirien. Ceux qui ne pourront débourser cette somme devront choisir entre rester sur le sol ivoirien dans l’illégalité, rentrer dans leur pays d’origine ou demander la nationalité ivoirienne.
    « La carte de séjour, c’est ma première préoccupation », confirme Ibrahim Dagoune, un commerçant d’une trentaine d’années originaire du Burkina Faso, installé à Adjamé. S’il dit soutenir le capitaine Ibrahim Traoré, le président putschiste aux commandes à Ouagadougou, il réprouve la sortie de son pays de la Cedeao. « Ma deuxième préoccupation, poursuit-il, c’est la libre circulation des biens et des personnes, et celle des flux financiers. Pour nous qui travaillons entre les deux pays et envoyons de l’argent à notre famille, cette décision risque de peser très lourd. »
    Pour l’heure, les trois juntes n’ont pas annoncé leur retrait de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui rassemble les huit membres de la Cedeao utilisant le franc CFA. La libre circulation des biens et des personnes entre la jeune Alliance des Etats du Sahel (AES) et la Côte d’Ivoire reste donc garantie pour le moment. Mais l’AES a déjà manifesté son intention de créer une monnaie commune et les diasporas se préparent déjà à cette éventualité. « Si les tarifs douaniers sont restaurés, cela va affecter les prix des produits échangés par ces trois pays et la Côte d’Ivoire, résume l’économiste ivoirien Germain Kramo. Il risque donc d’y avoir des pertes de parts de marché des deux côtés de la frontière, et ce, dans le secteur public comme privé. »
    Le Mali est, depuis 2022, le premier client de la Côte d’Ivoire, dont il représente 8,9 % des exportations. Le Burkina Faso en est le cinquième avec 5,1 %. Ces deux pays représentent par ailleurs, à eux seuls, 55 % des exportations de la Côte d’Ivoire au sein de la Cedeao, essentiellement des produits manufacturés, dont les prix devraient considérablement augmenter si les frais douaniers sont restaurés. Et si les trois pays ne figurent pas au rang des principaux fournisseurs de la Côte d’Ivoire, cette dernière importe tout de même du Sahel une partie de ses denrées alimentaires, en particulier les céréales et la viande.
    Nouer de nouveaux partenariats avec la Cedeao ?Les envois d’argent entre les trois pays et leur diaspora, mentionnés par M. Dagoune, ne sont pas non plus à négliger. « Si le Mali, le Burkina Faso et le Niger quittent l’Uemoa, les transactions financières entre ces pays et la Côte d’Ivoire en souffriront, prévient Germain Kramo, car elles feront l’objet de nouvelles taxes et de nouvelles limitations. Il deviendra plus compliqué d’envoyer de l’argent par “mobile money” vers le Niger que ça ne l’est actuellement vers le Cameroun, par exemple. » Le manque à gagner pourrait être énorme pour ces pays. Le Mali a reçu, en 2023, 1,1 milliard de dollars (1 milliard d’euros) de sa diaspora, selon la Banque mondiale, soit 5,4 % de son produit intérieur brut. Le Burkina Faso, 579 millions de dollars.
    Mais rien n’est encore gravé, et l’annonce faite par l’AES soulève pour l’heure plus d’interrogations qu’elle ne donne de réponses. Selon les textes de la Cedeao, la sortie ne peut entrer en vigueur qu’un an après sa demande effective. Qu’ils décident ou non de rompre avec l’Uemoa, les trois pays pourraient ensuite nouer de nouveaux partenariats avec la Cedeao. Ainsi, la Mauritanie, qui, dix-sept ans après avoir quitté cette communauté (en 2000), a signé avec elle un accord d’association. Celui-ci prévoit la libre circulation des marchandises mais pas celle des personnes. Le Parlement mauritanien l’a ratifié en 2018 mais pas ceux des quinze autres pays membres, empêchant ainsi son entrée en vigueur.

    #Covid-19#migration#migrant#CEDEAO#frontiere#UEMOA#librecirculation#diaspora#flux#transfert#sante

  • « Jetzt erst begreiff ich, dass ich offiziell eine Kroatin bin, die in europäischen Städten noch immer allen möglichen Jugoslawen hinterhergeht, um ihre Stimmen zu hören und ihre dazugehörigen Wörter wie weitgereiste Vögel zu erspähen, die mehr oder weniger unversehrt überlebt haben, ganz gleich, ob in Paris, Lissabon, Frankfurt oder Berlin. Und auch begriff ich, wie absurd es eigentlich ist, ein Passbesitzer zu sein, etwas so Ausseres sein zu müssen und es zu werden, weil man hier auf dieser Erde ein Jemand ist, wenn man sich irgendeiner ausgedachten Grenze als Einheit von Gesicht und Name ausweisen kann. »
    #porte-parole #diaspora #yougonostalgie #yougoslavie #communauté #nous #post-yougoslave #transnational #frontière #identité #national #diaspora

    Sterne erben p. 72

  • #Ukraine, #Israël, quand les histoires se rencontrent

    Dans son dernier livre, l’historien #Omer_Bartov revient sur l’histoire de sa famille et de son voyage de la Galicie ukraino-polonaise à Israël, à travers les soubresauts de l’histoire de la première partie du 20e siècle.

    Alors que les atrocités du conflit israélo-palestinien continuent de diviser les étudiants de prestigieux campus américains, l’universitaire Omer Bartov se propose d’analyser la résurgence de l’#antisémitisme dans le monde à la lumière de sa propre #histoire_familiale.

    Un #antisémitisme_endémique dans les campus américains ?

    L’historien Omer Bartov réagit d’abord aux polémiques qui ont lieu au sujet des universités américaines et de leur traitement du conflit israélo-palestinien : “il y a clairement une montée de l’antisémitisme aux États-Unis, comme dans d’autres parties du monde. Néanmoins, il y a aussi une tentative de faire taire toute critique de la politique israélienne. Cette tentative d’associer cette critique à de l’antisémitisme est également problématique. C’est un bannissement des discussions. Les étudiants, qui sont plus politisés que par le passé, prennent part à cette histoire”. Récemment, la directrice de l’Université de Pennsylvanie Elizabeth Magill avait proposé sa démission à la suite d’une audition controversée au Congrès américain, lors de laquelle elle n’aurait pas condamné les actions de certains de ses étudiants à l’encontre d’Israël.

    De Buczacz à la Palestine, une histoire familiale

    Dans son dernier livre Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine, qui paraîtra aux éditions Plein Jour en janvier 2024, Omer Bartov enquête sur sa propre histoire, celle de sa famille et de son voyage de la Galicie à la Palestine : “en 1935, ma mère avait onze ans et a quitté #Buczacz pour la #Palestine. Le reste de la famille est restée sur place et quelques années plus tard, ils ont été assassinés par les Allemands et des collaborateurs locaux. En 1995, j’ai parlé avec ma mère de son enfance en Galicie pour la première fois, des grands écrivains locaux comme Yosef Agnon. Je voulais comprendre les liens entre #Israël et ce monde juif qui avait disparu à Buczacz au cours de la #Seconde_Guerre_mondiale”.

    À la recherche d’un monde perdu

    Cette conversation a mené l’historien à consacrer une véritable étude historique à ce lieu et plus généralement à cette région, la #Galicie : “ce monde avait selon moi besoin d’être reconstruit. Ce qui le singularisait, c’était la diversité qu’il accueillait. Différentes communautés nationales, ethniques et religieuses avaient coexisté pendant des siècles et je voulais comprendre comment il s’était désintégré”, explique-t-il. Le prochain livre qu’il souhaite écrire en serait alors la suite : “je veux comprendre comment ma génération a commencé à repenser le monde dans lequel nous avons grandi après la destruction de la civilisation précédente”, ajoute-t-il.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/ukraine-israel-quand-les-histoires-se-rencontrent-9022449
    #multiculturalisme #histoire #crime_de_guerre #crime_contre_l'humanité #génocide #Gaza #7_octobre_2023 #nettoyage_ethnique #destruction #déplacements_forcés #Hamas #crimes_de_guerre #massacre #pogrom #occupation

    • Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine

      À nouveau Omer Bartov étudie Buczacz, a ville de Galicie qui servait déjà de point d’ancrage pour décrire le processus du génocide dans Anatomie d’un génocide (Plein Jour 2021). Cette fois, il étudie les perceptions et l’imaginaire que chacune des communautés juive, polonaise et ukrainienne nourrissait sur elle-même, ce a depuis les origines de sa présence dans ce territoire des confins de l’Europe.

      Comment des voisins partageant un sol commun ont-ils élaboré des récits fondateurs de leurs #identités jusqu’à opposer leurs #mémoires ? comment se voyaient-ils les uns les autres, mais également eux-mêmes ; quels #espoirs nourrissaient-ils ? Les #mythes ont ainsi influencé a grande histoire, le #nationalisme, les luttes, et de façon plus intime les espoirs individuels, voire les désirs de partir découvrir un monde plus arge, nouveau, moderne. Ce livre, qui traite de ces récits « nationaux », de a construction de l’identité et de l’opposition qu’elle peut induire entre les différents groupes, apparaît comme une clé de compréhension du passé autant que du présent. Aujourd’hui avec a guerre en Ukraine, sa résonance, son actualité sont encore plus nettes.

      https://www.editionspleinjour.fr/contes-des-fronti%C3%A8res
      #livre #identité

    • Anatomie d’un génocide

      Buczacz est une petite ville de Galicie (aujourd’hui en Ukraine). Pendant plus de quatre cents ans, des communautés diverses y ont vécu plus ou moins ensemble – jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, qui a vu la disparition de toute sa population juive. En se concentrant sur ce seul lieu, qu’il étudie depuis l’avant-Première Guerre mondiale, Omer Bartov reconstitue une évolution polarisée par l’avènement des nationalismes polonais et ukrainien, et la lutte entre les deux communautés, tandis que l’antisémitisme s’accroît.

      À partir d’une documentation considérable, récoltée pendant plus de vingt ans – journaux intimes, rapports politiques, milliers d’archives rarement analysées jusqu’à aujourd’hui –, il retrace le chemin précis qui a mené à la #Shoah. Il renouvelle en profondeur notre regard sur les ressorts sociaux et intimes de la destruction des Juifs d’Europe.

      https://www.editionspleinjour.fr/anatomie-d-un-g%C3%A9nocide

  • Appui à la Diaspora : 100 projets bénéficient de 500 millions FCFA du FAISE
    https://www.dakaractu.com/Appui-a-la-Diaspora-100-projets-beneficient-de-500-millions-FCFA-du-FAISE

    Appui à la Diaspora : 100 projets bénéficient de 500 millions FCFA du FAISE
    Le Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (Faise) a tiré, ce 22 janvier, un bilan de ses 12 ans de gestion. Créé en 2008, le Faise a durant cette période appuyé 137 projets financés à hauteur de 685 000FCFA chacun. En 2014, l’organisation financière après avoir bénéficié d’une augmentation de son budget allant de 340 millions FCFA à 3 milliards FCFA a accompagné 121 projets pour un montant de 800 millions FCFA. A travers sa ligne de financement des femmes de la diaspora (FFD), le Faise a également permis de soutenir 5000 projets dans 40 pays où vivent des compatriotes sénégalaises. Pour mieux subvenir aux besoins des ressortissants sénégalais, le Chef de l’Etat Macky Sall a revu à la hausse le budget de l’institution en la dotant de 15 milliards FCFA.
    Pour l’année 2024, le Faise a déboursé 500 millions FCFA pour financer 100 projets dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat, les services entre autres. Les bénéficiaires de ces financements ont reçu cet après-midi leurs attestations lors d’une cérémonie officielle présidée par le ministre auprès du ministre des Affaires Etrangères chargée des sénégalais de l’Extérieur, Annette Seck Ndiaye assistée par l’administratrice du Faise, Nata Samb Mbacké. Les autorités ont toutes deux magnifié les efforts considérables impulsés par le Chef de l’Etat, Macky Sall en faveur de la diaspora sénégalaise.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#diaspora#FAISE#economie