• Mulberry leaf extract could reduce the risk of type 2 #diabetes
    https://theconversation.com/mulberry-leaf-extract-could-reduce-the-risk-of-type-2-diabetes-7331

    Mulberry leaves have been used in traditional Chinese medicine for several millennia and its use was first recorded in around 500AD. In the Grand Materia Medica, it states that “if the juice (of the herb) is decocted and used as a tea substitute it can stop wasting and thirsting disorder”. Wasting (weight loss) and excessive thirst along with increased urination and tiredness are symptoms associated with diabetes. We aimed to investigate the effects of mulberry extract on blood glucose and insulin responses in healthy volunteers with a randomised, double-blind, placebo-controlled clinical trial – the gold standard for a clinical trial.

    #diabète_sucré #murier #médecine #Chine #santé

  • #Cholestérol le grand bluff

    Comment le cholestérol a été érigé en coupable idéal des maladies cardio-vasculaires par une série d’approximations scientifiques. Un dogme dont un nombre croissant de chercheurs dénoncent les dangers. Une enquête exceptionnelle.

    Le cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise #graisse dans l’organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des #maladies_cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l’heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu’ils considèrent comme un vaste #mensonge, façonné à la fois par une série d’approximations scientifiques et par de puissants intérêts économiques, de l’#industrie_agroalimentaire d’abord, des #laboratoires_pharmaceutiques ensuite. Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le #tabac, l’#hypertension, l’#obésité et le manque d’exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements anticholestérol, les #statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le médicament le plus vendu dans l’histoire de la médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu’elles peuvent entraîner des effets secondaires graves, tels que des #douleurs_musculaires, des #problèmes_hormonaux, des #pertes_de_mémoire, des #dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d’un #diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu’une nouvelle molécule anticholestérol s’annonce.

    Pour démonter ce qui a constitué pendant plus d’un demi-siècle un dogme inattaquable, Anne Georget donne la parole à une quinzaine de spécialistes - chercheurs en médecine, cardiologues, journalistes médicaux, nutritionnistes... - qui expliquent à la fois ce que l’on sait du cholestérol et réfutent, études à l’appui, ce qu’ils estiment être des conclusions scientifiques biaisées. Ainsi le physiologiste américain Ancel Keys, qui, le premier, avait attribué à la surconsommation de graisses saturées la stupéfiante épidémie d’accidents cardio-vasculaires survenue dans les années 1950 dans certains pays occidentaux, a-t-il délibérément passé sous silence les contre-exemples statistiques. Tandis que les études cliniques des statines ont été financées à 80 % par les laboratoires qui avaient le plus intérêt à ce qu’elles s’avèrent positives.

    http://future.arte.tv/fr/cholesterol

    #documentaire #enquête #science #Alzheimer #industrie_pharmaceutique #big_pharma #cholesterol

  • Une #pétition pour une réforme des restrictions professionnelles visant les diabétiques.
    http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/j-ai-ete-recalee-de-l-armee-car-je-suis-diabetique_2009117.html

    Le saviez-vous ? Contrôleur SNCF, policier, hôtesse de l’air, militaire... De nombreux métiers sont interdits aux diabétiques, en raison du risque d’éventuels malaises. Les associations Aide aux jeunes diabétiques et Fédération française des diabétiques ont lancé la pétition « Je fais un vœu », lundi 9 janvier, pour réclamer la fin de ces #réglementations qu’elles jugent discriminantes.

    #diabète #profession #santé #discrimination #handicap

  • Essais cliniques : Délocaliser dans les pays du Sud, une nouvelle pratique en croissance 5 décembre 2016 - Fabien Goubet - Le Temps

    Economies, démarches facilitées, gain de temps… Les fabricants de médicaments délocalisent toujours plus leurs tests vers des pays pauvres.

    Impossible d’envisager la commercialisation d’un médicament sans l’avoir testé chez l’homme au préalable. Historiquement réalisés dans les pays occidentaux, les essais cliniques sont toutefois de plus en plus délocalisés ( https://www.monde-diplomatique.fr/2007/05/SHAH/14712 ) dans des pays aux revenus plus modestes tels que l’Égypte, l’Inde ou l’Ukraine.
     


    Observé depuis plusieurs années, le phénomène a récemment fait l’objet d’une conférence organisée à Genève par l’organisation Public Eye https://www.publiceye.ch/fr/medias/communique-de-presse/essais_cliniques_en_egypte_roche_et_novartis_enfreignent_les_standards_eth (ex-Déclaration de Berne), afin de faire la lumière sur cette pratique et notamment sur les questions éthiques qu’elle soulève.
     
    Mener des essais cliniques à l’étranger ? Les pharmaceutiques ont commencé à y songer au début des années 2000, notamment dans l’espoir de se positionner dans de nouveaux marchés en pleine croissance. Novartis, Roche, Sanofi, Merck… les plus grands industriels ont ouvert des bureaux dans les pays du Sud afin d’y lancer de grandes études précédant une éventuelle commercialisation de leurs futurs produits. En 2000, à peine 10 % des essais de médicaments étaient réalisés dans les pays du Sud, contre environ 40 % aujourd’hui, estime Public Eye.
 
    Participer à un essai, un moyen de survivre
     
    Pour ces laboratoires ou pour leurs sous-traitants, les avantages sont nombreux. Ils s’implantent à moindre coût dans des pays très peuplés qui leur assurent un accès à une immense réserve de malades potentiels, le tout dans un cadre réglementaire moins contraignant — lorsqu’il existe.
     
    Ce ne sont pas les plus pauvres qui sont visés, mais plutôt des pays dont le niveau de vie s’améliore. La raison : « Ils se dotent d’hôpitaux et d’universités qui intéressent les industriels, sans oublier que les gens qui y vivent contractent peu à peu des maladies chroniques que nous connaissons bien ici : diabète, maladies cardiovasculaires, etc. qui requièrent des traitements longs, onéreux, et donc très lucratifs pour ces entreprises », détaille Patrick Durisch, qui a mené une étude approfondie sur le sujet pour Public Eye.
     
    Un tel changement de pratique pose des questions éthiques. Ayman Sabae, spécialiste en santé publique et membre de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights, s’est alarmé de la situation de son pays. « L’Égypte constitue un terreau fertile pour les essais cliniques. Il y a beaucoup d’universités et d’hôpitaux, une population nombreuse, les coûts en ressources humaines sont dérisoires et la législation très souple. » Mais avec 73 % des soins payés directement de la poche des patients, bien peu d’Égyptiens peuvent se payer des traitements coûteux lorsqu’ils sont gravement malades. « 54 % des Égyptiens disent avoir une assurance maladie, mais elles sont tellement inutiles que seuls 8 % parmi eux s’en servent réellement », regrette Ayman Sabae. Si bien qu’une grande partie de la population voit les essais cliniques comme un moyen, parfois le seul, de se faire soigner.
     
    Ce phénomène se vérifie d’ailleurs dans le type d’études réalisées en Égypte, où plus de 70 % sont des essais dits de phase III : des tests coûteux qui s’adressent à de larges panels de patients malades. En filigrane de cette statistique apparaît le marché implicitement conclu entre les deux parties. D’un côté l’Égypte, qui accueille à bras ouverts les labos étrangers et permet ainsi à sa population malade d’espérer un traitement normalement hors de portée. De l’autre, les industriels profitent du manquement de procédures de validation éthique des protocoles expérimentaux pour gagner un temps précieux.
    . . . . .

    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/486332/essais-cliniques-delocaliser-dans-les-pays-du-sud-une-nouvelle-pratique-en

    #essais_cliniques #Suisse #Russie #Egypte #médicaments #essais #test #laboratoires_pharmaceutique #medecine #délocalisation #Novartis #Roche #Sanofi #Merck #diabète #maladies_cardiovasculaires #éthique

  • Cholestérol : le grand bluff ? | Sciences, environnement, technologies | ARTE Future
    http://future.arte.tv/fr/cholesterol?language=fr
    Diffusion le 18.10.2016 à 20h50

    Le #cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise graisse dans l’organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des #maladies_cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l’heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu’ils considèrent comme un vaste #mensonge, façonné à la fois par une série d’#approximations_scientifiques et par de puissants #intérêts_économiques, de l’#industrie_agroalimentaire d’abord, des #laboratoires_pharmaceutiques ensuite. Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le #tabac, l’#hypertension, l’#obésité et le #manque_d'exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements #anticholestérol, les #statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le #médicament le plus vendu dans l’histoire de la #médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu’elles peuvent entraîner des #effets_secondaires graves, tels que des douleurs musculaires, des problèmes hormonaux, des pertes de #mémoire, des #dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d’un #diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers #brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu’une nouvelle molécule anticholestérol s’annonce.

    #big_pharma #santé

    • Cholestérol, les statines sont-elles dangereuses ?
      http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Cholesterol-les-statines-sont-elles-dangereuses-752851

      À partir des années 2000, plusieurs essais cliniques démontrent une efficacité. Censée orienter les prescriptions médicales, la Haute Autorité de santé estimait ainsi en 2010 que « le traitement par statines diminue le risque de mortalité de 10 % [celui] d’événements cardio-vasculaires de 15 à 23% ». Mais ce travail a été contesté à cause des liens d’intérêt des experts avec l’industrie. Plus indépendantes, les conclusions de la collaboration #Cochrane et celles de la revue #Prescrire reconnaissent l’efficacité des statines. « Elle est modeste », nuance le Dr Bruno Toussaint. Et le patron de ­Prescrire de ­rappeler que « toutes les statines ne se valent pas ».

      « Les statines préviennent les récidives d’infarctus. Le scandale, c’est de les prescrire à des gens bien portants », martèle le Dr Dupagne. En France, les médecins ont longtemps eu la main lourde sur les médicaments anti-cholestérol. « Nous avons prescrit trop de nouvelles drogues, en particulier le Crestor, le plus cher, qui n’a pas d’effet sur la mortalité. Il vaut mieux utiliser des génériques moins chers et efficaces », reconnaît un ponte de la cardiologie. « La structure de consommation des statines demeure en décalage avec les recommandations sanitaires et très éloignée de celle des autres pays européens », reconnaissait l’Assurance maladie en 2013. « Aujourd’hui, dans ma spécialité, on donne des statines après un infarctus et plus avant », témoigne le cardiologue marseillais et blogueur ­Jean-Marie Vailloud. Faut-il également traiter les personnes à très haut risque, sans antécédents, comme le conseillent les recommandations américaines et la Haute Autorité de santé ? « Il faut regarder au cas par cas », estime Bruno Toussaint, qui rappelle que le meilleur moyen de diminuer son risque cardio-vasculaire est de se mettre au régime méditerranéen. Double avantage du changement de mode de vie : son absence d’effets secondaires quand les statines peuvent causer des atteintes musculaires, voire déclencher un diabète.

  • #Coca-Cola France finance des programmes de #recherche sur l’#obésité et le #diabète
    http://www.reporterre.net/Coca-Cola-France-finance-des-programmes-de-recherche-sur-l-obesite-et-le

    Ainsi, l’industriel a accordé 719.200 euros à l’Institut européen d’expertise en physiologie (IEEP), auteur d’une étude comparative sur les boissons avec ou sans édulcorants et leur influence sur l’insuline menée depuis 2012 par Fabrice Bonnet du CHU de Rennes. Ou encore, 690.000 euros à l’International prevention research institute (Ippri), dont les chercheurs produisent des études rassurantes au sujet des édulcorants. Entre autres aussi, 117.764 euros à l’Association française des diététiciens nutritionnistes, pour leurs activités « scientifiques et de communication ».

    Ils faisaient pareil aux Etats-Unis avant que le NYT ne dévoile la chose.
    http://well.blogs.nytimes.com/2015/11/24/cokes-chief-scientist-who-orchestrated-obesity-research-is-leavi

    • Si l’on tient compte des apports par les #aliments industriels, on s’aperçoit qu’au cours du XXe siècle la consommation annuelle de #sucre raffiné est passée en France de 2 à 35 kilogrammes par personne. Parallèlement à l’augmentation de la consommation de sucre, on a assisté à l’émergence d’une épidémie de maladies métaboliques, comprenant l’#obésité, le #diabète de type 2 et la stéatose hépatique non alcoolique. Le sucre a donc été accusé de jouer un rôle délétère majeur dans l’apparition de ces pathologies.

      #fructose #santé

    • La question qui se pose actuellement est donc de savoir si le sucre raffiné – notamment ses versions liquides enrichies en fructose de plus en plus utilisées par les industriels, comme le sirop de glucose-fructose – doit être considéré comme un « poison » au même titre que le tabac ou l’alcool, et donc être soumis à la législation. Devant la complexité de ce problème de notre société moderne et la multiplicité des intérêts en cause, il semble toutefois clair que la réponse qui sera apportée ne reposera pas uniquement sur l’abondance et la crédibilité des études scientifiques traitant le sujet.

      #glucose #agroalimentaire

  • #Diabète de type 2 : une fillette diagnostiquée à trois ans
    http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/12127-Diabete-de-type-2-une-fillette-diagnostiquee-a-trois-ans

    C’est le premier cas de diabète de type 2 chez un enfant aussi jeune. Une fillette américaine, obèse, a été diagnostiquée de la maladie et a dû suivre un régime drastique.

    [...]

    Sa découverte chez un enfant aussi jeune est une première, qui inquiète les médecins.

    #obésité #santé #enfant

  • Four Decades of the Wrong Dietary Advice Has Paved the Way for the Diabetes Epidemic: Time to Change Course
    http://www.truth-out.org/news/item/31193-four-decades-of-the-wrong-dietary-advice-has-paved-the-way-for-the-

    We are witnessing the unfolding of a scientific revolution.

    The planets revolve around the sun.

    E=mc squared.

    And it’s the sugar, not the saturated fat!

    Yes, fat is the problem. But it’s not the fat you eat that’s the problem. It’s the fat that your liver makes when overwhelmed with a huge sugar load!

    The medical community is beginning to catch on and to acknowledge that the old paradigm is crumbling.

    In March of 2015, The Mayo Clinic Proceedings published a review article entitled, “Added Fructose: A Principal Driver of Type 2 Diabetes Mellitus and Its Consequences.” The article points out that each of us, on the average, consumes 30 times more added sugar than an American did when the Declaration of Independence was written.

    Another review article published in April of 2015, in the medical journal Hepatobiliary Surgery and Nutrition, had the provocative title of “Carbohydrate intake and nonalcoholic fatty liver disease: fructose as a weapon of mass destruction.” Fructose was identified as the culprit leading to fatty liver disease and the resulting type-two diabetes, coronary artery disease, obesity and stroke.

    One of the leaders in this field, Dr. James J. DiNicolantonio, put it this way in the British Medical Journal:

    “… The global epidemic of atherosclerosis, heart disease, diabetes, obesity and the metabolic syndrome is being driven by a diet high in carbohydrate/sugar as opposed to fat, a revelation that we are just starting to accept.”
    Now, the so-called French Paradox makes sense. Frenchmen and women with their high intake of fatty foods, like brie and frois gras, do not have a correspondingly high incidence of coronary artery disease. Now we know why. Dietary fat doesn’t cause coronary artery disease.

    We also now understand how the Inuit could exist on seal meat and seal fat with its high saturated fat content and not develop coronary artery disease. They ate no sugar.

    For four decades the wrong dietary advice has been given over and over again. A huge amount of harm has been done.

    It’s high time that the Centers for Disease Control, the American Heart Association, the American Diabetes Association and mainstream medicine revise the guidelines and demonize sugar, the real culprit, and leave fat alone.

    As for dietary advice:

    Begin by avoiding all added sugars, especially liquid sugar like soda.

    Eat your fruits, don’t juice them. Juicing concentrates the sugar and removes the beneficial fiber.

    But personal choice is only a small part of what we need to do. We need to make the healthy choice, the easy choice.

    We need our hospitals, clinics, dental offices and other health facilities to be free of foods and beverages with added sugar. We need to do the same with schools, day care centers, and municipal, county, state and federal facilities.

    We need a national #Soda Tax like the one in Mexico, with the proceeds invested in programs to further reduce added sugar consumption. It’s working in Mexico, let’s learn from our neighbor.

    Old paradigms die hard. Galileo spent the last six years of his life in house arrest for the heresy of believing that the earth is not the center of the universe. During Galileo’s time, the Catholic Church was all powerful. The Church found Galileo’s ideas heretical because the science contradicted “in many places the sense of Holy Scripture.”

    Today, there are again vested powerful interests that are threatened by scientific truth. A global food system now exists that promotes the consumption of a high #fructose diet. How much longer will it take for us to realize that it’s the sugar, not the fat, that is killing us? How many more of us will succumb to the ravages of a diet high in fructose?

    #nutrition #sucre #graisses #diabète_sucré #santé

  • How a national food policy could save millions of American lives - The Washington Post
    http://www.washingtonpost.com/opinions/how-a-national-food-policy-could-save-millions-of-american-lives/2014/11/07/89c55e16-637f-11e4-836c-83bc4f26eb67_story.html

    The food system and the diet it’s created have caused incalculable damage to the health of our people and our land, water and air. If a foreign power were to do such harm, we’d regard it as a threat to national security, if not an act of war, and the government would formulate a comprehensive plan and marshal resources to combat it. (The administration even named an Ebola czar to respond to a disease that threatens few Americans.) So when hundreds of thousands of annual deaths are preventable — as the deaths from the chronic diseases linked to the modern American way of eating surely are — preventing those needless deaths is a national priority.

    (...)

    Only those with a vested interest in the status quo would argue against creating public policies with these goals. Now weigh them against the reality that our current policies and public investments have given us:

    Because of unhealthy diets, 100 years of progress in improving public health and extending lifespan has been reversed. Today’s children are expected to live shorter lives than their parents. In large part, this is because a third of these children will develop Type 2 diabetes, formerly rare in children and a preventable disease that reduces life expectancy by several years. At the same time, our fossil-fuel-dependent food and agriculture system is responsible for more greenhouse gas emissions than any other sector of the economy but energy. And the exploitative labor practices of the farming and fast-food industries are responsible for much of the rise in income inequality in America.

    We find ourselves in this situation because government policy in these areas is made piecemeal. Diet-related chronic disease, food safety, marketing to children, labor conditions, wages for farm and food-chain workers, immigration, water and air quality, greenhouse gas emissions, and support for farmers: These issues are all connected to the food system. Yet they are overseen by eight federal agencies. Amid this incoherence, special interests thrive and the public good suffers.

    (...)

    The contradictions of our government’s policies around food become clear as soon as you compare the federal recommendations for the American diet, known as MyPlate, with the administration’s agricultural policies. While MyPlate recommends a diet of 50 percent vegetables and fruits, the administration devotes less than 1 percent of farm subsidies to support the research, production and marketing of those foods. More than 60 percent of that funding subsidizes the production of corn and other grains — food that is mostly fed to animals, converted to fuel for cars or processed into precisely the sort of junk the first lady is urging us to avoid.

    How could one government be advancing two such diametrically opposed goals? By failing to recognize that an agricultural policy is not the same as a food policy — and that the former does not necessarily contribute to public health.

    Our food system is largely a product of agricultural policies that made sense when the most important public health problem concerning food was the lack of it and when the United States saw “feeding the world” as its mission. These policies succeeded in boosting the productivity of American farmers, yet today they are obsolete and counterproductive, providing billions in public support to an industry that churns out a surfeit of unhealthy calories — while at the same time undermining the ability of the world’s farmers to make a living from their land.

    These farm policies have nourished an agricultural-industrial complex before which the president and the first lady seem powerless. The administration’s early efforts to use antitrust laws to protect farmers and consumers from agribusiness oligopolies were quietly dropped. Promises to regulate the use of antibiotics in animal agriculture — widely acknowledged as a threat to public health — resulted in toothless voluntary guidelines from the Food and Drug Administration.

    When it came to regulating #methane, one of the most potent greenhouse gases, the Environmental Protection Agency proposed stringent rules for the energy industry — and another voluntary program for agriculture, the single biggest emitter of the gas. And in February the president signed yet another business-as-usual farm bill, which continues to encourage the dumping of cheap but unhealthy calories in the supermarket.

    These policies and the diet they sponsor threaten to undermine President Obama’s Affordable Care Act. The government now finds itself in the absurd position of financing both sides in the war on Type 2 diabetes, a disease that, along with its associated effects, now costs $245 billion, or 23 percent of the national deficit in 2012, to treat each year. The government subsidizes soda with one hand, while the other writes checks to pay for insulin pumps. This is not policy; this is insanity.

    The good news is that solutions are within reach — precisely because the problems are largely a result of government policies. We know that the government has the power to reshape the food system because it has already done so at least once — when President Richard Nixon rejiggered farm policy to boost production of corn and soy to drive down food prices.

    Of course, reforming the food system will ultimately depend on a Congress that has for decades been beholden to #agribusiness, one of the most powerful lobbies on Capitol Hill. As long as food-related issues are treated as discrete rather than systemic problems, congressional committees in thrall to special interests will be able to block change.

    (...)

    Brazil has had a national food policy since 2004. In the city of Belo Horizonte that policy — coupled with an investment of 2 percent of the local budget in food-access and farmer-support programs — has reduced poverty by 25 percent and child mortality by 60 percent, and provided access to credit for 2 million farmers, all within a decade.

    #alimentation #lobbies #lobbying #corruption #santé #obésité #diabète_sucré #Etats-Unis

  • Sucre, graisses et sel : le trio qui nous rend accros à la nourriture industrielle | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/93489/sucre-sel-graisses-nourriture-industrielle-michael-moss
    A l’inverse, quand on a pris l’habitude de préparer à manger soi-même on trouve les plats préparés peu goûteux, trop salés ou trop sucrés.

    A la suite de cette enquête au long cours, ce journaliste du New York Times, prix Pulitzer en 2010 pour son travail sur la viande contaminée, a sorti en 2013 un ouvrage très riche sur l’industrie agroalimentaire. Publié en français cet automne sous le titre Sucre, sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accros, ce livre décortique minutieusement les méthodes secrètes des marques pour créer l’envie chez le consommateur, l’envie d’acheter, de manger et de manger encore… Avec des conséquences graves sur l’#obésité dans le monde entier, les #maladies_cardio-vasculaires, le #diabète, l’hypertension et les autres maux liés à l’alimentation.

    Selon #Michael_Moss, les ingrédients de cet alarmant tableau sont le #sucre, le #gras et le #sel, et la manière dont ils sont utilisés dans l’industrie. Ils rendent accros, et sont soigneusement dosés pour que le consommateur soit heureux (et continue donc à acheter, car derrière tout cela il y a des chiffres d’affaires faramineux).

    #graisse #empoisonneurs #prédateurs #agroalimentaire #alimentation #santé

  • #Obésité : la #mafia de nos papilles 09.10.2014
    Véronique Zbinden
    http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Sante-2014/p-29281-Obesite-la-mafia-de-nos-papilles.htm

    Minneapolis, avril 1999. Au 31e étage d’une tour de verre et d’acier du sud de la ville se tient une réunion singulière. Descendus de leurs limousines avec chauffeurs, une dizaine d’hommes se retrouvent dans le plus grand secret. Ils ont tout du clan mafieux, l’élégance et les dents longues, l’absence de scrupules et le propos sans détours.

    Le récit de Michael Moss* débute à la manière d’un polar. Le livre que signe le journaliste du New York Times , lauréat du prestigieux Prix Pulitzer en 2010, n’a pourtant rien d’une fiction. Il n’y est pas question de #crime_organisé, quoique…

    Les protagonistes de cette réunion ultra-secrète, patrons des géants de l’#industrie_alimentaire, ont été conviés par l’un d’entre eux à prendre acte de l’#épidémie d’obésité dévastatrice et à s’interroger sur leur responsabilité en vue de définir une éventuelle stratégie commune. Rien ou presque ne filtrera de leurs discussions ; surtout, aucune velléité de changement de cap ne sera esquissée. Après avoir mené une enquête de plusieurs mois dans les méandres et les laboratoires secrets de ces #multinationales, le #journaliste s’attaque en revanche à décortiquer, pièce à pièce, les pratiques écœurantes de leurs dirigeants.

    Plus de la moitié des adultes américains sont alors en surpoids et près d’un quart (40 millions de personnes) cliniquement obèses. Un taux qui a doublé depuis 1980 parmi les enfants, dont plus de 12 millions sont alors obèses. Pour corollaire, l’augmentation des #maladies cardio-vasculaires, #diabète, #hypertension, #arthrite et autres #cancers du sein, du côlon, de l’utérus. Et des coûts publics massifs.

    Les ingrédients qui ont mené à ce scandale pourraient se résumer à trois mots : appât du gain. Voire à trois additifs qui rendent accros, les trois piliers de la #nourriture industrielle à l’origine de l’épidémie d’obésité. Les #matières_grasses, qui apportent la plus grosse part des calories et poussent subrepticement à la suralimentation ; le #sel, transformé de multiples manières pour maximiser le choc des papilles dès la première bouchée ; enfin, le plus puissant des trois, le #sucre, de par sa capacité à exciter le cerveau.

    Ces composants ne sont qu’une facette du plan de l’industrie pour modifier les habitudes de #consommation. Le #marketing en est une autre, qui recourt à de fines études psychologiques, jouant volontiers sur la culpabilité des mères actives et le désir d’autonomie des enfants.

    Mais en réalité, l’histoire remonte bien plus loin et l’auteur nous entraîne à la fin des années 1940, date de la création du premier pudding instantané, pour relater ce tournant. Nous sommes à l’aube de la révolution des modes de production, qui voit l’#industrie recourir à de nombreux #additifs et #produits_de_synthèse jusque-là bannis.

    Au prétexte louable de « simplifier la vie du consommateur moderne », General Foods propose, entre autres, des produits « simples à acheter, stocker, ouvrir, préparer et manger ». Les nouveautés se succèdent à une cadence endiablée. Les céréales, censément plus saines que le traditionnel breakfast eggs and bacon des Etats-Uniens, se métamorphosent pour en arriver à contenir progressivement plus de sucre que de céréales. L’argument de la pub de cette époque ? « Offrir une vie plus riche, car nous avons mieux à faire que mélanger, oser, couper, mesurer, cuisiner, servir. » Une nouvelle manière d’envisager la nourriture est née.

    Une armada de chercheurs en #neurosciences et en #psychologie est mise à contribution. Elle travaille spécifiquement sur les #enfants et leur attirance pour le sucré – déterminant ce qu’il est convenu d’appeler « le point de félicité ». Un orgasme des papilles qui se mesure et se calcule aussi précisément que les propriétés physiques, chimiques et nutritives d’un aliment.

    Burger à l’ammoniac

    Plus généralement, l’industrie travaille sur les pouvoirs sensoriels cachés et l’attrait du gras, du sucré et du salé, connus pour produire d’importantes réactions de récompense dans le cerveau. Comment des processus très enfouis commandent des #comportements fondamentaux, ou comment rendre la nourriture industrielle encore plus attrayante…

    Dans les années 1970, une vague de #caries dentaires sans précédent amène les dentistes à tirer la sonnette d’alarme. Les premiers rapports sur les liens entre sucre et diabète paraissent à la même époque.

    Le sucre se voit diabolisé ? Qu’à cela ne tienne, on le remplace par pire. Le #sirop_glucose-fructose (#SGHTF) issu du maïs, au plus fort pouvoir sucrant. Particulièrement peu coûteux, il a pour autre avantage sa consistance liquide, qui permet une intégration instantanée dans la nourriture et les boissons.

    Les fabricants dépensent désormais davantage pour la #publicité que pour les ingrédients… Près de 15 000 produits apparaissent chaque année, dont les deux tiers sont abandonnés au bout de quelques mois. Leur inventivité fait notamment merveille avec des petits bijoux tels le Cheez Whiz de Kraft, le fromage aux 27 ingrédients parmi lesquels le fromage a disparu. Ou le fameux burger à l’ammoniac…

    Pour tenter de répondre à la surconsommation morbide de viande et de fromage – tout en ménageant les intérêts des filières de producteurs –, l’administration s’engage à promouvoir la consommation de « viande maigre ». Problème. Ces pièces sont plus difficiles à mâcher. Solution : prélever les parties les plus grasses, réservées jusque-là au suif et à la nourriture pour chien, et les passer en centrifugeuse afin de disperser la graisse. 10% de la masse subsistent, qui sont assemblés en bloc de 13 kilos, congelés et expédiés dans des usines où on les mélange à d’autres morceaux pour en faire des steaks hachés. En cours de production, la viande est traitée au gaz ammoniac pour tuer les éventuels agents pathogènes. De quoi produire la viande hachée la moins grasse, la moins chère et la plus consommée que l’Amérique ait connu, jusqu’à ce que les secrets de préparation de cette « glu rose » soient découverts…

    Quinze ans après la réunion évoquée au début du livre, la situation dépasse les prévisions les plus sombres. Un Américain sur trois – et un enfant sur cinq – est obèse. 24 millions d’Américains sont concernés par le diabète de type 2. Et 79 millions considérés comme prédiabétiques. En Chine, pour la première fois, le nombre de personnes en surpoids dépasse celui des personnes sous-alimentées. En France, l’obésité est passée de 8,5% à 14,5% depuis 1997. Au Mexique, le taux d’obésité a triplé au cours des trente dernières années et le pays a désormais les enfants les plus gros du monde.

    L’inspiration des industriels de l’alimentaire est à chercher du côté des grands cigarettiers, notamment si l’on considère le rachat de #Kraft et #General_Foods par #Philip_Morris, désormais la plus grande entreprise #agroalimentaire.

    Aux dires des protagonistes, le #tabac apparaît toutefois comme un univers nettement plus soft que l’alimentation. Témoins la #passivité des #administrations_publiques, noyautées par le puissant #lobby industriel, mais aussi l’#infiltration des associations de consommateurs et d’enseignants d’économie ménagère, selon des procédés dignes du FBI. Un vrai polar, on vous disait…

    * Sucre, sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accros , Michael Moss, Calmann-Lévy.

    Article paru sur le site du journal "Le Temps"

    #criminels #agrobusiness #complicité #santé

  • Back to basics for diabetes
    http://download.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140673614609375.pdf?id=iaaJfyeNxgj2N6FNYGVzu

    Driving the increase in prevalence of type 2 diabetes is a change in human societies that has altered food production worldwide. Resource-intensive animal husbandry has increased, as has the further refinement of grains. Other changes in society have promoted urbanisation with greater access to highly processed, energy-dense foods and decreased physical activity.

    An inevitable consequence of the resulting obesogenic environment is the rapid increase in diabetes, which now affects 382 million people (a worldwide adult prevalence of 8·3%), the majority of whom are in low-income and middle-income countries. The number of individuals affected is predicted to approach 600 million by 2035. #Prevention is fundamental to managing the diabetes crisis.

    (...)

    The prevention of type 2 diabetes presents a complex challenge that involves both individual actions and external forces. Without a concerted society-wide effort to reduce risk factors and support individuals at risk, the burden of diabetes, health-care costs, and adverse population outcomes will inevitably increase. Like climate change, the rampage of type 2 diabetes challenges a society’s priorities: just how bad do things need to get before effective action is taken, knowing full well that each year’s delay condemns another 10 million people to diabetes?

    #diabète_sucré #santé #choix #société #alimentation #obésité

  • De l’incongruité des pratiques agricoles et alimentaires du XXIe siècle
    http://www.laviedesidees.fr/De-l-incongruite-des-pratiques.html

    Ce discours a été prononcé par le Surintendant européen du territoire et de l’alimentation à l’occasion des XXVIIIe Causeries d’Oulan-Bator, qui se sont tenues en Mongolie du 9 au 13 juillet 2112. Il rappelle – avec indulgence – les errements de la civilisation prébatorienne : destruction de la biodiversité, technolâtrie, misère de l’#agroforesterie, #surpêche, pauvreté de l’#alimentation.

    Mesdames, Messieurs,

    Notre humanité a connu, au siècle dernier, une crise et une mutation dont le seul précédent digne de comparaison est la grande révolution néolithique. Nos ancêtres eurent à faire face à la fois aux dérèglements #climatiques, à l’épuisement des ressources fossiles (le #pétrole, incontournable pour produire des engrais azotés, les phosphates) et à la demande de production d’agro- ou bioénergie, énergies issues de la biomasse, comme le bois, l’éthanol issu des sucres ou l’huile. Il s’en est suivi des tensions sociales, voire géopolitiques, pour l’accès à l’#eau, à la terre, à la #biodiversité ou tout simplement à la nourriture. C’était là le fond de la grande crise des années 2020 dont vous avez tous entendu parler et qui s’est heureusement conclue par le fameux traité d’Oulan Bator, qui façonna de façon décisive le monde actuel auquel il donna d’ailleurs son nom d’« ère batorienne ».

    Si vous reprenez les textes de l’époque, disons ceux produits entre 1970 et 2020, vous constaterez en effet qu’il y eut alors un immense débat, moins sur la nécessité de la transition qui s’imposait à tous, que sur la nature de cette #transition. Vous m’excuserez de caricaturer les choses, mais, compte tenu des limites de temps, je dirai qu’il y avait globalement deux grandes positions.

    La première nous apparaît, avec le recul, totalement incroyable et fantaisiste, et je vous surprendrai sans doute encore plus en vous disant qu’elle eut longtemps la faveur des décideurs et de l’opinion. Mais je tiens à vous rappeler l’état primitif de la conscience politique et morale de l’âge industriel prébatorien. Cette position reposait sur l’idée que l’ensemble des problèmes seraient résolus en perpétuant la logique qui les avait favorisés ! Il s’agissait de s’appuyer sur des innovations techniques (#biotechnologie, #géo-ingénierie, biologie synthétique, grands #barrages, clonage, fermes verticales dans des grandes tours, etc.) développées et contrôlées par une #oligarchie d’entreprises privées, quoique très liées aux États. Bien sûr, l’avantage de cette proposition était d’éviter toute réforme en profondeur des modes de vie et de la gouvernance du système.

    S’il est si important de rappeler les termes de ce projet, que l’on peut qualifier de « technolâtre », c’est que notre société a fait un choix opposé. C’est la deuxième option. Considérez en effet un instant notre mode de gestion de la biodiversité. Au contraire du projet de centralisation et de normalisation à outrance (c’est la logique des clones), la plupart des plantes et des animaux domestiques que nous cultivons et élevons sont sélectionnés sur un mode décentralisé et diversifié en réseau, impliquant des stations de sélection locales et des maisons des #semences, qui animent elles-mêmes des réseaux de paysans-sélectionneurs.

    Vous voyez apparaître sur l’écran une photo de la Beauce datant de 1990. Je dis bien la Beauce, car ceux qui connaissent ce pays actuellement croiront plutôt qu’il s’agit d’une image prise par un de nos satellites sur quelque planète hostile. Eh bien oui, mesdames et messieurs, au moment même où des projets délirants prétendaient « biotiser » la planète Mars en y implantant une vie primitive en vue d’hypothétiques colonisations, les hommes dégradaient toute forme d’#écosystème élaboré dans ces plaines si fertiles de la région parisienne. Ils prétendaient créer sur Mars ce qu’ils avaient détruit sur la Terre. Et sachez pourtant que la #civilisation_industrielle prébatorienne considérait ces terres comme les plus prospères !

    Si vous imaginez ce qu’était alors l’état de nos territoires, le degré de dégradation biologique qui les affectait dans leur ensemble, vous pourrez vous représenter l’effort considérable de nos prédécesseurs pour inverser cette tendance mortifère et couvrir d’un vert manteau la terre dénudée. Pardonnez-moi ce lyrisme, mais la question est absolument capitale. Il a fallu une réforme profonde de nos systèmes psychologiques, économiques, techniques et fiscaux pour retrouver le potentiel détruit. Nous sommes les héritiers – et les heureux bénéficiaires – de cet effort sans précédent, et nous nous devons d’en conserver soigneusement les avantages pour nos enfants.

    Mais, me direz-vous, que mangeait-on en ce temps-là ? L’alimentation a connu un appauvrissement stupéfiant dans le premier quart du siècle dernier. L’alimentation mondiale tenait à une poignée de productions : #blé, #maïs, canne et betterave à sucre, riz, #soja et #palmier_à_huile. Seuls les trésors d’imagination et de technicité de l’#agro-industrie permettaient de recréer par les couleurs et odeurs de synthèse un faux-semblant de diversité. Les animaux étaient soumis au même régime. Des #vaches ne mangeaient jamais d’herbe, des #porcs jamais de glands et des #poulets jamais d’insectes. Maïs, soja, sels minéraux : telle était alors pour tous la triade miracle.

    Quel contraste avec notre politique vigoureuse visant à utiliser au mieux la #biomasse fixée par le territoire ! Ces merveilleux systèmes associant production de chênes de qualité et élevage de porcs, que nous nommons Dehesa et qui nous semblent si évidemment performants, ne se trouvaient plus qu’en Espagne et sur une surface qui n’excédait guère 20 000 kilomètres carrés. Faute d’une attention soutenue et d’une recherche de qualité – notamment sur la fructification des chênes –, cette Dehesa n’avait d’ailleurs que peu de chose à voir avec celle que nous avons aujourd’hui sous les yeux.

    Après de vrais progrès au XXe siècle, on était allé beaucoup trop loin dans la même direction, sans avoir le courage ou l’idée de sortir de l’ornière. On mangeait trop de #viande de qualité médiocre, trop de sucre, trop de sel. Il s’ensuivait une perte de #fertilité, des #maladies_cardiovasculaires, du #diabète, de l’#obésité, etc. Étrange civilisation que la civilisation prébatorienne, où la mauvaise alimentation allait de pair avec une surmortalité évitable ! Obnubilée par les maladies bactériennes, qu’elle réussit à prévenir avec succès (du moins momentanément), cette civilisation en oublia toutes les autres dimensions du lien entre santé et alimentation. Il y avait, dans tout l’espace public – je dis bien dans tout l’espace public, jusque dans les établissements scolaires – des distributeurs de boissons et d’aliments surchargés en sucre et en sel !

    Nous n’avons pas seulement diminué la quantité moyenne de viande consommée, nous avons surtout appris à la moduler dans le temps. Ainsi, si les enfants et les adolescents continuent de consommer de la viande, nous diminuons rapidement cette quantité à partir de trente ou quarante ans, selon les âges et les professions.[...] Il m’arrive de rencontrer des mouvements végétariens stricts qui me demandent pourquoi nous n’avons pas interdit la viande purement et simplement. À ceux-là je rappelle que notre élevage n’est pas dépourvu de qualités agronomiques et également paysagères. C’est partout un élevage raisonné et bien intégré que nous avons promu. Dans certains territoires particulièrement frais, voire froids et humides, favorables à une pousse abondante de l’herbe, l’élevage demeure le meilleur mode de valorisation des surfaces. Si donc nous avons cessé de faire de l’élevage pour l’élevage et d’accumuler #surproduction et #pollution, nous n’avons pas renoncé à l’élevage partout où celui-ci nous paraissait bénéfique tant d’un point de vue agricole que paysager. Certes, les produits animaux sont redevenus des produits semi-festifs. Mais il vaut mieux savourer en petites quantités un bon fromage avec des amis que d’avaler quotidiennement et précipitamment à la cantine un succédané lacté dépourvu de saveur.

    J’en viens, pour terminer, au #poisson et autres produits aquacoles. Vous raffolez tous de la carpe, ce « cochon des étangs » que nous préparons sous un nombre incroyable de formes. Au point que le mot carpe est désormais synonyme de « poisson » pour beaucoup d’entre vous. C’est en effet un poisson d’eau douce que nous élevons dans les nombreux étangs que nous entretenons. Rappelons que ces étangs jouent un rôle fondamental aussi bien en réserves d’eau et en lieux d’épuration, qu’en réserves de biodiversité et d’#agronomie ! Vidés tous les sept ans, ils offrent trois ans d’excellentes récoltes. Au début du XXIe siècle pourtant, cette culture des étangs et des poissons d’eau douce était résiduelle, sauf en Asie, dans les cultures de rizière. C’est bien simple : le poisson d’eau douce avait quasiment disparu, au profit du poisson de mer. Mais la surpêche avait presque vidé les océans. Quant à l’élevage de poissons tels que les saumons, le remède était pire que le mal. Le saumon étant carnivore, il fallait pêcher toujours plus de poisson pour élever les saumons. C’est un peu comme si nous avions mangé du tigre et raflé régulièrement tous les animaux de la jungle pour nourrir nos tigres d’élevage !

    Ce sont paradoxalement les problèmes climatiques et le problème des réserves en eau qui nous ont amenés à réfléchir à des modes intelligents de retenues d’eau. Quitte à construire des barrages, pourquoi ne pas en faire également des lieux de production piscicole ? Ainsi, dans un lieu donné, plutôt que de faire un seul grand bassin, il est apparu qu’il valait mieux en faire toute une série, reliés entre eux et permettant une exploitation raisonnée. L’obligation alors émise, pour toute demande de construction d’une retenue, de fournir une capacité de production piscicole a profondément changé la logique des aménagements. Au lieu de créer quelques grands barrages, profonds, lourds d’entretien, concentrés en un lieu, nous avons constitué un système hydraulique #décentralisé, complexe, flexible, d’une grande #résilience et hautement productif ! C’est à lui que nous devrons le délicieux pâté de carpe au coulis de groseille avec sa mousse de châtaigne qui constitue l’entrée de notre repas.

    et aussi #permaculture #agroécologie #aquaculture #paysannerie #prospective

  • Cancers, diabète, obésité : « La croissance des maladies liées à notre mode de vie met en péril notre système de santé »
    http://www.bastamag.net/Cancers-diabete-obesite-La

    400 milliards d’euros en 15 ans : c’est le surcoût entraîné par l’explosion des maladies chroniques, comme le cancer ou le diabète, pour la Sécurité sociale. Des maladies liées à la pollution de notre environnement et qui se transmettent entre générations. #Pesticides, perturbateurs endocriniens, molécules chimiques en tout genre sont présents dans l’alimentation, les biens de consommation, l’eau potable, l’air… Un scandale invisible pour le toxicologue André Cicolella, président du Réseau environnement (...)

    #Décrypter

    / #Toxiques, Pesticides, Santé , #Lanceurs_d'alerte, #Entretiens, Menaces sur la #Santé_publique, Quel avenir pour nos protections sociales ?, A la (...)

    #Menaces_sur_la_santé_publique #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ? #A_la_une

  • La situation alimentaire dans le monde
    http://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/br-140115-good-enough-to-eat-fr.pdf

    En matière d’#hygiène_alimentaire, l’#Arabie_saoudite est le pays qui obtient le moins bon score dans notre classement, avec 57 points. Elle occupe la dernière place de l’indicateur relatif au #diabète, 18 % de sa population souffrant de cette maladie, tandis qu’un tiers est obèse.

    En termes d’#obésité, c’est le #Koweït qui occupe la dernière place de notre classement : il obtient un score de 58 points pour un taux d’obésité de 42 %. L’Arabie saoudite arrive en avant-dernière position avec 46 points, un rang qu’elle partage avec les #États-Unis et l’#Égypte, où un tiers de la population est obèse.

  • Les dangers de la sédentarité - France Info
    http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/info-sante/les-dangers-de-la-sedentarite-1262967-2013-12-30

    Surpoids, diabète, déprime, cancers... Toutes les études scientifiques l’affirment : la sédentarité rend malade. Un médecin part en guerre contre ce fléau dans un livre qui vient de paraître, « Danger sédentarité ».

    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2013/12/30/1265595/images/ressource/Danger%20Séden%20livre_220.jpg

    « Si nous ne changeons pas notre mode de vie, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous vivrons moins vieux que nos parents ». C’est le cri d’alarme que lance le Pr François Carré dans son livre : « Danger sédentarité », aux éditions du Cherche-Midi. Cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes et cofondateur de l’Observatoire de la sédentarité, il rappelle que notre corps est fait pour bouger :

    "Nous avons des muscles, des tendons, des ligaments, des articulations, un squelette : dans notre corps, tout est conçu pour marcher, courir, nager, même sur de longues distances. Notre histoire nous montre aussi que nous sommes faits pour bouger : notre vieil ancêtre, cet homme préhistorique, ce chasseur- cueilleur, parcourait environ 15 kms par jour. Nous ne marchons plus que 2 kms en moyenne. C’est peu. Et nos gènes eux, n’ont pas changé

    Du coup, cette sédentarité est délétère pour notre organisme : "Comparons avec une maison qui n’est pas nettoyée : la poussière l’encrasse. Idem dans l’organisme. Le niveau d’inflammation augmente. Plus il est élevé, moins le corps peut se défendre, le système immunitaire est plus faible.

    Actuellement, beaucoup de scientifiques pensent que ce haut niveau d’inflammation fait le lit des maladies chroniques, comme l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète mais aussi les cancers. Donc la sédentarité pourrait être un facteur de risque de cancer.

    L’OMS affirme que la sédentarité est responsable d’un décès sur dix. Mais le Pr Carré, lui affirme : « il faut avoir une activité physique, pas obligatoirement pratiquer un sport ». "Activité physique veut dire : marcher quand on téléphone, faire le ménage, jardiner... Le sport est plus codifié, avec des règles. Toutes les études montrent que c’est l’activité physique qui diminue les risques de maladie.

    Si l’on est sédentaire, il faut reprendre une activité physique. Est-ce que la reprise est bénéfique à tout âge ? Même chez les seniors ? "Les dernières études montrent que, même en commençant tardivement, il y a un bénéfice, à tout âge, à pratiquer une activité physique : on multiplie par trois ses chances de mener une vieillesse en bonne santé. C’est le résultat d’une étude qui vient d’être publiée dans le British Journal of Sports Medicine. L’OMS recommande aux personnes âgées de pratiquer 150 minutes d’activité physique d’endurance à intensité modérée, ou 75 minutes à intensité soutenue chaque semaine.

    #santé
    #obésité
    #surpoids
    #diabète
    #déprime
    #cancers
    #sédentarité

  • Actualité > Bien s’alimenter pour soigner sa flore intestinale
    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/biologie-bien-alimenter-soigner-flore-intestinale-50906

    Le microbiote digestif est un acteur incontestable de la santé. Dans une nouvelle étude, des chercheurs montrent que le régime alimentaire peut modifier très rapidement sa composition chez l’Homme. Cette découverte pourrait conduire au développement de thérapies basées sur l’alimentation pour soigner les pathologies influencées par les bactéries digestives.

    Ces dernières années, la littérature scientifique n’a cessé de démontrer le rôle décisif des bactéries intestinales sur la santé. Tour à tour, les études ont mis en lumière leur influence sur le développement de diverses maladies comme l’obésité, le diabète de type 2, la dépression et même… l’autisme, chez la souris en tout cas. Les probiotiques pourraient d’ailleurs représenter un moyen de traitement efficace contre certaines de ces pathologies.

    En peu de temps, les microbes digestifs sont donc passés de simples locataires du tube digestif à des acteurs incontestables de la physiologie humaine et animale. Et il y a tout à parier que les chercheurs n’ont pas encore totalement éclairci tous leurs mystères. On en croirait presque que c’est eux qui possèdent le contrôle du corps et non l’inverse !......

    #santé
    #biologie
    #microbiote-digestif
    #nutrition
    #diabète

  • The global diabetes epidemic in charts | Data Dive
    http://blogs.reuters.com/data-dive/2013/11/15/the-world-diabetes-epidemic-in-charts

    Nearly one in ten people globally will have some form of diabetes by 2035, the International Diabetes Federation predicts in a new report. There are some 382 million people living with the disease, but that could jump 55% by 2035, the IDF says.

    #Diabète_sucré #santé

  • How America is killing itself with sugar — War in Context
    http://warincontext.org/2013/08/14/how-america-is-killing-itself-with-sugar

    A diet in which 25 percent of one’s calories come from added sugar could be just as harmful to a person’s health as being the inbred offspring of first cousins, a new study conducted by University of Utah researchers found.

    The scientists chose this threshold due to the National Research Council’s formal recommendation that a person’s calories from added sugar not exceed 25 percent of their total caloric consumption. However, even this may be far too much, according to the study’s results which found female mice died at twice the normal rate and males were a quarter less likely to hold territory and reproduce when fed the diet reflective of many Americans.

    “Our results provide evidence that added sugar consumed at concentrations currently considered safe exerts dramatic adverse impacts on mammalian health,” the researchers said regarding their findings published in the journal Nature Communications, adding they were careful to keep the administered levels of sugar proportionate to the amount consumed by humans through candy, beverages and baked goods. For example, the researchers stressed that the mice’s diet directly corresponded with one in which a person drinks three sodas a day “plus a perfectly healthy, no-sugar-added diet.”