• Diablesse anarcho-vénère, par BLAK . #Nantes, 16 juillet 2021.
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  • Australie : Des diables de Tasmanie sont nés en pleine nature, 3.000 ans après leur disparition
    https://www.20minutes.fr/planete/3048507-20210526-australie-diables-tasmanie-nes-pleine-nature-3000-ans-apr

    C’est le retour des diables de Tasmanie en Australie. Ces marsupiaux disparus il y a 3.000 ans du pays sont nés en pleine nature sur l’immense île-continent dans le cadre d’un ambitieux programme de protection de l’espèce, ont annoncé lundi des associations. Une coalition d’organisations de protection de l’environnement a révélé que sept de ces mammifères carnivores étaient nés dans un sanctuaire de 400 hectares à Barrington Tops, à trois heures et demie au nord de Sydney (Sud-Est).
    Une espèce menacée par une grave forme de cancer contagieux

    C’est dans cet espace grillagé, pour les protéger de diverses menaces, comme les maladies ou la circulation automobile, que 26 diables adultes avaient été réintroduits il y a près d’un an, lors d’une opération alors présentée comme « historique ». Ce programme de conservation ex situ vise à créer une population préservée, le diable étant menacé sur l’île de Tasmanie par une grave forme de cancer contagieux.

    « Une fois que les diables étaient libérés dans la nature, c’était à eux de jouer, et c’était nerveusement éprouvant, a confié le président d’une des organisations, Aussie Ark, Tim Faulkner. Il a fallu observer de loin jusqu’à ce que l’on puisse y entrer et avoir confirmation de la naissance des premiers petits nés dans la nature. Quel moment ! »

    Des spécialistes ont pu inspecter les poches des femelles et constaté que les petits étaient « en parfaite santé ». D’autres examens auront lieu dans les semaines à venir.
    Décimés par les dingos il y a 3.000 ans en Australie

    Le diable de Tasmanie, aussi appelé « Sarcophilus harrisii », n’est pas dangereux pour l’homme ou le bétail mais se défend s’il est attaqué, pouvant provoquer de graves blessures. Ce marsupial nocturne à la fourrure noire ou brune, qui dégage une forte odeur quand il stresse, est frappé depuis 1996 par une maladie, la tumeur faciale transmissible du diable de Tasmanie (DFTD), fatale à presque 100 % et qui a décimé 85 % de sa population. L’espèce est désormais en danger d’extinction.

    Ce cancer contagieux – le cancer ne l’est normalement pas, sauf chez certaines espèces animales – se transmet via les morsures que s’infligent entre eux les diables, très agressifs et dotés de mâchoires puissantes, quand ils s’accouplent ou se battent.

    Les animaux meurent notamment de faim lorsque la tumeur atteint leur bouche, les empêchant de manger. On estime à 25.000 les diables vivant encore dans la nature, contre 150.000 avant l’apparition de cette maladie. En Australie continentale en revanche, ils ont vraisemblablement disparu il y a 3.000 ans, a priori décimés par les dingos.
    « C’est de bon augure »

    Pour Don Church, président de l’association Re : wild, ces naissances sont « l’un des signes les plus tangibles » de la réussite du projet de réintroduction. « C’est de bon augure, non seulement pour cette espèce en danger, mais aussi pour les autres espèces que nous pouvons sauver avec des programmes de ré-ensauvagement de l’Australie », a-t-il dit.

    Aussie Ark compte introduire davantage de diables dans le sanctuaire, de même que des dasyrus, des wallabies et des bandicoots. Avant peut-être d’introduire ces diables dans des zones non clôturées pour les soumettre à la concurrence de davantage d’espèces.

    Ce projet rappelle celui, emblématique, de la réintroduction du loup dans le parc américain de Yellowstone dans les années 1990, qui a, selon des experts, eu une cascade d’effets positifs : régénération des buissons en bord de rivières, stabilisation des cours d’eau, retour des oiseaux et castors…

  • Sonate pour violon en sol mineur : l’Argent

    SCI Galeano

    https://lavoiedujaguar.net/Sonate-pour-violon-en-sol-mineur-l-Argent

    « Quand il y a une crise, achète à bas prix et attends qu’elle passe pour vendre cher. S’il n’y a pas de crise, provoque-la avec une guerre. Pour sortir de la crise, fais une autre guerre. La guerre, comme ne l’a pas dit Clausewitz, c’est l’autoroute pour entrer et sortir des crises par d’autres moyens, y compris nucléaires. »
    Don Durito de la Lacandona. Scarabée et docteur en Économie selvatique.

    Si la meilleure des ruses du diable est de persuader qu’il n’existe pas, l’une des fondations du système capitaliste est la conviction que l’argent peut tout. Et l’argent est le maître et seigneur des gouvernements. Dans l’argent se fonde leur projet de passer à la postérité comme de grands transformateurs. Mais…

    Bien, j’allais vous expliquer qu’une crise économique mondiale est en train d’arriver, mais, en plus du fait que je n’y connais pas grand-chose en économie politique, il semble que la réalité le fasse pour moi avec de meilleurs arguments et de manière plus pédagogique. Malgré tout, il nous faut prendre en compte qu’il reste pas mal à faire.

    Et, il faut aussi signaler que ce qui va arriver n’est pas de la faute de ce gouvernement, ni des précédents. Ce que l’on connaît sous le nom de gouvernement mexicain n’a qu’une responsabilité : croire et nous faire croire qu’ils ont un moyen, on ne dit même pas d’arrêter la crise, pas plus de l’atténuer. (...)

    #Mexique #argent #sous-commandant #EZLN #Baudelaire #diable #crise #économie #politique #gouvernement #migrants #Trump #agriculture #banque

  • Sortir ses griffes face à la fin du monde
    3 février 2019

    Le futur sera catastrophique. Les signes se multiplient en ce sens, les modèles scientifiques, aussi différents soient-ils, convergent vers le même résultat. Les terribles dérèglements climatiques annoncent la fin de l’humanité, si des événements politiques ou guerriers ne les précèdent pas.

    Face à cette situation, Pierre-Henri Castel1 suggère que nous avons au moins une chance : pour une fois, nous pouvons faire l’effort de penser en-dehors de notre présent, et à partir de ce sombre futur. Dans cette optique, son petit livre Le Mal qui vient s’efforce de questionner la nature complètement nouvelle du Mal qui ne manquera pas de s’imposer dans un monde où l’horizon de l’humanité se restreint à celui des survivants. Ce qui ne va pas sans la nécessité de penser à ce que pourrait être un Bien « avec des crocs et des griffes » qui viendrait s’y opposer. L’auteur a bien voulu répondre à nos questions.

    https://grozeille.co/sortir-ses-griffes-face-a-la-fin-du-monde

  • Le mauvais sort des sorcières en Alsace | CUEJ.info
    http://www.cuej.info/web-en-continu/le-mauvais-sort-des-sorcieres-en-alsace

    L’#Alsace serait-elle un terrain propice à la chasse aux #sorcières ? Il semblerait. Pendant les deux siècles les plus meurtriers, 1 600 bûchers érigés dans la région ont vu mourir des milliers de victimes.

    La figure de la sorcière, ou “Hexe” en alsacien, voit le jour au Moyen-Âge. Assimilées aux hérétiques, elles sont traquées par l’#Inquisition, qui les accuse de complicité avec le #Diable. Le système juridique de l’époque est éclaté et permet aux magistrats d’appliquer la justice comme ils l’entendent. Quitte à cuire à feu doux les femmes de la région. À Strasbourg, centre industriel de l’époque, les autorités civiles et religieuses sont intransigeantes ; aucune chasse n’a eu lieu dans la capitale alsacienne. C’est dans les villages aux environs que se dressent les bûchers.

    À la #Renaissance — et non au #Moyen-Âge — les chasses aux sorcières se développent sur le vieux continent, avec un pic vers 1560, alors que l’essor de l’imprimerie permet une diffusion massive des textes sur le sujet.

    Le #Maleum Maleficarum, ou “#Marteau_des_sorcières”, est un texte écrit par l’Alsacien #Henri_Krämer et le Suisse #Jakob_Sprender, imprimé à Strasbourg en 1487. Les deux inquisiteurs y expliquent comment desceller la marque du Malin chez les #femmes et traquer les sorcières. Réimprimé plus d’une quinzaine de fois, l’ouvrage sera vendu à 30 000 exemplaires dans toute l’Europe. Le Maleum, divisé en trois parties sous la forme de questions-réponses, sert alors de référence aux juges civils et aux religieux dans les procès en sorcellerie. Les exemplaires originaux qui subsistent, très difficiles à dénicher aujourd’hui, sont estimés à près de 200 000 euros.

    Ce texte justifie le programme de répression de l’Église et les massacres qui l’accompagnent. Afin de rallier la population à sa lutte contre le Diable, Henri Krämer y détaille des anecdotes, censées prouver l’existence des sorcières et faire adhérer les plus sceptiques à son propos. Au chapitre six, le moine rapporte qu’à Reichshoffen, une femme provoquait des naissances prématurées. Cette #sorcière, en touchant le ventre d’une femme, lui aurait fait perdre son enfant. « Elle accoucha des morceaux de la tête puis des mains et des pieds », détaille Henri Krämer. De quoi rassurer la population.

    #misogynie #sexisme #patriarcat

  • Avec #Rousseau sur la « Thrill Walk »

    Dans les #Alpes, tout nouveau projet de pont suspendu ou de plateforme panoramique se voit aussitôt reprocher d’utiliser la montagne à des fins événementielles ou de la brader à l’industrie du divertissement. Pourtant, les investissements techniques sont indissociables du tourisme et même les pionniers de la découverte des Alpes étaient en quête de sensations fortes.

    Il ne doit pas obligatoirement s’agir d’une piste de ski desservant directement une chapelle, d’un zoo pour pingouins sur un sommet à 2500 mètres ou du plus grand escalier au monde : même des projets passés quasi inaperçus suscitent l’indignation. L’été dernier, l’organisation #Rigi_Plus, qui réunit 24 entreprises touristiques, a présenté son projet phare : deux cents pages où il est question de l’« espace de vie » du #Rigi et de son « positionnement durable ». L’idée est de proposer aux touristes des activités plus attrayantes sur ce traditionnel sommet panoramique et d’offrir aux prestataires de meilleures perspectives économiques. Par exemple un nouveau site web, un système de réservation pour toutes les destinations de la région, une identité visuelle uniforme.

    Mais ce n’est pas tout. « Aujourd’hui, monter au sommet, profiter de la vue plongeante et du panorama ne suffit plus », explique Stefan Otz, directeur des Rigi Bahnen, la plus grande entreprise du Rigi. On est venu le chercher à Interlaken où il était directeur du tourisme. Il est à présent chargé de donner un nouvel élan au Rigi. Il parle d’« installations de #divertissement », d’un hôtel de cabanes dans les arbres, d’une tour panoramique en forme de pomme de pin et d’un chalet avec une fromagerie ouverte au public et une distillerie d’eau-de-vie.

    Il précise qu’il n’est pas question d’ouvrir des lieux préservés au #tourisme_de_masse et que les projets devront s’intégrer à l’environnement. Il n’a cependant pas réussi à éviter l’orage qui s’est déclenché peu après, d’abord dans les courriers des lecteurs, puis au sein d’un public plus large : des défenseurs des Alpes, politiciens, architectes, entrepreneurs, scientifiques et personnalités comme l’humoriste Emil Steinberger se sont opposés dans une pétition en ligne à une transformation néfaste du Rigi, qui en ferait un « Disneyland accueillant plus d’un million de touristes par an ». Aujourd’hui, 750 000 passagers empruntent chaque année les #Rigi_Bahnen. Les pétitionnaires ne voulaient pas d’attractions artificielles signant la vente du Rigi à prix cassé.

    « Un afflux massif de touristes »

    S’agit-il vraiment de brader le Rigi ? Peut-on brader une montagne utilisée à des fins touristiques depuis si longtemps déjà ? Cela fait deux cents ans que le Rigi est devenu une destination prisée. Dès 1816, on y a un construit un point de vue abrité, puis un belvédère en 1820 et enfin le premier train à crémaillère d’Europe en 1871. La « reine des montagnes », comme on l’appelle, a été prise d’assaut par les touristes dès le XIXe siècle, époque pourtant supposée paisible. L’« Écho du Rigi » relate un afflux véritablement massif de touristes lors de la première saison du train de montagne et raconte que des visiteurs auraient même passé la nuit dans les couloirs de l’hôtel qui comptait alors un peu plus de mille lits. Trois ans plus tard, plus de 100 000 visiteurs empruntaient le train pour gravir la montagne.

    #Mark_Twain a décrit ce qu’il se passe au sommet : non seulement le légendaire lever de soleil, mais aussi le non moins légendaire attroupement de touristes venus profiter de ce spectacle. Lorsqu’en 1879, il fait l’ascension du Rigi à pied au départ de Weggis, l’écrivain américain entend pour la première fois le célèbre jodel des Alpes dans son environnement traditionnel : la nature sauvage de la montagne. Mais son plaisir est gâché, car il croise alors toutes les dix minutes un jodleur qui lui tend son chapeau pour quelques pièces en échange de sa prestation. Après le quatrième, cinquième, sixième jodleur, il achète le silence des suivants en leur donnant un franc. Il trouve que dans ces conditions, on arrive vite à saturation.
    Sensations fortes en montagne

    Il est légitime de se demander jusqu’où l’on vend la montagne et à partir de quand on la brade. Pour les détracteurs du projet phare du Rigi, il faut s’arrêter lorsque les attractions deviennent artificielles et transforment la montagne en « Disneyland ». Ce terme sert d’épouvantail pour dénoncer les créations factices et interchangeables de l’industrie du divertissement dans les Alpes. Et cela ne concerne pas que le Rigi. On a aussi dénoncé les dégâts de la #disneylandisation lors de la construction du plus haut #pont_suspendu d’Europe sur le #Titlis et du premier pont suspendu entre deux sommets aux #Diablerets. Il en a été de même lorsque la #Schilthornbahn a inauguré la « #Thrill_Walk » au-dessous de la station intermédiaire : une passerelle métallique à flanc de paroi composée d’une partie grillagée et d’un pont en verre sous lequel s’ouvre un vide de deux cents mètres. La publicité vante des sensations fortes et authentiques. Si les destinations touristiques gagnent en notoriété et se distinguent de leurs concurrents avec de telles inventions, les organisations de protection déplorent la transformation des Alpes en parc d’attractions. Fondée par des alpinistes engagés, l’association Mountain Wilderness demande plus de calme et de tranquillité dans les montagnes, plus d’espace pour des expériences naturelles et l’arrêt du développement des capacités touristiques.

    Mais on peut se demander ce qu’est une expérience naturelle en montagne. D’autant plus que les promoteurs de nouveaux ponts suspendus, plateformes panoramiques, passerelles, parcs d’accrobranche, descentes à VTT, tyroliennes ou luges d’été parlent exactement de la même chose et veulent aussi de l’« authentique » (Stefan Otz, Rigibahnen) et de l’« exceptionnel » (Christoph Egger, Schilthornbahn).

    #Haller et #Rousseau, les premiers incitateurs

    Dans la lutte pour l’« #authenticité » en #montagne, on oublie bien vite que dès les débuts innocents du tourisme, des infrastructures, des installations de divertissement payantes, des supports artificiels pour vivre des expériences ont donné lieu aux aventures apparemment les plus naturelles, qui étaient alors aussi controversées qu’aujourd’hui.

    C’était l’époque des chaussures cloutées, des malles-poste et des randonnées sous ombrelle. Et de la Suisse connue pour la beauté de ses montagnes préservées de la civilisation et peuplées de bergers et paysans vertueux. C’est en tout cas ainsi qu’#Albrecht_von_Haller (dans son poème « Les Alpes » en 1729) et que #Jean-Jacques_Rousseau (dans son roman « Julie ou La Nouvelle Héloise » en 1761) les ont décrites. Ces deux penseurs et poètes sont à l’origine de l’enthousiasme international pour la Suisse et ses montagnes : les visiteurs furent attirés par la promesse d’un état originel de la nature et des hommes. Ils étaient en quête d’authenticité.

    Néanmoins, un curiste du nord de l’Allemagne dénonça déjà peu après la recherche du profit dans l’économie du tourisme et une réalité inondée par des objets de souvenir en toc. Il n’y avait pas encore de cartes postales à l’époque de Biedermeier, mais ce curiste raconte avoir reçu plus de trente représentations (dessins, gravures, aquarelles) d’une « seule région de l’Oberland bernois ». Il imagine qu’il doit en exister encore plus d’autres sites célèbres et admirés, et qu’il sera donc sans doute bientôt nécessaire que la nature créer de nouvelles montagnes ou en détruise d’anciennes pour renouveler les sources d’inspiration des peintres paysagers et des graveurs sur cuivre. Selon lui, on ne cherche plus à faire découvrir le pays, mais uniquement des sensations artificielles sur le pays !

    C’était en 1812. Cet Allemand n’était certes que le héros et narrateur à la première personne du roman « Die Molkenkur » d’#Ulrich_Hegner, homme politique et écrivain de Winterthour, dont la satire de la « nature et des créations artistiques helvétiques » s’inscrit dans un contexte réel : le malaise généralisé provoqué par l’aspect artificiel des expériences touristiques.

    Par ailleurs, tout le monde n’a pas le talent de Rousseau ou de Haller pour éprouver des émotions romantiques. Ils y parviennent d’ailleurs aussi grâce aux organismes touristiques qui ont commencé très tôt à installer des dispositifs techniques en montagne : sentiers, bancs, terrasses, balustrades, tables d’orientation, qualifiés par l’historien Daniel Speich d’« aides à l’observation ». Ce sont des installations qui orientent le regard du visiteur sur le paysage et ses attractions de façon à ce qu’il voie ce qu’il s’attend à voir. Ainsi, même une simple observation des montagnes devient une expérience calculée et standardisée, et par conséquent « artificielle », mais néanmoins aucunement altérée.
    Les montagnes en peinture

    « On pourrait dire que tout est nature dans les Alpes. Mais la possibilité de voir cette nature est toujours liée à une infrastructure », déclare Bernhard Tschofen, spécialiste en sciences culturelles. Il a participé à l’exposition « La beauté des montagnes » à travers laquelle le Musée alpin de Berne présente actuellement l’image typique des Alpes suisses vue par les peintres. C’est un idéal, un cliché populaire qui magnifie les Alpes en tant qu’espace préservé de la civilisation moderne. Selon Bernhard Tschofen, l’essor des constructions de trains à crémaillère a été systématiquement suivi d’un boom des peintures de montagne. Les artistes ont précisément banni de leurs représentations tout équipement technique grâce auquel ils pouvaient embrasser du regard les montagnes.

    À l’instar de Ferdinand Hodler. Ce peintre, dont on célèbre cette année le centenaire de sa mort, a passé régulièrement ses vacances dans l’Oberland bernois dès 1879. C’est là qu’il a peint un grand nombre de ses paysages alpins ; en utilisant souvent les mêmes routes et les mêmes points de vue que les touristes. Il a par exemple exploré la région d’Interlaken avec les nouveaux moyens de transport de l’époque. Le train à crémaillère de Schynige Platte l’a conduit aux points de vue sur les lacs de Thoune et de Brienz. Inauguré en 1891, le chemin de fer à crémaillère de Lauterbrunnen à Mürren a offert non seulement une nouvelle attraction aux touristes, mais aussi le motif de carte postale « La Jungfrau » au peintre. Il s’y est rendu pour la première fois en 1895, puis de nouveau durant les étés de 1911 et 1914. Il a peint au total treize variantes du massif de la Jungfrau, présentant évidemment des nuances de couleurs, de contrastes, de textures, d’atmosphère. Mais ces treize variantes ont toutes un point commun : Ferdinand Hodler se trouvait là où étaient les touristes et a peint les différents points de vue depuis différentes gares. Il a pris le train pour observer la Jungfrau comme il le souhaitait.

    C’est le paradoxe qui définit tant les peintures de montagne que le tourisme depuis ses débuts : promettre des expériences uniques tout en les transformant inévitablement en des installations de divertissement reposant sur des moyens techniques. Il est donc difficile d’établir une distinction entre les expériences « naturelles » et « artificielles », même si celle-ci est au cœur des débats actuels animés sur les nouvelles attractions en montagne.

    De nos jours, le divertissement et les frissons n’ont pas bonne presse. C’est pourtant précisément ce que les Alpes offrent depuis les prémices de l’engouement pour la montagne : des sensations fortes. Peu après 1700, le journaliste Joseph Addison a entrepris un voyage en Europe. Lorsqu’il a séjourné au lac Léman face aux gigantesques montagnes, un univers de roche et de glace, il a été saisi par la sensation qui a joué ensuite un rôle décisif dans la commercialisation du tourisme : le grand frisson, une sorte d’effroi agréable face à la force de la nature.

    Enfin Jean-Jacques Rousseau, connu pour avoir prôné le retour à la nature et qui est devenu une référence pour les expériences naturelles et spirituelles en montagne, raconte en 1781 dans ses « Confessions » une randonnée remarquable dans les Alpes savoyardes : « Au-dessous du grand chemin taillé dans le roc, à l’endroit appelé Chailles, court et bouillonne dans des gouffres affreux une petite rivière qui paraît avoir mis à les creuser des milliers de siècles. » Le chemin lui-même est moderne et a été bordé « d’un parapet, pour prévenir les malheurs ». Le philosophe est alors épris exactement du même désir que le public d’aujourd’hui sur la paroi à pic du Schilthorn : frissonner en plongeant son regard dans le précipice. Il écrit : « Cela faisait que je pouvais contempler au fond, et gagner des vertiges tout à mon aise. » Le chemin de Rousseau est une « Thrill Walk ». Et le parapet est la prothèse qui rend possible son aventure sensationnelle, confortablement et sans le moindre risque : « Et j’aime beaucoup ce tournoiement, pourvu que je sois en sûreté. »


    https://www.revue.ch/fr/editions/2018/04/detail/news/detail/News/avec-rousseau-sur-la-thrill-walk
    #montagne #Suisse #tourisme #représentations #géographie_culturelle #histoire

    • Cool j’ai hâte d’écouter et lire ce que tu va en dire. Super sujet @intempestive la video est plutot sur les #pacte avec le #diable que les messages subliminaux mais bon peut etre que les pactiseur(j’ai pas connaissances de pactiseuses) acquierent le pouvoir de backmasking satanique !

  • François Isabel Soulabaille
    https://www.facebook.com/francois.soulabaille.35/media_set?set=a.187061332034641.1073741839.100021923270543&type=3

    « Il n’y aura pas de femmes en Enfer - There will be no women in Hell »
    (c) François Isabel Soulabaille
    Travail en cours de réalisation (actuellement, 3 collages non terminés) et sources des collages (49 scans de dessins de presse satirique tombés dans le domaine public, en haute résolution)

    Je suis partie du constat que les représentations du diable et de l’enfer comportaient peu de femmes dans la presse satirique. La raison en est fort simple, puisqu’elle parle de personnages politiques ce sont des hommes qui sont représentés comme diables eux-même ou soumis à son influence.

    Ce qui résume l’enfer à un lieu réservé aux hommes.

    J’ai donc imaginé qu’il s’agit-là d’une revanche féministe et que les hommes, tous les hommes, seront condamnés aux enfers pour y subir éternellement ce qu’ils auront fait subir aux femmes dans leur vie terrestre...

    Le Harcèlement :

    Le Mansplaining :

    Le Plafond De Verre :

    #Artféministe #collage #collagenumérique #travailencours #workinprogress #art #féminisme

  • Alors qu’il était sur le point de disparaitre, le diable de Tasmanie développe une résistance à son cancer

    http://www.gurumed.org/2016/09/01/alors-quil-tait-sur-le-point-de-disparaitre-le-diable-de-tasmanie-dveloppe-

    En un peu plus de 20 ans, la maladie “Devil Facial Tumour Disease” (DFTD) a ravagé la population de diables de Tasmanie sur l’île australienne, ce qui a entrainé une réduction globale de 80 % de l’espèce. Le cancer transmissible se distingue par des tumeurs faciales rouges et suintantes, fatales dans presque 100 % des cas, 6 mois après avoir contracté la maladie.

    Sur la base de modèles statistiques, les populations de diable sur la bordure Est de l’île, où les chercheurs ont d’abord détecté la maladie en 1996, devraient déjà être éteintes, mais cela n’a pas eu lieu. De petites populations s’accrochent encore à la vie, parce que, comme de nouvelles preuves le suggèrent, les diables de Tasmanie pourraient développer une résistance à leur mortel cancer.

    En 2015, des chercheurs ont annoncé qu’ils avaient détecté une deuxième souche, génétiquement distincte de DFTD, désignée DFT2 (la plus ancienne souche étant DFT1) chez 8 diables de Tasmanie au sud-est de l’île. L’étude publiée cette semaine ne porte que sur DFT1 et les chercheurs s’efforcent actuellement d’en apprendre plus sur DFT2. Étonnamment, l’émergence d’une deuxième souche pourrait donner lieu à un certain optimisme.
    Selon le coauteur de l’étude, le généticien évolutionniste Andrew Storfer, de l’université d’Etat de Washington :

    L’émergence de l’évolution de la deuxième tumeur est curieuse. Les chance que cela se produise en 20 ans semble très éloignée.

    Qu’un tel un évènement, aussi rare, se produisent deux fois, de façon indépendante dans une espèce et dans un laps de temps aussi court, est une indication que les diables ont pu rencontrer cet ennemi dans le passé. Storfer souligne que c’est une hypothèse, une supposition qui devra être testée.

    Selon Storfer :

    Peut-être qu’ils sont juste sujets aux cancers transmissibles comme celui-ci.Peut-être qu’ils sont déjà passés par là et, bien que dévastateur, ils le feront à nouveau.

  • La face cachée du pape François
    http://www.larevuedesressources.org/la-face-cachee-du-pape-francois,2922.html

    Question : Vous venez de signer le premier livre critique sur le pape François ou plus exactement sur « l’Eglise du pape François ». Vous expliquez que ce livre n’aurait pas été possible sans le soutien actif des réseaux sud-américains et notamment argentins. Paul Ariès : Il est important en effet de renouer avec une critique de l’Eglise alors qu’on assiste à une montée du fait religieux et que les autres langages peinent à exprimer les ressentiments et les espoirs des humains. #La_Gauche comme la science (...)

    #Controverses

    / #Droits_de_l'homme_de_la_femme_et_de_l'enfant, #Ecologie, #Finance, #Dictature_militaire, #Diable_et_Bon_Dieu, #Pédophilie, Pauvreté, #Athéisme, #Islam, #Christianisme, #Histoire_contemporaine, #Religions, La Gauche, #Identitaire, Pape François / évêque (...)

    #Pauvreté #Pape_François_/_évêque_Bergoglio

  • « À Nairobi, l’OMC détient la clé de l’essor économique de l’Afrique »


    http://lacite.website/2015/12/08/a-nairobi-lomc-detient-cle-de-lessor-economique-de-lafrique

    L’Organisation mondiale du commerce (OMC) tient, du 15 au 18 décembre à #Nairobi, sa première conférence dans l’Afrique subsaharienne. Cette région, qui affiche une croissance de +6%, fait figure de locomotive économique dans un continent qui présente un potentiel énorme dans le #commerce_électronique. Un projet pour favoriser les échanges dans ce domaine doit être adopté dans la capitale kenyane.

    #kenya

  • « Ce dernier l’avait recruté dans son réseau de profanateurs pour lui rapporter des crânes humains destinés au renforcement de son pouvoir politique. Il a bénéficié d’un véhicule double cabine de marque Isuzu flambant neuf, en récompense des services rendus au baron du PDG. »

    http://koaci.com/gabon-trafiquant-dorganes-humains-rattrape-diable-pres-koula-moutou-99161.htm

    #profanation #diable #crâne #Gabon

  • Moscou resserre son emprise sur la Crimée
    http://www.lemonde.fr/international/article/2014/03/10/moscou-resserre-son-emprise-sur-la-crimee_4380325_3210.html

    Cette politique d’expansion territoriale est chère à Vladimir Poutine. L’ancien agent du KGB (services secrets et police politique) est animé par une vision géopolitique héritée du XIXe siècle, selon laquelle plus un pays possède des terres plus il est puissant. Sans se préoccuper du niveau de développement sur ces terres, l’important est d’y maintenir des troupes d’occupation. C’est le cas en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Captées à la faveur de la guerre de 2008, ces régions géorgiennes sont des zones de non-droit, épicentres de tous les trafics (armes, drogues, blanchiment).

    C’est tout de même énorme comme paragraphe. Digne d’un collégien qui débiterait son cours d’histoire de la semaine précédente. Ne manque qu’une référence à #barbe_bleue, ou au #diable. Le reste de l’article est à l’avenant. #Enorme de #simplisme et de #caricature.

    #ukraine #crimée

  • Atlas du Grand Paris 2013 | APUR
    http://www.apur.org/paris-projet/atlas-grand-paris-2013

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/12/03/le-grand-paris-abat-ses-cartes_3524601_823448.html

    Iconoclaste, l’ouvrage l’est aussi en publiant la carte, réalisée par Bernardo Secchi et Paola Vigano, des « propriétés de Lucifer », ces lieux déplaisants (aéroports, voies ferrées, autoroutes, zones industrielles, cimetières, grands ensembles dégradés), qui rendent compte des zones d’ombre du Grand Paris.

  • Il vire son assistante « trop jolie », la justice lui donne raison - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-histoire-du-soir/20121222.OBS3442/il-vire-son-assistante-trop-jolie-la-justice-lui-donne-raison.h

    Sa femme et lui la considéraient comme une menace pour leur mariage. Elle a été virée. Et la justice lui a donné raison. La Cour suprême de l’Iowa, aux Etats-Unis, a ainsi jugé que le dentiste avait agi légalement en licenciant son assistante, qu’il trouvait trop attirante, rapporte l’agence de presse américaine AP vendredi 21 décembre.

    La cour a estimé à l’unanimité qu’il ne s’agissait pas, conformément à la loi en vigueur dans dans cet Etat, d’une discrimination sexiste. Arguant que la décision de la licencier était basée sur des sentiments, des émotions. Et que la jeune femme n’avait pas perdu son emploi en raison de son genre. La juridiction, explique l’article, est constituée d’hommes uniquement...

    #sexisme