Cette annonce du président de la république suscite beaucoup d’interrogations :
▻http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203217977134-pacte-de-responsabilite-les-scenarios-pour-faire-baisser-les-
Allégement du coût du travail, simplification des formalités administratives contre emploi et dialogue social. La formule qui n’est pas nouvelle est allégeante, mais peut être trompeuse.
Le fait de jouer sur les cotisations famille n’est pas scandaleuse en soit :
« Ni François Hollande ni Jean-Marc Ayrault n’ont indiqué quelles charges sociales allaient baisser. Mais il est de plus en plus probable qu’il s’agira des cotisations qui financent la Caisse nationale d’allocations familiales. Elles représentent aujourd’hui 35 milliards d’euros. « La lettre de mission du Premier ministre au Haut Conseil laisse très peu de doute. Le gouvernement a l’intention de réduire la cotisation patronale famille », décrypte Philippe Pihet (FO). L’essentiel des ressources de la branche famille - plus de 65 % - provient des cotisations patronales, assises sur le travail. Or, les prestations familiales n’ont aucun lien avec les salaires, ni même avec le monde du travail en général. Contrairement aux retraites, aux indemnités en cas d’arrêt maladie ou encore à l’assurance-chômage, elles sont versées de façon universelle, à toutes les familles résidant en France.
Pointant cette « dissymétrie » entre des prestations universelles et un financement pesant surtout sur les employeurs, le Haut Conseil a commencé à plancher sur la question l’an dernier. Le Medef s’impatiente et demande maintenant qu’il passe aux travaux pratiques. Les syndicats, eux, sont divisés. Pour la CGT, « les cotisations sociales constituent la part socialisée du salaire et non à proprement parler une charge. Dès lors, toute baisse de ces cotisations constitue une baisse de salaire ». Moins hostile, Force ouvrière refuse néanmoins que cette baisse de charges patronales soit compensée par « des prélèvements salariaux, que ceux-ci relèvent de la cotisation ou de l’impôt ». La CFDT, la CGC et la CFTC se montrent les plus ouvertes sur la question. L’exécutif aimerait obtenir leur soutien, au moins partiel, et pas seulement celui du patronat »....