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    #Pierre_Ferracci, président du Paris FC et homme d’#affaires tout-terrain
    Par #Yann_Bouchez

    PORTRAIT Le président du modeste #club_de_football sera-t-il le premier dirigeant à pouvoir rivaliser avec le #PSG dans la capitale ? L’accord conclu à l’automne avec la #famille_Arnault lui donne trois ans pour y travailler. Un joli coup pour cet homme de #réseaux qui s’apprêterait, à 72 ans, à passer les rênes du #groupe_Alpha, le #cabinet_de_conseil spécialisé dans les #relations_sociales qu’il a fondé.

    Présider un club de #Ligue_2, l’antichambre de l’#élite du football professionnel, n’est pas toujours une sinécure. Ce samedi 7 décembre au soir, il pleut à verse sur #Ajaccio. Dans les tribunes du stade Michel-Moretti, un millier de courageux, guère plus, est venu assister au match opposant l’#AC_Ajaccio au #Paris_FC (PFC). Entre deux chants corses couvrant le bruit de la pluie, des supporteurs locaux lancent, de temps à autre, des noms d’oiseaux visant les « Français » de l’équipe parisienne.

    A 72 ans, Pierre Ferracci en a vu d’autres. Veste grise sur jeans foncé, cheveux clairsemés, le patron du Paris Football Club, lui-même né à Ajaccio, suit la rencontre en tribunes. Il s’est assis entre son fils François, directeur sportif du PFC, et un ex-dirigeant de l’AC Ajaccio. Le voilà presque comme un spectateur lambda ; ce soir-là, il a ignoré la loge dévolue aux dirigeants du club visiteur, trop excentrée.

    Le plateau de coppa, lonzu et fromages corses est resté intact, tout comme la bouteille de champagne. Malgré tout, Pierre Ferracci, s’est régalé. Au coup de sifflet final, scellant une victoire des Parisiens sur deux buts gaguesques, il s’invite sur la pelouse. Sous la pluie battante, il serre des mains, tout sourire. A ses joueurs comme aux adversaires.

    Changement de dimension

    Pierre Ferracci est un patron de club heureux. Les récentes défaites n’y changeront rien. D’ailleurs, le PFC, actuel troisième du classement, peut toujours viser la montée en Ligue 1 en fin de saison. « Je suis heureux parce que j’ai l’impression d’avoir mis le club sur de bons rails », avançait-il, satisfait, avant le match face à Ajaccio. « De bons rails », l’expression frise la coquetterie. Car le septuagénaire, fondateur et dirigeant du groupe Alpha, spécialiste et leader du conseil en ressources humaines, vient sans doute de réussir l’un des plus beaux deals de sa carrière. Le plus retentissant, à coup sûr.

    L’information a d’abord fuité dans le quotidien sportif L’Equipe, le 9 octobre. Une semaine plus tard, confirmation officielle : le Paris FC, modeste club de Ligue 2, jusque-là aux mains de Pierre Ferracci, accompagné d’un pack d’actionnaires, est en passe d’être racheté par la famille Arnault. Promesse, avec ces milliardaires, d’un changement de dimension. Et si émergeait enfin un « deuxième club de la capitale » capable, qui sait, de rivaliser un jour avec le richissime Paris Saint-Germain, sous pavillon qatari ?

    Le 20 novembre, foin de bling-bling, c’est dans la cantine du centre de formation du PFC, à Orly (Val-de-Marne) que Pierre Ferracci et Antoine Arnault, patron de deux fleurons du groupe de luxe LVMH, le maroquinier Berluti et le spécialiste du cachemire de très grand luxe, commentent l’union. Face à eux, des dizaines de caméras et une centaine de journalistes. L’affluence, pour une conférence de presse du PFC, est inédite. L’aîné de la fratrie Arnault, 47 ans, fan de foot et… du PSG, prend des accents philanthropiques : « L’idée est de rendre à la société, à Paris, à notre pays, ce qui nous a été donné. » Une manière adroite, peut-être aussi, de faire oublier les dribbles du patriarche avec le fisc.

    Un carnet d’adresses bien fourni

    Pierre Ferracci savoure le moment. Avec gourmandise, il évoque les coulisses de l’opération, en se gardant de tout dévoiler. La décision prise « avec [ses] deux fils, à l’été 2023 », de « s’associer à des forces économiques plus puissantes que les [leurs] » pour viser la Ligue 1. La satisfaction d’avoir trouvé, ensuite, par le biais de la banque Rothschild, un investisseur français « alors qu’aujourd’hui les deux tiers des clubs de L1 et de L2 sont contrôlés par des capitaux étrangers ». « Un enjeu de souveraineté nationale », ose-t-il, tout en reconnaissant que ces dernières années, il avait réuni au capital du Paris FC, « à titre minoritaire » certes, des actionnaires venus de Bahreïn, des Etats-Unis, d’Arménie et du Sri Lanka.

    Du montant du rachat, il ne dit rien ou presque. Il conservera 30 % des parts jusqu’en 2027, date prévue de son départ de la présidence du club. Agache Sport, la holding des Arnault, possédera alors 85 % du PFC, contre 15 % pour Red Bull – sous réserve que BRI Sports Holding, l’actionnaire anglo-sri-lankais, le seul qui résiste, accepte de vendre ses parts (7 %).

    Jongler avec les sujets économiques, politiques et sportifs, voilà la marque de fabrique de cet homme de réseaux. Autoproclamé « de gauche » et « homme de compromis », ce patron tout-terrain évolue au carrefour de plusieurs mondes. L’entrepreneur, aujourd’hui à la tête d’un groupe fort d’un millier de collaborateurs et d’un chiffre d’affaires annuel supérieur à 140 millions d’euros, côtoie depuis des décennies le gratin des grands patrons, des syndicalistes, comme des dirigeants sportifs. Il déteste l’expression « homme d’affaires », trop « péjorative » à ses yeux.

    Ses différentes activités lui ont permis de se constituer l’un des carnets d’adresses les plus fournis du Tout-Paris. Depuis vingt ans, il loue, au travers de sa société Alpha, une loge VIP au Stade de France – compter environ 200 000 euros à l’année. Il y invite les huiles du monde patronal et syndical. « Le foot, résume-t-il, c’est le sport le plus populaire de la planète. Il fédère beaucoup de personnes, d’états d’esprit différents. J’aime ça. »

    « Il était très militant »

    Le sport, pourtant, a d’abord occupé une place annexe dans sa vie. Car, avant tout, il y eut les affaires. Certes, dans les années 1960, gamin à Ajaccio, Pierre Ferracci allait voir les matchs du Gazélec, le club de foot des gaziers et électriciens corses. S’il en est resté un « supporteur historique », cela relevait en partie, à l’époque, du tropisme héréditaire.

    Albert Ferracci, son père, instituteur et ancien résistant, fut une figure éminente en Corse du Parti communiste. Sa mère, Rose, également enseignante et syndicaliste, partageait les mêmes engagements. Le soutien au Gazélec s’est imposé comme une évidence. Mais, niveau loisirs, le petit Pierre préfère encore, durant ses vacances d’été, les parties de chasse sous-marine du côté de Suartone, un village dans le sud de l’île, près de Bonifacio, où habite la famille du côté paternel.

    Doué à l’école, Pierre Ferracci monte à la capitale et mène des études d’économie et d’expertise comptable à l’université Paris-Dauphine. L’un de ses profs s’appelle Jacques Attali – on y reviendra. Déjà, l’étudiant porte plusieurs casquettes. Il adhère aux Jeunesses communistes – il prendra vite ses distances avec le #PCF – et à l’#UNEF, syndicat étudiant marqué à gauche. « Il était très militant mais pas gauchiste du tout », se remémore Paul-Antoine Luciani, un ami de la famille, figure #communiste et ancien adjoint à la #mairie d’Ajaccio.

    Rapports cordiaux avec Vincent #Bolloré

    Le jeune homme tisse des liens avec la #CGT. La figure de son père, très respecté chez les communistes, est un atout qu’il n’est pas besoin d’inscrire sur son CV. Précieux pour lancer sa carrière. Au début des années 1980, il rejoint un petit cabinet d’expertise-comptable, Maréchal. Très vite, il grimpe les échelons, en prend la tête. Les #lois_Auroux, en 1982 et en 1983, favorisent les négociations salariales et élargissent le rôle des comités d’entreprise (CE). #Pierre_Ferracci flaire le bon filon.

    Son groupe, #Alpha, qui voit le jour en 1983, d’abord avec le cabinet #Secafi, s’impose assez vite sur cette niche très rentable ; la CGT deviendra un de ses principaux clients, avec le syndicat des cadres #CFE-CGC plus récemment. Le cabinet de conseil travaille aujourd’hui pour environ 2 000 comités sociaux et économiques (#CSE). Le groupe s’est diversifié : il s’occupe aussi du reclassement des salariés, après un plan de licenciement. Un conflit d’intérêts, s’offusquent des concurrents du secteur qui reprochent à Alpha de jouer sur les deux tableaux, #syndical et #patronal. « La plupart du temps, on modifie à la marge les plans de licenciement. Donc l’accompagnement des salariés licenciés, c’est la suite logique », répond Pierre Ferracci.

    Grâce à son activité, il est l’un des #patrons les mieux informés de l’état de santé des grandes entreprises françaises. L’expert du #dialogue_social cultive une proximité avec un nombre incalculable de patrons. Il y a eu les #Corses, comme Jean-Cyril Spinetta, PDG d’Air France (1997-2008), ou Jean-Marie Colombani, directeur du Monde (1994-2007). Et puis des figures du #CAC_40 et capitaines d’industrie, parmi lesquels le spécialiste du textile Maurice Bidermann (mort en 2020), l’ancien sidérurgiste et ex-ministre Francis Mer ou encore Vincent Bolloré.

    Pierre Ferracci connaît le milliardaire conservateur breton « depuis longtemps ». « Dans les années 1990, j’ai même réussi à lui faire rencontrer, lors d’un repas, Louis Viannet, le secrétaire général de la CGT. » Et d’ajouter, facétieux : « C’était à l’époque où Vincent Bolloré avait une image un peu plus sociale qu’aujourd’hui. » Il a conservé des rapports cordiaux avec l’industriel : « Mais on parle plus de football et de #Canal que du #JDD et de #CNews, si c’est ça que vous voulez savoir. »

    Donateur du candidat d’En marche !

    Pierre Ferracci n’a cessé de tisser son réseau, tous azimuts. Son étiquette d’expert des questions sociales est un précieux sésame. En 2007, au début de la présidence Sarkozy, il accepte d’être membre de la commission #Attali sur la libération de la croissance. Beaucoup, à la CGT, tiquent. Peu lui importe. Le Corse aime le rappeler aux journalistes : c’est Emmanuel Macron, alors banquier chez #Rothschild et rapporteur général adjoint de la commission, qui a glissé son nom. « Manu », comme il l’appelle en privé, le tutoyant, est depuis vingt ans l’un des amis de son fils aîné, #Marc_ferracci, économiste devenu ministre sous les gouvernements Barnier puis Bayrou.

    Etudiants à Sciences Po, Marc Ferracci et Emmanuel Macron ont préparé l’#ENA ensemble. Les révisions s’organisaient parfois dans le chic appartement que loue aujourd’hui encore Pierre Ferracci près du jardin du Luxembourg, à Paris. En 2017, l’homme d’affaires sera d’ailleurs l’un des donateurs du candidat d’En marche !, ce qui ne l’a pas empêché, par la suite, de critiquer publiquement l’actuel chef de l’Etat, avec qui il conserve des relations « respectueuses et amicales ». Insaisissable Pierre Ferracci. Sous la présidence #Hollande, en 2014, il est nommé à la tête du Conseil national éducation économie, une structure visant à favoriser le dialogue entre le système éducatif et les entreprises. Il a également été membre du Conseil d’orientation pour l’emploi.

    « Pierre, c’est un pont entre plusieurs mondes, courtois, bon vivant », résume le consultant en stratégie sociale Antoine Foucher, qui a appris à le connaître lorsqu’il travaillait au Medef, vers 2012-2013. « Je ne suis jamais pour la politique de la chaise vide, justifie Pierre Ferracci. Là où il y a moyen de faire passer ses idées, j’y vais. » Son mantra : que les choix économiques n’écrasent pas les questions sociales. Ses détracteurs dénoncent des compromissions, lui vante les « compromis équilibrés ».

    Débuts catastrophiques au Paris FC

    C’est le football qui va lui permettre d’étoffer encore ses réseaux. Au début des années 2000, le conseil général de Seine-Saint-Denis et la ville de Saint-Ouen demandent à son groupe un audit du Red Star, avant de le sonder pour qu’il reprenne les rênes du club. L’affaire n’est pas conclue, mais elle lui donne des idées. En 2007, Guy Cotret, dirigeant du Crédit foncier, fait entrer Pierre Ferracci dans l’actionnariat du Paris FC, alors en National, le troisième échelon français.

    Le Corse sympathise avec des dirigeants et des personnalités du ballon rond, comme le mythique entraîneur Arsène Wenger ou le journaliste Didier Roustan. « Le football lui a permis d’élargir son carnet d’adresses avec des personnalités qui ne sont pas forcément celles qu’il rencontrait habituellement à travers son activité », résume Guy Cotret. Qui, en 2012, se fait évincer par Pierre Ferracci de la tête du club. « Il avait mis au pot plus que moi, 1 million d’euros environ, se remémore le président déchu et fâché à l’époque. Il voulait garder la main. C’est un chef d’entreprise, il y a une part d’autoritarisme qui n’est pas anormale. Mais l’affaire s’est conclue en bonne intelligence. »

    Les débuts de la présidence Ferracci au Paris FC sont catastrophiques. Le club est relégué. Les entraîneurs valsent les uns après les autres. La venue comme conseiller de son ami le journaliste Charles Villeneuve, ex-président du PSG rencontré par l’intermédiaire d’#Alain_Minc, est un échec. Le projet, avec Jean-Marc Guillou, un ancien joueur de l’équipe de France qui a entraîné par la suite la Côte d’Ivoire, de faire venir des jeunes joueurs africains, ne prend pas non plus. « Ça m’a vacciné d’entrée, ça c’est sûr », observe Pierre Ferracci avec le recul. Depuis plus de dix ans, il ne jure plus que par la formation locale et la richesse du bassin parisien. « Il croit à ce projet et a une vision claire de ce qu’il veut faire », salue Jean-François Martins, ancien adjoint aux sports à la mairie de Paris.

    Accord critiqué avec le #Bahreïn

    En douze ans de présidence, Pierre Ferracci a professionnalisé le PFC. Sans parvenir à lui faire goûter à la Ligue 1. Un centre d’entraînement et de formation a été inauguré à Orly en 2019. Le budget du club, l’un des plus gros de Ligue 2, se situe désormais autour de 30 millions d’euros. Pierre Dréossi, figure connue de la Ligue 1 et manageur général du PFC de 2015 à 2020, loue un patron de club qui a su « trouver des partenaires financiers ».

    En 2015, ce fut d’abord Vinci comme sponsor – un groupe que le cabinet Secafi connaissait bien. Puis le Bahreïn en 2020, à l’époque pour 25 millions d’euros et 20 % du capital du club – et 2 millions d’euros annuels pour être sponsor maillot. L’accord a suscité son lot de critiques, d’autant que le prince Nasser Ben Hamed Al Khalifa, à la tête du fonds bahreïni, est accusé par plusieurs ONG d’actes de torture. « Vous avez au Bahreïn une synagogue, une église catholique, une église orthodoxe et beaucoup plus de liberté pour les femmes qu’au Qatar, donc je n’avais pas de problème avec le Bahreïn », balaie cet athée revendiqué – « je suis très croyant : je crois que Dieu n’existe pas » –, qui apprécie peu de recevoir des leçons.

    Pierre Ferracci reconnaît d’ailleurs sans mal avoir essayé, « dans les années 2014-2015 », de recruter le géant russe #Gazprom comme sponsor : « En octobre 2015, j’ai même eu un rapide échange avec #François_Hollande, #Vladimir_Poutine et #Alexandre_Orlov [ambassadeur de la Russie à Paris] à ce sujet. » Aucun accord n’a été trouvé, mais la rencontre lui a rappelé l’époque où Alpha avait des bureaux à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

    Ces dernières années, avant le rachat par #les_Arnault, il a réussi, grâce à son seul entregent, quelques « coups ». Comme faire de Raï, l’ex-star brésilienne du PSG, pas vraiment désireuse de travailler avec les Qataris, un ambassadeur du PFC. Ou de rendre gratuite la billetterie du stade Charléty, l’enceinte du Paris FC, aux tribunes souvent aux trois quarts vides – cela a un peu changé ces derniers mois. Fin novembre 2024, il a nommé son ami #Michel_Denisot au conseil d’administration du PFC. L’homme de télé, ex-président du PSG, est aussi un ancien de Canal+. Le dirigeant du PFC milite d’ailleurs pour qu’un jour la #chaîne_cryptée et le football français renouent leur longue alliance, interrompue ces dernières années. En vain pour l’instant.

    L’affaire de ses villas

    Au cours des dernières semaines, la BBC, le New York Times ou le Washington Post l’ont sollicité pour des interviews. Flatteur, même pour cet habitué de la presse. S’il est intarissable sur les mille et une nuances du monde syndical, les petites ou grandes histoires du football européen, il l’est beaucoup moins, en revanche, sur ce qu’il considère relever de son intimité. De son goût pour les bolides, il n’a jamais rien dit. Rien non plus sur ses revenus – un peu plus de 750 000 euros déclarés auprès du fisc pour l’année 2018, selon nos informations.

    L’affaire de ses deux villas et de sa piscine près de #Suartone, en Corse, qui lui ont valu une longue bataille judiciaire et 1 #million_d’euros d’amende pour un permis de construire non respecté, l’agace encore. S’il a pu conserver les #villas, il n’a pas digéré les nombreux articles écrits. « Une conséquence de ma relation avec Emmanuel Macron », estime-t-il à propos de cette #attention_médiatique. Mais, même sur ces polémiques, le verbe s’emporte rarement. « Il est assez insondable, Pierre, observe Jean-François Martins, l’ex-adjoint parisien, c’est assez déroutant. Il n’est pas surexpressif, même s’il dit ce qu’il pense. »

    Le ton affable et le goût revendiqué pour le dialogue social de Pierre Ferracci ne convainquent pas tout le monde. Plusieurs ex-salariés du groupe Alpha décrivent, sous couvert d’anonymat, un patron « autocrate » et « un management de la tension ». Simple aigreur de collaborateurs licenciés ? Pas sûr : l’inspection du travail s’est émue, à plusieurs reprises, au mitan des années 2010, du manque de dialogue chez Secafi-Alpha lors de plans de réorganisation, avec des #syndicats_internes informés « au compte-goutte ».

    En 2015, un fichier des ressources humaines listant des dizaines de salariés avec des remarques désobligeantes et parfois personnelles fuite. #Scandale dans le groupe. « Il y a eu des sanctions, ces pratiques n’existent plus », assure Pierre Ferracci. Et d’ajouter : « Le groupe Alpha n’est ni une entreprise parfaite ni, compte tenu du modèle social qu’elle a mis en place, un groupe qui doit être l’objet de toutes les critiques, tant s’en faut. »

    Des mystères demeurent
    Au sein du Paris FC, depuis ses débuts compliqués, tout le monde reconnaît l’implication de Pierre Ferracci. Il assiste à la plupart des matchs. Mais quelques mystères demeurent. Combien d’argent a-t-il mis dans le club depuis près de quinze ans ? « Beaucoup, beaucoup », sourit-il. Mais encore ? « Ça, je ne le dirai jamais. » Malgré nos relances, il ne précise pas, non plus, à quel prix le club a été racheté – « ça n’a pas grande importance ». D’une formule, il reconnaît tout de même : « C’est une très belle #valorisation. » Et ajoute qu’il est « ravi que tous les actionnaires qui [l]’ont suivi depuis le départ n’ont pas perdu d’argent mais en ont gagné » avec la reprise par les Arnault. Lui compris, évidemment.

    Au sujet des nouveaux propriétaires, Pierre Ferracci l’assure : il ne connaissait pas personnellement la #famille_Arnault avant le printemps, au début des négociations. Avec son groupe Alpha, il avait pourtant eu à gérer, dans les années 2000, deux dossiers sensibles liés à LVMH. D’abord, la fermeture contestée de la Samaritaine, où son cabinet Secafi avait été très critiqué par des salariés l’accusant d’avoir joué le jeu de la direction. Ensuite, le rachat (d)#Les_Echos par #Bernard_Arnault.

    Antoine Arnault confirme n’avoir, avant le printemps 2024, que « croisé » le président du PFC « dans différentes réceptions ou événements liés à nos vies professionnelles ». Mais, depuis le printemps, ils ont appris à se connaître et à s’apprécier. Le patron de Berluti salue des #négociations menées « avec une grande intelligence et une grande patience ». « Après, nuance le nouveau propriétaire du Paris FC, c’est quelqu’un qui a aussi ses idées et qui n’en démord pas, et va négocier de manière extrêmement déterminée. Ce n’est pas un enfant de chœur, Pierre Ferracci. » C’est dit comme un compliment.

    Le casse-tête du stade

    Ces dernières semaines, Antoine Arnault, habitué aux tribunes VIP du Parc des Princes, a assisté à des matchs de son nouveau club. Même si l’enceinte du Paris FC n’a pas de loges, il a pu y côtoyer du beau monde. « Pierre Ferracci est quelqu’un qui a une très grande intelligence des gens et qui arrive à se les mettre dans la poche, jauge-t-il. Quand je vais à Charléty et que je croise aussi bien Philippe Martinez que Pascal Obispo… Il réussit à réunir des gens d’univers très différents et à les faire dialoguer. Dieu merci, avec Martinez, ce n’est pour l’instant que pour parler foot ! »

    Cette année, Pierre Ferracci a promis de passer la main à la présidence du groupe Alpha. D’ici à l’automne, il souhaite créer un fonds de dotation pour soutenir des actions liées à « l’éducation des tout-petits », un sujet cher à ce fils d’instits. Sa casquette de président du Paris FC, pour trois ans encore, devrait bien l’occuper.

    Les #chantiers ne manquent pas. Il y a cette montée en Ligue 1, dont il rêve depuis des années. L’agrandissement du centre d’entraînement, à #Orly, qui paraît sous-dimensionné au vu des ambitions des nouveaux propriétaires. Et puis, surtout, le casse-tête du stade. #Charléty, avec sa piste d’athlétisme et ses tribunes ouvertes aux quatre vents, n’est pas l’écrin rêvé. Il faudrait le réaménager, si la Ville de Paris l’accepte. Afin de pouvoir accueillir les célébrités qui devraient se presser en tribunes, pour voir jouer le club alliant désormais le savoir-faire du président Ferracci à l’argent des Arnault.

    #Yann_Bouchez

  • En dehors d’une nouvelle guerre mondiale, dont tous les chefs d’état-major accélèrent la préparation depuis un an, il n’y a pas d’issue à la crise générale du capitalisme.

    La seule autre issue, c’est la révolution sociale.

    La seule issue positive est d’arracher les banques et le système bancaire, l’ensemble des moyens de production, de transport et de distribution des mains du grand capital, pour les placer sous le contrôle de ceux qui produisent tout, les travailleurs, et les réorganiser entièrement, pour les mettre en œuvre de façon rationnelle, coordonnée et planifiée, dans le but de satisfaire l’ensemble des besoins de l’humanité, sans exploiter des centaines de millions de femmes et d’hommes, sans détruire toutes les ressources, les espèces vivantes et l’environnement.

    Toutes les bases économiques pour une telle organisation communiste de la société sont en place.

    La classe ouvrière internationale n’a jamais été aussi nombreuse, rassemblée et unifiée par l’organisation capitaliste elle-même.

    Mais les travailleurs sont très loin, aujourd’hui, d’avoir conscience de leurs tâches et de leurs forces potentielles.

    Ils ont perdu jusqu’à la conscience de former une classe homogène face à la bourgeoisie.

    Tout l’héritage politique du mouvement ouvrier révolutionnaire, incarné successivement par Marx, Engels, Lénine ou Trotsky, toutes les leçons des révolutions ouvrières du passé, résumées en particulier dans le Programme de transition, sont entièrement à réapprendre.

    L’accélération de la crise va cependant pousser des millions de travailleurs, y compris parmi les catégories, techniciens, cadres, longtemps épargnées par la crise, y compris dans les pays riches, à se mobiliser pour défendre leurs conditions d’existence.

    Ces luttes et ces mobilisations, pour des augmentations de salaire, contre la vie chère, contre le chômage et les licenciements, contre l’austérité imposée à coups de trique, contre les réformes antiouvrières successives, contre la fermeture d’hôpitaux ou d’écoles, contre le retour du service militaire, doivent être autant d’occasions pour que les travailleurs retrouvent une conscience de classe.

    Cela suppose la présence dans la classe ouvrière de militants communistes, cherchant à s’appuyer sur chaque événement, chaque lutte partielle, et a fortiori sur les mouvements de masse qui éveillent politiquement des dizaines de milliers de personnes, pour faire progresser la conscience de classe.

    Cela commence par comprendre

    ➖ que les #Macron, #Le_Pen ou #Mélenchon, qui portent les attaques ou se posent en alternatives, ne sont que du petit personnel interchangeable au service du capital  ;

    ➖ que la #police, la #justice, le #Parlement, toutes les institutions sont un appareil d’État entièrement conçu pour défendre la propriété privée des moyens de production  ;

    ➖ qu’il n’y a pas d’autre #dialogue_social que le rapport de force et que le patronat ne fera aucune concession, n’accordera aucun droit, sans que soient menacés ses #profits  ;

    ➖ que la #bourgeoisie reprend chaque fois de la main gauche le double de ce qu’elle a donné de la main droite  ;

    ➖ que les travailleurs doivent mettre en avant leurs #revendications vitales, sans se censurer, et qu’ils doivent se donner les moyens, en mettant en place des organismes sous leur contrôle, de diriger eux-mêmes leurs luttes et leurs affaires, sans s’en remettre aux chefs des #syndicats.

    Toutes les luttes partielles ou générales doivent être saisies pour que de nouvelles fractions de travailleurs comprennent que leur classe doit renverser la dictature de la bourgeoisie et prendre la direction de la société, seule voie pour éviter le précipice.

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html

    #révolution_sociale #révolution_prolétarienne #capitalisme #lutte_de_classe

  • En copié/collé, un courrier intercepté du recteur de l’Académie d’#Aix-Marseille... que j’ai moi-même reçu via mail le 1er février 2020 :

    "Mesdames et Messieurs les chefs d’établissements de lycées,
    Il est superflu de vous décrire l’ambiance qui règne dans plusieurs de vos établissements, au sujet des E3C.
    Comme je sais que vous y œuvrez, il est essentiel de maintenir le dialogue avec les personnels de vos établissements
    Néanmoins, lors de vos échanges avec les professeurs, quelques rappels simples doivent être faits.
    En premier, les enseignants, de par leur statut, doivent participer à l’intégralité du déroulement des E3C : choix des sujets, surveillance, correction ….
    Un refus est, au minimum, un acte de grève. Il faut, si besoin, le rappeler et dire que le calcul des jours de grève ne peut que se faire selon les prescriptions du Code de l’Education. Il n’est pas plusieurs manières légales de le faire.
    Mais un refus peut aussi engendrer une faute professionnelle avec toutes les conséquences disciplinaires qui en découlent. Cela touche spécialement le refus de correction, ainsi que la falsification des notes.
    La manipulation des élèves (tracts, classes transformées en réunions syndicales…) est une faute caractérisée et une violation de la déontologie de l’enseignant.
    Je ne veux envisager, que par pure hypothèse, des actes comme la participation (ou l’incitation) au blocage ou à l’invasion d’un établissement. Dans de tels cas, l’on quitterait le Code de l’Education pour le Code pénal.
    Compte-tenu du contexte, je vous demande, dans les jours prochains, à titre préventif, de rappeler, avec pédagogie mais si besoin avec fermeté (laquelle est le sel de toute vraie pédagogie), ces principes dont certains semblent ignorés de divers enseignants entrés dans une logique de rébellion qui est la négation complète du statut de fonctionnaire. Soyez attentifs aux plus jeunes, moins expérimentés et qui peuvent, eux-aussi, être manipulés par d’autres plus âgés et qui, avec l’âge peuvent perdre et la sagesse et le courage. Qu’ils ne se mettent pas dans des situations inextricables.
    Je vous demande également de nous informer (le directeur de cabinet) de tous les indices laissant présager, dans votre établissement, des tentatives de sabotage des examens. Mieux vaut une alerte vaine qu’une trop tardive.
    Dans tous les cas, le jour des contrôles, vous serez d’une particulière vigilance, tôt le matin.
    J’espère vivement que la raison l’emportera. Vous savez combien je suis attentif au dialogue social. Je recevrai, comme je le fais toujours, les audiences qui me seront réclamées. Je passerai le temps nécessaire à écouter une profession, dont je fais partie, et qui vit des tensions et des angoisses. Ma mission est là.
    Je sais aussi compter sur votre lucidité et votre détermination. Je mesure la charge qui est la vôtre, la fatigue et même la lassitude d’être remis en cause dans votre action républicaine par ceux qui sont, d’abord, votre « équipe pédagogique ». Si la certitude de vous sentir épaulés, soutenus et relayés par votre hiérarchie peut être source de courage : je forme ce voeu.
    Enfin vous savez, d’ores et déjà, que les IA-IPR, derrière leur doyen qui me tient au courant chaque jour de la situation, sont là pour vous seconder dans le choix des sujets comme ils le seront dans l’harmonisation des notes.
    Soyez assurés, Mesdames et Messieurs les Proviseurs, de mes sentiments dévoués et très cordiaux,

    Bernard Beignier"

    #Bernard_Biegnier #lycée #lycées #résistance #E3C #éducation #France #grève #code_de_l'éducation #code_pénal #déontologie #faute #principes #pédagogie #fermeté #rébellion #raison #dialogue_social #fatigue #lassitude #lettre

  • Retraites : on sait enfin comment sera fixée la valeur du point - FRUSTRATION
    https://www.frustrationmagazine.fr/projet-de-loi-de-retraites-on-sait-enfin-comment-sera-fixee-la-v

    Un seul Conseil Central décidera de tout, les travailleurs perdent la main

    Comment sera fixée la valeur du fameux « point » ? Le projet de loi est très clair là dessus : c’est le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites qui le fera. Ni les députés, ni les citoyens n’auront leur mot à dire là dessus. Qui décidera de « l’âge d’équilibre » en dessous duquel partir implique de gagner beaucoup moins ? Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites. Qui décidera du niveau de valorisation des pensions ? Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites. Et enfin, qui décidera du montant des cotisations et de leur répartition ? Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites.

    Autrement dit, si vous avez une question sur votre avenir, c’est à cet organisme omnipotent qu’il faudra demander, ce qui change tout, fondamentalement.

    Retour en arrière : actuellement, notre système de retraites est composé de plusieurs caisses, selon les secteurs et les métiers, qui sont gérées par les représentants de ces secteurs et métiers. Les salariés du privé gèrent, par le biais de leurs représentants syndicaux élus, le régime général. Les agents du public le leur, les agents de la SNCF le leur, les avocats le leur, et ainsi de suite. Les règles y sont définis en fonction des particularités des métiers et de l’Histoire de leur lutte. Ce système loin d’être parfait fut tout de même un des meilleurs du monde.

  • Comment je me suis « radicalisé » : un professeur de philosophie explique pourquoi il bloquera les notes du baccalauréat - France 3 Occitanie
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/comment-je-me-suis-radicalise-professeur-philosophie-ex
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2019/06/21/copiebac-4305582.jpg?itok=YjazUW9F

    Ce professeur, « radicalisé » selon ses propres termes, avoue avoir hesité à rentrer en résistance face à sa hiérarchie. Mais selon ses propres dires, « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est lors de notre réunion de correcteurs, cette semaine. Nous avons demandé à notre inspecteur de nous réunir pour parler de nos inquiétudes, puisque la plupart des collègues, toutes disciplines confondues, sont désormais hostiles au projet de lycée Blanquer. Il nous a menacé de nous envoyer les #CRS. Dire à des profs de philo, formés au débat et à la discussion, qu’on n’a pas le droit, ne serait-ce que de parler, c’est inentendable. »

    #dialogue_social #matraque

    Se faire appeler pour aller matraquer des profs de philo qui ont posé une question… il y a un moment où les flics vont finir par s’en poser, des questions ?

  • Salaires : comment les gilets jaunes ont court-circuité les négociations collectives
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220519/salaires-comment-les-gilets-jaunes-ont-court-circuite-les-negociations-col

    Si l’on a beaucoup insisté sur la distance du mouvement des « gilets jaunes » vis-à-vis des syndicats, il semble que ce soit tout le système de négociation de l’entreprise qui s’est trouvé débordé par des salariés qui ne voient pas forcément le petit patron comme un adversaire. Rémunération, conditions de travail et sens du travail, les gilets jaunes ont porté ces questions en dehors des murs de l’entreprise, rappelant l’État à son rôle d’arbitre.

    #SOCIAL #dialogue_social,_syndicats,_gilets_jaunes,_Travail,_négociation_collective,_salaire

  • Les #mots du #pouvoir :

    “Prendre le train des réformes, Créer du lien social, définir de nouveaux projets de relance de la croissance en synergie avec les partenaires sociaux et en privilégiant le dialogue social aux blocages et aux prises en otages inacceptables de la part d’une frange toujours plus radicalisée de l’ultra gauche.” Etc....Cette #rhétorique envahit tous les esprits et les médias, son omniprésence impose un mode de pensée et surtout une nouvelle forme de #gouvernementalité.

    La carte présentée est l’illustration sous forme d’un #plan_de_métro de la #rhétorique_néolibérale. Le plan de métro est choisi pour sa référence populaire, sa facilité d’appropriation et puis surtout il permet d’illustrer : « le #train_des_reformes ».

    Lecture du plan :

    – Les lignes regroupent des termes attachés à un concept.
    – Les stations portent les mots qui composent et illustrent ce concept.
    – Les correspondances permettent de changer de concept au cours d’une discussion.
    – Enfin, un ‘périphérique’ nommé "embellissement du discours" dans lequel ont peut pioché a tout moment pour illustrer la "détermination" "sans faille" du discours.

    La liste des lignes :

    La #globalisation / la #mondialisation
    L’esprit de l’entreprise
    La #rhétorique_guerrière
    Le #peuple et les #élites
    Les #valeurs de la #République
    La #communication et l’#éducation
    Le train des #réformes
    L’#état_social actif
    L’#étranger et le problème de l’#immigration
    Désamorçage de la critique et #dialogue_social
    La #société_civile à la rescousse
    Les embellissements périphériques du #discours
    Le management de l’individu

    C’est ce que l’on peut appeler : un "#poster_de_chiotte" . Dans le sens où c’est le genre de poster que l’on ne peut voir en une fois. Le meilleur moyen de le lire et de le décrypter c’est de l’afficher aux #toilettes. Là, dans un colloque singulier, on pourra à loisir recomposer des discours mémorables à l’aide de la carte que nous vous proposons.

    On peut aussi s’en servir comme générateur de discours. C’est une machine à #xylolangage.

    Comment briller dans les rapports avec l’administration, les élus et autres fonctionnaires ayant fait allégeance et soumission au pouvoir ?
    Un p’tit coup d’oeil sur la carte et hop à nous le plaisir du flatteur pour leur faire laisser tomber le fromage (pour ceux qui convoitent des subventions par exemple..).

    #cartographie #visualisation

    Quant au poter de chiotte... je l’ai effectivement vu dans une chiotte dans une librairie de Grenoble...

    http://www.arterroriste.eu/paysages-invisibles/mots-du-pouvoir
    #néolibéralisme #vocabulaire #terminologie

    A découvrir en complément avec la carte de @odilon sur les lieux de pouvoir à Paris...
    https://visionscarto.net/lieux-de-pouvoir-a-paris

    ping @albertocampiphoto @reka

  • Les directions syndicales répondent à l’appel de Macron pour maintenir l’ordre contre les gilets jaunes

    Une journée. Il n’a pas fallu une journée à Macron pour discipliner les directions syndicales. En échange du sacro-saint « dialogue social », la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’UNSA, la FSU, ont répondu à l’appel à l’union sacrée du gouvernement visant à maintenir l’ordre contre les gilets jaunes qui font aujourd’hui trembler les classes dominantes.

    http://www.revolutionpermanente.fr/Les-directions-syndicales-repondent-a-l-appel-de-Macron-pour-ma

    #Macron #syndicats #dialogue_social #CFDT #CGT #FO #giletsjaunes #gilets_jaunes

    • The undead centre meets the shitstorm | Richard Seymour on Patreon
      https://www.patreon.com/posts/23184702

      The problem is that, absent further ideological clarification, organisation and “leaderful” development, Macronite tactics will work. The fact that the leaders of the major unions were successfully drafted by Macron into an initiative to control the protests in exchange for an opening of ’dialogue’ on the government’s reforms, is bad news, both for the unions themselves and the protesters.

      The shitstorm, the unpredictable explosion of social anger mediated by data platforms, is the future. These uprisings will create complex terrains of political action, not finished objects. They create moments from which new coalitions and chains-of-equivalents can be assembled, but their unity is intrinsically precarious, and they cannot sustain themselves without reaching into and mobilising a ’thick’, tactically cautious, civic society fabric.

    • Les syndicats doivent prendre leurs responsabilités
      https://solidaires.org/Les-syndicats-doivent-prendre-leurs-responsabilites

      L’Union syndicale #Solidaires n’a pas signé aujourd’hui le texte rendu public par toutes les autres organisations syndicales à la suite d’une réunion qui s’est tenue ce matin.

      Pour Solidaires il n’est pas possible :
      – de décider qu’il est urgent de ne rien faire
      – de s’engager dans des négociations à leur sens ouvertes par le gouvernement
      – de condamner uniquement « les formes de violence dans l’expression des revendications ».

      Cette déclaration des syndicats d’aujourd’hui est hors sol.
      La colère sociale exprimée depuis plusieurs semaines par les gilets jaunes et les maigres reculs consentis ne peuvent être transformés en « négociations » de circonstances voulues par le gouvernement. Cette colère n’est plus canalisable par de faux semblants.

      Nous avons proposé aux autres syndicats de construire rapidement une journée de grève générale pour peser dans le rapport de force et arracher des augmentations de salaire et des droits sociaux. Notre proposition est restée lettre morte.

      Une posture d’unité syndicale qui n’évoque pas les violences subies par les manifestant-es depuis plusieurs années, et encore plus gravement depuis les dernières semaines, est inconcevable pour Solidaires.

      Nous portons et continuerons à porter dans le champ syndical la parole de ceux et celles qui considèrent que la construction de convergence de luttes entre les lycéen-nes, retraité-es, étudiant-es, salarié-es précaires, chômeur-euses, et toutes celles et ceux qui se battent pour la justice sociale, la justice environnementale est à mener.

      Nous appelons dès le 8 décembre à réaliser la convergence entre alarmes climatiques et sociales en étant présent-es dans la rue. Nous appelons à amplifier les mobilisations dans les secteurs où elles sont en cours, notamment par la grève, nous sommes aux côtés de celles et ceux qui, partout aujourd’hui, exigent la justice sociale. Notre Union syndicale met à disposition son outil syndical partout où cela sera jugé utile.

  • Panique médiatique face aux gilets jaunes
    Pauline Perrenot (avec Maxime Friot) - jeudi 6 décembre 2018 - ACRIMED
    https://www.acrimed.org/Panique-mediatique-face-aux-gilets-jaunes

    C’est peu dire que la tonalité médiatique générale vis-à-vis des gilets jaunes, et celle des éditorialistes en particulier, a changé depuis la journée de mobilisation du samedi 24 novembre, et, plus encore, depuis celle de samedi 1er décembre. Dans un premier temps, les grands éditorialistes se sont interrogés avec condescendance, en donnant parfois l’impression d’observer les gilets jaunes comme de petites bêtes curieuses. Certains se sont mis en scène, en s’engageant ouvertement en faveur d’un mouvement qu’ils pensaient pouvoir résumer à la seule remise en cause d’une taxe sur le carburant [1]. Mais le discours médiatique dominant est désormais tout autre. Face à un mouvement qui s’inscrit dans la durée, à la diversité et à l’ampleur de ses revendications, à sa popularité, face aux violences protéiformes de certaines manifestations et à la situation de crise politique dans laquelle elle est en train de plonger le gouvernement, les grands pontes du système médiatique resserrent les rangs. Depuis la manifestation du samedi 1er décembre, l’heure est au rappel à l’ordre.

    Une chose est sûre : la journée de mobilisation du 1er décembre a fasciné les chaînes d’information en continu qui ont commenté de manière ininterrompue les « scènes de chaos dans Paris »… et beaucoup effrayé les éditorialistes [2]. Devant les menaces que représente le mouvement des gilets jaunes, les gardiens médiatiques de l’ordre social se mobilisent pour prescrire des mesures de « sortie de crise ». Un « journalisme de solutions » qui témoigne de la profonde panique qui gagne les médias dominants – et leurs porte-parole auto-proclamés…

    Des journalistes en conseillers médiatiques du prince
    À commencer par la presse écrite. Dans son éditorial du Figaro, #Alexis_Brézet voudrait se faire calife à la place du calife (03/12). Il fixe pour le gouvernement la « priorité des priorités », à savoir le « rétablissement de l’ordre républicain » après le « désastre national » en employant « y compris la proclamation de l’état d’urgence […] afin que cesse l’intolérable ». Puis il se fait prescripteur de mesures pour « apaiser cette révolte qui fait courir de graves risques à l’équilibre politique et social du pays » : « renouer - tout de suite - le dialogue, et, pour renouer le dialogue, il faudra bien, par quelque bout que l’on prenne la chose, concéder aux "gilets jaunes" un trophée symbolique. »

    L’éditorialiste poursuit en révélant les deux inquiétudes majeures qui l’animent, et à travers lui, l’ensemble de la noblesse médiatique. La première, le blocage des futures réformes : « Plus le temps passe, plus le prix à payer pour rétablir le calme sera élevé. Et plus la capacité du gouvernement à mener demain la moindre (vraie) réforme sera entamée. » La seconde, la crainte que se matérialise dans les esprits une conscience de classe un peu trop appuyée : « [Dans] nos démocraties mijotent tous les ingrédients d’une nouvelle lutte des classes qui met à rude épreuve la cohésion des nations. […] C’est sans doute que le vieux clivage droite-gauche, à côté de tant de défauts, avait aussi quelques qualités : en récusant la froide logique des intérêts, il permettait au pays de s’affranchir en partie des affrontements de classe. » Une crainte qui explique la violence de ses confrères, dont #Gaëtan_de_Capèle qui signait le 1er décembre un éditorial digne d’une production de chien de garde aguerri :

    Combien de temps encore la France pourra-t-elle supporter le psychodrame des « gilets jaunes » ? Tout a été dit sur les ressorts de cette jacquerie numérique. Aussi compréhensif soit-on pour ce qu’ils incarnent, les « gilets jaunes » sont engagés dans une surenchère qui conduit tout droit dans une impasse. Exactions inexcusables, revendications abracadabrantesques, mépris des institutions… tout cela déconsidère leur combat.

    Tout comme les défigurent les éditoriaux du Figaro…

    #Le_Monde n’est pas en reste : #Jérôme_Fenoglio pointe « une impuissance de dix ans à réellement répondre aux conséquences de la crise de 2008 » et une « faillite des gouvernements successifs, [qui] a laissé prospérer la colère sur le plus puissant des ferments, le sentiment d’injustice, à la fois territorial, fiscal et social. » Un constat qui ne le conduit évidemment pas à remettre en cause ni la légitimité ni le fond des politiques libérales menées depuis (plus de) dix ans – et pour cause, le quotidien de référence s’en étant systématiquement fait le relais – mais à d’abord accuser « l’instabilité » des gilets jaunes qu’il peine à cerner, avant d’en appeler à… une réforme, pour poursuivre les réformes !

    [Il y a une] instabilité permanente chez les protestataires, où les revendications s’accumulent et finissent par s’annihiler à force d’être contradictoires, où les porte-parole sont délégitimés à la seconde où ils apparaissent, où la discussion permanente ne permet ni de s’entendre entre soi ni d’écouter ce que pourraient proposer les gouvernants. C’est encore plus compliqué face à un pouvoir exécutif qui n’arrive pas à se libérer des multiples disruptions qu’il avait théorisées pour construire son nouveau monde. […] La page blanche sur laquelle devaient s’écrire les réformes est devenue une scène désertée que le parti présidentiel ne parvient pas à occuper. […] Le courage réformateur mis en avant se heurte à l’image de « président des riches » accolée en raison des premières décisions fiscales, notamment sur l’ISF. Il sera difficile d’en sortir sans amender en profondeur un mode de gouvernance […]. Cette réforme-là est la plus exigeante de toutes : elle commence par soi-même pour parvenir enfin à convaincre les autres.

    Au #Parisien, #Stéphane_Albouy en appelle quant à lui à Emmanuel Macron pour « trouver les mots et les réponses concrètes de nature à apaiser le pays. » (03/12). En bon conseiller en communication gouvernementale, il analyse ensuite cette démarche : « Il ne s’agirait pas ici d’un recul mais d’un geste indispensable pour que le reste du quinquennat ne soit pas hypothéqué et que des réformes aussi nécessaires que celles de l’assurance chômage ou des retraites puissent être un jour engagées par ce gouvernement. » Dès le lendemain, visiblement inquiet de l’inaction du gouvernement, un second éditorialiste, #Nicolas_Charbonneau, cherche d’autres interlocuteurs pour parvenir à ce que le quotidien appelle de ses vœux, « l’union nationale » (04/12) : « La sortie de crise viendra probablement d’hommes et de femmes responsables, de ceux qui écoutent, prennent des décisions et les assument. De ceux qui proposent et construisent, pas de ceux qui commentent. » Et à en croire sa une du 4 décembre, Le Parisien a une solution toute trouvée :


    
Choisir comme « réponses » à cette crise les « propositions » du patron du Medef, il fallait le faire ! Si nous n’osons penser que la rédaction du Parisien ignore les enjeux de classe qui se jouent dans le mouvement des gilets jaunes, on peut dire avec certitude qu’elle a, dans ce jeu-là… choisi son camp !

    Il en va de même à #France_Info, où #Olivier_de_Lagarde cherche une sortie de crise en parlementant avec… #Pierre_Gattaz :

    Pierre Gattaz, comment expliquer finalement ce désespoir ? Quand on se met à casser, certes on est en colère mais on n’est pas seulement en colère contre l’augmentation de 6 centimes du gasoil ! […] La question, c’est de savoir tout de même si à partir d’aujourd’hui, les réformes vont être possibles ou est-ce que finalement le gouvernement va être complètement bloqué ? (« Les informés », 1er décembre)

    Sur #BFM-TV (03/12), le jeu est le même, et si #Bruno_Jeudy prône une « inflexion sociale », elle n’est encore une fois qu’instrumentale : « Faire une inflexion, mettre un genou à terre, accepter de reculer, l’expliquer et peut-être de relancer un quinquennat qui aujourd’hui effectivement est en train de… de… de se jouer dans les heures qui viennent. » Une position qui fait écho aux propos que le même #Laurent_Neumann tenait quelques jours plus tôt : « Le problème, c’est que si Emmanuel Macron cède aujourd’hui, il n’y a plus de réforme d’assurance-chômage, il n’y a plus de réforme de la fonction publique, il n’y a plus de réforme des retraites ! » [3].

    La même ligne est prescrite en continu sur BFM-TV par #Ruth Elkrief, communicante de la première heure du gouvernement macroniste, qui n’hésite pas à reprendre sévèrement le moindre faux pas d’une consœur qui paraîtrait desservir un peu trop le gouvernement :

    - #Anna_Cabana : Alors moi ce que je retiens de la journée, c’est cette phrase d’un ami d’Emmanuel Macron qui dit : « Au fond les gilets jaunes, c’est irrationnel, mais il faut enfourcher la fureur des temps ». […]
- #Ruth_Elkrief : Pardonnez-moi Anna, non mais c’est exactement qu’Emmanuel Macron a un problème de communication avec les gilets jaunes. […] Si je peux traduire, ce que devrait dire le premier ministre demain [pour] se sortir d’une telle crise en ayant quand même… sans perdre trop la face, c’est : « il faut lâcher parce que comme ça on pourra continuer à réformer le pays, sinon on pourra pas continuer ». Donc c’est une façon de dire qu’en fait, on ne renonce pas à continuer à réformer le pays mais que, on ne pourrait pas si on ne lâchait pas, et donc ça sera la façon à partir de demain d’expliquer. […] Ça aurait pu être une crise beaucoup plus contenue et beaucoup plus minime si ça avait été négocié et géré tout de suite.

    Le gouvernement remercie pour la traduction.

    En quête désespérée de paix sociale depuis dimanche, les éditorialistes incarnent ainsi à l’extrême un de leurs rôles médiatiques traditionnels : celui de gardien de l’ordre social. Désormais prescripteur des mesures de « sortie de crise », ce « journalisme de solutions » est le signe d’une profonde panique : celle de voir remis en cause un ordre social, économique et politique que les médias dominants ont contribué à légitimer depuis des décennies, en soutenant quasi unanimement les vagues de réformes structurelles menées par les gouvernements successifs depuis les années 1980 [4] ; et celle de voir vilipendé le candidat incarnant cette fièvre « réformatrice » auquel ils auront fait beaucoup de publicité lors de la campagne présidentielle et dont ils relaient assidûment la communication et la « pédagogie » depuis [5]. Une telle déstabilisation douche ainsi une grande partie des espoirs médiatiquement soutenus, nés avec Emmanuel Macron, et provoque le désarroi : quid de la « faisabilité » des prochaines réformes dans un tel contexte de crise ? Quelle « personnalité » à sa place pour « maintenir le cap » dans un tel contexte de défiance vis-à-vis de la classe politique et après que les grands médias ont affiché des mois durant la promesse du « nouveau monde » ?

    C’est à la lumière de ces différents éléments que l’on peut comprendre les réactions des éditorialistes des médias dominants, relativement homogènes, allant de l’indignation à la panique, en passant par des conseils et des méthodes pour « sortir de la crise ». L’heure est chez eux au calcul politicien et au mépris de classe : si certains d’entre eux réclament des « gestes forts » ou des mesures en faveur des gilets jaunes, ce n’est évidemment pas au nom d’une quelconque justice sociale, mais uniquement par charité symbolique qui, selon eux, fera taire la colère.

    Des journalistes arbitres de la légitimité des revendications
    Face à la menace du mouvement des gilets jaunes, les éditorialistes ne se contentent pas de se faire conseillers du prince et prescripteurs de solutions de sortie de crise ; ils s’attachent également à distinguer les revendications légitimes du mouvement… des autres, qu’il convient de démonter en règle.

    Sur le plateau du JT de France 2 (01/12) aux côtés de #Nathalie_Saint-Cricq, #Justine_Weyl, journaliste au service économique de la rédaction, passe au crible la revendication de hausse du SMIC formulée par les gilets jaunes :

    Sur l’augmentation du SMIC à 1300€ net par exemple, ça parait assez improbable [parce qu’] une telle augmentation de 10% coûterait des millions aux entreprises mais aussi à l’État […] Peu de chance donc que ce vœu soit exaucé. […] En revanche d’autres revendications sont plausibles et rejoignent même des objectifs du gouvernement.

    #Alexandra_Bensaïd, également présente comme « experte » en économie, corrobore :

    Qu’est-ce qui est réaliste, est-ce que augmenter le SMIC c’est réaliste ? C’est certain que pour les économistes ça améliore le pouvoir d’achat ; mais d’un autre côté augmenter le SMIC c’est un chiffon rouge pour les employeurs ; les plus éloignés de l’emploi auraient encore plus de risque de ne pas être recrutés ; or faire baisser le chômage, c’est à la fois une revendication des gilets jaunes et c’est aussi un but du gouvernement. […] L’impossibilité ce soir, c’est bien de répondre à l’ensemble des protestataires.

    La journaliste donne ainsi son verdict d’impossibilité des hausses de salaire… en reprenant mot pour mot les arguments du patronat.

    Même posture chez #Jean-Claude_Dassier, qui rivalise d’arrogance sur #CNews (03/12) : « Tout n’est pas possible. C’est pas le pays des mille et une nuits ! Il n’y a pas d’argent dans ce pays autant que le souhaiteraient… on le souhaite tous d’avoir des augmentations ! »

    Des propos si émouvants que nous proposons de lancer une campagne : une augmentation pour Jean-Claude Dassier https://boutique.acrimed.org/don-soutien !

    Sur #BFM-TV (03/12), #Nathalie_Lévy tente quant à elle de raisonner Jean-François Barnaba, gilet jaune, présent en plateau :

    - Nathalie Lévy : Vous savez bien que la liste elle est trop longue pour que tout soit validé ! […] Alors… les trois [mesures] plus urgentes alors, dites-nous !
- Jean-Francois Barnaba : La baisse des taxes, la baisse [il insiste], […] l’augmentation des salaires et des pensions, la restauration des services publics, la démocratisation des institutions et […] la restauration de l’ISF. […]
- C’est pas de même nature, et tout ne sera pas possible. […] Tout sera pas possible en même temps, là, en l’espace d’une semaine, on pourra pas avoir la baisse des taxes, on pourra pas avoir l’augmentation des salaires, tout sera pas jouable, tout sera pas acceptable pour le gouvernement !

    Enfin, sur le plateau de #Pascal_Praud sur CNews (03/12), les ténors du système médiatique qui discutent chaque jour entre amis prescrivent à leur tour ce qui est faisable… ou non :

    - Pascal Praud : Par exemple, les APL. C’est vrai, Gérard Leclerc, quand on a dit « baisse de cinq euros », ça ne nous a pas paru, cinq euros, une somme à ce point énorme que les Français aillent dans la rue ! Mais au-delà des cinq euros, il y avait quelque chose de symbolique manifestement, c’est un fait personne ici n’est monté au créneau pour les cinq euros de manière aussi importante…
    
- Gérard Leclerc : […] C’est-à-dire… il faut mettre les choses à plat sur la fiscalité. Mais faut bien voir qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, tout et son contraire. Vous ne pouvez pas dire d’un côté « on baisse les impôts », les impôts et les taxes, et d’un autre côté « on maintient voire on développe un certain nombre… par exemple les dépenses euh les investissements publics, les dépenses publiques, les aides sociales etc. »

    Ajoutons également le propos de #Nicolas_Doze sur BFM-TV le 5 décembre, qui se résume en une phrase :



    Avec, à la clé, un argument sans faille :

    Des #journalistes organisateurs du « dialogue social »
    Autre préoccupation des #éditocrates : trouver des interlocuteurs pour leurs débats médiatiques, mais également pour le gouvernement. Car les grands #médias, qui peinent à comprendre le mouvement des gilets jaunes, ont également des difficultés à identifier, sélectionner ou légitimer des porte-parole susceptibles de devenir de bons clients médiatiques [6]. Cela tient à plusieurs raisons : la pluralité des interlocuteurs qui jamais – ou rarement – ne se revendiquent comme « porte-parole » sur les plateaux ; ou encore la multiplication et la diversité des revendications mises en avant selon les gilets jaunes invités.

    Tant est si bien qu’on assiste à une situation surprenante : certains éditorialistes en arrivent à regretter les « corps intermédiaires », en particulier les syndicats, qu’ils malmènent pourtant le reste du temps en période de mobilisations sociales !

    La remise en cause des corps intermédiaires, systématiquement contournés depuis le début du quinquennat, est un handicap majeur, alors qu’ils seraient si cruciaux pour canaliser un conflit social de ce type. (#Le_Monde, 4/12) [7]

    Et c’est bien là un problème majeur auquel sont confrontés les éditorialistes : le bouleversement des règles du fameux « #dialogue_social » institutionnalisé, dont le commentaire (interview à l’issue des réunions, description des rebondissements et des positions syndicales et gouvernementales, etc.) résumait traditionnellement la couverture qu’ils font des mobilisations sociales en tant que spectateurs et arbitres des négociations.



    Désormais, les éditorialistes semblent se vivre non seulement plus comme arbitres, mais également acteurs du « dialogue social », remplaçant au pied levé les « #partenaires_sociaux » défaillants. Avec des propos qui témoignent, ces derniers jours, d’une véritable violence de classe qui se décuple.

    Ainsi de #Christophe_Barbier sur BFM-TV (03/12) :

    La première solution politique, c’est de dialoguer avec tout le monde et d’annoncer des choses concrètes. […] S’ils obtiennent quelque chose de concret, notamment symbolique, c’est-à-dire la suppression de la hausse des taxes prévue en janvier sur le carburant, eh bien ils annoncent le renoncement à une manifestation à Paris, samedi, pour éviter les violences. Qu’ils retournent dans les petites villes, dans les villages, sur les ronds-points, dans la proximité avec les gens comme le 17 novembre, et qu’ils arrêtent de fantasmer sur la prise de la Bastille, même si c’est l’Arc de triomphe.

    Face à l’absence de négociation, Nathalie Saint-Cricq perd également patience sur le plateau du #JT de #France 2 (02/12) :

    Édouard Philippe doit négocier avec des gens qui ne sont pas organisés. On l’a dit, toute cette semaine, ce soir, ils sont en train de téléphoner – je les ai eus tout à l’heure – aux huit gilets jaunes. On leur répond : « non, je peux pas venir ce jour là parce que je travaille, parce que j’ai les enfants jusqu’à 18h… » Donc négocier avec des gens qui n’ont pas envie de négocier c’est quelque chose d’assez compliqué [8].

    #Jean-Michel_Aphatie n’est pas en reste dans la matinale d’#Europe_1 (04/12) :

    Nous n’avons aucun interlocuteur crédible pour représenter un mouvement qui génère une violence immense et qui menace la nation. [...] C’est une forme d’irresponsabilité́ politique que nous n’avons jamais connue.

    Dans l’émission #Punchline (03/12), #Jean-Claude_Dassier sermonne les gilets jaunes :

    Les gilets jaunes refusent même d’aller énoncer leurs revendications et négocier ou discuter ! […] Je pense qu’il est plus que temps pour ce mouvement, qui a sa légitimité, qui a ses raisons, de se structurer, y a pas de mouvement qui ait un avenir politique et social s’il ne se structure pas ! […] Je souhaite surtout que […] le contact ait lieu évidemment et que surtout il soit positif, qu’on enchaîne vite. Parce qu’il y a déjà eu beaucoup de temps de perdu, maintenant il faut accélérer. Encore une fois, la France peut pas supporter un week-end prochain comme celui que nous avons vécu.

    Et on peut dire que l’éditorialiste ne perd pas de temps. En direct du plateau, il amorce lui-même une séance de négociation avec José Espinoza, pour le moins surréaliste, qui synthétise ce mépris de classe :
    - José Espinoza : Donnez de l’argent sonnant et trébuchant et vous verrez que le mouvement… [Coupé]
- Jean-Claude Dassier : 200 euros et c’est fini ?!
- J.E : 200 euros pour le SMIC.
- J-C. D : Et c’est terminé ? Bon, on a là une négociation. 200 euros pour le SMIC, on va téléphoner à Matignon, on a la clé. On va bien trouver 200 euros…
- J.E : Il a bien trouvé 40 milliards pour le CICE.
- J-C. D : D’accord ! Pour combien de personnes à votre avis, à vue de nez ? 200 euros pour combien de personnes ?
- J. E : Oh eh bien pour l’ensemble des smicards, ils sont nombreux. Et il y a 40 milliards à récupérer du CICE […] alors qu’on le donne aux patrons sans contrepartie !

    Si certains n’hésitent donc pas à conseiller le gouvernement voire à négocier pour lui, l’errance du Premier ministre et du président tend à faire paniquer les relais les plus dociles de la #macronie ! Ainsi de Nathalie Saint-Cricq, qui semblait particulièrement perdue, comme un député qui n’aurait pas reçu ses éléments de langage, au lendemain de la journée de mobilisation de samedi 1er décembre :

    [Emmanuel Macron] n’a pas pris la parole ce soir, probablement parce que… qu’est-ce que vous voulez qu’il dise ! Ils ont l’impression que […] même si c’était la baisse ou le moratoire sur la taxe du carburant, on lui dirait « ok c’est bien mais ça suffit pas, il faut l’ISF », et après on lui dirait « mais ça suffit pas, faut encore autre chose », donc il a effectivement compris que le fait de reculer, on insisterait surtout sur le recul et non pas sur les choses sur lesquelles il a reculé, donc c’est relativement complexe. […] Qu’est-ce qu’il peut faire ? […] Comme manifestement toute la dramaturgie est en train de se faire entre Macron versus le reste du monde, ou plus exactement le reste de la France, il a intérêt à remettre du corps intermédiaire.

    Rassurons nos lecteurs : cette absence n’était probablement que passagère. La veille, la cheffe du service politique de #France_2 était plus revendicative :

    Non, il ne peut pas donner l’impression de plier […], il ne peut pas donner l’impression que les gilets jaunes ont obtenu gain de cause. […] Le problème pour Emmanuel Macron, c’est que s’il recule, il se dit que les prochaines réformes ce sera à chaque fois la même chose donc c’est ni dans son tempérament de reculer, et en plus il y a une deuxième crainte, c’est qu’il se dit que à chaque nouvelle réforme […] il y ait une nouvelle structure gilets jaunes qui, à chaque fois qu’il essaie de bouger, le fasse reculer ; soit il considère qu’au bout d’un an et demi de quinquennat il faut qu’il fonce avec les risques de casse, soit il recule ; on va voir assez rapidement s’il ne trouve pas une solution intermédiaire. (JT France 2, 1er décembre)

    Et pour la trouver, il pourra s’inspirer des conseils de Nathalie Saint-Cricq.

    *
La journée de mobilisation du 1er décembre a, semble-t-il, contribué à une #panique médiatique croissante face au mouvement des gilets jaunes. Si les premières inquiétudes ont porté sur les conséquences des blocages sur l’économie, ce sont désormais les revendications (irréalistes) du mouvement et les scènes de violences (condamnables) lors des manifestations qui sont désormais dans le viseur médiatique. Et les éditorialistes se mobilisent : en prescrivant conseils et méthodes pour que le gouvernement « sorte de la crise » ; en faisant le tri entre bons et mauvais gilets jaunes selon que leurs revendications sont jugées « légitimes » ou « surréalistes », et leurs comportements, « pacifique » ou « extrémiste » ; ou encore en faisant mine d’organiser le « dialogue social » avec les gilets jaunes, pour mieux permettre de canaliser la colère populaire. À cet égard, ce journalisme d’élite parfaitement ignorant des préoccupations quotidiennes des gilets jaunes, joue parfaitement son rôle de gardien de l’ordre social.


    Pauline Perrenot (avec Maxime Friot)

    #Giletsjaunes

  • « Gilets jaunes » : les syndicats dénoncent « toutes formes de violences » - Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0600291393067-gilets-jaunes-les-syndicats-denoncent-toutes-formes-de-violen

    Jugeant que la mobilisation des « #gilets_jaunes » a « permis l’expression d’une colère légitime », la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa et la FSU appellent « le gouvernement à garantir enfin de réelles négociations ».

    Du côté des "partenaires sociaux", les syndicats (excepté Solidaires) répondent ainsi (pas de violences !!!!) à l’appel à l’aide de Macron. On verra bientôt si les syndiqués et salariés en lutte les contraignent à obéir à d’autres priorités, à jouer (au moins provisoirement....) aux adversaires sociaux.

    • Évidemment c’est compliqué et contradictoire, spécialement pour la CGT, double contrainte de l’unité de bla bla avec les confs de jaunes sans gilets ou/et unité d’action dans les luttes...

      Le gouvernement joue à l’incendiaire social : c’est irresponsable !

      https://www.cgt.fr/actualites/france/pouvoir-dachat/le-gouvernement-joue-lincendiaire-social-cest-irresponsable

      Répondre à ces urgences est un préalable qui permettrait d’amorcer une résolution de la crise actuelle. Ce n’est certes pas l’invitation de la Ministre Pénicaud aux organisations syndicales et patronales pour discuter de la méthode et du calendrier des mises en œuvre et décisions (mais lesquelles ?) annoncées par le Premier ministre qui peut nous satisfaire. La CGT se refuse à toute concertation. Elle exige maintenant l’ouverture immédiate de négociations sur l’urgence sociale. Elle confirme son appel aux travailleurs à se réunir et à décider de l’action sur les lieux de travail.

      La CGT ne répondra donc pas à cette invitation. Elle ne se laissera pas « récupérer » par le gouvernement qui tente de trouver une unité nationale sous prétexte de risques de violences lors des manifestations et actions à venir.

    • POURQUOI ATTENDRE MARTINEZ ?
      « Notre syndicat peut agir de façon indépendante », la CGT Lafarge appelle à manifester avec les gilets jaunes
      http://www.revolutionpermanente.fr/Notre-syndicat-peut-agir-de-facon-independante-la-CGT-Lafarge-a

      Crise des gilets jaunes : les directions syndicales passent à côté de l’histoire
      https://www.anti-k.org/2018/12/07/crise-des-gilets-jaunes-les-directions-syndicales-passent-a-cote-de-lhistoir

      Malgré une crise sociale, doublée cette semaine d’une crise politique avec un Premier ministre sur un siège éjectable, les organisations syndicales font le service minimum. Ce jeudi 6 décembre les secrétaires généraux des syndicats CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, UNSA et Solidaires se sont rencontrés pour la première fois depuis le début de la crise des gilets jaunes. L’initiative en revient à la CFDT et la CGT. Une première demande de réunion de Solidaires au lendemain du 17 novembre était restée lettre morte.

      Le résultat est pour le moins léger. Un communiqué long de vingt lignes, signé par l’ensemble des organisations à l’exception de l’Union syndicale Solidaires. Au-delà des formules consacrées et consensuelles sur « l’expression d’une colère légitime » des gilets jaunes et le rappel des demandes syndicales déjà anciennes de « politiques publiques permettant de la justice sociale », pas grand-chose. Les signataires du texte notent que « le gouvernement, avec beaucoup de retard, a enfin ouvert les portes du dialogue », et indiquent qu’ils s’y engageront avec leurs propres propositions « en commun chaque fois que cela sera possible ». Pas vraiment un grand élan unitaire.

      Par cette déclaration, les syndicats français mettent leurs pas dans le sillon tracé par le leader de la CFDT qui avait proposé un rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et la colère des gilets jaunes en suggérant le 18 novembre la mise en place d’un « Pacte de la transition écologique ». Et ce en faisant fi du rejet de toute représentation, exprimé par le mouvement des gilets jaunes. En résonance avec les demandes de l’exécutif appelant à la responsabilité des « corps intermédiaires », la déclaration unitaire « dénonce toute forme de violence dans l’expression des revendications », sans même évoquer celles commises par les forces de maintien de l’ordre. (...)

      À partir de dimanche soir, les fédérations des transports de la CGT et de Force ouvrière lancent un appel à la grève. Des débrayages dans des raffineries et chez les dockers ont déjà été lancés par la fédération CGT des industries chimiques qui appelle les militants CGT à ne pas rester spectateurs. Les fédérations CGT de l’agroalimentaire, des cheminots, des mines-énergie, du commerce et des services ont appelé à ce que chacun « contribue dans son domaine d’action à développer le rapport de force sur les revendications sociales et économiques ».

    • Les syndicats doivent prendre leur responsabilité, Union syndicale Solidaires
      https://solidaires.org/Les-syndicats-doivent-prendre-leur-responsabilite

      L’Union syndicale Solidaires n’a pas signé aujourd’hui le texte rendu public par toutes les autres organisations syndicales à la suite d’une réunion qui s’est tenue ce matin.

      Pour Solidaires il n’est pas possible :
      – de décider qu’il est urgent de ne rien faire
      – de s’engager dans des négociations à leur sens ouvertes par le gouvernement
      – de condamner uniquement « les formes de violence dans l’expression des revendications ».

      Cette déclaration des syndicats d’aujourd’hui est hors sol.
      La colère sociale exprimée depuis plusieurs semaines par les gilets jaunes et les maigres reculs consentis ne peuvent être transformés en « négociations » de circonstances voulues par le gouvernement. Cette colère n’est plus canalisable par de faux semblants.

      Nous avons proposé aux autres syndicats de construire rapidement une journée de grève générale pour peser dans le rapport de force et arracher des augmentations de salaire et des droits sociaux. Notre proposition est restée lettre morte.
      Une posture d’unité syndicale qui n’évoque pas les violences subies par les manifestant-es depuis plusieurs années, et encore plus gravement depuis les dernières semaines, est inconcevable pour Solidaires.

      Nous portons et continuerons à porter dans le champ syndical la parole de ceux et celles qui considèrent que la construction de convergence de luttes entre les lycéen-nes, retraité-es, étudiant-es, salarié-es précaires, chômeur-euses, et toutes celles et ceux qui se battent pour la justice sociale, la justice environnementale est à mener. Nous appelons dès le 8 décembre à réaliser la convergence entre alarmes climatiques et sociales en étant présent-es dans la rue. Nous appelons à amplifier les mobilisations dans les secteurs où elles sont en cours, notamment par la grève, nous sommes aux côtés de celles et ceux qui, partout aujourd’hui, exigent la justice sociale. Notre Union syndicale met à disposition son outil syndical partout où cela sera jugé utile.

    • Après la déclaration dite des organisations syndicales du 6 décembre, STUPEUR et CONSTERNATION de la Fédération #CGT des industries chimiques

      La FNIC-CGT demande la réunion immédiate du Comité Confédéral National (CCN) de la CGT (en vertu de l’article 28 des statuts de la CGT). (....) Réuni en urgence, le sécrétariat fédéral a décidé de se désolidariser totalement de ce communiqué (...) indigne de la CGT. C’est un coup de poignard dans le dos de ceux qui luttent actuellement, qu’ils soient salariés, lycéens ou retraités."

      La violence n’est en rien dans l’expression des revendications, elle est dans les rapports sociaux subis par les plus démunis, par les petites gens, les sans-dents (...) Si violence il y a, la responsabilité est à rechercher du côté des oppresseurs et non des opprimés.

      #giletsjaunes #gilets_jaunes #CFDT #dialogue_social #syndicats

      http://www.communcommune.com/2018/12/apres-la-declaration-dite-des-organisations-syndicales-du-6-decembre-

  • Belgique Plusieurs Lidl en grève ce jeudi : « Les travailleurs sont déterminés, ils en ont marre » RTBF - 26 Avril 2018

    Le mouvement de #grève se poursuit chez #Lidl : une quarantaine de magasins situés dans les régions de Liège, Charleroi et Mons sont fermés ce jeudi matin. D’autres pourraient suivre en cours de journée. Une assemblée générale du personnel doit se tenir dans la matinée pour décider de la suite à donner au mouvement. Au total, 85 magasins ont déjà été fermés ce mercredi.

    Le personnel dénonce notamment la surcharge de travail. Selon Françoise Malherbe, déléguée SETCa,  "on nous demande d’effectuer toujours plus de travail avec moins de moyens et moins de personnel"

    Myriam Delmée, la vice-présidente du SETCa, dénonce ce jeudi matin la pression de la direction. « Le management passe auprès des gens en disant qu’il y avait des propositions et que ceux qui font grève risquent d’être licenciés, affirme-t-elle au micro de la RTBF. Ce n’est pas une habitude de faire grève chez Lidl donc impressionner les gens ça rapporte quelques fois. »

    La vice-présidente du SETCa ajoute : « Ça va devenir intenable comme climat. Les travailleurs sont déterminés, ils en ont marre. Ça fait trop longtemps qu’on prévient la direction que la charge de travail est insoutenable. Ils ne veulent pas le comprendre. » 

    La direction de Lidl affirme pour sa part qu’elle veut maintenir le #dialogue_social.

    #esclavage #harcèlement

    • https://www.rtbf.be/info/regions/liege/detail_liege-3-magasins-lidl-restent-fermes-ce-mercredi?id=9901489

      Les salariés des Lidl de Ans, d’un des magasins de Herstal et de Seraing sont en grève depuis ce mercredi matin. Un mouvement qui est parti du Lidl de Ans qui avait déjà fermé ses portes hier, et qui s’étend désormais à toute la Belgique : les magasins de Lanaken et de Turnhout seront également fermés en raison des actions. Hasselt, Genk, Bruges, la Campine, le Limbourg et toute la région côtière seraient aussi concernés, ainsi que Mouscron et Dottignies, selon L’Avenir.

      D’après la FGTB, tous les magasins de Wallonie picarde et de la région liégeoise sont touchés par le mouvement, ainsi qu’au moins cinq de la région de Charleroi.

      Selon la direction, 80 d’entre eux sont désormais en grève. Du côté du syndicat flamand LBC, on évoquait “environ la moitié des quelque 300 magasins” Lidl en grève. Selon le porte-parole de Lidl Julien Wathieu, aucun magasin bruxellois n’est concerné par ce mouvement à l’heure actuelle.

      Au départ la grogne est partie d’un problème de cantine que les salariés du magasin de Ans disent insalubre. Et depuis la frustration a grandi.
      . . . . . .

      #insalubrité

    • Ce vendredi à 14h chez Lidl, encore 147 magasins en grève

      Le mouvement de grève se poursuit chez Lidl, à quelques heures d’une réunion de conciliation qui s’annonce compliquée tant l’écart entre les propositions de la direction et les revendications des syndicats demeure important. Selon le décompte de l’enseigne, 147 des 302 magasins garderont portes closes vendredi, mais ce chiffre pourrait encore évoluer, indique le front commun.
      . . . . . .
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_reunion-de-conciliation-prevue-ce-vendredi-a-14h-chez-lidl-encore-147-ma

    • Belgique, ce Samedi 28 Avril 2018 :

      . . . . . Tout comme vendredi, environ une centaine de magasins ont fermé leurs portes ce samedi, selon la direction de Lidl.
      . . . . . .
      On ne sait pas encore déterminer combien de magasins Lidl resteront fermés samedi. Il s’agit du quatrième jour de grève en vue de protester contre la surcharge de travail.
      . . . . .

      https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_lidl-les-syndicats-informent-le-personnel-sur-la-proposition-de-la-direc

    • Lidl : quatre centres de distribution sur cinq bloqués, de fortes perturbations attendues lundi RTBF - 29 Avril 2018

      Alors que les dirigeants de Lidl sont parvenus à un accord avec les syndicats chrétien et libéral, le syndicat socialiste continue le mouvement de grève, et a bloqué un nouveau centre de distribution des supermarchés Lidl : celui de Wevelgem, en Flandre occidentale, selon nos collègues de la VRT. Quatre des cinq centres de distribution du pays sont donc bloqués. Ceux de Genk, Marche-en-Famenne et Courcelles étaient déjà bloqués depuis ce samedi.

      Un dernier centre de distribution du groupe, situé à Sint-Niklaas, était encore libre dimanche en fin de journée, mais pourrait être bloqué dans les heures à venir, a indiqué dimanche Myriam Delmée, vice-présidente du Setca.
      . . . . . .

      Depuis la dernière rencontre de vendredi soir, la direction de Lidl n’a envoyé aucune invitation aux organisations syndicales pour reprendre les discussions. « La journée de lundi sera donc marquée par des perturbations importantes »,
      . . . . . .
      Le mouvement de grogne envers Lidl ne se limite désormais plus à la Belgique. Les travailleurs du groupe au Portugal ont en effet entamé dimanche deux jours de grève pour dénoncer leurs « salaires de #misère », ainsi que le manque de personnel et la charge horaire de travail.

      #Portugal

  • Face aux #syndicats, Macron n’écoute que d’une oreille
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/050318/face-aux-syndicats-macron-n-ecoute-que-d-une-oreille

    Les partenaires sociaux ont abouti à de fragiles accords sur deux chantiers majeurs, l’assurance-chômage et la #formation_professionnelle. Pour le premier dossier, le président et son gouvernement se sont résolus à suivre les propositions, loin d’être radicales, des syndicats et du #patronat. Mais sur le second, l’exécutif s’assoit sur les propositions péniblement négociées.

    #Economie #assurance-chômage #dialogue_social #réformes

  • Face aux #syndicats, Macron n’écoute que d’une oreille
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050318/face-aux-syndicats-macron-n-ecoute-que-d-une-oreille

    Les partenaires sociaux ont abouti à de fragiles accords sur deux chantiers majeurs, l’assurance-chômage et la #formation_professionnelle. Pour le premier dossier, le président et son gouvernement se sont résolus à suivre les propositions, loin d’être radicales, des syndicats et du #patronat. Mais sur le second, l’exécutif s’assoit sur les propositions péniblement négociées.

    #France #Economie #assurance-chômage #dialogue_social #réformes

  • https://www.mixcloud.com/RADIOMONPAIS/le-dialogue-social-une-construction-id%C3%A9ologique-et-le-r%C3%A9sultat-d

    Le dialogue social : une construction idéologique et le résultat d’un projet politique.

    Stéphane Sirot est historien, spécialiste des conflits du travail et du syndicalisme. Il a publié de nombreux articles et il est l’auteur d’un livret qui vient de paraître aux éditions Arbre bleu intitulé « Démocratie Sociale » et « Dialogue social » en France depuis 1945 : Construction idéologique et politique d’une pratique sociale.
    Après avoir donné une définition pour chacune de ces formules, Stéphane Sirot démontre comment le dialogue social s’est imposé comme une arme destinée à tuer le syndicalisme de lutte des classes, le rapport de force et la maximisation des revendications émises par les salariés. Un piège qui bouche l’horizon d’action et de réflexion dans un cadre prédéfini par l’ordre dominant. Une émission avec la participation de Cédric Caubère, secrétaire général de l’union départementale 31.

    #stéphane_sirot #démocratie_sociale #dialogue_social #cgt #cédric_caubère #audio #sémantique #libéralisme #patronat #syndicalisme

  • Sophie Béroud : « Le programme du Medef est appliqué »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190216/sophie-beroud-le-programme-du-medef-est-applique

    Le projet de loi sur la réforme du #Code_du_travail ressemble à une déclaration de guerre pour les #syndicats. Le gouvernement prépare un affrontement social musclé avant la présidentielle. La spécialiste Sophie Béroud revient pour Mediapart sur la loi et ses conséquences dans le monde syndical.

    #France #démocratie_sociale #dialogue_social #Manuel_Valls #Myriam_El_Khomri #syndicalisme

  • Le #référendum d’entreprise, une arme patronale contre la négociation collective ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5553

    Après avoir dit qu’elle refusait d’inscrire le principe des référendums d’entreprise dans sa loi, Myriam El Khomri, ministre du Travail, veut maintenant l’introduire ! Surement que l’opposition majoritaire des #syndicats de […]

    #Abus_patronaux #Analyses #Lutte_des_classes_en_Europe #Nos_enquêtes #accords_d'entreprise #dialogue_social #Fiat #Patronat

  • #Goodyear : une criminalisation qui se fait au nom du #dialogue_social
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5526

    Sur fond d’augmentation du chômage, la condamnation de 8 salariés, dont 5 syndicalistes de la CGT, de l’usine Goodyear à 2 ans de prison dont 9 mois fermes pour séquestration […]

    #Abus_patronaux #Répression_syndicale #criminalisation_du_mouvement_social #démocratie_sociale #Grève #répression_syndicale

  • Edouard Martin : « Le monde du travail est mis à l’index »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130116/edouard-martin-le-monde-du-travail-est-mis-lindex

    Ancien syndicaliste (CFDT), qui a mené de nombreux combats à ArcelorMittal, devenu député européen, Edouard Martin réagit vivement à la condamnation à neuf mois de prison ferme contre huit anciens #salariés de #Goodyear. Cette condamnation « disproportionnée » illustre pour lui une « guerre contre le monde du travail ».

    #France #Economie #dialogue_social #Justice #patronat #social #syndicat

  • #Patrick_Gobert : « Dans les CE, les salariés viennent aujourd’hui chercher du secours »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050116/patrick-gobert-dans-les-ce-les-salaries-viennent-aujourdhui-chercher-du-se

    Patrick Gobert. © Mediapart Il est dans l’air néolibéral du temps d’attaquer les acquis sociaux des travailleurs, comme leurs instances représentatives du personnel par exemple. Patrick Gobert et Jean-Michel Leterrier retracent dans un ouvrage soixante-dix ans d’histoire mouvementée des comités d’entreprise.

    #France #boîtes_à_idées #Comités_d'entreprise #dialogue_social #social

  • La convention d’assurance chômage annulée ! CIP-IdF et alii
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7847

    Le 5 octobre, le Conseil d’État a annulé l’arrêté ministériel rendant obligatoire la convention d’Assurance chômage, elle ne sera plus applicable à compter du 1er mars 2016.(...)

    C’est la première fois qu’une convention d’Assurance chômage est annulée, dans sa totalité et sur le fond.

    UNE VICTOIRE HISTORIQUE !

    Cette victoire est la nôtre car pour la première fois dans l’histoire de l’UNEDIC, nous - salariés, chômeurs, militants, associations, syndicalistes - avons obtenu gain de cause, en nous mêlant de ce qui nous regarde, de ce qui nous concerne et en prenant la place qui nous revient.

    Face à la complexification volontaire de règles rendues inintelligibles pour nous déposséder de nos droits, nous opposons depuis des années, nos expériences concrètes de terrain, notre expertise collective, notre volonté d’une société plus juste et plus solidaire.

    Nous n’avons eu de cesse de dénoncer les droits bafoués des salariés et des chômeurs au quotidien, tant par l’UNEDIC, que par Pôle Emploi, véritables « zones de non droit ». Le Conseil d’État marque un coup d’arrêt sur ces pratiques illégales, qui découlent de l’incompétence des partenaires sociaux signataires, agréées par le gouvernement, malgré nos mises en garde, nos alertes argumentées et répétées.

    Dès aujourd’hui :

    • Finies les nuits blanches à cause des indus, des trop perçus !

    • Finies les demandes de restitutions de sommes versées suite à une déclaration d’activité tardive !

    • Finie la non prise en compte des périodes travaillées déclarées tardivement !... qui ont conduit à des drames, dont une immolation devant le Pôle Emploi de Nantes !

    Concrètement, ceux qui auraient eu des retenues pour des indus ou trop perçus, peuvent se saisir de la décision du Conseil d’État pour obtenir réparation. Ces sommes, prélevées illégalement, doivent être contestées. A partir de ce jour, Pôle Emploi n’a plus le droit d’appliquer ces règles de déclaration à terme échu et de répétition des indus.

    A compter du 1er mars 2016 (excepté pour ceux qui auraient engagé un recours avant la décision du Conseil d’État) :

    Fini le hold-up de Pôle Emploi sur les indemnités gagnées aux prud’hommes : l’illégalité du dispositif de différé d’indemnisation est enfin reconnu (il imposait un décalage d’indemnisation jusqu’à 180 jours) !

    • Chômeurs et précaires au secours du code du travail, Étienne Adam
      http://blogs.mediapart.fr/blog/etienneadamanpagorg/071015/chomeurs-et-precaires-au-secours-du-code-du-travail

      Au vu des conséquences (financières) « manifestement excessives » le conseil d’Etat a considéré que cette annulation totale ne sera effective que la 1er mars, pour permettre au ministère et à l’UNEDIC d’assurer la continuité du versement des #allocations.

      Il n’en reste pas moins que c’est toute la convention qui est annulée pour illégalités manifestes et parce les partenaires sociaux ont outrepassé leurs compétences et se sont permis de faire du droit sur des domaines où le #code_du_travail s’impose au droit négocié.

      Myriam El KHOMRI, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social nous dit dans un communiqué qu’il s’agit de " certaines modalités techniques" qui ne remettent pas en cause la convention. Elle ne parle que des différés d’indemnisation ( "un point technique relatif notamment aux indemnités de préjudice en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse des salariés ayant moins de deux ans d’ancienneté ou appartenant à des entreprises de moins de 11 salariés. ») et oublie tout le reste... Il s’agit là d’une attitude qui anticipe la démolition à venir du code du travail. Elle se livre aussi à une justification médiatique de ce « #dialogue_social » cher à Hollande et Valls même quand ce dialogue aboutit à sacrifier les #chômeurs. Rebsamen a fait montre de son incompétence à défendre les chômeurs, pire le ministre du chômage s’est fait remarquer par son appel à la chasse aux chômeurs comme moyen d’inverser la courbe, sans succès. Cette politique continue : supprimer les chômeurs et pas le chômage. La cour le dit clairement, cet accord n’aurait jamais du être agréé, et ni Rebsamen, ni El Khomri ne présentent la moindre excuse, ne remettent en cause l’absence de #contrôle_de_légalité qu’aurait du exercer le ministère.

      Sans tarder le conseil d’Etat annule les dispositions concernant les incidences du défaut de déclaration et la récupération des indus : le règlement sur lequel s’appuie Pole Emploi pour récupérer les #indus même contestés par les intéressé-e-s est annulé . Sur ce point des artistes intermittents du spectacle avaient engagé une procédure contre Pôle Emploi : le jugement rendu par le juge des référés de Caen est totalement désavoué par le conseil d’Etat, après le rapporteur public le conseil reprend et conforte ce que nous avancions sur la #hiérarchie_des_normes voir http://blogs.mediapart.fr/blog/etienneadamanpagorg/160615/pole-emploi-contre-le-droit Le rapporteur public avait évoqué l’impossibilité pour les partenaires sociaux d’édicter des mesures « coercitives » le conseil est plus sobre dans sa rédaction : « les parties à la convention n’étaient pas compétentes pour prévoir que les allocations de chômage indument versées seraient recouvrées par retenues sur les allocations à verser, y compris en cas de contestation par l’intéressé du bien-fondé de l’indu ainsi recouvré, et que le recours que celui-ci est susceptible de former n’est pas suspensif ; qu’ainsi, les stipulations des deuxième et troisième alinéas du paragraphe 2 de l’article 27 du règlement général annexé à la convention ne pouvaient légalement faire l’objet d’un agrément"

      Le conseil annule aussi les dispositions qui font reposer les allocations sur un système déclaratif : si la personne a oublié de déclarer, dans les temps fixés par le règlement, ses périodes de travail, ces dernières n’ouvre pas de droits à l’indemnisation ( c’est une manière ignoble de faire de faire des économies sur le dos des plus #précaires, mais ça n’a pas gêné nos brillants signataires syndicaux). Ce caractère déclaratif est une constante du discours officiel de Pôle Emploi que l’on retrouve à chaque contestation : il s’agit là de nier la responsabilité de ses services dans la mise en œuvre de l’allocation : le chômeur , l’intermittent est entièrement responsable, le fonctionnement de #Pôle_Emploi ne peut être mis en cause. Sur cette question le conseil est encore clair : « les parties à la convention n’étaient pas compétentes pour prévoir une réduction des droits des travailleurs privés d’emploi qui auraient omis de déclarer, dans les conditions prévues par cet accord, des périodes d’activité ».

      Madame El Khomri, ce maltraitement, ces drames sociaux liés à ces " certaines modalités techniques", comme vous le dites si bien, ne sont pas des points de détails dans une convention qui serait globalement positive, ils en sont le centre.

      Devant une telle accumulation d’illégalité, on reste stupéfait devant l’aveuglement des hauts fonctionnaires du ministère qui auraient du attirer l’attention du ministre sur ces « faiblesses juridiques ». Il ne peut s’agir que d’un aveuglement idéologique qui fait primer une certaine conception du dialogue social sur le respect du droit dans le contrôle de légalité. Le ministre, le gouvernement et leurs exécutants ont pris le risque de faire passer leur orientation de politique sociale-libérale ( antisociale) avant la sécurité juridique. Ils se sont dit « les chômeurs ça ne sait pas se défendre, ça n’intéresse personne, ces fainéants ces fraudeurs... » et personne ne se lèvera pour défendre l’enjeu suivant : la société, les #salarié-e-s, les citoyen-ne-s sont ils prêts à accepter que les droits des chômeur-euse-s sortent du droit commun. Qu’une institution comme PE puisse être juge et partie, s’émanciper du droit, supprimer la protection des juges sur des droits essentiels.

      Le gouvernement, le MEDEF, la CFDT ont perdu.

    • Jusqu’à présent, les partenaires sociaux avaient jusqu’au 1er juillet 2016 pour se mettre d’accord sur de nouvelles règles encadrant l’assurance chômage. Mais en annulant la convention en cours, le 5 octobre, pour cause d’illégalité, les juges les ont enjoints à la corriger ou à en signer une nouvelle avant le 1er mars. Un imbroglio faisant le jeu du patronat, qui plaide pour une modification anticipée des règles actuelles. Pour le Medef, la CGPME et l’UPA, il faut donc « accélérer les travaux préparatoires afin de réfléchir à la prochaine réforme structurelle ». Afin d’aboutir à une « véritable réforme de l’assurance chômage », intégrant une « incitation renforcée à reprendre un travail » et le retour à « un équilibre financier ». La CGT, à l’origine du recours devant le Conseil d’Etat, est aussi favorable pour d’autres raisons, à une remise à plat au plus vite des règles, jugées injustes pour les salariés. Mais les syndicats signataires du précédent accord (CFDT, CFTC, FO), inquiets du risque d’embouteillage sur l’agenda social, préfèrent se donner du temps. D’autant que le dossier, outre sa technicité, comporte de nombreux sujets de discorde. A commencer par l’introduction de la #dégressivité_des_allocations_chômage (leur baisse progressive dans le temps) que le patronat voudrait bien remettre au goût du jour. Le contrôle des chômeurs ou encore le statut des intermittents du spectacle devraient aussi électriser les échanges.

      http://www.liberation.fr/france/2015/10/18/la-convention-d-assurance-chomage-piegee-par-le-temps_1406790

      La rumeur veut que les partenaires sociaux trouveront une manière de proroger la convention actuelle avec un toilettage pour tenir compte de l’arrêt du C.E, histoire de repousser leurs négociations afin de pas risquer une mobilisation des intermittents du spectacle cet été, et/ou de faire que cette question percute les élections du printemps (pas de politique à table !).

  • La loi Rebsamen va-t-elle accentuer les inégalités hommes-femmes au travail ?

    Les négociations consacrées à l’égalité hommes-femmes ne disparaissent pas : elles sont intégrées à une des trois grandes négociations thématiques désormais imposées aux entreprises, là où on en comptait douze auparavant. « En l’absence d’accord [à l’issue des négociations], l’obligation de l’employeur de déposer un plan d’action spécifique est maintenue, souligne Marisol Touraine, ministre des affaires sociales. Les entreprises qui ne respectent pas ces obligations encourront évidemment des pénalités. »

    Quant au « rapport de situation comparée », il est lui aussi fondu dans un ensemble plus large, avance le gouvernement : une base de données statistique unique, que l’employeur devra tenir à jour, et qui comprend également d’autres indicateurs chiffrés, comme sur le handicap ou la pénibilité.

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/06/01/la-loi-rebsamen-va-t-elle-accentuer-les-inegalites-hommes-femmes-au-travail_
    #dialogue_social #inégalités_hommes_femmes #social #loi-rebsamen

    • Plusieurs autres lois encadrent déjà l’égalité entre hommes et femmes au travail. L’égalité de rémunération, par exemple, est inscrite dans le Code du travail depuis 1972. Pour autant, les écarts de rémunération et les inégalités professionnelles persistent.

      Selon une étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques datant de 2009, les salaires des hommes restent en moyenne 27 % plus élevés que ceux des femmes. En équivalent temps plein, les salaires des femmes demeurent inférieurs de 20 % à ceux des hommes dans le privé et d’environ 15 % dans le public. Par ailleurs, 30 % des femmes salariées travaillent à temps partiel, contre 7 % de leurs collègues masculins.

  • Bourse de Paris : France-Valls pour l’accélération des négociations Unedic
    https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/France-Valls-pour-lacceleration-des-negociations-Unedic--19917692

    Manuel Valls reposera mercredi aux #partenaires_sociaux la question d’une #accélération des négociations sur une nouvelle convention d’#assurance-chômage, dont l’échéance est prévue en 2016, a-t-on déclaré lundi à Reuters dans son entourage.

    Cette réunion à Matignon des dirigeants des organisations syndicales et patronales représentatives a pour principal objet la présentation des grands principes d’une future loi sur la #modernisation du #dialogue_social dans l’entreprise.

    Mais le Premier ministre n’entend pas s’en tenir à ce seul dossier, précise-t-on de même source. « Il va profiter de cette opportunité pour remettre en perspective les différents sujets de l’agenda social. »

    Ce n’est pas la première fois que Manuel Valls et son ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, souhaitent que les partenaires sociaux gestionnaires de l’Unedic se penchent sur les règles d’indemnisation du #chômage et sur l’incitation à la reprise d’un #emploi. Objectif : réduire le #déficit de l’#Unedic, aggravé par la montée du chômage en France.

  • Goodyear : Taylor traite les salariés de « #mabouls » et de « pirates »
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2014/01/07/goodyear-taylor-traite-les-salaries-de-maboules-et-de-pirates_434378

    « Aux #Etats-Unis, on appellerait ça un #kidnapping. » Le patron #ultralibéral de #Titan, géant américain du pneu, toujours censé être candidat à une reprise partielle de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, réagissait aux micros d’Europe 1 et de RTL mardi à la #séquestration depuis la veille de deux dirigeants de l’usine par des salariés, les traitant de « mabouls » et de « pirates ».

    « Aux Etats-Unis, ces gens seraient arrêtés et poursuivis. C’est un crime très sérieux, vous risquez la prison à vie. Mais en France, votre gouvernement ne fait rien, ça paraît fou », s’est indigné Maurice Taylor.

    « S’ils pensent qu’ils sont si intelligents, c’est fou. Les retenir en otage ? Mais enfin, soyez sérieux ! Il n’y a aucune raison de faire cela, ça ne va rien changer ! s’est exclamé M. Taylor. Ce ne sont pas les grands #patrons, ils ne peuvent rien faire. Vous savez ce que ça montre au reste du monde ? Mon dieu, ils sont mabouls. On devrait rentrer et faire arrêter ces pirates. Mais ils ne vont pas le faire, parce que c’est comme ça en France. »

    #syndicalisme #plan_social #dialogue_social #etat #France