#diderot

  • #Philosophes emprisonnés (1) : #Socrate, mort et naissance du philosophe
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/philosophes-emprisonnes-1-socrate-mort-et-naissance-du

    Bertolt Brecht, dans La Vie de Galilée, fait dire au savant florentin que « la pensée est le plus grand divertissement de l’espèce humaine. Nul ne peut résister à la séduction des preuves ». C’était avant que l’Inquisition romaine ne le contraigne à abjurer ses idées et le condamne à la prison à vie. Pouvoir politique et pouvoir religieux de tous bords ont entretenu des rapports violents avec la philosophie et la libre pensée. Livres interdits et brûlés, sommation à abjurer et se renier, humiliation publique, exil, bannissement, emprisonnement, mise à mort…

    –—

    Philosophes emprisonnés (2) : Parce qu’elle tourne. Giordano Bruno et Galilée face à l’Inquisition romaine
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/philosophes-emprisonnes-2-parce-quelle-tourne-giordano-bruno-et

    Le 17 février 1600, le philosophe Giordano Bruno est brûlé vif sur le Campo de Fiori de Rome sur décision de l’Inquisition catholique romaine. En 1616, les thèses de Copernic sur la rotation de la terre autour du soleil sont mises à l’Index, et Galilée reçoit l’interdiction de les enseigner. Dix-sept ans plus tard, le grand savant qui a posé les bases de la science moderne, est condamné à abjurer et à la prison à vie.

    Pourquoi le pouvoir religieux s’est-il senti si menacé par la théorie héliocentrique ? Le soleil est-il l’arbre qui cache la forêt ?

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    Philosophes emprisonnés (3) : La Bastille ou l’exil. #Voltaire, #Diderot, Sade et les « #Rousseau du ruisseau »
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/philosophes-emprisonnes-3-la-bastille-ou-lexil-voltaire-diderot

    Le 14 juillet 1789, prendre la Bastille, c’était abattre le symbole de l’arbitraire de la monarchie absolue qui enfermait sans justice. Passer par la Bastille était presque devenu un fait d’armes pour les écrivains, tant ils étaient nombreux, qui y furent détenus. Comment, dans le Siècle des Lumières, s’est exercée la répression contre les philosophes et les libres penseurs ? Voltaire embastillé et exilé, Diderot arrêté et traumatisé par sa détention, Montesquieu ou Rousseau publiant à l’étranger : c’est tout le monde du livre et des idées qui subit la censure du pouvoir royal, et les peines pour le délit de librairie peuvent aller jusqu’à la peine de mort.

    Trois cents ans après l’embastillement de Voltaire, nous sommes dans le quartier de la Bastille à Paris et au château de Vincennes, où Diderot et Sade furent emprisonnés, pour tenter de mesurer le prix de la révolution de civilisation menée par les philosophes et tout un peuple des Lumières.

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    Philosophes emprisonnés (4) : #Rosa_Luxemburg, #Antonio_Gramsci, Varlam Chalamov : penser à l’épreuve de la violence
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/philosophes-emprisonnes-4-rosa-luxemburg-antonio-gramsci-varlam

    Rosa Luxemburg, emprisonnée pour son engagement contre la guerre à la veille de la « grande boucherie ». Antonio Gramsci, prisonnier du régime fasciste. Varlam Chalamov, enfermé 17 ans dans les camps de la Kolyma soviétique. Trois destinées frappées par l’emprisonnement, trois penseurs dont l’œuvre s’est faite à l’épreuve de la violence qui pousse l’humain dans ses limites extrêmes.

    #philosophes #philosophie #repression

  • Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes - Guillaume-Thomas #Raynal - Google Livres
    https://books.google.fr/books?id=6Mqiko1LtycC&lpg=PA197&ots=n1ADSaN-wA&dq=%C2%AB%20%C3%80%20qui

    « À qui, barbares, ferez-vous croire qu’un homme peut être la propriété d’un souverain ; un fils, la propriété d’un père ; une femme, la propriété d’un mari ; un domestique, la propriété d’un maître ; un #esclave, la propriété d’un colon ? »

    #Diderot

  • Marie Leca-Tsiomis, « #Jean_Ehrard, Lumières et esclavage. L’esclavage colonial et l’opinion publique en France au XVIIIe siècle », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie [En ligne], 43 | octobre 2008, mis en ligne le 26 novembre 2008, consulté le 23 février 2018. URL : http://journals.openedition.org/rde/3812

    Que l’on puisse lire, dans le Guide vert de Bretagne , que #Voltaire a eu « une part de 5000 livres dans un négrier nantais », sans qu’aucune preuve soit fournie d’une telle allégation, pourrait simplement faire hausser les épaules. Mais que, dans une étude à ambition historique, comme celle de #Nelly_Schmidt, se trouve répété, sans davantage de preuve, que Voltaire « investit dans la traite nantaise » ; que #Christiane_Taubira proclame avec une assurance tout aussi peu fondée qu’il « détenait des actions dans des sociétés de commerce négrier » ; que L. #Sala-Molins, de son côté, après avoir naguère dénoncé en #Montesquieu « un négrier », avance désormais sans l’ombre d’une preuve que #Diderot et #Raynal, touchaient « les dividendes de la traite », il est devenu clair alors que cette série d’attaques – jointes à quelques autres dont l’ouvrage d’Ehrard donne le détail – procède d’un « révisionnisme multiforme » dont les #Lumières sont la cible et qui, comme toutes les calomnies, trouve un public crédule : faire passer l’#antiesclavagisme des philosophes pour mensonge ou cynisme, accuser d’indifférence ou de soutien à l’#esclavage ceux-là même qui, les premiers, le dénoncèrent, on voit bien ce qu’un tel discours semble offrir de séduisant par son iconoclastie même, et comment sa véhémence rusée peut paraître novatrice, voire roborative. Face à ce qui n’est pourtant qu’un tissu de contrevérités, souvent énoncées au conditionnel, mode idéal de la lâcheté, et relayées servilement par la grande presse – ici, un chroniqueur au Monde , là, au Nouvel Observateur – Jean Ehrard a enquêté : après avoir en vain demandé leurs preuves aux différents accusateurs, l’historien a entrepris de comprendre, et éventuellement de répondre : point d’indignation académique ici, le propos d’Ehrard n’est évidemment pas de rétorquer à la haine des Lumières par leur hagiographie : « Refuser symétriquement les procès en sorcellerie et la facilité d’une idéalisation conventionnelle implique un retour aux textes », écrit-il, et il use donc des seuls outils de l’historien : la précision, l’exactitude, l’analyse, la confrontation des documents. L’ouvrage passionnant qui en résulte est un tableau de l’évolution de ce siècle qui a eu « le mérite de poser le problème de l’esclavage, enfin, et de le mûrir » : à la fois réexamen de l’anthropologie des Lumières, de la réflexion juridique et philosophique sur l’esclavage, évocation des grands débats impliqués par le commerce, le luxe, analyse précise des textes – ces pages sur le sucre, devenu avec Montesquieu, Voltaire puis #Hélvetius, « une obsession de la littérature des Lumières. Par sa valeur antithétique : tant de douceur au prix de tant de barbarie ! » ­­La première vertu de cette enquête est de replacer d’abord la question dans son contexte social et historique, et dans « l’opinion publique en France au XVIIIe siècle ». La perception de l’esclavage, qui est alors, pour la plupart, une réalité « lointaine et à demi abstraite », doit être pensée à l’intérieur de la société d’Ancien régime, société « habituée aux pires violences » : supplices et exécutions publics, par exemple, mais aussi pratique légale du fouet auquel matelots et soldats sont exposés, « ni plus ni moins que les Noirs des Antilles ». Et pas plus que les Planches de l’#Encyclopédie, représentation d’une « idylle technologique », n’accordent de place à la peine des travailleurs en Europe, elles n’en réservent à l’humiliation et à la souffrance des esclaves aux colonies. Au milieu du XVIIIe siècle le #servage est loin d’être aboli en Europe, et il faut lire les réflexions sur « servage » et « esclavage » donnés pour synonymes dans la langue courante d’époque et que Boucher d’Argis sera un des premiers à distinguer dans l’Encyclopédie. « Toute la culture des contemporains de Voltaire était esclavagiste », souligne Ehrard. Et c’est bien dans ce contexte que la rencontre de Candide et du nègre de Surinam prend sa véritable force.

  • Constitution d’une rente viagère par Pierre Jacques Le Moine et Jean François de Méry, directeurs de la Compagnie des Indes, à Denis #Diderot, membre des Académies de Prusse et de Russie, et à Anne Antoinette Champion, son épouse. (FranceArchives)
    https://francearchives.fr/es/facomponent/459117c9fb5879de80d053b90aac25dd4e7975f9

    Archives nationales (annuaire du service) [site web d’origine]
    Contenu :
    Cote originelle du document :
    MC/ET/LIII/467
    Informations concernant le classement et la cotation du document :
    Acte coté en Réserve.
    Origine de l’information :
    Catalogue de la Réserve du Minutier central, 1984-1988 (dactylogramme entièrement dématérialisé ; voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
    Date de création de la notice :2002
    Date de révision :2011
    Identifiant de l’unité documentaire :MC/ET/LIII/360 - MC/ET/LIII/584, MC/RE/LIII/7 - MC/RE/LIII/17 - MC/RS//516
    Inventaire d’archives :Minutes et répertoires du notaire Jules LE POT d’AUTEUIL, 16 mars 1759 - 10 septembre 1783 (étude LIII)
    Versions numérisées : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/multimedia/Galerie.action?mediaParam==?UTF-8?B?RlJBTl8wMTU
    Personne :Champion, Anne Antoinette (1710-1796), Méry d’Arcy, Jean François de (17..-1791), Diderot, Denis (1713-1784), Lemoine, Pierre Jacques (17..-1781)

  • Louis Sala-Molins : Les Misères des Lumières. Sous la raison, l’outrage. 1992 ompte-rendu dans Dix-Huitième Siècle Année 1993 25 pp. 596-597
    http://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1993_num_25_1_1953_t1_0596_0000_3

    #Louis_Sala-Molins : Les Misères des Lumières. Sous la raison, l’outrage. Essai. Paris, Robert Laffont, 1992, 210 p.

    C’est moins un essai, en dépit du sous-titre, qu’un pamphlet qui se conclut par une dénonciation du chauvinisme de la France. Il s’agit en fait de son passé et des Philosophes du 18e siècle qui, tous, selon une thèse déjà exposée par l’A., auraient trahi les principes des #Lumières en restant complices, sinon pire, de l’#esclavage des noirs dans les colonies. Ici, l’attaque se concentre plus spécialement sur #Condorcet (mais ignorait-on donc, avant l’A., qu’il avait présenté un plan d’affranchissement échelonné sur 70 ans) et, plus étonnant, sur le texte même de la Déclaration des droits de l’homme de 1789. Selon l’exégèse présentée ici, elle aurait implicitement autorisé l’esclavage, parce qu’elle consacre le droit de propriété, et à cause de son préambule. Sans entrer dans une longue discussion, on se demandera seulement comment il se fait que les esclavagistes déclarés, à la Constituante notamment, n’aient jamais compris ainsi ce texte fameux ? Et qu’ils en aient interdit la diffusion chez les esclaves ? Quant au fameux morceau sur les noirs de l’Histoire des Deux Indes , évoqué très rapidement (p. 50, 156 et 206, note 3), il est disqualifié par un argument ad hominem (et mal fondé) : « #Diderot est pensionné de telle compagnie maritime trafiquant entre l’Afrique, les Antilles et la France, allez savoir quel type de tonnage » (p. 19). Si on veut en savoir plus, on est renvoyé, sans référence précise, à #Michèle_Duchet. Que dit celle-ci ? « Pourquoi Diderot en 1770 reçoit-il de la Compagnie des Indes une rente viagère ? » { Anthropologie et histoire au siècle des Lumières, Paris, 1971, p. 136, note 426). Elle renvoie à la Correspondance, où est en effet signalée une rente viagère de 20 livres, de cette Compagnie des Indes (orientales et non occidentales) que le pouvoir venait de supprimer en 1769 par un simple motu proprio , et dont Diderot, et d’autres, défendaient l’existence. Avouons que ces 20 livres n’étaient pas de nature à faire de Diderot un « pensionné » en un temps où le minimum d’aisance, selon Turgot, se chiffrait à 10 000 livres par an. De toute façon, est-ce une raison pour minimiser l’impact de ce texte sur le Spartacus noir, qui inspirera #Grégoire, et fait partie d’une œuvre dont le retentissement, en nombre d’exemplaires, est bien plus grand que celui du livre de Condorcet ? D’autres passages appelleraient des remarques sur les faits eux-mêmes, mais on se contentera de remarquer que l’A. prétend parler en se mettant à la place du noir esclave ; mais Toussaint (qu’il évoque) et Christophe n’ont précisément pas parlé sur ce ton...

    Y. Bénot

  • "Le FN n’est pas « islamophobe ». Il est raciste.
    Les athées ne sont pas « islamophobes » : ils sont théophobes (ou ils s’en foutent).
    Les universalistes athées combattent les croyances, ils respectent les croyants."

    Je sais, tout ça, c’est de l’enfonçage de portes ouvertes et du rappel d’évidences mais, dans la confusion idéologique actuelle, cela vaut la peine de rappeler des évidences et ce texte le fait très bien.

    http://www.gaucherepublicaine.org/combattre-le-racisme/de-la-laicite/7401223

    #laïcité #intégrisme #religion

    • Lamentable ce texte ! Bon j’ai pas le courage de déconstruire tout cet argumentaire de gauche prolétarienne athée, persuadée que le véritable bouc émissaire dans notre société c’est l’athée universaliste loool. Rien que de l’écrire les bras m’en tombent !

      Ces mêmes catégories de paralogisme sont utilisées par les inventeurs du concept douteux d’islamophobie et ceux qui prétendent la combattre. La France est terre de mission pour l’islam et la religion devient le symbole identitaire d’une population reléguée et d’une jeunesse qui se sait privée d’avenir. L’illusion d’égalité républicaine, qui est démentie par les faits, peut faire place à l’illusion religieuse. Pain bénit pour les tenants de l’islam politique, les fondamentalistes de tout poil, les marchands de paradis. La liberté de conscience fonde la philosophie des Lumières. La laïcité l’inscrit dans la loi. Bien que ce concept soit peu compatible avec des dogmes qui criminalisent l’apostasie, il va être exploité jusqu’à la corde. Vous combattez la religion ? Vous êtes donc anti-laïque ! Vous vous opposez à la loi coranique ? Vous voilà islamophobe. Vous êtes islamophobe ? Vous êtes donc raciste.
      Image inversée de la propagande raciste, ce terme d’islamophobie repose lui aussi sur l’amalgame entre une religion et ceux qui la pratiquent, entretient la confusion entre le refus d’une doctrine sociale réactionnaire et la haine d’une religion particulière. Il permet, par association déshonorante, ou si on préfère, de « réduction à Le Pen », de disqualifier les athées universalistes.

      La France est terre de mission pour l’Islam ? C’est quoi ce délire ? Tout ça en plus pour porter aux nues les philosophes des Lumières (esclavagistes pour beaucoup n’oublions pas…). La Grande France, celle qui guide le monde, la déclaration des droits de l’Homme blablabla…
      Sur le voile c’est tout en finesse également

      Autre objet de métonymie : le voile islamique. S’il s’agit d’un voile, c’est un morceau d’étoffe. Ça peut être bien pratique pour se protéger du froid ou du soleil. S’il s’agit d’un voile islamique, c’est autre chose, c’est un objet dont le port est conforme à une injonction religieuse. Il véhicule un sens, et sans doute plusieurs sens : allégeance à une religion, dissimulation de l’impudeur supposée de la chevelure féminine, revendication identitaire, pression sociale exercée sur celles qui n’en portent pas, ou subie par celles contraintes de le faire, protection contre le harcèlement sexuel, ….

      Le voile islamique n’est donc pas un vêtement. L’analogie avec la minijupe, les talons hauts, ou toute autre fantaisie vestimentaire, est donc parfaitement fausse et relève du sophisme. Critiquer le port du voile, c’est critiquer une religion, pas une personne, ni un groupe humain.

      L’auteur s’empresse de préciser ensuite qu’il ne faut pas pour autant interdire le port du voile.

      Faut-il pour autant réglementer le port du voile ? Pas plus qu’il ne faut zigouiller les curés.

      Nous voilà rassuré·e·s Pfff !!!!
      J’insiste pourtant, le voile, quel qu’il soit, est un vêtement et le sens que la femme qui le porte lui confère lui appartient.
      Enfin, en réponse aux phrases en exergue, le FN est islamophobe ET raciste. Les athées peuvent être islamophobes mais pas forcément. Quant aux universalistes athées, en lisant ce texte, j’ai un peu de mal à me dire qu’ils respectent les croyants.

    • "Le FN n’est pas « islamophobe ». Il est raciste.
      Les athées ne sont pas « islamophobes » : ils sont théophobes (ou ils s’en foutent).
      Les universalistes athées combattent les croyances, ils respectent les croyants."
      Mais tout ça est tout simplement Faux !
      Charlie le journal est athée mais athée prosélyte !
      Soit ils sont athées, mais dans leurs écrits ils considèrent pas normal d’être croyant, pour eux être athée est une évidence et croyant une erreur, ils professent leur athéisme, donc ils sont loin de "s’en foutre".
      Alors que les croyants savent que tous le monde ne croient pas et que croire est une liberté.
      Croyant, je pense même que la liberté de croire pour les humains est fondamentalement possible grâce à Dieu.
      Dieu est capable de miracle il pourrait en faire tous les jours de biens retentissants qui obligeraient de facto les gens à croire, en trouvant cela aussi normal qu’une pomme mûre tombe d’un arbre. Mais le bon Dieu ne veut pas de "spectacle", à mon avis il recherche plutôt l’authenticité de l’intérêt pour son message, donc il laisse la marge de manœuvre aux gens de ne pas croire. Donc les croyants ne peuvent qu’admettre qu’il y ait des athées.

    • @citoyenlambda

      Alors que les croyants savent que tous le monde ne croient pas et que croire est une liberté.

      Certes les croyants savent que tout le monde ne croit pas mais il existe quand même des croyants qui refusent d’accepter que ne pas croire est une liberté fondamentale.
      Comme il est dit dans le Coran, nulle contrainte en religion.

    • « Alors que les croyants savent que tous le monde ne croient pas et que croire est une liberté. » Absolument, d’ailleurs, il est prouvé historiquement que les guerres de religion n’ont jamais existé, que l’intégrisme religieux est une invention de la propagande athée, et que la persécution des Rohingyas en raison de leur religion est une fake news.

      « Comme il est dit dans le Coran, nulle contrainte en religion » Comme tous les textes religieux, on peut lui faire dire tout et son contraire. « Tuez-les partout où vous les trouvez et chassez-les d’où ils vous ont chassés, car la subversion est pire que le meurtre. Ne les combattez pas, cependant, auprès de la Mosquée sacrée, à moins qu’ils ne vous y attaquent les premiers. Dans ce cas, n’hésitez pas à les tuer. Ce sera la juste récompense des infidèles. » « Combattez-les sans répit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de subversion et que le culte soit rendu uniquement à Dieu. S’ils cessent le combat, ne poursuivez les hostilités que contre les injustes récalcitrants. » (sourates 191 et 193) Je vous laisse faire le même exercice pour la Bible.

      Bon, quand je lis les commentaires, je vois que le texte que je citais à l’origine est encore plus nécessaire que je ne le pensais.

    • Tout ça en plus pour porter aux nues les philosophes des Lumières (esclavagistes pour beaucoup n’oublions pas…).

      @ninachani vous auriez des sources svp car c’est plutôt le contraire qui est réputé (Montesquieu, Olympe de Gouge, Voltaire, Rousseau, Diderot, Grégoire, Condorcet, de Jaucourt entre autres)

    • De manière plus simple, il est assez facile de compiler les articles de presse parlant de la religion (et une Une n’a pas la même valeur que des petites notulettes en intérieur !), et de quantifier qui parle de quelles religions, dans quelles proportions.

      Or, ces dernières décennies, que ce soit Charlie ou des journaux plus « sérieux » (haha), la tendance c’est clairement de ne critiquer quasiment que l’Islam, et en bonne partie parce que par derrière c’est arabe/afrique (le fond anti-arabe français est clairement immensément présent encore de nos jours).

      C’est donc quand même assez hypocrite de se retrancher derrière « non mais en fait c’est toutes les religions qu’on critique, c’est le fait religieux lui-même hein » quand il y a une disproportion très nette depuis des années. Quand bien même ce serait le cas pour une minorité de gentil⋅les athé⋅es, mais faut se baser sur l’ensemble, sur la réalité de ce qui est édité dans la presse papier ou internet et dans les discours des représentant⋅es politiques.

      (Ce qui ne change rien au fait que pour moi, aucune religion ne peut être la base d’une émancipation à long terme. Cela peut être un refuge et une émancipation réelle temporaire, à court terme, pour certains groupes sociaux, mais ça ne peut pas servir à le construction d’une meilleure société à plus long terme, en ce qui me concerne.)

    • @rastapopoulos si critiquer toutes les religions aujourd’hui (islam y compris) c’est être islamophobe, si « aucune religion ne peut être la base d’une émancipation à long terme » alors vous êtes islamophobe à long terme !

    • @crapaud concernant la position pro esclavagiste de certains philosophes des Lumières voir les travaux de Louis Sala-Molins.
      Ici une petite interview : http://1libertaire.free.fr/LSalaMolins15.html
      Extrait :

      Prenez le cas de Diderot et de Raynal. Malgré leurs belles paroles, ils ne sont pas les derniers à toucher des dividendes sur l’esclavage. Ils montrent par leur pratique qu’on peut pleurer sur le triste sort fait aux esclaves noirs tout en engageant de l’argent dans les compagnies négrières et en touchant des bénéfices.

      Un peu des macronistes avant l’heure en fait. Je dis que l’esclavage c’est pas bien d’un côté et en même temps je lui permets de prospérer ou comme Montesquieu je le justifie.
      Le cas de Voltaire est du même ordre : http://www.contreculture.org/AG%20Voltaire.html
      Je citerais ici :

      Tous les élèves français du secondaire sont persuadés que Voltaire était antiesclavagiste, et on leur fait lire sa compassion pour l’esclave du Surinam. Notre philosophe est un bel hypocrite : il a en effet spéculé en association avec les armateurs nantais, et avec la compagnie des Indes, dans les opérations de traite des esclaves (par exemple dans l’armement du bateau négrier Le Congo). Dans la citation ci-après, il est plus sincère ; il défend ses intérêts.

      « Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur.
      Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. »
      (tome 8, page 187)

      Lettre à Michaud de Nantes, son associé dans l’armement du Congo (Cité par César Cantu, Histoire universelle, 3ème édition, Tome XIII, p 148. Accessible sur Google books)
      « Je me félicite avec vous de l’heureux succès du navire le Congo, arrivé si à propos sur la côte d’Afrique pour soustraire à la mort tant de malheureux nègres... Je me réjouis d’avoir fait une bonne affaire en même temps qu’une bonne action. »

      2 fervents anti-esclavagistes sont des religieux, le prêtre capucin Francisco José de Jaca et le missionnaire Epiphane de Moirans.
      Bon je m’arrête là parce que c’est tout un sujet en soi qui est suffisamment documenté pour qui s’y intéresse.
      J’ajouterai le texte de https://www.cases-rebelles.org/lettre-ouverte-a-monsieur-yann-moix au cas où certain·e·s auraient envie de faire intervenir la notion d’anachronisme pour défendre les positions de ces soi-disant grands hommes des Lumières.
      @rastapopoulos

      Ce qui ne change rien au fait que pour moi, aucune religion ne peut être la base d’une émancipation à long terme.

      du coup ça décrédibilise beaucoup de mouvements émancipateurs non blancs qui ont marqué l’histoire. Seuls les athées auraient la capacité de penser et œuvrer à construire une société juste et égalitaire. J’en suis toute retournée de savoir que ma foi m’empêche à ce point d’avoir une pensée politique, moi qui me croyait sincèrement révolutionnaire.

    • @stephane je ne suis pas d’accord, d’autant plus pour Charlie (mais ça vaut pour de nombreux titres de presse et évidemment pour tous les discours politiques qui comptent dedans, dans les idées médiatisées). Sans avoir pu accéder à tous les Charlie, il est intéressant de lire le vrai travail journalistique qu’a fait l’écrivain Marc-Édouard Nabe, qui, au milieu d’un magazine pro-Daesh (Patience 2) a quand même décrit sur 41 pages l’intégralité de TOUS les dessins de Charlie post-Choron de 1992 à aujourd’hui. En allant tout relire pendant des mois au microfilm à la BNF. Quoiqu’on pense du reste du contenu, ces 41 pages sont un travail journalistique important et réellement exhaustif qui va justement à l’inverse de celleux qui commentent sans avoir lu.

      @crapaud tu mélanges un truc de l’article avec un truc que j’ai dit moi. Moi j’ai dit que ce ne sont justement pas toutes les religions qui sont critiquées, mais que depuis des années/décennies il y a une disproportion majeure en faveur d’une critique essentiellement de l’Islam (et parfois plus directement des arabes en général). Je ne dis pas que les autres religions ne sont pas évoqués, mais qu’il y a une disproportion quantitative et qualitative majeure.

      @ninachani il semblerait que tu mélanges des choses dans ce que j’ai dit et que tu me fasses aussi dire des choses que je n’ai pas dite. Je n’ai pas dit que les gens croyants ne peuvent pas réfléchir penser à des choses justes et égalitaires, j’ai dit qu’à mon sens aucune religion ne peut servir de base à une société émancipatrice. Aucun rapport donc. Quant à des mouvements émancipateurs passés qui auraient marqué l’histoire, ta phrase est flou, et on ne sait pas si tu parles de mouvement dont le contenu de la pensée était basé sur une religion, ou si ce sont ces personnes non blanches et religieuses qui par ailleurs avait une pensée politique émancipatrice, mais dont la pensée politique n’a pas pas spécialement de rapport très lié à leur religion. Et je redis que je pense aussi qu’une partie de ces mouvements ont pu produire une émancipation ainsi qu’un refuge à une époque donnée, par rapport à comment tel groupe était dominé voire persecuté mais que ça n’en fait pas forcément une base utile pour une société plus libre et égalitaire à long terme SI on parle de pensée lié à leur religion.

      Je reformule peut-être : on peut être croyant et avoir une pensée politique dont le contenu n’a pas forcément de lien fort avec la croyance en question et/ou on peut aussi être inspiré de sa croyance pour avoir une pensée politique émancipatrice mais si d’autres peuvent arriver aux mêmes conclusions par d’autres croyances ou d’autres raisonnements, alors c’est que cette pensée politique n’a pas de lien direct avec la croyance de la personne dont on parle au départ.

      Par ailleurs, et c’est important, « la croyance » ça ne veut pas dire grand chose, et je ne pense pas qu’on puisse sérieusement mettre sur le même plan un état d’esprit animiste, avec des monothéismes, etc. Pas très sérieux anthropologiquement parlant. (Et je crois encore moins qu’une pensée basée sur un monothéisme puisse aboutir à une organisation sociale intéressante.)

    • oui @ninachani c’est tout un sujet en soi qui est suffisamment documenté pour qui s’y intéresse.

      Prenez le cas de Diderot et de Raynal. Malgré leurs belles paroles, ils ne sont pas les derniers à toucher des dividendes sur l’esclavage. Ils montrent par leur pratique qu’on peut pleurer sur le triste sort fait aux esclaves noirs tout en engageant de l’argent dans les compagnies négrières et en touchant des bénéfices.

      De quoi parle-t-on ?

      Constitution d’une rente viagère par Pierre Jacques Le Moine et Jean François de Méry, directeurs de la Compagnie des Indes, à Denis #Diderot, membre des Académies de Prusse et de Russie, et à Anne Antoinette Champion, son épouse.
      https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/multimedia/Galerie.action?mediaParam==?UTF-8?B?RlJBTl8wMTU

      Ce document signale effectivement une rente viagère de 20 livres de cette Compagnie des Indes. Avouons que ces 20 livres n’étaient pas de nature à faire de Diderot un « pensionné » en un temps où le minimum d’aisance, selon Turgot, se chiffrait à 10 000 livres par an. L’acte d’accusation est des plus minces et confine à l’argument ad hominem .

      Sur #Louis_Sala-Molins : Les Misères des Lumières. Sous la raison, l’outrage. 1992
      https://seenthis.net/messages/671621

      Concernant Voltaire et la lettre #apocryphe à M. Michaud :

      C’est la création et la diffusion d’une fausse lettre attribuée à #Voltaire qui va jouer le rôle décisif de catalyseur dans cette substitution des rôles. On la voit apparaître pour la première fois dans l’ouvrage de Charles Levavasseur intitulé Esclavage de la race noire aux colonies françaises, publié en 1840, qui se présente comme une défense argumentée de l’#esclavage et une réfutation de ceux qui ont alors pour projet de l’abolir. Son auteur, armateur, député de 1840 à 1848, fervent opposant à l’abolition, y défend la cause des colonies et des planteurs à l’aide d’un impressionnant déploiement de considérations d’ordre moral, social, économique, géopolitique et anthropologique.

      https://seenthis.net/messages/671744

      Sur #Jean_Ehrard, Lumières et esclavage. L’Esclavage colonial et l’opinion publique en France au xviiie siècle
      https://seenthis.net/messages/671622
      https://seenthis.net/messages/671631
      https://seenthis.net/messages/671634
      https://seenthis.net/messages/535622

    • @crapaud En fait tu demandais des sources juste par principe lol tu sembles en fait bien renseigné.
      Je ne vois pas ce que change le fait que Diderot n’ait pas fait de profit par l’argent placé. Il y a eu également des études pour remettre en question l’ironie supposée des textes de Montesquieu et les écrits de Voltaire sont assez explicites. Mais pas de souci, je ne suis pas là pour faire tomber les icônes des non croyants lol

  • Tendance Karl. Autour d’une tentative romanesque de #Marx
    http://revueperiode.net/tendance-karl-autour-dune-tentative-romanesque-de-marx

    Karl Marx a tenté, dans sa jeunesse, d’écrire un #roman, intitulé Scorpion et Félix. Il est notoire que les tentatives littéraires de Marx étaient plutôt médiocres, mais ce morceau de roman est révélateur d’une tendance rarement évoquée chez l’auteur du Capital. De sa jeunesse à sa maturité, Marx a été fasciné par la référentialité littéraire, dont il a abreuvé ses œuvres théoriques. Proche du poète et chroniqueur de la gauche hégélienne Heinrich #Heine, et bien qu’admirateur de Balzac, Marx est à mille lieues de cette passion exclusive pour le « réalisme » romanesque qu’on a voulu lui prêter. Dans cette introduction à Scorpion et Félix (inédit jusqu’en 1929), Gabriele Pedullà nous fait découvrir un Marx « qui – disons-le clairement – parmi les communistes [des années 1930] n’aurait pu plaire qu’à André Breton et aux (...)

    #Uncategorized #Diderot #Engels #Eschylle #Goethe #Jean_Paul #Kundera #littérature #Shakespeare #Sterne

  • Diderot fait des galipettes - Bibliobs avec Le Nouvel Observateur
    http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20131008.OBS0237/diderot-fait-des-galipettes.html?xtor=RSS-15

    Le titre annonce la technique : « Diderot cul par-dessus tête ». Michel Delon, brillant dix-huitiémiste, professeur à la Sorbonne, prend à son compte une forme de biographie qu’avait illustrée Jean-Yves Tadié pour son « Marcel Proust » : non pas un récit linéaire qui commencerait à l’enfance et finirait à la mort, mais une suite subtile de thèmes indépendants, soigneusement choisis, des lignes de force.

    Bien sûr, la chronologie est respectée, mais non dite. Là sont l’intérêt de l’exercice et sa difficulté. Les thèmes doivent être à la fois porteurs d’informations, de toutes les informations, et, bien qu’isolés comme des tableaux dans une salle de musée, donner lieu à une organisation qui respecte le déroulement d’une vie. « Cul par-dessus tête », peut-être, mais un être en pied, complet, rendu à son intégrité, malgré la galipette.

    Un chapitre est donc une étude à lui tout seul, une sorte de dissertation, sur un personnage, un lieu, une qualité, un événement. Voyez plutôt : « Passeur », « Angélique », « Convulsions », « Vincennes », « Parents » ...

    Ainsi, le chapitre « Sans caractère » lui permet de faire un portrait profond de Diderot, et aussi d’exposer les idées du philosophe sur le caractère d’une personne, les catégories qu’il établit : les créateurs, qui doivent « être capables de parler toutes les langues particulières », les acteurs, qui doivent imiter celle du personnage... Et de commenter la question « Est-il bon, est-il méchant ? », noter les contradictions qui bousculent ces catégories.

    #Diderot

  • Le faire-être poétique de la ruine : un monde actuel
    http://www.larevuedesressources.org/le-faire-etre-poetique-de-la-ruine-un-monde-actuel,2626.html

    Entre histoire et devenir, violence du choc et cruelle émergence, entre « faire-être » et délaissé entre oubli et anamnèse, entre jouissance et nostalgie de la perte, cet interstice de la ruine, cet écartèlement dramatique de l’être en son temps (que saisit ce texte) dérangent à peine. Tant notre imaginaire de la Boite de Pandore sans cesse s’en réjouit. Il laisse là encore sourdre l’entraperçu d’une prise esthétique, cénesthésie d’un « refoulé » anthropologique et de sa fluence mortelle. Cette lecture de (...)

    #Etudes #France #XXe_siècle #XXIe_siècle #Walter_Benjamin #XVIIIe_siècle #Guerre_civile #Habiter #Theodor_W._Adorno #Liban #Joseph_Nasr #Philosophie_et_Architecture #Ruines #Guerre #Destruction #Autodestruction #Éphémère #Vestiges #Mémoire #Daniel_Guibert #Proche_Orient #Diderot #Auguste_Perret

  • Contrepoint philosophique : Philosophie
    http://www.contrepointphilosophique.ch/Philosophie/Sommaire/Sommaire.html

    Diderot renouvelle la problématique de la forme et de la matière, tout en refusant, comme Simondon d’en faire une théorie hylémorphique s’inscrivant dans une téléologie naturelle : il faut au contraire s’appuyer sur l’équilibre métastable pour comprendre les dimensions et les médiations selon lesquels forme et matière fonctionnent ensemble selon un régime déterministe de causalité symétrique ( une cause débouche toujours sur le même effet).

    La décision matérialiste de la philosophie de Diderot conduit à une refondation de l’idée de Nature, à une conversion de la méthode en art de la conjecture et à une théorie et pratique de l’expression qui maintiennent le procédé discursif en faisant droit à une imagination visionnaire en lieu et place de la généralité stricte du concept.

    Le matérialisme de Diderot est biologique, c’est-à-dire qu’il est inséparable d’une pensée médicale, biologique et physiologique : il est une explication du monde par le seul jeu des lois physiques des molécules chimiques et des cellules nerveuses sans recours à l’âme ni à Dieu.

    Pour Diderot comme pour Simondon, le matérialisme biologique dénonce la fausse alternative de la substance et de l’évènement, de la forme et de la force : la force du singulier, de l’évènement, du divers n’entraîne pas un déficit de forme mais conduit au contraire à constater l’existence d’un potentiel dans la nature qui meut les individus selon un régime de métastabilité et de transduction :

    #Diderot #simondon #matérialisme_biologique #critique_hyléorphisme #critique_téléologie