L’attraction mexicaine
Joani Hocquenghem
▻https://lavoiedujaguar.net/L-attraction-mexicaine
L’attraction mexicaine, l’incroyable Mexique, l’envers de la conquête : l’hospitalité hallucinée de l’empereur Moctezuma attribuant à l’émigrant le rang d’un dieu, elle n’apparaît pas à l’école.
Cependant que Cortès et ses successeurs ratiboisent rapidement les Indes occidentales — on a quatorze ans et c’est le programme d’histoire au lycée —, en classe de français, le nouveau monde apparaît sur la route où Montaigne méditatif chemine vers Rouen, sous la forme d’un groupe de sauvages qui vont voir le roi Charles IX — ces émigrants-ci sont des échantillons exotiques, des roitelets de la France antarctique, comme on a appelé l’Amazonie. Montaigne note fiévreusement leur premier interview, leurs impressions de voyage, ce que nous leur inspirons, ce qu’ils nous inspirent : « ... quelqu’un en demanda leur avis, et voulut savoir d’eux ce qu’ils y avaient trouvé de plus admirable, ils répondirent trois choses, d’où j’ai perdu la troisième et en suis bien marri ; mais j’en ai encore deux en mémoire... »
La première était que les Suisses de la garde, grands et forts, obéissent à un roi enfant au lieu qu’on choisisse entre eux le souverain, et la deuxième qu’il y ait chez nous des gens « gorgés de toutes sortes de commodités » sans que leurs « moitiés » (ainsi nomment-ils leur semblables) qui mendient à leur porte « ne les prissent à la gorge ou missent le feu à leurs maisons ». (...)
#Mexique #Montaigne #Hugo #1968 #Artaud #Álvarez_Bravo #Diego_Rivera #Trotski #André_Breton #Godard #Clastres #Lowry #Traven #Chiapas #zapatisme
]]>Diego Rivera
« Detroit Industry Murals », 1933.
« Le Soulèvement », 1931.
#art #peinture #Diego_Rivera via _rt* @literatura_rte sur Twitter
]]>#Viva
En brefs chapitres qui fourmillent d’anecdotes, de faits historiques et de rencontres ou de coïncidences, Patrick Deville peint la fresque de l’extraordinaire bouillonnement révolutionnaire dont le #Mexique et quelques-unes de ses villes (la capitale, mais aussi #Tampico ou #Cuernavaca) seront le chaudron dans les années 1930.
Les deux figures majeures du roman sont #Trotsky, qui poursuit là-bas sa longue fuite et y organise la riposte aux procès de Moscou tout en fondant la IVe Internationale, et #Malcolm_Lowry, qui ébranle l’univers littéraire avec son vertigineux Au-dessous du volcan. Le second admire le premier : une #révolution politique et mondiale, ça impressionne. Mais Trotsky est lui aussi un grand écrivain, qui aurait pu transformer le monde des lettres si une mission plus vaste ne l’avait pas requis.
On croise #Frida_Kahlo, #Diego_Rivera, #Tina_Modotti, l’énigmatique B. #Traven aux innombrables identités, ou encore #André_Breton et #Antonin_Artaud en quête des #Tarahumaras. Une sorte de formidable danse macabre où le génie conduit chacun à son tombeau. C’est tellement mieux que de renoncer à ses rêves.
▻http://www.seuil.com/ouvrage/viva-patrick-deville/9782021135961
–-> on en a parlé ce soir sur « En direct de Mediapart », et je me disais que des seenthisiens pouvaient être intéressés
]]> ! spoiler !
Dans #sense8, #lito se rend dans un musé et a une discussion sur l’œuvre de #Diego_Rivera.
20 novembre 1910 - Début de la Révolution mexicaine - Herodote.net
▻http://www.herodote.net/20_novembre_1910-evenement-19101120.php
Le 20 novembre 1910, un groupe de Mexicains prend les armes contre le dictateur Porfirio Díaz, en réponse à l’appel lancé des États-Unis par Francisco Indalecio Madero (37 ans). C’est le début d’une révolution longue et douloureuse...
Une trop longue dictature
Bourgeois libéral et humaniste, Madero s’est porté candidat au début de l’année 1910 aux élections présidentielles contre le président sortant Porfirio Díaz, un métis de 80 ans qui dirige le Mexique de façon dictatoriale depuis 1876.
Fort de son autorité, Porfirio Díaz a fait appel à des capitaux étrangers, en particulier américains, pour moderniser les infrastructures et l’économie du pays. Cette modernisation a profité à la bourgeoisie mais enfoncé la paysannerie indienne et métisse dans la misère. Elle a en particulier réduit les terres communales (ejidos) au profit des grandes propriétés (latifundias).
La candidature de Madero suscite une vive attente chez les peones (paysans indiens ou métis) comme chez les bourgeois libéraux. Mais, dès avant le scrutin, Madero est incarcéré à San Luis Potosí, capitale de l’État du même nom. Il réussit cependant à s’enfuir aux États-Unis où il rédige le plan de San Luis Potosí. C’est un appel à la rébellion contre le dictateur.
Le signal de la rébellion
Inquiet de la montée des mécontentements, le dictateur fait arrêter de nombreux « madéristes » à Mexico, le 13 novembre 1910. La riposte ne se fait pas attendre. Une semaine plus tard, le 20 novembre 1910, Pascual Orozco, partisan du chef en exil, prend les armes avec un groupe de mineurs.
La rébellion madériste est rejointe par Emiliano Zapata, un rebelle indien, ainsi que par Pancho Villa, un bandit du nord. Les « madéristes » défont les troupes gouvernementales et, en mars 1911, contraignent le président à la fuite. (...)
visuel : Diego Rivera - Le leader agraire Zapata
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