• L’hybridgate
    http://carfree.fr/index.php/2023/11/13/lhybridgate

    Certains parlent désormais d’un hybridgate comme il y a eu un #dieselgate, du nom du #scandale lié aux nombreux #constructeurs dont Volkswagen qui ont été reconnus coupables de réduire frauduleusement Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #2000 #climat #CO2 #critique #destruction #Europe #industrie #pollution #SUV #voiture_hybride

  • Impact des moteurs #diesel sur la santé publique
    http://carfree.fr/index.php/2023/11/03/impact-des-moteurs-diesel-sur-la-sante-publique

    Encore majoritaire dans le parc automobile français, le moteur diesel, qui n’a pas été conçu pour des trajets en ville (à l’origine pour les longs trajets et le transport de Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #carbone #CO2 #dieselgate #HAP #microparticules #motorisation #NO2 #nuisances #pollution #santé

  • « #Dieselgate » : l’expertise qui met en cause #Renault
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/13/dieselgate-l-expertise-qui-met-en-cause-renault_5461406_3244.html

    En octobre 2017, les magistrats instructeurs ont ordonné à l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) de procéder à une batterie de tests complémentaires afin de confirmer l’hypothèse de la présence de dispositifs frauduleux. Une campagne d’essais a été réalisée sur deux modèles de la marque : Captur et Clio IV. Les conclusions de l’ISAT sont sans équivoque sur « l’existence d’une modification des dispositifs de dépollution permettant l’adaptation à la procédure d’homologation de façon différente de conditions d’utilisation réelles ».

    #paywall mais compris que ça ne marche pas sous certaines conditions : quand il fait chaud ou froid et à moins de 50 km/heure, c’est-à-dire en ville.
    #fraude #pollueur #pollution

    • Suite

      « Aucune purge » en dessous de 50 km/h

      Pour aller plus loin, les experts de l’ISAT, institut rattaché à l’université de Bourgogne, ont étudié les mécanismes de cette modification. Ils observent que les deux systèmes de dépollution retenus par Renault, la vanne dite « EGR » et le piège à NOx, ne fonctionnent pas dans certaines conditions. La vanne EGR « cesse d’être opérante » à des températures en dessous d’un seuil pouvant être rencontré l’hiver ou supérieur à un seuil qui peut fréquemment être dépassé en conditions normales, non hivernales.

      Quant au piège à NOx, il fonctionne « avec une fréquence faible sur une large plage de vitesses pratiquées couramment » et ne réalise « aucune purge » en dessous de 50 km/h. Autant dire que ces systèmes de dépollution sont largement inopérants en ville où les populations sont particulièrement exposées aux rejets de NOx. Un risque considérable en termes de santé publique puisqu’on estime que les oxydes d’azote et les particules fines sont à l’origine de 48 000 décès prématurés en France chaque année.

      Augmentation des émissions d’oxydes d’azote
      « Nous parvenons aux mêmes conclusions sur l’augmentation des émissions d’oxydes d’azote résultant de cette manipulation pour les véhicules roulant normalement et pensons que, si le fonctionnement de la vanne EGR et du piège à NOx était conforme à celui mis en place pour l’homologation, ces véhicules produiraient, notamment en circulation urbaine, nettement moins d’oxydes d’azote », poursuit l’ISAT. « De l’ordre de la moitié », estiment les experts.

      Le rapport bat en brèche les arguments de défense du constructeur. Contacté par Le Monde, le groupe explique ne « pas pouvoir commenter un document auquel il n’a pas eu accès ». Depuis le début de l’affaire, il répète qu’« aucun de ses services n’a enfreint les règles, européennes ou nationales, relatives à l’homologation des véhicules » et maintient que « les véhicules Renault ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution ».

      Les conseils du constructeur estiment que l’enquête de la justice française « pose, entre les autorités européennes et les Etats membres, des questions d’interprétation des normes régissant les conditions d’homologation des véhicules ». Afin de verrouiller leur instruction, les juges du pôle santé chargés du dossier du « dieselgate » ont justement saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Cette « demande de décision préjudicielle » a été enregistrée en mars. Les juges sollicitent la CJUE pour qu’elle précise l’interprétation du droit de l’Union, afin de l’appliquer correctement dans le cadre du dossier du « dieselgate ».

      Au centre des interrogations des magistrats français, un règlement européen datant du 20 juin 2007 et « relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6) et aux informations sur la réparation et à l’entretien des véhicules ». C’est ce règlement n° 715/2007 qui définit les procédures d’homologation et impose aux constructeurs les exigences techniques susceptibles de limiter les rejets de gaz polluant, et notamment des fameux oxydes d’azote, dans le but d’améliorer la qualité de l’air. Il s’applique aux véhicules concernés par le « dieselgate », mis en circulation avant 2015 et répondant donc aux normes Euro 5 et Euro 6.

      « Dispositif d’invalidation »
      Au total, les juges parisiens ont adressé dix questions préjudicielles à la CJUE. Elles tournent essentiellement autour de la notion de « dispositif d’invalidation » défini dans le règlement en question. Ce dernier le décrit, dans son article 3-10, comme « tout élément de conception qui détecte la température, la vitesse du véhicule, le régime du moteur en tours/minute, la transmission, une dépression ou tout autre paramètre aux fins d’activer, de moduler, de retarder ou de désactiver le fonctionnement de tout ou partie du système de contrôle des émissions dans des conditions dont on peut raisonnablement attendre qu’elles se produisent lors du fonctionnement et de l’utilisation normaux des véhicules ».
      Un tel dispositif utilisé aux fins d’activer ou de moduler le système de contrôle des émissions pour obtenir l’homologation du véhicule peut-il être rangé dans cette catégorie ? Si oui, ce dispositif tombe-t-il sous le coup de l’article 5-2 du même règlement, qui prévoit que « l’utilisation de dispositifs d’invalidation qui réduisent l’efficacité des systèmes de contrôle des émissions est interdite » ?
      L’argument de la sécurité et de la protection du moteur
      Le même article prévoit cependant des exemptions, notamment lorsque « le besoin du dispositif se justifie en termes de protection du moteur contre des dégâts ou un accident et pour le fonctionnement en toute sécurité du véhicule ». C’est cet argument de sécurité et de protection du moteur qui est avancé par les ingénieurs de Renault et les autres constructeurs impliqués dans le « dieselgate » (hormis Volkswagen qui a reconnu la fraude aux Etats-Unis) pour en justifier l’emploi.

      C’est également pourquoi les magistrats instructeurs parisiens font cette ultime requête très technique auprès de la CJUE : « le ralentissement du vieillissement ou de l’encrassement du moteur fait-il partie des impératifs de “protection du moteur contre les dégâts ou un accident” ou du “fonctionnement en toute sécurité du véhicule” qui peuvent justifier la présence d’un dispositif d’invalidation au sens de l’article 5-2 ? ».
      La Cour de justice de l’Union européenne n’a pas encore répondu aux juges français. Le rapport d’expertise de l’ISAT, en tout cas, ne fait aucune mention d’une quelconque nécessité de « sécurité » ou de « protection du moteur » pour justifier la désactivation des systèmes de dépollution.

      Stéphane Mandard

      #bagnole #particules_fines

  • Poursuites contre VW aux É.-U. pour le moment ce qui est reproché par les autorités boursières, c’est d’avoir dissimulé les magouilles aux actionnaires et aux prêteurs…

    Volkswagen and former boss face US lawsuit over #Dieselgate - BBC News
    https://www.bbc.com/news/business-47578888

    The US is suing Volkswagen, accusing the German carmaker of “massive fraud” over the diesel emissions scandal.
    The Securities and Exchange Commission (SEC) claims the firm misled investors by issuing billions of dollars worth of bonds and securities, without disclosing that it had cheated emissions tests.
    Volkswagen’s former chief executive Martin Winterkorn is also being sued.

  • National Geographic’s 2018 photo contest winner shows stunning aerial view of the desert
    https://www.nationalgeographic.com/photography/proof/2018/12/grand-prize-winner-photo-contest-environment-cars-mojave-desert-

    thousands of Volkswagen and Audi cars sitting idle in the Mojave Desert near Victorville, California.

    #photograph by Jassen Todorov, 2018 National Geographic photo contest

    #ghost #dieselgate

  • Le scandale du dieselgate génère de gigantesques « cimetières » à VW RTS - 20 Octobre 2018
    https://www.rts.ch/info/economie/9932932-le-scandale-du-dieselgate-genere-de-gigantesques-cimetieres-a-vw.html

    Contraints de rappeler des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, les constructeurs empêtrés dans le scandale des moteurs diesel doivent improviser des parkings géants pour stocker les voitures.
    Visé cette semaine par une enquête des autorités allemandes, le constructeur allemand Opel pourrait être obligé de rappeler quelque 100’000 voitures, comme ont déjà dû le faire les autres marques impliquées dans l’affaire du dieselgate.


    Après l’éclatement du scandale en 2015, VW, notamment, avait dû racheter 8,5 millions de véhicules pour les mettre au normes d’ici 2020, dans l’espoir de les remettre sur le marché. A l’heure actuelle, Volkswagen se targue d’un taux de réparation de quelque 80% - avec de fortes disparités d’un pays à l’autre.

    Mais le groupe a dû improviser des sites pour déposer des centaines de milliers de véhicules. L’un de ces « purgatoires » automobiles est le nouvel aéroport de Berlin Brandenbourg - un chantier interminable, empêtré dans des affaires de corruption et de malfaçon notamment.

    Vols de véhicules
    Aux Etats-Unis - où VW a dû débourser près de 15 milliards de dollars pour indemniser ses clients américains, un demi-million de véhicules ont été rappelés, certains ajustés et revendus. Mais les véhicules restants sont entreposés sur une quarantaine de sites : dans le désert californien, dans un ancien stade de foot dans le Michigan, dans un port de Tampa en Floride, ou encore une ancienne usine de papier dans le Minnesota.

    >> Voir la galerie photo de différents exemples :
    https://www.rts.ch/info/economie/9932932-le-scandale-du-dieselgate-genere-de-gigantesques-cimetieres-a-vw.html

    Ces dépôts gigantesques ont entraîné de nouvelles difficultés pour VW, notamment des vols. Certains sont allés se servir dans ces dépôts, ont ensuite truqué les immatriculations des voitures, avant de revendre les véhicules. Dans d’autres cas, VW a fait l’objet de plaintes - les habitants de certaines régions n’appréciant guère de vivre à côté de des immenses parkings.
    Sujet radio : Katia Schaer

    Dernière étape avant la casse ?
    Un important procès s’est ouvert en septembre devant le tribunal régional de Brunswick, en Allemagne. Des actionnaires de VW reprochent au groupe de ne pas les avoir informés des risques financiers générés par le Dieselgate et exigent des dédommagements à hauteur de 10 milliards de francs.

    A ces difficultés judiciaires s’ajoute l’introduction de nouvelles normes d’émission en Europe depuis le premier septembre. Des normes auxquelles l’industrie automobile - Volkswagen inclus - se dit mal préparée. Certaines villes veulent d’ailleurs interdire une partie de ces voitures.

    Raison pour laquelle VW vient d’annoncer le rachat de ses anciens modèles encore en circulation. Des voitures qui seront d’abord entreposées avant de, par milliers aussi, partir à la casse.

     #dieselgate #pollution #volkswagen #voiture #diesel #Allemagne #USA #tricheurs #polueurs #escrocs

  • Trois ans après le « #dieselgate », 43 millions de véhicules empoisonnent toujours l’#Europe
    https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/09/17/trois-ans-apres-le-dieselgate-43-millions-de-vehicules-empoisonnent-toujours

    Trois ans après le scandale du « dieselgate », le #diesel n’est plus en odeur de sainteté. Les ventes de #voitures proposant cette motorisation ont plongé en France et en Europe (sous la barre des 40 %), le prix à la pompe du #gazole rattrape progressivement celui de l’essence, et plusieurs villes – dont Paris, à l’horizon 2024 – ont programmé d’interdire leurs rues à ce type d’automobiles à plus ou moins brève échéance.

    Pour autant, les véhicules polluants ne se sont pas évaporés le 18 septembre 2015 avec les révélations de l’Agence américaine de l’#environnement (EPA). Celle-ci avait alors accusé Volkswagen d’avoir équipé ses moteurs diesel de logiciels truqueurs capables de déjouer les contrôles antipollution.

    Bien au contraire. L’organisation non gouvernementale Transport & Environment a fait le calcul. Dans un rapport à paraître mardi 18 septembre et dont Le Monde révèle les résultats, elle estime que « 43 millions de diesels sales » sont toujours en circulation dans l’Union européenne (UE). Et avec 8 741 000 véhicules, c’est le parc #automobile français qui compte le plus de voitures polluantes, devant ceux de l’Allemagne (8 208 000), du Royaume-Uni (7 267 000) et de l’Italie (5 255 000).

    #pollution #France

  • « Dieselgate » : le PDG d’Audi arrêté en Allemagne, une décision inédite
    https://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2018/06/18/dieselgate-le-pdg-d-audi-arrete-en-allemagne_5316948_3234.html

    Fin de la trêve pour les grands patrons de l’automobile allemande. Le PDG de la marque Audi, Rupert Stadler, un des dirigeants les plus importants du pays, a été incarcéré à Munich, lundi 18 juin, dans le cadre de l’affaire des moteurs diesel truqués, le « dieselgate ». Il a été placé en détention provisoire afin d’éviter le risque de « dissimulation de preuves », a précisé le parquet.

    Le symbole est inouï. Jamais encore un magistrat allemand n’avait ordonné l’arrestation d’un patron automobile en exercice. Jamais l’industrie reine du « made in Germany » n’avait subi un tel désaveu. Audi, l’une des trois marques premium allemandes, est un des fleurons du secteur. Rupert Stadler dirigeait le constructeur d’Ingolstadt, en Bavière, depuis 2007.

    Le procureur de Munich n’est pas le seul à la manœuvre : mercredi, le groupe VW a été condamné par le parquet de Brunswick à s’acquitter de l’amende record de 1 milliard d’euros dans la même affaire des moteurs truqués. Après presque trois ans d’enquête, tous disposent désormais de suffisamment de preuves pour justifier une plus grande sévérité vis-à-vis des dirigeants automobiles.
    Fin de l’impunité

    Si la coïncidence des dates est a priori fortuite – les différentes autorités travaillant indépendamment les unes des autres – le message est clair : l’impunité qui régnait jusqu’ici au plus haut niveau de la première industrie allemande a fait son temps. Les responsables du scandale devront rendre compte de leurs manquements devant la justice.

    Et l’hypocrisie qui voulait jusqu’ici que seul le groupe VW ait fraudé est battue en brèche : Daimler, qui clame toujours n’avoir jamais manipulé ses moteurs, va devoir défendre devant la justice son intégrité, fortement mise en cause au plus haut niveau de l’Etat. Le 12 juin, le ministre des transports, Andreas Scheuer, a ordonné au constructeur le rappel de 238 000 véhicules outre-Rhin, et de 774 000 au total en Europe après que l’autorité allemande de contrôle des véhicules (KBA) a constaté la présence de logiciels de désactivation de système antipollution jugé illégal dans les moteurs diesel.

    #Dieselgate #Environnement #Culture_numérique

  • #Dieselgate : Daimler à son tour soupçonné d’une fraude massive
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/06/02/dieselgate-daimler-a-son-tour-soupconne-d-une-fraude-massive_5308613_3234.ht

    Le diesel, encore. Près de trois ans après le déclenchement du scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen, c’est au tour de Daimler de sentir le vent du boulet. Le constructeur de Stuttgart, qui clame depuis 2015 n’avoir jamais manipulé ses moteurs, pourrait être entraîné dans une crise considérable. Depuis plusieurs jours, le groupe subit la pression conjuguée de la justice et du ministère des transports qui le soupçonnent d’avoir installé sur ses moteurs diesel des systèmes de dépollution illégaux sur plusieurs centaines de milliers de véhicules.

    Vendredi 1er juin, de nouvelles révélations ont précisé l’ampleur de la menace qui pèse sur Daimler. Selon les informations du magazine Der Spiegel, le ministre des transports Andreas Scheuer a menacé le PDG de Daimler, Dieter Zetsche, d’une amende de 3,75 milliards d’euros lors de leur entrevue du lundi 28 mai. Le patron venait s’expliquer sur les accusations qui pèsent sur son groupe : le ministre soupçonne le constructeur d’avoir installé des systèmes de dépollution illégaux sur 750 000 véhicules de la marque Mercedes. Daimler risque 5 000 euros d’amende par véhicule.

    Le 24 mai, le KBA, l’autorité de contrôle des véhicules à moteur, avait déjà ordonné le rappel obligatoire de 23 000 camionnettes de la marque Vito, où il a officiellement constaté la présence d’un système illégal de désactivation du dispositif antipollution. Une première pour Daimler, qui n’avait jusqu’ici jamais été confronté à un rappel obligatoire dans le scandale du diesel. Pour l’instant, le constructeur conteste formellement ces accusations et a annoncé son intention de se défendre en justice contre le KBA dans l’affaire Vito, a confirmé au Monde un porte-parole du groupe. Il a obtenu un délai de deux semaines pour s’expliquer sur ces irrégularités.

    Mais l’étau se resserre dangereusement. Car le parquet de Stuttgart mène lui aussi son enquête depuis plusieurs mois. Vendredi 1er juin, le quotidien Süddeutsche Zeitung a révélé que le procureur avait étendu ses investigations sur les moteurs du groupe soupçonnés de non-conformité.

    L’affaire, très délicate pour Daimler, pourrait prendre une dimension franco-allemande. Car, selon cette même source, les moteurs mis en cause par le KBA sur les Vito, des modèles de 1,6 l de norme Euro 6, n’ont pas été construits par Daimler. Ils ont été livrés par Renault sur la base des accords de coopération conclus entre les deux constructeurs depuis 2010. Le français fournit des moteurs pour les classes A, B et C, capables d’émettre « moins de 100 g de CO2 par kilomètre » précise Renault.

    Cette performance CO2 se fait-elle au prix d’un dépassement illégal des émissions d’oxyde d’azote ? Le journal allemand rappelle que Renault est accusé, par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), d’avoir mis en place des stratégies visant à frauder sur les émissions de ses moteurs lors des tests d’homologation. Renault se refuse officiellement à tout commentaire sur un sujet « qui concerne Daimler. »

  • Diesel : Volkswagen, Daimler et BMW accusés de tests sur des humains et des singes
    http://abonnes.lemonde.fr/pollution/article/2018/01/29/diesel-des-constructeurs-allemands-soupconnes-de-tests-sur-des-humai

    Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, a qualifié ces expériences d’« injustifiables d’un point de vue éthique » et il a réclamé des comptes aux constructeurs. « La confiance en l’industrie automobile est à nouveau écornée », a réagi le ministre des transports et de l’agriculture, Christian Schmidt, précisant que les groupes concernés seraient convoqués devant la commission d’enquête du Bundestag mise en place après le scandale du « dieselgate ». En septembre 2015, VW avait été contraint de reconnaître le trucage de onze millions de ses véhicules pour minorer les rejets de NOx lors des tests d’homologations.

    Le géant allemand a présenté ses excuses et pris ses « distances avec toute forme de maltraitance animale ». « Nous sommes convaincus que la méthode scientifique choisie à cette époque était erronée, a déclaré le groupe de Wolfsburg. Il aurait été préférable de renoncer à une telle étude dès le début. » Stephan Weil, le ministre-président de Basse-Saxe, un Land actionnaire de VW, l’a lui jugée « aussi immonde qu’absurde ».

    Le scandale a monté d’un cran, lundi 29 janvier, quand la Süddeutsche Zeitung et la Stuttgarter Zeitung – le quotidien de Stuttgart où Daimler a son siège – ont révélé que les tests conduits par l’EUGT concernaient aussi des humains.

    Entre 2012 et 2015, vingt-cinq jeunes adultes en bonne santé ont joué les cobayes. Cette fois, l’expérimentation ne se déroulait pas à Albuquerque mais à l’hôpital universitaire d’Aix-la-Chapelle. Une fois par semaine, ces personnes étaient exposées pendant trois heures dans une pièce de 40 mètres carrés à des concentrations de NO2 pouvant atteindre jusqu’à trois fois la valeur limite d’exposition professionnelle (950 µg/m³). A chaque séance, ils devaient de surcroît passer un moment à pédaler sur un home-trainer. Publiée en 2016, l’étude a conclu à l’absence d’« effets inflammatoires sur les voies respiratoires » des cobayes.

    Le groupe Daimler s’est dit « consterné » par « la mise en place et l’ampleur de ces tests » et a « condamné fermement » cette étude. La firme de Stuttgart, qui produit les Mercedes, assure n’avoir aucun lien avec ces recherches mais indique qu’elle va tout de même diligenter une enquête. De son côté, BMW a démenti y avoir participé.

    Une étude publiée en mai 2017 dans la revue Nature évaluait à 38 000 le nombre de morts prématurées causées à l’échelle de la planète en 2015 par les excès d’oxydes d’azote du « dieselgate ».

    #Dieselgate #VW

  • Des singes et des hommes, cobayes pour le diesel allemand - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290118/des-singes-et-des-hommes-cobayes-pour-le-diesel-allemand

    erlin (Allemagne), de notre correspondant.– Des tests respiratoires réalisés sur des singes puis des hommes, commandités par les grands noms de l’automobile allemande afin de prouver que le diesel est inoffensif. Les révélations du New York Times et du quotidien régional allemand Stuttgarter Zeitung occupent la une des médias allemands, comme une pièce accablante supplémentaire au dossier déjà lourd du « dieselgate ».

    Nourri par les documents mis à la disposition de la justice américaine par Volkswagen, l’article du New York Times dévoile qu’en 2014, une fondation allemande financée par Volkswagen, Daimler, BMW et Bosch, nommée EUGT (Association de recherche européenne pour l’environnement et la santé dans le secteur des transports), a commandé une étude sur les effets de la respiration des échappements d’un moteur diesel. Objectif : prouver l’innocuité de ces gaz sur l’organisme humain. C’est le Lovelace Respiratory Research Institute d’Albuquerque (Nouveau-Mexique) qui a réalisé l’expérience, en enfermant dix singes dans une pièce où tournait le moteur d’un Beetle de Volkswagen. Et c’est la même fondation EUGT qui a commandé une étude similaire, publiée en 2016, auprès d’un des instituts du centre hospitalier d’Aix-la-Chapelle. Mais cette fois-ci, les dix singes ont été remplacés par 25 cobayes humains.

    Au bout du compte, les résultats du Albuquerque Monkey Test n’ont jamais été publiés. Mais ils auraient été de toute façon faussés puisque, sans le dire aux scientifiques qui ont mené l’expérience, le véhicule fourni par Volkswagen était déjà équipé du logiciel trompeur qui enclenche le nettoyage des gaz d’échappement, mais seulement quand la voiture se trouve en situation de test. Quant à l’étude allemande, elle a conclu que l’absorption de gaz d’échappement pendant trois heures ne déclenchait pas de réaction forte de défense de la part des organismes testés. Interrogé par le Stuttgarter Zeitung, Thomas Kraus, l’un des responsables de l’étude, reconnaît que celle-ci ayant été effectué sur un panel trop limité, les résultats ne sont pas probants.

    Si cette réaction est peut-être sincère, personne au gouvernement n’étant directement impliqué dans l’affaire, les liens étroits et incestueux entre le gouvernement allemand et la première industrie du pays ne sont plus à prouver et sont, pour beaucoup, responsables de ce sentiment d’impunité généralisée qui semble régner dans les états-majors des grands constructeurs, Volkswagen en tête. « Cette affaire montre que la relation entre l’industrie automobile allemande et notre gouvernement va au-delà du lobbying », explique à Mediapart Christine Deckwirth, la représentante de l’ONG allemande LobbyControl : « Il est urgent que le pouvoir change son attitude, prenne ses distances et cesse de concevoir sa politique des transports comme une politique commerciale au service de l’industrie automobile. »

    #Dieselgate #VW

  • Selon #Christopher_Rother, « Volkswagen a gagné » le #Dieselgate en Europe
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/250118/selon-christopher-rother-volkswagen-gagne-le-dieselgate-en-europe

    Alors que les clients américains et canadiens ont été dédommagés par #Volkswagen, l’immense majorité des clients européens n’aura rien. À peine 100 000 plaintes devraient être déposées en Europe, sur près de 8 millions de voitures Volkswagen équipées du fameux logiciel truqué. « C’est un scandale », dénonce l’avocat Christopher Rother dans un entretien à Mediapart. Explications.

    #Economie #Allemagne #Automobile #environnement #pollution

  • Selon #Christopher_Rother, « Volkswagen a gagné » le #Dieselgate en Europe
    https://www.mediapart.fr/journal/international/250118/selon-christopher-rother-volkswagen-gagne-le-dieselgate-en-europe

    Alors que les clients américains et canadiens ont été dédommagés par #Volkswagen, l’immense majorité des clients européens n’aura rien. À peine 100 000 consommateurs devraient porter plainte en Europe, contre près de 8 millions de voitures Volkswagen équipées du fameux logiciel truqué, sur le continent. « C’est un scandale », dénonce l’avocat Christopher Rother dans un entretien à Mediapart. Explications.

    #International #Allemagne #Automobile #environnement #pollution

  • Dieselgate : ce que révèle l’enquête sur Fiat Chrysler
    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2017/11/27/dieselgate-ce-que-revele-l-enquete-sur-fiat-chrysler_5220746_3244.ht

    A l’instar de Peugeot mais aussi de Renault et Volkswagen – par qui le scandale est arrivé en 2015 –, FCA est soupçonné d’avoir manipulé les moteurs de certains de ses modèles diesel pour satisfaire aux tests d’homologation en dissimulant les vrais niveaux d’émission d’oxyde d’azote (NOx), un groupe de gaz très toxiques.

    Les enquêteurs ont acquis la conviction que la firme a mis au point un logiciel pour déjouer les contrôles. « L’implantation d’un logiciel dans le calculateur visant à ne faire fonctionner les organes de dépollution de manière efficace que lors des tests d’homologation ou principalement lors de ces tests est une stratégie mise en œuvre par FCA Italy SpA [la maison mère] », relève la DGCCRF. Ce « procédé frauduleux », ajoute-t-elle, n’a pu être réalisé « que de manière volontaire » et fait partie de la « stratégie d’entreprise depuis plusieurs années ».

    Une stratégie qui ressemble à celle de Volkswagen qui a fini par reconnaître l’utilisation d’un logiciel truqueur.

    Les enquêteurs se sont particulièrement intéressés aux résultats de la célèbre Fiat 500X. Son moteur diesel est censé se conformer à la dernière norme en vigueur (Euro 6) en matière de pollution, et donc émettre moins de 80 mg/km de NOx lors du test d’homologation. Or, non seulement il ne respecte pas ce seuil dans les conditions exactes du test de l’Union technique de l’automobile, du motocyle et du cycle (UTAC, l’organisme certificateur en France), mais il l’explose dès que l’on se rapproche des conditions de conduite réelles.

    Ainsi, un protocole spécifique a été mis au point par l’Institut français du pétrole énergies nouvelles (Ifpen) pour vérifier ce qu’il se passait en prolongeant le test au-delà des vingt minutes du protocole d’homologation. Les enquêteurs ont découvert que « les émissions de NOx sont multipliées par 3,6 et aboutissent à des taux près de onze fois supérieurs à la limite réglementaire (878 mg/km) », soit « 1097,5 % du seuil réglementaire. »

    #Diesel #Dieselgate #Fiat #Logiciels_embarqués

  • « #Dieselgate » : PSA et sa « stratégie globale visant à fabriquer des moteurs frauduleux »
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/08/dieselgate-psa-et-sa-strategie-globale-visant-a-fabriquer-des-moteurs-fraudu

    Selon la recension effectuée par la DGCCRF, « au moins 1 914 965 véhicules diesel de génération Euro 5 [la norme en vigueur jusqu’en 2015] dont le moteur fonctionne selon les stratégies frauduleuses, objet du présent procès-verbal », ont été vendus en France entre le 1er septembre 2009 et le 1er septembre 2015. Ce qui correspond à un « chiffre d’affaires minimal » de « 33,86 milliards d’euros ». Soit plus du double que les 946 097 véhicules du constructeur allemand (pour un « chiffre d’affaires frauduleux » déjà spectaculaire de 22,78 milliards d’euros) épinglés pas les enquêteurs dans le dossier Volkswagen (Le Monde du 24 mai 2017) et que les 898 557 voitures (16,85 milliards d’euros) concernées dans le cas de Renault.
    […]
    Un document saisi au siège du constructeur et intitulé « dossier technique émissions stratégie diesel Euro 5 » explique que les moteurs étaient paramétrés selon deux modes de fonctionnement : un mode « LowNox » qui « abaisse les Nox mais augmente la consommation et réduit le brio [reprise] du véhicule » et un mode « LowCO2 » qui « réduit la consommation, favorise le brio mais augmente de manière significative les NOx ».

    L’enquête conclut que les véhicules étaient équipés d’un « calculateur de contrôle moteur » qui permettait d’activer « exclusivement » le mode LowNox « pendant le test d’homologation » et « majoritairement » le mode LowCO2 « en condition de vie client » avec pour « objectif de réduire au maximum l’occurrence du mode LowNox en situation client ».
    […]
    L’enquête va encore plus loin. Elle montre que cette stratégie concerne des véhicules plus récents puisqu’elle a été « élargie pour les moteurs Euro 6 », soit les modèles commercialisés depuis septembre 2015. Un document interne précise par ailleurs que l’objectif était de « rendre l’aspect “#defeat_device” [dispositif d’invalidation] moins évident et visible ». « Cet objectif a été présenté à la direction du groupe Peugeot Citroën Automobile SA dès novembre 2010 », précise la répression des fraudes.

    • « Dieselgate » : PSA va porter plainte « pour violation du secret de l’instruction »
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/08/dieselgate-psa-va-porter-plainte-pour-violation-du-secret-de-l-instruction_5

      PSA a annoncé, vendredi 8 septembre, avoir décidé de déposer une plainte à la suite de la publication par Le Monde d’extraits d’un rapport de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) accusant le constructeur d’avoir vendu près de deux millions de véhicules équipés de moteurs frauduleux en matière d’émissions polluantes.

    • Suisse - Le titre sur l’article de la RTS est le meilleur !

      Le groupe PSA soupçonné d’avoir truqué 2 millions de moteurs diesel RTS - agences/lan - 8 Septembre 2017
      http://www.rts.ch/info/economie/8903842-le-groupe-psa-soupconne-d-avoir-truque-2-millions-de-moteurs-diesel.html
      Le groupe automobile français PSA aurait vendu près de deux millions de véhicules équipés de moteurs frauduleux en matière d’émissions polluantes, rapporte vendredi le Monde, citant des extraits d’un rapport transmis à la justice.

      Ces révélations s’inscrivent dans le cadre d’une enquête judiciaire visant l’entreprise pour des soupçons de tromperie dans cette affaire du « dieselgate ». L’investigation est conduite, depuis avril, par des juges d’instruction.


      Les constructeurs allemand Volkswagen, français Renault et italo-américain Fiat-Chrysler sont déjà dans le viseur de la justice française pour des faits similaires.

      Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) citée par le quotidien, quelque 1,9 million de véhicules diesel de génération Euro5 (norme en vigueur jusqu’en 2015), « dont le moteur fonctionne selon les stratégies frauduleuses », ont été vendus par PSA entre septembre 2009 et septembre 2015 en France.

      Vif démenti
      De son côté, PSA a vivement démenti cette accusation et a annoncé avoir « décidé de déposer une plainte auprès du Procureur de la République pour violation du secret de l’instruction ».

    • Pour PSA, la facture finale risque d’être très salée. Cinq milliards d’euros, c’est le montant de l’amende qui menace le constructeur automobile français dans le dossier du « Dieselgate ». Cette somme correspond à 10 % de la moyenne du chiffre d’affaires des exercices 2013, 2014 et 2015, selon le procès-verbal d’infraction de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), auquel Le Monde a eu accès. Ce document clé, qui résume les charges contre le constructeur, est le principal élément d’enquête de l’instruction ouverte le 7 avril pour « tromperie aggravée ». Après Volkswagen, Renault et Fiat Chrysler, le groupe est soupçonné, comme ses concurrents, d’avoir manipulé ses moteurs diesel afin qu’ils émettent moins d’oxyde d’azote (NOx), un gaz très toxique, lors des tests d’homologation qu’en conduite réelle.

      Confiée à trois juges du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, l’enquête a mis en évidence le nombre important de véhicules concernés par cette « tromperie sur les qualités substantielles d’une marchandise et sur les contrôles effectués ». Selon la recension effectuée par la DGCCRF, « au moins 1 914 965 véhicules diesel de génération Euro 5 [la norme en vigueur jusqu’en 2015] dont le moteur fonctionne selon les stratégies frauduleuses, objet du présent procès-verbal », ont été vendus en France entre le 1er septembre 2009 et le 1er septembre 2015. Ce qui correspond à un « chiffre d’affaires minimal » de « 33,86 milliards d’euros ». Soit plus du double que les 946 097 véhicules du constructeur allemand (pour un « chiffre d’affaires frauduleux » déjà spectaculaire de 22,78 milliards d’euros) épinglés pas les enquêteurs dans le dossier Volkswagen (Le Monde du 24 mai 2017) et que les 898 557 voitures (16,85 milliards d’euros) concernées dans le cas de Renault.

      La DGCCRF estime également que PSA a réalisé une « économie frauduleuse d’investissement » (qu’elle ne quantifie pas) en intégrant un dispositif qui modifie le comportement du moteur pour être en conformité avec les normes d’émissions de polluants uniquement lors du test d’homologation plutôt que d’investir dans le développement loyal d’un moteur conforme à la réglementation et dans des technologies plus efficaces en matière de dépollution.

      Neuf modèles du groupe PSA, dont les Peugeot 208, 807 et 5008 et les Citroën C3 et C5, ont été passés au crible par l’UTAC, l’organisme chargé en France de certification des véhicules. Tous présentent des taux d’émissions de NOx inférieurs à la limite autorisée (180 mg/km) dans les conditions du test d’homologation (moteur à froid). Mais ces mêmes concentrations augmentent, voire explosent quand la température du moteur varie et se rapproche des conditions de conduite réelle. Les enquêteurs constatent ainsi « une augmentation des émissions de NOx entre 30 % et 170 % pour l’ensemble des neuf véhicules testés ». Record pour la C3, dont les rejets d’oxyde d’azote s’envolent à 267,4 mg/km.

      « Calibrations frauduleuses »

      Les agents de la DGCCRF ont cherché à savoir ce qui pouvait expliquer de tels écarts. Alors que Volkswagen a été obligé de reconnaître l’utilisation d’un logiciel « truqueur », l’enquête française met au jour chez PSA une stratégie de « calibrations frauduleuses » pour que le système de dépollution (la vanne dite EGR) s’active surtout pendant les tests d’homologation. Un document saisi au siège du constructeur et intitulé « dossier technique émissions stratégie diesel Euro 5 » explique que les moteurs étaient paramétrés selon deux modes de fonctionnement : un mode « LowNox » qui « abaisse les Nox mais augmente la consommation et réduit le brio [reprise] du véhicule » et un mode « LowCO2 » qui « réduit la consommation, favorise le brio mais augmente de manière significative les NOx ».

      L’enquête conclut que les véhicules étaient équipés d’un « calculateur de contrôle moteur » qui permettait d’activer « exclusivement » le mode LowNox « pendant le test d’homologation » et « majoritairement » le mode LowCO2 « en condition de vie client » avec pour « objectif de réduire au maximum l’occurrence du mode LowNox en situation client ». Avec un double intérêt pour le constructeur : passer les tests d’homologation avec succès et « éviter la surconsommation de carburant et la baisse du brio du moteur induites par l’utilisation de l’EGR ».

      Stratégie « élargie pour les moteurs Euro 6 »

      L’enquête va encore plus loin. Elle montre que cette stratégie concerne des véhicules plus récents puisqu’elle a été « élargie pour les moteurs Euro 6 », soit les modèles commercialisés depuis septembre 2015. Un document interne précise par ailleurs que l’objectif était de « rendre l’aspect “defeat device” [dispositif d’invalidation] moins évident et visible ». « Cet objectif a été présenté à la direction du groupe Peugeot Citroën Automobile SA dès novembre 2010 », précise la répression des fraudes.

      Sur la base des documents saisis lors des perquisitions effectuées sur les différents sites du groupe, de l’étude des correspondances électroniques et des auditions de plusieurs ingénieurs et responsables, les enquêteurs ont acquis la conviction que la direction savait. Ils évoquent une « stratégie globale visant à fabriquer des moteurs frauduleux, puis à les commercialiser ».

      Aussi, PSA est cité comme personne morale prise en la personne de son représentant légal, Carlos Tavares, le président du directoire. Quant aux anciens dirigeants, Jean-Martin Folz (1997 à 2007), Christian Streiff (2007 à 2009) et Philippe Varin (2009 à 2014), ils sont tous les trois mis en cause comme responsables présumés en tant que personnes physiques. Et les enquêteurs ne sont pas tendres avec les ex-dirigeants du groupe : « MM. Folz, Streiff et Varin sont des dirigeants avertis, ils ne sauraient donc exciper de leur bonne foi sur le caractère frauduleux de la stratégie mise en œuvre au sein de Peugeot Citroën Automobile SA. »

      « J’ignore tout d’une éventuelle enquête dont ferait l’objet PSA et n’ai plus aucun contact avec ce groupe depuis plus de dix ans », a réagi M. Folz. Egalement contactés par Le Monde, MM. Streiff et Varin n’ont pas donné suite à nos sollicitations. Au niveau du groupe, on fait savoir que « PSA n’a jamais reçu de notification du transfert du dossier [à la justice] et n’a pas de commentaire à faire sur un dossier auquel il n’a pas eu accès ». Et de rappeler que « le groupe respecte la réglementation dans tous les pays où il opère ». Un porte-parole a de nouveau démenti vendredi « toute stratégie frauduleuse ».

      Egalement joint par Le Monde, Me Eric Dezeuze, du cabinet Bredin Prat, qui défend les intérêts de PSA indique qu’il « ne pouvait faire aucun commentaire, n’ayant pas accès à la procédure ». Le 10 février, au lendemain de la communication par le ministère de l’économie de la transmission de l’enquête de la DGCCRF à la justice, il avait écrit au procureur de la République pour solliciter « une entrevue afin que nous puissions avoir un premier échange sur le fond de ce dossier et que vous puissiez ainsi décider en parfaite connaissance de cause des suites que vous souhaitez donner à la transmission de ce procès-verbal ». Les suites ? Ce sont les prochaines auditions, menées par les juges d’instruction, des dirigeants de PSA, lequel s’est toujours prévalu d’être le champion du « diesel propre ».

  • VW engineer sentenced to 40-month prison term in diesel case
    http://www.reuters.com/article/us-volkswagen-emissions-sentencing/vw-engineer-sentenced-to-40-month-prison-term-in-diesel-case-idUSKCN1B51YP
    https://s3.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20170825&t=2&i=1198561402&w=&fh=545px&fw=&ll=&pl=&sq=&r=LYN

    No one is innocent

    WASHINGTON/DETROIT (Reuters) - A federal judge in Detroit sentenced former engineer James Liang to 40 months in prison on Friday for his role in Volkswagen AG’s (VOWG_p.DE) multiyear scheme to sell diesel cars that generated more pollution than U.S. clean air rules allowed.

    U.S. District Court Judge Sean Cox also ordered Liang to pay a $200,000 fine, 10 times the amount sought by federal prosecutors. Cox said he hoped the prison sentence and fine would deter other auto industry engineers and executives from similar schemes to deceive regulators and consumers.

    Liang was part of a long-term conspiracy that perpetrated a “stunning fraud on the American consumer,” Cox said, as the defendant’s family looked on in the courtroom. “This is a very serious and troubling crime against our economic system.”

    Liang’s lawyer, Daniel Nixon, on Friday urged Cox to consider a sentence of house arrest, saying Liang was not a “mastermind” of the emissions fraud. Liang “blindly executed a misguided loyalty to his employer,” Nixon said.

    Federal prosecutor Mark Chutkow countered that Liang was a “pivotal figure” in designing the systems used to make Volkswagen diesels appear to comply with U.S. pollution standards, when instead they could emit up to 40 times the allowed levels of smog-forming compounds in normal driving.

    A prison term ”would send a powerful deterrent message to the rest of the industry,” Chutkow said.

    #Volkswagen #Dieselgate #Responsabilité

  • #Volkswagen a bénéficié de prêts européens pour développer le moteur qui est au cœur du « #Dieselgate »
    http://www.lemonde.fr/automobile/article/2017/08/01/volkswagen-a-beneficie-de-prets-europeens-pour-developper-le-moteur-qui-est-

    L’Office de lutte antifraude de l’Union européenne (#OLAF) ajoute une pierre au scandale du « Dieselgate » : une enquête lancée en novembre 2015, et dont les conclusions ont été publiées il y a quelques jours, révèle que le groupe Volkswagen (VW) a bénéficié d’un prêt de 400 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour développer le moteur EA 189 qui est au cœur de cette affaire.
    […]
    En février 2011 encore, rapporte le site Politico, la firme allemande rassurait ses prêteurs, en leur faisant savoir que le moteur était conforme à leurs engagements en matière de politique climatique. Elle évoquait des réductions de 90 % des émissions de particules, de 30 % des oxydes d’azote (NOx) et de 20 % de CO2 (gaz carbonique).

    En réalité, comme l’ont révélé par la suite diverses investigations, les ingénieurs avaient mis au point des systèmes minimisant les niveaux réels de gaz nocifs et permettant de déjouer les tests antipollution.

    A la fin de 2011, le constructeur a reconnu qu’il avait équipé onze millions de voitures de logiciels truqueurs. Aux Etats-Unis, où 600 000 véhicules sont concernés, il a déjà acquitté 22 milliards de dollars d’amendes et de dédommagement et sept de ses dirigeants sont mis en examen.

  • #Dieselgate : l’étau se resserre autour de Mercedes
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/dieselgate-l-etau-se-resserre-autour-de-mercedes-744522.html

    Le groupe automobile allemand a annoncé un rappel de trois millions de voitures pour mettre à jour son logiciel qui gère les systèmes de dépollution. Il s’agit d’activer ceux-ci à basse température. En réalité, Mercedes fait l’objet d’une enquête sur la présence d’un logiciel et qui, selon la presse allemande, serait de la même nature que celui installé par Volkswagen sur ses moteurs diesels.

    Mercedes dans l’œil du cyclone ? Après plusieurs semaines de polémiques, le groupe automobile allemand a annoncé qu’il allait étendre un programme de rappel à près de 3 millions de voitures. Soit un immense rappel pour une entreprise qui n’a vendu que 2 millions de voitures sur l’ensemble de l’année 2016.

    Selon le groupe, ce rappel doit permettre d’optimiser les systèmes de dépollution de ses voitures. « Afin d’améliorer efficacement le niveau d’émissions de davantage de modèles, Daimler a maintenant décidé d’étendre son action (de rappel) volontaire pour y inclure plus de trois millions de véhicules Mercedes-Benz », indique, dans un communiqué, Daimler.

  • DieselGate : le gouvernement doit arrêter de couvrir Renault !

    De nouvelles révélations viennent attester que Renault aurait installé un « dispositif frauduleux » afin de fausser des tests sur les émissions de polluants de ses moteurs. Bercy (notamment Emmanuel Macron) et Ségolène Royal, qui avaient jusqu’ici tenté de minimiser les agissements de Renault, doivent immédiatement arrêter de couvrir le constructeur français.

    https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/150317/dieselgate-le-gouvernement-doit-arreter-de-couvrir-renault

    #Dieselgate #EmmanuelMacron #Fraude #Logiciel #Renault #Ségolène_Royal

  • #europe : le Parlement tire les leçons du « Dieselgate »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010317/europe-le-parlement-tire-les-lecons-du-dieselgate

    Après une année d’enquête, des #eurodéputés ont adopté un rapport très critique sur les responsabilités des États et de la Commission européenne après l’affaire Volkswagen. Ils prônent la création d’une agence européenne, pour mieux faire appliquer les contrôles antipollution sur les voitures.

    #International #Economie #Automobile #Dieselgate #environnement #Fiat #Karima_Delli #Parlement_européen #pollution #UE #Vokswagen

  • #Volkswagen, la fin de l’âge d’or
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/19/volkswagen-la-fin-de-l-age-d-or_5034061_3232.html

    L’« affaire » Volkswagen, déclenchée il y a un an par la révélation d’une tricherie gigantesque sur les émissions de ses moteurs diesel, n’en finit pas d’ébranler le premier industriel allemand. Jusqu’aux fondements mêmes d’un modèle qui a fait la gloire de l’Allemagne sur la scène mondiale ces dix dernières années. En annonçant la suppression, d’ici à 2020, de 30 000 emplois dans le monde, dont 23 000 en Allemagne, le constructeur automobile prend d’abord acte du coût du « #dieselgate », pour lequel il a déjà provisionné 18,2 milliards d’euros. Il lui faut désormais faire des économies, et beaucoup. Le plan en prévoit 3,7 milliards par an, dont plus de la moitié proviendra des emplois détruits.

    Édito du Monde

  • Pollution automobile : l’Etat aurait protégé Renault
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/08/23/pollution-automobile-l-etat-aurait-protege-renault-selon-le-financial-times_

    Le « #dieselgate » va-t-il toucher la France ? #Renault était dans une mini-toumente boursière ce matin – plus forte baisse du CAC 40 mardi à midi – après les révélations du Financial Times (FT) sur les tests d’émissions de la commission Royal.

    Selon le quotidien britannique, le rapport final de cette commission indépendante sur les émissions polluantes d’automobiles en France, publié fin juillet, aurait omis des informations clés laissant supposer que des véhicules diesel de Renault émettent dix à onze fois plus de gaz toxiques en conditions réelles que lors des tests antipollution. Contactés par Le Monde, ni Renault ni le ministère de l’environnement, que dirige Ségolène Royal, n’ont fait de déclaration.

    La version Diesel du Renault Captur mise en cause

    Le Financial Times, qui s’appuie sur le témoignage de 3 des 17 membres de la commission, met en cause précisément la version Diesel du Renault Captur. La trappe à oxydes d’azote – les très polluants NOx – de ce modèle fonctionnerait seulement en situation de tests, mais pas en conditions habituelles de conduite sur route. Charlotte Lepitre, membre de la commission pour l’ONG France nature environnement, citée par le FT, a confirmé au Monde que l’enquête avait mis en évidence un réglage des véhicules Renault conduisant leur système antipollution à ne plus se déclencher lorsque la voiture roule longtemps. Aucun de ces faits n’apparaît pas dans le rapport final du 29 juillet.

    • Pollution automobile : 4 questions sur Renault et la commission Royal
      http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/08/24/pollution-automobile-4-questions-sur-renault-et-la-commission-royal_4987194_

      Charlotte Lepitre, membre de la commission pour l’ONG France Nature Environnement, citée par le FT, a confirmé au Monde que l’enquête avait mis en évidence un réglage des véhicules Renault conduisant leur système antipollution à ne plus se déclencher lorsque la voiture roule longtemps. Aucun de ces faits n’apparaît formellement dans le rapport final du 29 juillet.
      […]
      Renault a-t-il triché ?
      « Nos véhicules ne sont pas équipés de logiciels truqueurs », répond la direction de Renault. […]
      Mais il y a quand même eu un problème avec la marque au losange. Dès le début des essais, en décembre 2015, les Captur diesel, ont eu des résultats déplorables : au bout de 1 000 kilomètres, plus aucune dépollution n’était constatée. Les tests étaient tellement mauvais que ces voitures, des best-sellers de Renault, n’avaient même pas le droit de circuler sur les routes de France…

      L’Etat a-t-il protégé le constructeur français ?
      « Aucun résultat n’a été dissimulé », assure-t-on au cabinet de Ségolène Royal, où l’on reconnaît malgré tout quelques maladresses. […]
      Il n’empêche que la commission a été, à ses débuts, relativement conciliante avec le constructeur français. Lorsque les experts ont découvert les premiers résultats calamiteux de Renault en décembre, il a été décidé de ne pas les divulguer immédiatement.

      Y a-t-il eu des dissensions au sein de la commission Royal ?
      Les défenseurs de l’industrie automobile française voient dans cette nouvelle péripétie une mesure de rétorsion plus qu’un scandale environnemental. Chez les constructeurs, on désigne, à mots à peine couverts, les ONG membres de la commission Royal (France Nature Environnement, Réseau Action Climat, Transport et Environnement) comme étant les sources du FT.
      Un membre de la commission confirme que de vives tensions ont vu le jour lorsqu’il a été décidé de ne pas révéler les premiers tests ratés de Renault. Toujours selon ce témoin, les représentants des ONG se sont sentis exclus d’un certain nombre de discussions ultratechniques entre représentants des constructeurs et experts publics. Et exposés au risque de manipulation.

    • Renault rattrapé par l’affaire des diesels truqués ?
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/renault-rattrape-par-l-affaire-des-diesels-truques-593887.html

      Les associations environnementales ne sont pas pour autant convaincues. Selon certaines d’entre elles, Renault pourrait avoir bridé le fonctionnement du Nox Trap à certaines températures. «  Qu’est ce qui peut empêcher ce système de dépollution de fonctionner si ce n’est un logiciel ?  », lâche une association. Autrement dit, Renault est accusé de s’être livré à la même manœuvre que Volkswagen, et qui devrait lui coûter la bagatelle de 15 milliards de dollars d’amendes et réparation aux Etats-Unis.
      […]
      En réalité, la Commission Royal soupçonne l’ensemble des constructeurs de s’être livré à cette pratique, tout en avouant, à demi-mot, les limites de sa compétence technique pour pouvoir le prouver. Et d’affirmer : «  à ce stade, la commission n’as pas mis en évidence l’utilisation de dispositifs d’invalidation illégaux mais ne peut en écarter l’hypothèse  ». Elle admet par ailleurs ne pas avoir eu accès à tous les logiciels embarqués des voitures testées.

      La Commission a donc décidé d’engager des investigations complémentaires en mandatant l’#Ifpen, un institut spécialisé dans les énergies nouvelles et les transports. Trois marques seraient dans le collimateur dont Renault, mais également Volkswagen et Fiat.