#difficulté_scolaire

  • Non, le niveau en lecture et en écriture n’a pas baissé depuis 12 ans (dit une étude passée inaperçue) (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/09/25/non-le-niveau-en-lecture-et-en-ecriture-na-pas-baisse-depuis-12-an

    CEDRE évalue le niveau des acquis des élèves en maitrise de la langue (compréhension écrite et étude de la langue, grammaire, orthographe, vocabulaire), à la sortie de l’école (CM2) et du collège (3ème), de manière fine et étendue.
    […]
    Par ailleurs, le nombre d’élèves et d’écoles ayant pris part à l’étude est important : 7 400 élèves de CM2 de 270 écoles, 9 000 élèves de 3ème de 360 collèges, de quoi donner du poids à l’étude. Enfin, pour la première fois, CEDRE propose une mise en perspective portant sur 12 années et 3 études (2003, 2009, 2015).
    […]
    Le premier constat, manifeste, est que le niveau des acquis des élèves de primaire en maitrise de la langue n’a pas baissé depuis 2003.
    […]
    Deuxième point intéressant : il y a moins d’élèves en très grande difficulté en 2015 (11% des élèves) qu’en 2003 (15%).
    […]
    Troisièmement, les résultats des élèves en éducation prioritaire (EP) progressent sensiblement : ils ne sont « plus que » 20 % dans les deux plus mauvais groupes, contre 34% il y a 12 ans.

    [Mais…]

    Conformément à ce que disent d’autres études, l’écart continue à se creuser entre les garçons et les filles, passant de 6 à 14 pts entre 2003 et 2015. […] En résumé, la tendance est à l’augmentation des effectifs dans les meilleurs groupes chez les filles, à l’augmentation des effectifs dans les groupes intermédiaires chez les garçons.
    […]
    L’autre source d’inquiétude concerne le groupe le plus performant, à la baisse dans tous les cas de figure (y compris dans le privé sous contrat). Si l’école semble trouver un début de réponse pour les élèves en très grande difficulté, cela semble se faire au détriment des meilleurs.
    […]
    Pour la première fois, CEDRE s’est penché sur les stratégies de lecture utilisées par les élèves. On sait en effet que « les bons lecteurs sont des lecteurs actifs, conscients des stratégies qu’ils emploient pour accéder au sens et pour contrôler et réguler leur compréhension ». L’étude montre que moins d’un tiers utilise des stratégies efficaces, et plus d’un tiers des stratégies inefficaces.

    [Et…]

    Mais au-delà, on peut aussi se demander si les médias, le grand public, y compris les enseignants, ont vraiment envie d’entendre que tout n’est pas si noir, que l’école ne va pas si mal que cela. Les rares médias qui ont relayé l’étude l’ont fait avec la moue et des réserves voire carrément à contresens, tirant vers le noir (« Au collège, 15% des élèves n’ont aucune maitrise du français »). Au fond, tout se passe, dans ce pays, comme si tout le monde semblait non seulement accepter mais même, se satisfaire de lire/entendre/voir que l’école se porte mal. Cela permet de regretter l’école d’antan, celle qu’on a connue, celle du « c’était mieux avant », et tant mieux, finalement, parce qu’avant, c’était nous. A cet égard, le sondage BVA de rentrée scolaire (qui devient un marronnier au moins aussi navrant que le poids des cartables) en dit long : 75% des Français interrogés pensent que l’enseignement était meilleur avant, 65% sont favorables au rétablissement de l’uniforme. Un sondage mené auprès de 1009 personnes par téléphone. Méthodologiquement, c’est nettement moins costaud que CEDRE, mais bon, tout le monde a parlé du sondage.

    #éducation #étude #CEDRE #école #cycle3 #lecture #genre #nostalgie #déploration #difficulté_scolaire