• Le micro-travail : des corvées peu gratifiantes et mal rémunérées (01net, 22 mars 2017)
    http://www.casilli.fr/2017/03/22/le-micro-travail-des-corvees-peu-gratifiantes-et-mal-remunerees-01net-22-mar

    Si internet était un iceberg, la partie émergée serait peuplée de Youtubers et de blogueurs, de patrons de géants du net et de startup… Bref, de tous ceux qui ont décroché le pactole en surfant sur ce nouvel eldorado. Le dessous de l’iceberg, l’invisible et l’essentiel, serait composé de ces petites mains payées au clic ou à la tâche, et pour qui net rime d’abord avec cacahuètes. Ces microtâcherons, comme les nomme le sociologue Antonio Casilli, professeur à télécom Paristech et auteur de Qu’est-ce que le digital labor ? (2015), seraient plus d’une centaine de millions dans le monde. Leur point commun ? ils se sont un jour inscrits sur une plateforme Web de microtravail comme il en existe des dizaines : zhubajie (15millions de travailleurs), Upwork (12 millions), CrowdSource (8 millions)… autant de places de marché qui font miroiter des jobs faciles, réalisables depuis un ordinateur, bien au chaud, chez soi. Le paradis des laborieux ? On finirait presque par le croire, si les missions ne se révélaient pas aussi courtes, répétitives et payées au lance-pierre.

    #cognitariat #digital_labor #exploitation fr. @antoniocasilli

  • « Sur Internet, nous travaillons tous, et la pénibilité de ce travail est invisible »
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/03/11/sur-internet-nous-travaillons-tous-et-la-penibilite-de-ce-travail-es

    Quelles sont ces plates-formes, et comment nous font-elles travailler ?

    Il en existe quatre types. Le premier type, ce sont les plates-formes à la demande, comme Uber ou Airbnb, qui sous couvert d’une autre activité (transport, location, etc.) font de la production de données, enregistrent nos destinations, notre localisation, nos commentaires, notre réputation, nos évaluations, et qui revendent ensuite ces données.

    Du côté des chauffeurs du VTC, à lire : Uber crée « une nouvelle population de travailleurs pauvres et mal couverts »

    Le deuxième type, ce sont les plates-formes de microtravail comme Amazon Mechanical Turk, Upwork, l’application mCent… Des sites sur lesquels des millions de personnes dans le monde réalisent des tâches extrêmement simples [chercher sur Internet l’adresse d’un magasin, numériser les informations d’une carte de visite, décrire les éléments d’une image…] pour des rémunérations extrêmement faibles, de l’ordre de quelques centimes d’euros par minute.

    Le troisième type, ce sont les plates-formes de gestion de l’Internet des objets. Nos smartphones, nos montres connectées, mais aussi nos télévisions, nos ampoules ou nos thermostats connectés produisent de la donnée qui est ensuite exploitée. Nos maisons se transforment en usine à données, et cette production converge vers les immenses serveurs de Google ou d’Amazon.

    Le dernier type, enfin, ce sont les plates-formes sociales. Ecrire un post, formuler un tweet, filmer une vidéo pour la partager, mais aussi faire circuler des contenus, signaler ceux qui sont choquants ou inappropriés, c’est du travail, même s’il y a un côté jeu, un côté qui procure du plaisir.

    #digital_labor #plateformes #Antonio_Casilli

  • Du nouveau sur le front du digital labor

    Fuchs publie un article qui cite Scholz... non pas Trebor Scholz mais Roswitha Scholz !

    http://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/0896920517691108

    Une critique du travail (et non pas du point de vue du travail) va-t-elle commencer à émerger dans ce domaine de recherche ? La prochaine étape peut-elle être une critique du numérique qui ne s’en tienne pas à la seule dénonciation des phénomènes empiriques ?

    • This article asks: How can understanding the relationship of exploitation and oppression inform the study of digital labour and digital capitalism? It combines the analysis of capitalism, patriarchy, slavery, and racism in order to analyse digital labour. The approach taken also engages with a generalization of David Roediger’s wages of whiteness approach, Marxist feminism, Angela Davis’s Marxist black feminism, Rosa Luxemburg, Kylie Jarrett’s concept of the digital housewife, Jack Qiu’s notion of iSlavery, Eileen Meehan’s concept of the gendered audience commodity, and Carter Wilson and Audrey Smedley’s historical analyses of racism and class. The article presents a typology of differences and commonalities between wage-labour, slave-labour, reproductive labour, and Facebook labour. It shows that the digital data commodity is both gendered and racialized. It analyses how class, patriarchy, slavery, and racism overgrasp into each other in the realm of digital capitalism. It also introduces the notions of the organic composition of labour and the rate of reproductive labour and shows, based on example data, how to calculate these ratios that provide insights into the reality of unpaid labour in capitalism.

      #digital_labor #paywall non ? L’article complet est-il magiquement trouvable quelque part ?

  • Le pantalon de Mark Zuckerberg | affordance.info
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/01/zuckerberg-president-united-states.html

    (…) Je n’ai pas de boule de cristal. Et je suis même incapable de vous dire, pour autant qu’elle se confirme, si cette entrée en politique est une bonne nouvelle. Ce qui me semble certain en revanche, c’est que le champ social et politique va être profondément bouleversé par le numérique et qu’il n’est donc pas illégitime que ceux qui sont à l’origine de ces bouleversements se piquent de faire de la politique. Comme il me semble certain qu’il nous faudra faire preuve d’une vigilance de chaque instant. Car un projet philantropique ne peut pas tenir lieu de politique publique. Car l’idéologie libertarienne revendiquée par ces entrepreneurs qui ont déjà changé le monde est une idéologie "sans état". Or le modèle économique des #GAFAM va obliger à repenser l’articulation du monde entre une forme clivante et extrême de capitalisme et une forme renouvelée de Marxisme à l’heure du #Digital_Labor, des intelligences artificielles, de la singularité, du transhumanisme, de l’automatisation et des biotechs : 

    « la relation entre les propriétaires de cette machine et les ouvriers qui l’ont construite repose toujours sous une forme d’exploitation sévère. » Les travailleurs que nous sommes ne construisent pas seulement le produit, mais également un automate qui construit des produits. « La tragédie de l’automatisation et de l’IA, la crainte de la « singularité », n’est en réalité que la réalisation d’une caractéristique fondamentale du capitalisme : ceux qui ne contrôlent pas les moyens de production seront toujours exclus des avantages de leur travail. 
    => @iactu http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/du-but-de-lautomatisation

    (…) Quelle république algorithmique voulons-nous ?

    Pour bâtir une vraie république algorithmique, il nous faut, sans attendre, organiser et préparer sinon une riposte, au moins des réponses à cet ensemble de mutations de la société et de ce qui nous permet de faire société. Ces réponses sont déjà en partie connues. La réponse au capitalisme linguistique passe par une reconnaissance positive en droit du domaine public et une sanctuarisation des communs de la connaissance (ce point figure désormais dans certains programmes politiques dont celui de Benoit Hamon). La réponse aux problématiques de surveillance et de Privacy passe par le développement et le soutien politique affirmé au logiciel libre et aux alternatives fédératrices comme le "dégooglisons internet" de l’association Framasoft. La réponse à l’emprise algorithmique passe par le déploiement d’un index indépendant du web et la convocation d’états généraux. La réponse à l’automatisation, au Digital Labor et à l’éclatement de l’ensemble des repères qui fondaient jusqu’ici le marché de "l’emploi" passe par une réflexion sur le revenu universel. La réponse aux biotechs passe par un moratoire, un moment Asilomar, couplé à un soutien clair et fort à la recherche publique sur ces questions. Et ainsi de suite. Car si la #démocratie est un bien non-rival, ces plateformes offrent un espace "rival" à celui de l’exercice démocratique.

    Contre les futurs #Facebook Digital Labor Party ou le Google Democracy Engine, en réponse à la future candidature probable de Mark Zuckerberg ou d’un autre, il nous faut, sinon un "parti", à tout le moins une vision qui mette les #communs (de l’information, de la connaissance), l’ouverture (de données, du code, des logiciels), et le financement des politiques publiques au centre d’un projet d’émancipation citoyenne.

  • Du but de l’automatisation
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/du-but-de-lautomatisation

    Evoquant le fonctionnement de Facebook M, l’assistant personnel de la messagerie instantanée de Facebook, Sam Lavigne (@sam_lavigne), rappelle sur The New Inquiry (@newinquiry) que les employés de Facebook M, qui permettent au système automatisé de s’améliorer, agissent comme des tuteurs. « Chaque fois que les employés de FB approuvent ou ajustent (...)

    #A_lire_ailleurs #Gouvernance #digital_labor

  • Qui a fait élire Trump ? Des millions de « tâcherons du clic » sous-payés - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2016/11/19/a-fait-elire-trump-millions-tacherons-clic-sous-payes-265699

    Aujourd’hui, Facebook opère une restriction artificielle de la portée organique des posts partagés par les utilisateurs : vous avez 1 000 « amis », par exemple, mais moins de 10% lit vos messages hilarants ou regarde vos photos de chatons. Officiellement, Facebook prétend qu’il s’agit ainsi de limiter les spams. Mais en fait, la plateforme invente un nouveau modèle économique visant à faire payer pour une visibilité plus vaste ce que l’usager partage aujourd’hui via le sponsoring.

    Ce modèle concerne moins les particuliers que les entreprises ou les hommes politiques à la chevelure improbable qui fondent leur stratégies marketing sur ce réseau social : ces derniers ont en effet intérêt à ce que des centaines de milliers de personnes lisent leurs messages, et ils paieront pour obtenir plus de clics.

    Or ce système repose sur des « fermes à clics », qui exploitent des travailleurs installés dans des pays émergents ou en voie de développement. Cet énorme marché dévoile l’illusion d’une participation volontaire de l’usager, qui est aujourd’hui écrasée par un système de production de clics fondé sur du travail caché—parce que, littéralement, délocalisé à l’autre bout du monde.
    Flux de Digital labor entre pays du Sud et du Nord

    Une étude récente de l’Oxford Internet Institute montre l’existence de flux de travail importants entre le Sud et le Nord de la planète : les pays du Sud deviennent les producteurs de micro-tâches pour les pays du Nord.

    Aujourd’hui, les plus grands réalisateurs de micro-tâches se trouvent aux Philippines, au Pakistan, en Inde, au Népal, à Hong-Kong, en Ukraine et en Russie, et les plus grands acheteurs de leurs clics se situent aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni.

    Les inégalités classiques Nord/Sud se reproduisent à une échelle planétaire. D’autant qu’il ne s’agit pas d’un phénomène résiduel mais d’un véritable marché du travail : UpWork compte 10 millions d’utilisateurs, Freelancers.com, 18 millions, etc.
    Micro-travailleurs d’Asie, et recruteurs en Europe, Australie et Amérique du Nord sur une plateforme de digital labor
    Micro-travailleurs d »Asie, et recruteurs en Europe, Australie et Amérique du Nord sur une plateforme de digital labor - Mark Graham

    et spectaculaire représentation du globe, tout à fait originale, n’est ce pas @reka

  • Coopératives, forces et limites
    http://www.internetactu.net/2016/10/05/cooperatives-forces-et-limites

    Sur Open Democracy.net, Mark Graham (@geoplace), professeur de géographie d’internet à l’Oxford internet Institute et son collègue Alex Wook (@tom_swing) spécialiste des transformations du #travail, ont publié une stimulante tribune de défense des coopératives et des syndicats à l’heure de l’économie collaborative. Travailleurs ou entrepreneurs ? Ils partent du constat que (...)

    #Articles #Gouvernance #Coopération #coopérative #digital_labor

  • #Modération : #YouTube encourage les internautes à lui prêter main forte
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/21/moderation-youtube-encourage-les-internautes-a-lui-preter-main-forte_5001463

    Parmi les actions valorisées par YouTube, on trouve par exemple la rédaction de sous-titres ou « le partage de connaissances », mais aussi et surtout, le signalement de contenus violant les règles de la plate-forme. Comme Facebook ou Twitter, YouTube modère les contenus après leur publication, qu’il s’agisse de vidéos ou de commentaires. A condition que ceux-ci soient signalés par des internautes. N’importe quel utilisateur peut le faire, mais cette action fera spécifiquement partie des missions des « héros », qui leur permettra de gagner des points. YouTube ne précise pas si les signalements de ses « héros » seront traités différemment des autres par ses équipes de modération.

    #CM #digital_labor #gamification via @antoniocasilli (toujours pas chaud pour seenthis ?!)

  • #Internet et lutte des classes
    http://revueperiode.net/internet-et-lutte-des-classes

    Souvent négligée par les marxistes, la #communication et les #réseaux_sociaux jouent un rôle central dans le capitalisme contemporain. A partir d’une lecture approfondie de Marx et enrichie des études post-coloniales et du féminisme, Christian Fuchs présente dans cet entretien une critique de l’économie politique des réseaux sociaux. Ainsi, il montre que l’émergence d’Internet joue à la fois un rôle stratégique pour l’accumulation du capital et remplit une fonction idéologique, mais contient également une vulnérabilité aux crises. À partir de cette critique, il souligne les perspectives de luttes autour d’Internet et les contours d’un Internet libéré de l’emprise du (...)

    #Uncategorized

    • Dans les sociétés de classes un mode de production n’en élimine pas un autre, il y a un dépassement dialectique. Ainsi, le féodalisme, le patriarcat, l’esclavage, etc., continuent à exister sous le capitalisme. La division internationale du travail numérique, qui est le mode d’organisation de la production des médias numérique, présente des formes d’exploitation diverses, y compris du travail d’esclave au Congo, des travailleurs à la chaîne tayloriste chez Foxconn, des travailleurs précaires de l’information, des travailleurs au salaire élevé chez Google etc. Nous avons donc une aristocratie ouvrière numérique, des prosommateurs numériques non-payés, des crowd workers précaires, etc. En fin de compte une poignée d’individus profite de l’exploitation de la majorité dans la division internationale du travail numérique.

    • L’émergence de ce qu’on appelle le web 2.0 fut à la fois une idéologie et une stratégie d’accumulation du capital : il a promis de nouveaux profits énormes, ce qui a permis d’attirer de nouveaux investisseurs financiers. Il a promis un Internet participatif de « prosommateurs », une publicité de plus en plus ciblée et une exploitation du travail numérique accrue à travers le crowdsourcing, qui a vu son heure de gloire dans le soi-disant « nouveau réseau (new web) ». Google et Facebook ne sont pas des entreprises de communication mais les plus grandes agences publicitaires du monde. Les « réseaux sociaux », c’est de la publicité ciblée.

      [...]

      les publics de médias financés par la publicité « produisent » leur propre audiences, qui est vendue comme marchandise à des publicitaires. Ainsi, ils sont des travailleurs de l’audience. Sur les réseaux sociaux, nous pouvons dire que les utilisateurs sont des producteurs de valeur, réifiés dans des données, qui est vendue en tant que marchandise aux clients de la publicité ciblée de Google, Facebook, Weibo, Baidu etc.

    • Evgeny Morozov est un des sceptiques de l’euphorie des médias numériques. Mais avant de devenir sceptique il était un optimiste techno-déterministe. Ainsi, il a radicalement changé sa position. C’est un bon journaliste. Ses courts articles sont très bien et provocateurs. Or, ses livres sont horribles à lire parce qu’il n’a aucune idée de la théorie marxiste et de la théorie sociale en général. Pour moi, il s’agit avant tout d’un journaliste critique. Paul Mason est un exemple similaire. Lorsque de tels journalistes écrivent des livres, le résultat tend à être théoriquement superficiel.

    • L’ambition de Fuchs est pertinente : il veut analyser les dimensions info-communicationnelles du capitalisme le plus récent à la lumière des catégories marxiennes de la critique de l’économie politique.
      Malheureusement, les catégories qu’ils utilisent ne sont pas celles d’une critique radicale de l’économie politique mais juste celles d’une économie politique critique. Comme bien des marxistes, il naturalise le travail, confond mode de production et organisation socio-technique, traque le profit dans la circulation des marchandises mais trouve tout à fait normale la production marchande en soi, et au final avance des propositions réformistes de taxes sur la publicité destinée à financer des médias alternatifs.

  • Microsoft rachète LinkedIn pour 26 milliards de dollars : votre compte vaut 53 euros
    http://www.numerama.com/tech/175556-microsoft-rachete-linkedin-26-milliards-de-dollars.html

    C’est une nouvelle qui fait du bruit. À quelques heures de la conférence d’Apple et de celle dédiée à l’univers Xbox, Microsoft annonce le rachat du réseau social professionnel LinkedIn pour 26 milliards de dollars. C’est dans un communiqué publié sur le blog de la société que LinkedIn a partagé la nouvelle : l’entreprise conservera son identité, son nom et son management et sera propriété de Microsoft avant la fin de l’année (...)

    #Microsoft #domination

  • OSM Live
    http://osmand.net/blog?id=osm-live

    The most important and outstanding feature of the new release is OSM Live. It’s the system that will encourage OSM mappers to update the information and will give you frequent updates (up to once an hour). You make a donation and receive the updates, 30% goes to the OsmAnd team and 70% is spread between OSM contributors who have registered in the OSM Live program. They are encouraged to make more updates and you get fresh and more detailed maps

    L’excellente application de cartographie pour smartphone OsmAnd qui repose sur OpenStreetMap (OSM) a lancé une initiative intéressante — passé relativement inaperçue — dont il serait bon de discuter : il est désormais possible d’acheter pour 1 euro une nouvelle fonctionnalité, la mise à jour quasi instantanée des modifications apportées à OSM, contre une mise à jour mensuelle/trimestrielle des cartes par défaut. L’argent récolté est réparti entre l’application OsmAnd (30%) et les différents contributeurs OSM (70%) selon un système de ranking détaillé dans l’article et versé en bitcoin. OsmAnd considère sa fonctionnalité comme une « plateforme de crowdfunding », ce qu’elle me semble être effectivement.

    Plusieurs points ont retenu mon attention :

    • On peut saluer l’initiative d’OsmAnd de mettre en œuvre une solution simple de financement du « logiciel » libre par ses utilisateurs. Pour l’application elle-même, bien entendue, mais aussi la communauté OSM dont elle profite largement.

    • D’un autre côté je regrette que les contributions bénévoles et désintéressées à OSM se muent en contributions rémunérées. Il ne faut pas s’attendre à des sommes considérables bien sûr, mais le symbole est là. Les contributeurs OSM doivent néanmoins s’inscrire au programme OSM Live en fournissant une adresse bitcoin (un bel exemple au passage de l’extrême simplicité et du coût quasi nul que permet le Bitcoin, surtout à l’échelle des milliers de contributeurs).
    Bien que mes contributions à OSM soient mineures, j’avoue m’être inscrit dans un mélange de curiosité et d’intérêt (pour payer par mes contributions OSM la fonctionnalité OSM Live en particulier).

    • Il faut remarquer qu’OsmAnd a depuis l’origine cherché un modèle économique : il existe déjà une version payante de l’application sur le Google Play Store. Version qu’on retrouve néanmoins gratuitement sur la boutique d’applications libre et open-sources F-Droid — un point appréciable — mais paradoxalement sans la nouvelle fonctionnalité OSM Live puisque dépendante pour l’instant du système de paiement de Google non libre. Des solutions sont envisagées, on espère les voir rapidement mises en œuvre.

    • Et ce d’autant plus que les paiements via le système d’achat intra-application de Google sont ponctionnés par Google à la source de 30% ! C’est vrai que Google fournit l’OS, mais financer le logiciel libre et être taxé par Google à hauteur de 30% c’est quand même fort de café. Surtout qu’il prendra soin bien entendu de ne rien donner ou presque au fisc pour plutôt l’investir par exemple dans... Google Maps. La stratégie de Google fonctionne à plein.
    Donc sur les 1 euro, il y a 30 cts pour Google, 21 cts pour OsmAnd et 49 cts répartis entre les contributeurs OSM, dont environ 0,35cts de frais bitcoin.

    • Le système de ranking défini par OsmAnd repose sur le nombre de contributions (à partir de 3 par mois pour l’instant), mais évite la mise en concurrence trop forte par un système de niveaux mondial et régional bienvenu.

    • OSM Live peut être vu comme un système de récompense (que l’on peut regretter donc) mais aussi comme un système incitatif potentiellement très bénéfique au développement d’OSM, le rendant encore plus pertinent qu’il ne l’est face à ses compétiteurs (Google Maps en l’occurrence...).

    • Bien sûr, il y a un fort risque de dommage collatéral pour OSM : de mauvaises/fausses contributions pour grimper les niveaux. Or, rien n’est encore prévu contre cela et les solutions seront recherchées quand le problème se posera. C’est osé, mais à l’heure du dogme du tout trustless (aka blockchain), c’est aussi très rafraîchissant, pour ne pas dire rassurant, de voir un système basé sur la confiance « à priori ». À suivre de près pour voir dans quel mesure il y a triche (si triche il y a, soyons optimiste), et quel seront les solutions mise en œuvres (qui ne m’apparaissent pas du tout évidentes...).

    • OSM Live finance l’application OsmAnd (pas de détail sur ce point) d’un côté et les contributeurs OSM de l’autre. Entre les deux, il y a l’OpenStreetMap Foundation. Or, elle semble oubliée du calcul malgré les coûts importants qu’elle supporte (et sa nécessité d’améliorer la version web d’OSM !). On pourra supposer néanmoins qu’OsmAnd et l’OSM Foundation auront travaillé en bonne intelligence.
    Les contributeurs OSM peuvent aussi faire le choix individuel de reverser leurs contributions à la fondation, voire à d’autres projets. Et ce même automatiquement en indiquant simplement l’adresse bitcoin d’un tiers plutôt que la leur. Ainsi, les contributions apportées à OSM servent non seulement à cartographier le monde, mais aussi à financer une vaste économie du don simplement initiée par les utilisateurs d’une fonctionnalité payante. Cela laisse entrevoir des perspectives intéressantes me semble-t-il, en particulier comme réponse au « digital labor ».

    • L’écosystème d’OpenStreetMap se montre très vertueux !

    Voir aussi :
    http://osmand.net/osm_live
    http://osmand.net/blog?id=osmand-2-3-released

    #Bitcoin #Crowfunding #Digital_labor #Google #Logiciel_libre #OSM_Live #OpenStreetMap #OsmAnd #Économie_de_don #Économie_numérique

  • Contre l’innovation : de l’invisible importance de la maintenance
    http://www.internetactu.net/2016/04/11/contre-linnovation-de-linvisible-importance-de-la-maintenance

    Pour les historiens des technologies Lee Vinsel (@sts_news) et Andrew Russell (@russellprof), de l’Institut de technologie Stevens, le capitalisme excelle dans l’innovation, mais échoue à maintenir les infrastructures de la société. Or, pour la plupart d’entre nous, la maintenance des infrastructures et leur entretien est bien plus important que l’innovation expliquent-ils dans Aeon : assurer la continuité de nos infrastructures,…

    #écologie #économie #complexité #digital_labor #immatériel #logistique #objets

  • Le #digital_labor : une question de société
    http://www.inaglobal.fr/numerique/article/le-digital-labor-une-question-de-societe-8763

    Pourquoi la notion de digital labor liée au numérique suscite-t-elle autant d’intérêt en France, après d’autres pays ? Antonio A. Casilli embrasse la complexité de ce phénomène qui fait écho aux inquiétudes liées aux transformations du monde du travail.

    Comment expliquer le succès, à son échelle, de l’ouvrage auquel vous avez collaboré sur le digital labor (Qu’est ce que le digital labor, INA éditions, 2015) ?

    @antoniocasilli : Le digital labor est un sujet sur lequel, dans le domaine des sciences sociales, on mène des études depuis des années, notamment aux États-Unis. L’intérêt qui se développe actuellement en France fait écho aux interrogations qui se portent sur le numérique, et surtout aux inquiétudes face aux transformations du monde du travail. Il s’agit donc d’un questionnement relatif au futur de l’emploi plutôt qu’un questionnement sur la société et Internet. On a beaucoup dit qu’après avoir exploré pendant des années toutes les possibilités associées à Internet, les chercheurs exprimeraient aujourd’hui une sorte de désenchantement, qu’ils développeraient une vision plus pessimiste, concentrée sur les effets de domination, d’exploitation, etc. En plus, certains semblent vouloir m’associer à cette mouvance. Mais c’est faire peu de cas du fait que je ne suis pas du tout d’accord avec cette vision. D’abord, je n’ai de cesse de souligner la puissance de libération et de création de diversités inscrites dans les usages d’Internet. Ensuite, s’il y a une attitude critique, je pense qu’elle a toujours été consubstantielle des études sur les technologies.

    On n’a pas dû attendre Evgeny Morozov ou Andrew Keen pour qu’une école de pensée, très française par ailleurs, développe un refus a priori et total des technologies de l’information et de la communication. Des voix reconnues comme celle de Paul Virilio, de Jean Baudrillard, de Michel Serres à une certaine époque, avant qu’il ne se réinvente... Ces intellectuels réfléchissaient sur les technologies, mais pour les condamner sans appel. Ce n’était pas mon point de vue ni celui de la majorité des gens qui ont étudié ces sujets. Au contraire, les acteurs de la recherche qui restent attentifs aux réalités des terrains d’Internet, aux utilisateurs, aux usages, se partageaient entre deux tendances : ceux qui mettent l’accent exclusivement sur les possibilités de participation, de capacitation des publics, et ceux qui, tout en admettant le potentiel positif, demeurent extrêmement vigilants sur l’emprise industrielle, commerciale, politique, de ces technologies. Ces deux points de vue coexistent depuis les années 1990.

    L’intérêt pour le digital labor n’est pas l’effet d’une bouffée paranoïaque soudaine à l’encontre du numérique.

  • The collaboration curse
    http://www.economist.com/news/business/21688872-fashion-making-employees-collaborate-has-gone-too-far-collaborat

    A growing body of academic evidence demonstrates just how serious the problem is. Gloria Mark of the University of California, Irvine, discovered that interruptions, even short ones, increase the total time required to complete a task by a significant amount. A succession of studies have shown that multitasking reduces the quality of work as well as dragging it out. Sophie Leroy, formerly of the University of Minnesota (now at the University of Washington Bothell) has added an interesting twist to this argument: jumping rapidly from one task to another also reduces efficiency because of something she calls “attention residue”. The mind continues to think about the old task even as it jumps to a new one.

    A second objection is that, whereas managers may notice the benefits of collaboration, they fail to measure its costs. Rob Cross and Peter Gray of the University of Virginia’s business school estimate that knowledge workers spend 70-85% of their time attending meetings (virtual or face-to-face), dealing with e-mail, talking on the phone or otherwise dealing with an avalanche of requests for input or advice. Many employees are spending so much time interacting that they have to do much of their work when they get home at night. Tom Cochran, a former chief technology officer of Atlantic Media, calculated that the midsized firm was spending more than $1m a year on processing e-mails, with each one costing on average around 95 cents in labour costs. “A free and frictionless method of communication,” he notes, has “soft costs equivalent to procuring a small company Learjet.”

    Mark Bolino of the University of Oklahoma points to a hidden cost of collaboration. Some employees are such enthusiastic collaborators that they are asked to weigh in on every issue. But it does not take long for top collaborators to become bottlenecks: nothing happens until they have had their say—and they have their say on lots of subjects that are outside their competence.

    The biggest problem with collaboration is that it makes what Mr Newport calls “deep work” difficult, if not impossible. Deep work is the killer app of the knowledge economy: it is only by concentrating intensely that you can master a difficult discipline or solve a demanding problem. Many of the most productive knowledge workers go out of their way to avoid meetings and unplug electronic distractions. Peter Drucker, a management thinker, argued that you can do real work or go to meetings but you cannot do both. Jonathan Franzen, an author, unplugs from the internet when he is writing. Donald Knuth, a computer scientist, refuses to use e-mail on the ground that his job is to be “on the bottom of things” rather than “on top of things”. Richard Feynman, a legendary physicist, extolled the virtues of “active irresponsibility” when it came to taking part in academic meetings.

  • Vers des plateformes réellement coopératives
    http://www.internetactu.net/2015/11/25/leconomie-solidaire-necessite-un-internet-de-la-solidarite

    Les professeurs Nathan Schneider (@nathanairplaine) et Trebor Scholz (@trebors, le père du concept de Digital Labor) publient sur The Next System Project (@thenextsystem) un intéressant manifeste. L’économie solidaire nécessite un internet de la solidarité La plupart des technologies inventées (radio, télévision, internet, blockchain…) prônent dans leurs premières versions un idéal de liberté et de démocratie, de décentralisation. Mais récupérées par…

    #économie #biens_communs #coopération #empowerment #innovation_sociale #intelligence_collective

  • Reddit Moderators Shut Down Parts of Site Over Employee’s Dismissal
    http://www.nytimes.com/2015/07/04/technology/reddit-moderators-shut-down-parts-of-site-over-executives-dismissal.html

    Hundreds of sections of #Reddit, the popular online message board, were unavailable Friday in what appeared to be a protest by many of the site’s moderators after the abrupt dismissal of a high-ranking company employee.

    The move affected nearly 300 individual discussion areas — so-called subreddits that focus on individual topics like technology, art and business. Subreddits are generally moderated by self-appointed members of the community, not official Reddit employees. The shutdowns, which began on Thursday evening, appeared to expand rapidly on Friday.

    They began shortly after Victoria Taylor, Reddit’s director of talent, was dismissed on Thursday afternoon. On Friday, the volunteers posted a document online that asked for better communication with official staff, as well as improved software tools for community management.

    #CM #modération

  • affordance.info : Les Coolies de la pop économie. Quand les humains travailleront pour les algorithmes.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2015/06/les-coolies-de-la-pop-economie.html

    D’abord il faut se souvenir que les #robots vont supprimer plein d’emplois, y compris, « qualifiés » ou « intellectuels » (ce qui ne veut pas dire qu’il n’en créeront pas d’autres). Pour comprendre pourquoi (et surtout comment et accessoirement quand), relire (notamment) ce billet.

    Ensuite il faut acter que dans leur sillage, l’#automatisation du monde est en marche et soulève une foule de questions éthiques irrésolues parce que souvent non posées et/ou avec un corpus doctrinaire qui semble pour l’instant réservé aux seules forces armées américaines alors que l’essentiel de l’automatisation concernera pourtant la société civile. Derrière cette automatisation, si les #algorithmes ne contrôlent pas encore le monde, au moins 10 d’entre eux circonscrivent déjà l’essentiel de nos vies.

    Enfin, il faut rappeler que les problématiques du « #Digital_Labor », dans le sillage et l’héritage du capitalisme linguistique, voient émerger de nouveaux modèles dont celui de l’acopie et du copytalisme, lesquels redéfinissent entièrement la question même de la #propriété (privée), du #travail (qui est l’employeur ? Qui est l’employé ? Et à quel moment ?) et de l’appropriation.

    Et puis il faut aussi ne jamais oublier l’histoire. Celle des Coolies par exemple, ces travailleurs qui - suite notamment à l’abolition de l’esclavage - fournirent une main d’oeuvre à bas coût à de grandes exploitations agricoles par le biais de grandes vagues d’émigration. S’en souvenir et l’inscrire dans la trajectoire menant du lumpen-prolétariat marxiste à un nouveau cognitariat de l’économie de la connaissance.

    cc @shaber33 @prac_6 @brunhilde

  • Fitcoin, faites du #sport pour de l’argent - Sociological Imagination
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/121411370010

    Sur Sociological Imagination, le sociologue Chris Till (blog), revient sur Fitcoin, un prototype développé par la société américaine Chaotic Moon, une cryptomonnaie basée sur Bitcoin qui utilise votre téléphone pour miner des Bitcoins quand il est connecté à votre traqueur d’activité Fitbit. L’idée est que votre capteur de santé génère de l’argent quand vous l’utilisez (le prototype est basé sur Bitcoin, mais il peut être développé avec une autre monnaie). Bien qu’encore à l’étape de prototype, Fitcoin a suscité l’intérêt d’Adidas et de Nike. Une démonstration lors du SXSW a montré un designer courant sur un tapis roulant pendant 40 secondes pour générer 5 cents de gain. “Transpirez pour de l’argent. Devenez riches. Mourrez jeunes.” Le slogan de Fitcoin.Si Chris Till est dubitatif sur la motivation que peut réellement (...)

    #digital_labor #wearable #bodyware

  • Des méga-machines aux méga-algorithmes - New Inquiry
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/118270421458

    L’universitaire Jathan Sadowski (@jathansadowski) signe pour The New Inquiry, une intéressante tribune où il revient sur le concept de méga-machines développé par l’historien Lewis Mumford dans son essai Techniques autoritaires et démocratiques (.pdf). Pour Mumford, les méga-machines décrivent les organisations où les êtres humains fonctionnent comme des rouages. Elles sont des structures de pouvoir dont l’autorité repose dans un système abstrait, ordonné, administré et réalisé par ses composants. Avec leurs hiérarchies managériales, la division du #travail et les méthodes complexes de la comptabilité, les méga-machines excellent au contrôle des grands systèmes sociaux et coordonnent des actions collectives pour parvenir à leur objectif. Bien que composées d’êtres humains, les méga-machines sont (...)

    #digital_labor #algorithme

  • #digital_labor : combien vaut un simple tweet ? 560 $ pour l’industrie du #cinéma - Networked Insights
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/112593784934

    Networked Insights (@NetInsights) est une société de conseil de Chicago qui, comme beaucoup, analyse les conversations sur le web social. Sur son blog, Jaime Brugueras (@brugueras) livre une intéressante analyse sur ce que valent les tweets de chacun d’entre nous pour l’industrie du cinéma qui semble être l’un des secteurs pour lequel travaille particulièrement la société de conseil. Quelques 30 millions de personnes parlent de fils sur Twitter chaque mois. Plusieurs études ont trouvé une forte corrélation entre le résultat au box-office et le nombre de tweets, mais peu ont évalué la valeur d’un tweet en terme de recettes pour cette industrie. Networked Insights a analysé les échanges sur Twitter autour de plus de 400 films depuis 2012 et regardé leur impact ou non sur le box-office. En moyenne, un tweet (...)

    #marketing #audience

  • Facebook Touts Its ‘Economic Impact’ but Economists Question Numbers | WSJ, REED ALBERGOTTI, 20/01/2015
    http://blogs.wsj.com/digits/2015/01/20/facebook-touts-its-economic-impact-but-economists-question-numbers

    A report commissioned by #Facebook concludes that the social network was responsible for $227 billion in global economic impact, and 4.5 million jobs, in the year ended October 2014, roughly equal to the gross domestic product of Portugal. The report was prepared by the consulting firm Deloitte.

    (…) “The results are meaningless,” Stanford economist Roger Noll said in an email. “Facebook is an effect, not a cause, of the growth of Internet access and use.”

    (…) The study also estimated that Facebook is responsible for 16% of smartphone sales. Ana Aguilar, the Deloitte director who oversaw the study, cited a European survey in which 16% of respondents said they could not live without social media.

    She said the study relied on statistics from #Facebook as well as qualitative discussions with Facebook about its economic impact on the world. Some of the details of the study are confidential. For instance, Aguilar would not reveal the estimated value of a single “#Like.”

    via @antoniocasilli qui commente : « En 2014, Facebook aurait créé 4,5 millions d’emplois rémunérés… à partir du #digital_labor gratuit d’1,3 milliard d’utilisateurs ! »

  • Il ne s’agit pas à proprement parler d’un syndicat géré en ligne, détaille The Daily Beast, mais plutôt d’une plateforme pour que les digital workers s’accordent sur des revendications minimales et, si la chose est envisageable, rééquilibrent le rapport de force en leur faveur.

    http://www.thedailybeast.com/articles/2014/12/03/amazon-s-turkers-kick-off-the-first-crowdsourced-labor-guild.html
    http://www.slate.fr/story/95395/proletariat-web-amazon-turkers

    #mechanical_turk #cognitariat #digital_labor

  • Platform Cooperativism vs. the Sharing Economy
    https://medium.com/@trebors/platform-cooperativism-vs-the-sharing-economy-2ea737f1b5ad par Trebor Scholz qui avait coordonné l’ouvrage sur le #digital_labor via @antoniocasilli (pas lu encore mais j’archive)

    The backlash against unethical labor practices in the “collaborative sharing economy” has been overplayed. Recently, The Washington Post, New York Times and others started to rail against online labor brokerages like Taskrabbit, Handy, and Uber because of an utter lack of concern for their workers. At the recent Digital Labor conference, my colleague McKenzie Wark proposed that the modes of production that we appear to be entering are not quite capitalism as classically described. “This is not capitalism,” he said, “this is something worse.”

    je m’y perds un peu dans les tags sur ce sujet, on a #économie_collaborative #sharing_economy #partage au moins (mais je suis sûr que @hubertguillaud en a d’autres de derrières les fagots)

  • Digital Labor : comment répondre à l’exploitation croissante du moindre de nos comportements ?
    http://www.internetactu.net/2014/11/12/digital-labor-comment-repondre-a-lexploitation-croissante-du-moindre-d

    Pour le sociologue et économiste Antonio Casilli (@AntonioCasilli, blog), le #travail numérique que nous accomplissons en ligne prête à confusion, explique-t-il en conclusion de cette 6e édition de #lift France. Pour donner de la matière à cette confusion, il montre une image de Google Hands, le livre réalisé par le designer américain Benjamin Shaykin, une compilation d’images provenant des livres…

    #économie #biens_communs #confiance #coopération #digiwork #empowerment #lift14fr #liftfrance

    • J’aime bien ce passage, et c’est celui que je retiens (du coup, j’ai viré l’extrait partagé précédemment pour ne retenir que celui-là) :

      Cette question de la rémunération des internautes se cristallise aujourd’hui autour de deux grandes options , résume rapidement Antonio Casilli. La première, portée par Jaron Lanier notamment, repose sur le modèle du micropaiement et le principe des royalties et consiste à rétribuer l’usager quand on utilise ses données. Certes, ce modèle semble adapté à ce travail à faible spécialisation et intensité décrit. Mais l’internet est-il encore le lieu de publication de contenus ? Une grande partie de l’internet est désormais basée sur la publication et l’émission de données. A l’heure de l’informatique ambiante, des capteurs, de l’internet des objets, l’internet devient de plus en plus un outil d’émission de données. La volonté de publier de l’émetteur n’est plus nécessaire. D’où l’idée de la seconde option, qui a visiblement la préférence du sociologue, celle d’un revenu inconditionnel universel des internautes. En évoquant l’initiative citoyenne européenne pour le revenu de base inconditionnel, Casilli explique que ce revenu inconditionnel universel serait à la fois un moyen de sortir le travail de l’activité privée, de donner du pouvoir aux utilisateurs face à des entités qui ont plus de puissance qu’eux et également de reconnaître la nature collective de ce travail. Pour Casilli nous devons oeuvrer à faire en sorte, qu’à travers le revenu universel, on puisse redonner aux Communs, c’est-à-dire redonner à tous la valeur et la richesse que cette collectivité a elle-même produite.