• L’#hystérie contre les réfugiés finira par déchirer l’#Europe
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    Les #violences observées à Douvres et Stockholm se nourrissent des paroles prononcées par des hommes blancs en costume gris dans les capitales européennes. Récapitulons simplement quelques-uns des moments les plus épouvantables du premier mois de 2016 : Geert Wilders, la figure politique la plus populaire aux Pays-Bas aujourd’hui, a demandé à ce que les hommes musulmans soient enfermés dans des camps. Ses paroles ont attisé les flammes qui ont encouragé les nationalistes d’#extrême_droite à mener des émeutes contre les #réfugiés.

    Au Danemark, le parlement a voté des lois visant à confisquer les biens et les richesses des personnes recherchant l’asile. Au Royaume-Uni, lors de la séance des Questions au Premier ministre David Cameron, les personnes bloquées à Calais et à Dunkerque qui cherchent à se réfugier en Grande-Bretagne ont été décrites comme « un tas de migrants ». Et n’oublions pas que le président tchèque Miloš Zeman a qualifié la crise actuelle aux frontières de l’Europe d’#invasion islamique organisée.

    La force qui relie tout cela est le #racisme antimusulman, qui permet aux dirigeants de se soustraire à leurs #responsabilités. Les dirigeants autoritaires tels que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán évoquent les histoires des #invasions ottomanes pour attiser le soutien pour le #nationalisme et distraire leur peuple des #crises économiques et sociales qui touchent la société hongroise et européenne. Les « #socialistes » déclarés, comme François Hollande, ont abandonné la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pour mener une guerre potentiellement infinie contre le soi-disant État islamique et imposer un #état_d’urgence continu au niveau national jusqu’à ce que cette guerre soit gagnée.

    Le racisme et la propagation de l’idée de différence sont des outils essentiels pour rejeter les exigences prévues par le #droit et les accords internationaux, comme les #Conventions_de_Genève. Les personnes sont désignées comme étant des « #migrants » ou des « monstres », car cela empêche de les reconnaître en tant que réfugiés, terme qui implique alors des responsabilités morales et juridiques.

    Nier ces responsabilités et les mettre sur les épaules des autres est la marque de fabrique actuelle de la politique de l’#UE. Un an après les espoirs nés de #Syriza, la #Grèce n’est guère plus qu’une nation sacrificielle. Les conditions qui ont été imposées par la terreur économique de la troïka et les #diktats migratoires des autorités européennes ont formé un terrain fertile pour le parti d’extrême droite #Aube_dorée. Plus que quiconque, ce sont eux qui tirent profit des échecs de Syriza.