• Hommage à Mandela : quand la France et ses grandes entreprises investissaient dans l’apartheid
    http://www.bastamag.net/Hommage-a-Mandela-quand-la-France

    Une classe politique unanime, des médias focalisés sur la commémoration « planétaire » : les funérailles de Nelson Mandela suscitent l’union sacrée autour du combat que le militant de l’ANC a incarné. Pourtant, quand Nelson Mandela est jeté en prison à perpétuité, il n’en était rien. La France et ses grandes entreprises sont l’un des plus fidèles soutiens au régime raciste de Pretoria, lui vendant armements, centrales nucléaires et technologies industrielles, tout en contournant allègrement les sanctions des (...)

    #Décrypter

    / #A_la_une, #Discriminations, #Mémoires, #Multinationales, #Néo-colonialisme, #Afrique, (...)

    #Enquêtes

    • Autre hommage à Mandela, cette fois-ci par un géographe :
      La leçon ultime de Mandela

      #Apartheid : développement séparé des #races en #afrikaans. #Politique_ségrégative qui systématise les principes coloniaux d’affectation de l’#espace. En fait, l’apartheid sud-africain recouvre plusieurs réalités. Pour schématiser, elles sont au nombre de trois et ont été mises en place successivement. L’« #apartheid_mesquin » tout d’abord, le plus fameux et le plus proche des #pratiques_ségrégationnistes du Sud des Etats-Unis, régissait l’usage séparé des espaces publics et même des espaces domestiques ainsi que les relations sociales entre groupes hiérarchisés. Il était avant tout destiné à satisfaire l’ego des petits Blancs et à maintenir dans un état de #domination permanente la majorité de la population. L’« #apartheid_résidentiel » ou #apartheid_urbain ensuite, il cantonnait, cette fois à l’échelle des agglomérations, les différents groupes raciaux dans des zones bien délimitées, les #townships des Noirs, métis et Indiens étant même séparés de la véritable cité (au sens municipal), celle du centre-ville et des quartiers blancs, par une #zone_tampon. Le « #grand_apartheid » enfin, qui cette fois visait à établir une certaine décolonisation interne en accordant l’indépendance aux fameux #bantoustans formés de #terres_discontinues et totalement dépendants économiquement, et à se débarrasser ainsi du problème politique des #droits_civiques et politiques de la majorité de la population devenue pseudo-citoyenne de ces pseudo-Etats. On connaît l’échec de cette stratégie cynique.

      La force et la grandeur de Mandela furent de lutter contre ces trois formes d’apartheid et de les refuser toutes aussi radicalement. Pourtant, la troisième forme qui intervient à l’échelle régionale a pu lui être présentée, lorsqu’il était encore le détenu le plus fameux du monde, comme respectueuse des cultures africaines et comme un moyen de sortir de la crise, et accessoirement pour lui de prison. Cela en lui faisant miroiter dans des conditions de pression extrêmes l’accès à la souveraineté pour la majorité des Sud-Africains et l’accès au pouvoir pour lui dans le plus grand et le plus présentable de ces bantoustans : le #Transkei, pseudo-nation des #Xhosa et territoire fait d’un bloc principal avec accès au littoral et transfert de la totalité de sa capitale, partie blanche comprise. Plus tard, il se montra tout aussi opiniâtre à refuser une partition sur base communautaire et ethnique lorsque la #guerre_civile sévissait entre partisans de l’#ANC et ceux de l’#Inkhata_Freedom_Party, parti ethno-régionaliste #zoulou lié à la chefferie traditionnelle et armé en sous-main par les services nostalgiques de l’ancien régime. Il imposa alors, contre l’avis de nombreux groupes d’opinion, un #régime_unitaire et non fédéral, doté de larges provinces mixtes dans leurs compositions mais où l’expression culturelle de communautés pouvait s’exprimer comme dans le #KwaZulu-Natal.

      Qu’en est-il aujourd’hui de ces différentes formes d’apartheid dans le monde ? Le premier aspect, l’apartheid dit mesquin, recouvre des politiques qui ont été condamnées et déchues avec la victoire du combat pour les droits civiques dans les démocraties. L’apartheid urbain, quant à lui, dépourvu de son caractère légalement imposé, se porte plutôt bien en tant que résultat de #processus_ségrégatifs à l’œuvre dans la plupart des aires métropolitaines de la planète, il est en revanche rarement promu en tant qu’idéal. En effet, les idéologies qui prônent le #communautarisme ou l’#enclosement à des fins sécuritaires ou au nom du libre choix public ne se projettent que rarement à l’échelle de l’ensemble des agglomérations pour justifier l’#ordre_ségrégatif qu’elles promeuvent. Il n’en est pas de même avec le « grand apartheid », celui des #homelands et de l’idéologie des #entités_politiques_homogènes d’un point de vue culturel et identitaire. Les approches communautaristes, identitaires et essentialistes de l’ordre politique et de la #nation sont légion. Non seulement elles constituent le fonds de commerce d’une #extrême-droite dite identitaire, qui depuis la décolonisation a souvent dépouillé son #discours_ethniciste d’un contenu explicitement #raciste au sens d’établissement clair d’une hiérarchie entre les groupes humains, mais prône, au nom du respect de la #différence et du déclin que constitueraient les formes de #métissage, le maintien d’une certaine #pureté_communautaire, ethnique et de civilisation. On est là dans l’affirmation d’une incommensurabilité et d’une hétérogénéité radicale entre les groupes humains, dans la croyance de différences quasi génétiques et donc essentielles.

      Le recours à la partition de l’espace sur base identitaire n’est cependant pas l’apanage de la seule extrême droite, c’est ce que nous appelons la #pensée_apartheid qui a les honneurs de certains travaux scientifiques censés venir à l’appui du #maintien_de_la_paix (#peace_keeping) et surtout de nombreuses prises de position d’experts influents en relations internationales et en géopolitique. La fin de la Guerre froide et les problèmes rencontrés par la communauté internationale pour tenter de ramener la #paix et construire des Etats démocratiques en #ex-Yougoslavie et au #Moyen-Orient ont permis à cette pensée de dominer les débats et de s’imposer parfois dans les tentatives de règlement des conflits. Ce fut le cas avec les #accords_de_Dayton et la partition interne à la #Bosnie-Herzégovine, c’est aussi cette pensée qui est à la base de nombreux plans de redécoupage et de partition au Moyen Orient. Or on sait que les règlements sur base de partition spatiale en entités supposées homogènes d’un point de vue ethnique ne font généralement que pérenniser un clivage sur la base d’un critère culturel dominant (religion, langue, activité, mode de vie…) au risque d’en faire un critère de concurrence nationaliste renforcée et alors que d’autres critères pourront être activés dans un autre contexte. On sait aussi que les espaces urbains, cosmopolites par essence, sont rétifs aux règlements de cette nature qui débouchent souvent sur des déplacements forcés de population et sur des villes amputées et rivales.

      Le combat de Mandela en Afrique du Sud va ainsi bien au-delà d’un combat pour les droits civiques, pour la dignité humaine et contre les hiérarchies raciales imposées en Afrique du Sud. C’est un combat contre toute forme d’imposition d’un #ordre_identitaire qui définirait l’affectation des individus dans l’espace et imposerait sa partition selon les origines des individus. Sa portée est immense dans un monde trop souvent prêt à tomber dans la facilité identitaire et territoriale.

      http://app.letemps.ch/Page/Uuid/a42e2db0-627b-11e3-85d1-4a1da01ad8ae/La_le%C3%A7on_ultime_de_Mandela

  • Dogmatique ? - Hélène Lipietz
    http://helene.lipietz.net/spip.php?article433#forum1580

    La position des écologistes que j’ai soutenue depuis un an quant à la réorganisation territoriale est la simplification du mille-feules organisationnel de la France, en supprimant les départements.

    Voici donc la réaction de mes collègues :

    « Or, les éléments recueillis par les membres de la mission d’information soulignent majoritairement le rôle indispensable du département en milieu rural, et démontrent que l’évidence de sa suppression découle d’une analyse dogmatique et infondée, reposant sur l’idée que cette structure serait périmée parce qu’ancienne. Tout au contraire, l’enracinement historique du département lui confère sa légitimité. « Il n’est pas utile de repenser aujourd’hui les départements, car les structures anciennes ont toujours une vraie pertinence », a précisé le démographe Hervé Le Bras, tandis que le directeur du quotidien « Le Bien public », Christophe Mahieu, constatait que « l’attachement au département reste une réalité profonde ».

    être ainsi traitée de dogmatique m’a fait tiquer... et j’ai demandé à mon théologien de fils d’étudier la question. Voici sa réponse

    #théologie #discours_politique

  • Il s’agit en particulier d’inciter les Etats à faire bon usage des 6 milliards d’euros qui doivent financer des aides aux jeunes chômeurs dans les pays les plus frappés, dont la France, la Grèce, l’Italie et l’Espagne. Seul problème : ces fonds ne sont pas disponibles, puisque les lignes budgétaires n’ont pas encore été adoptées. Elles devraient l’être rapidement, indique-t-on à l’Elysée. Par ailleurs, « l’état des lieux pays par pays est encore assez maigre », explique-t-on à Bruxelles. Une récente réunion, mi-octobre, des coordinateurs de ce programme dans chaque pays n’a pas permis de beaucoup progresser.

    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2013/11/12/mobilisation-des-dirigeants-europeens-contre-le-chomage-des-jeunes_3512039_1
    #chômage #jeunes #discours

  • Ensemble avec harmonie et solidarité
    http://vimeo.com/6434925#at=0

    http://intercession.over-blog.org/article-there-are-no-others-there-is-only-us-118074948.html

    Je voudrais revenir sur les vols d’#étourneaux. Vous avez tous observé cela, à la bonne saison, ces extraordinaires figures, balais, que forment les étourneaux. Ils forment des filets, des structures en filets, liquides, qui se déplacent, et qui sont des objets mathématiques absolument sublimes. On a toujours eu beaucoup de mal à comprendre comment ils faisaient : pour ne pas se quitter, s’éparpiller, et comment ils faisaient pour ne pas non plus s’agglutiner.
    Il est apparu, contrairement à ce que l’on pense, que cette structure n’est possible que s’il n’y a pas de #chef, s’il n’y a pas de #leader, d’une part. Et cette #structure n’est possible, aussi, que parce que les liaisons sont peu nombreuses, c’est-à-dire que chaque étourneau, donc chaque point du filet d’étourneaux, est lié à peu près à sept ou huit autres étourneaux, dans un lien qui est constamment modifiable – c’est-à-dire que ce n’est pas les sept ou huit même. C’est comme ça tout le temps, et c’est ce ‘‘comme ça tout le temps’’ qui structure la tenue du filet. Or, ce qui m’intéresse là-dedans comme image, c’est qu’on ne peut pas parler d’égalité des étourneaux entre eux, mais on peut parler d’une structure #politique, si l’on peut dire, en tous cas spatiale, qui les tient ensemble comme séparé.
    Cette #structure qui tient les #hommes #ensemble comme #séparé, c’est peut-être ce que vainement, depuis qu’il y a des hommes, nous cherchons. Il y aurait à creuser d’avantage du côté de voir comment l’#espacement n’est possible comme espacement, que parce qu’il espace des distincts, et non pas des #semblables. Dans le discours de l’#égalité, dans le #discours des semblables, dans le discours des #égaux, il y a la déposition d’une #pensée toujours séparatrice et toujours hiérarchique, ou du moins, d’une pensée qui n’est pas capable, qui n’a pas su séparer la séparation de la #hiérarchisation. Et c’est d’autant plus pénible et tracassant, que dès lors qu’il y a #représentation, au sens politique, il y a forcément quelque chose de cela de cette non #séparation entre la séparation et la #hiérarchisation qui se pointe et qui revient.

    Jean Christophe Bailly

    Par ailleurs le Même #Jean_Christophe_Bailly a publier un plaidoyer en faveur de la condition animale :
    http://www.nonfiction.fr/article-6579-mort_ou_vif.htm

    #Le_parti_pris_des_animaux a toujours pour fond, pour arrière-plan cette inquiétude sourde, cette #menace de #disparition prochaine des #animaux #sauvages, de tous les animaux sauvages. Mais, alors que le texte de 2007 développait une #esthétique de la #présence des animaux, fondée sur des images, le parti pris engage une réflexion sur le #langage, et l’écriture, sur la possibilité de faire place à ce sens en irruption (tel que Bailly veut en donner une idée en rapportant au début de son texte de 2007 l’expérience significative de la rencontre avec le chevreuil) dans la pensée("L’affect de la rencontre avec [les animaux] reste lié aux régimes de l’irruption, du suspens bref et de la fuite" ).
    L’idée forte du parti pris est que, si les animaux ne parlent pas, et si les faire parler relève de la fable (avec d’ailleurs la violence qu’il y a dans l’expression « faire parler »), ils ont néanmoins quelque chose à dire, et qu’écrire peut prendre pour dessein premier de faire une place à ce dire.
    Le livre de Bailly se situe donc aux confins du langage, est une sorte d’expérience avec le #langage. Jusqu’où est-il possible d’aller avec le langage et l’écriture ? Jusqu’où peut-on suivre les animaux, les « tracer », selon une image cynégétique que Bailly affectionne tout particulièrement, avec pour seul recours l’#écriture, qui dans sa linéarité, sa #visibilité semble, de prime abord, imperméable à l’accueil des animaux, qui cherchent la cache et l’invisible, qui sont tout de silence, qui sont rétifs à la #géométrisation de leurs mouvements ?
    Il faut se perdre dans ce #recueil, afin d’accéder à l’#expérience, qui n’est que dans la langue, des animaux, proposée par ce livre. Cependant, nous souhaiterions ici indiquer, en guise de critique (et ce au sens d’un développement de ce que nous avons pu discerner en lisant ce livre, sans que nous trouvions, par ailleurs, à redire), un fil de la pensée de Bailly, celui qui conduit à une épuration grammaticale qui doit donner à penser à tout #animaliste : il faut revenir aux verbes, à l’infinitif. L’idée – qui se décline dans tous les essais de ce recueil, même si elle est davantage développé pour lui-même dans « les animaux sont des maîtres silencieux » et « les animaux conjuguent les verbes en silence » , qui propose une réflexion à partir du célèbre Traité sur l’origine des langues (1772) de Herder –, est la suivante : si nous voulons faire place à ce sens irruptif qui marque la présence des animaux sauvages, alors il faut se laisser aller à la manière dont cette irruption, ces lignes de fuite, ces traces, font sens, ce qui, pour nous qui écrivons et parlons, veut dire, fait grammaire, dans des verbes, « des verbes qui traversent le monde et qui passent devant et derrière nous, nous entourant comme dans un filet qui serait le chuintement ou la bande-son du sensible, chaque animal y jouant sa partition dans l’enchevêtrement latent de tous les autres » .

    #Condition_Animale #Poésie #Musique #Marc_Silver #Ben_Frost #Musique #Vidéo #Livre

  • Tuer Le Mâle Par Le Mâle | discours anti-féministe, en kit, à démonter...
    http://mezamashidokei.tuxfamily.org/index.php?post/Tuer-Le-Mâle-Par-Le-Mâle

    Georgette, la militante communiste et leurs copines sont bêtes. Elles ne se battent pas pour changer les inégalités et les rapports sociaux, elles se vengent. Leur solution semble passer d’une domination masculine à une domination féminine. Le genre continuant à régir ce monde. Le seul pouvoir dont elles s’investissent est celui de la violence du clou enfoncé dans leur pied. Peut-être font-elles une confusion supplémentaire entre brutalité et radicalité.

    En attendant, force est de constater que leur cerveau est hermétique à la coopération entre les sexes. Pourtant elles-mêmes cibles constantes de la violence sur laquelle est bâti ce monde, elles ne savent répondre que de la même manière aux hommes qui souhaitent s’en démarquer. Envers eux comme d’ailleurs envers les femmes qui n’ont pas tout à fait le même angle de vue. Le souci est qu’elles confondent (encore !) l’attaque avec la défense.

    Œil pour œil.

    #féminisme #antiféminisme #discours

  • La figure de l’#étranger dans les #discours d’un #parti_politique suisse nationaliste : modes de #désignation, traits #stéréotypiques et #émotions visées

    Partant d’une définition #linguistique du #stéréotype et sur la base d’un corpus de textes politiques, cet article a pour but d’analyser les #modes_discursifs de construction de la figure de l’étranger propre aux discours de l’Union Démocratique du Centre (#UDC), parti suisse nationaliste.

    Dans un premier temps, nous nous attacherons aux modes de désignation des étrangers ainsi qu’aux traits stéréotypiques systématiquement invoqués pour les caractériser. Dans un second temps, nous nous intéresserons à la dimension argumentative de ces traits, et plus spécifiquement aux émotions qu’ils visent à produire.

    Notre conclusion sera l’occasion d’intégrer la problématique de la stéréotypification à celle de l’idéologie, ici l’idéologie nationaliste.

    http://revuesshs.u-bourgogne.fr/textes&contextes/document.php?id=1242

  • Dans la série Cinéastes de notre temps « Pasolini l’enragé » (1966)
    de Jean-André Fieschi

    http://www.youtube.com/watch?v=1ldHF9dBjsI

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pasolini_l'enragé

    Pasolini s’introduit en présentant le #cinéma sous deux aspects : #linguistique et #stylistique. Linguistique, car pour le #cinéaste, le cinéma est un #langage, un moyen d’exprimer sa #rage dans une autre langue que celle qui procède de sa nationalité. Le #discours déforme quand le cinéma est « la reproduction du langage naturel de la réalité ». À ce degré, l’expérience suffit. Pour le second aspect, stylistique, il s’agit de maîtriser la technique et la connaissance cinématographique. Un problème qu’il contournera pour son tout premier film, #Accatone, en simplifiant la narration (des gros plans, peu de #mouvements de #caméra, etc.).
    L’entretien permet au réalisateur qui a déjà réalisé huit #films d’appeler à lui ses #théories #cinématographiques. Ainsi, il ne nie pas son lien de parenté avec le néoréalisme italien mais s’en distingue dans le message et dans le style. Pasolini oriente ses films vers ce qu’il appelle le « #sous-prolétariat ». Cette #catégorie #sociale, selon lui, se différencie du #prolétariat #marxiste en ce qu’elle n’est accrochée à aucune #industrie. Cette #population végète dans la #misère en #banlieue de #villes sans moyens de #production. Il l’oppose à une petite #bourgeoisie, particulière à l’#Italie, dont il est issu et contre laquelle il se dresse. Quand le #néoréalisme contient dans une description furieuse de la réalité, un message d’espoir qui est celui d’une révolution culturelle en attente au sortir de la guerre, Pasolini, qui arrive vingt ans après, crie son désespoir et son amour pour le sous-prolétariat - qu’il sacralise dans la forme par des gros-plans.
    Le #documentaire dresse un portrait d’un #poète et #philosophe du #cinéma ; la sagacité du cinéaste ira même s’exercer à s’interroger sur le #portait qui est en train de se dessiner de lui. Il se conclut par un résumé de #Théorème, son prochain film alors en tournage.

    #Pier-Paolo_Pasolini #Critique #Théorie #Histoire #Politique #Religion #Vidéo

  • Les tableaux, voies de l’émotion et du plaisir...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009008143/les-tableaux-voies-de-l-emotion-et-du-plaisir?hash=994f46b4-453b-47e0-bd3e-d44

    Montrer, voir et comprendre la peinture revêt aujourd’hui un sens nouveau. Analyse des intentions, des méthodes et des enjeux de ceux qui conçoivent nos visites au musée.

    "Toute exposition possède son fil d’Ariane. Un point de vue, une référence ou un concept légitiment toujours le parcours qu’elle propose. Informatif, attractif, surprenant, parfois « ludique et interactif », il invite le visiteur à une déambulation libre et balisée.

    Les toiles d’Edward Hopper ont récemment décliné, au Grand Palais, à Paris, le temps silencieux et empli de doute d’une Amérique sans arrogance. L’exposition « De l’Allemagne » a exploré, au Louvre, les passions et les climats de la peinture germanique de 1800 à 1939, en oubliant toutefois le Bauhaus. Au Centre Pompidou, Dali s’est montré sous un jour nouveau, inégal et fragile, magistral et tourmenté. Ou encore cet été, « Le Grand Atelier du Midi » a réuni, en Provence, les maîtres de la modernité qui jadis s’y étaient aventurés.

    Comme sur une scène de théâtre, d’actes en séquences, l’argument mène le jeu. L’exposition divertit et instruit, éclaire et transmet, révèle et émerveille. Mais en accompagnant de près l’oeil du public, en le guidant dans sa découverte, lui indiquerait-elle aussi ce qu’il faut voir et comment il faut le voir ? La mission éducative propre à toute exposition contribuerait à influencer le regard, à former une opinion en cours, ou à relire l’histoire. (...)"

    #art #peinture #discours #idéologie #culture #langage #éducation #politique #société #pédagogie #propagande #influence #Artpol #vangauguin

  • Mugged by a Mug Shot Online
    http://www.nytimes.com/2013/10/06/business/mugged-by-a-mug-shot-online.html?pagewanted=print

    L’ignoble #racket de sites internet contre des accusés, facilité par Google, PayPal et MasterCard (jusqu’à ce qu’il soit dénoncé par le New York Times.)

    AS painful as they are for arrestees, mug shots seem to attract big online crowds. Google’s results are supposed to reflect both relevance and popularity, and mug-shot sites appear to rank exceptionally well without resorting to trickery, according to Doug Pierce, founder of Cogney, a search engine optimization company based in Hong Kong. At the request of The New York Times, Mr. Pierce studied a number of the largest mug-shot sites and found that they were beloved by Google’s algorithm in part because viewers who open them tend to stick around.

    “When others search your name, that link to Mugshots.com is way more attention-grabbing than your LinkedIn profile,” Mr. Pierce said. “Once they click, they stare in disbelief, and look around a bit, which means they stay on the page, rather than returning immediately to the search results. Google takes that as a sign that the site is relevant, and that boosts it even more.”

    What’s curious is that Google doesn’t penalize these sites for obtaining their images and text from other places, a sin in the company’s guidelines. The idea is that Web sites should be rewarded for coming up with original material and receive demerits for copying.

    If it acted, Google could do what no legislator could — demote mug-shot sites and thus reduce, if not eliminate, their power to stigmatize.

    Initially, a #Google spokesman named Jason Freidenfelds fielded questions on this topic with a statement that amounted to an empathetic shrug. He wrote that the company felt for those affected by mug-shot sites but added that “with very narrow exceptions, we take down as little as possible from search.”

    Two days later, he wrote with an update: “Our team has been working for the past few months on an improvement to our algorithms to address this overall issue in a consistent way. We hope to have it out in the coming weeks.”

    Mr. Freidenfelds said that when he sent the first statement, he was unaware of this effort. He added that the sites do, in fact, run afoul of a Google guideline, though he declined to say which one. Nor would he detail the algorithmic changes the company was considering — because doing so, he explained, could spur mug-shot sites to start devising countermeasures.

    As it happens, Google’s team worked faster than Mr. Freidenfelds expected, introducing that algorithm change sometime on Thursday. The effects were immediate: on Friday, two mug shots of Janese Trimaldi, which had appeared prominently in an image search, were no longer on the first page. For owners of these sites, this is very bad news.

    And, it turns out, these owners face another looming problem: getting paid.

    Asked two weeks ago about its policies on mug-shot sites, officials at #MasterCard spent a few days examining the issue, and came back with an answer.

    “We looked at the activity and found it repugnant,” said Noah Hanft, general counsel with the company. MasterCard executives contacted the merchant bank that handles all of its largest mug-shot site accounts and urged it to drop them as customers. “They are in the process of terminating them,” Mr. Hanft said.

    #PayPal came back with a similar response after being contacted for this article.

    “When mug-shot removal services were brought to our attention and we made a careful review,” said John Pluhowski, a spokesman for PayPal, “we decided to discontinue support for mug-shot removal payments.”

    #American_Express and #Discover were contacted on Monday and, two days later, both companies said they were severing relationships with mug-shot sites. A representative of #Visa wrote to say it was asking merchant banks to investigate business practices of the sites “to ensure they are both legal and in compliance with Visa operating regulations.”

  • Lorsque la fête est finie, les boîtes de nuit révèlent leur visage solitaire | Daily Geek Show
    http://dailygeekshow.com/2013/09/23/lorsque-la-fete-est-finie-les-boites-de-nuit-revelent-leur-visage-sol

    Vom bleiben de André-Alexander Giesemann
    (http://andregiesemann.com/works.html) et Daniel Schulz.

    A quoi peuvent bien ressembler les boites de nuit une fois que la fête est terminée ? Deux photographes ont écumé pour vous les plus grands clubs allemands afin de vous montrer l’incroyable envers du décor. Une visite pour le moins inhabituelle dans le monde mystérieux de la vie nocturne.

    #nightclub #ghost_places #Allemagne #discothèque #boite_de_nuit #Vom_bleiben

  • Le roi des #pays-bas fait l’éloge funèbre de l’Etat providence
    http://fr.myeurop.info/2013/09/18/le-roi-des-pays-bas-fait-l-loge-fun-bre-de-l-etat-providence-12249

    http://cdn1.myeurop.info/sites/default/files/imagecache/third_thumbnail/media/images/Prinsjedag+3.jpeg

    Marco Bertolini

    Le nouveau roi des Pays-Bas, Willem Alexander, a enterré l’Etat providence néerlandais au profit d’un hypothétique « Etat participatif ». Un programme ultra-libéral qui déchaîne la colère de l’opposition, de l’armée, des syndicats mais aussi des citoyens. Réactions, après ce virage radical. (...)

    #Politique #Économie #discours #État_providence #geert_wilders #modèle_économique #Roi_Willem-Alexander_des_Pays-Bas

  • Quelques astuces pour surfer sans être tracé sur la toile
    http://neosting.net/aide-tutoriel/astuces-surf-sans-tracage-privoxy-disconnect-noscript.html

    Après quelques mésaventures, probablement temporaires, avec Ghostery, qui pompe énormément de CPU et de mémoire sous Firefox 23, je me suis dit que c’était le moment d’aller de nouveau faire un tour du côté des alternatives à Adblock Plus ou Adblock Edge, et à Ghostery, qui sont très certaineemnt les deux extensions les plus utilisées […] #cookies #crontab #disconnect #privoxy #vie-privee

  • #Revue en ligne « (Re)penser l’exil » :

    Dans le cadre du programme 2010-2016 – #Exil, Création Philosophique et Politique, Repenser l’Exil dans la #Citoyenneté Contemporaine – la revue en ligne (Re)Penser l’Exil se propose de présenter le travail de réflexion critique des participant.e.s sur les #représentations, les #mots, les #discours sur l’exil, en vue de mettre en lien l’exil, la création philosophique et politique et la citoyenneté contemporaine. Le Programme vise à faire un travail critique sur les modes de (dés)subjectivation, la fragmentation du #mouvement_social et le poids du déterminisme sur la pensée philosophique actuelle.

    Elle est un moyen de collectiviser les réflexions en cours, en vue d’une synthèse à la fin du programme (2016).

    Elle présente :

    Des textes produits à chaque étape du programme 2010-2016 et des textes en travail en vue de publications qui se préparent par ailleurs (livres notamment)
    Des matériaux, des documents, des faits divers, des contributions artistiques, poèmes, des textes de création théâtrale, etc..

    (RE)PENSER L’EXIL

    L’exil évoque à la fois les racines (Simone Weil) et la mer (Victor Hugo), la maison (Pinar Selek), le pain amer (François Rigaux). Les métaphores sont nombreuses. C’est un phénomène universel qui traverse l’histoire humaine et tous les continents. C’est une des facettes du diamant de l’expérience humaine (exil intérieur, #banissement, #expulsion_sociale, politique).
    L’exil est une notion riche, vaste, multiforme qui offre un espace d’hospitalité à une #réflexion_philosophique transversale visant à défragmenter des #expériences_humaines, politiques pour permettre un partage de la réflexion.
    Nous nous proposons de (re)penser l’exil dans ce qu’il contient d’épaisseur de #vie, de #souffrance, de #joie, d’#injustice, de #violence et aussi de souffle, de #puissance, d’#opportunité d’invention de la #liberté et de la #solidarité, de la citoyenneté.
    Le fil rouge est une question qui nous accompagnera durant toute la durée du programme (2010-2016) : serions-nous toutes, tous des exilé.e.s ? L’exil une fatalité du destin, une liberté en tension. Exil-des-exil, comment vivons-nous, pensons-nous cela ?

    LE TRAVAIL PHILOSOPHIQUE

    Le travail d’innovation philosophique dont a parlé Jacques Derrida au moment où il a fondé le Collège International de Philosophie à Paris, appartient à tout le monde. En partant de l’exil, nous voulons inventer et mettre en œuvre un travail à la fois modeste et ambitieux qui croise des expériences, des lieux, des pays, des continents, des temporalités, des générations, des sexes, des domaines de savoirs, des générations, des artistes, etc.. en partageant une réflexion critique.
    Il vise à favoriser le travail sur l’autonomie, la subjectivation individuelle et collective et la création philosophique.
    Il participe au débat critique et créatif sur l’exil et le des-exil dans le monde contemporain.

    http://revue-exil.com

  • Entretien avec le philosophe Alain Brossat sur la question de la figure de l’étranger en France et le discours politique qui l’accompagne.
    http://www.lesinrocks.com/2013/07/17/actualite/la-france-a-peur-11409641

    Pourquoi la question de « l’étranger parmi nous » obsède-t-elle aujourd’hui, de manière démesurée, le discours politique ?

    #Alain_Brossat - Le geste philosophique dont je me sens proche s’attache davantage au « comment » qu’au « pourquoi », je veux dire aux causes ultimes ou à l’origine première des #objets ou #phénomènes sur lesquels nous travaillons. Dans ce #travail, je pars de ce #constat : d’une part, la question de l’#étranger, telle qu’elle est non seulement mise en #discours mais aussi mise en pratique par nos #gouvernants, est le domaine par excellence où les éléments de rationalité, les #stratégies, l’art de #gouverner, etc., sont constamment envahis et contaminés par les #fantasmagories. C’est, par opposition à « l’imagination au #pouvoir », le basculement et la fuite perpétuels dans l’#imaginaire, un imaginaire #réactif peuplé d’une multitude de #menaces disparates et de projections fantastiques sur les parois de la caverne du présent – le spectre du terrorisme islamique, l’insoutenable envahissement de nos cités par les #Roms, insupportables #parasites, etc.

    Un indice très sûr de cette dérive de la #politique de l’étranger de nos gouvernants dans les eaux de l’imaginaire #sécuritaire est son écart croissant avec les analyses produites par les corps de spécialistes disposant d’une expertise sur ces questions et incarnant, disons, un certain #principe de #réalité#démographes, #sociologues, #historiens, etc. Ce n’est pas par hasard que ceux qui inspirent les ministres de l’Intérieur en la matière (ceux-là mêmes qui donnent le la de la #politique de l’étranger réduite, symptomatiquement, aux conditions d’une politique de l’#immigration) sont des exaltés de la #défense #sociale repeints aux couleurs de la #criminologie comme Alain Bauer plutôt que des historiens ou des démographes respectés comme #Gérard_Noiriel ou #Hervé_Le_Bras… Ce que vous appelez la démesure en rapport avec cette question, c’est tout simplement pour moi le fait que le discours et les pratiques des gouvernants soient, en la matière, émancipés de toute prise en compte des éléments majeurs constitutifs du réel – voir la façon dont cette politique met en avant une supposée lutte contre l’ »immigration clandestine » et le « travail au noir » dont les promoteurs ne peuvent ignorer qu’ils constituent des éléments structurels dans des secteurs d’activité économique aussi importants que le #bâtiment, la #restauration, la #confection, etc.

    En quoi le sort réservé à l’étranger s’inscrit selon vous dans la longue histoire des persécutions liées au déploiement de l’Etat moderne ?

    Question essentielle à tous égards. Dans son cours au Collège de France intitulé « Il faut défendre la société », #Michel_Foucault énonce une thèse forte : le racisme, dit-il en substance, ce n’est pas en premier lieu une question d’#idéologie dévoyée, de mauvais héritage, de relations entre communautés virant à l’aigre, c’est une #technologie de pouvoir. Pour lui, le racisme devient le problème perpétuel de la politique moderne et une arme de destruction massive dès lors qu’il entre en composition dans les mécanismes de l’#Etat ; c’est qu’il est l’un des gestes décisifs par lesquels s’affirme la capacité de gouverner une #population, le geste consistant à fragmenter cette population, à produire et reconduire la coupure entre cette part des gouvernés qui a vocation à être placée sous le signe de la prise en charge de la vie et une autre, placée sous un signe de mort. Pour Foucault, ce partage (au sens de séparation) est un élément fondateur de l’exercice du pouvoir dans nos #sociétés ; il est très visible dans un temps où les massacres et le #travail #forcé accompagnent la #colonisation tandis qu’en métropole on installe le tout-à-l’égout dans les villes et on met en place la médecine sociale. Il est moins exposé aujourd’hui mais n’en demeure pas moins opérant en tant que matrice, opérateur fondamental du #biopouvoir. Comme l’a montré #Didier_Fassin dans un récent ouvrage, La Force de l’ordre, les #habitants des #quartiers #défavorisés sont soumis à un régime de police (celui qu’imposent les brigades anticriminalité) totalement différent de celui qui prévaut dans les #centres-villes ; la bavure policière, comme action homicide sans crime, telle qu’en font les frais en règle générale des sujets #postcoloniaux, est un autre exemple probant de la perpétuation de ce partage implacable entre cette part de la population (que j’appelle « l’#autochtone_imaginaire ») et cette autre qui se trouve exposée à cette violence du pouvoir dont l’abandon constitue la ligne d’horizon.

  • #Berlin, ville de la « domestication » et de la « normalisation » de la « société » par la « culture » selon le philosophe #Francesco_Masci dans son essai "L’ordre règne à Berlin" (titre emprunté à un article de #Rosa_Luxemburg) paru aux éditions Allia

    Extrait de Berlin Babylon de Hubertus Siegert
    http://www.youtube.com/watch?v=opA73140gA4


    http://www.lerideau.fr/francesco-masci/6983
    Francesco, quel est le point de départ de ce livre ? Pourquoi la ville de Berlin ?

    Parce que la nouvelle théorie de la #modernité que j’ai essayé de construire dans mes livres précédents était très bien illustrée par cette #ville. L’Ordre règne à Berlin est différent de mes autres livres, surtout le premier (Superstitions, NDLR), dans lequel il y a encore des échos un peu littéraires presque #postromantiques, surtout dans sa composition par fragments. Mais il n’y a aucune rupture théorique. Depuis mon premier livre je travaille à construire une nouvelle lecture de la #modernité et de son évolution avec comme point de départ l’idée que la culture n’est pas une victime désignée d’une quelque force néfaste et obscurantiste, mais qu’elle participe à la « mise en #ordre » du #monde, qu’elle est une force de conservation plus qu’une force #révolutionnaire.

    C’est un #discours qui n’est pas facile à saisir, parce que les gens ont un automatisme : on pense culture, donc on pense forcément à quelque chose de séparé de la #société et meilleur que celle-ci. Il est difficile de comprendre que l’on puisse avoir un regard neutre sur la culture moderne et son histoire qui en arriverait à la conclusion d’une participation active de la « #machine_culture » à l’#organisation sociale. Je voulais rompre avec l’illusion bicentenaire d’abord romantique, puis #avant-gardiste et enfin #adornienne et aussi #debordienne, d’un #pouvoir exorbitant d’ordre presque #religieux attribué aux #images et aux #événements, le pouvoir de sauver un monde a priori jugé mauvais.

    Ce que j’ai essayé de démontrer de manière théorique dans mes autres livres, c’est l’emprise de ce que j’appelle la culture absolue sur le réel. J’appelle « #culture_absolue » la machine de #reproduction d’événements ou d’images #autoréférentielles, qui forment l’unique milieu où les individus sont capables de se connaître et de se reconnaitre. Ce #processus de #substitution d’un monde constitué d’#images et d’événements à une #réalité potentiellement #conflictuelle est au centre même de notre modernité, une modernité qui est essentiellement culturelle, c’est-à-dire qui est en train de réaliser les promesses de ses origines grâce à la culture, d’une manière « imaginaire ». La modernité est en train de réaliser ses promesses originaires, l’#émancipation de l’individu vis-à-vis d’une société totale, la promesse aussi d’un sujet entier ayant une maîtrise totale sur le monde, mais elle les réalise dans un espace #aseptisé et séparé de celui de la contrainte #factuelle, du monde de la #technique qui continue pourtant bel et bien à exister.

    Ces promesses n’ont pas réalisé par le #politique. Le politique, entendu comme le principe conflictuel de l’#opposition ami/ennemi, à ne pas confondre avec une technique d’organisation que j’appelle la politique. Toute la complexité d’une conflictualité permanente (on peut rappeler par exemple les tumultes des factions des villes de la #Renaissance italienne chéries par #Machiavel), cette conflictualité a été, au cours de la modernité, progressivement écartée, évacuée (sauf dans les moments où elle réapparait dans l’histoire comme hyperviolence). Elle a été remplacée par des conflits imaginaires moralement polarisés qui ne franchissent jamais l’au-delà de cet horizon de la culture absolue dedans lequel ils sont renfermés.

    Berlin, qui gardait des restes de cette #division éminemment politique, division inscrite dans la chair même de la ville (le #Mur, mais pas seulement), résume parfaitement l’histoire de ce passage à la culture absolue comme mode de #gestion d’une #société. En vingt ans, depuis la chute du Mur, toute l’histoire et la réalité de la ville a été non seulement effacée, mais transformée dans son essence même, avec une prise de #contrôle absolue de son #territoire, comme nulle part ailleurs en #Occident, par un #imaginaire #abstrait et #allogène.

    Quand je parle d’une #réorganisation du territoire même de la ville par la culture, je ne parle pas de la #production d’événements culturels. Bien sûr, il y a des nombreuses #institutions culturelles à Berlin, les #galeries, les #musées, les #fondations, mais ce ne sont pas elles qui font de Berlin la ville où la culture absolue s’est chargée de l’organisation sociale. C’est plutôt une prise de pouvoir d’ordre ontologique

    #Culture #Philosophie #Pensée_critique #Esthétique #Technique #Histoire #Urbanisme #Relégation #Allemagne #Einstürzende_Neubauten #Musique #Film #Berlin_Babylon #Hubertus_Siegert #Vidéo #Allia #livre

  • White student union
    http://www.vice.com/fr/vice-news/white-student-union

    Matthew Heimbach tient à préciser qu’il n’est pas raciste. Ce qui surprend beaucoup d’étudiants de Towson, l’université où il a fondé le syndicat des étudiants blancs, un groupe qui défend les droits des « personnes issues d’ancêtres européens » - ce qu’on appelle communément « les Blancs ». C’est aussi une surprise pour les étudiants afro-américains qui se sentent particulièrement visés par les patrouilles nocturnes de ce collectif qui traque les « prédateurs noirs » depuis le mois de mars 2013. On est allés à Towson pour rencontrer Matthew, ses alliés et tous les étudiants qui aimeraient le voir expulsé du campus, ou au moins réduit au silence.


    « You’re repackaging an old deal ». Oh yeah.

    #droite #extreme_droite #reorganisation #discours #communication #politique

  • Jacques Lacan, donna une conférence à l’université catholique de Louvain, le 13 octobre 1973. Il va s’ensuivre un événement politique, comme seul l’époque en connaissait. Un jeune étudiant va intervenir pour interrompre la conférence pour se substituer, au discours de Lacan et le retourner contre son propre langage en lui démontrant qu’il incarne et représente, le symbole d’une société bourgeoise, qui finalement ne s’intéresse qu’à une chose : établir l’ordre du discours qui maintient « les pères au pouvoir » ce à quoi répond Lacan : « c’est l’amour qui vous prêche ! » La messe est dite.

    https://www.youtube.com/watch?v=GTT8rpS8jhM

    Retranscription complète de l’échange entre le « non-dupe-ére » et le « maître »
    http://www.valas.fr/Jacques-Lacan-Conference-a-Louvain-le-13-octobre-1972,013

    X – Vous allez me brutaliser, mais je m’exprime à ma façon comme ce monsieur. Est-ce que vous me comprenez ?

    LACAN – Oui, je vous comprends.

    X – Voulez-vous jouer avec moi ?

    LACAN – Oui, tout à l’heure, vous voulez ?

    X – Mais n’avez-vous pas encore assez de ce monologue, non ?

    LACAN – Oui, ça c’est vrai !

    X – Est-ce que vous ne vous rendez pas compte que le public auquel vous vous adressez est par définition même le plus médiocre et le plus méprisable auquel on peut s’adresser, le public étudiant ?

    LACAN – Vous croyez ?

    X – Oui. Vous n’avez pas encore compris que historiquement il est temps maintenant de se rassembler pour autre chose que pour écouter quelqu’un qui parle de quelque chose qui l’intéresse. Au fond, moi, je viens parler maintenant de quelque chose qui m’intéresse, c’est-à-dire les gâteaux.

    PUBLIC – Laissez-le parler.

    X – Pardon. Qui m’invite ? Je m’invite au fond. La petite lubie de ce monsieur est de s’interroger sur le langage, et la mienne est de construire des petits châteaux avec de la pâtisserie (rires). Alors je voudrais encore ajouter que j’interviens au moment où j’ai envie d’intervenir, et que, disons que l’ensemble, ce qui jusqu’il y a environ 50 ans pouvait être appelé culture, c’est-à-dire, expression de gens qui dans un canal parcellaire, exprimaient ce qu’ils pouvaient ressentir, ne peut plus et est maintenant un mensonge, et ne peut plus être appelé que spectacle, et est au fond la toile de fond qui relie au fond, et qui sert de liaison entre toutes les activités personnelles aliénées. Au fond, si maintenant les gens qui sont (17a)ici se rassemblent à partir d’eux-mêmes, et authentiquement veulent communiquer, ce sera une toute autre base et avec une toute autre perspective ; il est évident que ce n’est pas une chose qu’il faut attendre des étudiants qui sont par définition, ceux qui d’un côté s’apprêtent à devenir le cadre du système avec toutes leurs justifications, et qui sont précisément le public qui, avec sa mauvaise conscience, va se repaître précisément des résidus des avant-gardes et du spectacle en décomposition. C’est pour ça que je choisis précisément ce moment pour m’amuser, quoi, parce que si je vois par exemple, des types qui s’expriment authentiquement quelque part, je vais précisément venir les ennuyer, mais j’ai choisi précisément ce moment-ci quoi !

    LACAN – Oui, vous ne voulez pas que j’essaye d’expliquer la suite ?

    X – Quelle suite ? Par rapport à ce que je viens de dire ? J’aimerais bien que vous me répondiez.

    LACAN – Mais oui, bien cher, mais je vais vous répondre. Mettez-vous là, je m’en vais vous répondre. Restez tranquille là où vous étiez. Peut-être que j’ai quelque chose à vous raconter pourquoi pas ?

    X – Vous voulez que je m’assieds ?

    LACAN – Oui c’est ça c’est une très bonne idée… Bon alors, nous en étions arrivés au langage, si vous vous êtes là comme ça exprimé devant ce public, qui en effet est tout prêt à entendre des déclarations insurrectionnelles, mais qu’est-ce que vous voulez faire ?

    X – Où je veux en venir ?

    LACAN – Oui voilà.

    X – C’est la question au fond que les parents, les curés, les idéologues, les bureaucrates et les flics, posent généralement aux gens comme moi, qui se multiplient quoi !, je peux vous répondre, je peux faire une chose, c’est la révolution.

    LACAN – Oui.

    X – Vous voyez et, bon il est clair, au moment où nous en sommes pour le moment, une de nos cibles préférées, ce sont ces moments précis où des gens comme vous, qui sont en train de venir, au fond, apporter à tous ces gens qui sont là, la justification de la misère quotidienne, au fond, c’est ça que vous faites vous !

    LACAN – Oh pas du tout ! (rires).

    X – Oui.

    LACAN – Il faut d’abord la leur montrer, leur misère quotidienne.

    X – Mais c’est justement ce que je voudrais ajouter, c’est qu’on est justement au moment où on n’a plus besoin de spécialistes qui doivent le montrer. Il est clair, que suffisamment de gens, et ça se manifeste pour le moment, la décomposition se manifeste à l’échelle planétaire avec suffisamment de force, pour qu’on voie qu’il règne pour le moment, un malaise, je veux bien concéder cette parenthèse…

    LACAN – Un malaise…

    X – Le public estudiantin est probablement à l’arrière-garde, bien que ce soit probablement de ce côté-là qu’il y ait le plus de troubles spectaculaires et superficiels. Bon, mais il est clair que le malaise et la conscience de son aliénation et de son refus, la familiarité de son aliénation grandit de plus en plus. Il reste maintenant à faire le pas décisif, de voir l’alternative possible. Vous n’êtes certainement pas là pour ça, quoique je ne méprise absolument pas ce que vous venez de faire mais euh… (rires applaudissements). Bon mais maintenant, au fond, je n’ai pas grand-chose à dire ; si tous ces gens ici, se rendent compte qu’au fond, la vie que nous sommes en train de mener en général, doit être changée, au fond, si ces gens là s’organisent entre eux, je voudrais dire encore quelque chose, parce que après, je m’en vais très vite, parce que…

    (17b)LACAN – Non non, pas du tout, il faut rester.

    X – Mais si ces gens-là s’organisent, parce qu’au fond, la seule chose qui est à l’heure actuelle nécessaire, c’est qu’il y ait une organisation, il feront autre chose que de venir écouter quelqu’un qui parle, et même qui puisse parler de politique, ou de n’importe quoi, et euh…

    LACAN – Et vous voyez, vous voilà dans l’organisation !

    X – Oui, oui.

    LACAN – Parce que le propre d’une organisation, c’est d’avoir des membres, et les membres, pour qu’ils tiennent ensemble, qu’est-ce qu’il faut ?

    X – de la cohésion.

    LACAN – Je ne vous le fais pas dire ! (rires). C’est là que j’en étais, parce que, figurez-vous que ce que vous êtes en train de raconter là, ça a comme ça un petit air de logique. Vous êtes un logicien.

    X – Vous faites là un grave saut, enfin, parce que ce n’est pas parce qu’on a de la logique, qu’on en fait, c’est un discours de spécialiste.

    LACAN – Pas du tout, votre organisation, qu’est-ce que c’est ? Vous venez de le dire, c’est de la cohésion, c’est de la logique.

    X – Non, ce n’est pas de la cohésion, ce n’est pas de la logique, je m’en fous de ce niveau-là. En partie de la volonté subjective de chacun, de moi, comme d’autres, et comme j’en suis sûr, tout plein dans cette salle probablement, malgré qu’ils soient ici, et qu’ils soient venus euh, vous écouter, mais j’en suis sûr que c’est de la volonté subjective de chacun qui a envie.

    LACAN – Pourquoi parlez-vous de subjective ?

    X – De subjective, c’est au fond, une chose que tout le monde comprend.

    LACAN – Ah, je ne vous le fais pas dire, tout le monde comprend ! (rires).

    X – Bon mais attendez, cette subjective qui, c’est ça le sens, au fond, de l’histoire maintenant, qui veut se lier avec les autres, pour euh…, ce n’est que là que l’alternative sociale, au fond, dans l’intersubjectivité, et c’est là au fond, la cohésion de, ce n’est même pas besoin d’être un logicien, comme vous dites.

    LACAN – Vous n’avez pas remarqué que les révolutions ont pour principe, comme le nom l’indique, de revenir au point de départ, c’est-à-dire de restaurer ce qui justement clochait.

    X – Oui, mais ça c’est un mythe journalistico-sociologique (rires), qu’au fond, il ne faut pas venir spécialement après les heures de cours, pour venir l’entendre dire, mais je suis sûr que tous les professeurs doivent le dire, et au fond, tous les journaux… Je vous dis que c’est une erreur, et que probablement que dans les années à venir, vous verrez l’erreur à vos dépens, probablement, comme aux dépens de tous les spécialistes, qui sont pour le moment comme vous, ici, en train de lécher les dernières miettes du spectacle et je vous en prie, profitez-en ! (rires).

    LACAN – Ça m’étonnerait, ça m’étonnerait que ça soit comme vous dites, la fin du spectacle.

    X – Mais écoutez, sur ce plan là je ne discute pas avec vous, on verra hein ! vous verrez !

    LACAN – Oui on verra, mais c’est pas couru, vous savez !

    X – Enfin oui, à la base, c’est une sale discussion parce que à la base, vous n’avez pas les mêmes intérêts que moi.

    LACAN – Vous ne savez pas. Vous avoueriez vos véritables intérêts ?

    X – Pardon ?

    LACAN – Quels sont vos véritables intérêts ?

    X – Non mais ça au fond, j’ai dit ce que j’avais à dire, je l’ai d’ailleurs dit…

    LACAN – Vous voyez comme vous aimez dire quelque chose !

    X – C’est la première chose que j’ai dite au fond.

    (18a)LACAN – Oui c’est aussi la dernière, parce que vous ne pouvez pas aller plus loin, vous ne pouvez pas aller plus loin que cette idée de volonté subjective, qui est une idée justement, qu’on trouvait, je viens de faire remarquer justement que le sujet n’est jamais pleinement d’accord avec lui-même, même vous qui… la preuve c’est que vous avez tout de suite commencé à parler d’organisation, au moment où…

    X – Là je peux dire quelque chose, peut-être que vous ne voyez pas très clair ?

    LACAN – Juste après le moment où vous avez fait la pagaille, vous voulez l’organisation ; avouez que quand même !

    X – Bon mais monsieur, est-ce que je pourrais vous répondre quelque chose ?

    LACAN – Je n’attends que ça !

    X – Il est aisé de voir que dans une certaine situation donnée, il faut à un moment donné, disons, capter ou plutôt casser ce qui est existant pour qu’à un moment donné, c’est au fond ça la dialectique, au fond.

    LACAN – Car vous en êtes encore là, vous en êtes encore à la dialectique ?

    X – Mais quand vous parliez de, quand vous parliez d’un semblant de contradictions entre la volonté subjective et l’organisation, ce n’est pas une contradiction ; l’organisation à un moment donné est une concession subjective à l’histoire.

    LACAN – Vous voyez que vous en êtes déjà aux concessions, mon Dieu.

    X – Il s’agit, monsieur, la survie dans laquelle nous vivons pour le moment, n’a fait que vivre sur les concessions infligées aux individus. Il s’agit pour le moment de trouver une organisation sociale qui dépasse le point où on en est pour le moment, et qui satisfasse au fond, satisfasse le mieux…

    LACAN – Vous voyez, maintenant, vous en êtes au mieux, qu’est-ce que c’est ce mieux, un superlatif ou un comparatif ?

    X – C’est un dépassement vous comprenez ? Il ne s’agit pas de Jésus ou Dieu ou bien d’une situation, il ne s’agit pas d’absolu ou de, non c’est un dépassement, c’est ça l’histoire.

    LACAN – Qu’est-ce qu’il vous faut quand vous veniez de dire le mieux, il semble bien que c’est un superlatif.

    X – Le plus mieux, enfin. (rires).

    LACAN – Ah voilà, écoutez, vous êtes exactement mon vieux, vous êtes un appui précieux à mon discours, c’est justement là que je voulais en venir, c’est au plus mieux.

    X – Mais je vous écoutais déjà depuis cinq minutes, mais il ne me semblait pas que c’est de ça que vous causiez.

    LACAN – Mais si, je parle de ça, c’est du plus mieux qu’il s’agit.

    X – Il y a ici 300 personnes, vous êtes au départ d’accord avec moi, vous êtes d’accord que au fond, l’université en soi n’est pas là, comme tout le reste d’ailleurs, comme la cigarette gauloise, comme le pain de campagne ou comme vous-même, en tant qu’objet hein (rires) ; vous n’êtes là au fond vous ne pouvez vous justifier que par le fait même que vous êtes là ; il n’y a plus au fond, on n’en peut plus à un moment donné trouver de justification, par exemple à l’université ? Est-ce que quand vous êtes venu causer ici, vous avez dit que l’université est à détruire, à supprimer de fond en comble ?

    LACAN – Je n’ai pas dit ça.

    X – Nous sommes ici 500 personnes qui chacune, du fait qu’on est dans des situations précises, qui a chacune des talents divers, des situations privilégiées, il serait possible, étant donné que l’on partirait du postulat que l’on aurait envie de changer quelque chose, il serait possible de trouver ensemble une forme d’organisation qui puisse être une forme efficace. Est-ce que quand vous venez causer vous parlez de ça, ou bien est-ce que vous parlez d’autre chose, qui à ce moment-là ne fait que… vous parlez 3 heures, puis après on rentre, puis après bon, hein…

    PUBLIC – Tais-toi maintenant.

    LACAN – Bon, alors on continue quand même !

    PUBLIC – Oui.

    #Lacan #Psychanalyse #Langage #Happening #Culture #Spectacle #Société #domination #Politique #Ordre_des_choses #Discours #Maîtres #Organisation #Héritiers #Jeunesse #Aspiration #Aliénation #Vidéo

  • Now online: the historic Chomsky (EN) - Foucault (FR) debate (& EN subtitles) | ROAR Magazine
    http://roarmag.org/2013/05/chomsky-foucault-debate-full-video-subtitles

    https://www.youtube.com/watch?v=R_sCRdF2tVI

    (With full transcript of the debate)

    In 1971, with the Vietnam war in full swing and radical social movements destabilizing the social, political and cultural order throughout the Western world, Dutch philosopher Fons Elders invited two of the world’s leading thinkers — the American linguist and activist Noam Chomsky and the French social theorist Michel Foucault — to debate a thorny and perennial question: is there such a thing as an “innate” human nature, and if so, what are its implications for our ideas about power, justice, revolution, and the shape of the ideal human society?

    #philosophie #philosophy #debate #Gespräch #discours

  • Le président français, l’âme africaine et le continent immobile - Mouvements

    http://www.mouvements.info/Le-president-francais-l-ame.html

    Le président français, l’âme africaine et le continent immobile

    Par Achille Mbembe

    FABRIQUE DES IDEES—Le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar révèle au ce qui jusqu’à présent relevait du non dit : l’armature intellectuelle de la politique africaine de la France date de la fin du XIXe siècle. 8 août 2007.

    En auraient-ils eu l’opportunité, la majorité des Africains francophones aurait sans doute voté contre Nicolas Sarkozy lors des dernières élections présidentielles françaises.

    Ce n’est pas que son concurrent d’alors, et encore moins le parti socialiste, aient quoi que ce soit de convaincant à dire au sujet de l’Afrique, ou que leurs pratiques passées témoignent de quelque volonté que ce soit de refonte radicale des relations entre la France et ses ex-colonies. Le nouveau président français aurait tout simplement payé cher son traitement de l’immigration lorsqu’il était le ministre de l’intérieur de Jacques Chirac, sa collusion supposée avec l’extrême droite raciste et son rôle dans le déclenchement des émeutes de 2005 dans les banlieues de France.

    #france #politique #discours-de-dakar #sarkozy

  • #FN et discours social : de l’#ultralibéralisme des années 1980 au #populisme social d’aujourd’hui - La Horde
    http://lahorde.samizdat.net/?p=1885

    Après avoir incarné la mue plastique du Front national (qui serait, grâce à la blondeur et au charisme de sa nouvelle présidente, désormais « dédiabolisé » comme on dit dans les journaux), Marine Le Pen s’attaque à cette vieille lune du FN qui consiste à faire croire à son électorat populaire qu’il défend ses intérêts. Ainsi, la fille Le Pen promet une fois de plus de faire bouger les lignes à l’intérieur du parti de papa, alors que le FN, depuis sa création, se pose objectivement, en particulier lors des conflits sociaux, comme le plus farouche défenseur des intérêts capitalistes. Revoilà donc le « nouveau » virage social du parti nationaliste, qui serait le gage de son aptitude à répondre aux angoisses socio-économiques dont il se nourrit depuis sa création. Cette situation n’est en effet pas sans rappeler celle des années 1990, « l’âge d’or » du FN en terme d’organisation militante et de résultats électoraux, période durant laquelle le FN s’était essayé à apparaître (déjà !) comme « le parti des travailleurs »…

    Quand l’extrême droite tient un discours social, c’est forcément débarrassé de la notion de lutte des classes, et son projet repose toujours sur la réconciliation entre patrons et salariés, au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Dans ce sens, sa référence est généralement le modèle de la corporation, à la fois en raison de son côté nostalgique (celui de l’époque pré-industrielle) et de l’ordre « naturel » qu’elle représenterait, au même titre que la famille ou la nation.

    #LePen #extrêmedroite #discours

  • La #cyberguerre #Chine - #USA n’existe pas.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1648

    Qui du #criminel ou du #soldat est #hacker ?

    L’appréhension du #piratage #informatique par les #EtatsUnis vient d’être recadrée par la #MaisonBlanche , de manière à définir qui est l’ennemi ? Et qui est le délinquant #anonyme et commun ? Le #staff qui travaille avec le #président #Obama en matière d’ #Internet change de #discours ...

  • Le plus important document de la Silicon Valley - GigaOm
    http://gigaom.com/2013/01/29/netflix-company-culture

    GigaOm vient de publier une présentation datant de 2009 signée Reed Hastings, PDG de Netflix, sur la culture de l’entreprise et ses valeurs. La présentation revient sur les valeurs de l’entreprise... originale dans le paysage des start-ups de la Valley, puisqu’elle encourage à ne pas travailler trop, mais à bien travailler. Un document intéressant sur le #management d’aujourd’hui... ou peut-être, pour beaucoup, de demain. Tags : fing (...)

  • #Jazz Discography Project
    http://www.jazzdisco.org

    Ya des grands tarés quand même. Projet de #discographie exhaustive, complète, TOTALE, de tous les musiciens de jazz un peu connus. On clique sur un, et on a la liste de tous les albums connus ou pas auxquels il a participé, avec les dates, les autres musiciens, etc. C’est énorme.

    Exemple :

    Milt Jackson/Ray Brown - Memphis Jackson (Impulse AS 9193)
    John Audino, Buddy Childers, Harry Edison (tp) Randy Aldcroft (tb) Tommy Johnson (tuba) Ernie Watts (as) Harold Land (ts) Jim Horn (bars) Milt Jackson (vib) Mike Melvoin (p, el-p) Fred Robinson (g) Ray Brown (b, cond) Wilton Felder (el-b) Earl Palmer (d)
    Annex Recording Studios, Hollywood, CA, October 9, 1969

     Uh-Huh
     One Mint Julep (One Way)
     Oh Happy Day
     One Mint Julep (The Other Way)

    Bud Brisbois, Harry Edison, Ollie Mitchell (tp) Jimmy Cleveland (tb) Kenny Shroyer (btb) Jim Horn (as, fl) Teddy Edwards (ts) John Lowe (bars) Milt Jackson (vib) Mike Melvoin (el-p) Fred Robinson (g) Ray Brown (b, cond) Wilton Felder (el-b) Carl (Cubby) O’Brien (d)

     Braddock Breakdown
     A Sound For Sore Ears
     Picking Up The Vibrations

    Al Aarons (tp) Teddy Edwards (ts) Milt Jackson (vib) Joe Sample (el-p) Howard Roberts, Fred Robinson (g) Ray Brown (b, cond) Wilton Felder (el-b) Paul Humphries (d) Victor Feldman (per)
    Annex Recording Studios, Hollywood, CA, October 10, 1969

     Memphis Junction
     Queen Mother Stomp
     Enchanted Lady

    #musique