• Lebanese army denies infiltration of Syrian extremist militants
    https://thecradle.co/articles-id/31937

    The Army Command denies what is being circulated on a number of social media sites regarding the entry of armed men into Lebanon and the withdrawal of the army from border areas in the Bekaa,” the LAF said in a statement on 13 July.

    The LAF added that “the relevant military units are continuing to carry out their regular missions to control the Lebanese-Syrian border, while simultaneously monitoring the internal security situation to prevent any threat to security and stability.”

    It also called for “accuracy in reporting news related to the army and the security situation, and for responsibility, and for refraining from spreading rumors that could lead to tension among citizens.”

    Concerns have been growing lately over potential ambitions to take over swathes of northern Lebanon by Syria’s extremist-dominated military and armed groups affiliated with it.

    Lebanese journalist and expert on extremist Salafist groups Nidal Hamade said on Saturday that “Armed elements are being brought in from Syria into Tripoli by sea,” adding that the “gathering center is in Amrit on the Syrian coast, where boats head to Tripoli at night.”

    “So far, around 1,200 fighters have arrived in Tripoli. With tens of thousands of Syrians already present, the city could fall within hours,” he claimed.

    According to Al-Jadeed TV, the LAF detained on 12 July over 100 Syrians who attempted to enter Lebanon.

    However, local sources told The Cradle that the atmosphere in the northern city of Tripoli is “calm,” and that there appears to be no extremist threat at the moment. “There is nothing of the sort,” the sources said.
    Despite this, many residents living in the north maintain that Syrian militants have been gradually but surely entering Lebanon since the fall of Bashar al-Assad in December 2024.

  • « Je ne sais pas où est ma fille et ce qui lui est arrivé » : en Guinée, la lutte des proches de disparus de la migration
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/06/22/je-ne-sais-pas-ou-est-ma-fille-et-ce-qui-lui-est-arrive-en-guinee-la-lutte-d

    « Je ne sais pas où est ma fille et ce qui lui est arrivé » : en Guinée, la lutte des proches de disparus de la migration
    Par Pauline Gauer (Conakry, envoyée spéciale)
    Adama et Mariama Diallo se prennent dans les bras dans la cour de leur concession à Conakry, en Guinée. En 2022, leur petite sœur Aïcha, 19 ans, quitte Conakry pour poursuivre ses études de journalisme en Tunisie. Suite au décès de son père en 2016, la jeune femme se donne pour mission de sortir sa famille de la pauvreté. Après plusieurs mois sur le territoire, sur les conseils de ses amies, elle décide de tenter la traversée pour l’Europe en février 2023. Sa sœur Adama, sans nouvelle d’Aïcha depuis deux jours, finit par apprendre le décès de la jeune femme à Lampedusa. Sur les 46 personnes montées dans l’embarcation pour l’île italienne, elle est la seule à avoir perdu la vie. Depuis la Guinée, sa famille peine à obtenir des explications sur les causes du décès et se voit refuser sa demande de voir une photographie du corps d’Aïcha. Après une longue lutte, Adama et ses proches réussissent à identifier le corps comme étant celui de la jeune femme mais ce dernier sera enterré quelque part en Italie. “Cela fait plus de deux ans que je ne dors plus, que je ne mange plus. Je ne sais pas où est ma fille, je ne sais pas ce qui lui est arrivé.” Les larmes aux yeux, Fatoumata Binta Kalissa, la mère d’Aïcha, demande le rapatriement du corps de sa fille afin de pouvoir faire son deuil.
    Chaque année, des milliers de Guinéens quittent leur pays pour tenter leur chance au Maghreb et en Europe, disparaissant parfois sur la route. Au pays, leurs proches se mobilisent pour retrouver leurs traces. Comme chaque matin depuis quatre ans, Idrissa Diallo allume son téléphone, le cœur serré. Le retraité espère toujours un signe de vie de son fils Elhadj Boubacar, parti à 19 ans pour rejoindre l’Europe et porté disparu depuis. A Conakry, la capitale guinéenne, des centaines de familles, comme la sienne, sont sans nouvelles de leur proche.
    Nombreux sont les jeunes Guinéens qui, depuis 2015, ont choisi l’exil alors que près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique de Guinée en 2019. En 2023, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les ressortissants de ce pays représentaient 12 % des migrants arrivés en Italie contre 5 % en 2024, conséquence de l’externalisation accrue de la gestion des frontières par les pays de transit comme la Libye et la Tunisie.
    Pourtant, nombreux sont ceux qui disparaissent en mer ou finissent dans des centres de rétention, en prison ou à la rue. D’autres, arrivés à destination, découvrent en France, en Italie ou encore en Allemagne une réalité bien loin de leurs espérances. La photographe Pauline Gauer a rencontré les proches de ceux qui ont décidé de partir en 2023, une année où près de 70 % des demandes d’asile des Guinéens ont été rejetées en Italie.
    En Guinée, Elhadj Mohamed Diallo, fondateur de l’Organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière (OGLMI), est devenu un repère pour les familles endeuillées ou restées sans nouvelles de leur proche. Sur sa moto, il sillonne les rues de Conakry pour leur apporter un soutien moral et administratif dans la recherche des disparus. Son association accompagne aussi ceux qui reviennent.

    #Covid-19#migrant#migration#guineeconakry#routemigratoire#mortalite#disparition#sante#santementale

  • Krieg in Sudan : Wo ist Yousif ?
    https://www.borderline-europe.de/dramen/krieg-sudan-wo-ist-yousif

    In keinem Krieg Afrikas gibt es so viele vermisste Menschen wie in Sudan. Es ist bislang ein komplett unterbelichtetes Phänomen, dabei zählt das „erzwungene Verschwindenlassen“, wie es völkerrechtlich genannt wird, in die Kategorie der schwersten Menschenrechtsverletzungen weltweit. Abertausende Frauen suchen nach ihren Ehemännern. Wie Kareema Adama.

  • #Tunisie : des centaines de migrants interceptés en mer disparaissent des radars

    Des centaines de migrants ont été abandonnés dans le désert, à la frontière algérienne et libyenne, après avoir été interceptés en mer par les forces tunisiennes, le 17 mars. Ce genre d’expulsion est courante en Tunisie depuis l’été 2023, mais celle-ci impressionne par son ampleur. Certaines sources évoquent un nombre total de 600 exilés lâchés au même moment dans des zones désertiques.

    Que s’est-il passé dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 mars à #Sfax, dans le centre-est de la Tunisie ? Cette nuit-là, 612 migrants subsahariens ont été interceptés en mer par les #gardes-côtes_tunisiens, avait déclaré la Garde nationale. Dix-huit corps ont également été retrouvés.

    Mais depuis cette opération d’ampleur, ces exilés interceptés par les autorités ont disparu des radars. « Ils ne sont pas revenus dans le campement », assure à InfoMigrants Abdul*, un médecin Sierra-Léonais qui vit dans les champs d’oliviers de la périphérie de Sfax. C’est là que des milliers de Subsahariens ont érigé des abris de fortune, après avoir été chassés des centres-villes par les autorités tunisiennes à l’été 2023, en attendant de traverser la Méditerranée.

    Comment Abdul peut-il en être si sûr ? « Un groupe de 600 personnes qui s’évapore dans la nature, ça ne passe pas inaperçu ici », signale celui qui sillonne les camps disséminés dans la région pour soigner les migrants malades ou blessés.

    « Il y avait cinq bus, tous remplis de Noirs »

    Alors, où sont-ils ? Après plusieurs jours de recherches, InfoMigrants est parvenu à entrer en contact avec certains de ces 612 Subsahariens. « On est à #Tébessa [ville algérienne proche de la frontière tunisienne, ndlr] », indique Lamine, un Gambien de 26 ans joint par InfoMigrants via un appel vidéo. « Après nous avoir récupérés en mer dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 mars, les gardes-côtes tunisiens nous ont envoyés dans le #désert », précise-t-il.

    « Il y avait cinq bus, tous remplis de Noirs », renchérit Oumarou, un Sierra-Léonais de 31 ans, présent aux côtés de Lamine. Selon leurs estimations, environ 200 personnes auraient été expulsées dans le désert, près du parc national de #Chambi, à une trentaine de kilomètres de la frontière algérienne. Les exilés, dépouillés de leurs affaires, ont été lâchés au milieu de nulle part, en pleine nuit.

    Après quatre jours de marche, une soixantaine d’entre eux a trouvé refuge dans une maison près de #Tébessa, tenue par un ressortissant Sierra-Léonais qui s’est installé là après son expulsion dans la région par les forces tunisiennes il y a un an. Dans ce groupe de migrants anglophones se trouvent des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants. « Regardez ma tête », dit Aminata*, une Sierra-Léonaise enceinte de quatre mois, jointe par vidéo. « Je suis épuisée, j’ai mal partout », ajoute-t-elle en montrant ses pieds abîmés par ces longs jours de marche.

    Plusieurs de ces Subsahariens présentent des blessures causées par le mélange d’eau salée et d’essence dans le bateau. Oumarou nous montre un enfant de 13 ans, l’air épuisé, avec des plaies au poignet. « Ils [les policiers tunisiens, ndlr] lui ont mis des menottes sur sa blessure, ce qui a aggravé les choses », explique Lamine.

    Lorsque les exilés sont envoyés dans le désert, ils sont menottés par les agents de la #Garde_nationale. Généralement, les enfants en sont exemptés. Les témoignages évoquent aussi des #violences commises par les policiers dans les bus. « Ils nous ont frappés avec des bâtons. Certains ont été blessés aux jambes et aux bras », raconte Oumarou.

    « Expulsion à grande échelle »

    L’ONG italienne Mediterranea Saving Human affirme dans un communiqué, publié le 20 mars, que l’ensemble des 612 migrants interceptés dans la nuit du 16 au 17 mars ont été envoyés dans le désert. « De nos réseaux de solidarité présents en Tunisie, nous avons la confirmation d’un refoulement et d’une expulsion à grande échelle qui ont eu lieu depuis le port de Sfax, à l’issue d’opérations de ’sauvetage’ en mer, menées entre dimanche 16 et lundi 17 mars, pour plusieurs personnes qui tentaient de traverser vers l’Italie », écrit l’organisation. Mediterranea Saving Human rapporte que l’opération « a mobilisé 11 bus ».

    InfoMigrants n’a pas été en mesure de vérifier toutes ces informations, notamment sur le nombre de bus mobilisés.

    Où seraient les autres migrants interceptés en mer, s’ils ne sont pas à Tébessa ? D’après le groupe d’exilés anglophones, des personnes ont également été expulsées vers la frontière libyenne, « majoritairement des Soudanais ».

    Quand les migrants sont transmis aux forces libyennes, ils sont ensuite transférés dans des prisons du pays. Pour en sortir, ils doivent débourser des centaines d’euros. « On aura plus d’informations d’ici quelques jours, voire quelques semaines, quand ils seront libérés et qu’ils retrouveront un téléphone », pense Salif*, un Guinéen installé en Tunisie depuis deux ans. Le jeune homme d’une vingtaine d’années est aussi sans nouvelles de plusieurs de ses amis interceptés en mer cette fameuse nuit du 16 au 17 mars.

    Contactées par InfoMigrants, les autorités tunisiennes affirment ne pas « avoir de données » sur cette affaire. Tout comme l’Organisation internationale des migrations (OIM) qui « ne dispose pas d’informations ni de données précises à ce sujet ».

    Accord avec l’Union européenne

    Ce genre d’expulsion n’est pas rare en Tunisie, mais celle-ci impressionne par son ampleur. Depuis l’été 2023, les Subsahariens sont régulièrement raflés par la police tunisienne dans la rue, et interceptés en mer, puis envoyés par petits groupes dans des zones désertiques, aux frontières du pays. Les exilés doivent ensuite revenir par leurs propres moyens. InfoMigrants a reçu de nombreux témoignages de Subsahariens traumatisés par ces expulsions illégales.

    « Plusieurs fois par semaine, on voit passer des bus, où s’entassent des migrants, faire route vers la frontière dans la nuit », confirme un habitant de Tozeur (ville tunisienne située à quelques kilomètres de l’Algérie), qui préfère rester anonyme.

    Ces dernières années, les organisations de défense des droits n’ont eu de cesse de dénoncer les méthodes brutales des autorités tunisiennes à l’encontre des Noirs dans le pays. Elles accusent par ailleurs l’Union européenne (UE) de complicité dans ces violations des droits.

    Sous l’impulsion de l’Italie, l’UE a conclu en juillet 2023 un « partenariat » avec la Tunisie prévoyant une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces aides ont débouché sur une hausse des interceptions de bateaux clandestins en 2024 et ont contribué à une nette réduction des arrivées en Italie (-80 % sur un an l’année dernière par rapport à 2023 avec 19 246 arrivées depuis la Tunisie).

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63660/tunisie--des-centaines-de-migrants-interceptes-en-mer-disparaissent-de
    #migrations #disparitions #disparus #réfugiés #Méditerranée #mer_Méditerranée #rafles

  • #Colombie : les enfants disparus de la #frontière

    Keider, Jordan, Miguel et Ander, quatre adolescents vénézuéliens, ont décidé de rejoindre Bogota à pied en franchissant illégalement la frontière avec la Colombie en empruntant des chemins de #contrebande appelés « #Trochas ».

    Systématiquement rackettés par des #gangs pendant dix jours de marche, ils ont fini par trouver #refuge dans le gîte de #Marta_Duque, qui accueille dans sa maison les migrants de passage.

    12.000 #mineurs_non_accompagnés auraient franchi seuls cette frontière, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde. Quand ils ne disparaissent pas, ils sont recrutés de force par des groupes #paramilitaires ou des #mafias locales. Ils deviennent #enfants_soldats, esclaves dans des champs de coca ou proies des réseaux de #prostitution. Les autorités locales et les ONG tentent d’agir, mais semblent impuissantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/108352-000-A/colombie-les-enfants-disparus-de-la-frontiere
    #enfants #disparitions #enfance #Vénézuela
    #film #documentaire #film_documentaire

  • De nouveaux outils pour améliorer l’identification des migrants décédés ou portés disparus en mer - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62271/de-nouveaux-outils-pour-ameliorer-lidentification-des-migrants-decedes

    De nouveaux outils pour améliorer l’identification des migrants décédés ou portés disparus en mer
    Par Ana P. Santos Publié le : 17/01/2025
    L’identification des migrants morts en mer reste encore très difficile. Des organisations font leur possible pour développer de nouvelles méthodes et technologies - en ne s’appuyant pas seulement sur l’ADN mais sur les « identifiants secondaires » comme les tatouages, les piercings. Le but : aider les proches des victimes à faire leur deuil plus sereinement.
    Chaque année, des milliers de personnes meurent sur les routes migratoires de l’océan Atlantique, de la mer Méditerranée et de le Manche. De nombreuses victimes qui voyagent sans documents d’identité ou les ont perdus au cours de route. Lors d’une disparition en mer, l’identification des corps récupérés, qui se décomposent rapidement, est souvent impossible. Des organisations comme l’Action pour l’identification des migrants victimes de catastrophes (MDVI), militent pour mieux identifier les personnes qui perdent ainsi la vie aux portes de l’Europe. Le MDVI cherche notamment à élargir les outils et l’expertise disponibles. Une partie du travail de l’organisation repose sur les « identifiants secondaires », c’est à dire les traits du visage, les tâches de naissance, les tatouages ou les piercings, qui sont des moyens d’identification légalement reconnus.
    Actuellement, les procédures d’identification se basent avant tout sur des méthodes ou des documents officiels tels que les documents dentaires, l’ADN et les empreintes digitales. Or, il arrive que la méfiance à l’égard des autorités peut décourager des familles à fournir des échantillons d’ADN. Aussi, nombre de migrants disparus n’ont pas déposé d’empreintes digitales ou ne possèdent pas de documents dentaires.Enfin, le statut administratif précaire des membres de la famille du disparu peut les empêcher de s’adresser aux autorités.
    Les chercheurs du MDVI ont également recours aux photographies, en particulier celles publiées sur les réseaux sociaux ou partagées au cours du voyage. Dans une étude publiée par l’organisation et une équipe de chercheurs, la comparaison des visages à l’aide de photos est un outil précieux pour l’identification, en particulier lorsqu’il s’agit de la seule donnée disponible. « Ses faibles exigences technologiques, sa rapidité d’analyse et la facilité de transfert des données numériques la rendent particulièrement efficace dans les contextes difficiles », explique le rapport.
    Le MDVI contribue également à faire avancer l’utilisation de scanners 3D mobiles conçus pour capturer des images faciales détaillées des défunts. Ces appareils, destinés à être utilisés par les premiers secours et les organisations caritatives, permettent de documenter les caractéristiques physiques avant que la décomposition du corps n’en soit à un stade trop avancé, ce qui augmente considérablement les chances d’identification.
    Une autre organisation, le Marine Institute de Galway, en Irlande, a mis au point un logiciel qui vise à prédire la localisation des naufragés. Le calcul combine les données sur les courants marins avec des modèles de comportement de particules en fonction des conditions de vent. Déjà utilisée par les autorités irlandaises dans le cadre d’enquêtes, cette technologie pourrait s’appliquer aux opérations de recherche et de sauvetage des migrants au Royaume-Uni et en France.De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Université de Dodoma et l’Académie américaine des sciences médico-légales ont mis sur pied un atelier en Tanzanie pour permettre de mieux étudier les restes humains de migrants non identifiés.Il repose sur des techniques d’analyse chimique pour recueillir des informations sur le régime alimentaire des individus et l’historique de leurs déplacements géographiques. L’OIM estime que cette méthode pouvait être utile en Tanzanie, qui constitue un pays de passage pour les personnes voyageant depuis la Corne de l’Afrique vers l’Afrique du Sud ou encore l’île de Mayotte.
    Le projet Missing migrants de l’OIM sur les migrants portés disparus a recensé plus de 766 décès sur la route reliant l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique à l’Afrique du Sud et Mayotte entre 2014 et le milieu de l’année 2024, mais le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé. Le journal britannique The Guardian note que les décès de migrants sont rarement recensés dans le registre d’identification des victimes de catastrophes (IVC) d’Interpol, ce qui freine certains protocoles médico-légaux.
    Selon Interpol, les IVC sont principalement conçus pour les évènements impliquant un grand nombre de victimes et résultant de catastrophes soudaines et de grande ampleur, qu’elles soient naturelles ou causées par l’homme. En revanche, les migrants font généralement naufrage seul ou en petits groupes, ce qui ne déclenche pas les procédures d’IVC. Par ailleurs, en raison de la nature clandestine des migrations, de nombreux décès ne sont pas signalés ou ne sont pas documentés pour être suivis par Interpol.
    Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chaque personne disparue ou corps non identifié entraîne une situation de perte ambigüe chez les proches. Les familles qui ne peuvent obtenir une preuve officielle de la mort d’un être cher restent hantées par l’incertitude, incapables de faire leur deuil et de tourner la page.
    L’absence de réponses plonge les familles dans un gouffre émotionnel et psychologique.

    #Covid-19#migration#migrant#sante#grandebretagne#OIM#missingmigrant#CICR#mortalite#disparition#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Dépolitisation, banalisation des disparitions forcées : critique du film Emilia Pérez
    https://blogs.mediapart.fr/mariabacilio/blog/231024/depolitisation-banalisation-des-disparitions-forcees-critique-du-fil

    Le film « Emilia Pérez », qui suscite l’enthousiasme par son inclusivité et par la façon dont il fait usage de la comédie musicale pour raconter l’histoire d’une anti-héroïne, pose des questions éthiques et politiques profondes. L’idée de raconter l’histoire d’un narco qui devient une femme dans un milieu ultraviriliste et dans un Mexique où nous parlons, comme Audiard l’affirma, « une langue de pays émergent, de pauvres », a annihilé le contexte dans lequel cette histoire se déroule.

  • Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en 2024 en tentant de rejoindre l’Espagne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/26/plus-de-10-400-migrants-sont-morts-ou-ont-disparu-en-2024-en-tentant-de-rejo

    Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en 2024 en tentant de rejoindre l’Espagne
    Le Monde avec AFP
    En 2024, une année marquée par un afflux migratoire record dans l’archipel des Canaries, plus de 10 400 personnes sont mortes ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne, soit 30 personnes par jour en moyenne entre janvier et le 15 décembre, selon un rapport de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, publié jeudi 26 décembre.
    Le nombre de morts est 58 % supérieur à celui enregistré par l’ONG l’année dernière, qui recensait 6 618 migrants morts ou disparus sur les routes migratoires vers l’Espagne. Au total, 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents sont morts, rapporte Caminando Fronteras, qui alerte les autorités maritimes concernant la présence de bateaux en détresse.
    « Ces chiffres mettent en évidence un profond échec des systèmes de sauvetage et de protection », a déclaré Helena Maleno, coordinatrice du rapport, dénonçant « une tragédie inadmissible ». Elle appelle « à ce que la priorité soit donnée à la protection du droit à la vie, que soient renforcées les opérations de recherche et de sauvetage, et à la garantie d’une justice pour les victimes et leurs familles ».
    Ces migrants morts ou disparus étaient originaires d’au moins 28 pays, majoritairement africains, mais venaient aussi d’Irak et du Pakistan. La grande majorité des victimes (9 757) ont été recensées lors de la traversée de l’océan Atlantique entre les côtes nord-ouest de l’Afrique et les îles Canaries, d’après les données de l’ONG. C’est précisément sur cette route que sept embarcations ont été secourues mercredi 25 décembre ont annoncé les sauveteurs en mer espagnols sur X.
    Le nombre de migrants entrés de façon irrégulière en Espagne via les îles Canaries a fortement augmenté ces derniers mois, jusqu’à dépasser à la fin de novembre le record annuel établi en 2023, selon le ministère de l’intérieur. D’après les données du ministère, 60 216 migrants ont ainsi accosté dans cet archipel espagnol entre janvier et la mi-décembre, contre 52 591 sur l’ensemble de l’année dernière, soit une hausse de 14,5 %.
    Ces arrivées massives ont poussé les autorités des Canaries à tirer la sonnette d’alarme, en se disant notamment incapables de gérer l’afflux de mineurs non accompagnés qu’elles doivent prendre en charge dans des centres d’accueil

    #Covid-19#migration#migrant#espagne#canaries#atlantique#mortalite#disparition#migrationirreguliere#afrique#sante#routemigratoire

  • Suivi du #droit_à_la_vie – Année #2024

    En 2024, 10 457 personnes sont mortes à la frontière occidentale euro-africaine.

    Notre rapport “Droit à la vie 2024” fait état de la période la plus meurtrière jamais enregistrée, avec des chiffres dévastateurs de 30 morts par jour en moyenne. Parmi les victimes figurent 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents.

    La route de l’Atlantique, avec 9 757 morts, reste la plus meurtrière au monde. Les tragédies ont particulièrement augmenté sur la route mauritanienne, consolidant ce pays comme le principal point de départ vers les îles Canaries. La route algérienne, en mer Méditerranée, est la deuxième plus meurtrière selon nos registres, avec 517 victimes. Le #détroit_de_Gibraltar a coûté la vie à 110 personnes et 73 autres ont perdu la vie sur la #route_d’Alboran. En outre, 131 bateaux ont été perdus avec toutes les personnes à bord.

    L’omission du devoir de sauvetage et l’#externalisation des frontières et du sauvetage sont parmi les principales causes de l’augmentation du nombre de décès aux frontières de l’État espagnol

    Outre ces chiffres, le rapport Droit à la Vie 2024 dénonce les principales causes de cette augmentation des naufrages et des victimes. Parmi les causes principales, nous soulignons l’omission du devoir d’assistance, la priorisation du contrôle migratoire sur le droit à la vie, l’externalisation des frontières dans des pays sans ressources adéquates, l’inaction et l’arbitraire dans les sauvetages, la criminalisation des organisations sociales et des familles, ainsi que les situations d’extrême vulnérabilité qui poussent les migrants à se jeter à la mer dans des conditions très précaires.

    Les #femmes confrontées à la #violence_structurelle à la frontière

    Le rapport analyse également la situation des femmes lors des traversées migratoires, qui se font principalement dans des embarcations pneumatiques entre #Agadir et #Dakhla. En transit, ces femmes subissent des violences, des #discriminations, du #racisme, des #expulsions et des #violences_sexuelles, et sont contraintes de survivre dans des conditions extrêmes qui les poussent à la #mendicité, à la #prostitution et à des #emplois_précaires, tout en risquant d’être recrutées par des réseaux de trafiquants d’êtres humains.

    Un nombre croissant de femmes migrantes se déplacent en #pirogue depuis le #Sénégal, la #Gambie et la #Mauritanie pour échapper aux conflits et à l’impact du #changement_climatique dans les régions appauvries. On observe également une présence croissante de femmes sur la route des #Baléares en provenance d’Afrique centrale et occidentale, traversant la Libye et la Tunisie et subissant des violences, de l’#esclavage, des #féminicides raciaux et des #déplacements_forcés vers l’#Algérie.

    Le manque de protection des #enfants sur les routes migratoires

    Notre rapport fait état d’une augmentation du nombre d’enfants et d’adolescents sur les principales routes migratoires vers l’Espagne, qui continuent de souffrir d’un manque de protection et de garanties de la part des autorités. Ces mineurs sont traités comme des migrants plutôt que comme des enfants, et sont donc exposés au marketing politique et sont la cible de discours de haine, ce qui les expose à des situations dans lesquelles leurs droits sont violés.

    La situation est particulièrement critique aux #îles_Canaries, où des enfants non identifiés comme tels vivent avec des adultes dans des centres d’accueil, une réalité qui les expose à de graves dangers.

    Il reste difficile pour les familles de dénoncer et de rechercher leurs #enfants_disparus le long des routes migratoires

    Un autre aspect analysé dans le rapport Droit à la vie 2024 est la réalité des familles qui recherchent leurs proches #disparus à la frontière occidentale euro-africaine. Malgré quelques progrès dans la réception des plaintes et des exemples de bonnes pratiques, les obstacles à l’exercice de leurs droits restent nombreux, et les difficultés à prélever des échantillons d’ADN ou à déposer des plaintes sont particulièrement choquantes. Ces familles sont ainsi re-victimisées par un système qui les stigmatise et considère leurs proches comme des victimes de seconde zone. En l’absence de garanties pour l’exercice de leurs droits, les familles courent le risque de tomber entre les mains de bandes d’extorqueurs.

    Face à ces situations difficiles, les familles s’organisent en réseaux communautaires et se tournent vers la famille élargie pour surmonter les obstacles qui les empêchent de retrouver leurs proches. Chaque année, les familles à la recherche de leurs proches sont confrontées à un système de mort systématique aux frontières qui fait des milliers de victimes comme celles décrites dans ce rapport.

    https://caminandofronteras.org/fr/monitoreo/suivi-du-droit-a-la-vie-annee-2024
    #caminando_fronteras #rapport #route_Atlantique #Espagne #statistiques #chiffres #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #identification #disparitions #missing

    ping @6donie

  • #Sénégal : un groupe Facebook pour venir en aide aux familles de migrants portés #disparus

    Au Sénégal, le bilan meurtrier de la migration par la route atlantique s’alourdit. Il y a une semaine encore, une pirogue transportant 170 personnes était déclarée disparue en mer. Face à ces départs qui ne s’arrêtent pas, les familles peinent à trouver des renseignements sur leurs proches disparus, au point qu’au Sénégal, un groupe Facebook est devenu une interface pour aider à retrouver la trace de personnes parties en mer.

    Crée en 2018, pour retrouver une pièce d’identité égarée, le groupe Facebook « trouvé ou perdu » est depuis devenu l’une des principales plateformes de recherche de migrants disparus en mer, comme l’explique l’un de ses administrateurs Abderrahmane Dame : « Il y a des demandes presque tous les jours. Dans la semaine, on peut avoir cinq à six cas minimum de déclaration. On fait la publication avec l’image de la personne, et on parle de la période où la personne a pris la pirogue. C’est comme ça qu’on obtient parfois des informations. »

    Avec plus de 200 000 abonnés, le groupe Facebook s’est imposé comme la plateforme de recherche des disparus. Il y a trois mois, les treize administrateurs bénévoles de la page ont même créé une application pour accélérer l’identification des victimes, un site web est aussi en préparation.

    « On travaille avec les hôpitaux, les sapeurs-pompiers et la gendarmerie, explique Abderrahmane Dame. Et le plus souvent, il nous envoie des images des gens qui sont repêchés dans la mer pour qu’on puisse faire la publication pour permettre aux abonnés d’identifier ces personnes. »

    Beaucoup de disparitions non élucidées

    Une demande qui révèle l’ampleur du désarroi des familles qui se demandent si les migrants disparus ont été arrêtés, détenus, ou s’ils sont morts en mer. Du côté du ministère des Sénégalais de l’extérieur, on confirme que les demandes de renseignement des familles de migrants sont nombreuses et que face à l’ampleur des départs clandestins, beaucoup de disparitions restent non élucidées.

    À ce jour, il n’existe aucun dispositif de l’État du Sénégal pour recenser les migrants morts ou portés disparus.

    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20241218-s%C3%A9n%C3%A9gal-un-groupe-facebook-pour-venir-en-aide-aux-familles-de
    #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #frontières #morts_aux_frontières #missing #disparitions #celleux_qui_restent

    ping @6donie

  • Il dialogo spezzato tra i ghiacciai alpini e il clima. E chi fa finta di non accorgersene

    I ghiacciai al di sotto dei 3.500 metri sono oggi immersi in un clima che è incompatibile con la loro esistenza. Non essendo più capaci di conservare la neve registrano inevitabilmente bilanci negativi, avviandosi all’estinzione. Quale patrimonio si disperde e che cosa, invece, si può ancora salvare. Intervista a Giovanni Baccolo, divulgatore e ricercatore di Glaciologia e scienze della Terra negli ambienti freddi

    Ogni anno tra fine agosto e inizio settembre è il momento naturale in cui determinare lo stato di salute dei ghiacciai. “È alla fine dell’estate che si fanno i rilievi per determinare la fusione e l’arretramento dei ghiacciai, per comprendere quanto è stata negativa l’annata”, racconta Giovanni Baccolo, ricercatore che si occupa di Glaciologia e scienze della Terra negli ambienti freddi presso l’Università degli Studi di Roma Tre, divulgatore sul blog Storie minerali e autore del libro “I ghiacciai raccontano”, pubblicato da People in collaborazione con L’Altramontagna, il quotidiano online che approfondisce i temi ambientali e sociali delle Terre alte.

    Questo, racconta Baccolo, è quel momento dell’anno in cui i ghiacciai ottengono la maggiore visibilità, anche grazie alla Carovana dei ghiacciai, promossa da Legambiente insieme al Comitato glaciologico italiano, di cui il ricercatore fa parte. Nel 2024, ad esempio, la Carovana ha certificato l’estinzione del ghiacciaio di Flua, sul Monte Rosa, e preconizzato che quello della Marmolada non esisterà più nel 2040.

    Baccolo, oggi dice “quanto è stata negativa l’annata”, ma fino a cinquant’anni fa non era così, vero?
    GB Il 2001 è stato l’ultimo periodo in cui c’è stato, per i ghiacciai alpini, quelli che interessano più da vicino il nostro Paese, un leggerissimo bilancio positivo. Prima di allora, lo stesso era successo in una manciata di annate, nel corso degli anni Settanta del secolo scorso. Dal 2001, però, è assolutamente sicuro che il bilancio sarà negativo. L’unica speranza che nutriamo, da glaciologi, è che i dati lo siano il meno possibile.

    Nel libro scrive che i ghiacciai alpini “sono oggi immersi in un clima che è incompatibile con la loro esistenza”.
    GB È così, per fortuna ancora non riguarda tutti i ghiacciai dell’arco alpino, ma solo quelli al di sotto dei 3.500 metri sul livello del mare. Ed è questo il motivo per cui è ancora possibile, in alcuni casi, avere dei bilanci positivi o neutri. Il tema reale, emerso, è che non c’è più un dialogo costruttivo tra i ghiacciai e il clima, per cui quelli al di sotto dei 3.500 metri non sono più capaci di conservare la neve e inevitabilmente hanno bilanci negativi, non producendo nuovo ghiaccio. Questo significa che un ghiacciaio scompare lentamente e anche che esiste solo per inerzia, perché dal punto di vista climatico non dovrebbe più esistere.

    Eccoci allora di fronte, come scrive nel libro, alla scomparsa di un ecosistema naturale.
    GB Quando ci allarmiamo per le notizie legate alla deforestazione, a causa dell’aumento delle superfici coltivate, che sconvolgono ecosistemi e ambienti naturali, non teniamo in considerazione che questi episodi riguardano solo una frazione di quell’ecosistema. Per i ghiacciai, invece, non è così, perché li stiamo perdendo integralmente. E i ghiacciai non sono solo ammassi di ghiaccio ma rappresentano un habitat ancora poco studiato e poco conosciuto, che sta scomparendo in toto proprio mentre stiamo imparando a conoscerlo.

    Questa conoscenza, spiega il tuo libro, è anche una delle fotografie più accurate del clima passato. Per quale motivo?
    GB I ghiacciai, per come si formano, sono in grado di raccogliere e accumulare e conservare un sacco di informazioni metereologiche e climatiche, ma non solo. Gli strati di ghiaccio, grazie a segnali di tipo fisico e chimico, ci offrono informazioni su quanto avvenuto in passato. Oggi conosciamo il sistema climatico meglio di alcuni decenni fa e molte informazioni sono arrivate dai ghiacciai, in particolare da quelli polari che ci hanno permesso di studiare le cose andando più indietro nel tempo, avendo cumulato neve per millenni. Le carote di ghiaccio, racconto, permettono veri e propri viaggi nel tempo. Anche i ghiacciai alpini, però, sono importanti, perché trattengono storie locali, magari più circoscritte nel tempo ma dettagliate: ad esempio, abbiamo potuto ricostruire la storia dell’inquinamento atmosferico in Europa negli ultimi secoli e le variazioni del clima negli ultimi millenni e anche l’impatto delle attività umane sulla chimica del ghiaccio.

    Alcuni capitoli del libro sono dedicati ad Antartide, Artico e Groenlandia, per certi versi i veri osservati speciali quando si temono gli effetti più negativi della fusione dei ghiacciai.
    GB Per motivi geografici, riceviamo notizie relative ai ghiacciai alpini, anche grazie a iniziative come la Carovana: anche se per noi addetti ai lavori è scontato che arrivino questi dati così negativi, il lavoro di divulgazione è fondamentale. Senz’altro, però, il ritiro dei ghiacciai alpini, un glacialismo limitato, produce effetti localizzati, relativi a problemi di disponibilità idrica o di riempimento degli invasi, per la tenuta di singoli versanti. Quando si parla di Groenlandia o di Antartide occidentale, il riferimento è ad altri ordini di grandezza: in questo caso, il cambiamento climatico produce trasformazioni che hanno impatti globali, come l’innalzamento del livello del mare, che è guidato dal ritiro dei ghiacciai polari. La sola scomparsa dalla calotta antartica occidentale porterebbe a un innalzamento di cinque metri delle acque. Ci sono, cioè, centinaia di milioni di persone il cui futuro dipende da come si comporteranno questi giganteschi ghiacciai nei prossimi decenni, per questo è fondamentale limitare l’aumento delle temperature.

    Stiamo affrontando stagioni molto siccitose. Perché la fusione dei ghiacciai non è una risposta possibile e sensata alla carenza d’acqua?
    GB Quando i ghiacciai si ritirano in modo vistoso, come negli ultimi anni, ovviamente ci troviamo con una disponibilità maggiore di acqua glaciale e questo potrebbe oscurare problemi di siccità o scarsità di neve. Si tratta però di un tampone temporaneo, che sfrutta riserve che hanno occupato secoli e millenni per formarsi. Quell’acqua non tornerà più, non è una risorsa rinnovabile. Se tutto andasse in modo naturale, invece, lo sarebbe. A causa del nostro intervento, però, quell’elemento sta andando perduto completamente. Quello che accade sull’arco alpino è molto indicativo: se cade pioggia, se ne va molto più velocemente; se cade neve, si trasforma in ghiaccio ed è una riserva molto più disponibile, che viene rilasciata in estate, quando c’è un problema effettivo ed è un effetto tampone che sta andando completamente perduto.

    Ad amplificare questa dinamica, anche il fatto che gli ambienti molto freddi sono più esposti di quelli “temperati” al riscaldamento globale.
    GB Una caratteristica degli ambienti che ospitano ghiacciai è quella di essere molto più sensibile, a parità di perturbazione sul clima, all’aumento delle temperature, che è più alto rispetto alla media globale. Questo vale sulle Alpi e anche nell’Artico, un contesto che presenta determinate caratteristiche, ad esempio la maggior importanza del ghiaccio marino rispetto a quello terrestre, che caratterizza l’Antartide. Dove oggi esistono ghiacciai, i cambiamenti possono essere amplificati.

    Eppure c’è chi ancora nega i riflessi dei cambiamenti climatici sui ghiacciai, come il ministro delle Infrastrutture e dei trasporti Matteo Salvini che lo scorso anno nel corso di un comizio si espresse così: “Io adoro la montagna. E quando vai sull’Adamello e sul Tonale e vedi i ghiacciai che si ritirano anno dopo anno ti fermi a pensare, poi studi la storia e vedi che sono cicli”. Perché, a tuo avviso, accade?
    GB Da una parte agisce la propensione a non credere al mondo scientifico e a quello che da decenni ci segnala, dinamiche che nelle singole persone può dipendere dalla difficoltà di accettare un cambiamento così importante, ma anche pigrizia, perché per contrastare questa situazione e attuare uno stile di vita più sostenibile dobbiamo fare sacrifici, rinunce e mettere in discussione un certo stile di vita. C’è poi un negazionismo che fa breccia nel mondo politico o dirigenziale, guidato dagli interessi economici che stanno dietro alla transizione energetica, all’esigenza di un ripensamento del sistema economico globale. Dal punto di vista elettorale, poi, i cittadini sono più contenti quando si sentono dire dai politici che va tutto bene e che non c’è bisogno di trasformazioni.

    https://altreconomia.it/il-dialogo-spezzato-tra-i-ghiacciai-alpini-e-il-clima-e-chi-fa-finta-di
    #glaciers #montagne #Alpes #disparition #climat #changement_climatique #extinction #Giovanni_Baccolo

    • I GHIACCIAI RACCONTANO

      Siamo abituati a ricevere, al termine dell’estate, tristi notizie che arrivano dal mondo dei ghiacciai. Ritiri, crolli, scomparse. Non c’è da sorprendersi: su una Terra sempre più calda a causa della nostra influenza sul clima, lo spazio destinato ai ghiacciai è inesorabilmente destinato a ridursi. Negli ultimi anni abbiamo imparato a identificarli come vittime iconiche del cambiamento climatico, spesso dimentichiamo però che i ghiacciai sanno fare molto di più che fondere, arretrare e scomparire. Non sono soltanto un affascinante fenomeno che impreziosisce i paesaggi montani: ogni ghiacciaio è un piccolo mondo che comunica con l’ambiente in cui è immerso. Raccontare alcune delle storie custodite al suo interno è il fine di queste pagine. Perché per comprendere la portata dell’epocale cambiamento provocato dal nostro impatto sul clima, è bene conoscere quanto stiamo perdendo, insieme al ghiaccio che fonde. Vittima, strumento di conoscenza e fonte di impatto. I ghiacciai sono il simbolo più completo del cambiamento climatico, il simbolo eccellente.

      «Fino a qualche decennio fa, le oscillazioni dei ghiacciai danzavano insieme alla naturale variabilità climatica del pianeta. Come in un valzer, uno andava dietro all’altro e, come succede con le coppie più affiatate, non era facile capire chi stesse guidando i movimenti. Oggi l’armonia è però rotta. Il clima conduce una marcia forzata che ha per meta un luogo poco adatto per l’esistenza dei ghiacciai.»

      https://www.peoplepub.it/pagina-prodotto/i-ghiacciai-raccontano
      #livre

  • Lecture d’un extrait du livre « Une femme entre dans le champ » d’Emmanuelle Tornero, paru aux Éditions Zoé, en 2024.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/une-femme-entre-dans-le-champ-d-emmanuelle-tornero

    Une jeune femme part seule sur les routes avec son nourrisson. On suit son errance, sa vie quotidienne et domestique passée, à travers une narration éclatée en fragments répartis sur plusieurs années, organisés autour d’un jour J. Un parcours reconstitué dans le désordre d’épisodes plus ou moins longs. Le sens aigu de la composition de ce roman, accentué par la variété des formes du livre qui mêle le poétique au romanesque, permet de cerner la complexité du portrait kaléidoscopique de cette femme chamboulée par la naissance de son enfant, traversée par des émotions contradictoires qui amplifient son appréhension du monde, de la nature dont elle se sent proche, toute en la plongeant dans une profonde solitude. Une fugue en forme d’échappée belle.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Maternité, #Disparition, (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_une_femme_entre_dans_le_champ_emmanuelle_tornero.mp4

    https://www.editionszoe.ch/livre/une-femme-entre-dans-le-champ

  • Les bains-douches disparaissent, un drame pour les sans-abri
    https://reporterre.net/Les-bains-douches-disparaissent-un-drame-pour-les-sans-abris

    Des expulsions, il y en a aussi à l’autre bout de la France. En 2021, toujours d’après l’Observatoire, la municipalité de Toulouse a orchestré l’expulsion de six campements et huit squats, précipitant plus d’un demi-millier de personnes — jusqu’alors raccordées à l’eau — dans une nouvelle précarité hydrique.

    « Une honte, déplore Jamal El Arch, élu de l’opposition. Pour inciter ces gens à ne pas revenir, les autorités payaient même des entreprises pour veiller à ce que personne ne vienne ouvrir de nouveau la vanne. » Dans ces bidonvilles, l’absence d’installation sanitaire formelle entraîne en outre des pratiques de défécation à l’air libre, multipliant les risques d’exposition aux maladies.

    D’autant que, dans la Ville rose, les personnes privées de commodités disposent d’un seul et unique bain-douche, dont l’accès fut payant jusqu’en 2021. « D’ici quelques décennies, Toulouse pourrait hériter du climat de Casablanca, poursuit l’élu, également sociologue. Or les personnes à la rue sont de plus en plus nombreuses. Pour elles, l’absence de bains-douches est dramatique. » En 2022, son groupe a réclamé le renforcement de l’offre d’hygiène publique en anticipation de l’avenir climatique de l’Occitanie. Un vœu rejeté par la majorité actuelle, guidée par l’ancien Républicain Jean-Luc Moudenc.

  • ‘It could disappear for ever’: Anger over sale of George Orwell archive

    Businesses are selling off priceless documents piecemeal, after publisher gave the order to ‘get rid of’ them.

    George Orwell’s archives provide an invaluable insight into one of the most influential British writers of the 20th century, casting light on how he produced his most memorable books, his sensitivity to criticism, and his fears that legal threats could ruin his work. Now the treasure trove that is the extensive archive of correspondence and contracts amassed by Orwell’s original publisher, Victor Gollancz, could be scattered to the winds in what has been described as an act of “cultural vandalism”.

    Crucial correspondence involving the Nineteen Eighty-Four author and Observer correspondent is being offered for sale on the open market, following a decision in 2018 by the publisher’s parent company to sell the archive because the warehouse was closing.

    Richard Blair, 80 – whose father Eric Blair wrote under the pen-name George Orwell – is dismayed by the loss: “It’s terribly sad … Once Gollancz material is acquired by private collectors, it could disappear into the ether for ever.”

    For £75,000, Peter Harrington, a leading antiquarian bookseller, is currently offering Gollancz papers relating to Orwell’s second novel, A Clergyman’s Daughter. They include his original contract, a letter with his corrections, and a 1934 report by Gerald Gould – then fiction editor of the Observer and a Gollancz manuscript reader – stating that it should be published.

    Harrington is also selling letters for £50,000 relating to Orwell’s third novel, Keep the Aspidistra Flying, which show that libel concerns led to key alterations in the final text. In 1936, dismayed by Gollancz’s desired changes, Orwell wrote that he would nevertheless do what he could to meet his publisher’s demands – “short of ruining the book altogether”.
    Victor Gollancz in 1959.

    For £35,000, Jonkers Rare Books, another prominent bookseller, is selling papers relating to The Road to Wigan Pier, Orwell’s classic study of industrial poverty in the north of England. It includes a long letter to Gollancz denying accusations that he was a middle-class snob, asking him to intervene and threatening legal action against his detractors.

    Documents relating to A Clergyman’s Daughter include Orwell’s letter clarifying that none of the characters could be linked to any persons living. Correspondence about Animal Farm records Gollancz’s famous rejection of the classic anti-totalitarian fable first published in 1945, due to the pro-Soviet political environment created by the second world war. Orwell wrote: “I must tell you that it is I think completely un­acceptable politically from your point of view (it is anti-Stalin).” Gollancz initially took issue with the notion that he was beholden to the Stalinist line but, after reading the manuscript, wrote on 4 April 1944: “You were right and I was wrong. I am so sorry. I have returned the manuscript.”

    Victor Gollancz founded one of the most influential publishing houses of the 20th century. The company was acquired by the Orion Group, which became part of Hachette, owned by the French multinational Lagardère.

    Rick Gekoski, a leading antiquarian bookseller, was asked to dispose of the archive, which included correspondence with Kingsley Amis and Daphne du Maurier, among other Gollancz authors. Last week, he dismissed criticisms of the disposal as “misguided”, saying: “The whole thing was sanctioned by Malcolm Edwards, publishing director of Orion, and it was sold at the request of the board.” In Gekoski’s 2021 book Guarded by Dragons, he wrote: “No one on the Orion board cared where they went, or to whom.”

    He recalled a warehouse full of tens of thousands of volumes as well as dozens of filing cabinets – “rusty and dusty, stuffed with all of the production, editorial and rights files of Gollancz publishers, the vast majority unopened for perhaps 50 years”.

    After he tried in vain to sell the entire archive to various institutions for around £1m, it was divided up between dozens of dealers, private collectors and libraries: “All the board asked us to do was to get rid of as much material as possible… and the rest… had to be thrown away.”

    Jean Seaton, director of the Orwell Foundation, said: “That nobody had opened those filing cabinets for 50 years was because they were idiots and didn’t understand the archive’s value. Why didn’t their board consult experts and historians, who would have understood that they needed perhaps to make some revenue from it, but would have understood the real public worth? Instead, they have dispersed a national archive.”

    The Orwell biographer DJ Taylor recalled that, when he and the Orwell Foundation discovered that the Gollancz archive was being sold, they tried to raise money: “We couldn’t because these were very valuable documents. We were worried of course that the archive would simply be sold off piecemeal.”

    He added that the publisher’s handling of its “incredibly valuable” archive had always been “amateurish”. He recalled lax security when he was working on his first Orwell book 23 years ago. “I remember once coming into the office, and they went ‘oh, where’s it gone?’ A box containing Orwell’s letters to Victor Gollancz had just gone awol somewhere in the building,” he said.

    Bill Hamilton, a literary agent at AM Heath and executor of Orwell’s estate, said: “The archiving of literary material is just not something that commercial publishers think about particularly, which is kind of ironic.”

    He observed that most authors are today “keenly aware of what role their archive has in their literary heritage”. The late Wolf Hall author Hilary Mantel, for example, sent her papers to the Huntington Library in America.

    Liz Thomson, who reported on the book trade for 35 years, described the sell-off as “cultural vandalism”: “Britain’s cultural heritage was going cheap via second-hand booksellers… What hope for future biographers and historians?”

    She singled out Gollancz’s Animal Farm correspondence – sold by Jonkers with an asking-price of £100,000 – which included Orwell’s 1944 letter describing it as “a little fairy story… with a political meaning” and the publisher’s rejection. “Gollancz refused to publish the novel because he feared it would upset Anglo-Soviet relations… The archive is priceless,” Thomson said.

    The publisher’s disposal contrasts with Richard Blair’s efforts to maintain an archive of the writer’s correspondence. In 2021, he bought 50 letters so that he could donate them to the Orwell Archive at University College London, fearing that they would otherwise have gone on to the market and be “never seen again”.

    Pom Harrington, son of Harrington’s founder, said: “Of course, it would be lovely if institutions can step up to acquire these unique materials. It’s not reasonable for them to expect it to be given to them.” Christiaan Jonkers, founder of Jonkers Rare Books, said: “There wouldn’t be nearly as much of this sort of material made available if people like us weren’t enabling the process. Even something as monumental as this Orwell archive might simply be thrown out were it not for the market.”

    Hachette declined to comment.

    https://www.theguardian.com/books/article/2024/aug/17/it-could-disappear-for-ever-anger-over-sale-of-george-orwell-archive

    #archives #disparition #George_Orwell #privatisation #vente

  • Berliner Ralf Klausnitzer verschwunden : Seine Eltern berichten
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/berliner-ralf-klausnitzer-verschwunden-seine-eltern-berichten-li.22

    Un voyagen en Chine est toujours une expérience mémorable. Sur le continent une chose est sûre, en tant que dabize (long nez) tu ne risques pas de te perdre. Tu éveilleras toujours l’intérêt des habitants et on fera attention à ce que tu ailles bien, dans les limites du raisonnable.

    Dans le mégapoles et surtout à Taiwan les choses ont changé. C’est un peu comme en Europe où un touriste sans attaches particulières peut disparaitre sans que personne ne s’en rende compte.

    C’est ce qui vient d’arriver à l’invité berlinois d’une université de Taiwan. Voyageur solitaire il a disparu du jour au lendemain sans trace. La réaction des autorités allemandes et taiwanaises est marquée par l’indifférence totale.

    12.8.2024 von Marlies und Hans Peter Klausnitzer - Der Berliner Ralf Klausnitzer reiste im März nach Taipeh. Kurz nach seiner Ankunft verschwand er. Bis heute gibt es kein Lebenszeichen. Hier berichten seine Eltern.

    Mehrere Nächte lang hat sich unser Sohn damit gequält, all seinen termingebundenen Aufgaben als Dozent für Literaturwissenschaft noch nachzukommen, alle Termine seiner Korrekturverpflichtungen exakt einzuhalten … und dazu noch eine sehr komplizierte Vorlesung für die Universität in Taipeh, Taiwan, vorzubereiten.

    Ein Experte berät ihn und hilft beim fehlerlosen Übersetzen ins Englische, die Dienstreise – ohne Kosten für die Berliner Dienststelle – ist nun auch genehmigt. So kann er beruhigt am 18. März nach München reisen, sein Flug von dort aus mit EVA Air, BR-072 nach Ostasien dauert über 14 Stunden. Am nächsten Abend trifft er am TPE-Terminal in Taipeh ein und nimmt Quartier im Gästehaus der Tamkang-Universität.

    In der Universität Taipeh erhält er noch eine Ehrenurkunde

    Eingeladen von der taiwanesischen Professorin Zhang Xiujuan hält er am 22. März einen Vortrag vor den Studentinnen und Studenten des Departements für deutsche Sprache und Literatur. Tags darauf leitet er eine umfangreiche Diskussion mit den taiwanesischen Kolleginnen und Kollegen und vielen weiteren Zuhörerinnen und Zuhörern. Der Rektor der Universität lässt es sich nicht nehmen, dem deutschen Gast eine Ehrenurkunde zu überreichen.

    Nach getaner Arbeit nutzt er die Gelegenheit, mit seiner Kollegin einen Ausflug ans nahe gelegene Meer zu unternehmen und erklärt ihr, dass die Insel Taiwan ein von ihm besonders geliebtes Urlaubsziel ist. Er hatte vor zwölf Jahren schon einmal für mehrere Monate erfolgreich an einer Universität im Süden der Insel gearbeitet.

    Zwei Tage später setzt er seine Dienstreise fort, nimmt Quartier im Wow Hostel in der Stadt Hualin. Was er dort vorhat, mit wem er sich beraten will, welche Verabredungen für weitere wissenschaftliche Projekte seiner Universität mit taiwanesischen Partnern er treffen will – wir wissen es nicht genau.

    Am 26. März wird er mehrfach von Videokameras erfasst: Er steigt in den Taiwan-Travel-Bus zum Taroko-Nationalpark, verlässt in TianXiang den Bus, geht über die ZhiHui-Brücke und betritt wenig später den Xiang-De-Tempel. Nach exakt 23 Minuten zeigt eine Kamera, wie er den Tempel wieder verlässt. Aber was hat er im Tempel getan, wen hat er vielleicht getroffen?

    Von dem Honorar, das ihm die Universität in Taipeh für seine Arbeit und die Reisekosten bar auf die Hand gezahlt hat, hat er wohl 10.000 Taiwan-Dollar bei sich, dazu ein Smartphone und sonst nichts, woraus man schließen könnte, was er vorhat.

    Die Polizei beschreibt ihn mit blondem Haar (was ihn wohl von Einheimischen unterscheiden soll), 1,70 m groß (es sind eigentlich zehn Zentimeter mehr), schlank und mit Brille, bekleidet mit schwarzem T-Shirt und blauen Shorts.

    Das letzte Lebenszeichen auf WhatsApp

    Man hat noch herausgefunden, dass er ans Meer fahren wollte, dort wohl auch kurz gewesen ist – aber wann genau das geschah, mit wem er vielleicht unterwegs war, das ist nicht bekannt. Das späteste Einloggen auf WhatsApp erfolgt am siebten Tag seiner genehmigten Dienstreise um 16.11 Uhr. Es ist das vielleicht letzte Lebenszeichen eines Mannes, der von nun an einfach unauffindbar sein wird.

    Am darauffolgenden Tag bemerkt man im Hostel das Fehlen eines Gastes, sein Reisegepäck und sein Laptop sind zwar vorhanden, vom Besitzer fehlt aber jede Spur. Als Erstes wird das Gepäck nach Hinweisen zum Verbleib des Ausländers durchsucht – ohne Erfolg. Selbst im amtlich geöffneten Laptop findet sich kein Anhaltspunkt über Ziele und Absichten des Vermissten.

    Aus den nun folgenden Tagen sind sonderbarerweise keine weiteren gezielten Such-Aktionen bekannt. Weil auch der gebuchte Rückflug nach Deutschland nicht stattfindet, erstattet die gastgebende Universität am 2. April eine Vermisstenanzeige bei der Tamsuni-Branch-Zhongshan-Road-Polizeistation, und erst jetzt startet die Hualin-County-Polizeistation ihre Suchmaßnamen: Eine Abfrage in umliegenden Krankenhäusern oder anderen Beherbergungsstätten hat keinen Erfolg.

    Dass der nahe gelegene Nationalpark eine so große Anziehungskraft ausgeübt haben mag, dass sich ein Mensch – nur in Shorts und T-Shirt, ohne Verpflegung und Getränke, ohne Landkarte oder eine ortskundige Begleitung – in die sehr unwirtliche Landschaft „verirrt“, erscheint eigentlich unwahrscheinlich. Trotzdem will die Polizei ein Telefonsignal aus dem Nationalpark empfangen haben.

    Am 3. April wird das Suchgebiet von einem schweren Erdbeben erschüttert. Von da an ist eine Suche nach dem vielleicht gerade dort Vermissten so gut wie unmöglich. Auch alle weiteren und forcierteren Sucheinsätze sind ohne Erfolg.

    Das Auswärtige Amt erklärt sich für nicht zuständig

    Die Angehörigen des Gesuchten erfahren per Internet vom spurlosen Verschwinden ihres Sohnes, Bruders und Vaters. Wir, die total geschockten Eltern, brechen sofort unseren Urlaub auf Teneriffa ab und nehmen das erste Flugzeug nach Berlin, koste es, was es wolle. Die Schwester reist sogleich von ihrer ärztlich verordneten Kur nach Hause, um den Eltern und dem traumatisierten Sohn des Gesuchten beizustehen.

    Bei dem Vorhaben, umgehend auch in Berlin eine Vermisstenanzeige aufzugeben, stoßen Schwester und Sohn auf so niemals erwartete Hindernisse: Im Auswärtigen Amt erklärt man sich „nur für Diplomaten zuständig“ (so wörtlich ein Mitarbeiter), verweist auf die Polizei. Zugleich erfahren die enttäuschten Angehörigen, dass Deutschland auf Taiwan keine Botschaft unterhält, sondern ein Deutsches Institut die Interessen unseres Landes wahrnimmt. Dass von dessen Beamten auch Hilfe im Vermisstenfall zu erwarten sein wird, stellt sich zuerst als Irrtum, nach geharnischten Hilferufen aber als erfreulich heraus.

    Bei der Berliner Polizei wird nach mehreren Anläufen und stundenlangem Warten ein Vordruck „bearbeitet“, der oberflächlicher nicht sein kann, weil er nicht einmal Vornamen und Geburtsdatum des Vermissten aufweist. Aber wenigstens die so notwendige, weil amtliche, Vorgangsnummer können die um Hilfe Suchenden nun vorweisen.

    Tags darauf meldet sich eine Oberkommissarin des Landeskriminalamtes in der Wohnung des Gesuchten, zeigt sich aber – absichtlich? - völlig uninformiert über die Sachverhalte und die inzwischen auf Taiwan stattgefundene Naturkatastrophe, die vielleicht das Vermisstsein erklären könnte. Nach einer Woche ohne weitere Nachrichten an die Angehörigen gibt sie den Vorgang an eine Urlaubsvertretung weiter, hinterlässt aber dankenswerterweise eine „Sachstand/Verlaufsprotokoll-Nachricht des taiwanesischen Verbindungsbeamten vom 23.04.2024 – beim LKA 124 am 24.04.24 eingegangen“ (aus dem in diesem Text mehrfach zitiert wird).

    Die Universität tilgt ihn aus der Liste der Mitarbeiter

    In Berlin hat sich inzwischen im Briefkasten des Vermissten ein Schreiben seiner Krankenkasse gefunden, die mitteilt, dass sein Arbeitgeber ihn per 1. April nicht mehr als Mitarbeiter führt und damit die Zahlung von Krankenkassenbeiträgen eingestellt hat.

    In seinem Institut herrscht wegen des Verschwindens eines geschätzten Kollegen größte Betroffenheit. Hat er doch für das beginnende Semester eine Vorlesungsreihe mit dem fast schon prophetischen Titel „Was bleibt“ konzipiert, die nun von anderen Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftlern in seinem Namen wahrgenommen wird.

    Eine spontane Spendenaktion für die hinterbliebenen beiden Söhne soll es denen ermöglichen, nach Taiwan zu fliegen, um die Habseligkeiten des vermissten Vaters heimzuholen und sich von der Polizei in den Nationalpark führen zu lassen. Auch der Dekan der sprach- und literaturwissenschaftlichen Fakultät der Universität hat in einem sehr einfühlsamen Brief an die Eltern des Vermissten seine große Wertschätzung für seinen Kollegen zum Ausdruck gebracht.

    Was aber haben sich die Mitarbeiter für Haushalt und Personal der Universität dabei gedacht, einen seit fast 30 Jahren erfolgreich und überaus engagiert arbeitenden Dozenten so mir nichts, dir nichts einfach aus der Liste der Mitarbeiter zu tilgen und die Angehörigen über diese unglaubliche Entscheidung erst Wochen später und nur auf dringende Anfrage zu informieren?

    Um der Ratlosigkeit in der Familie etwas entgegenzusetzen, fliegen beide Söhne für fünf Tage nach Taiwan. Dort erhalten sie die Hinterlassenschaften des Vaters zurück, der PC mit der Rede vor der Universität ist auf Chinesisch umprogrammiert. Ein vor der Reise zugesicherter Besuch des Ortes, an dem der Vermisste zuletzt von einer Überwachungskamera erfasst wurde, wird aber zur größten Enttäuschung: Nicht wie angekündigt der Polizeichef selbst, sondern zwei Beamte, mit denen kaum eine Verständigung möglich ist, quälen die sehr weit angereisten Besucher mit unnötigen erkennungsdienstlichen Maßnahmen. Sie stecken ihnen gleich mehrere DNA-Test-Stäbchen in den Mund und fertigen dazu laut lachend Fotos an.

    Danach wird sogar die Fahrt zur vermuteten Unfallstelle unterbunden (es bestünde vielleicht noch Nachbebengefahr), obwohl andere Autos und Mopedfahrer auf gleicher Straße weiterfahren dürfen. Alles endet mit dem – fast zynisch empfundenen – Hinweis, sie könnten ja in ein oder zwei Jahren wiederkommen.

    Obwohl sich die taiwanesische Professorin Su Chen sehr aufmerksam um die Söhne bemühte, kommen die mit gemischten und sogar unguten Gefühlen nach Deutschland zurück und stellen die Frage: Wird da etwas verschwiegen, was soll nicht bekannt werden?

    Doch alle Vermutungen, Hoffnungen und Tränen bringen bisher den Sohn, den Vater, den Freund und Kollegen nicht zurück.

    Vor einer großen Gedenktafel in seinem Institut stehen täglich frische Blumen, die Studierenden und seine Mitarbeiter bringen auf bunten Bildern und mit anrührenden Worten ihre Sympathie und Hochachtung für den beliebten und nun vermissten Dozenten zum Ausdruck: „Uns fehlt seine Umtriebigkeit, sein Fachwissen und sein stetiges Engagement für die Belange des Instituts so sehr!“

    Und alle eint nur ein Wunsch: Das Rätsel um sein Verschwinden möge doch gelöst werden!

    Marlies und Hans Peter Klausnitzer sind die Eltern von Ralf Klausnitzer. Sie leben in Berlin.

    #Chine #Taiwan #tourisme #disparition

  • #Journal du #Regard : Mai 2024

    https://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-mai-2024

    https://www.youtube.com/watch?v=BpFboiE-74I

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Paris, #Numérique, #disparition, #Photographie (...)

  • “Sotto l’acqua”. Le storie dimenticate dei borghi alpini sommersi in nome del “progresso”

    I grandi invasi per la produzione di energia idroelettrica hanno segnato nei primi decenni del Novecento l’inizio della colonizzazione dei territori montani. #Fabio_Balocco, giornalista e scrittore di tematiche ambientali, ne ha raccolto le vicende in un libro. Un lavoro prezioso anche per comprendere l’attuale dibattito su nuove dighe e bacini a favore di agricoltura intensiva e innevamento artificiale

    Un campanile solitario emerge dalle acque del Lago di Rèsia, in Val Venosta, un invaso realizzato per produrre energia idroelettrica. Quella che per i turisti di oggi è una curiosa attrazione, è in realtà ciò che rimane di una borgata alpina sommersa in nome del “progresso”. Quella del campanile che sorge dalle acque è un’immagine iconica che in tanti conoscono. Ma non si tratta di un caso isolato: molti altri abitati alpini furono sommersi nello scorso secolo, sacrificati sullo stesso altare. Soprattutto nel Piemonte occidentale, dove subirono la sorte le borgate di Osiglia, Pontechianale, Ceresole Reale, Valgrisenche, e un intero Comune come Agàro, nell’Ossola. A raccontare queste storie pressoché dimenticate è il giornalista e scrittore Fabio Balocco nel suo recente saggio “Sotto l’acqua. Storie di invasi e di borghi sommersi” pubblicato da LAReditore.

    Balocco, perché ha scelto di raccontare queste storie?
    FB Tutto è iniziato con un’inchiesta per la rivista Alp (mensile specializzato in montagna e alpinismo, chiuso nel 2013, ndr) che feci a metà anni Novanta, incentrata proprio su queste storie dei borghi sommersi per produrre energia. Un fenomeno che caratterizzò soprattutto gli anni Venti e Trenta del Novecento per alimentare le industrie della pianura. Sono sempre stato attratto dalle storie “minime”, quelle dei perdenti, in questo caso le popolazioni alpine sacrificate appunto sull’altare dello sviluppo. È quella che io chiamo “la storia con la esse minuscola”. La nascita del libro è dovuta sia al fatto che siamo sulla soglia del secolo da quando iniziarono i primi lavori e sia dal ritorno nel dibattito politico del tema di nuovi invasi. Infine, penso sia necessario parlarne per ricordare che nessuna attività umana è esente da costi ambientali e talvolta anche sociali, come in questi casi che ho trattato.

    Nel libro afferma che l’idroelettrico ha portato ai primi conflitti nelle terre alte, tradendo la popolazione alpina. In che modo è successo?
    FB I grandi invasi per produzione di energia idroelettrica hanno segnato l’inizio della colonizzazione dei territori montani, che fino ad allora non erano stati intaccati dal punto di vista ambientale e sociale da parte del capitale della pianura. Queste opere costituirono l’inizio della colonizzazione di quelle che oggi vengono anche definite “terre alte”, colonizzazione che è proseguita soprattutto con gli impianti sciistici e le seconde case. Vale poi la pensa di sottolineare che almeno due invasi, quello di Ceresole Reale e quello di Beauregard, in Valgrisenche, comportarono la sommersione di due dei più suggestivi paesaggi delle Alpi occidentali.

    Che ruolo hanno avuto le dighe nello spopolamento delle terre alpine?
    FB È bene ricordare che nell’arco alpino occidentale lo spopolamento era già in atto agli inizi del Novecento in quanto spesso per gli abitanti delle vallate alpine era più facile trovare lavoro oltreconfine. Un caso esemplare è quello della migrazione verso la Francia che caratterizzò la Val Varaita, dove fu realizzato l’invaso di Pontechianale. Le dighe non contribuirono in modo diretto allo spopolamento ma causarono l’allontanamento di centinaia di persone dalle loro case che venivano sommerse dalle acque, e molti di questi espropriati non ricevettero neppure un compenso adeguato a comprare un nuovo alloggio, oppure persero tutto il denaro a causa dell’inflazione, come accadde a Osiglia, a seguito dello scoppio Seconda guerra mondiale. Queste popolazioni subirono passivamente le imposizioni, senza mettere in atto delle vere e proprie lotte anche se sapevano che avrebbero subito perdite enormi. Ci furono solo alcuni casi isolati di abitanti che furono portati via a forza. Questo a differenza di quanto avvenuto in Francia, a Tignes, negli anni Quaranta, dove dovette intervenire l’esercito per sgomberare la popolazione. Da noi il sentimento comune fu di rassegnazione.

    Un’altra caratteristica di queste storie è lo scarso preavviso.
    FB Tutto l’iter di approvazione di queste opere avvenne sotto traccia e gli abitanti lo vennero a sapere in modo indiretto, quasi di straforo. Semplicemente si accorgevano della presenza di “stranieri”, spesso tecnici venuti a effettuare lavori di prospezione, e solo con un passaparola successivo venivano a conoscenza dell’imminente costruzione della diga. Anche il tempo a loro lasciato per abbandonare le abitazioni fu di solito molto breve. Le imprese della pianura stavano realizzando degli interessi superiori e non erano interessate a informare adeguatamente le popolazioni coinvolte. Le opere furono realizzate da grandi imprese specializzate che si portavano dietro il loro personale. Si trattava di lavori spesso molto specialistici e solo per le mansioni di bassa manovalanza venne impegnata la popolazione locale. D’altra parte, questo incontro tra il personale delle imprese e i locali portò a conseguenze di carattere sociale in quanto i lavori durarono diversi anni e questa intrusione portò anche alla nascita di nuovi nuclei familiari.

    Differente è il caso di Badalucco, dove negli anni Sessanta gli abitanti riuscirono a opporsi alla costruzione della diga. In che modo?
    FB Badalucco è sempre un Comune alpino, sito in Valle Argentina, in provincia di Imperia e anche lì si voleva realizzare un grande invaso all’inizio degli anni Sessanta. Ma qui le cose andarono in maniera diversa, sicuramente anche perché nel 1959 c’era stata una grave tragedia in Francia quando la diga del Malpasset crollò provocando la morte di quasi 500 persone. A Badalucco ci fu quindi una vera e propria sollevazione popolare guidata dallo stesso sindaco del Comune, sollevazione che, anche attraverso scontri violenti, portò alla rinuncia da parte dell’impresa. L’Enel ha tentato di recuperare il progetto (seppure in forma ridotta) nei decenni successivi trovando però sempre a una forte opposizione locale, che dura tuttora.

    Il governo promette di realizzare nuove dighe e invasi. È una decisione sensata? Che effetti può avere sui territori montani?
    FB A parte i mini bacini per la produzione di neve artificiale nelle stazioni sciistiche, oggi vi sono due grandi filoni distinti: uno è il “vecchio” progetto “Mille dighe” voluto da Eni, Enel e Coldiretti con il supporto di Cassa depositi e prestiti, che consiste nella realizzazione di un gran numero di piccoli invasi a sostegno soprattutto dell’agricoltura, ma anche per la fornitura di acqua potabile. Poi vi sono invece i progetti di nuovi grandi sbarramenti, come quello previsto lungo il torrente Vanoi, tra Veneto e Trentino, o quelli di Combanera, in Val di Lanzo, e di Ingria, in Val Soana, in Piemonte. Come dicevo, oggi l’esigenza primaria non è tanto la produzione di elettricità quanto soprattutto l’irrigazione e, in minor misura, l’idropotabile. Si vogliono realizzare queste opere senza però affrontare i problemi delle perdite degli acquedotti (che spesso sono dei colabrodo) né il nostro modello di agricoltura. Ad esempio, la maggior parte dell’acqua utilizzata per i campi finisce in coltivazioni, come il mais, per produrre mangimi destinati agli allevamenti intensivi. Questo senza considerare gli impatti ambientali e territoriali che le nuove opere causerebbero. In buona sostanza, bisognerebbe ripensare il nostro modello di sviluppo prima di tornare a colonizzare nuovamente le terre alte.

    https://altreconomia.it/sotto-lacqua-le-storie-dimenticate-dei-borghi-alpini-sommersi-in-nome-d

    #montagne #Alpes #disparitions #progrès #villages #barrages #barrages_hydro-électriques #énergie_hydro-électrique #énergie #colonisation #industrialisation #histoire #histoires #disparition #terre_alte #Badalucco #Osiglia #Pontechianale #Ceresole_Reale #Valgrisenche #Agàro #Beauregard #Ceresole_Reale #Mille_dighe #Vanoi #Combanera #Ingria

    • Sotto l’acqua. Storie di invasi e di borghi sommersi

      Circa un secolo fa iniziò, nel nostro paese, il fenomeno dell’industrializzazione. Ma questo aveva bisogno della forza trainante dell’energia elettrica. Si pensò allora al potenziale rappresentato dagli innumerevoli corsi d’acqua che innervavano le valli alpine. Ed ecco la realizzazione di grandi bacini di accumulo per produrre quella che oggi chiamiamo energia pulita o rinnovabile. Ma qualsiasi azione dell’uomo sull’ambiente non è a costo zero e, nel caso dei grandi invasi idroelettrici, il costo fu anche e soprattutto rappresentato dal sacrificio di intere borgate o comuni che venivano sommersi dalle acque. Quest’opera racconta, tramite testimonianze, ricordi e fotografie, com’erano quei luoghi, seppur limitandosi all’arco alpino occidentale. Prima che se ne perda per sempre la memoria.

      https://www.ibs.it/sotto-acqua-storie-di-invasi-libro-fabio-balocco/e/9791255450597

      #livre

  • L’#urbicide : nouvelle dimension de la #guerre

    Le mot n’apparaît pas dans le dictionnaire. Il n’est pas non plus mentionné par le droit international. Pourtant, le terme est de plus en plus mobilisé pour parler de la guerre à #Gaza ou en #Ukraine. L’urbicide, littéralement le #meurtre_des_villes, est une nouvelle dimension de la guerre.

    L’urbicide, littéralement le meurtre des villes, c’est l’#annihilation d’une ville pour détruire un #symbole. #Gaza, #Marioupol, #Alep, #Hiroshima, #Dresde ou #Guernica, chaque guerre à sa “#ville_martyre” qui la résume, qui synthétise son horreur.

    Et si le mot vient d’un roman de science-fiction des années 60, s’il a pris son sens contemporain avec la #guerre_de_Yougoslavie, j’y reviendrai, les exemples antiques sont peut-être ceux qui nous renseignent le mieux sur la nature et le sens profond de l’urbicide : faire disparaître l’ennemi.

    Deux exemples, l’un grec, l’autre romain. En Grèce, Isocrate raconte comment Thèbe souhaite “rendre invisible” la ville de #Platée. Platée très connue alors pour sa victoire retentissante contre l’empire perse. Comment il s’agissait pour Thèbes de procéder à l’#effacement de la cité, et donc de son #existence_politique : Personne ne devait se souvenir de son passé.

    Autre exemple, Romain celui-ci, plus marquant peut être : c’est #Carthage. L’histoire est bien connue. Rome décide de raser Carthage au sol, et la légende raconte que le sol de la ville est stérilisé avec du sel et labouré afin que plus rien n’y repousse. La ville n’est pas l’objet de la guerre, mais bien le moyen d’annihiler symboliquement son adversaire. Un espace où mettre en scène sa victoire à venir et la négation de son ennemi ;

    D’ailleurs cette #mise_en_spectacle est au cœur des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, à Guernica, à Dresde, à Hiroshima, c’est avant tout la #puissance_militaire qui est mise en avant dans la #destruction de la ville. Elle devient le #paysage, le théâtre de la guerre.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-la-source/l-urbicide-une-nouvelle-dimension-de-la-guerre-5470618
    #disparition #destruction #destruction_totale #urban_matters
    #podcast #audio

  • More than 50,000 unaccompanied child migrants went missing in Europe : Survey

    Highest number in Italy with nearly 23,000, notes Lost in Europe project

    More than 50,000 unaccompanied child migrants went missing after arriving in Europe, a survey by a European journalism project revealed Tuesday.

    “Italy has the highest number of registered missing unaccompanied minors, with 22,899, followed by Austria (20,077), Belgium (2,241), Germany (2,005), and Switzerland (1,226),” according to the Lost in Europe project, which gathered data from 13 European countries from 2021 - 2023.

    It said the number of missing children may be even higher because data is often unreliable and incomplete, and many European countries do not collect data on missing unaccompanied minors.

    “These shocking findings underscore the seriousness of the issue, with thousands of children missing and their whereabouts unknown,” it said.

    Aagje Ieven, head of Missing Children Europe, said, “The increased number of reports on missing unaccompanied minors serves as a sharp reminder of the giant iceberg that looms beneath the surface.”

    https://www.aa.com.tr/en/europe/more-than-50-000-unaccompanied-child-migrants-went-missing-in-europe-survey/3206605

    #disparitions #MNA #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #migrations #asile #réfugiés #Italie #Autriche #Belgique #Allemagne #Suisse

    –-

    A mettre en lien avec les statistiques et chiffres des « enfants réfugiés disparus en Europe » —> l’exemple d’Ancona montre les raisons des départs de #MNA des centres d’accueil en Italie :
    https://seenthis.net/messages/714320

  • Les « vols de la mort » n’ont pas épargné le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/les-vols-de-la-mort-n-ont-pas-epargne-le-mexique_6229081_3210.html

    Les avions n’allaient pas très loin, à 50 miles de la côte Pacifique, où la profondeur atteint déjà 3 000 mètres. Les corps des opposants assassinés étaient au préalable mis dans des sacs et lestés de pierres, pour s’assurer qu’ils ne remonteraient pas à la surface. Les appareils décollaient depuis la base aérienne n° 7 à Pie de la Cuesta, à 10 kilomètres de la célèbre station touristique d’Acapulco, très prisée alors des stars d’Hollywood.

    Une enquête, menée par les instances judiciaires militaires et enfin dévoilée dans sa quasi-intégralité, en novembre dernier, a montré que les « vols de la mort » ont donc également existé au Mexique, pour jeter à la mer les cadavres de personnes éliminées car considérées comme subversives.

    [...]

    « Deux décennies plus tard, nous avons enfin accès à l’ensemble de l’instruction, et pouvons présenter ces témoignages et documents-clés. Il manque toujours pourtant le document le plus important : les noms de ceux qui ont été jetés à la mer »

    https://justpaste.it/4sbj3

    #disparitions_forcées #Mexique

  • #Liban. Sur les #traces des #disparus de la #guerre_civile

    Comment filmer la #disparition ? Traduire par l’image ce qui n’est plus ? C’est un travail de #remémoration contre l’#amnésie_officielle et collective, et donc un travail pour l’histoire, que propose l’équipe du film The Soil and the Sea (« La terre et la mer »), qui sillonne le Liban sur les traces des #charniers de la guerre civile.

    Image trouble, son étranglé, vagues menaçantes… The Soil and the Sea (« La terre et la mer ») commence littéralement à contre-courant, la caméra submergée dans une lutte contre les vagues, dont nous tire la voix de l’écrivain libanais Elias Khoury lisant en arabe son poème « La mer blanche ». Ce sauvetage n’est pourtant qu’une illusion : c’est bien une noyade longue d’un peu plus d’une heure qui commence avec le film réalisé par Daniele Rugo, véritable plongée cinématographique dans la violence de la guerre civile libanaise.

    Partant de la côte beyrouthine, le film nous fait entrer au Liban par le charnier méditerranéen qui le borde, cette mer dans laquelle la guerre a souvent dégurgité ses #cadavres. The Soil and the Sea interroge les disparitions, exhume les histoires des #victimes et de leurs familles, creuse les bas-fonds de près de quinze années de #guerre_civile.

    Un pays amnésique et imprégné de #violence

    Au Liban, 17 415 personnes auraient disparu de 1975 à 1990, pendant la guerre civile qui a opposé de très nombreuses factions locales et internationales, mais dont les victimes ont été en majorité libanaises, palestiniennes et syriennes. Ce chiffre est tiré de la recherche constituée par le Lebanon Memory Archive, un projet piloté par l’équipe du film qui met en lumière cinq sites libanais abritant des #fosses_communes datant de la guerre1. Massacres délibérés, emprisonnements, torture, enlèvements, assassinats arbitraires ou ciblés, des lieux tels que #Damour, #Chatila, #Beit_Mery, #Aita_Al-Foukhar ou #Tripoli, sont emblématiques de toutes les facettes de la violence devenue routinière dans le Liban des années 1980. Leurs noms seuls suffisent à réveiller le souvenir d’une opération militaire, d’une prison ou d’une hécatombe dont les histoires sont tues dans un pays qui s’est remis de la guerre civile en instaurant un fragile statu quo.

    Afin de saisir la force de The Soil and the Sea, il faut comprendre la portée politique du simple geste de prise de parole proposé par le film. Dans les années 1990, la principale barrière mise en place pour éviter de retomber dans les méandres d’un affrontement civil a été le #silence. Aucune #politique_mémorielle n’a été mise en place à l’échelle du pays, les programmes scolaires s’arrêtent notoirement à la veille de la guerre civile, et la guerre est un arrière-plan anecdotique dans les conversations des Libanais·es. Des organisations de la société civile plaident pourtant depuis longtemps en défense des familles des personnes disparu·es, et une loi de 2018 promettait même d’éclaircir leur sort, mais le silence reste de mise pour la majorité de la société libanaise. La faute en revient surtout à l’absence de politiques publiques et d’institutions dédiées : il n’existe pas au Liban d’histoire « objective » de la guerre, scientifiquement constituée, et admise par l’État et la population. The Soil and the Sea donne un exemple saisissant de cette #amnésie_collective avec l’anecdote d’une mère qui pose une plaque et plante un olivier en mémoire de son fils Maher, disparu devant la faculté des sciences dans la banlieue sud de la capitale. Alors que cette faculté relève du seul établissement supérieur public du pays - l’Université libanaise -, les étudiant·es et les professeur·es rencontré·es par la mère de Maher sont effaré·es d’apprendre qu’une fosse commune « de trente mètres de long » a été enfouie sous les dalles de leur campus à la suite d’une bataille entre des factions libanaises et l’armée israélienne pénétrant dans Beyrouth en 1982.

    Pour recomposer l’histoire d’un pays amnésique, The Soil and the Sea choisit d’enchaîner les #témoignages, comme celui de la mère de Maher. Les #récits sont racontés en « voix off », superposés à des images montrant les lieux banals, gris, bétonnés, où les Libanais·es foulent souvent sans s’en douter - ou sans y penser - les corps de centaines de leurs semblables. Les voix des proches ou des survivant·es qui témoignent sont anonymes. Seuls ces lieux du quotidien incarnent la violence. Le film offre l’image d’un Liban pâle et quasi désert, où l’immobilier aussi bien que la végétation ont recouvert les plaies mal cicatrisées de la guerre. Des silhouettes lointaines parcourent ruines antiques et bâtiments modernes, gravats et pousses verdoyantes, mais on ne verra jamais les visages des voix qui racontent, par-dessus des plans savamment composés, les disparitions des proches, l’angoisse des familles, parfois de précieuses retrouvailles, plus souvent des vies passées dans l’errance et la nostalgie. Filmant le présent pour illustrer les récits du passé, The Soil and the Sea met au défi l’expérience libanaise contemporaine en montrant des lieux imprégnés jusque dans leurs fondations par une violence rarement nommée, qui prend enfin corps à l’écran dans les récits des familles laissées pour compte. Le travail de mise en scène du témoignage oral est aussi soigné du point de vue de l’image que du son, les mots crus des proches étant délicatement accompagnés par les arrangements légers et angoissants de Yara Asmar au synthétiseur.

    Géographie de l’oubli

    Faut-il déterrer les cadavres ? Serait-ce rendre justice aux familles que de retourner aujourd’hui la terre, et risquer ainsi de raviver les blessures d’un pays jamais guéri de la violence ? Ces questions, posées par un survivant du massacre commis par les milices palestiniennes à Damour en 1976, reçoivent plus tard une réponse indirecte de la part de la mère de Maher : « S’ils exhument des restes, où est-ce que je les mettrais ? » Juxtaposant des témoignages qui se font écho, The Soil and the Sea devient un jeu de questions et réponses qui exprime le paradoxe de l’#amnésie libanaise. Aux dépens de nombreuses victimes et de leurs familles, l’oubli a été un geste d’amnistie qui a permis à la société libanaise de se reconstruire, d’élever des banques et de déployer des champs sur une terre ravagée par le conflit. Beaucoup de victimes ont aussi été acteur·rices de la violence, à commencer par Maher, mort au service d’une milice, dont le récit de la disparition entame et conclut le film. En exhumant leurs corps, on risquerait de raviver des colères enfouies avec eux. Au lieu de prendre un tel risque, et outre l’impossibilité matérielle et politique d’une telle entreprise, le documentaire et le projet de recherche auquel il s’adosse se contentent de recueillir des #souvenirs sans les commenter autrement que par des images du quotidien, familières à tous·tes les Libanais·es.

    L’absence de protagonistes à l’écran, le choix de filmer les lieux représentés à des moments où ils sont inhabituellement déserts, illustrent d’abord la #disparition, thème principal de l’œuvre. Nous, spectateurs et spectatrices, sommes invité·es dans ces espaces comme dans des arènes cinématographiques qui réverbèrent les récits de la violence et abattent le quatrième mur, nous mettant au centre d’un récit oral, musical et visuel. Nous qui foulons le sol libanais, nous qui partageons sa mer et contemplons ses espaces, sommes responsables de constater la violence gravée en eux, nous dit le film. Si on ne peut résoudre les disparitions sans raviver la violence qui les a causées, si on ne peut déterrer les cadavres sans risquer d’exhumer la guerre qui les a tués, on peut au moins admettre l’amnésie, s’en reconnaître responsable, et apaiser par des #actes_mémoriels la violence fantôme qui hante le Liban.

    The Soil and the Sea apporte sa pierre à l’édifice mémoriel par la constitution d’une #géographie qui relève un à un des #lieux de l’oubli libanais. Les récits qui permettent l’enquête ne sont jamais exhaustifs. Ils permettent d’incarner cette géographie, lui donnant le relief et la profondeur qui manquent aux images du quotidien libanais contemporain. Par des procédés fins et dépouillés, le film de #Daniele_Rugo nomme l’innommable, montre ce qui ne peut être montré, et parvient ainsi à nous remémorer notre #oubli.

    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/liban-sur-les-traces-des-disparus-de-la-guerre-civile,7167
    #film #documentaire #film_documentaire

  • One in Three Migrant Deaths Occurs En route While Fleeing Conflict: IOM Report
    https://mailchi.mp/abbdbba817e3/one-in-three-migrant-deaths-occurs-en-route-while-fleeing-conflict-iom-repor

    One in Three Migrant Deaths Occurs En route While Fleeing Conflict: IOM Report
    Geneva/Berlin, 26 March – As the International Organization for Migration’s (IOM) Missing Migrants Project marks its ten-year milestone, a new report reveals alarming trends in migrant deaths and disappearances over the past decade.   More than one-third of deceased migrants whose country of origin could be identified come from countries in conflict or with large refugee populations, highlighting the dangers faced by those attempting to flee conflict zones without safe pathways.   However, the information on the identities of missing migrants is highly incomplete. Among the report’s key findings is the high number of unidentified deaths. More than two-thirds of migrants whose deaths were documented remain unidentified, leaving families and communities grappling with the ambiguous loss of their loved ones. This underscores the need for better coordinated data collection and identification processes to provide closure to affected families. 
    “Despite the many lives lost whose identities remain unknown, we know that almost 5,500 females have perished on migration routes during the last ten years and the number of identified children is nearly 3,500,” said Ugochi Daniels, IOM Deputy Director General for Operations. “The toll on vulnerable populations and their families urges us to turn the attention on the data into concrete action.” 
    The report, A decade of Documenting Migrant Deaths, looks back at the last ten years, with more than 63,000 deaths and disappearances documented during migration over that period —and more deaths recorded in 2023 than in any prior year. These figures demonstrate the urgent need for strengthened search and rescue capacities, facilitation of safe, regular migration pathways, and evidence-based action to prevent further loss of life. Action should also include intensified international cooperation against unscrupulous smuggling and trafficking networks. 
    When the IOM’s Missing Migrants Project began in 2014, information was collected almost exclusively from news articles on a simple spreadsheet. Ten years later, data collection has improved dramatically, but the reality for migrants forced to take dangerous routes has not.  Today, the Missing Migrants Project remains the only global open-access database on migrant deaths and disappearances, compiling information from wide-ranging sources including key informants from governments, UN officials, and civil society organizations.  
    Key findings from the report include: 
    Drowning as the Leading Cause of Death: Nearly 60 per cent of deaths documented during migration are linked to drowning with over 27,000 related deaths in the Mediterranean alone. The report emphasizes the necessity of enhancing search and rescue capacities to save lives at sea and underscores the importance of working with governments to facilitate safer migration routes. 
    Underreporting of Migrant Deaths: The more than 63,000 deaths and disappearances recorded during migration over the past decade are likely only a fraction of the actual number of lives lost worldwide. The report highlights the need for improved data collection efforts to accurately assess the scale of the issue and address the broader challenges of unsafe migration. There are more than 37,000 dead for whom no information on sex or age is available, indicating that the true number of deaths of women and children is likely far higher. 
    Rising Death Toll: Despite political commitments and media attention, migrant deaths are on the rise, with 2023 marking the highest annual death toll on record when over 8,500 deaths were recorded. So far in 2024, the trends are no less alarming. In the Mediterranean alone, while arrivals this year are significantly lower (16,818) compared to the same period in 2023 (26,984), the number of deaths are nearly as high as last year. 
    Increased Political Attention: An increasing number of global, regional and national initiatives and instruments advocate for action on missing migrants. Data from the Missing Migrants Project are used as a measure of (lack of) progress toward the SDG Agenda’s goal of safe migration. The UN Secretary-General’s 2022 Progress Declaration on the Global Compact for Safe, Orderly, and Regular Migration underscores the crucial role of governments in preventing migrant deaths and calls for actionable recommendations to improve international coordination and humanitarian assistance. These recommendations, due to be released in 2024, will provide a global roadmap for addressing the ongoing crisis.

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#mortalite#routemigratoire#traversee#humanitaire#disparition#sante#migrationirreguliere

  • Je suis au pays avec ma mère

    C’est dans le cadre d’une psychothérapie qu’Irene de Santa Ana a rencontré Cédric ; Cédric, jeune requérant, sort de plusieurs mois d’#errance, dormant dans des parcs après avoir essuyé un premier refus à sa demande d’asile. Le statut de « débouté » prive Cédric de bien des droits accordés aux êtres humains, et le plonge dans d’épaisses limbes administratives, mais également existentielles. Au pays, plus rien ne l’attend ; en Suisse, l’espoir de pouvoir rester est plus que ténu. De cette psychothérapie, Irene de Santa Ana va faire un article, et c’est de cet article qu’Isabelle Pralong s’est emparée pour Je suis au pays avec ma mère. Isabelle Pralong s’est intéressée plus particulièrement aux rêves de Cédric, qu’elle met ainsi en image. Le texte de l’article, complètement repensé et réécrit par Irene de Santa Ana, vient ici introduire, commenter voire compléter les pages dessinées. Eminemment métaphorique, porteuse de sens, cette matière onirique rend compte à sa façon de l’état psychologique dans lequel doit évoluer et (sur)vivre Cédric, la complexité de son ressenti, de ses sentiments. Livre singulier dans une bibliographie singulière, Je suis au pays avec ma mère s’immisce dans des territoires politiques et sociaux sans une once de misérabilisme, et tente d’aborder autrement une question de société toujours irrésolue.

    https://atrabile.org/catalogue/livres/je-suis-au-pays-avec-ma-mere

    #Suisse #asile #déboutés #traumatisme #identité #disparition #clandestinité #peur #insoumission #désobéissance #clandestinisation #SDF #sans-abris
    #BD #bande_dessinée #livre