• Femmes érythréennes victimes de #traite ?

    Nous vous contactons en tant que Caritas Luxembourg.

    Nous sommes fortement préoccupés par la situation de plusieurs femmes érythréennes dont le #regroupement_familial a été accepté par nos autorités.

    Ces femmes ont pris l’avion mais ont ensuite « disparu » de manière un peu rocambolesque. Soit à l’aéroport (pendant, par ex, que le mari effectuait des achats), soit elles n’ont pas pris l’avion les emmenant à #Luxembourg dans leur aéroport de transit en Europe.

    Les maris ne sont pas tous inquiets et certains n’ont même pas déposé plainte à la police pour #disparition. La police n’enquête pas vraiment, arguant que ces femmes n’ont pas de résidence légale au Luxembourg.

    S’agit-il de disparitions volontaires et organisées ?
    Sont-elles victimes de traite ?

    Nous cherchons à comprendre ces situations très inquiétantes qui se répètent.

    Des cas similaires sont-ils signalés dans d’autres pays européens ?

    Il faudrait savoir si ces femmes déposent une demande de protection dans d’autres pays (en cas de disparition volontaire). Car sinon, que font-elles ?

    –-> Reçu via la mailing-list Migreurop

    #traite_d'êtres_humains #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_érythréens #Erythrée #femmes #disparitions

  • Les jets privés échappent aux règles européennes de partage des données passagers Belga - 25 Juillet 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-jets-prives-echappent-aux-regles-europeennes-de-partage-des-donnees-

    En vertu d’une nouvelle directive européenne, les compagnies aériennes doivent divulguer les données de leurs passagers aux services de sécurité. Les règles sont prévues pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, mais des assouplissements sont prévus dans certains cas, comme pour les passagers de jets privés, rapporte Knack mardi soir.

    Le consortium Investigate Europe a mené une enquête, à laquelle le magazine flamand a participé, sur le système PNR (Passenger Name Record) de surveillance des données des passagers.


    Tous les amendements relatifs aux vols privés ont disparu du texte final
    La directive européenne à ce sujet a été approuvée en 2016, elle est entrée en vigueur en mai dernier dans tous les Etats membres de l’UE et s’applique à toutes les compagnies aériennes. Toutefois, pour les plus petites compagnies, assurant principalement les opérations de jets privés ou de vols d’affaires, les Etats membres peuvent décider si les régles sont d’application ou non.

    Ces règles plus souples figuraient déjà dans la proposition de texte de la Commission européenne, mais elles ont rapidement été repérées par des membres du Parlement européen spécialisés dans le dossier. L’eurodéputée socialiste portugaise Ana Gomes a rédigé plusieurs amendements visant à ce que les jets privés et charters soient aussi soumis à la directive et au partage des données passagers. Ses amendements ont été conservés dans le texte présenté pour négociation en septembre 2015 aux Etats-membres et à la Commission européenne. Mais après cinq rounds de négociations, dans le cadre de « trilogues », tous les amendements relatifs aux vols privés ont disparu du texte final. Le compromis dégagé prévoit que les Etats membres « peuvent mais ne doivent pas » inclure ces plus petits acteurs dans leur législation.

    Ces dispositions, découlant de l’argumentaire du Conseil, correspondent dans les grandes lignes aux demandes exprimées par le lobby de l’aviation d’affaire, European Business Aviation Association, relève Knack.
    #disparition #UE #union_européenne #lobby #frontières #PNR #compagnies_aériennes #données #flicage, mais pas de tout le monde

  • Le #corse, une #langue en voie d’extinction

    Ce quotidien québécois a publié une série de trois reportages sur l’île – et son identité. Ce volet est consacré aux menaces qui planent sur ce pan de la culture locale, que les jeunes et mêmes les électeurs nationalistes peinent à faire renaître.


    https://www.courrierinternational.com/article/le-corse-une-langue-en-voie-dextinction
    #disparition

  • Les détentions à la limite de la légalité

    Les pratiques concernant la détention administrative de requérants déboutés divergent selon les cantons. Le CF est appelé à mettre de l’ordre.

    Le recours à la détention administrative pour assurer le #renvoi d’un requérant d’asile peut être parfois à la limite de la légalité. Les cantons ont des pratiques très disparates. Le constat, tiré par les parlementaires, vaut aussi pour la détention de mineurs.

    Dans un rapport publié jeudi, la commission de gestion du National dénonce par ailleurs une grande gabegie dans le traitement des données. Le Conseil fédéral est appelé à mettre de l’ordre.

    Une détention administrative peut être ordonnée si l’on craint qu’une personne tente de se soustraire à son renvoi et que ce dernier est susceptible d’être exécuté dans un délai prévisible. Elle ne doit pas dépasser 18 mois. Les mineurs de plus de 15 ans peuvent être concernés, mais pas les moins âgés. La détention des mineurs est limitée à 12 mois.

    Problème de légalité

    Selon une évaluation menée par le Contrôle parlementaire de l’administration (CPA) sur les cas entre 2011 et 2014, la détention administrative est un moyen efficace pour assurer un renvoi. Elle n’était toutefois pas nécessaire dans tous les cas.

    Il s’agit d’une grave atteinte au droit fondamental à la liberté des personnes concernées. La détention administrative doit donc être proportionnée, relève la commission de gestion. Or l’enquête du CPA montre une grande divergence de pratiques entre les cantons.

    La commission « ne peut exclure que, dans certains cas, le principe de proportionnalité n’ait pas été suffisamment respecté et que, par conséquent, la détention ne soit pas légale ». Les requérants pourraient être traités différemment suivant le canton d’attribution.

    Divergences

    Les divergences peuvent en partie s’expliquer par l’âge, le sexe ou le pays d’origine des requérants. Ces facteurs une fois corrigés, il reste toutefois un fossé entre les 61% de détenus parmi les personnes à renvoyer dans le cadre de Dublin à Obwald et les 24% à Genève.

    Dans les cas non-Dublin (rejet de la demande ou non-entrée en matière), le taux varie de 4% à Genève et au Tessin à 20% à Obwald. Des différences apparaissent aussi concernant le succès de la mesure : le taux de départ des personnes détenues n’est que de 52% en Valais alors qu’il atteint 80% à Genève.

    La commission de gestion appelle le Conseil fédéral à veiller à une plus grande harmonisation des pratiques cantonale et au respect du principe de proportionnalité. Le gouvernement devra aussi vérifier si les bases légales assurent une protection suffisante des droits fondamentaux.

    Mineurs

    La question des mineurs détenus préoccupe aussi. Le CPA a constaté plus de 100 cas de moins de 15 ans détenus avec leurs proches et une prévalence énorme dans le canton de Berne. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a toutefois fait valoir des problèmes de saisie des données.

    Résultat : il n’a pas été possible d’établir clairement comment les détentions de mineurs détenus avec leurs parents sont enregistrées. Le gouvernement est appelé à examiner ce couac.

    Il n’en reste pas moins que cette pratique pose problème en soi. Genève, Vaud et Neuchâtel n’y recourent d’ailleurs pas. La commission invite le Conseil fédéral à exclure les mineurs de moins de 15 ans de la détention administrative et à favoriser d’autres possibilités d’exécution du renvoi des familles.

    Pour les plus de 15 ans, la mesure ne doit être ordonnée qu’en dernier ressort et il faudrait aménager des places de détention spécialement adaptées.

    #Gabegie

    Autre grande critique : la gabegie dans la gestion des données par la Confédération. Il n’est ainsi pas possible de savoir combien de personnes à renvoyer sont passées dans la #clandestinité. Le CPA estime que cela concerne environ un tiers des requérants déboutés.

    Des moyens appropriés doivent être mis en place pour une saisie en bonne et due forme, réclame la commission de gestion. D’autres mesures doivent être prises pour assurer un enregistrement correct des données.

    Le moment où il faut saisir une détention n’est par exemple pas clair. Il y a des divergences entre le remboursement des frais aux cantons et les informations obtenues par les SEM.

    Depuis octobre 2016, le SEM a l’obligation du surveiller l’#exécution_des_renvois. Des #sanctions_financières peuvent être infligées aux cantons. La commission de gestion attend de ces dernières qu’elles favorisent une #harmonisation_cantonale. Le CPA met toutefois en garde : on risque de ne pas respecter la réglementation Dublin qui a posé des règles plus strictes pour la détention depuis 2015.

    https://m.tdg.ch/articles/5b34c296ab5c3729ee000001
    #Suisse #mineurs #enfants #enfance #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #familles #disparitions #expulsion #ça_dépend_du_canton #Dublin #proportionnalité #expulsion #droits_fondamentaux #droits_humains

    • Cesser la détention administrative de migrants mineurs : des cantons intelligents évitent les disparitions

      L’ « État des lieux de la détention administrative des migrant·e·s mineur·e·s en Suisse » vient d’être publié. Il révèle une utilisation peu efficace, peu pertinente et illégale de la détention administrative de migrants mineurs à des fins de renvoi.

      Le rapport se base sur les données statistiques encore trop brouillonnes et opaques des autorités cantonales et fédérales. Il dénonce la pratique de plusieurs cantons qui ordonnent trop légèrement la mise en détention de migrants mineurs alors que des solutions alternatives efficaces existent. Ces alternatives avaient déjà été proposées dans un premier rapport en 2016.
      Des dizaines d’enfants placés en détention avant leur renvoi

      Concrètement, de 2015 à 2017, huit cantons ont pratiqué la détention administrative de migrants mineurs. Selon les statistiques fournies ce sont 83 migrants mineurs qui ont été placés en détention administrative dont des enfants de moins de 15 ans. Ce chiffre pourrait être supérieur. Les statistiques obtenues révèlent aussi un taux de détention particulièrement élevé en 2017 par rapport au nombre total de migrants mineurs non-accompagnés dans un contexte de baisse générale des demandes d’asile en Suisse.

      Contraire au droit suisse et au droit international

      La détention administrative est une mesure de contrainte utilisée pour garantir l’exécution du renvoi de personnes étrangères dépourvues d’un droit de séjour. En résumé : la loi suisse autorise la détention administrative pour les 15 à 18 ans, sous certaines conditions mais l’interdit pour les moins de 15 ans même lorsqu’ils sont accompagnés d’un parent. En droit international, la détention administrative pour les enfants mineurs viole le devoir des Etats de protéger en tout temps l’intérêt supérieur de l’enfant (article 3 de la Convention de l’ONU relative aux droits des enfants). Pour le Comité des droits de l’enfant de l’ONU et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’emprisonnement n’est jamais dans l’intérêt supérieur de l’enfant (1).
      Pratique des cantons très variable

      L’attribution des migrants mineurs à l’un ou l’autre des cantons influence radicalement leur traitement. Alors que les cantons de Genève et Neuchâtel interdisent absolument la détention administrative de migrants mineurs, d’autres cantons essaient de ne pas l’appliquer par principe comme les cantons du Jura, Vaud et Bâle alors que beaucoup d’autres l’autorise comme les canton de Berne, Lucerne, Schaffhouse, Valais et Zoug.

      En juin 2018 la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) avait déjà dénoncé la pratique de certains cantons estimant qu’elle violait le droit suisse et le droit international. Ces critiques ont heureusement débouché sur des mesures d’urgence dans les cantons de Berne et de Zurich.
      Détermination de l’âge problématique

      La détermination de l’âge des jeunes est aussi problématique. Il arrive régulièrement que des requérants mineurs non-accompagnés soient considérés comme majeur. Dans le doute, précise le Tribunal administratif fédéral, les autorités doivent retenir la minorité afin que les migrants puissent bénéficier de la protection juridique applicable aux enfants. Terre de hommes et plusieurs ONG constatent en réalité que la pratique est souvent opposée.
      Les objectifs de la détention administrative ne sont pas atteints

      En outre l’objectif principal visé par la détention – l’exécution du renvoi – n’est de loin pas atteint. La crainte de la détention provoque la disparition des mineurs qui est constatée lors du transfert du centre fédéral d’enregistrement vers le canton d’attribution.

      Les statistiques disponibles montre un taux de disparition croissant en corrélation avec un taux de détention croissant. En 2015, sur 2’739 requérants mineurs non-accompagnés qui ont déposé une demande d’asile, 129 soit 4.7% ont disparu. En 2016, sur 1’999 requérants mineurs non-accompagnés qui ont déposé une demande d’asile, 400 soit 20% ont disparu. Le Rapport de la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) présenté en juin 2018 relève la même inquiétude.

      Ivana Goretta, attachée de presse à Terre des hommes m’explique :

      « Les jeunes mineurs non-accompagnés ont parcouru seuls des milliers de kilomètres pour arriver en Suisse, ils sont très indépendants. Pour éviter l’enfermement ils choisissent la clandestinité, un quotidien beaucoup plus précaire et ils sont des proies faciles aux réseaux criminels. »

      Développer et promouvoir la mise en œuvre de mesures alternatives à la détention

      Ce sont les mesures les moins invasives que les cantons doivent appliquer en priorité surtout lorsque cela concerne une famille avec des enfants mineurs scolarisés. Ils doivent privilégier le placement dans des centres d’hébergement adaptés aux mineurs et aux familles, ouverts ou semi-ouverts mais en tous les cas non carcéraux. Des exemples montrent que cela fonctionne. L’autorité cantonale peut par exemple exigé d’une personne frappée d’une décision de renvoi de se présenter quotidiennement à ses bureaux. Elle peut aussi exiger de la famille ou du mineur non-accompagné qu’il ne quitte pas le territoire qui lui est assigné ou ne pénètre pas dans une région déterminée. C’est assez courant. Pour les requérants mineurs non-accompagnés le placement en famille ou dans des structures d’accueil adaptées petites et encadrées permet de ne pas les perdre.
      Effet positif du rapport

      Le canton du Valais a été sensible aux recommandations de Terre des hommes et aimerait améliorer les choses a expliqué sur la RTS Frédéric Favre, conseiller d’Etat valaisan en charge de la Sécurité. Le Canton du Valais vient d’édicter une directive interdisant la détention de mineurs. La directive ressemble à celle toute récente du canton de Zurich. Le nombre de cas étant relativement modeste les cantons doivent justement pouvoir trouver des solutions alternatives. Ces cantons rejoignent le canton de Genève et de Neuchâtel. Chaque canton devrait suivre le mouvement pour garantir une meilleure prise en charge des migrant mineurs en procédure de renvoi.
      Améliorer le système de collecte de données

      Enfin Terre des hommes insiste sur le besoin d’améliorer au niveau cantonal et fédéral le système de collecte des données sur les détention administratives des migrants mineurs accompagnés ou non. Il n’y a pas aujourd’hui de statistiques détaillées, fiables et facilement accessibles. Cette mesure est urgente et indispensable.

      « La Suisse fait partie sur le plan européen de la moitié des pays qui ne disposent pas de données fiables, complètes et comparables. Il a été observé un manque de transparence sur les données statistiques, une irrégularité dans leur collecte ainsi que certaines contradictions dans les données obtenues. Cette lacune fait l’objet de la recommandation n°17 du Comité des droits de l’enfant adressée à la Suisse lors de son précédent examen périodique universel sur la situation des droits de l’enfant dans notre pays. Il est très inquiétant, alors que le problème est connu et dénoncé de longue date, de ne toujours pas pouvoir relever d’amélioration dans ce domaine : ni les autorités fédérales ni les autorités cantonales compétentes pour ordonner et respectivement exécuter la détention administrative de mineurs migrants ne disposent de statistiques fiables ou détaillées. De plus, les chiffres transmis par le SEM diffèrent très fortement de ceux fournis par les cantons. Terre des hommes exprime donc une fois de plus sa plus vive inquiétude, sachant l’impact qu’une telle situation peut avoir sur le destin des enfants concernés. »

      Pour Terre des hommes, la Confédération a tendance à mettre la faute sur les cantons. En réalité c’est à elle que revient la tâche de haute surveillance de l’application des lois et des engagements internationaux.

      https://forumasile.org/2018/12/14/cesser-la-detention-administrative-de-migrants-mineurs-des-cantons-intel

  • NEM-NEE

    Après être revenu sur les fondements historiques et conceptuels du droit d’asile et des étrangers, après avoir retracé l’évolution juridique actuelle, il documente les conditions de (sur)vie des personnes dont la demande d’asile a été frappée d’une décision de non-entrée en matière (NEM).


    https://vimeo.com/128189652

    –-> Un #film de 2005, réalisé par le jeune #Charles_Heller (c’est probablement son premier film). Je mets ici pour archivage

    #documentaire #NEM #non-entrée_en_matière #Suisse #survie #aide_d'urgence #SDF #sans-abris #asile #migrations #réfugiés #déboutés #disparitions #droit_d'asile #catégorisation #abus #profit #délit_de_solidarité #Soleure #illégalisation #clandestinisation #droits_humains #attractivité #Suisse

    Quelques citations que Heller utilise dans son film (notamment de #Arendt et #Agamben) :


    #camps

    Interview de Dominque Boillat, directeur de l’Office fédéral des migrations, à partir de la minute 5’50 :

    « La Suisse a une politique de migration qui est basée sur le marché du travail. Cela signifie qu’elle a fait une priorité aux compétences professionnelles, pour permettre aux étrangers qui viennent s’établir dans notre pays de s’introduire plus facilement sur le marché du travail, en fonction des besoins de notre économie. Par contre, la migration de l’asile est une migration clandestine, ce sont des gens qui viennent de la misère, souvent peu formés, de beaucoup plus loin, donc ils ont beaucoup plus de difficultés à s’intégrer dans notre société, des mœurs différents, parfois de religion différente. Ces gens-là, les Etats qui ont signé la convention de Genève, et la Suisse en est, doivent leur donner une protection. Ici on est dans un autre domaine. C’est pas de la migration souhaitée du point de vue de l’économie, c’est une migration qui est entre guillemets »"tolérée" parce que ces gens ont besoin d’une protection. Si quelqu’un vient dans ce système et veut en profiter pour immigrer alors qu’il n’a ni les compétences professionnelles, ni le droit de séjourner ni le droit d’avoir l’asile, il est considéré comme un étranger en séjour irrégulier. Cela dit, un certain nombre reste quand même, ils s’accrochent. Ils n’ont plus de travail, ils sont là, ils sont à la charge des autorités, parce qu’on ne peut pas les mettre à la rue non plus. Et il y a donc un bras de fer entre ces personnes qui se sentent exclues, mais qui ne veulent tout de même pas rentrer."

    Voix off Charles, à partir de la minute 7’70, en commentaire de cette citation de Arendt :


    « Hannah Arendt montre la logique de la politique adoptée par les Etats européens face aux réfugiés durant la Deuxième guerre mondiale.
    Le refus d’intégrer et l’impossibilité de renvoyer les réfugiés ne pouvait que mener aux camps.
    Nous retrouvons aujourd’hui à l’œuvre cette même logique, en Suisse comme partout en Europe. Et l’analyse d’Hannah Arendt garde toute sa pertinence, particulièrement si, à l’instar de Giorgio Agamben, on définit le camp non par les horreurs qui sont commises, une topographie spécifique, mais comme un espace d’exception au sein duquel le sujet ayant perdu toute protection juridique, est réduit à la vie nue. C’est bel et bien un tel espace que les autorités helvétiques allaient ouvrir en développant sciemment, méticuleusement, des moyens juridiques de faire disparaître ces personnes désignées comme indésirables ».

    Interview de Françoise Kopf, à partir de la minute 8’40 :
    "Les débuts de l’histoire remontent à l’entrée en vigueur de la loi sur l’asile. La première loi sur l’asile que la Suisse a formulée. Peter Hess, qui était à l’époque le responsable de la police étrangère, qui était en charge de l’asile, avait trouvé que l’aide sociale pouvait être utilisée comme instrument dans la politique d’asile, et donc en réduisant l’aide sociale on allait probablement réduire l’attractivité et l’attrait de la Suisse. Cette idée a fait son chemin, mais au même temps il y a eu une espèce de changement qui s’est mis en place dans les années 1990. A ce moment-là, réduire l’attractivité a changé de sens, ça a voulu plus dire réduire la durée de séjour, c’est-à-dire pousser les gens à disparaître, à les dissuader de rester plutôt que de réduire l’attractivité pour les potentiels arrivants. L’aboutissement de ces mesures se lit dans le « rapport Fuhrer/Gerber », un rapport de travail qui a été co-piloté par la conseillère d’Etat Rita Fuhrer, UDC, et l’ancien chef de l’Office fédéral des réfugiés, Jean-Daniel Gerber, qui était destiné à trouver de nouvelles mesures pour faire des économies dans le domaine de l’asile. Au moment où le rapport a été écrit, le Conseil fédéral, dans ces messages, avait constater qu’on avait réduit à un tel minimum les prestations d’assistance qu’on ne pouvait pas descendre plus bas et qu’il fallait donc changer de système. Comment faire pour faire des économies sans pouvoir descendre plus bas dans les normes de dignité ? L’idée est née d’exclure certains groupes, tout simplement, de l’assistance, et on les incitent à disparaître. Le rapport dit clairement que cette disparition est un des moyens de réduire les coûts, et table là-dessus, c’est-à-dire que les gens disparaissent dans la clandestinité, ici ou ailleurs. Ce qui est encore plus fou, c’est qu’en réalité les cantons, qui sont quand même tenus de mettre une aide d’urgence en place, sont, par ce rapport, incités aussi à ne pas en faire trop. Ils le disent très clairement : si toutes les personnes renvoyées dans l’anonymat, ces personnes qui n’existent plus, sans identité, faisaient recours à cette forme d’hébergement, l’hébergement d’urgence, des conséquences de ces mesures pourraient être négatives. « Toutefois, à juger par les expériences faites ces dernières années, seule une minorité des individus concernés et susceptibles de recourir systématiquement et pour une longue durée aux services et aux biens accessibles dans les centres d’urgence. La grande majorité d’entre eux disparaîtrait et chercherait de nouvelles opportunités dans la clandestinité ou au-delà des frontières. »

  • Migration data portal

    Created for journalists and others interested in migration, the Global Migration Data Portal makes migration data, data sources and topics more accessible and understandable. Launched in December 2017 and administered by IOM’s Global Migration Data Analysis Centre, the Portal brings together key facts and figures about global migration trends and topics in one place and communicates global data on migration through visualizations, infographics and videos.


    https://migrationdataportal.org/?i=stock_abs_&t=2017

    #portail #statistiques #chiffres #base_de_données #trafic_d'êtres_humains #monde #disparitions #morts #décès #réfugiés_environnementaux #réfugiés_climatiques #migrations_forcées #IDPs #déplacés_internes #migrations #asile #réfugiés #étudiants_internationaux #migration_de_retour #smuggling #passeurs #genre #intégration #santé #diaspora #remittances #droits_des_migrants #SDG #sustainable_development_goals #global_compact #opinion_publique

    Et cette magnifique terminologie : #flux & #stock
    cc @simplicissimus @reka @fil

  • Tomber entre les craques

    Les yeux de ces quatre enfants me hantent.

    En avril, ils attendaient un vol à Brownsville, au Texas, qui devait les réunir avec un membre de leur famille ou avec un tuteur légal avant de recevoir la décision du gouvernement américain quant à leur droit de rester (ou non) aux États-Unis.

    Aujourd’hui, qui sait où ils se trouvent ? Ces mineurs non accompagnés font partie des enfants placés sous la responsabilité du #Office_for_Refugee_Resettlement (#ORR). Or, cette agence fédérale américaine a perdu la trace de 1 475 enfants (sur 7 635) en 2017.

    Impossible de les retracer, car il est impossible de joindre les adultes qui en ont la charge. Ces enfants sont tombés entre les craques d’un système qui sacrifie leur sécurité au profit d’une lutte contre l’immigration « illégale ».

    Alors que l’ORR se défend qu’une fois l’enfant confié à un adulte (que celui-ci soit lié à l’enfant ou non), elle n’a pas de responsabilité de suivi, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, l’état de ces 1 475 enfants ne peut pas être confirmé. Et cette incapacité à assurer la sécurité des enfants sous sa responsabilité survient à un moment où cette agence est de plus en plus sollicitée. L’annonce, le 7 mai dernier, d’une nouvelle directive obligeant des poursuites criminelles contre toute personne entrant sans autorisation aux États-Unis force la #séparation_des_familles, les enfants ne pouvant pas être détenus dans les prisons criminelles (jusqu’alors, les mères étaient détenues avec leurs enfants dans des centres de détention). Durant les 13 premiers jours d’application, cette directive a mené à la séparation de 658 enfants de leurs parents. Ces enfants sont placés auprès d’ONG (affiliées à l’ORR) qui ont pour tâche ou bien de localiser un membre de la famille (aux États-Unis) ou un tuteur légal, ou bien de s’occuper de l’enfant si un tel adulte ne peut pas être trouvé. L’entrée en vigueur de la nouvelle directive mènera inévitablement à plus de séparations.

    Penser que cette politique sera un véritable dissuasif à l’immigration dénote une incompréhension marquée de la réalité et des violences en Amérique centrale, moteurs principaux de la migration des enfants et des cellules familiales. La preuve ? Les tentatives de traversée n’ont pas diminué en mai.

    Éparpillés aux quatre coins des États-Unis, enfants et parents butent sur les obstacles bureaucratiques à la réunification. Celle-ci est mise en péril par l’absence de documents officiels d’identité : les enfants – et les parents – n’ont pas toujours de papiers prouvant le lien familial. Ces enfants perdus dans les entrailles bureaucratiques du système d’immigration américain pourront-ils être retrouvés ? Et les parents dont les enfants leur sont enlevés au moment de l’arrestation pourront-ils les retrouver lorsqu’ils seront relâchés ou avant d’être expulsés ? L’obsession pour le contrôle des frontières est telle que la séparation des enfants et de leurs parents est devenue une politique d’État, banalisée par l’administration Trump. Et ce sont ces enfants qui porteront les traumatismes de la séparation dans leurs yeux déjà trop marqués par la violence et par la peur.

    http://journalmetro.com/opinions/trajectoires/1602965/tomber-entre-les-craques
    #disparitions #enfants #USA #Etats-Unis #unité_familiale #mineurs #enfance #famille #détention_administrative #rétention #enfants_placés #dissuasion

  • Indigenous Women Have Been Disappearing for Generations. Politicians Are Finally Starting to Notice.

    https://theintercept.com/2018/05/31/missing-and-murdered-indigenous-women

    Aux États-Unis comme au Canada

    Women on the Yakama Indian Reservation in Washington state didn’t have any particular term for the way the violent deaths and sudden disappearances of their sisters, mothers, friends, and neighbors had become woven into everyday life.

    “I didn’t know, like many, that there was a title, that there was a word for it,” said Roxanne White, who is Yakama and Nez Perce and grew up on the reservation. White has become a leader in the movement to address the disproportionate rates of homicide and missing persons cases among American Indian women, but the first time she heard the term “missing and murdered Indigenous women” was less than two years ago, at a Dakota Access pipeline resistance camp at Standing Rock. There, she met women who had traveled from Canada to speak about disappearances in First Nations to the north, where Prime Minister Justin Trudeau’s administration launched a historic national inquiry into the issue in 2016.

    #nations_premières #états-unis #canada #féminicide

    • #NotInvisible: Why are Native American women vanishing?

      The searchers rummage through the abandoned trailer, flipping over a battered couch, unfurling a stained sheet, looking for clues. It’s blistering hot and a grizzly bear lurking in the brush unleashes a menacing growl. But they can’t stop.

      Not when a loved one is still missing.

      The group moves outside into knee-deep weeds, checking out a rusted garbage can, an old washing machine — and a surprise: bones.

      Ashley HeavyRunner Loring, a 20-year-old member of the Blackfeet Nation, was last heard from around June 8, 2017. Since then her older sister, Kimberly, has been looking for her.

      She has logged about 40 searches, with family from afar sometimes using Google Earth to guide her around closed roads. She’s hiked in mountains, shouting her sister’s name. She’s trekked through fields, gingerly stepping around snakes. She’s trudged through snow, rain and mud, but she can’t cover the entire 1.5 million-acre reservation, an expanse larger than Delaware.

      “I’m the older sister. I need to do this,” says 24-year-old Kimberly, swatting away bugs, her hair matted from the heat. “I don’t want to search until I’m 80. But if I have to, I will.”

      Ashley’s disappearance is one small chapter in the unsettling story of missing and murdered Native American women and girls. No one knows precisely how many there are because some cases go unreported, others aren’t documented thoroughly and there isn’t a specific government database tracking these cases. But one U.S. senator with victims in her home state calls this an epidemic, a long-standing problem linked to inadequate resources, outright indifference and a confusing jurisdictional maze.

      Now, in the era of #MeToo, this issue is gaining political traction as an expanding activist movement focuses on Native women — a population known to experience some of the nation’s highest rates of murder, sexual violence and domestic abuse.

      “Just the fact we’re making policymakers acknowledge this is an issue that requires government response, that’s progress in itself,” says Annita Lucchesi, a cartographer and descendant of the Cheyenne who is building a database of missing and murdered indigenous women in the U.S. and Canada — a list of some 2,700 names so far.

      As her endless hunt goes on, Ashley’s sister is joined on this day by a cousin, Lissa, and four others, including a family friend armed with a rifle and pistols. They scour the trailer where two “no trespassing” signs are posted and a broken telescope looks out the kitchen window. One of Ashley’s cousins lived here, and there are reports it’s among the last places she was seen.

      “We’re following every rumor there is, even if it sounds ridiculous,” Lissa Loring says.

      This search is motivated, in part, by the family’s disappointment with the reservation police force — a common sentiment for many relatives of missing Native Americans.

      Outside, the group stumbles upon something intriguing: the bones, one small and straight, the other larger and shaped like a saddle. It’s enough to alert police, who respond in five squad cars, rumbling across the ragged field, kicking up clouds of dust. After studying the bones, one officer breaks the news: They’re much too large for a human; they could belong to a deer.

      There will be no breakthrough today. Tomorrow the searchers head to the mountains.

      _

      For many in Native American communities across the nation, the problem of missing and murdered women is deeply personal.

      “I can’t think of a single person that I know ... who doesn’t have some sort of experience,” says Ivan MacDonald, a member of the Blackfeet Nation and a filmmaker. “These women aren’t just statistics. These are grandma, these are mom. This is an aunt, this is a daughter. This is someone who was loved ... and didn’t get the justice that they so desperately needed.”

      MacDonald and his sister, Ivy, recently produced a documentary on Native American women in Montana who vanished or were killed. One story hits particularly close to home. Their 7-year-old cousin, Monica, disappeared from a reservation school in 1979. Her body was found frozen on a mountain 20 miles away, and no one has ever been arrested.

      There are many similar mysteries that follow a pattern: A woman or girl goes missing, there’s a community outcry, a search is launched, a reward may be offered. There may be a quick resolution. But often, there’s frustration with tribal police and federal authorities, and a feeling many cases aren’t handled urgently or thoroughly.

      So why does this happen? MacDonald offers his own harsh assessment.

      “It boils down to racism,” he argues. “You could sort of tie it into poverty or drug use or some of those factors ... (but) the federal government doesn’t really give a crap at the end of the day.”

      Tribal police and investigators from the federal Bureau of Indian Affairs serve as law enforcement on reservations, which are sovereign nations. But the FBI investigates certain offenses and, if there’s ample evidence, the U.S. Department of Justice prosecutes major felonies such as murder, kidnapping and rape if they happen on tribal lands.

      Former North Dakota federal prosecutor Tim Purdon calls it a “jurisdictional thicket” of overlapping authority and different laws depending on the crime, where it occurred (on a reservation or not) and whether a tribal member is the victim or perpetrator. Missing person cases on reservations can be especially tricky. Some people run away, but if a crime is suspected, it’s difficult to know how to get help.

      “Where do I go to file a missing person’s report?” Purdon asks. “Do I go to the tribal police? ... In some places they’re underfunded and undertrained. The Bureau of Indian Affairs? The FBI? They might want to help, but a missing person case without more is not a crime, so they may not be able to open an investigation. ... Do I go to one of the county sheriffs? ... If that sounds like a horribly complicated mishmash of law enforcement jurisdictions that would tremendously complicate how I would try to find help, it’s because that’s what it is.”

      Sarah Deer, a University of Kansas professor, author of a book on sexual violence in Indian Country and member of the Muscogee (Creek) Nation, offers another explanation for the missing and murdered: Native women, she says, have long been considered invisible and disposable in society, and those vulnerabilities attract predators.

      “It’s made us more of a target, particularly for the women who have addiction issues, PTSD and other kinds of maladies,” she says. “You have a very marginalized group, and the legal system doesn’t seem to take proactive attempts to protect Native women in some cases.”

      Those attitudes permeate reservations where tribal police are frequently stretched thin and lack training and families complain officers don’t take reports of missing women seriously, delaying searches in the first critical hours.

      “They almost shame the people that are reporting, (and say), ’Well, she’s out drinking. Well, she probably took up with some man,’” says Carmen O’Leary, director of the Native Women’s Society of the Great Plains. “A lot of times families internalize that kind of shame, (thinking) that it’s her fault somehow.”

      Matthew Lone Bear spent nine months looking for his older sister, Olivia — using drones and four-wheelers, fending off snakes and crisscrossing nearly a million acres, often on foot. The 32-year-old mother of five had last been seen driving a Chevy Silverado on Oct. 25, 2017, in downtown New Town, on the oil-rich terrain of North Dakota’s Fort Berthold Reservation.

      On July 31, volunteers using sonar found the truck with Olivia inside submerged in a lake less than a mile from her home. It’s a body of water that had been searched before, her brother says, but “obviously not as thoroughly, or they would have found it a long time ago.”

      Lone Bear says authorities were slow in launching their search — it took days to get underway — and didn’t get boats in the water until December, despite his frequent pleas. He’s working to develop a protocol for missing person cases for North Dakota’s tribes “that gets the red tape and bureaucracy out of the way,” he says.

      The FBI is investigating Olivia’s death. “She’s home,” her brother adds, “but how did she get there? We don’t have any of those answers.”

      Other families have been waiting for decades.

      Carolyn DeFord’s mother, Leona LeClair Kinsey, a member of the Puyallup Tribe, vanished nearly 20 years ago in La Grande, Oregon. “There was no search party. There was no, ’Let’s tear her house apart and find a clue,’” DeFord says. “I just felt hopeless and helpless.” She ended up creating her own missing person’s poster.

      “There’s no way to process the kind of loss that doesn’t stop,” says DeFord, who lives outside Tacoma, Washington. “Somebody asked me awhile back, ’What would you do if you found her? What would that mean?’... It would mean she can come home. She’s a human being who deserves to be honored and have her children and her grandchildren get to remember her and celebrate her life.”

      It’s another Native American woman whose name is attached to a federal bill aimed at addressing this issue. Savanna LaFontaine-Greywind, 22, was murdered in 2017 while eight months pregnant. Her body was found in a river, wrapped in plastic and duct tape. A neighbor in Fargo, North Dakota, cut her baby girl from her womb. The child survived and lives with her father. The neighbor, who pleaded guilty, was sentenced to life without parole; her boyfriend’s trial is set to start in September.

      In a speech on the Senate floor last fall, North Dakota Democrat Heidi Heitkamp told the stories of four other Native American women from her state whose deaths were unsolved. Displaying a giant board featuring their photos, she decried disproportionate incidences of violence that go “unnoticed, unreported or underreported.”

      Her bill, “Savanna’s Act,” aims to improve tribal access to federal crime information databases. It would also require the Department of Justice to develop a protocol to respond to cases of missing and murdered Native Americans and the federal government to provide an annual report on the numbers.

      At the end of 2017, Native Americans and Alaska Natives made up 1.8 percent of ongoing missing cases in the FBI’s National Crime Information Center database, even though they represent 0.8 percent of the U.S. population. These cases include those lingering and open from year to year, but experts say the figure is low, given that many tribes don’t have access to the database. Native women accounted for more than 0.7 percent of the missing cases — 633 in all — though they represent about 0.4 percent of the U.S. population.

      “Violence against Native American women has not been prosecuted,” Heitkamp said in an interview. “We have not really seen the urgency in closing cold cases. We haven’t seen the urgency when someone goes missing. ... We don’t have the clear lines of authority that need to be established to prevent these tragedies.”

      In August, Sen. Jon Tester, a Montana Democrat, asked the leaders of the Senate Committee on Indian Affairs to hold a hearing to address the problem.

      Lawmakers in a handful of states also are responding. In Montana, a legislative tribal relations committee has proposals for five bills to deal with missing persons. In July 2017, 22 of 72 missing girls or women — or about 30 percent — were Native American, according to Montana’s Department of Justice. But Native females comprise only 3.3 percent of the state’s population.

      It’s one of many statistics that reveal a grim reality.

      On some reservations, Native American women are murdered at a rate more than 10 times the national average and more than half of Alaska Native and Native women have experienced sexual violence at some point, according to the U.S. Justice Department. A 2016 study found more than 80 percent of Native women experience violence in their lifetimes.

      Yet another federal report on violence against women included some startling anecdotes from tribal leaders. Sadie Young Bird, who heads victim services for the Three Affiliated Tribes at Fort Berthold, described how in 1½ years, her program had dealt with five cases of murdered or missing women, resulting in 18 children losing their mothers; two cases were due to intimate partner violence.

      “Our people go missing at an alarming rate, and we would not hear about many of these cases without Facebook,” she said in the report.

      Canada has been wrestling with this issue for decades and recently extended a government inquiry that began in 2016 into missing and murdered indigenous women. A report by the Royal Canadian Mounted Police concluded that from 1980 to 2012 there were 1,181 indigenous women murdered or whose missing person cases were unresolved. Lucchesi, the researcher, says she found an additional 400 to 500 cases in her database work.

      Despite some high-profile cases in the U.S., many more get scant attention, Lucchesi adds.

      “Ashley has been the face of this movement,” she says. “But this movement started before Ashley was born. For every Ashley, there are 200 more.”

      Browning is the heart of the Blackfeet Nation, a distinctly Western town with calf-roping competitions, the occasional horseback rider ambling down the street — and a hardscrabble reality. Nearly 40 percent of the residents live in poverty. The down-and-out loiter on corners. Shuttered homes with “Meth Unit” scrawled on wooden boards convey the damage caused by drugs.

      With just about 1,000 residents, many folks are related and secrets have a way of spilling out.

      “There’s always somebody talking,” says Ashley’s cousin, Lissa, “and it seems like to us since she disappeared, everybody got quiet. I don’t know if they’re scared, but so are we. That’s why we need people to speak up.”

      Missing posters of Ashley are displayed in grocery stores and the occasional sandwich shop. They show a fresh-faced, grinning woman, flashing the peace sign. In one, she gazes into the camera, her long hair blowing in the wind.

      One of nine children, including half-siblings, Ashley had lived with her grandmother outside town. Kimberly remembers her sister as funny and feisty, the keeper of the family photo albums who always carried a camera. She learned to ride a horse before a bike and liked to whip up breakfasts of biscuits and gravy that could feed an army.

      She was interested in environmental science and was completing her studies at Blackfeet Community College, with plans to attend the University of Montana.

      Kimberly says Ashley contacted her asking for money. Days later, she was gone.

      At first, her relatives say, tribal police suggested Ashley was old enough to take off on her own. The Bureau of Indian Affairs investigated, teaming up with reservation police, and interviewed 55 people and conducted 38 searches. There are persons of interest, spokeswoman Nedra Darling says, but she wouldn’t elaborate. A $10,000 reward is being offered.

      The FBI took over the case in January after a lead steered investigators off the reservation and into another state. The agency declined comment.

      Ashley’s disappearance is just the latest trauma for the Blackfeet Nation.

      Theda New Breast, a founder of the Native Wellness Institute, has worked with Lucchesi to compile a list of missing and murdered women in the Blackfoot Confederacy — four tribes in the U.S. and Canada. Long-forgotten names are added as families break generations of silence. A few months ago, a woman revealed her grandmother had been killed in the 1950s by her husband and left in a shallow grave.

      “Everybody knew about it, but nobody talked about it,” New Breast says, and others keep coming forward — perhaps, in part, because of the #MeToo movement. “Every time I bring out the list, more women tell their secret. I think that they find their voice.”

      Though these crimes have shaken the community, “there is a tendency to be desensitized to violence,” says MacDonald, the filmmaker. “I wouldn’t call it avoidance. But if we would feel the full emotions, there would be people crying in the streets.”

      His aunt, Mabel Wells, would be among them.

      Nearly 40 years have passed since that December day when her daughter, Monica, vanished. Wells remembers every terrible moment: The police handing her Monica’s boot after it was found by a hunter and the silent scream in her head: “It’s hers! It’s hers!” Her brother describing the little girl’s coat flapping in the wind after her daughter’s body was found frozen on a mountain. The pastor’s large hands that held hers as he solemnly declared: “Monica’s with the Lord.”

      Monica’s father, Kenny Still Smoking, recalls that a medicine man told him his daughter’s abductor was a man who favored Western-style clothes and lived in a red house in a nearby town, but there was no practical way to pursue that suggestion.

      He recently visited Monica’s grave, kneeling next to a white cross peeking out from tall grass, studying his daughter’s smiling photo, cracked with age. He gently placed his palm on her name etched into a headstone. “I let her know that I’m still kicking,” he says.

      Wells visits the gravesite, too — every June 2, Monica’s birthday. She still hopes to see the perpetrator caught. “I want to sit with them and say, ‘Why? Why did you choose my daughter?’”

      Even now, she can’t help but think of Monica alone on that mountain. “I wonder if she was hollering for me, saying, ‘Mom, help!’”

      _

      Ash-lee! Ash-lee!! Ash-lee! Ash-lee!!

      Some 20 miles northwest of Browning, the searchers have navigated a rugged road lined with barren trees scorched from an old forest fire. They have a panoramic view of majestic snowcapped mountains. A woman’s stained sweater was found here months ago, making the location worthy of another search. It’s not known whether the garment may be Ashley’s.

      First Kimberly, then Lissa Loring, call Ashley’s name — in different directions. The repetition four times by each woman is a ritual designed to beckon someone’s spirit.

      Lissa says Ashley’s disappearance constantly weighs on her. “All that plays in my head is where do we look? Who’s going to tell us the next lead?”

      That weekend at the annual North American Indian Days in Browning, the family marched in a parade with a red banner honoring missing and murdered indigenous women. They wore T-shirts with an image of Ashley and the words: “We will never give up.”

      Then Ashley’s grandmother and others took to a small arena for what’s known as a blanket dance, to raise money for the search. As drums throbbed, they grasped the edges of a blue blanket. Friends stepped forward, dropping in cash, some tearfully embracing Ashley’s relatives.

      The past few days reminded Kimberly of a promise she’d made to Ashley when their mother was wrestling with substance abuse problems and the girls were briefly in a foster home. Kimberly was 8 then; Ashley was just 5.

      “’We have to stick together,’” she’d told her little sister.

      “I told her I would never leave her. And if she was going to go anywhere, I would find her.”


      https://apnews.com/cb6efc4ec93e4e92900ec99ccbcb7e05

    • Missing and Murdered Aboriginal Women: A National Operational Overview

      Executive summary

      In late 2013, the Commissioner of the RCMP initiated an RCMP-led study of reported incidents of missing and murdered Aboriginal women across all police jurisdictions in Canada.

      This report summarizes that effort and will guide Canadian Police operational decision-making on a solid foundation. It will mean more targeted crime prevention, better community engagement and enhanced accountability for criminal investigations. It will also assist operational planning from the detachment to national level. In sum, it reveals the following:

      Police-recorded incidents of Aboriginal female homicides and unresolved missing Aboriginal females in this review total 1,181 – 164 missing and 1,017 homicide victims.
      There are 225 unsolved cases of either missing or murdered Aboriginal females: 105 missing for more than 30 days as of November 4, 2013, whose cause of disappearance was categorized at the time as “unknown” or “foul play suspected” and 120 unsolved homicides between 1980 and 2012.
      The total indicates that Aboriginal women are over-represented among Canada’s murdered and missing women.
      There are similarities across all female homicides. Most homicides were committed by men and most of the perpetrators knew their victims — whether as an acquaintance or a spouse.
      The majority of all female homicides are solved (close to 90%) and there is little difference in solve rates between Aboriginal and non-Aboriginal victims.

      This report concludes that the total number of murdered and missing Aboriginal females exceeds previous public estimates. This total significantly contributes to the RCMP’s understanding of this challenge, but it represents only a first step.

      It is the RCMP’s intent to work with the originating agencies responsible for the data herein to release as much of it as possible to stakeholders. Already, the data on missing Aboriginal women has been shared with the National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains (NCMPUR), which will be liaising with policing partners to publish additional cases on the Canada’s Missing website. Ultimately, the goal is to make information more widely available after appropriate vetting. While this matter is without question a policing concern, it is also a much broader societal challenge.

      The collation of this data was completed by the RCMP and the assessments and conclusions herein are those of the RCMP alone. The report would not have been possible without the support and contribution of the Canadian Centre for Justice Statistics at Statistics Canada.

      As with any effort of such magnitude, this report needs to be caveated with a certain amount of error and imprecision. This is for a number of reasons: the period of time over which data was collected was extensive; collection by investigators means data is susceptible to human error and interpretation; inconsistency of collection of variables over the review period and across multiple data sources; and, finally, definitional challenges.

      The numbers that follow are the best available data to which the RCMP had access to at the time the information was collected. They will change as police understanding of cases evolve, but as it stands, this is the most comprehensive data that has ever been assembled by the Canadian policing community on missing and murdered Aboriginal women.

      http://www.rcmp-grc.gc.ca/en/missing-and-murdered-aboriginal-women-national-operational-overview
      #rapport

    • Ribbons of shame: Canada’s missing and murdered Indigenous women

      In Canada, Jessie Kolvin uncovers a shameful record of missing and murdered Indigenous women and girls. Examining the country’s ingrained racism, she questions whether Justin Trudeau’s government has used the issue for political gain.
      In 2017, Canada celebrated its 150th birthday. The country was ablaze with pride: mountain and prairie, metropolis and suburb, were swathed in Canadian flags bearing that distinctive red maple leaf.

      My eye was accustomed to the omnipresent crimson, so when I crossed a bridge in Toronto and saw dozens of red ribbons tied to the struts, I assumed they were another symbol of national honour and celebration.

      Positive energy imbued even the graffiti at the end of the bridge, which declared that, “Tout est possible”. I reflected that perhaps it really was possible to have a successful democracy that was progressive and inclusive and kind: Canada was living proof.

      Then my friend spoke briefly, gravely: “These are a memorial to the missing and murdered Indigenous* women.”

      In a moment, my understanding of Canada was revolutionised. I was compelled to learn about the Indigenous women and girls – believed to number around 4,000, although the number continues to rise – whose lives have been violently taken.

      No longer did the red of the ribbons represent Canadian pride; suddenly it signified Canadian shame, and Indigenous anger and blood.

      At home, I Googled: “missing and murdered Indigenous women”. It returned 416,000 results all peppered with the shorthand “MMIW”, or “MMIWG” to include girls. The existence of the acronym suggested that this was not some limited or niche concern.

      It was widespread and, now at least, firmly in the cultural and political consciousness.

      The description records that her sister, Jane, has “repeatedly called for a national inquiry into missing and murdered aboriginal women.”

      The oldest is 83, the youngest nine months. A random click yields the story of Angela Williams, a mother of three girls, who went missing in 2001 and was found dumped in a ditch beside a rural road in British Columbia.

      Another offers Tanya Jane Nepinak, who in 2011 didn’t return home after going to buy a pizza a few blocks away. A man has been charged with second-degree murder in relation to her disappearance, but her body has never been found.

      The description records that her sister, Jane, has “repeatedly called for a national inquiry into missing and murdered aboriginal women.”

      According to the Royal Canadian Mounted Police, Native American women constitute just 4.3% of the Canadian population but 16% of homicide victims. It isn’t a mystery as to why.

      Indigenous peoples are less likely than white Canadians to complete their education, more likely to be jobless, more likely to live in insecure housing, and their health – both physical and mental – is worse.

      Alcoholism and drug abuse abound, and Indigenous women are more likely to work in the sex trade. These environments breed vulnerability and violence, and violence tends to be perpetrated against women.

      Amnesty International has stated that Indigenous women in particular tend to be targeted because the “police in Canada have often failed to provide Indigenous women with an adequate standard of protection”.

      When police do intervene in Indigenous communities, they are often at best ineffectual and at worst abusive. Indigenous women are not, it appears, guaranteed their “right to life, liberty and security of the person” enshrined in the Canadian Charter of Rights and Freedoms.

      It didn’t take me long to realise that many of these problems – Indigenous women’s vulnerability, the violence perpetrated against them, the failure to achieve posthumous justice – can be partly blamed on the persistence of racism.

      Successive governments have failed to implement substantial change. Then Prime Minister Stephen Harper merely voiced what had previously been tacit when he said in 2014 that the call for an inquiry “isn’t really high on our radar”.

      If this is believable of Harper, it is much less so of his successor Justin Trudeau. With his fresh face and progressive policies, I had heralded his arrival. Many Native Americans shared my optimism.

      For Trudeau certainly talked the talk: just after achieving office, he told the Assembly of First Nations that: “It is time for a renewed, nation-to-nation relationship with First Nations peoples, one that understands that the constitutionally guaranteed rights of First Nations in Canada are not an inconvenience but rather a sacred obligation.”

      Trudeau committed to setting up a national public inquiry which would find the truth about why so many Indigenous women go missing and are murdered, and which would honour them.

      https://lacuna.org.uk/justice/ribbons-of-shame-canadas-missing-and-murdered-indigenous-women
      #disparitions #racisme #xénophobie

  • Disparition de mineurs : la responsabilité de l’Europe

    “On ne sait pas où ils sont, ce qu’ils sont en train de faire ou avec qui ils sont”. C’est ainsi que Brian Donald, chef de cabinet d’Europol, l’office de police criminelle de l’Union européenne, commente le chiffre de 10’000 enfants disparus annoncé par son agence à The Observer en janvier 2016. Un chiffre-choc qui ne s’appuie sur aucune étude, rapport ou communiqué de presse sur le sujet, tout en pointant du doigt « des bandes criminelles pan-européennes [ciblant] les mineurs à des fins d’exploitations sexuelles et esclavage » (The Observer, 30.01.2016) (1).


    https://asile.ch/2017/01/24/decryptage-disparition-de-mineurs-responsabilite-de-leurope
    #disparitions #asile #migrations #réfugiés #enfants #enfance #MNA #Europe #responsabilité

    Ce texte que j’ai écrit il y a plus d’une année a été publié sur @vivre, mais bizarrement je ne l’ai pas mis sur seenthis... Du coup, je le signale maintenant, une année après sa publication...
    Il y a pas mal de liens vers d’autres articles et rapports qui traite de la question, qui est d’ailleurs aussi pas mal couverte sur seenthis : https://seenthis.net/recherche?recherche=%23disparitions+%23mna

    • Enfants migrants disparus : la vérité sur un scandale humanitaire

      Selon #Europol, ils seraient au moins 10 000 en Europe. Isolés, plusieurs d’entre eux seraient tombés dans les filets des réseaux criminels et des trafiquants en tous genres. Des chiffres et des faits alarmants, qui restent pourtant largement imprécis. Et occultent la véritable cause des « disparitions » : la faillite de l’Union européenne dans la gestion des mineurs non accompagnés.

      « Une infrastructure criminelle entière s’est développée dans les dix-huit derniers mois, exploitant le flux des migrants. » Le 30 janvier dernier, dans une tonitruante interview à The Observer, version dominicale du quotidien anglais The Guardian, Brian Donald, un responsable d’Europol, « révèle » qu’au moins 10 000 mineurs migrants non accompagnés (MNA) auraient disparu en Europe pendant les deux dernières années, dont la moitié en Italie et environ mille en Suède. Fait alarmant, selon l’agence européenne de police, nombre d’entre eux auraient été happés par des réseaux criminels et des trafiquants. Ils seraient victimes d’exploitation sexuelle et d’esclavage. « Les criminels actifs dans le trafic d’êtres humains apparaissent maintenant dans nos fichiers du trafic de migrants », alerte Brian Donald dans le dominical britannique.

      Ces déclarations, relayées par la majorité des grands médias européens, ont effrayé et choqué. Mais si la menace des réseaux criminels est réelle, le chiffre d’Europol de 10 000 enfants disparus demeure largement imprécis, pour ne pas dire erroné, selon l’Unicef. « Nous n’avons pas de preuves. Nous ne savons rien sur les chiffres. Europol parle d’enfants disparus : cela ne veut pas dire qu’ils sont perdus, ce sont des enfants qui ne sont pas enregistrés dans un système de données », nous explique Sarah Crowe, porte-parole de l’organisation. « Le chiffre d’Europol provient des signalements à la police. C’est une info brute qui ne prend pas en compte les jeunes non identifiés. Et il n’y a pas d’investigation pour connaître les causes car il n’y a personne pour réclamer une enquête, contrairement aux enfants disparus de parents français », ajoute Laurent Delbos, responsable du plaidoyer à l’association française Forum réfugiés-Cosi, et coordinateur d’un rapport européen sur « Le droit d’asile des mineurs isolés étrangers dans l’Union européenne » (2012).

      DES STATISTIQUES MYOPES

      Les données officielles sur les mineurs isolés restent aléatoires. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Unicef, plus de cent mille enfants migrants non accompagnés ont été enregistrés en 2015 en Europe, dont 35 000 ont demandé l’asile uniquement en Suède, plus de 60 000 ont été enregistrés en Allemagne et 9000 en France. La plupart auraient entre 14 et 17 ans. Du fait de la mobilité du parcours migratoire et des réalités différentes dans chaque État, il est difficile de disposer de statistiques fiables et, donc, crédibles. Un problème que critiquait déjà sévèrement le Parlement européen dans une retentissante résolution du 12 septembre 2013, déplorant « le manque de statistiques officielles fiables concernant les mineurs non accompagnés ». Afin de mieux appréhender la situation de ces jeunes et d’assurer leur protection de manière plus efficace, le parlement de Strasbourg a réclamé des États membres et de la Commission européenne qu’ils améliorent la collecte des statistiques, notamment en utilisant les outils déjà disponibles sur le plan européen, à savoir Eurostat, Frontex, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (BEAA) et le Réseau européen des migrations.

      Si le trafic d’êtres humains s’est indéniablement développé avec l’augmentation du nombre de réfugiés en Europe, en particulier sur la route des Balkans, les principales raisons de la disparition des enfants migrants semblent se situer ailleurs. Sur le média Open Democracy, Nando Sigona et Jennifer Allsopp, chercheurs aux universités de Birmingham et d’Oxford, affirment que la principale cause de disparition a peu de lien avec les infrastructures criminelles pan-européennes. Elle aurait plutôt pour origine le fossé qui sépare, d’une part, la gestion des mineurs non accompagnés par les autorités étatiques et, d’autre part, la façon dont ces jeunes envisagent leur migration. En effet, de nombreux mineurs isolés sont enregistrés dans un pays de transit, comme la Grèce, l’Italie ou les pays des Balkans, avant de continuer leur chemin vers un pays de destination différent, souvent l’Allemagne, la Suède ou l’Angleterre, pour rejoindre des membres de leur famille ou des amis. Il n’est pas rare que les enfants s’enfuient des centres, frustrés par de longues procédures d’asile.

      « Les enfants ont peur d’être enfermés dans un centre trop longtemps, comme cela arrive par exemple en Italie et en Grèce. Ils fuient les centres quand le processus de détermination s’éternise », confirme Sarah Crowe de l’Unicef. « Les disparitions, ce sont avant tout les poursuites du parcours migratoire. Europol parle de 5000 mineurs en Italie sur les 10 000 disparus. Normal, car l’Italie est avant tout un pays de transit », explique Laurent Delbos de Forum réfugiés-Cosi. Comme le rappellent les chercheurs Nando Sigona et Jennifer Allsopp, « le compte des ‘disparus’ est moins simple que les informations d’Europol veulent nous le faire croire ».

      NON ASSISTANCE À PERSONNES VULNÉRABLES

      En Angleterre, les cas d’enfants disparus rapportés par les autorités locales varient d’une absence de quelques heures à une disparition permanente. En Italie, un enfant évaporé dans la nature, mais qui réapparait dans un autre État, peut rester enregistré dans le registre des personnes disparues. Il n’est également pas rare, toujours en Italie, qu’un mineur soit comptabilisé deux fois, par des autorités différentes. Il arrive même aux enfants de mentir sur leur âge. « Les enfants qui voyagent seuls cachent parfois leur âge, parce qu’ils ont peur de se retrouver bloqués dans des centres », confirme Sarah Crowe.

      Aujourd’hui, la disparition des radars de milliers d’enfants migrants non accompagnés résulte donc avant tout des failles du système, d’une débâcle de Bruxelles et des Etats européens dans leur gestion de la « crise » des réfugiés. « S’il y a un risque de traite par des réseaux criminels, c’est d’abord un constat de faillite de prise en charge de ces jeunes par les États », déplore Laurent Delbos. En France, certaines collectivités territoriales, comme le département de Loire-Atlantique, peuvent même se retrouver hors-la-loi à cause de la mauvaise gestion des centres d’accueil. Ainsi, le 12 août 2015, le Tribunal administratif de Nantes a-t-il condamné le département à héberger un mineur non accompagné, le neuvième depuis que la collectivité a refusé d’accueillir des jeunes demandeurs d’asile, pour cause de saturation de ses centres.
      En Bulgarie, le HCR alerte sur le cas de mineurs non accompagnés pris en charge dans les centres d’accueil dans l’attente de leur procédure d’asile ; ils sont toujours déscolarisés dans cet Etat de transit : « Le gouvernement nous a rapporté trente cas d’enfants non accompagnés ou séparés, âgés de moins de 18 ans », nous confie Kitty McKinsey, porte-parole du HCR à Sofia. « Aucun de ces jeunes ne fréquente l’école. » En Grèce, face à l’afflux de réfugiés sur les îles, le manque de protection juridique des mineurs non accompagnés est criant. Cette non-assistance à personnes vulnérables forme le terreau sur lequel prospèrent les organisations criminelles, ce que redoute Europol.

      Dans un reportage paru dans Le Monde du 11 février 2016 — titré « La jeunesse sacrifiée des réfugiés mineurs » — une psychologue d’un centre d’accueil à Lesbos se dit préoccupée par Fatima, une Somalienne de 16 ans : « Je suis certaine à 90% qu’elle est victime d’un trafic humain et qu’elle a déjà subi des horreurs (...) Deux hommes étranges la recherchent sur l’île. Il va falloir redoubler de vigilance à son égard ; et de patience. Rien ne sert d’ouvrir des blessures que l’on ne pourra pas soigner ici... »

      Pour pallier l’absence de protection et les risques d’exploitation des enfants, le HCR et l’Unicef ont lancé, fin février, un programme destiné aux femmes et aux mineurs réfugiés. L’ouverture de vingt « Blue Dots » — centres d’aides, assurant les services pratiques, l’identification des personnes, le soutien psychosocial ou les conseils juridiques — a été prévue en Grèce et dans les Balkans. « Cependant, ces centres ne remplacent pas la responsabilité et l’obligation des États de faire leur possible pour fournir un soutien et une protection aux personnes fuyant la guerre et la violence, en particulier celles qui ont des besoins spécifiques », assure le HCR.

      La résolution du Parlement européen du 12 septembre 2013 est pourtant sans appel. Elle condamne vivement « les lacunes existant en matière de protection des mineurs non accompagnés au sein de l’Union européenne » et elle dénonce « les conditions d’accueil souvent déplorables de ces mineurs ainsi que les nombreuses violations de leurs droits fondamentaux dans certains États membres ».

      Mais l’autre « péril » pour les mineurs migrants non accompagnés est d’atteindre l’âge adulte. Face à une politique européenne de moins en moins tolérante vis-à-vis des réfugiés, ils risquent à tout moment le renvoi, même après des années d’intégration. En février 2016, le Bureau of Investigative Journalism, une ONG anglaise indépendante qui travaille en collaboration avec la BBC, le Guardian et Mediapart, a révélé que 2 748 jeunes ont été expulsés du Royaume-Uni entre 2007 et 2015 vers des pays instables ou en guerre comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran, la Libye ou la Syrie.

      MULTIPLICATION DES RENVOIS ET... DES NOYADES

      En Norvège, le Parti du progrès (FrP), formation populiste entrée au gouvernement en octobre 2013 aux côtés des conservateurs, a imprimé progressivement son empreinte dans la société. Alors que la règle tacite était de ne pas renvoyer des mineurs étrangers ayant vécu pendant des années dans le pays, la Norvège a expulsé 528 enfants étrangers en 2015. Pour le magazine du Monde, la photographe norvégienne Andrea Gjestvang a suivi quatre d’entre eux pendant trois mois. « Ils parlent de paix, mais ils ne la construiront pas en envoyant des enfants au Yémen ou en Afghanistan. Ils donnent le prix Nobel de la paix à Malala Yousafzai, mais ils ne font pas la paix dans leur vie », déplore Joséphine, une adolescente nigériane expulsée, suivie par la photographe.

      Sans oublier que de nombreux enfants meurent tragiquement aux portes de l’Europe, avant de risquer d’être pris dans les filets de la criminalité ou d’essuyer l’humiliation du renvoi. La photo du petit Aylan, un enfant syrien de 3 ans mort sur une plage de Bodrum en Turquie en septembre 2015, a ému le monde entier et suscité une prise de conscience. Mais selon le HCR, depuis septembre, deux Aylan seraient morts chaque jour en tentant de rejoindre les côtes européennes.

      Les enfants forment la population la plus vulnérable et la plus exposée aux noyades en mer. Ainsi, 340 enfants, souvent des bébés ou des bambins, ont trouvé la mort en Méditerranée entre septembre 2015 et février 2016. Dans un communiqué conjoint, en date du 19 février, le HCR, l’Unicef et l’Office international des migrations (OIM) estiment même que « le nombre total des enfants décédés pourrait être encore plus grand, avec leurs corps perdus en mer et jamais retrouvés ».


      https://www.lacite.info/politiquetxt/2016/4/19/enfants-migrants-disparus?rq=disparus

    • Et la solution préconisée par l’UE face à ce problème ?
      Prendre de force les #empreintes_digitales des MNA

      Activists slam EU plan to force migrant kids to give fingerprints

      Activists have raised concerns about new EU plans to allow police to force migrant children to have their fingerprints taken. The aim is to prevent unaccompanied minors from going missing or ending up in the hands of criminal gangs. Critics say coercion is not the answer.

      “We have been pushing for lowering the age of taking fingerprints of migrant children from 14 to 6,” Anna-Maria Corazza Bildt, an MEP with the right-wing European People’s Party told RFI. “It’s extremely difficult for law enforcement authorities to find them, to identify them and to protect them if they’re not fingerprinted.”

      http://en.rfi.fr/europe/20180426-eu-sparks-row-plan-force-migrant-children-be-fingerprinted
      #coercition #Eurodac

    • "L’esercito dei bambini fantasma" cresce sempre di più: 5.526 minorenni spariti solo nel #2017

      Negli ultimi sei anni i minori stranieri non accompagnati giunti in Italia sono 62.672.
      Tra i censiti, però, uno su quattro scappa dalla rete dei sistemi di accoglienza: per raggiungere familiari in altri paesi europei, perché troppo frustrante aspettare i tempi dell’iter per la protezione internazionale.

      http://www.meltingpot.org/SOS-Minori-Stranieri-Non-Accompagnati.html
      #Italie

  • INFO FRANCEINFO. À quelques heures d’un dîner à l’Élysée, Mohammed ben Salmane visé par une plainte à Paris pour « complicité d’actes de torture »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/yemen/info-franceinfo-a-quelques-heures-dun-diner-a-lelysee-mohamed-ben-salma

    Alors qu’il est en voyage officiel à Paris depuis dimanche 8 avril, le prince héritier d’#Arabie_saoudite, #Mohammed_ben_Salmane, fait l’objet d’une #plainte avec constitution de partie civile, déposée lundi 9 avril auprès de magistrats du pôle spécialisé sur les #crimes_de_guerre du tribunal de grande instance de Paris, spécialisés dans les crimes de guerre.

    L’avocat pénaliste français #Joseph_Breham représente l’association yéménite de défense des Droits de l’homme à l’origine de cette plainte. Il accuse l’homme fort du régime saoudien de « complicité d’actes de #torture » pour son rôle joué dans la guerre contre les rebelles houthis au #Yémen. Depuis le début de ce conflit, en 2015, l’Arabie saoudite aurait déployé 150 000 militaires et une centaine d’avions de combat dans le pays. L’intervention de la coalition militaire, menée par Riyad, a déjà fait plus de 10 000 morts et 50 000 blessés. [...]

    Dans la plainte de quinze pages que nous avons pu consulter, l’héritier du trône et ancien ministre de la Défense d’Arabie saoudite est accusé d’avoir sciemment pris pour cible des populations civiles yéménites avec des frappes sur des camps de déplacés, sur des marchés, des immeubles résidentiels et des hôpitaux. [...]

    La plainte évoque aussi l’utilisation d’#armes_à_sous-munitions, une catégorie d’armes interdite par une convention internationale approuvée par 108 États, dont l’Arabie saoudite ne fait pas partie. Ainsi que des « #disparitions_forcées » et des prisons secrètes qui seraient tenues par des Émiratis.

    #crimes_contre_l'humanité

  • #Egypte : l’Occident se tait face aux exactions du régime #Sissi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300318/egypte-l-occident-se-tait-face-aux-exactions-du-regime-sissi

    Emmanuel Macron recevant le président égyptien à Paris, le 24 octobre 2017. © Reuters Sa réélection sera officiellement annoncée d’un jour à l’autre. Mais le bilan de la répression de masse conduite par le régime d’al-Sissi ne provoque aucune réaction des diplomaties occidentales. Les contrats et l’argument de la sécurité font taire toute critique. Même quand ce sont des Occidentaux qui passent dans la machine de terreur du régime. Nouveaux témoignages et second volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #disparitions_forcées #HRW #torture #violations_des_droits_de_l'homme

  • #Egypte : l’Occident se tait face aux exactions du régime #Sissi (2)
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300318/egypte-l-occident-se-tait-face-aux-exactions-du-regime-sissi-2

    Emmanuel Macron recevant le président égyptien à Paris, le 24 octobre 2017. © Reuters Sa réélection sera officiellement annoncée d’un jour à l’autre. Mais le bilan de la répression de masse conduite par le régime d’al-Sissi ne provoque aucune réaction des diplomaties occidentales. Les contrats et l’argument de la sécurité font taire toute critique. Même quand ce sont des Occidentaux qui passent dans la machine de terreur du régime. Nouveaux témoignages et second volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #disparitions_forcées #HRW #torture #violations_des_droits_de_l'homme

  • #Egypte : enquête sur un régime de terreur et de #torture
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260318/egypte-enquete-sur-un-regime-de-terreur-et-de-torture

    Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, en juin 2014 © Reuters Abdel Fatah al-Sissi est assuré d’être réélu à la présidence de l’Égypte. Depuis 2013, son régime exerce une répression féroce, où la torture et les #disparitions_forcées sont devenues des pratiques courantes. Les diplomaties occidentales se taisent. La France en premier, tant Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian ont vanté leurs relations avec al-Sissi. Mediapart publie de nouveaux témoignages de victimes. Premier volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #HRW #Sissi #violations_des_droits_de_l'homme

  • Ou est passé #Santiago_Maldonado ?


    En Août 2017, disparaissait, en #Argentine dans la province du Chubut, Santiago Maldonado. Son crime fut d’avoir participé à une manifestation en solidarité avec les Indiens Mapuche. S’en suivit une vaste campagne de recherches, et donc de questions, à propos de celui qui est devenu le premier disparu « officiel » de la présidence Macri.

    Santiago Maldonado est né dans la province de Buenos Aires, en 1989. Il part s’installer comme artisan dans le Rio negro, pas loin du Chubut. A cette époque, il est un jeune homme pas très politisé, mais on le dit plutôt proche des milieux progressistes, voir libertaires. En effet, il s’intéresse aux problèmes de société, au sort des Indiens Mapuche en conflit depuis des années, à la fois, avec l’État et les grands propriétaires terriens du sud de l’Argentine – lesquels sont pour beaucoup de riches industriels comme Benetton. Santiago se trouvait donc dans un pu lof celui de Cushamen. Un pu lof est une sorte de campement, un petit village de résistance où se trouvent les gens, mapuche ou non, qui résistent aux politiques d’exclusion contre les indiens. Quand les forces répressives, à savoir la gendarmerie, ont fait irruption en tirant des balles en caoutchouc sur les gens qui se trouvaient là, c’était pour incendier les cabanes et tirer au canon à eau afin de disperser tout le monde, et, éventuellement, mettre quelques indiens en prison (qu’ils soient jeunes, vieux, femmes ou enfant). De toute façon, l’image des indiens, dans l’opinion publique, est si mauvaise que personne ne lèvera le petit doigt ; c’est globalement ce que se disent les autorités. Les gens se sont enfuis où ils ont pu. Beaucoup se sont dirigés vers le Rio Chubut, et Santiago était parmi ceux-là. C’est dans cette cohue que les gendarmes l’ont intercepté, puis l’ont fait disparaître dans leur camionnette, selon certains témoins visuels.

    Suite à ces événements, nous avons assisté à une vaste campagne de communication, d’abord locale, ensuite mondiale. Cette campagne a eu comme effet de forcer le gouvernement argentin à sortir de son mutisme et à saisir la justice afin qu’une enquête soit menée dans le but de connaître la vérité ; cela grâce à la contrainte de l’opinion mondiale. En effet, les petites affiches avec la photo de Maldonado portant en en-tête « ¿Dónde está Maldonado ? » se sont répandues comme une traînée de poudre, grâce aux connections à travers le monde et aux réseaux sociaux.

    Le 21 Octobre 2017, fut retrouvé – et officiellement identifié – le cadavre repêché dans le Rio. C’était bien le corps de Santiago Maldonado qui avait été retrouvé. A ce jour, un seul gendarme a été mis en examen et l’enquête suit son cours. Il est fort probable que les témoins de cette sordide histoire disparaîtront à leur tour et que la gendarmerie, la chancellerie, l’administration Macri, s’en tireront à bon compte pour manque de preuves et de témoins. C’est une histoire parmi tant d’autres, désormais banale en Argentine, ce pays où les tortionnaires d’hier ont repris les manettes grâce à leur complices d’hier. Au mieux, ils prendront un des gendarmes présents, lui infligeront un blâme ou du sursis, mais, malheureusement, il ne se passera rien.

    Au passage nous noterons le cynisme et l’aplomb de la ministre Bullrich, d’abord, et du président Macri, ensuite. En cherchant à atténuer les faits et à soutenir leur gendarmerie, ils ont tout nié en bloc, en allant jusqu’à laisser entendre que s’il était arrivé quelque chose à Maldonado, c’est, sans doute, parce qu’il l’avait bien cherché. C’est vrai que, au final, la cause indienne, ça n’intéresse pas, ou si peu ; surtout, en Argentine où la bourgeoisie a toujours fait en sorte que la population déteste les Indiens. De nos jours encore, on les appelle les pauvres « indios », et les gens qui vivent dans les bidonvilles de Buenos Aires, sont des negros ou des indios. C’est dire à quel point la propagande d’extrême-droite a marché à plein régime pendant près d’un siècle. Cette propagande, à la solde de la bourgeoisie locale, a fermé les yeux sur les massacres des indiens en Patagonie et les a même applaudis. La Patagonie où, quand on était riche, le dimanche on partait avec ses amis à la chasse à l’indien comme, aujourd’hui, nous partons, en toute simplicité, ramasser des champignons. C’est par cette propagande que l’on appelait au meurtre, les migrants venus d’Europe au début du siècle dernier, et qu’on faisait appel à l’armée pour réprimer tout mouvement social anarchiste ou communiste. C’est cette même propagande qui appela au massacre d’ouvriers comme lors de la semaine tragique, dans Buenos Aires (700 morts et 4000 blessés), et qui fit inscrire dans la constitution que les anarchistes étaient interdits sur le sol argentin. C’est cette bourgeoisie qui, aujourd’hui, cire les pompes du pape François, grand ami du Général Massera, chef du camp de concentration clandestin de l’ESMA, de triste mémoire. La disparition de Santiago, sans vouloir la minimiser, est un épisode de plus dans la guerre que le pouvoir livre contre le peuple, les riches contre les pauvres, les conquistadors, ou gauchos, contre les Indiens. Ces gauchos sont le symbole, malgré eux, de la classe dominante ; laquelle se pose victorieuse de la barbarie indienne, donc des pauvres. Si Maldonado avait été un Indien, en aurait-on seulement parlé ?

    @Anarchosyndicalisme ! n°158 / Mars - Avril 2018
    http://cntaittoulouse.lautre.netb

  • Eduardo Colombo
    1929-2018

    Tomás Ibáñez

    https://lavoiedujaguar.net/Eduardo-Colombo-1929-2018

    Aujourd’hui, mardi 13 mars 2018, la triste nouvelle de la mort d’Eduardo Colombo nous frappe douloureusement. Avec Eduardo non seulement disparaît un compagnon attachant et fraternel, mais aussi un penseur de tout premier plan et un militant anarchiste de convictions inébranlables.

    C’est pendant les années quarante que le jeune étudiant Eduardo Colombo s’impliqua intensément dans le mouvement anarchiste de son Argentine natale, participant aux luttes anarcho-syndicalistes de la FORA (Fédération ouvrière régionale argentine), en collaborant et en assumant des responsabilités de gestion dans son journal renommé, La Protesta. Depuis lors, une longue période de plus de soixante-dix ans s’est écoulée au cours de laquelle Eduardo Colombo n’abandonna pas une seule minute son engagement précoce et intense pour « l’Idée » et pour la cause de cette révolution sociale pour laquelle il a combattu toute sa vie avec un enthousiasme inépuisable. (...)

    #Argentine #anarchisme #psychanalyse #exil #disparition

  • EURODAC: UN and civil society organisations speak out agains coercion to obtain children’s fingerprints and facial images

    A new EURODAC proposal being considered by the European Commission, Council and Parliament expands the purpose of the current database of asylum applicants to facilitate the identification of “irregularly staying third country nationals” through the use of biometric data. It also lowers the age at which a child must be registered from 14 to six.
    This could allow national authorities to use coercion to obtain fingerprints and facial images of children. The claim that obtaining biometric data by coercion is necessary to protect children from going missing, being exploited or ‘absconding’ is misguided.
    The identification and registration of children contributes to their protection within and across borders. This must be done in a child-sensitive and child protective manner and the best interests of the child must be a primary consideration in such matters.


    http://picum.org/eurodac-un-and-civil-society-organisations-speak-out-against-coercion-to-obta

    #enfants #enfance #disparitions #empreintes_digitales #coercition #EURODAC #asile #migrations #mineurs #réfugiés #données_biométriques #biométrie #surveillance #violence

  • Se rebeller : les esclaves marrons à Bordeaux – La petite histoire
    https://minorhist.hypotheses.org/113

    Se rebeller : les esclaves marrons à Bordeaux

    par Julie Duprat · Publié 28/02/2018 · Mis à jour 28/02/2018

    Les résistances au système esclavagiste ont toujours été inhérentes à son existence même mais le rôle très actif qu’ont joué les esclaves afin de résister à la machine coloniale est souvent oublié : on peut ainsi évoquer les nombreux suicides sur les bateaux négriers ou encore les esclaves marrons, plus connus, qui parviennent à s’enfuir des plantations et reconstruisent des micro-sociétés dans les colonies, profitant bien souvent du relief accidenté des îles pour se cacher. La fuite des esclaves n’est cependant pas qu’un phénomène campagnard : c’est également un fait urbain et beaucoup d’esclaves utilisent l’agitation des cités portuaires pour disparaître. Si ce phénomène a surtout été étudié de manière systématique pour l’espace nord-américain1, Bordeaux, une fois de plus, n’échappe pas à cette règle ! Plusieurs avis de recherche concernant des fugitifs illustrent cette réalité et six avis nous sont ainsi parvenus pour la seconde moitié du 18e siècle. Ce chiffre dérisoire, qui est sans doute appelé à s’étendre, permet cependant de repérer des similarités entre ces histoires et d’esquisser un premier schéma pour l’espace bordelais.

    #france #esclavage

  • 100 missing women: Drawings at African American museum tell a powerful story of loss
    http://www.latimes.com/entertainment/arts/la-et-cm-kenyatta-hinkle-caam-20170327-htmlstory.html

    One hundred drawings by Kenyatta A.C. Hinkle of 100 missing African American women simultaneously startle and beguile. Their subject represents the tip of a statistical iceberg of almost unfathomable scope — thousands of black women disappear every year in the United States, whether through criminal activity or for other motives, but their names and faces most often remain obscure.


    #art #femmes #Kenyatta_A.C._Hinkle #disparitions #trafic #meurtres

    autre source
    https://www.nytimes.com/2017/04/14/arts/design/one-artists-melancholy-look-at-missing-african-american-women.html

    “It’s sublime,” Ms. Hinkle said, “64,000 missing African-American women. For all of those faces, there’s a family. There’s a whole set of circumstances. They have favorite colors. All of those things that they like to do.”

    To evanesce means to disappear gradually, vanish or fade away, and Ms. Hinkle’s work is poignant, timely — and coincidental. In March, a social media campaign was started to raise awareness about missing young women of color in Washington. The hashtag, #MissingDCGirls, started trending, helped by celebrities like Ludacris and Viola Davis. [...]

    In Ms. Hinkle’s eyes, it was a major theft of identity. “My mother always taught me that if I feel an injustice or an abuse of authority, to never be afraid to speak up about it,” she said. “She really instilled in me this powerful self-possession.”

  • Mexique : à la recherche des migrants disparus | ARTE Info
    https://info.arte.tv/fr/mexique-la-recherche-des-migrants-disparus

    Il s’agit de la quête d’un homme, Ruben Figueroa, un ancien clandestin mexicain, qui s’est donné pour mission de retrouver celles et ceux qui disparaissent dans leur long périple vers les Etats-Unis, ces #migrants qui fuient la pauvreté en Amérique Latine pour trouver du travail, une vie meilleure.

    Magnifique documentaire : le fond, la forme. La ténacité de cet homme est exemplaire. Les images du train sont incroyables. Visible encore quelques jours seulement je pense…
    #immigration #disparition #pauvreté #Etats-Unis #Mexique #amérique_du_sud #famille #replay

    • #Caravana_de_Madres_de_Migrantes_Desaparecidos

      Ciudad de México, a 27 de noviembre de 2017 – Del 1 al 18 de diciembre se realizará la decimotercera “Caravana de Madres de Migrantes Desaparecidos”, ingresando al país por la frontera de Ciudad Hidalgo, Chiapas para iniciar un recorrido de 4 mil kilómetros por la ruta migratoria buscando a sus hijos e hijas desaparecidas. La caravana cruzará 12 estados y 22 localidades de México, levantando la voz acerca de la desaparición de sus seres queridos y de la violencia que miles de migrantes encuentran en su tránsito por el país. En su movilización, la caravana de madres denunciará algunos de los temas principales que subrayan la inseguridad extrema que padecen los migrantes cuando cruzan las fronteras.

      El resurgimiento de políticas extrema derecha en los Estados Unidos y en Europa está fomentando políticas que favorecen una retórica anti-inmigrante de odio y xenofobia. La popularidad de esta ideología ocurre en un contexto de crisis migratorias motivadas por las devastadoras consecuencias de las guerras e intervenciones de los países más poderosos dirigidas a los menos fuertes. Los efectos de estas intervenciones, combinadas con guerras civiles, inseguridad económica y el cambio climático, han resultado en el desplazamiento de millones de personas y numerosas crisis humanitarias en las fronteras de los países más prósperos del mundo.

      Según Naciones Unidas aproximadamente 500,000 personas cruzan la frontera sur mexicana cada año. La mayoría provienen del Triángulo Norte de Centroamérica, región golpeada por una violencia generalizada y desigualdad económica. La inseguridad económica combinada con el impacto de mega-proyectos de extracción de minerales y otros recursos, crean una situación de violencia estructural y desplazamiento forzado. Esta precariedad económica ocurre en un contexto de aguda violencia en estos países que cuentan con los niveles más altos de homicidio y de violencia de género en todo el mundo.

      Cuando los migrantes huyen de estas condiciones encuentran graves amenazas durante su trayecto a través de México donde la violencia de los grupos criminales y la corrupción de las instituciones del estado deriva en que los migrantes son secuestrados, extorsionados y traficados por grupos del crimen organizado, entre otras muchas violaciones a sus derechos humanos. Estos casos de violencia cotidiana están enmarcados por el descubrimiento de masacres y fosas clandestinas, de la desaparición de miles de migrantes y de los propios mexicanos.

      La violencia a través de la ruta migratoria empeora por la invisibilidad, fáctica y política, de la que son objeto. Por eso, los actos de búsqueda, reclamo de justicia y protesta de las madres de migrantes desaparecidos son transcendentales pues arrojan luz sobre esta crisis. Los riesgos de tránsito a través de México han aumentado en años recientes donde el gobierno mexicano, en cooperación con el gobierno de los Estados Unidos, ha tratado de impedir que el flujo migratorio alcance la frontera norte a través de la militarización del territorio. Estas tácticas de persecución, detención y deportación combinadas con la amenaza de autoridades corruptas coludidas con grupos criminales, han incrementado la vulnerabilidad de los migrantes en tránsito. Al igual que en el caso de mexicanos desaparecidos, existe un nivel de impunidad absoluta en los casos de abuso y desaparición de migrantes en México. La ausencia de voluntad política y la corrupción de autoridades locales obliga a los familiares de los migrantes desaparecidos a realizar el difícil trabajo de búsqueda y demanda de justicia.

      Por todo el mundo mujeres luchan contra el sistema patriarcal, contra el abuso doméstico y la violencia dentro de sus comunidades, se oponen a guerras y desafían los sistemas de injusticia. La demanda de justicia para los desaparecidos mexicanos y centroamericanos ha sido obra de sus madres y esposas quienes se unen en comités de familiares que ya representan una fuerza política.

      La Caravana de Madres Centroamericanas se reunirá con colectivos de madres y familiares de mexicanos desaparecidos para construir y fortalecer la solidaridad política entre las mujeres Mexicanas y Centroamericanas quienes demandan información, justicia y alto a la impunidad. La Caravana representa una oportunidad para mostrar las consecuencias de las políticas anti migrantes, hacer visible el duelo de las madres y crear consciencia de que son personas tan importantes como cualquier otra, que cuentan con familias que los quieren y de los que dependen.

      En el trayecto por los estados y las comunidades mexicanas golpeadas por la violencia y la carencia de oportunidades económicas, la caravana de madres arrojará luz sobre estos temas de violencia y represión que afectan tanto a la población en movimiento como a mexicanos. Las madres seguirán pistas sobre el paradero de sus hijos e hijas que las llevará a través de México con la esperanza de encontrar sus seres queridos. En el camino, construirán fraternidades con madres y familiares mexicanos contra la injusticia.

      Invitamos a la comunidad mexicana a que apoyen a la Caravana y reiteramos que la presencia de los medios de comunicación siempre es una garantía, no sólo para dar a conocer los trabajos de la caravana y las causas que la motivan sino porque su presencia asegura la visibilidad, presionan a la autoridad, impiden que el olvido borre la magnitud del problema y son de gran apoyo en la localización de las personas buscadas por sus familias. Por ello, solicitamos a las agencias de noticias, a corresponsales, reporteros de medios nacionales e internacionales y la industria de la comunicación, que cubran ampliamente las acciones que las madres realizan en esta caravana de denuncia y de búsqueda de sus hijos de los que tuvieron noticia por última vez desde algún lugar del territorio mexicano.


      https://movimientomigrantemesoamericano.org/2017/11/27/comunicado-caravana-de-madres-de-migrantes-desapare
      #marche #caravane

    • Desaparecidos. Sur la trace des migrants disparus

      Un bus, quelques photos et beaucoup d’espoir : chaque année, elles font le tour du Mexique ensemble pour retrouver leurs proches, partis chercher une vie meilleure aux États-Unis. Mais la route vers l’eldorado est aussi l’une des plus dangereuses au monde. Le Quatre Heures a suivi ces 37 femmes venues des pays voisins d’Amérique centrale pour marcher dans les pas de leur fils, fille ou mari disparu.

      https://lequatreheures.com/episodes/desaparecidos-sur-la-trace-des-migrants-disparus

  • Au #Canada, les #femmes autochtones veulent en finir avec l’impunité
    Publié le 13 février 2018 à 3:02
    Tandis que les langues continuent de se délier à coup de #BalanceTonPorc et de #MeToo, au Canada, des dizaines de milliers de personnes marcheront demain, en hommage aux femmes et aux filles autochtones disparues ou assassinées.
    http://cheekmagazine.fr/societe/canada-femmes-autochtones-violence

  • This Map Shows all the Disappearing Languages in the World
    https://theculturetrip.com/europe/articles/this-map-shows-all-the-disappearing-languages-in-the-world

    In an effort to show you which languages could disappear sooner than expected, the language gurus at the Alliance for Linguistic Diversity created a cool interactive map highlighting the most endangered tongues across our wonderful globe.

    http://www.endangeredlanguages.com/#/4/6.622/-33.072/0/100000/0/low/mid/high/dormant

    #langue #langue_en_danger #cartographie

  • I migranti minorenni come in un gioco dell’oca

    Bambini perquisiti, lasciati nudi davanti agli adulti, tra urla, calci e spinte. Trattati come merci deteriorate, buone solo per essere rispedite al mittente. Accade ai confini italiani, in quell’Europa dall’identità incerta pronta a respingere nonostante l’obbligo di garantire protezione. È la denuncia contenuta in un rapporto di Intersos.


    https://www.tvsvizzera.it/tvs/rapporto-di-intersos_i-migranti-minorenni-come-in-un-gioco-dell-oca/43833712
    #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #MNA #frontières #Côme #Chiasso #Vintimille #Autriche #Italie #Suisse #France #Brenner #renvois #expulsions #disparition #Bardonecchia #montagne #Col_de_l'Echelle

    • Gli arrivi in Italia dei MSNA negli ultimi anni

      In questo contesto, se la normativa italiana sta facendo notevoli progressi per quanto concerne la tutela del minore non accompagnato, non si può dire altrettanto di quella comunitaria volta ad avere un’impronta securitaria e non solidale. A trattare, cioè, il fenomeno degli MSNA come mera questione di ordine pubblico e non come categoria da tutelare sempre e comunque.
      In tal senso, lampante è il comportamento della polizia francese al confine di Ventimiglia. E cioè l’identificazione come maggiorenni di ragazzini che si dichiarano minorennie che tali erano stati riconosciuti dallo Stato Italiano.
      Quindi, trattasi di minori stranieri non accompagnati rispediti dalla Francia all’Italia come maggiorenni. Oppure in Svizzera, dove numerose sono le denunce per casi in cui il minore è stato costretto a spogliarsi dinanzi ad altre persone per le perquisizioni. O in Austria, dove al minore viene negato l’inizio dell’iter per la protezione internazionale e dove regnano i respingimenti collettivi sistematici.

      http://www.meltingpot.org/SOS-Minori-Stranieri-Non-Accompagnati.html
      #âge #mineurs #adultes

    • Frontiera di Ventimiglia. Minori stranieri rinviati in Italia come maggiorenni: lettera di denuncia alla Commissione europea e alle autorità italiane

      Una dura condanna nei confronti dei respingimenti di minori stranieri non accompagnati (MSNA) effettuati dalle autorità francesi alla frontiera di Ventimiglia, ma anche delle violazioni dei diritti dei MSNA perpetrate in Italia.

      È quanto si legge in una lettera inviata alla Commissione europea e alle autorità italiane da ASGI (Associazione Studi Giuridici sull’Immigrazione), INTERSOS, Terres des Hommes Italia, Oxfam Italia, Caritas Diocesana di Ventimiglia – Sanremo e Diaconia Valdese.

      La lettera si rivolge alla Commissione europea chiedendo di verificare se le competenti autorità italiane e francesi abbiano violato la normativa europea, valutando se sussistano gli estremi per l’apertura di una procedura d’infrazione.

      Al Ministro dell’Interno si richiede di rafforzare le “ispezioni nei centri di accoglienza e di garantire un’adeguata informazione ai MSNA in merito al diritto al ricongiungimento”, sottolineando in particolare come “solo se le procedure di ricongiungimento diventeranno più celeri potrà ridursi il numero di minori che tentano di raggiungere i parenti attraversando irregolarmente le frontiere interne all’Unione europea”.

      Infine, al Ministro degli Affari Esteri, le organizzazioni rivolgono la richiesta di “adottare nei confronti delle competenti autorità francesi tutte le misure necessarie affinché cessino i respingimenti illegittimi di MSNA”.

      Gravi le violazioni registrate nel monitoraggio alla frontiera da parte delle autorità francesi e già oggetto del rapporto “Minori stranieri non accompagnati lungo le frontiere nord italiane” promosso da INTERSOS con il supporto di Open Society Foundation nel corso del 2017.
      “Come è noto – si legge nella lettera – ai sensi del Regolamento Dublino e della giurisprudenza della Corte di Giustizia europea, i minori non accompagnati che presentano domanda d’asilo in Francia, non possono essere rinviati in Italia: a differenza degli adulti, infatti, ai MSNA non si applica il criterio del paese di primo ingresso. Nel caso in cui invece il minore non manifesti la volontà di presentare domanda d’asilo in Francia (spesso perché non adeguatamente informato di tale diritto), e venga fermato nella zona di frontiera, le autorità francesi potranno respingerlo in Italia. La normativa francese stabilisce però precise garanzie che devono essere rispettate nel caso di respingimento di un MSNA: in particolare deve essere nominato un tutore provvisorio (c.d. “administrateur ad hoc”) e il respingimento non può essere effettuato prima del termine di 24 ore (c.d. “jour franc”)”.

      Tali norme e garanzie vengono costantemente disattese dalla polizia di frontiera francese. Non solo i minori fermati non vengono messi nella condizione di presentare domanda di asilo, ma il respingimento viene effettuato immediatamente, senza che sia nominato l’“administrateur ad hoc” e senza attendere la scadenza del termine di 24 ore previsto dalla legge francese. Un comportamento che espone i minori, che tentano nuovamente di attraversare la frontiera, al controllo dei trafficanti e in alcuni casi al rischio della vita.

      Il Tribunale di Nizza, con ordinanza del 22 gennaio 2018, ha riconosciuto per le prima volta le violazioni delle garanzie previste dalla normativa francese, ordinanza ribadita in seguito di fronte ad altri 20 ricorsi. “Successivamente alle decisioni del Tribunale di Nizza – sottolineano le organizzazioni – abbiamo osservato da parte della polizia francese l’introduzione di una pratica di identificazione come maggiorenni di persone che si dichiarano minorenni e che erano state precedentemente identificate come minorenni in Italia”.

      Gravi le mancanze anche dal lato italiano, legate in particolare all’estrema lunghezza dei tempi di esame delle domande di ricongiungimento famigliare, alla mancata informazione nei confronti d minori e alle condizioni dei centri di accoglienza. “In molte città – affermano le organizzazioni – i minori non riescono a presentare domanda d’asilo e quindi avviare la richiesta di ricongiungimento se non dopo molti mesi dall’arrivo, in violazione delle norme italiane ed europee che stabiliscono l’obbligo della questura di formalizzare la domanda di protezione internazionale entro tre giorni dalla manifestazione di tale volontà da parte del richiedente, prorogabili di dieci giorni lavorativi in presenza di un elevato numero di domande”.

      Nel monitoraggio effettuato a Ventimiglia, “molti minori, anche dopo diversi mesi dal loro arrivo, non erano stati iscritti a scuola né a corsi di formazione, non era stato loro rilasciato un permesso di soggiorno né avevano potuto presentare domanda d’asilo, non avevano un tutore né altre figure adulte di riferimento che si prendessero cura di loro. Alcuni hanno lamentato addirittura il mancato soddisfacimento di bisogni primari, quali la disponibilità di cibo, vestiti e spazi adeguati, e l’inadeguata protezione da violenze e abusi”.

      “Fino a quando non miglioreranno le condizioni di accoglienza – concludono quindi le organizzazioni – un elevato numero di minori continueranno ad allontanarsi dalle strutture, per cercare altrove migliori opportunità. Si ricorda come, al 28 febbraio 2018, 4.307 MSNA risultavano irreperibili, essendosi allontanati dalle strutture di accoglienza in cui erano stati collocati”.

      http://www.meltingpot.org/Frontiera-di-Ventimiglia-Minori-stranieri-rinviati-in.html