• #Tunisie : des centaines de migrants interceptés en mer disparaissent des radars

    Des centaines de migrants ont été abandonnés dans le désert, à la frontière algérienne et libyenne, après avoir été interceptés en mer par les forces tunisiennes, le 17 mars. Ce genre d’expulsion est courante en Tunisie depuis l’été 2023, mais celle-ci impressionne par son ampleur. Certaines sources évoquent un nombre total de 600 exilés lâchés au même moment dans des zones désertiques.

    Que s’est-il passé dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 mars à #Sfax, dans le centre-est de la Tunisie ? Cette nuit-là, 612 migrants subsahariens ont été interceptés en mer par les #gardes-côtes_tunisiens, avait déclaré la Garde nationale. Dix-huit corps ont également été retrouvés.

    Mais depuis cette opération d’ampleur, ces exilés interceptés par les autorités ont disparu des radars. « Ils ne sont pas revenus dans le campement », assure à InfoMigrants Abdul*, un médecin Sierra-Léonais qui vit dans les champs d’oliviers de la périphérie de Sfax. C’est là que des milliers de Subsahariens ont érigé des abris de fortune, après avoir été chassés des centres-villes par les autorités tunisiennes à l’été 2023, en attendant de traverser la Méditerranée.

    Comment Abdul peut-il en être si sûr ? « Un groupe de 600 personnes qui s’évapore dans la nature, ça ne passe pas inaperçu ici », signale celui qui sillonne les camps disséminés dans la région pour soigner les migrants malades ou blessés.

    « Il y avait cinq bus, tous remplis de Noirs »

    Alors, où sont-ils ? Après plusieurs jours de recherches, InfoMigrants est parvenu à entrer en contact avec certains de ces 612 Subsahariens. « On est à #Tébessa [ville algérienne proche de la frontière tunisienne, ndlr] », indique Lamine, un Gambien de 26 ans joint par InfoMigrants via un appel vidéo. « Après nous avoir récupérés en mer dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 mars, les gardes-côtes tunisiens nous ont envoyés dans le #désert », précise-t-il.

    « Il y avait cinq bus, tous remplis de Noirs », renchérit Oumarou, un Sierra-Léonais de 31 ans, présent aux côtés de Lamine. Selon leurs estimations, environ 200 personnes auraient été expulsées dans le désert, près du parc national de #Chambi, à une trentaine de kilomètres de la frontière algérienne. Les exilés, dépouillés de leurs affaires, ont été lâchés au milieu de nulle part, en pleine nuit.

    Après quatre jours de marche, une soixantaine d’entre eux a trouvé refuge dans une maison près de #Tébessa, tenue par un ressortissant Sierra-Léonais qui s’est installé là après son expulsion dans la région par les forces tunisiennes il y a un an. Dans ce groupe de migrants anglophones se trouvent des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants. « Regardez ma tête », dit Aminata*, une Sierra-Léonaise enceinte de quatre mois, jointe par vidéo. « Je suis épuisée, j’ai mal partout », ajoute-t-elle en montrant ses pieds abîmés par ces longs jours de marche.

    Plusieurs de ces Subsahariens présentent des blessures causées par le mélange d’eau salée et d’essence dans le bateau. Oumarou nous montre un enfant de 13 ans, l’air épuisé, avec des plaies au poignet. « Ils [les policiers tunisiens, ndlr] lui ont mis des menottes sur sa blessure, ce qui a aggravé les choses », explique Lamine.

    Lorsque les exilés sont envoyés dans le désert, ils sont menottés par les agents de la #Garde_nationale. Généralement, les enfants en sont exemptés. Les témoignages évoquent aussi des #violences commises par les policiers dans les bus. « Ils nous ont frappés avec des bâtons. Certains ont été blessés aux jambes et aux bras », raconte Oumarou.

    « Expulsion à grande échelle »

    L’ONG italienne Mediterranea Saving Human affirme dans un communiqué, publié le 20 mars, que l’ensemble des 612 migrants interceptés dans la nuit du 16 au 17 mars ont été envoyés dans le désert. « De nos réseaux de solidarité présents en Tunisie, nous avons la confirmation d’un refoulement et d’une expulsion à grande échelle qui ont eu lieu depuis le port de Sfax, à l’issue d’opérations de ’sauvetage’ en mer, menées entre dimanche 16 et lundi 17 mars, pour plusieurs personnes qui tentaient de traverser vers l’Italie », écrit l’organisation. Mediterranea Saving Human rapporte que l’opération « a mobilisé 11 bus ».

    InfoMigrants n’a pas été en mesure de vérifier toutes ces informations, notamment sur le nombre de bus mobilisés.

    Où seraient les autres migrants interceptés en mer, s’ils ne sont pas à Tébessa ? D’après le groupe d’exilés anglophones, des personnes ont également été expulsées vers la frontière libyenne, « majoritairement des Soudanais ».

    Quand les migrants sont transmis aux forces libyennes, ils sont ensuite transférés dans des prisons du pays. Pour en sortir, ils doivent débourser des centaines d’euros. « On aura plus d’informations d’ici quelques jours, voire quelques semaines, quand ils seront libérés et qu’ils retrouveront un téléphone », pense Salif*, un Guinéen installé en Tunisie depuis deux ans. Le jeune homme d’une vingtaine d’années est aussi sans nouvelles de plusieurs de ses amis interceptés en mer cette fameuse nuit du 16 au 17 mars.

    Contactées par InfoMigrants, les autorités tunisiennes affirment ne pas « avoir de données » sur cette affaire. Tout comme l’Organisation internationale des migrations (OIM) qui « ne dispose pas d’informations ni de données précises à ce sujet ».

    Accord avec l’Union européenne

    Ce genre d’expulsion n’est pas rare en Tunisie, mais celle-ci impressionne par son ampleur. Depuis l’été 2023, les Subsahariens sont régulièrement raflés par la police tunisienne dans la rue, et interceptés en mer, puis envoyés par petits groupes dans des zones désertiques, aux frontières du pays. Les exilés doivent ensuite revenir par leurs propres moyens. InfoMigrants a reçu de nombreux témoignages de Subsahariens traumatisés par ces expulsions illégales.

    « Plusieurs fois par semaine, on voit passer des bus, où s’entassent des migrants, faire route vers la frontière dans la nuit », confirme un habitant de Tozeur (ville tunisienne située à quelques kilomètres de l’Algérie), qui préfère rester anonyme.

    Ces dernières années, les organisations de défense des droits n’ont eu de cesse de dénoncer les méthodes brutales des autorités tunisiennes à l’encontre des Noirs dans le pays. Elles accusent par ailleurs l’Union européenne (UE) de complicité dans ces violations des droits.

    Sous l’impulsion de l’Italie, l’UE a conclu en juillet 2023 un « partenariat » avec la Tunisie prévoyant une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces aides ont débouché sur une hausse des interceptions de bateaux clandestins en 2024 et ont contribué à une nette réduction des arrivées en Italie (-80 % sur un an l’année dernière par rapport à 2023 avec 19 246 arrivées depuis la Tunisie).

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63660/tunisie--des-centaines-de-migrants-interceptes-en-mer-disparaissent-de
    #migrations #disparitions #disparus #réfugiés #Méditerranée #mer_Méditerranée #rafles

  • #Colombie : les enfants disparus de la #frontière

    Keider, Jordan, Miguel et Ander, quatre adolescents vénézuéliens, ont décidé de rejoindre Bogota à pied en franchissant illégalement la frontière avec la Colombie en empruntant des chemins de #contrebande appelés « #Trochas ».

    Systématiquement rackettés par des #gangs pendant dix jours de marche, ils ont fini par trouver #refuge dans le gîte de #Marta_Duque, qui accueille dans sa maison les migrants de passage.

    12.000 #mineurs_non_accompagnés auraient franchi seuls cette frontière, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde. Quand ils ne disparaissent pas, ils sont recrutés de force par des groupes #paramilitaires ou des #mafias locales. Ils deviennent #enfants_soldats, esclaves dans des champs de coca ou proies des réseaux de #prostitution. Les autorités locales et les ONG tentent d’agir, mais semblent impuissantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/108352-000-A/colombie-les-enfants-disparus-de-la-frontiere
    #enfants #disparitions #enfance #Vénézuela
    #film #documentaire #film_documentaire

  • Dépolitisation, banalisation des disparitions forcées : critique du film Emilia Pérez
    https://blogs.mediapart.fr/mariabacilio/blog/231024/depolitisation-banalisation-des-disparitions-forcees-critique-du-fil

    Le film « Emilia Pérez », qui suscite l’enthousiasme par son inclusivité et par la façon dont il fait usage de la comédie musicale pour raconter l’histoire d’une anti-héroïne, pose des questions éthiques et politiques profondes. L’idée de raconter l’histoire d’un narco qui devient une femme dans un milieu ultraviriliste et dans un Mexique où nous parlons, comme Audiard l’affirma, « une langue de pays émergent, de pauvres », a annihilé le contexte dans lequel cette histoire se déroule.

  • Suivi du #droit_à_la_vie – Année #2024

    En 2024, 10 457 personnes sont mortes à la frontière occidentale euro-africaine.

    Notre rapport “Droit à la vie 2024” fait état de la période la plus meurtrière jamais enregistrée, avec des chiffres dévastateurs de 30 morts par jour en moyenne. Parmi les victimes figurent 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents.

    La route de l’Atlantique, avec 9 757 morts, reste la plus meurtrière au monde. Les tragédies ont particulièrement augmenté sur la route mauritanienne, consolidant ce pays comme le principal point de départ vers les îles Canaries. La route algérienne, en mer Méditerranée, est la deuxième plus meurtrière selon nos registres, avec 517 victimes. Le #détroit_de_Gibraltar a coûté la vie à 110 personnes et 73 autres ont perdu la vie sur la #route_d’Alboran. En outre, 131 bateaux ont été perdus avec toutes les personnes à bord.

    L’omission du devoir de sauvetage et l’#externalisation des frontières et du sauvetage sont parmi les principales causes de l’augmentation du nombre de décès aux frontières de l’État espagnol

    Outre ces chiffres, le rapport Droit à la Vie 2024 dénonce les principales causes de cette augmentation des naufrages et des victimes. Parmi les causes principales, nous soulignons l’omission du devoir d’assistance, la priorisation du contrôle migratoire sur le droit à la vie, l’externalisation des frontières dans des pays sans ressources adéquates, l’inaction et l’arbitraire dans les sauvetages, la criminalisation des organisations sociales et des familles, ainsi que les situations d’extrême vulnérabilité qui poussent les migrants à se jeter à la mer dans des conditions très précaires.

    Les #femmes confrontées à la #violence_structurelle à la frontière

    Le rapport analyse également la situation des femmes lors des traversées migratoires, qui se font principalement dans des embarcations pneumatiques entre #Agadir et #Dakhla. En transit, ces femmes subissent des violences, des #discriminations, du #racisme, des #expulsions et des #violences_sexuelles, et sont contraintes de survivre dans des conditions extrêmes qui les poussent à la #mendicité, à la #prostitution et à des #emplois_précaires, tout en risquant d’être recrutées par des réseaux de trafiquants d’êtres humains.

    Un nombre croissant de femmes migrantes se déplacent en #pirogue depuis le #Sénégal, la #Gambie et la #Mauritanie pour échapper aux conflits et à l’impact du #changement_climatique dans les régions appauvries. On observe également une présence croissante de femmes sur la route des #Baléares en provenance d’Afrique centrale et occidentale, traversant la Libye et la Tunisie et subissant des violences, de l’#esclavage, des #féminicides raciaux et des #déplacements_forcés vers l’#Algérie.

    Le manque de protection des #enfants sur les routes migratoires

    Notre rapport fait état d’une augmentation du nombre d’enfants et d’adolescents sur les principales routes migratoires vers l’Espagne, qui continuent de souffrir d’un manque de protection et de garanties de la part des autorités. Ces mineurs sont traités comme des migrants plutôt que comme des enfants, et sont donc exposés au marketing politique et sont la cible de discours de haine, ce qui les expose à des situations dans lesquelles leurs droits sont violés.

    La situation est particulièrement critique aux #îles_Canaries, où des enfants non identifiés comme tels vivent avec des adultes dans des centres d’accueil, une réalité qui les expose à de graves dangers.

    Il reste difficile pour les familles de dénoncer et de rechercher leurs #enfants_disparus le long des routes migratoires

    Un autre aspect analysé dans le rapport Droit à la vie 2024 est la réalité des familles qui recherchent leurs proches #disparus à la frontière occidentale euro-africaine. Malgré quelques progrès dans la réception des plaintes et des exemples de bonnes pratiques, les obstacles à l’exercice de leurs droits restent nombreux, et les difficultés à prélever des échantillons d’ADN ou à déposer des plaintes sont particulièrement choquantes. Ces familles sont ainsi re-victimisées par un système qui les stigmatise et considère leurs proches comme des victimes de seconde zone. En l’absence de garanties pour l’exercice de leurs droits, les familles courent le risque de tomber entre les mains de bandes d’extorqueurs.

    Face à ces situations difficiles, les familles s’organisent en réseaux communautaires et se tournent vers la famille élargie pour surmonter les obstacles qui les empêchent de retrouver leurs proches. Chaque année, les familles à la recherche de leurs proches sont confrontées à un système de mort systématique aux frontières qui fait des milliers de victimes comme celles décrites dans ce rapport.

    https://caminandofronteras.org/fr/monitoreo/suivi-du-droit-a-la-vie-annee-2024
    #caminando_fronteras #rapport #route_Atlantique #Espagne #statistiques #chiffres #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #identification #disparitions #missing

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  • #Sénégal : un groupe Facebook pour venir en aide aux familles de migrants portés #disparus

    Au Sénégal, le bilan meurtrier de la migration par la route atlantique s’alourdit. Il y a une semaine encore, une pirogue transportant 170 personnes était déclarée disparue en mer. Face à ces départs qui ne s’arrêtent pas, les familles peinent à trouver des renseignements sur leurs proches disparus, au point qu’au Sénégal, un groupe Facebook est devenu une interface pour aider à retrouver la trace de personnes parties en mer.

    Crée en 2018, pour retrouver une pièce d’identité égarée, le groupe Facebook « trouvé ou perdu » est depuis devenu l’une des principales plateformes de recherche de migrants disparus en mer, comme l’explique l’un de ses administrateurs Abderrahmane Dame : « Il y a des demandes presque tous les jours. Dans la semaine, on peut avoir cinq à six cas minimum de déclaration. On fait la publication avec l’image de la personne, et on parle de la période où la personne a pris la pirogue. C’est comme ça qu’on obtient parfois des informations. »

    Avec plus de 200 000 abonnés, le groupe Facebook s’est imposé comme la plateforme de recherche des disparus. Il y a trois mois, les treize administrateurs bénévoles de la page ont même créé une application pour accélérer l’identification des victimes, un site web est aussi en préparation.

    « On travaille avec les hôpitaux, les sapeurs-pompiers et la gendarmerie, explique Abderrahmane Dame. Et le plus souvent, il nous envoie des images des gens qui sont repêchés dans la mer pour qu’on puisse faire la publication pour permettre aux abonnés d’identifier ces personnes. »

    Beaucoup de disparitions non élucidées

    Une demande qui révèle l’ampleur du désarroi des familles qui se demandent si les migrants disparus ont été arrêtés, détenus, ou s’ils sont morts en mer. Du côté du ministère des Sénégalais de l’extérieur, on confirme que les demandes de renseignement des familles de migrants sont nombreuses et que face à l’ampleur des départs clandestins, beaucoup de disparitions restent non élucidées.

    À ce jour, il n’existe aucun dispositif de l’État du Sénégal pour recenser les migrants morts ou portés disparus.

    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20241218-s%C3%A9n%C3%A9gal-un-groupe-facebook-pour-venir-en-aide-aux-familles-de
    #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #frontières #morts_aux_frontières #missing #disparitions #celleux_qui_restent

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  • “Sotto l’acqua”. Le storie dimenticate dei borghi alpini sommersi in nome del “progresso”

    I grandi invasi per la produzione di energia idroelettrica hanno segnato nei primi decenni del Novecento l’inizio della colonizzazione dei territori montani. #Fabio_Balocco, giornalista e scrittore di tematiche ambientali, ne ha raccolto le vicende in un libro. Un lavoro prezioso anche per comprendere l’attuale dibattito su nuove dighe e bacini a favore di agricoltura intensiva e innevamento artificiale

    Un campanile solitario emerge dalle acque del Lago di Rèsia, in Val Venosta, un invaso realizzato per produrre energia idroelettrica. Quella che per i turisti di oggi è una curiosa attrazione, è in realtà ciò che rimane di una borgata alpina sommersa in nome del “progresso”. Quella del campanile che sorge dalle acque è un’immagine iconica che in tanti conoscono. Ma non si tratta di un caso isolato: molti altri abitati alpini furono sommersi nello scorso secolo, sacrificati sullo stesso altare. Soprattutto nel Piemonte occidentale, dove subirono la sorte le borgate di Osiglia, Pontechianale, Ceresole Reale, Valgrisenche, e un intero Comune come Agàro, nell’Ossola. A raccontare queste storie pressoché dimenticate è il giornalista e scrittore Fabio Balocco nel suo recente saggio “Sotto l’acqua. Storie di invasi e di borghi sommersi” pubblicato da LAReditore.

    Balocco, perché ha scelto di raccontare queste storie?
    FB Tutto è iniziato con un’inchiesta per la rivista Alp (mensile specializzato in montagna e alpinismo, chiuso nel 2013, ndr) che feci a metà anni Novanta, incentrata proprio su queste storie dei borghi sommersi per produrre energia. Un fenomeno che caratterizzò soprattutto gli anni Venti e Trenta del Novecento per alimentare le industrie della pianura. Sono sempre stato attratto dalle storie “minime”, quelle dei perdenti, in questo caso le popolazioni alpine sacrificate appunto sull’altare dello sviluppo. È quella che io chiamo “la storia con la esse minuscola”. La nascita del libro è dovuta sia al fatto che siamo sulla soglia del secolo da quando iniziarono i primi lavori e sia dal ritorno nel dibattito politico del tema di nuovi invasi. Infine, penso sia necessario parlarne per ricordare che nessuna attività umana è esente da costi ambientali e talvolta anche sociali, come in questi casi che ho trattato.

    Nel libro afferma che l’idroelettrico ha portato ai primi conflitti nelle terre alte, tradendo la popolazione alpina. In che modo è successo?
    FB I grandi invasi per produzione di energia idroelettrica hanno segnato l’inizio della colonizzazione dei territori montani, che fino ad allora non erano stati intaccati dal punto di vista ambientale e sociale da parte del capitale della pianura. Queste opere costituirono l’inizio della colonizzazione di quelle che oggi vengono anche definite “terre alte”, colonizzazione che è proseguita soprattutto con gli impianti sciistici e le seconde case. Vale poi la pensa di sottolineare che almeno due invasi, quello di Ceresole Reale e quello di Beauregard, in Valgrisenche, comportarono la sommersione di due dei più suggestivi paesaggi delle Alpi occidentali.

    Che ruolo hanno avuto le dighe nello spopolamento delle terre alpine?
    FB È bene ricordare che nell’arco alpino occidentale lo spopolamento era già in atto agli inizi del Novecento in quanto spesso per gli abitanti delle vallate alpine era più facile trovare lavoro oltreconfine. Un caso esemplare è quello della migrazione verso la Francia che caratterizzò la Val Varaita, dove fu realizzato l’invaso di Pontechianale. Le dighe non contribuirono in modo diretto allo spopolamento ma causarono l’allontanamento di centinaia di persone dalle loro case che venivano sommerse dalle acque, e molti di questi espropriati non ricevettero neppure un compenso adeguato a comprare un nuovo alloggio, oppure persero tutto il denaro a causa dell’inflazione, come accadde a Osiglia, a seguito dello scoppio Seconda guerra mondiale. Queste popolazioni subirono passivamente le imposizioni, senza mettere in atto delle vere e proprie lotte anche se sapevano che avrebbero subito perdite enormi. Ci furono solo alcuni casi isolati di abitanti che furono portati via a forza. Questo a differenza di quanto avvenuto in Francia, a Tignes, negli anni Quaranta, dove dovette intervenire l’esercito per sgomberare la popolazione. Da noi il sentimento comune fu di rassegnazione.

    Un’altra caratteristica di queste storie è lo scarso preavviso.
    FB Tutto l’iter di approvazione di queste opere avvenne sotto traccia e gli abitanti lo vennero a sapere in modo indiretto, quasi di straforo. Semplicemente si accorgevano della presenza di “stranieri”, spesso tecnici venuti a effettuare lavori di prospezione, e solo con un passaparola successivo venivano a conoscenza dell’imminente costruzione della diga. Anche il tempo a loro lasciato per abbandonare le abitazioni fu di solito molto breve. Le imprese della pianura stavano realizzando degli interessi superiori e non erano interessate a informare adeguatamente le popolazioni coinvolte. Le opere furono realizzate da grandi imprese specializzate che si portavano dietro il loro personale. Si trattava di lavori spesso molto specialistici e solo per le mansioni di bassa manovalanza venne impegnata la popolazione locale. D’altra parte, questo incontro tra il personale delle imprese e i locali portò a conseguenze di carattere sociale in quanto i lavori durarono diversi anni e questa intrusione portò anche alla nascita di nuovi nuclei familiari.

    Differente è il caso di Badalucco, dove negli anni Sessanta gli abitanti riuscirono a opporsi alla costruzione della diga. In che modo?
    FB Badalucco è sempre un Comune alpino, sito in Valle Argentina, in provincia di Imperia e anche lì si voleva realizzare un grande invaso all’inizio degli anni Sessanta. Ma qui le cose andarono in maniera diversa, sicuramente anche perché nel 1959 c’era stata una grave tragedia in Francia quando la diga del Malpasset crollò provocando la morte di quasi 500 persone. A Badalucco ci fu quindi una vera e propria sollevazione popolare guidata dallo stesso sindaco del Comune, sollevazione che, anche attraverso scontri violenti, portò alla rinuncia da parte dell’impresa. L’Enel ha tentato di recuperare il progetto (seppure in forma ridotta) nei decenni successivi trovando però sempre a una forte opposizione locale, che dura tuttora.

    Il governo promette di realizzare nuove dighe e invasi. È una decisione sensata? Che effetti può avere sui territori montani?
    FB A parte i mini bacini per la produzione di neve artificiale nelle stazioni sciistiche, oggi vi sono due grandi filoni distinti: uno è il “vecchio” progetto “Mille dighe” voluto da Eni, Enel e Coldiretti con il supporto di Cassa depositi e prestiti, che consiste nella realizzazione di un gran numero di piccoli invasi a sostegno soprattutto dell’agricoltura, ma anche per la fornitura di acqua potabile. Poi vi sono invece i progetti di nuovi grandi sbarramenti, come quello previsto lungo il torrente Vanoi, tra Veneto e Trentino, o quelli di Combanera, in Val di Lanzo, e di Ingria, in Val Soana, in Piemonte. Come dicevo, oggi l’esigenza primaria non è tanto la produzione di elettricità quanto soprattutto l’irrigazione e, in minor misura, l’idropotabile. Si vogliono realizzare queste opere senza però affrontare i problemi delle perdite degli acquedotti (che spesso sono dei colabrodo) né il nostro modello di agricoltura. Ad esempio, la maggior parte dell’acqua utilizzata per i campi finisce in coltivazioni, come il mais, per produrre mangimi destinati agli allevamenti intensivi. Questo senza considerare gli impatti ambientali e territoriali che le nuove opere causerebbero. In buona sostanza, bisognerebbe ripensare il nostro modello di sviluppo prima di tornare a colonizzare nuovamente le terre alte.

    https://altreconomia.it/sotto-lacqua-le-storie-dimenticate-dei-borghi-alpini-sommersi-in-nome-d

    #montagne #Alpes #disparitions #progrès #villages #barrages #barrages_hydro-électriques #énergie_hydro-électrique #énergie #colonisation #industrialisation #histoire #histoires #disparition #terre_alte #Badalucco #Osiglia #Pontechianale #Ceresole_Reale #Valgrisenche #Agàro #Beauregard #Ceresole_Reale #Mille_dighe #Vanoi #Combanera #Ingria

    • Sotto l’acqua. Storie di invasi e di borghi sommersi

      Circa un secolo fa iniziò, nel nostro paese, il fenomeno dell’industrializzazione. Ma questo aveva bisogno della forza trainante dell’energia elettrica. Si pensò allora al potenziale rappresentato dagli innumerevoli corsi d’acqua che innervavano le valli alpine. Ed ecco la realizzazione di grandi bacini di accumulo per produrre quella che oggi chiamiamo energia pulita o rinnovabile. Ma qualsiasi azione dell’uomo sull’ambiente non è a costo zero e, nel caso dei grandi invasi idroelettrici, il costo fu anche e soprattutto rappresentato dal sacrificio di intere borgate o comuni che venivano sommersi dalle acque. Quest’opera racconta, tramite testimonianze, ricordi e fotografie, com’erano quei luoghi, seppur limitandosi all’arco alpino occidentale. Prima che se ne perda per sempre la memoria.

      https://www.ibs.it/sotto-acqua-storie-di-invasi-libro-fabio-balocco/e/9791255450597

      #livre

  • More than 50,000 unaccompanied child migrants went missing in Europe : Survey

    Highest number in Italy with nearly 23,000, notes Lost in Europe project

    More than 50,000 unaccompanied child migrants went missing after arriving in Europe, a survey by a European journalism project revealed Tuesday.

    “Italy has the highest number of registered missing unaccompanied minors, with 22,899, followed by Austria (20,077), Belgium (2,241), Germany (2,005), and Switzerland (1,226),” according to the Lost in Europe project, which gathered data from 13 European countries from 2021 - 2023.

    It said the number of missing children may be even higher because data is often unreliable and incomplete, and many European countries do not collect data on missing unaccompanied minors.

    “These shocking findings underscore the seriousness of the issue, with thousands of children missing and their whereabouts unknown,” it said.

    Aagje Ieven, head of Missing Children Europe, said, “The increased number of reports on missing unaccompanied minors serves as a sharp reminder of the giant iceberg that looms beneath the surface.”

    https://www.aa.com.tr/en/europe/more-than-50-000-unaccompanied-child-migrants-went-missing-in-europe-survey/3206605

    #disparitions #MNA #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #migrations #asile #réfugiés #Italie #Autriche #Belgique #Allemagne #Suisse

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    A mettre en lien avec les statistiques et chiffres des « enfants réfugiés disparus en Europe » —> l’exemple d’Ancona montre les raisons des départs de #MNA des centres d’accueil en Italie :
    https://seenthis.net/messages/714320

  • Les « vols de la mort » n’ont pas épargné le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/les-vols-de-la-mort-n-ont-pas-epargne-le-mexique_6229081_3210.html

    Les avions n’allaient pas très loin, à 50 miles de la côte Pacifique, où la profondeur atteint déjà 3 000 mètres. Les corps des opposants assassinés étaient au préalable mis dans des sacs et lestés de pierres, pour s’assurer qu’ils ne remonteraient pas à la surface. Les appareils décollaient depuis la base aérienne n° 7 à Pie de la Cuesta, à 10 kilomètres de la célèbre station touristique d’Acapulco, très prisée alors des stars d’Hollywood.

    Une enquête, menée par les instances judiciaires militaires et enfin dévoilée dans sa quasi-intégralité, en novembre dernier, a montré que les « vols de la mort » ont donc également existé au Mexique, pour jeter à la mer les cadavres de personnes éliminées car considérées comme subversives.

    [...]

    « Deux décennies plus tard, nous avons enfin accès à l’ensemble de l’instruction, et pouvons présenter ces témoignages et documents-clés. Il manque toujours pourtant le document le plus important : les noms de ceux qui ont été jetés à la mer »

    https://justpaste.it/4sbj3

    #disparitions_forcées #Mexique

  • Au Mexique, des manifestants enfoncent la porte du palais présidentiel
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/06/au-mexique-des-manifestants-enfoncent-la-porte-du-palais-presidentiel_622049

    Plusieurs dizaines de personnes, qui manifestaient mercredi 6 mars contre l’enlèvement et la disparition en 2014 de #43 étudiants de l’école normale d’#Ayotzinapa, ont enfoncé une des portes du palais présidentiel à Mexico, selon des images de la chaîne Milenio. Sur ces images, on voit les manifestants utiliser un pick-up pour enfoncer la porte avant que certains d’entre eux, le visage masqué, ne pénètrent dans le palais.
    [...]
    Des manifestants avaient déjà tenté d’attaquer les portes du Palais national, siège de la présidence depuis 2018, mais c’est la première fois qu’ils atteignent leur but. Les proches des 43 disparus, accompagnés de leurs avocats, de militants et d’étudiants, manifestent régulièrement dans le centre de Mexico, surtout à l’approche de la date anniversaire du drame. Un campement à la mémoire des disparus est installé sur la principale artère du centre de la capitale, face au Palais national.
    Le président a assuré que les manifestants seraient écoutés par un membre du ministère de l’intérieur. Il a estimé que les avocats et les activistes qui accompagnent les parents étaient motivés par des « objectifs politiques ».

    #Disparitions_forcées #manifestation

  • Guerre Israël-Hamas : Des exécutions et des viols de femmes palestiniennes ont eu lieu à Gaza, estiment des experts La Libre - Belga

    Des experts indépendants liés aux Nations unies sont profondément préoccupés par des “allégations crédibles” d’exécutions et de viols de filles et de femmes par les forces israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. C’est ce qu’a annoncé lundi un groupe d’experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

    Ces experts, dont la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, ont dit avoir reçu des informations sur des exécutions “ciblées” de femmes palestiniennes dans la bande de Gaza, souvent en compagnie de membres de leur famille et d’enfants.

    Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, des centaines d’autres Palestiniennes, dont des défenseures des droits de l’homme, des journalistes et des travailleuses humanitaires, auraient également été détenues arbitrairement à Gaza et en Cisjordanie.

    ”De nombreuses femmes auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants, privées de serviettes hygiéniques, de nourriture et de médicaments, et gravement maltraitées. Lors d’un incident au moins, des femmes palestiniennes de Gaza auraient été détenues dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture”, dénoncent ces experts dans un communiqué de presse.

    Un nombre inconnu de femmes seraient par ailleurs portées disparues après avoir été en contact avec l’armée israélienne.

    Les experts, qui travaillent bénévolement pour les Nations unies, se disent particulièrement préoccupés par les “multiples formes d’agression sexuelle” dont sont victimes les prisonnières palestiniennes de la part des forces israéliennes. Elles seraient notamment fouillées nues.

    Selon les informations disponibles, au moins deux prisonnières palestiniennes auraient été violées et d’autres menacées de viol et de violence sexuelle.

    On ignore d’où proviennent les informations relayées par ce groupe d’experts et s’il les a vérifiées de manière indépendante.

    Ces experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies appellent en tous les cas à une enquête indépendante sur ces allégations et demandent à Israël d’y coopérer.

    #Femmes en #cage et leur #Filles #Palestiniennes #génocide #violence #viols #exécutions #agressions #disparitions #ONU #Gaza #israel

    Source : https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2024/02/20/guerre-israel-hamas-des-executions-et-des-viols-de-femmes-palestiniennes-ont

  • Enquête vidéo : à Gaza, des humiliations publiques de prisonniers palestiniens par Israël
    https://www.lemonde.fr/international/video/2024/01/17/enquete-video-a-gaza-des-humiliations-publiques-et-illegales-de-prisonniers-

    Le Monde fait un petit effort... Mais il lui échappe encore que de jeunes enfants et des personnes nettement âgées ont été photographiées dans ces circonstances. (C’était sur CNN il y a 15 jours, ce n’est pas monstrueux comme enquête ! https://edition.cnn.com/2023/12/27/middleeast/gaza-children-detained-idf-video/index.html)

  • Émigration irrégulière : Le président des Quais de pêche alerte sur la disparition de 10 pirogues avec 1 500 personnes
    https://www.seneweb.com/news/Societe/emigration-irreguliere-le-president-des-_n_428510.html

    Émigration irrégulière : Le président des Quais de pêche alerte sur la disparition de 10 pirogues avec 1 500 personnes
    Par : Adama Sy - Seneweb.com | 19 décembre, 2023 à 14:12:50 | Lu
    Émigration irrégulière : Le président des Quais de pêche alerte sur la disparition de 10 pirogues avec 1 500 personnes
    Le phénomène de l’émigration irrégulière reste toujours un sujet d’actualité. Sur Rfm, le président national des Quaies de pêche du Sénégal sonne l’alerte. Selon lui, 10 pirogues de pêcheurs et plus de 1 500 personnes ont disparu en mer, depuis plus de deux mois. Pierre Mboup souligne que les recherches sont restées infructueuses et interpelle les autorités compétentes."Certains disent que c’est l’accalmie dans les eaux. Mais tel n’est pas le cas. Les pirogues continuent toujours de rallier l’Espagne. Il y a une pirogue de Bargny avec à son bord 173 personnes ; cela fait deux mois qu’elle reste introuvable. Et il y en a bien d’autres, comme celle de Mbour avec 30 personnes. Il y a aussi une autre de Cayar avec 80 personnes, à Thiaroye, à Yarakh, à Saint-Louis, à Joal et en Casamance. Bref, 10 pirogues qui sont introuvables depuis presque deux mois", souligne le président Mboup sur Rfm. Il ajoute : « Le bilan tourne autour de 1 500 personnes portées disparues. Nous avons alerté les autorités pour des recherches, mais sans succès. Nous avons perdu beaucoup de pêcheurs qui tentaient l’émigration irrégulière. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles nous aident à les retrouver. »

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#emigration#mortalite#traversee#atlantique#disparitions#sante#atlantique

  • CARTOGRAPHIE DES VIOLATIONS SUBIES PAR LES PERSONNES EN DEPLACEMENT EN TUNISIE

    L’#OMCT publie aujourd’hui un rapport, « Les routes de la torture : Cartographie des violations subies par les personnes en déplacement en Tunisie » qui met en lumière l’ampleur et la nature des violations des #droits_humains commises en Tunisie entre juillet et octobre 2023 à l’encontre de migrant-e-s, réfugié-e-s et demandeurs d’asile.

    Depuis octobre 2022, la Tunisie a connu une intensification progressive des violations à l’encontre des personnes en déplacement essentiellement d’origine subsaharienne, sur fond de #discrimination_raciale. Le discours présidentiel du 21 février 2023 les a rendues encore plus vulnérables, et le mois de juillet 2023 a représenté un tournant dans l’échelle et le type des violations des #droits_humains commises, avec une recrudescence des #arrestations et des #détentions_arbitraires, des #déplacements_arbitraire et forcés, ayant donné lieu à des #mauvais_traitement, des #tortures, des #disparitions et, dans plusieurs cas, des #décès. Ce cycle d’#abus commence avec une situation d’irrégularité qui accroît leur #vulnérabilité et qui les expose au risque de violations supplémentaires.

    Cependant, malgré l’ampleur des violations infligées, celles-ci ont été très largement passées sous silence, invisibilisant encore davantage une population déjà marginalisée. A traves les voix de victimes directes de violations ayant voulu partager leurs souffrances avec l’OMCT, ce rapport veut contribuer à contrer cette dynamique d’#invisibilisation des migrant-e-s, refugié-e-s et demandeurs d’asile résidant en Tunisie, qui favorise la perpétuation des violations et un climat d’#impunité.

    Le rapport s’appuie notamment sur plus de 30 entretiens avec des représentant-e-s d’organisations partenaires et activistes travaillant sur tout le territoire tunisien et une vingtaine de témoignages directes de victimes de violence documentés par l’OMCT et ses partenaires. Il dresse une cartographie des violations infligées aux migrants, parmi lesquelles les expulsions forcées des logements, les #violences physiques et psychologiques exercées aussi bien par des citoyens que par des agents sécuritaires, le déni d’#accès_aux_soins, les arrestations et détentions arbitraires, les déplacements arbitraires et forcés sur le territoire tunisien, notamment vers les zones frontalières et les #déportations vers l’Algérie et la Libye. Les interactions avec les forces de l’ordre sont généralement assorties de torture et mauvais traitements tandis que les victimes sont privées, dans les faits, du droit d’exercer un recours contre ce qu’elles subissent.

    Cette #violence institutionnelle touche indistinctement les personnes en déplacement, indépendamment de leur statut, qu’elles soient en situation régulière ou non, y compris les réfugié-e-s et demandeurs d’asile. Les victimes, hommes, femmes, enfants, se comptent aujourd’hui par milliers. A la date de publication de ce rapport, les violations se poursuivent avec une intensité et une gravité croissante, sous couvert de lutte contre l’immigration clandestine et les réseaux criminels de trafic d’êtres humains. La Tunisie, en conséquence, ne peut être considérée comme un pays sûr pour les personnes en déplacement.

    Ce rapport souhaite informer les politiques migratoires des décideurs tunisiens, européens et africains vers une prise en compte décisive de l’impact humain dramatique et contre-productif des politiques actuelles.

    https://omct-tunisie.org/2023/12/18/les-routes-de-la-torture

    #migrations #asile #réfugiés #Tunisie #rapport

    ping @_kg_

  • Thousands of Palestinian Workers Have Gone Missing in Israel

    Thousands of Palestinian day laborers from Gaza are stranded in Israel amid the explosion in #violence. Israel has revoked their work permits, and their families fear they may be imprisoned — or worse.

    There are few groups in history who have suffered as many waves of dispossession and displacement in such a short period as the Palestinian people. On May 15, 1948, over 700,000 Palestinians were driven out of their homeland and over 500 Palestinian villages were destroyed in what is known as the Nakba or “catastrophe.”

    The Nakba isn’t a fixed historical event but an ongoing phenomenon characterized by seventy-five years of occupation, colonial violence, and displacement. The Gaza Strip, one of the most densely populated places on earth, is home to many of these refugees — some still have the keys to their former homes. The past three weeks have been particularly difficult; over 8,000 Palestinians have been killed by Israeli bombardments on mosques, schools, hospitals, and residential buildings.

    Since 2007, Gaza has been economically suffocated by a siege that stops food, medicine, and construction materials from getting in. The unemployment rate stands at 47 percent. It’s why so many have jumped at the opportunity since October 2021 to access work permits to earn a living as day laborers in Israel. The process of applying for a work permit is arduous and unpredictable. Israel issues these permits through a quota system, and many applicants are denied. Those who secure permits face daily challenges, including long waits at border crossings, strict security checks, and grueling commutes. There are 19,000 Palestinians from Gaza in this position.

    Yasmin, a Palestinian trade union organizer, says these workers work the most undesirable, dangerous, and physically demanding jobs. “You go in, give your labor and go out. You are not considered part of the country. Permits are conditional on Palestinians working in specific industries where there is a lack of an Israeli workforce.”

    Those industries include construction, agriculture, and manufacturing. Serious injury rates are much higher than average, but the desperation to provide for your family means there is no luxury of choice.

    “It is intensive labor with high levels of precarity. There are many deaths in the construction sector. And there is an internal division of labor and power dynamic at play with Palestinian workers the lowest paid and most exploited.”
    Disappeared Workers

    When the latest wave of violence began three weeks ago, the Erez crossing into Gaza was completely closed off. Thousands of Palestinian laborers were stranded on the Israeli side, far from their families and with no source of income. Their work permits were revoked, leaving their lives in flux. It is a familiar pattern for Palestinians: displacement, dispossession, and uncertainty.

    “Some are missing, some are stranded, some have been arrested, and others have been deported to the West Bank,” explains Shaher Saed, general secretary of the Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU). Saed and his colleagues in Ramallah have been attempting to support Palestinians from Gaza who have been estranged from their families, made homeless, and internally displaced yet again.

    Muhammad Aruri, head of legal affairs for the General Union of Palestinian Workers, tells us that Palestinian families are particularly worried about the condition of their loved ones who have gone missing. “There’s 5,000 that we don’t have any information about. We don’t know if they are dead or alive.”

    Locating these workers isn’t difficult for the Israeli state. As Yasmin explains, “The whole permit system is a surveillance system done in a specific kind of way to help the state locate people in these kinds of scenarios. The last report I heard is that there are 4,000 workers at the moment detained and being interrogated. The state is not letting these workers go back to their families. They are being detained and interrogated or are in the West Bank having to fend for themselves.”

    It is impossible to know how many Palestinian workers are in Israel and how many are detained, as Israeli authorities have failed to respond to enquiries by NGOs. It is estimated that at least 4,000 Palestinian workers from Gaza are currently held by Israeli authorities in undetermined locations, with little to no information about their condition, unclear legal status, and denied their right to legal representation.

    “In the middle of this horrible situation, the Israeli occupation army did not hesitate in inflicting all kinds of harm against the workers, especially those from Gaza who work in Israel,” says Saeed. “They were prevented from returning to their homes, expelled from their workplaces, and transferred to the West Bank without any shelters. This was done after they had been physically assaulted and had their personal belongings confiscated, such as their money, identity cards, and entry permits to Israel.”

    Saeed says the Palestinian General Federation of Trade Unions has received thousands of calls from concerned family members who have lost contact with relatives. “We were informed that many of the workers are under detention in Anatout military camp in northern occupied Jerusalem, under degrading and inhumane conditions. The PGFTU demands to release our workers and take steps to guarantee their safe return to their families. We appeal and call our colleagues and partners in the international trade unions for support and solidarity with the workers to eliminate injustice against them. We demand the Red Cross international make an immediate visit to Anatout detention to check on our workers’ conditions.”

    Some workers were allegedly dumped at West Bank checkpoints, went into nearby cities, and took shelter there. Many workers in Israel fled and sought to make their way to the West Bank, fearing for their safety.

    The detention of Palestinian workers could be unlawful, and Israeli human rights organizations such as Gisha have petitioned for further information on their location and condition.
    Economic Dependency

    In 2017, the Israeli government declassified thousands of pages of meeting transcripts from 1967. In the aftermath of the six-day war, where Israel captured the Gaza Strip, the Golan Heights, the Sinai Peninsula, and the West Bank, a great deal of discussion went on about what to do with these new territories. Using these documents, Dr Omri Shafer Raviv drew attention to how Israeli leaders sought to expand their control over newly occupied populations by bringing Palestinian workers into Israel.

    While the work permit system may provide temporary economic relief to Palestinians, it has created a cycle of dependency with which Israel can access a cheap supply of labor and exercise greater control over Palestinians. Coupled with a siege that prevents sustainable economic development, access to resources, and trade, Palestinians in Gaza are economically subjugated.

    The mobility of Palestinian workers is often restricted at checkpoints where they face frequent interrogation and are often late or miss shifts altogether, incurring significant financial loss. All Palestinian trade passes through Israeli borders and checkpoints. It means much higher logistics costs — crippling Palestinian businesses and forcing many to close.

    The small proportion of workers who are granted work permits have no legal recourse or medical cover and work in industries with a high risk of accidents. They are frequently mistreated by employers who are well aware that Palestinian workers are without the most basic rights and protections.

    The plight of these workers is emblematic of the broader challenges Palestinians face. The economic hardships, insecurity, and exploitation they endure serve as a stark reminder of the urgent need to end the siege on Gaza and the occupation more broadly.

    https://jacobin.com/2023/10/palestinian-workers-missing-detained-israel-occupation-gaza

    #disparus #travailleurs_palestiniens #Palestine #Israël #disparitions #7_octobre_2023 #travail #permis_de_travail

  • Migration : « Inscrivons l’obligation d’identification des défunts anonymes dans le droit européen »

    La recherche d’identité des migrants morts en mer ou sur le territoire européen doit être systématisée afin de permettre aux familles de retrouver leurs proches disparus, plaident quatre professionnels de la médecine légale et des droits humains, dans une tribune au « Monde ».

    Le 9 août, quarante et une personnes ont été portées disparues au large des côtes de Lampedusa (Italie). Les témoignages des quatre survivants nous permettent de savoir que l’embarcation était partie des côtes tunisiennes avec quarante-cinq passagers, dont trois enfants. Cette énième tragédie vient s’ajouter à la longue liste des drames survenus en mer ces dernières années. Elle survient près de dix ans après le naufrage du 3 octobre 2013, là encore au large de Lampedusa, l’une des plus grandes tragédies maritimes du XXIe siècle.

    Dans la nuit du 13 au 14 juin, le naufrage d’une embarcation au large des côtes grecques a entraîné la disparition de plusieurs centaines de personnes. En raison de l’absence de renflouage de l’épave et d’examens médico-légaux, l’identité des hommes, femmes et enfants disparus dans cette tragédie ne sera pas formellement établie.

    Cette absence de collecte de #données_post_mortem ainsi que l’absence d’activation de #procédures de collecte de #données_ante_mortem des proches des #disparus soulèvent de nombreuses questions éthiques et juridiques. Elles entravent en effet la possibilité pour les proches des défunts de faire leur #deuil en l’#absence de #corps, ou d’engager les démarches administratives habituelles en cas de décès, démarches qui nécessitent précisément un #certificat_de_décès.

    Au cours des décennies 2000 et 2010, les #disparitions_anonymes au sein et aux portes de l’Europe ont significativement augmenté. Ce phénomène est intimement lié à la dangerosité croissante des migrations transfrontalières, et notamment des traversées par voies maritimes. Au-delà des disparus en mer, dont l’identité précise demeure bien souvent inconnue, il faut reconnaître la hausse des disparitions anonymes sur le territoire européen. Nous observons l’arrivée croissante, dans nos services médico-légaux de Paris et de Milan, de corps sans aucun élément d’identité et pour lesquels la prise en charge ne fait pas l’objet d’un protocole. Si ce #protocole existe pour les victimes de catastrophe, il est rarement appliqué aux morts du quotidien.

    Transformer l’émotion en action

    Une telle réalité s’inscrit dans un contexte plus général où les sciences médico-légales ont fait des progrès significatifs, notamment en ce qui concerne le prélèvement, le croisement et l’archivage des données morphologiques, biométriques et génétiques. La mise en œuvre d’efforts concertés à l’échelle européenne permettrait d’appliquer le #cadre_législatif qui donnerait une chance à ces #corps_anonymes d’être un jour identifiés.

    En inscrivant dans le #droit européen une obligation étatique d’identification des #défunts_anonymes, imposant la collecte de données scientifiques ante mortem auprès des proches (photographies, radiographies, matériel clinique et génétique) et la comparaison avec les données post mortem recueillies lors d’#autopsies complètes sur les corps anonymes, il nous serait ainsi possible de mettre en place et de consolider des #bases_de_données biométriques contenant les caractéristiques et #profils_génétiques afin de maximiser les chances d’identifier les corps anonymes.

    En réponse à l’onde de choc suscitée par le naufrage du 18 avril 2015, l’Italie avait pris l’initiative de renflouer l’épave du chalutier située à 400 mètres de profondeur, afin de permettre à des travaux d’identification des quelque mille victimes d’être engagés. Cette initiative n’a pas été reconduite lors des naufrages successifs et, dans un silence relatif, nos sociétés se sont habituées à ce que des hommes, des femmes et des enfants puissent disparaître sans laisser de trace et sans que leurs proches soient dûment informés.

    Alors que nous nous préparons à commémorer les 10 ans de la tragédie du 3 octobre 2013, il nous semble nécessaire de transformer l’émotion en action. Nous appelons à un engagement collectif pour mettre en œuvre les efforts nécessaires afin d’accélérer et de garantir la recherche d’identité des défunts anonymes, rendant ainsi à leurs familles les proches disparus qu’elles recherchent encore. Cela ne peut se faire sans un nouvel effort législatif à l’échelle de l’Europe.

    #Charles_Autheman, consultant international spécialisé dans les droits humains ; #Cristina_Cattaneo, professeure titulaire en médecine légale à l’institut Labanof, université de Milan ; #Tania_Delabarde, anthropologue légiste, Institut médico-légal de Paris ; #Bertrand_Ludes, professeur de médecine légale, directeur de l’Institut médico-légal de Paris

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/30/migration-inscrivons-l-obligation-d-identification-des-defunts-anonymes-dans

    #décès #morts #mourir_aux_frontières #identification #biométrie

  • Le Pen en Algérie : lutter contre l’oubli, Fabrice Riceputi
    https://www.mediapart.fr/journal/dossier/culture-et-idees/le-pen-en-algerie-lutter-contre-l-oubli


    Massu décore Le Pen

    Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national devenu Rassemblement national, a d’abord revendiqué d’avoir pratiqué la torture avant de faire volte-face. Alors qu’un certain négationnisme se fait jour, Mediapart revient sur les trois mois du lieutenant d’extrême droite à Alger, en 1957, et rassemble des témoignages jusque-là épars.

    #France #1957 #extrême_droite #Guerre_d'Algérie #Pleins-pouvoirs #disparitions_forcées #tortures #histoire

  • 🛑 Depuis trente ans, des familles réclament la vérité sur les disparitions forcées en Turquie - Basta !

    Dans les années 1980 et 1990, des centaines de personnes ont été enlevées en Turquie, au cours du conflit qui a opposé le PKK et les forces armées. Depuis, leurs familles manifestent chaque samedi pour demander justice malgré les interdictions.

    #Turquie #Kurdistan #répression #torture #disparitions #DroitsHumains #solidarité

    ⏩ Lire l’article complet…
    ▶️ https://basta.media/depuis-trente-ans-des-familles-reclament-la-verite-sur-les-disparitions-for

  • Figlie

    Argentina 1978. Silvia è una donna di 35 anni, una architetta che si oppone alla dittatura, quando viene sequestrata dai militari insieme a sua figlia, Sofia, che ha solo due anni. Da quel momento, madre e figlia non si vedranno mai più: Sofia verrà riconsegnata ai nonni poco dopo il sequestro, mentre Silvia diventerà una dei 30.000 desaparecidos che non hanno fatto più ritorno a casa. Milano, 2022. Sofia, cresciuta in Italia, incontra Sara Poma. Le due donne scoprono di avere un’urgenza comune: quella di elaborare e raccontare il proprio lutto materno. Anche Sara, infatti, ha perso sua madre quando era molto giovane. Questa esigenza le porterà a compiere un viaggio in Argentina sulle tracce di Silvia, ma anche a riflettere sulla natura di un dolore che le ha accompagnate, seppur in maniera diversa, per tutta la loro vita adulta.

    https://www.raiplaysound.it/programmi/figlie

    #podcast #audio #desaparecidos #disparitions #dictature #histoire #Argentine #femmes #maternité #douleur #deuil

  • Personnes mortes ou disparues aux frontières Guide de l’association #Caminando_Fronteras pour les familles des victimes aux frontières (Espagne)

    Ce guide vise à soutenir les familles et à faciliter les opérations de recherche des victimes des frontières. Il fournit des conseils, des avertissements et des stratégies pour surmonter les difficultés que les familles rencontrent tout au long du processus.

    Ce guide, élaboré par l’association espagnole Caminando Fronteras qui travaille depuis des années sur la question des personnes mortes ou disparues aux frontières, vise à soutenir les familles et à faciliter les opérations de recherche des victimes des frontières. Il fournit des conseils, des avertissements et des stratégies pour surmonter les difficultés que les familles rencontrent tout au long du processus.

    Le document est disponible en français, espagnol et anglais.

    L’association a également réalisé, en français et en arabe, une courte vidéo afin de diffuser les principaux conseils aux familles souhaitant entamer des recherches suite à la disparition de leur proche.

    https://www.youtube.com/watch?v=boDe-1-mjDc&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.lacimade.org%2F

    Pour plus d’information visitez le site internet de Caminando où se trouve le guide et d’autres informations : https://caminandofronteras.org/fr/guide-recherche-personnes-disparues-frontiere

    https://www.lacimade.org/publication/personnes-mortes-ou-disparues-aux-frontieres-guide-de-lassociation-caminan

    #manuel #guide #guidelines #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #frontières #migrations #asile #réfugiés #La_Cimade

    • Guide Morts et #disparitions dans l’Archipel des #Comores

      La Cimade et ses partenaires publient un guide d’information pour accompagner les personnes à la recherche d’un proche mort ou disparu en mer dans l’archipel des Comores.

      En Méditerranée, les naufrages et les noyades des personnes en exil sont régulièrement médiatisés mais ces drames surviennent également dans d’autres régions migratoires, notamment dans le Sahara (Niger) et dans l’Océan Indien.

      L’archipel des Comores a ainsi longtemps été considéré comme le plus grand « cimetière marin » avant que les drames se succèdent en Méditerranée, avec une estimation du Sénat français (2012) de 7 à 10 000 personnes mortes ou disparues depuis 1995. Si depuis 2015, les incidents de kwassa-kwassa semblent avoir été moins nombreux que par le passé, 2020 montre une recrudescence inquiétante du nombre de décès et de disparition en mer. Le dernier naufrage en date du 24 septembre a fait dix mort·e·s dont un enfant de 7 ans. Cet énième drame s’ajoute aux autres, survenus dans une indifférence intolérable.

      Dans l’archipel des Comores, comme dans d’autres régions du monde, de nombreuses personnes migrantes qui décèdent sur leur parcours migratoire demeurent « non-identifiées ». Derrière chaque personne disparue, il y a une mère, un père, un·e conjoint·e, des enfants, des cousins, des amis, qui trop souvent restent dans l’incertitude et l’impossibilité de faire leur deuil dignement.

      https://www.lacimade.org/publication/guide-morts-et-disparitions-dans-larchipel-des-comores
      #disparus

    • The #Mytilini_Declaration for the Dignified Treatment of all Missing and Deceased Persons and their Families as a Consequence of Migrant Journeys

      On the 11 May 2018, following two days of discussions between experts from across the world, the Mytilini Declaration was agreed. We believe this is a landmark in establishing the rights of and duties toward all those who experience suffering because of the death or disappearance of their loved ones as a result of migrant journeys and we now call upon all countries and international bodies to ensure that these rights are respected and that the standards contained in the Declaration are implemented as a matter of urgency.

      http://lastrights.net/LR_resources/html/LR_mytilini.html

    • Web guide d’information pour les familles de personnes mortes ou disparues en #Méditerranée_centrale

      Plus de 18 000 personnes migrantes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en Méditerranée entre 2010 et 2018 selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. La plupart d’entre elles restent « non identifiées » et leur famille demeure dans l’attente, l’angoisse et l’espoir.

      Ce web guide vise à donner des conseils aux familles à la recherche d’un proche disparu en Méditerranée, ainsi qu’aux personnes ou associations qui les accompagnent. Il a été conçu comme un guide sur les démarches réalisables en l’absence actuelle de procédures claires, systématiques et pertinentes. Ce format intuitif et ergonomique vise à permettre aux familles et aux associations qui leur viennent en aide d’accéder plus facilement aux informations utiles à la recherche des personnes disparues en mer depuis différents pays. Il ne prétend pas pouvoir résoudre les situations. Malheureusement, à l’heure actuelle, encore trop d’actions entreprises par les familles n’aboutissent pas.

      Les démarches décrites concernent la Méditerranée centrale et l’Italie, mais certaines peuvent être réalisées quel que soit le lieu de la disparition sur le parcours migratoire.

      https://boats4people.org/morts-et-disparus-en-mer-guide-dinformation-pour-les-familles-et-leurs-soutiens/web-guide-dinformation-pour-les-familles-de-personnes-mortes-ou-dispar

      https://boats4people.org/guide/fr/#Accueil

      #Méditerranée

    • Personnes décédées et disparues aux frontières : des outils et des mobilisations !

      Depuis plus plusieurs années, des familles et leurs soutiens appellent à une journée de mobilisation « Commémor’action » le 6 février. A cette occasion, ainsi qu’à celle de la sortie en anglais de son outil « Foire aux questions (FAQ) sur les procédures françaises en cas de décès d’une personne exilée, La Cimade revient sur quelques exemples d’initiatives, d’outils et de mobilisations des familles et de la société civile pour soutenir les proches des victimes, demander justice et commémorer celles et ceux qui ont perdu la vie en migration

      https://www.lacimade.org/personnes-decedees-et-disparues-aux-frontieres-des-mobilisations-commemora

    • La #FAQ procédure : mieux comprendre la procédure française en cas de décès d’une personne exilée pour faciliter l’accompagnement des proches et les familles

      La Cimade publie une Foire aux questions (FAQ) sur la procédure française en cas de décès d’une personne exilée. Cette FAQ est destinée aux personnes et organisations accompagnant des familles ou des proches de personnes exilées décédées sur le territoire français.

      Depuis 20 ans, les politiques des États se durcissent en matière de mobilité : difficultés à accéder à un visa pour une partie de la population mondiale, contrôles renforcés aux frontières à travers le développement de l’agence européenne Frontex, des outils de surveillance aux frontières, ou encore la coopération entre les États de chaque côté des frontières pour tenter d’empêcher les personnes de circuler. Ces différents moyens de mise à l’écart poussent les personnes qui souhaitent partir sur des routes de plus en plus longues et dangereuses, n’ayant, par ailleurs, d’autres choix que de s’en remettre à différents passeurs le long de leur parcours afin de tenter de franchir ces frontières de plus en plus complexes.

      C’est notamment dans ces tentatives de franchissement que des personnes perdent la vie. En Méditerranée, les naufrages et les noyades des personnes en exil sont régulièrement médiatisés. Ces drames surviennent également dans d’autres régions, notamment dans le Sahara (Niger), à la frontière orientale de l’Union européenne (UE) ou encore aux frontières françaises.

      https://www.lacimade.org/publication/la-faq-procedure-mieux-comprendre-la-procedure-francaise-en-cas-de-deces-d
      #France

  • Au Mexique, découverte de 45 sacs contenant des restes humains
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/03/au-mexique-decouverte-de-45-sacs-contenant-des-restes-humains_6176015_3210.h

    Quarante-cinq sacs contenant des restes humains ont été découverts dans un ravin de l’Etat de Jalisco, dans l’ouest du #Mexique, au cours de recherches menées pour retrouver huit jeunes travailleurs d’un centre d’appels portés disparus depuis une dizaine de jours, selon les autorités locales.
    [...]
    Ces dernières années, des restes humains ont été retrouvés dans des sacs ou dans des tombes clandestines dans différentes zones de l’Etat de Jalisco, où plus de 15 000 personnes ont disparu depuis 1962. En 2021, 70 sacs contenant les restes humains appartenant à 11 personnes avaient été découverts à Tonala, près de Guadalajara.

    Le Mexique a enregistré plus de 340 000 meurtres et quelque 100 000 #disparitions, principalement attribués à des organisations criminelles, depuis le lancement, en décembre 2006, d’une vaste opération militaire controversée destinée à lutter contre le narcotrafic.

  • « Jeudi Noir » - Rapport d’enquête sur la répression sanglante des manifestation du 20 octobre 2022 au Tchad - OMCT-LTDH - Avril 2023
    https://www.omct.org/site-resources/files/Rapport-Tchad-OMCT-LTDH-_-Avril-2023.pdf

    Le 20 octobre 2022, le Tchad s’est réveillé dans un chaos infernal marqué par une répression sans précédent de manifestants pacifiques écrasés par des bombes lacrymogènes et des tirs à balles réelles de la part des forces de sécurité. Ce « Jeudi Noir » restera dans l’histoire comme le jour de la prise de pouvoir effective du général Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président, Idriss Déby Itno, grâce à un recours excessif et brutal à la force en dehors des principes démocratiques constitutionnellement consacrés.
    Six mois après la répression sanglante de manifestations au Tchad, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) publient un rapport d’enquête qui documente l’usage planifié et disproportionné de la force armée, la traque des opposants, les disparitions forcées et les déportations massives vers des lieux de détention où la torture a été pratiquée. Trois mois d’enquêtes dans la capitale N’Djamena et les villes de Moundou, Mongo, Doba et Koumra, et une cinquantaine de témoignages de rescapés, de familles de victimes et de témoins oculaires, ont permis d’établir que la répression des manifestations du 20 octobre 2022 par les autorités tchadiennes s’est soldée par la mort de 218 personnes, des dizaines de torturés, des centaines de blessés, au moins 40 cas de disparitions et 1300 arrestations.

    #Tchad #Répression #Torture #Manifestations #Disparitions_forcées

  • Pegasus, Israël et un massacre d’étudiants mexicains
    Jean-Pierre Filiu - 22 janvier 2023
    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2023/01/22/pegasus-israel-et-un-massacre-d-etudiants-mexicains_6158842_6116995.html

    L’exposition « Top Secret », que consacre la Cinémathèque française aux films d’espionnage jusqu’au 21 mai, se conclut par une présentation où la réalité dépasse à bien des égards la fiction. Il s’agit de trois vidéos réalisées par le groupe de recherche Forensic Architecture, avec le soutien de l’ONG Amnesty International et de la plate-forme Citizen Lab, sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus, entre autres à l’encontre des journalistes et des défenseurs des droits humains.

    Une de ces vidéos traite du cas du Mexique, et plus précisément de la « disparition » de quarante-trois étudiants, dans le sud-ouest du pays, en septembre 2014. Il est en effet avéré que l’ancien juge Tomas Zeron, dont le rôle avait déjà été essentiel dans l’acquisition de Pegasus par les autorités mexicaines, a tout fait pour saboter l’enquête sur ce crime de masse, le logiciel ciblant les familles et les défenseurs des victimes pour mieux les espionner. Malgré un mandat d’arrêt international, M. Zeron a pu trouver refuge en Israël, dont le gouvernement refuse de l’extrader vers le Mexique.
    Cibler les victimes plutôt que les coupables

    Le Monde a été associé à quinze autres rédactions dans le cadre du « Projet Pegasus », une vaste enquête sur l’utilisation de ce logiciel mis au point et commercialisé par la société israélienne NSO. Il en ressort que « le Mexique a été le premier pays du monde à acheter le logiciel Pegasus », dès 2011, devenant « une sorte de laboratoire pour cette technologie d’espionnage ».

    Les deux premiers clients officiels de NSO au Mexique ont été deux agences de renseignement, opérant hors de tout contrôle judiciaire. Mais l’acquisition de Pegasus par le bureau du procureur général de la République, Jesus Murillo Karam, banalise l’utilisation de ce logiciel, avec quelque 15 000 personnes espionnées de 2014 à 2017. L’homme-clé dans cette judiciarisation de Pegasus est M. Zeron, nommé en 2013 par M. Murillo Karam à la tête de la toute nouvelle Agence d’investigation criminelle (AIC).

    #Pegasus #IsraelMexique

    • En septembre 2014, quarante-trois étudiants de l’école normale d’#Ayotzinapa, partis en autobus manifester à Mexico, « disparaissent » après avoir été attaqués par la police locale. M. Zeron est chargé, au nom de l’AIC, de faire toute la lumière sur ce drame qui suscite une immense émotion au Mexique. Il affirme que des policiers véreux auraient livré les étudiants à une bande de narcotrafiquants qui, les prenant pour des membres d’un cartel rival, les auraient massacrés, avant d’incinérer leur dépouille dans une décharge municipale. Telle est la version officielle de ce carnage, que M. Zeron répète sous le nom de « vérité historique ».

      Tous ceux qui osent la contester se retrouvent visés par le logiciel Pegasus, qu’il s’agisse de proches des victimes, de journalistes d’investigation ou de militants associatifs. Cet espionnage s’étend aux experts internationaux dont la contre-enquête, mandatée par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, est accablante pour les autorités mexicaines. M. Zeron, explicitement mis en cause, quitte l’AIC pour être rattaché au cabinet du président Peña Nieto, ce qui lui assure l’impunité.

      Une demande d’asile politique en Israël

      En décembre 2018, Andres Manuel Lopez Obrador, qui avait lui-même été espionné par le biais de Pegasus, devient président de la République. M. Zeron, dont les protections haut placées disparaissent avec cette alternance politique, ne tarde pas à fuir son pays vers le Canada, puis Israël. En juin 2020, Interpol émet, à la demande du Mexique, un mandat d’arrêt international contre M. Zeron, accusé de dissimulation de preuves, de modification de lieu du crime, de torture et de disparition forcée.

      Peu après, la découverte des restes de l’une des victimes porte le coup de grâce à la « vérité historique » du magistrat déchu. En août 2022, c’est son ancien supérieur, M. Murillo Karam, qui est poursuivi pour « disparitions forcées, torture et obstruction à la justice ». Se précise la piste d’un crime d’Etat, avec collusion entre militaires et narcotrafiquants. M. Zeron, toute honte bue, dépose une demande d’asile politique en Israël.

      Le site israélien Calcalist affirme que M. Zeron réside dans un quartier huppé de Tel-Aviv, avec le soutien d’un homme d’affaires en vue dans le secteur de la cybersécurité et de la géolocalisation. Le Mexique a multiplié depuis deux ans ses démarches pour qu’Israël lui livre M. Zeron, même en l’absence d’un traité d’extradition entre les deux pays.

      Selon le New York Times, Israël refuse de donner suite aux demandes mexicaines afin de sanctionner le soutien de Mexico à une commission d’enquête de l’ONU sur les violences dans les territoires palestiniens occupés. Le blocage est tel que des émissaires mexicains se rendent à Tel-Aviv et tentent en vain de négocier avec M. Zeron lui-même son retour au pays. Cette situation provoque l’indignation des familles des victimes d’Ayotzinapa, qui accusent « Israël de protéger Tomas Zeron, malgré ses violations des droits humains et sa torture de détenus ».

      Il y a trois semaines, le Mexique a encore voté à l’ONU en faveur d’une saisine de la Cour internationale de justice sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens. M. Zeron a sans doute toutes les raisons de se croire intouchable dans son exil doré à Tel-Aviv.

      https://justpaste.it/5j7gh

      #disparitions_forcée #Mexique #crime_d’Etat #Israël

  • 1.173 minori stranieri non accompagnati scomparsi in 4 mesi

    In Italia ogni giorno spariscono quasi dieci MSNA: è un’emergenza non più trascurabile

    I grandi business illegali sono maniacalmente attenti ai minorenni, specialmente quelli non accompagnati e stranieri. Costano poco, fruttano molto.

    Le mafie internazionali costruiscono un reticolato che parte dalle frontiere africane per arrivare a quelle europee, una piovra che tenta con tentacoli illusori i ragazzini, pigiando i tasti dei soldi facili per far leva sugli allontanamenti.

    I minori stranieri non accompagnati (msna) che arrivano in Italia si possono sommariamente dividere in tre gruppi.

    Il primo è quello che mantiene contatti con la famiglia rimasta in Patria. Quest’ultima attua una pressione costante per le rimesse per fare campare nuclei numerosi e con carenze alimentari. E questo porta il minore a cercare “guadagno” facile e spesso illegale.

    Del secondo fanno parte coloro che sono totalmente soli e senza alcun riferimento parentale, con una psiche a brandelli dopo un viaggio estenuante. Rischiano di farsi irretire da sistemi economici illegali che illusoriamente garantiscono tutele: quindi spaccio di stupefacenti e sfruttamento sessuale.

    Il terzo è inserito all’interno del circuito di accoglienza e integrazione statale, quindi in teoria in un ambiente protettivo e volto all’inserimento socio – economico. Un sistema che ad oggi risulta presente in Italia ma non in modo sufficiente, come dimostrano i drammatici ed inquietanti dati degli allontanamenti dei msna.

    A questo si affianca la possibilità del ricongiungimento familiare, iter che risulta burocraticamente lungo e che, in numerose occasioni, proprio per la sua lentezza, porta il minore a rivolgersi ad altre “opzioni” sfruttate dalla criminalità organizzata. Sono molteplici, infatti, i casi di minori stranieri non accompagnati che come pedaggio per raggiungere rapidamente, e quindi illegalmente, un proprio parente entrano nel business del traffico di organi: un rene per raggiungere uno zio in Inghilterra.

    Un’emergenza trascurata

    Gli allontanamenti dei minori stranieri non accompagnati in Italia stanno raggiungendo stime drammatiche e seriamente preoccupanti: nell’anno 2022 (da gennaio ad aprile) sono spariti 1.173 minorenni. Questo significa che spariscono quasi 10 minori stranieri non accompagnati al giorno (9,775). Sono numeri spaventosamente alti e in netto aumento rispetto all’anno precedente (nel 2020, ad esempio, gli allontanamenti erano stati 308): praticamente ogni 2 ore e 45 minuti nel nostro Paese un ragazzino straniero non accompagnato sparisce nel nulla, senza lasciare tracce.

    E’ evidente che sparisce nel nulla per entrare nello scacchiere dell’economia sommersa: il primo mercato che mette le mani sui ragazzini soli è il business del traffico degli organi. Il traffico internazionale di organi è remunerativo almeno al pari di quello della droga: secondo i dati del think tank Global Financial Integrity, che si occupa di flussi finanziari illeciti, corruzione, commercio illecito e riciclaggio di denaro, frutta da 840 milioni a 1,7 miliardi di dollari all’anno e consiste in più di 12.000 trapianti illegali all’anno. Si arrivano a pagare 15.000 dollari per un rene, molti di più per un polmone, per il cuore, per il fegato, per il pancreas.

    Il traffico investe anche l’Africa, soprattutto la rotta migratoria orientale ovest: i minori che contraggono il debito per il viaggio, nel caso non riescano a completare il pagamento, danno un organo come pedaggio. Oppure vengono ammazzati dai trafficanti, che espiantano gli organi per portarli al confine egiziano in borse termiche: qui i “medici del Sahara”, di nazionalità egiziana, attuano le operazioni in ospedali da campo tirati su alla meno peggio e lontano dai centri abitativi: inchieste della BBC hanno accertato come l’Egitto sia diventato il supermercato del traffico di organi.

    Questi ospedali secondo il reportage di Panorama sono totalmente illegali e tra i soldi utilizzati per la loro costruzione ci sarebbero anche quei milioni che giungono dai partner europei per l’esternalizzazione delle frontiere. In Egitto un migrante irregolare, anche minorenne, rischia seriamente il carcere duro o di essere sottoposto a lavori forzati, oppure di finire assassinato per il macabro business della vendita degli organi. Purtroppo sono sempre più frequenti i ritrovamenti di carcasse di corpi senza organi lungo le spiagge delle coste africane dei Paesi settentrionali, e purtroppo spesso appartengono a persone che non raggiungono i diciotto anni.

    Il secondo business è quello dello spaccio degli stupefacenti: la mafia presta particolare attenzione ai msna, manodopera addirittura ad ancora più basso costo rispetto a quella italiana. Questo è testimoniato dai reati dei minorenni in carico ai Servizi Sociali (range 01.01.21 – 15.12.21): rapina (229), furto (169), estorsione (33), ricettazione (18) e stupefacenti (42) sono evidentemente reati non spuri, bensì riconducibili ad un sistema più articolato e più complesso, di criminalità organizzata ben radicata in Italia. Numeri più bassi rispetto agli italiani ma in proporzione più alti: questo significa che il minorenne straniero finisce più facilmente nel reticolo della organizzazioni criminali.

    Il terzo, lo sfruttamento lavorativo e quello sessuale: il minorenne abbandona il percorso scolastico. Il livello di dispersione scolastica nei giovani stranieri raggiunge picchi altissimi, basti pensare alla dispersione nella scuola secondaria di primo grado che vede Costa d’Avorio 8,9%, Bosnia 7,2% ed Egitto 7,1%1.

    Il ragazzino diserta la scuola per andare a lavorare in settori dove sono presenti fenomeni di iper-sfruttamento: aziende edili e ristoranti, gestiti da connazionali, soprattutto nel nord-Italia; raccolta di arance, mandarini, frutta e verdura al sud: dodici ore per due spicci, tendinite dopo due mesi ed enormi carichi di fatica.
    Intervenire subito

    Il 2022 si preannuncia un anno che mette con le spalle al muro il “non vedo, non sento e non parlo”: gli allontanamenti sono lievitati e sono destinati ad aumentare ancora di più poiché tanti minori stranieri non accompagnati stanno giungendo in Italia attraverso le diverse frontiere, sia terrestre o marittima. In quattro mesi (dal 1 gennaio 2022 al 30 aprile 2022) sono arrivati 5.239 msna: le istituzioni non possono non accorgersi di quanto accade sotto i loro occhi.

    Ad aggravare un contesto già drammatico, c’è poi l’emergenza Ucraina, di cui si parla molto in termini geopolitici e militari ma poco in relazione alla situazione dei minori: il 27,9% di minori stranieri non accompagnati presenti in Italia, esattamente 3.906, è di nazionalità ucraina. Stanno arrivando moltissimi bambini soli, senza nessuno, che facilmente possono diventare prede delle criminalità e dello sfruttamento e vittime un’altra volta.

    Ripetiamo, c’è un’emergenza evidente: le istituzioni non possono non accorgersi di quanto accade sotto i loro occhi.

    https://www.meltingpot.org/2022/05/1-173-minori-stranieri-non-accompagnati-scomparsi-in-4-mesi

    #Italie #réfugiés #asile #mineurs #mineurs_non_accompagnés #disparitions #enfants #enfance #migrations #chiffres #statistiques

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    A mettre en lien avec les statistiques et chiffres des « enfants réfugiés disparus en Europe » —> l’exemple d’Ancona montre les raisons des départs de #MNA des centres d’accueil en Italie :
    https://seenthis.net/messages/714320

  • Undici minori appena sbarcati ad #Ancona abbandonano il centro di accoglienza

    Undici minori stranieri non accompagnati sudanesi ed eritrei hanno deciso di lasciare il centro di accoglienza di #Senigallia dove erano stati accolti dopo essere sbarcati dalle navi di soccorso al porto di Ancona. L’Ambasciata dei Diritti Marche con questo comunicato puntualizza alcune questioni, considerate anche le letture superficiali adottatte dalla stampa locale.

    Attorno alla vicenda delle navi da ricerca e soccorso, costrette inutilmente ad approdare nel porto di Ancona, si è fatto giustamente più volte notare come questa scelta sia in evidente violazione delle norme internazionali, che l’Italia ha sottoscritto in materia di diritti umani e soccorso in mare. Ma queste non sono le uniche violazioni gravi commesse in questa vicenda, essendoci dei minori a bordo il governo avrebbe dovuto attivarsi immediatamente per disporre tutte quelle misure a loro tutela per cui esiste una normativa chiara in tal senso (Convenzione di New York sui diritti del fanciullo – Ratificata e resa esecutiva con Legge n. 176/1991; Convenzione Europea de l’Aja sul rimpatrio dei minori – Ratificata con Legge n. 396 del 30 giugno 1975; solo per citare le più importanti). Con una grossolana semplificazione potremmo dire che queste leggi prevedono come debba essere sempre tutelato l’interesse del minore a salvaguardia della sua incolumità sia fisica che psichica oltre che relazionale. Chiaramente, essendo la questione dei minori di una delicatezza estrema, la normativa è capillare e non lascia spazio ad interpretazioni.

    Il Ministro dell’interno ne è sicuramente al corrente tanto che nel famoso e recente sbarco di Catania, conscio di questi diritti superiori, aveva provato ad effettuare uno sbarco “selettivo” provando a far scendere dalla nave di soccorso soltanto i minorenni. Sappiamo tutti poi come è andata a finire, tutte le persone indistintamente sono state sbarcate per evitare sanzioni di violazione al diritto internazionale. Costringere un minore ad un viaggio lungo e pericoloso senza nessun motivo è di una gravità assoluta.

    La questione dei Minori Stranieri Non Accompagnati (MSNA) è una questione complessa e nota, non solo in Italia ma anche in tutti i paesi europei di confine come anche Spagna e Grecia dove decine di migliaia di minori spesso vengono costretti a correre dei rischi inutili. Ad Ancona nel corso degli anni si sono registrati casi simili 1arrivando addirittura a tentare la riammissione in Grecia di un minore 2.

    Dei numerosi minori provenienti dall’Afghanistan solo una parte hanno scelto di restare nel territorio; i più hanno preferito prolungare il loro viaggio verso la Francia, la Germania ed i paesi nordici. In questa fuga, nella quale qualcuno vorrebbe leggere un legittimo anelito alla libertà, purtroppo non c’è nulla di romantico e continuare il viaggio attraverso i confini europei li mette nuovamente a forte rischio: il rischio della tratta e dello sfruttamento minorile, il rischio di morire folgorato a Ventimiglia cercando di nascondersi in un treno, il rischio di morire assiderato nei percorsi alpini.

    Dopo un viaggio terribile, dopo la Libia, il barcone, il naufragio e il salvataggio, finalmente sono in un paese al sicuro dal quale però, se vogliono andarsene, devono farlo con lo stesso tipo di viaggio pericoloso e cioè sotto un camion, o attraversare il confine da clandestini; va bene un periodo di permanenza per i documenti, le cure se necessarie, però l’Italia diventa una prigione di fatto e per andarsene devono fuggire di nuovo

    Anche in questi casi, se non fosse per la presenza di attivisti lungo i confini del nord Italia ma anche a Calais o Melilla l’elenco dei morti sarebbe ulteriormente più lungo.

    Scappano perché l’Italia non è in grado di rassicurarli sul loro futuro, perché il tanto sbandierato sistema di relocation non ha mai funzionato; scappano perché l’Italia li ha trattati sempre come un problema da gestire.

    Scappano perché l’Europa neanche all’interno dei suoi confini è in grado di creare una canale sicuro di ricongiungimento familiare che sia capace di accompagnare in sicurezza il minore facendogli raggiungere la meta prefissata senza mettere continuamente a rischio la propria vita.

    https://www.meltingpot.org/2023/01/undici-minori-appena-sbarcati-ad-ancona-abbandonano-il-centro-di-accogli

    #Italie #réfugiés #asile #mineurs #mineurs_non_accompagnés #disparitions #enfants #enfance #migrations

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    A mettre en lien avec les statistiques et chiffres des « enfants réfugiés disparus en Europe » —> l’exemple d’Ancona montre les raisons des départs de #MNA des centres d’accueil en Italie :
    https://seenthis.net/messages/714320